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Emmanuel Macron a donné une conférence de presse à l'issue du Conseil européen qui a réuni les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne à Bruxelles ce jeudi. Un sommet consacré à la défense européenne et à l'Ukraine, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

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Transcription
00:00Alors Collomb va suivre la prise de parole en direct d'Emmanuel Macron.
00:04Bonsoir Mesdames et Messieurs, merci pour votre patience.
00:07Nous venons donc de conclure le Conseil exceptionnel qui se tenait aujourd'hui
00:14et avec lui une discussion essentielle pour l'affirmation des intérêts propres de l'Union européenne.
00:21D'abord le soutien à l'Ukraine et pour la sécurité en Europe,
00:26puis pour accélérer sur notre agenda d'investissement dans la défense européenne.
00:30C'était les deux sujets de notre échange aujourd'hui.
00:33J'ai eu l'occasion de le redire hier aux Françaises et aux Français,
00:37nous sommes entrés dans une nouvelle ère et face aux incertitudes qui croissent,
00:42il faut que les Européens créent leur propre certitude en quelque sorte.
00:46D'abord pour l'Ukraine, ce fut l'objet de notre discussion avec le Président Zelensky,
00:51des conclusions adoptées puis de la discussion ce soir.
00:55Et évidemment pour la sécurité des Européens à court terme et de manière plus structurelle
01:01à travers le plan que nous avons adopté.
01:04Je veux à cet égard remercier le Président du Conseil européen Antonio Costa
01:08d'avoir permis cet échange et ces décisions du jour
01:11et la Présidente von der Leyen pour le plan qui nous a été soumis.
01:16En effet, le moment que nous vivons est grave pour l'Europe, tout le monde en a conscience
01:21et nous avons fait dès le premier jour des choix forts,
01:25de soutenir l'Ukraine face à la guerre d'agression de la Russie
01:29et ce faisant de soutenir son indépendance et sa liberté.
01:33Et ce qui se joue en Ukraine c'est évidemment la sécurité et la souveraineté de ce pays
01:39mais c'est également notre sécurité à tous.
01:42Ce Conseil européen donc a acté la poursuite du soutien européen financier et militaire à l'Ukraine
01:50et quelques principes fondamentaux qui doivent nous orienter sur le chemin d'une paix solide et durable.
01:55Et à ce titre, les grands principes que nous avions actés à la réunion de Paris le 17 février dernier,
02:01confirmés ensuite à Londres, ont été validés par tous.
02:06Nous voulons la paix pour l'Ukraine et par l'Ukraine et les Ukrainiens la veulent plus encore.
02:11Le Président Zelensky l'a lui-même redit ce midi.
02:14Nous voulons une paix solide et durable, c'est-à-dire une paix qui garantisse la souveraineté de l'Ukraine
02:19et qui ne soit pas une prime pour l'agresseur, ni une capitulation, ni un cessez-le-feu sans garantie,
02:25expérience que nous avons déjà vécue en 2014, je le rappelais là aussi hier.
02:29C'est la raison pour laquelle l'idée d'une séquence que nous avons soutenue en lien direct avec le Président Zelensky,
02:37avec le Premier ministre Starmer et le chancelier Scholz, a été aussi longuement discutée aujourd'hui et approuvée par tous.
02:46L'idée que nous allions d'abord vers une trêve qui permette d'être mesurée et vérifiée,
02:51trêve dans les airs, sur mer et sur les infrastructures civiles,
02:55qui puisse ensuite permettre de discuter ce qui constitue les garanties de sécurité au sens large,
03:01qui vont du renforcement de l'armée ukrainienne à la présence de forces européennes ou non européennes sur le sol ukrainien,
03:09jusqu'à d'autres types de garanties.
03:12A ce titre, j'ai invité l'ensemble des collègues qui souhaitaient y participer à la réunion qui se tiendra à Paris le 11 mars prochain avec nos chefs d'État-major.
03:23A ce titre et au-delà, la priorité, évidemment, est de soutenir l'Ukraine et son armée à très court terme.
03:31C'est les choix que nous avons faits tous de manière coordonnée ces derniers jours,
03:36en renforçant ou en accélérant les paquets d'aides déjà décidés
03:40ou en mobilisant nos principaux opérateurs pour faire face aux besoins les plus brûlants de l'armée ukrainienne.
03:47En 2025, l'Union européenne fournira à l'Ukraine 30,6 milliards d'euros au titre de la facilité pour l'Ukraine et de l'initiative ERA du G7,
03:56financée par, vous le savez, les intérêts des actifs russes immobilisés.
04:00Et nous avons confirmé la disponibilité des Européens à accroître en urgence notre soutien militaire à l'Ukraine
04:07et à répondre à ses besoins les plus pressants en matériel, en examinant aussi toutes les initiatives pour y parvenir.
