• hier
Retrouvez L'Affaire dans l'affaire, tous les samedis de 12h et 13h sur les ondes de Sud Radio, en partenariat avec la revue Affaires Criminelles de McSkysz.

Avec Jean-Luc Marchand, ingénieur-satellite et Patrick Blelly, pilote de ligne et commandant de bord (retraité d’Air France)

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : / www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : / www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

##L_AFFAIRE_DANS_L_AFFAIRE-2025-03-08##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, l'affaire dans l'affaire, Stéphane Simon.
00:04Bonjour à tous, bienvenue pour votre rendez-vous avec le fait de société et l'actualité des grandes affaires.
00:10L'affaire dans l'affaire, c'est notre émission en partenariat avec la revue Affaires Criminelles.
00:15Bonjour Jean-Marie Bordry. Bonjour mon cher Stéphane.
00:18La voix des matinales du week-end sur Sud Radio. Eh oui, on a cette chance.
00:21Victor Lefebvre, rédacteur en chef des Affaires Criminelles.
00:25Bonjour Stéphane Simon.
00:26Voilà, la revue trimestrielle avec Max Keith. D'ailleurs vous nous direz où elle en est cette revue.
00:29Oui, elle sort bientôt, c'est pour le 13 mars. Le jeudi 13 mars, exactement le numéro 2.
00:33Formidable. Et qu'est-ce qu'il y a en couverture ?
00:35Alors ce sera...
00:36Qu'est-ce qui va passionner les auditeurs de Sud Radio ?
00:38On fait un dossier spécial sur les couples criminels et on revient notamment sur l'affaire Marc Dutroux-Michel Martin avec Jad Serrano
00:44qui signe cet article en couverture du prochain numéro d'Affaires Criminelles.
00:48Vous voulez dire ces couples qui se sont unis pour tuer.
00:51Exactement, pour commettre le pire et l'indicible en l'occurrence.
00:53Ce qu'on appelait les amants diaboliques autrefois.
00:55De Martinelle, oui tout à fait.
00:56Bon, parfait. Aujourd'hui nous allons parler d'un tout autre sujet.
01:00Nous allons revenir sur le plus grand mystère de l'histoire de l'aviation civile.
01:04La disparition du vol Malaysia Airlines 370, plus communément appelé MH370.
01:10C'était le 8 mars 2014, c'était donc 11 ans.
01:14Et je vous le rappelle, après son décollage de Kuala Lumpur en Malaisie à destination de Pékin en Chine,
01:20le contrôle aérien perd soubitement la trace du Boeing 777 du Malaysia Airlines
01:26au-dessus de la mer de Chine avec 239 personnes à bord.
01:31Des années d'enquête et de recherche n'ont pas permis de localiser l'avion.
01:34Avec à son bord 227 passagers, 12 membres d'équipage, tous aujourd'hui disparus.
01:41Depuis la fin du mois de février, en revanche,
01:44les recherches conduites par la société d'exploration maritime américaine Ocean Infinite
01:49ont repris dans l'océan indien cette fois.
01:52Et on espère retrouver les paves de l'avion et les corps des passagers et membres d'équipage.
01:58Un mystère donc qui est peut-être sur le point d'être résolu.
02:01Nous allons y revenir en particulier avec nos deux invités qu'on va retrouver dans un instant.
02:05Jean-Luc Marchand, qui est ingénieur satellite,
02:08et Patrick Bleyly, pilote de ligne, commandant de bord.
02:11Tous les deux ont été les auteurs remarqués d'un rapport indépendant sur la disparition du Boeing 777.
02:17C'était en février 2023.
02:20On va passer ensemble les différentes hypothèses aux cribles et pistes que l'on peut désormais écarter.
02:27Ne retenir que les éléments d'explications scientifiques.
02:30Mais si vous le voulez bien, commençons par rappeler les faits.
02:34Nous remontons 11 ans en arrière, le 8 mars 2014.
02:38Voici le récit de la disparition du vol MH370 avec Victor Lefebvre.
02:47Nous sommes le vendredi 7 mars 2014.
02:50Il est bientôt minuit à l'aéroport international de Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie.
02:55Les caméras de surveillance captent l'ambiance nocturne et ensommeillée de l'aéroport.
03:00Les boutiques de souvenirs, les cafés et les restaurants tirent leur rideau et éteignent leur vitrine.
03:05Les derniers vols de la journée s'apprêtent à décoller.
03:08Parmi ces derniers, le vol MH370, destination Pékin.
03:13Un vol quotidien d'habitué. Moins de 6 heures de vol, atterrissage et décollage inclus.
03:19En semaine, le MH370 de la Malaysia Airlines transporte essentiellement des hommes d'affaires.
03:25Le week-end, c'est un peu différent. Les passagers sont plutôt des familles qui rentrent chez elles.
03:30Cette nuit-là, la majorité des voyageurs sont d'ailleurs des citoyens chinois.
