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Le ministre des Affaire étrangères, Jean-Noël Barrot, et le sénateur communiste, Pascal Savoldelli ont eu un échange musclé ce 5 mars, au sujet du plan européen d'investissement de 800 milliards d'euros dans l'industrie de l'armement.

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Transcription
00:00Merci M. le Président, M. le Premier Ministre, M. le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:05Trois ans de guerre en Ukraine, ces trois ans d'échec face à l'odieuse agression de Poutine.
00:11Échec d'avoir cru à la guerre et à ses souffrances communiques issues.
00:17Échec d'une vision obsolète, celle d'un monde régenté par les Etats-Unis et une Europe à leurs remorques.
00:25Malgré tout, votre adhésion à un atlantisme sous domination américaine perdure.
00:30Le gouvernement approuve-t-il le plan von der Leyen ?
00:35Un tournant d'économie de guerre et de rationnement à 800 milliards d'euros,
00:40c'est-à-dire une Europe politique de la défense qui achète encore et toujours des armes américaines.
00:46Acceptons-nous que nos armées soient placées sous le commandement d'un général américain obéissant à Trump ?
00:53Ou songeons-nous enfin à sortir de l'OTAN ?
00:58Ce soir, devant les Français, le Président de la République fera-t-il le choix
01:03de l'escalade militaire ou celui d'un calendrier de la paix et de la sécurité collective ?
01:12Pour vous répondre, la parole est au ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud.
01:18Merci, Monsieur le Président. Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
01:22Monsieur le Sénateur, l'escalade, ce n'est pas celle des Européens ou des Ukrainiens.
01:28L'escalade, c'est celle de la Russie.
01:31N'ayons aucune indulgence vis-à-vis de Vladimir Poutine.
01:39Aucune indulgence. Assassinat d'opposants politiques, déportation des enfants ukrainiens,
01:46crime de guerre, asphyxie de sa propre économie et de son propre peuple,
01:52pilonnage des pays européens de désinformation.
01:55Mais Monsieur Salvoldelli, est-ce que les Européens déportent les enfants de la Russie ?
02:00Est-ce que les Européens provoquent constamment par une rhétorique nucléaire la Russie de Vladimir Poutine,
02:07l'agresseur dans cette affaire ? C'est la Russie de Vladimir Poutine.
02:10Il n'y en a pas d'autre.
02:12Alors oui, bien sûr, le Premier ministre vient de le dire.
02:16Le Premier ministre vient de le dire.
02:20La préférence européenne est une priorité française.
02:24Certains pays européens ont pris du temps avant de se rallier à cette idée-là,
02:29mais tous ont pris pleinement conscience que les dépendances que nous avons accumulées vis-à-vis des Etats-Unis,
02:35que ce soit dans le domaine de l'armement, mais dans d'autres domaines également,
02:39sont tout à fait inacceptables et compromettent notre indépendance.
02:42Donc oui, les 800 milliards d'euros de Madame von der Leyen,
02:45nous comptons bien en faire l'opportunité historique du développement d'une base industrielle de défense européenne,
02:53de manière à ce que nous soyons forts et de ce que nous soyons indépendants.
02:57Pour que, dans le monde qui vient, nous puissions défendre nos intérêts et notre vision du monde,
03:01qui, contrairement à celle de Vladimir Poutine, repose sur le droit international et la justice,
03:06nous parviendrons à imposer nos intérêts et notre vision du monde qu'en étant plus forts et plus indépendants.
03:12Quant à la sortie de l'OTAN, ce n'est pas notre politique ni notre objectif.
03:16Notre objectif, c'est de nous emparer de l'OTAN.
03:21Et au moment où les Etats-Unis s'en désengagent,
03:24d'y développer nos capacités, notre stratégie et notre vision pour, en Européen, assurer notre propre sécurité.
03:45Monsieur le ministre, j'ai été étonné de votre réponse.
03:48Elle était à la limite un peu haineuse et fausse.
03:51J'ai parlé de l'odieuse agression de Poutine.
03:54Je le redis ici, odieuse agression de Poutine.
03:58Et je m'excuse.
03:59Moi, je n'ai pas, comme j'ai entendu hier, des éléments technocratiques
04:03quand il y a des dizaines et des dizaines de milliers de morts en Ukraine.
04:06Voilà. Donc stop.
04:08Il faut faire de la politique et assumer le débat démocratique.
04:11Parce que qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
04:13Les marchés, ils applaudissent. Les profits, ils s'envolent.
04:16Les commandes d'armes sont assurées par l'endettement public.
04:18Et les Français ne veulent pas de la guerre.
04:21Les Français ne veulent pas de la guerre.
04:24Et excusez-moi, mais regardez dans quelle situation on est.
04:28Les 500 milliards de Trump, c'est des traces, mais c'est 500 milliards de terres rares
04:34comme contrepartie d'une éventuelle trêve.
04:37On va s'aligner sur une telle position ?
04:39Il faut qu'on sorte du duo Trump-Poutine.
04:42Les Ukrainiens n'auront ni la paix, ni la souveraineté.
04:46Et notre sécurité ne sera pas plus garantie.
04:48Le monde a changé. Il est multipolaire.
04:52Il faut être aux côtés des Ukrainiens et des Européens
04:55pour des vraies négociations de paix et dans un cadre multilatéral.
04:58Donc ce que nous proposons, c'est une conférence de paix.
05:01Une conférence de paix. Pas le bruit des armes.

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