04:14Au-delà de ces éléments de court terme, ce Conseil européen a décidé d'accélérer sur l'investissement en soutien à la défense européenne.
04:22Et cela en lien direct avec le contexte que je viens de rappeler et parce que l'analyse partagée par tous les Etats membres
04:30est en effet que la Russie, comme là aussi je le rappelais hier aux Françaises et aux Français,
04:34constitue dans la durée une menace existentielle pour l'ensemble des Européens et donc aussi pour la France.
04:42Nous sommes aussi convaincus et nous respectons que beaucoup de nos alliés historiques ont aujourd'hui d'autres priorités que l'Europe
04:48et qu'en effet nous ne pourrons plus toucher les dividendes de la paix.
04:51C'est ce constat qui nous a conduits, dès 2017, à lancer un exercice stratégique inédit,
04:57puis à faire voter deux lois de programmation militaire qui auront conduit à doubler le budget des armées françaises.
05:05Mais après le réveil de l'agenda de Versailles, décidant de l'autonomie stratégique pour les Européens,
05:13ce sont maintenant des décisions qui marquent, sur le plan de la défense, un passage à l'action.
05:19Avec l'emprunt de 150 milliards d'euros de la Commission garantis sur le budget de l'Union,
05:24les Etats membres pourront se voir prêter aux meilleures conditions du marché des financements
05:29et prêteront des équipements de court terme et de manière plus immédiate.
05:35La décision ensuite de règles plus flexibles du pacte de stabilité et de croissance
05:40permettra de libérer des investissements de défense au niveau national par les Etats membres.
05:45Plusieurs programmes du budget européen, notamment les fonds structurels, sont repriorisés par la Commission
05:50pour pouvoir être utilisés là aussi sur les dépenses en matière de défense.
05:56La Banque européenne d'investissement est mobilisée, plutôt remobilisée, sur ses actifs et ses activités.
06:04Et, évidemment, l'épargne européenne, que nous savons abondante, servira aussi et sera mobilisée
06:10pour la base industrielle de défense européenne, notamment par l'Union des marchés de capitaux.
06:15Toutes ces actions de court terme, et je remercie encore une fois la Commission pour ce travail, ont été validées.
06:20Nous avons aussi donné des orientations supplémentaires pour le Livre blanc, qui sera finalisé pour la mi-mars,
06:26et qui permettra ensuite de préparer des décisions supplémentaires, en particulier de financement,
06:32parce qu'au-delà de la mesure de très court terme du prêt de 150 milliards,
06:36il faut trouver, en effet, des financements communs plus pérennes.
06:39J'ai pu là-dessus faire plusieurs propositions et je pourrai y revenir, si vous le souhaitez, dans les questions.
06:43Ce qui importe, à mes yeux aussi, c'est la méthode derrière cela.
06:47C'est que nous avons évidemment besoin de dépenser davantage, d'investir davantage dans notre défense.
06:52Mais ce que nous soutenons, c'est que ces dépenses ne soient pas de l'achat de matériel sur étagère,
06:56qui, à nouveau, serait du matériel non européen.
06:59Et comme vous le savez, c'est ce que la France soutient depuis plusieurs années, ce qui a été là aussi acté,
07:04ce qui suppose de définir des domaines de priorité, ceux sur lesquels nous avons soit des dépendances,
07:11soit des concurrences entre des solutions européennes et non européennes.
07:15Défense aérienne et antimissiles, système d'artillerie,
07:18il y inclut les capacités de frappe dans la profondeur,
07:21missiles et munitions, drones et systèmes antidrones,
07:24facilitateurs stratégiques, il y inclut pour le spatial et la protection des infrastructures critiques,
07:29mobilité militaire, cyber, intelligence artificielle et guerre électronique.
07:35Sur ces domaines-là, la méthode est d'identifier les meilleurs entrepreneurs et les meilleures entreprises que nous avons,
07:41les programmes déjà existants, essayer d'accélérer leur rythme et augmenter leur capacité de production
07:47et demander à chaque État membre de réexaminer les commandes en cours
07:50pour voir s'il peut prioriser des commandes européennes.
07:54Revenir sur les règles aujourd'hui trop lourdes des procédures d'attribution
07:58et donc simplifier les règles de passation de ces marchés.
08:01Revenir aussi sur les règles très coûteuses et non compétitives du retour géographique
08:06qui existe pour beaucoup de nos programmes.
08:09Le spatial étant sans doute l'un des premiers tests,
08:11et je le dis, un jour de succès spatial européen avec le tir d'Ariane 6.
08:16Nous y sommes donc, et c'est un véritable sursaut d'investissement européen
08:20qui est aujourd'hui décidé, qui n'est qu'une étape,
08:23avant donc le livre blanc des décisions supplémentaires qui viendront dans ce semestre au niveau du Conseil,
08:29mais une articulation plus profonde, comme vous l'avez compris,
08:31de notre base industrielle et technologique de défense européenne.
