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L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, était l'invité de "C'est pas tous les jours dimanche" ce dimanche 23 février 2025 sur BFMTV.

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Transcription
00:00Et vous évoquez, Dominique de Villepin, cet effet de sidération, on y reviendra dans un instant, mais j'aimerais qu'on aborde ce qui s'est passé hier,
00:08la situation à Mulhouse avec cet attentat islamiste qui a fait une victime, je rappelle pour ceux qui nous regardent que l'assaillant est algérien,
00:16il avait été condamné pour apologie du terrorisme, la France avait essayé de le renvoyer dix fois à dix reprises, la France avait contacté le consulat pour essayer
00:24d'obtenir ce qu'on appelle un laissé-passer consulaire, sans succès. Est-ce que, comme le demande le ministre de l'Intérieur Bruno Rotaïo, il faut désormais assumer
00:32le rapport de force avec l'Algérie sous peine d'être impuissant et de voir ce type de situation se reproduire ?
00:38Si vous le permettez, avant d'en venir à la réponse à votre question, il faut prendre la mesure de la tragédie, et je pense bien sûr à la victime,
00:47je pense aux policiers municipaux blessés, à leurs familles, c'est une tragédie qui frappe en plein cœur toute la ville de Mulhouse, toute la région, et bien sûr toute la nation.
00:57Donc ce qui se passe est effroyable et nous ne pouvons pas, ne pas rapidement tirer les leçons.
01:05Parce que si l'on se met à la place de nos compatriotes, on a l'impression d'une série noire qui ne s'arrête pas et qui s'intensifie,
01:12on a le sentiment d'un État impuissant et on voit ce même type de drame se produire au-delà de nos frontières, on l'a vu un certain nombre de fois en Allemagne.
01:23Donc, une fois de plus, ne réduisons pas ce qui s'est passé à une simple question diplomatique.
01:33Elle est importante cette question.
01:34Alors j'y viens, il y a une question diplomatique, manifestement, et il faut la traiter, et ça dit quoi ?
01:39Ça dit que nous ne pouvons pas, ne pas trouver un terrain d'entente avec l'Algérie pour régler ces problèmes.
01:47Bruno Retailleau veut croire que le rapport de force va tout arranger.
01:53Si c'était vrai, ça se saurait, nous l'avons essayé avec de nombreux pays, nous et les Européens dans le passé.
01:59Nous savons que dans ces situations de crise, loin de débloquer, cela au contraire conduit à une impasse encore plus grande.
02:07Qui suscite le rapport de force ? Qui refuse d'accepter des ressortissants ?
02:12Permettez-moi de faire en sorte que ceux qui nous écoutent puissent prendre la mesure de la gravité.
02:19Il y a une question diplomatique, il y a une question de sécurité, il y a une question de terrorisme islamiste, il y a derrière, bien sûr, des enjeux migratoires.
02:27Il y a des enjeux sanitaires, Bruno Retailleau l'a reconnu lui-même, une question psychiatrique.
02:32Donc quand on est face à cette situation et que l'on est ministre de l'Intérieur, il faut utiliser tous les instruments qu'on a pour essayer de régler ce type de problème, d'apporter des réponses et éviter que cela ne se répète, en utilisant tous les leviers dont on peut disposer.

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