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00:00— Hélène Conway-Mouret, vous avez interrogé cet après-midi le ministre des Armées Sébastien Lecornu sur les capacités de la France à équiper au niveau militaire les pays européens,
00:09car on est très dépendant des équipements américains. On l'a entendu notamment avec les chiffres de François Bayrou.
00:14Est-ce que le ministre des Armées, qui lui aussi a apporté des chiffres sur nos capacités, vous a rassuré ?
00:20— Alors oui, il m'a rassurée dans le sens qu'il a donné un chiffre qui n'avait jamais été dévoilé jusqu'à présent, un chiffre assez impressionnant,
00:27donc de 7 milliards d'euros pour les munitions, ce qui veut dire que jusqu'à présent, nous avions quand même de grosses inquiétudes quant à nos stocks.
00:35Et cela signifie en fait que notre stock ou nos stocks ont été renfloués et que nous serions en capacité également de partager,
00:43ce qui donne, je crois, pour nos partenaires européens un bon signal pour aller dans le sens d'une défense européenne,
00:51puisque nous en avons beaucoup parlé hier lors du débat que nous avons eu dans l'hémicycle, un débat très très riche.
00:57On a abordé énormément de questions politiques. Mais derrière ces annonces, qu'y a-t-il ?
01:02Et je pense qu'aujourd'hui, nous n'avons pas le temps, les Ukrainiens non plus, et que nous devons être en capacité de pouvoir les soutenir.
01:11Et cela passe par des équipements dont ils ont besoin aujourd'hui pour se défendre.
01:15— Car on parle beaucoup des sommes à mettre en œuvre pour augmenter ces investissements militaires.
01:21Mais encore faut-il avoir la capacité industrielle, technologique pour produire ces armes, produire ces munitions.
01:27Et ça, ça va dépendre beaucoup de la France, qui a une base forte. — Oui, absolument. Et pas que.
01:31Bien sûr, le Royaume-Uni est dans la même situation que nous. C'est un choix que les Anglais ont fait il y a très très longtemps.
01:37Cependant, nous avons au niveau des 27 une grosse dépendance envers les États-Unis que nous avons acceptée,
01:45qui était très facile pour nous, une sorte de mesure de facilité, finalement, d'avoir sa sécurité sous-traitée à notre allié américain.
01:54Et aujourd'hui, nous voyons que cet allié n'est plus un allié, que c'est un allié de la Russie qui agresse un pays européen,
02:01en tout cas sur le continent européen, et que nous avons l'obligation, de part ce que nous défendons, la souveraineté territoriale des pays, d'aider.
02:13Et pour cela, il faut avoir la capacité de le faire, c'est-à-dire de pouvoir envoyer des équipements, ce que nous avons fait très tardivement.
02:21Trop peu, parce que nous avons dans un premier temps puisé dans nos arsenaux. Nous n'avions pas de matériel moderne à fournir aux Ukrainiens.
02:31Et nous avons vu avec le temps que ceux-ci étaient non seulement en capacité de résister, mais ils faisaient très vaillamment.
02:37Et qu'aujourd'hui, nous envoyons de plus en plus des matériaux neufs, mais bien sûr qu'il ne faut pas les puiser dans nos propres stocks.
02:46Donc là, nous avons cet équilibre, d'où l'obligation de produire beaucoup plus dans une économie qui n'est pas encore une économie de guerre en France.
02:54Aucune usine française n'a été réquisitionnée, comme cela est le cas en Russie, pour produire des équipements militaires.
03:00– Selon vous, il faut passer à une économie de guerre, notamment quand on voit la suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine,
03:06et puis cette urgence sur le front ukrainien avec un manque de stocks, un manque de munitions.
03:11Est-ce que vous craignez une capitulation de l'Ukraine ?
03:13– On ne peut pas dire que nous allons aider les Ukrainiens sans le prouver, sans le faire concrètement.
03:19Et concrètement, ce sont des soldats qui se battent bien. Nous l'avons vu depuis trois ans,
03:25qui ont résisté quand même à une déferlante russe soutenue par des Nord-Coréens, ce qui veut dire que les Russes n'y arrivaient pas.
03:31Ils ont fait appel à un pays tiers quand même pour venir les aider, ce qui montre bien les capacités ukrainiennes à résister.
03:38Avec des matériaux qui n'étaient pas les plus modernes, dans un premier temps, ils l'ont fait.
03:42Aujourd'hui, ils seront en capacité de continuer à le faire, de continuer à résister.
03:47Mais le temps presse, puisqu'il y a un ultimatum qui a été donné avec le retrait, et pas simplement militaire,
03:54mais également de renseignement des États-Unis, qui est vraiment la partie la plus sensible et cruciale.
04:00– Merci beaucoup.