08:35Ces décisions, pour moi, sont un élément clé de ce que j'appelais hier de mes vœux
08:40et ce sur quoi nous sommes aussi mobilisés au niveau national.
08:43C'est-à-dire que, compte tenu de la menace et quoi qu'il advienne en Ukraine,
08:47nous avons besoin d'augmenter nos capacités de défense
08:51et nous avons besoin de bâtir, sur les quelques années qui viennent,
08:55des capacités de défense autonomes pour les Européens.
08:58Je me félicite des choix qui ont été faits aujourd'hui,
09:02mais aussi du très large consensus qui a émergé de nos échanges
09:06et qui marque, à mes yeux, une grande lucidité des Européens
09:10et un réveil stratégique profond.
09:13Nous aurons donc, dans les semaines à venir, à en tirer toutes les conséquences,
09:16sur le plan économique lors du prochain Conseil,
09:18sur le plan de la défense et de la sécurité dans les semaines qui viennent,
09:21par de nouvelles décisions.
09:23Je vais maintenant répondre à vos questions.
09:26Merci, M. le Président.
09:28Francesco Fontemaggi pour l'agence France Presse.
09:30Vous avez évoqué cette réunion des chefs d'Etat-major,
09:33des pays qui sont prêts à apporter des garanties
09:36dans le cadre d'un accord de paix en Ukraine, s'il advient,
09:41qui aura lieu mardi.
09:43Vous avez invité, si j'ai bien compris aussi,
09:45des chefs d'Etat et de gouvernement à y participer.
09:48Est-ce que vous pouvez nous dire combien de pays
09:51sont prêts à participer à cette réunion
09:54et, au-delà, à la coalition pour ces garanties de sécurité ?
09:58Et donc, est-ce que la coalition,
10:01le plan franco-britannique ou français soutenu par les Britanniques,
10:05je ne sais pas comment il faut l'appeler,
10:07commence à prendre forme ?
10:09Est-ce que vous pouvez nous dire où ça en est
10:11et à quel moment vous serez prêts à aller le présenter à nouveau
10:15au président Trump, notamment à Washington ?
10:19Et sur ce point-là, est-ce que vous avez pu avancer
10:22sur le backstop, l'éventuel filet de sécurité
10:25que beaucoup de pays réclament des Etats-Unis
10:28pour pouvoir eux-mêmes s'engager à apporter des garanties ?
10:31Merci.
10:32Merci beaucoup.
10:33Sur l'initiative que nous avons prise en lien
10:36avec le président Zelensky, avec le Premier ministre Starmer,
10:39avec aussi le chancelier Shultz et plusieurs collègues
10:42qui sont en soutien, et je veux ici remercier aussi
10:45la Norvège, les Pays-Bas et plusieurs autres.
10:48Nous avons, au fond, essayé, par une série de séquences
10:52qui ont été construites, d'éviter un cessez-le-feu
10:56qui serait négocié à la va-vite sans aucune garantie.
11:00Et donc cette proposition de séquence,
11:03elle a été discutée en permanence durant les derniers jours
11:07par des échanges avec nos amis ukrainiens,
11:12avec le président Trump et ses équipes.
11:15Vous l'avez vu, donc, dès la semaine prochaine,
11:18et c'est une très bonne chose,
11:20il y aura une reprise des discussions qui se fera.
11:23Et donc l'idée est que ceux-ci puissent avancer
11:26lors des pourparlers qui vont reprendre au niveau négociateur
11:30en Arabie saoudite dès le début de semaine prochaine.
11:33Et donc pour la première fois depuis le début de ce processus,
11:36qui était aussi un de nos objectifs,
11:39il y a bien un processus qui existe
11:41entre les Etats-Unis et l'Ukraine au niveau de ces négociateurs
11:45pour pouvoir avancer sur ce schéma.
11:47Et donc nous avançons de manière concrète
11:49pour voir ce qui est accepté par les uns et les autres
11:52et pour que, en effet, cette séquence,
11:54qui permette de construire d'abord une trêve mesurable,
11:57puis les conditions de garantie de sécurité,
11:59les mesures de confiance et, à la fin,
12:01une paix durable puissent être suivies.
12:03Et donc c'est en temps réel, en quelque sorte, maintenant,
12:06mais il n'y aurait pas de plan caché ou de plan qui serait préparé.
12:09L'action se fait chaque jour et donc les contacts sont permanents.
12:13J'ai eu tout à l'heure un entretien bilatéral
12:16avec le président Zelensky sur ce sujet.
12:18Juste avant de vous retrouver après le Conseil,
12:20j'ai eu un échange avec le Premier ministre Starmer
12:22et nous aurons les Américains dans les prochaines heures.
12:25Donc nous avançons et nous verrons ce qui arrive à cheminer
12:29dans les prochains jours au niveau des négociateurs,
12:33donc à Riyad.
12:36Sur ensuite ce qu'on appelle garantie de sécurité,
12:39il faut voir d'où on part.
12:42Les Russes ont très clairement dit quelle était leur volonté.
12:45Ils l'ont dit lors des négociations qui s'étaient tenues à Istanbul
12:48au printemps 2022 et ça a été rappelé par plusieurs officiels.
12:52Pas d'OTAN, aucune armée étrangère
12:55et une démilitarisation de l'Ukraine
12:58que les Russes veulent voir comme un pays neutre,
13:01ce qui veut dire un format d'armée très réduit.
13:04Ces conditions sont évidemment inacceptables pour les Ukrainiens
13:06mais pour nous tous parce que c'est recréer en quelque sorte,
13:10et je dirais en pire, les conditions de 2014
13:14et à coup sûr c'est permettre à la Russie
13:16de prendre quelques années pour se réorganiser
13:18et lancer à nouveau une opération
13:20qui menacerait la sécurité et la souveraineté de l'Ukraine
13:23et ce faisant la nôtre.
13:25Et donc quand on dit garantie de sécurité,
13:27il y a, si je puis dire, plusieurs options qui existent.
13:30D'abord, nous soutenons tous,
13:33dès d'une armée ukrainienne de taille et de nature
13:39à pouvoir résister à une agression russe,
13:42c'est-à-dire un format d'armée
13:44de plusieurs centaines de milliers d'hommes
13:46avec des équipements de meilleure qualité
13:50et en particulier une défense solaire
13:52et toute une catégorie de capacités qui permettent de résister.
13:55Sur ce volet-là, je crois pouvoir dire
13:57qu'il y a unanimité des alliés.
13:59Je n'ai entendu aucun des alliés,
14:01c'est-à-dire européens et non-européens,
14:03dire on ne veut pas participer à ces garanties de sécurité.
14:06Il y a vraiment un consensus très fort,
14:08tout le monde est d'accord.
14:09Et ensuite, l'idée de dire,
14:11comme il y a un refus aujourd'hui américain
14:13de rentrer dans l'OTAN.
14:14La meilleure garantie de sécurité,
14:16c'est l'adhésion à l'OTAN.
14:18Nous la soutenons.
14:19C'est des mécanismes de type adhésion dans l'OTAN.
14:21Plusieurs pays ou commentateurs ont proposé
14:24des mécanistiques article 5 ou des solidarités.
14:27Jusqu'à présent, les Etats-Unis d'Amérique ont refusé
14:30tous ces mécanismes de type otanien.
14:32Et donc, il y a une autre catégorie
14:34qui consiste à déployer,
14:36sur une base et sur des décisions totalement nationales,
14:39une série d'armées,
14:41pas sur la ligne de front,
14:43pas en zone occupée,
14:45mais le jour d'après,
14:47la paix dans des zones justement calmes,
14:50leurs armées, pour sécuriser pleinement celles-ci,
14:53marquer une signature stratégique
14:55et créer une solidarité de fait
14:57de nations membres de l'OTAN.
14:59Et donc, ça, c'est un des schémas
15:01qui a été travaillé en Franco-Britannique,
15:03élargi à d'autres.
15:04Et il y a plusieurs pays, et vous avez raison,
15:06que pour tous, la condition, c'est la nature
15:08du soutien américain.
15:09Et donc, il y aura des premières discussions
15:11exploratoires sur toute cette gamme
15:13d'options qui se tiendront
15:15avec les chefs d'État-major
15:18de toutes les armées alliées.
15:20Ils seront tous sollicités.
15:22Et donc, il appartiendra à chacun, ensuite,
15:24de se mobiliser au niveau souhaité,
15:26en étroite coordination avec l'OTAN
15:28et le commandement militaire de l'OTAN,
15:30qui sera aussi associé à cette démarche.
15:32Et donc, là, l'idée, c'est de donner
15:34de la visibilité au maximum aux Ukrainiens
15:36et de marquer aussi un signal sur la nature
15:38de notre soutien.
15:40Tous les pays seront invités mardi,
15:42puisque le premier étage,
15:44c'est vraiment l'unanimité, comme je l'ai dit.
15:46Et donc, ce qui est important pour nous
15:48dans les travaux aussi, ce sont des travaux techniques
15:50et ce n'est pas au niveau des chefs d'État
15:52et de gouvernement.
15:54Je dirais sans doute quelques mots,
15:56puisque nous sommes à l'initiative.
15:58Mais c'est aussi, techniquement,
16:00de voir quel type d'organisation
16:02et quel coût pour un soutien durable
16:04d'une armée ukrainienne à un format crédible.
16:06Et ça, ce sont des travaux qui n'ont pas commencé.
16:08Donc, il faut qu'ils soient menés.
16:12Non, l'objectif est que le travail continue
16:14et donc, nous continuerons ensuite
16:16en lien étroit avec l'OTAN
16:18et les autres, mais tout ça sera en transparence complète.
16:20D'ailleurs, il y aura sans doute
16:22des représentants du commandement américain,
16:24en tout cas de l'OTAN, qui permettront de partager
16:26ces informations.
16:28Bonsoir, M. le Président.
16:30Philippe Ricard pour Le Monde.
16:32À propos des débats de ce soir,
16:34est-ce que vous pouvez nous préciser vos idées
16:36concernant justement les financements innovants,
16:38supplémentaires, que vous appelez de vos voeux
16:40dans le cadre du Livret blanc sur la défense
16:42au niveau communautaire ?
16:44Est-ce que c'est, par exemple, un grand emprunt européen,
16:46nouveau, un véhicule spécial,
16:48intergouvernemental ?
16:50Est-ce que ce sont des idées que vous avez déjà discutées,
16:52notamment avec Friedrich Merz,
16:54futur chancelier allemand,
16:56et savez-vous ce qu'il en pense déjà ?
16:58Et puis, relativement à ce que vous avez dit hier
17:00sur la dissuasion nucléaire française,
17:04que vous proposez d'élargir,
17:06disons, à disposition d'autres Etats européens,
17:10en avez-vous parlé ce soir avec vos homologues
17:12du Conseil européen ?
17:14Quelles ont été leurs questions sur le sujet ?
17:16Comment vous voyez les choses, en fait,
17:18ce débat évoluer ? Merci.
17:20Merci beaucoup. En effet,
17:22je pense qu'aujourd'hui, on utilise, vous le voyez bien,
17:24ce qui n'a pas été
17:26pris à la fois du plan précédent
17:28et
17:30d'autres fonds existants non utilisés.
17:32Et donc, la Commission
17:34a fait ce qu'il fallait faire, elle a réagi très vite
17:36sur une base légale qui lui permettait
17:38de faire ça et de mobiliser ses financements.
17:40Et donc, c'est très utile parce que ça permet
17:42des décisions rapides, des commandes rapides
17:44et donc d'accélérer
17:46les programmes qui sont
17:48aujourd'hui dans la main de nos grands industriels
17:50en Europe, mais ça n'est pas suffisant.
17:52Nous, ce que nous allons
17:54soutenir, c'est en effet l'idée
17:56qu'ensuite, on puisse
17:58avoir
18:00un financement commun, parce que je pense
18:02que la liberté, l'espace
18:04budgétaire qui est laissé au niveau national
18:06n'est pas une solution satisfaisante
18:08parce qu'il y a beaucoup de différences
18:10entre les Etats membres et si on veut
18:12vraiment avoir des grands programmes européens
18:14et avoir une base industrielle européenne,
18:16il faut un financement européen.
18:18Et donc, ce que nous allons soutenir, c'est en effet qu'on puisse aller vers
18:20des financements innovants. Alors, les uns
18:22proposent d'avoir comme sous-jacent
18:24l'ESM, mais
18:26je suis pour ma part favorable à regarder
18:28cette solution, mais regarder aussi celle d'un emprunt
18:30européen pour la défense,
18:32qui permettrait d'ailleurs plus largement de regarder
18:34pour le financement des grands efforts de défense
18:36comme d'intelligence artificielle, les deux
18:38étant clés pour notre souveraineté stratégique
18:40et notre autonomie.
18:42Et je pense que
18:44un tel financement est d'autant plus pertinent
18:46qu'il permettrait d'enjamber
18:48ce qui va sinon arriver très vite
18:50sur nos économies, qui est le début du remboursement
18:52de l'emprunt fait pendant la période Covid,
18:54qui va arriver à partir de 2028.
18:56Et donc, vous voyez bien que le défi
18:58pour nos pays, c'est aujourd'hui
19:00d'accroître leur financement national sur des sujets
19:02de priorité, leurs grands investissements,
19:04dont la défense,
19:06mais ça n'est pas de,
19:08en quelque sorte, répondre au remboursement
19:10d'emprunts qui
19:12datent d'hier. On a besoin de se donner
19:14de la profondeur de champ. Et quand on regarde
19:16au niveau agrégé l'Union européenne
19:18ou même la zone euro,
19:20on a un sous-endettement de cet espace
19:22par rapport aux Etats-Unis d'Amérique
19:24qui nous donne beaucoup d'espace.
19:26Et j'insiste là-dessus, les 5 à 10 ans qui viennent,
19:28le rapport Draghi comme le rapport
19:30l'Etat l'ont très bien montré, et la situation
19:32géopolitique accélère cela.
19:34Ce sont les 5 à 10 ans où nous avons des investissements
19:36massifs à faire. Si nous, Européens,
19:38nous voulons nous élever à la hauteur
19:40de la menace,
19:42si nous voulons répondre aux besoins d'investissement
19:44en matière d'intelligence artificielle, parce que la course est maintenant,
19:46et si nous voulons répondre
19:48au défi de la décarbonation de nos économies
19:50sur, justement, tout ce qu'on appelle
19:52les technologies vertes. Et donc,
19:54la priorité, c'est de mobiliser un financement
19:56commun pour le faire maintenant, et avoir plutôt
19:58des échéances de remboursement qui viendront
20:00quand on aura passé cette bosse, si je puis dire,
20:02et quand on aura
20:04sécurisé des équipements qui nous permettent
20:06d'être crédibles pour nous-mêmes,
20:08quand on tirera les dividendes de la décarbonation,
20:10parce que, dans quelques années, on va avoir
20:12ces dividendes, on est en train d'investir
20:14massivement sur nos interconnexions,
20:16sur nos réseaux, sur
20:18nos programmes nucléaires et renouvelables,
20:20tout cela va nous permettre d'être
20:22beaucoup moins dépendants, du coup,
20:24des fossiles. Et donc, cela, on aura le dividende, si je puis dire,
20:26ou le retour sur investissement, dans 5 à 10 ans.
20:28Et donc, je pense que la bonne solution
20:30pour les Européens, c'est en effet de mobiliser
20:32massivement des financements
20:34par les marchés, en commun,
20:36de montrer cette signature commune,
20:38et de pouvoir le faire, en particulier,
20:40pour aller plus loin en matière de défense.
20:42En parallèle, je suis favorable
20:44à ce qu'il y ait des ressources propres.
20:46J'ai évoqué ce soir plusieurs
20:48pistes, dont
20:50la fameuse taxe numérique,
20:52évoquée depuis plusieurs années. Je pense que le moment est
20:54opportun pour enfin y venir,
20:56et cela devrait être une ressource propre européenne, mais
20:58on doit avoir des ressources propres aussi
21:00pour faire face à cela.
21:02On a besoin d'un nouveau saut, comme on a su le faire
21:04dans le temps du Covid.
21:06Sur tout cela, j'ai évidemment commencé
21:08la discussion avec le futur chancelier
21:10Merz, et donc nous avançons,
21:12nos équipes échangent en temps réel,
21:14et je pense que c'est, en effet, un moment
21:16important de la convergence franco-allemande,
21:18et j'aurai l'occasion de rééchanger avec lui
21:20dans les prochaines semaines.
21:22Et j'ai vu,
21:24quand même, entre la période du Covid et aujourd'hui,
21:26beaucoup d'évolutions
21:28sur ce sujet, et vous l'avez d'ailleurs
21:30vu vous-même. Beaucoup
21:32d'États ou de responsables politiques,
21:34qui étaient naguères, totalement hostiles
21:36à toute forme d'endettement commun,
21:38les soutiennent, s'il y a derrière
21:40justement les programmes que j'évoquais.
21:42Sur la dissuasion nucléaire,
21:44j'ai expliqué hier de quoi il en retournait.
21:46Ce que j'ai proposé, c'est
21:48d'ouvrir une conversation
21:50stratégique avec
21:52les États membres qui étaient intéressés
21:54à, justement,
21:56avancer sur ce sujet. Plusieurs de mes
21:58collègues sont venus me voir,
22:00et donc, maintenant, on va ouvrir une phase où nos techniciens
22:02vont échanger. On va regarder
22:04exactement... On va ouvrir un dialogue
22:06à la fois stratégique et technique,
22:08et se suivront des échanges au niveau des chefs
22:10d'État et de gouvernement pour regarder,
22:12d'ici la fin du semestre, s'il y a
22:14des coopérations nouvelles qui peuvent
22:16voir le jour.
22:18Toute la journée.
22:20Mais, parce que j'ai aussi répondu
22:22à une invitation qui
22:24a existé, et c'est normal,
22:26regardons quand même avec lucidité
22:28la situation que nous vivons depuis trois ans.
22:30Pourquoi
22:32les Européens
22:34et tous, plus largement, sont dans cette situation face
22:36à l'Ukraine ? Parce que vous avez une puissance
22:38nucléaire qui est l'agresseur.
22:40Et donc,
22:42de manière assez légitime,
22:44l'Europe doit
22:46se poser la question de la dissuasion nucléaire pour elle-même,
22:48au sens large.
22:50Bonsoir, Monsieur le Président.
22:52Je suis journaliste
22:54russe en exil, ici, en France,
22:56de la chaîne indépendante
22:58Dost. Je m'appelle Denis Katayef.
23:00Merci à la République
23:02française pour nous accueillir ici
23:04en Europe.
23:06J'ai une question sur la réaction.
23:08Monsieur le Président,
23:10merci pour vos efforts
23:12et
23:14vos initiatives inspirent
23:16l'optimisme,
23:18mais pas pour tout le monde.
23:20Pas pour tout le monde.
23:22Avez-vous entendu la réaction
23:24de Moscou, par exemple ?
23:26Monsieur Poutine s'est vexé après
23:28votre discours d'hier
23:30et a déclaré, je le cite,
23:32il y a encore des gens qui veulent
23:34revenir à l'époque de Napoléon,
23:36en oubliant comment
23:38cela s'est terminé.
23:40Qu'est-ce que vous pensez sur ce sujet ?
23:42Et Monsieur Trump,
23:44aussi,
23:46a réagi
23:48sur le sujet de l'OTAN.
23:50Je le cite.
23:52Mon plus grand problème
23:54avec l'OTAN, c'est que si les Etats-Unis
23:56avaient un problème
23:58et qu'on appelait la France,
24:00vous pensez qu'ils
24:02viendraient nous aider ?
24:04C'est la question de Monsieur Trump.
24:06Qu'est-ce que vous pensez de cette réaction ?
24:08Et j'ai une question
24:10plus sérieusement,
24:12Monsieur le Président.
24:14Vous êtes un Trump légitime
24:16aujourd'hui, Monsieur Poutine.
24:20Il a rétabli des relations
24:22avec Monsieur Poutine, avec la Russie.
24:24Mais vous,
24:26en tant que leader de l'Europe aujourd'hui,
24:28êtes-vous personnellement
24:30prêt à parler
24:32à nouveau avec Monsieur Poutine ?
24:34Et quand ?
24:36Parce que
24:38à Washington,
24:40vous avez également évoqué
24:42Après Boucha, c'est impossible.
24:46Et maintenant, c'est possible.
24:48Et le moment n'est-il pas encore venu pour parler avec M. Poutine ?
24:55Merci, Monsieur le Président.
24:57Merci beaucoup.
24:59Sur votre première question,
25:02je connais bien le président Poutine,
25:05donc s'il réagit comme ça, c'est qu'il sait que j'ai dit vrai
25:09et que je sais qu'il peut trahir les accords qu'il signe
25:16et qu'il l'a déjà fait et que je suis là pour en témoigner,
25:19puisque nous étions avec la chancelière Merkel,
25:21les garants par le processus de Normandie d'accords de Minsk
25:24qu'il a délibérément violés.
25:26Ensuite, je pense qu'il fait un contresens historique
25:28et ça m'étonne de lui.
25:30Napoléon menait des conquêtes.
25:32La seule puissance impériale que je vois aujourd'hui en Europe
25:35s'appelle la Russie et c'est un impérialiste révisionniste.
25:40De l'histoire et de l'identité des peuples,
25:43et notre volonté, nous, c'est d'être une puissance
25:45de paix et d'équilibre.
25:47Au fond, tout ce que nous faisons,
25:49par les choix y compris, d'ailleurs,
25:50de nous armer pour éviter la guerre de demain,
25:52ce sont des choix de paix.
25:54Et donc, je pense que le président Poutine devrait revenir
25:59à cette vision-là.
26:00En tout cas, c'est un contresens historique.
26:02Dans la référence, c'est sans doute qu'il fut piqué
26:04du fait que nous avons démasqué son jeu.
26:06Mais s'il y a un cessez-le-feu, ce n'est pas pour faire la paix
26:10durablement, ce sera pour mieux reprendre la guerre.
26:14À la question de savoir si la France viendrait
26:16aider les États-Unis d'Amérique,
26:18je convoquerai notre histoire séculaire.
26:22La Fayette est venue, Pershing a fait le trajet
26:25dans le sens inverse en convoquant cette mémoire.
26:28Et j'étais, il y a encore quelques jours,
26:32aux côtés de vétérans américains qui avaient fait le chemin
26:35jusqu'à Omaha Beach et tant d'autres l'ont fait.
26:37Nous avons toujours été là l'un pour l'autre.
26:40Mais oserais-je rappeler que, pas simplement les Français,
26:45les Européens étaient là quand l'Afghanistan fut sonné.
26:50Et d'ailleurs, on ne les a pas prévenus poliment
26:51quand l'Afghanistan cessa.
26:54Donc, nous sommes des alliés loyaux et fidèles,
26:57que quiconque ose en douter regarde simplement l'histoire
27:00contemporaine qui est la nôtre.
27:01Elle justifie tout simplement ce que nous avons pour les
27:04Etats-Unis d'Amérique, ce que j'ai pour ces dirigeants,
27:08respect et amitié.
27:10Et je pense qu'on est en droit de réclamer la même chose,
27:13parce que notre histoire montre qu'on le mérite.
27:17Et je suis prêt à parler au président Poutine quand nous
27:20aurons considéré, avec à la fois le président Zelensky et nos
27:23partenaires européens, que c'est le bon moment.
27:27Mais là, on rentre dans une phase de discussion,
27:31de pourparler qui, à un moment, justifiera pleinement qu'il y ait
27:34des discussions avec les négociateurs et les dirigeants.
27:37Donc, la réponse est oui.
27:38Je vais prendre une dernière question avant de défiler.
27:43Allez-y.
27:47Bonsoir, Monsieur le Président.
27:49Léopold De Beurre pour BFMTV.
27:51Dans la suite de ce que vous venez de dire,
27:54il y a eu une déclaration il y a quelques heures de Marco Rubio,
27:57secrétaire d'État américain, sur la profondeur de cette guerre,
28:03d'où vient-elle, etc., avec ce message qu'il a dit.
28:05C'est-à-dire que, pour lui, on est dans une guerre entre
28:09les États-Unis et la Russie.
28:11En fait, l'Ukraine ne serait qu'une sorte de proxy.
28:14C'est le terme qu'il a employé à la télévision.
28:17C'est une rhétorique qui est également employée par Moscou.
28:21Quelle est votre réaction à cette façon de parler de ceux que vous
28:27qualifiez encore aujourd'hui, évidemment, comme nos alliés ?
28:30Mais donc, cette espèce de rhétorique qui est en train de changer.
28:33Je crois que c'est impropre.
28:36Je crois d'abord que cette guerre a été déclenchée de manière
28:39unilatérale par la Russie.
28:40Il n'y avait aucune volonté, ni de l'OTAN,
28:43ni de quelques alliés, ni des Européens,
28:45de menacer la sécurité de la Russie à travers l'Ukraine.
28:48Et je peux vous le dire, et aucun de mes prédécesseurs,
28:53d'ailleurs, ne dirait le contraire,
28:55nous avons toujours veillé à cela.
28:57Et lorsque des propositions sont venues,
29:00par exemple pour étendre l'OTAN,
29:02c'est la France et l'Allemagne qui l'ont rejetée en 2008 à Bucarest.
29:06Et ça n'a plus été ensuite réenvisagé.
29:07Et donc, est-ce que ces dernières années,
29:08il y avait une forme de pression, de tension,
29:12de projet, comme j'entends parfois,
29:14d'extension qui aurait justifié une réaction russe ?
29:16C'est faux.
29:17Ceci est un compte, un mauvais compte.
29:21Il n'y a qu'un agresseur, il est russe,
29:25et il a décidé de le faire par impérialisme,
29:28par volonté d'extension et une volonté de conquérir l'Ukraine.
29:33Rappelez-vous, d'ailleurs, il y a trois ans,
29:34on nous expliquait que ce serait une opération spéciale qui
29:38prendrait trois semaines.
29:41Et cette opération, d'ailleurs, était menée à l'Est et par le Nord,
29:44avec plusieurs centaines de milliers de soldats qui venaient
29:47sur Kiev, laquelle fut libérée, ainsi que le Nord du pays,
29:50par les Ukrainiens.
29:52Ensuite, je crois que c'est impropre de qualifier cela parce
29:54que ça, en quelque sorte,
29:55déresponsabilise les responsables ukrainiens.
30:00Depuis trois ans, que je ne sache,
30:01il n'y a eu aucun combattant, ni européen,
30:04ni américain, sur le sol ukrainien.
30:06Nous avons aidé, nous avons financé,
30:07nous avons donné des capacités, mais les braves qui se sont battus
30:10pour leur territoire et pour leur souveraineté sont les Ukrainiens,
30:14pas nous, ni Américains, ni Européens.
30:16Et donc, vouloir dire en quelque sorte aujourd'hui que ce serait
30:19simplement une discussion entre Américains et Russes,
30:23c'est déposséder un peuple qui a résisté pour
30:25sa survie, de sa dignité et de son combat.
30:28Je crois que ce n'est pas ce que nous devons faire.
30:30Donc non, c'est une guerre de résistance de l'Ukraine face
30:35à l'agression russe.
30:36Ce n'est que cela, et je crois qu'il faut continuer
30:38de bien la nommer.
30:40Ensuite, la paix impliquera d'abord les Ukrainiens avec les Russes
30:43autour de la table,
30:45mais également les Européens en tant qu'ils sont les soutiens,
30:49et qu'il s'agit aussi de la sécurité européenne,
30:51et évidemment les Américains et les autres alliés qui sont venus
30:55à leur côté et qui sont des contributeurs importants sur le plan
30:58financier et militaire.
31:00Voilà, je pense qu'en nommant bien les choses,
31:01on peut trouver une solution utile.
31:03Mais sinon, on avance de travers.
31:06Je voulais rétablir... Je vais devoir partir.
31:08Je vous remercie beaucoup. Merci beaucoup.

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