03:34La plupart d'entre eux sont habillés chaudement en prévision du froid qui les attend dans le nord de la Chine.
03:40Certains ont les traits tirés et s'avancent mollement vers la salle d'embarquement.
03:44Quatre Français détonnent dans cette foule de voyageurs, à majorité asiatique.
03:48Une mère de famille, accompagnée de sa fille, de l'un de ses fils et de la petite amie franco-chinoise de celui-ci.
03:55Après une semaine de vacances en Malaisie, il rentre à Pékin, où il y vive.
04:00Le père de famille, Guylain Watrelot, est quant à lui à Paris pour le travail.
04:05Parmi les autres voyageurs se trouvent trois passagers américains, deux néo-zélandais, deux iraniens, un russe, six australiens et deux ukrainiens.
04:14Les régulations en matière de sécurité sont assez peu suivies à l'aéroport de Kuala Lumpur, réputé pour son laxisme en la matière.
04:21Les passagers passent donc sans encombre les portails de sécurité.
04:26À minuit, passé de dix minutes, alors que tout le monde a embarqué, un fait assez rare se produit.
04:31Un jeune chinois, vêtu d'un costume blanc, franchit en catastrophe les portails de sécurité en sens inverse.
04:39Le jeune homme ne revient pas. Au moment de fermer définitivement les portes, il n'est plus là.
04:44Pourquoi a-t-il quitté précipitamment la zone d'embarquement ? Personne ne le saura jamais, mais il aura la vie sauve.
04:51Trente minutes plus tard, le Boeing 777 décolle, comme toutes les nuits à la même heure, à minuit quarante.
04:58Une vingtaine de minutes plus tard, l'avion atteint 35 000 pieds, soit environ 10 000 mètres d'altitude.
05:04Les conditions de vol sont idéales, le ciel est totalement dégagé.
05:08Les informations en vol transmises par l'avion à Boeing et à la compagnie ne détectent aucun problème technique.
05:14Et pour cause, le Boeing 777 de la Malaysia Airlines a été révisé en maintenance douze jours plus tôt.
05:22Après 40 minutes de vol, l'avion s'apprête à quitter l'espace aérien malaisien pour gagner le ciel vietnamien.
05:29A 1h19 précisément, l'avion quitte la zone du contrôle aérien malaisien avec une formule de courtoisie standard
05:36prononcée par le pilote d'une voix décontractée.
05:39« Bonsoir, ici le Malaysia 370. »
05:43Ce sont les derniers mots prononcés par le commandant de bord malaisien, Zahari Ahmad Shah,
05:50quelques secondes avant la disparition du MH370 des écrans radars malaisiens et vietnamiens.
05:57La procédure normale aurait voulu que l'avion se manifeste auprès des autorités aériennes vietnamiennes quelques secondes plus tard.
06:03Mais cet appel n'est jamais réalisé.
06:06Au lieu de cela, l'avion amorce un demi-tour gauche vers l'axe sud-ouest, vers le détroit de Malacca.
06:13Il est 1h21, heure locale, ce samedi 8 mars 2014.
06:19C'est l'heure précise à laquelle le Boeing 777 de la Malaysia Airlines disparaît, 38 minutes après son décollage.
06:26Le contrôleur vietnamien attendra 19 minutes avant d'alerter Kuala Lumpur de la disparition de l'avion.
06:34Une éternité.
06:35L'alerte officielle n'est lancée qu'à 5h30, soit plus de 4 heures après le dernier contact avec l'avion.
06:40À l'aéroport de Pékin, le grand panneau d'affichage se contente d'indiquer que l'avion a du retard.
06:46Puis, à 7h24, soit une heure après l'horaire prévu pour l'atterrissage à Pékin,
06:50la Malaysia Airlines publie un communiqué annonçant la perte de contact avec le MH370.
06:58La panique gagne les familles des 239 passagers à bord de l'avion.
07:04L'avion s'est perdu dans la nuit.
07:06Les 227 passagers, dont 5 enfants et les 12 membres d'équipage, ne seront jamais retrouvés.
07:13Comment un Boeing 777, un avion motorisé par Rolls-Royce appartenant à la Malaysia Airlines,
07:19l'une des compagnies aériennes les plus sûres du monde, a-t-il pu disparaître sans laisser de traces ?
07:25Trois campagnes de recherche de l'avion ont eu lieu en 2014, en 2016 et en 2018.
07:30Au temps d'échec.
07:32Les hypothèses les plus folles ont circulé au sujet de la disparition du MH.
07:36Détournement terroriste par deux passagers iraniens voyageant avec des passeports volés,
07:40dépressurisation de la cabine, bavure militaire des Américains,
07:43piratage informatique en plein vol par un obscur passager russe,
07:47barbouserie qui aurait mal tourné.
07:49Toutes les pistes ont été explorées.
07:52Aucune n'est entièrement convaincante.
07:55Une chose est certaine.
07:56Au moment où il disparaît des écrans radars,
07:58le système ACARS, qui gère l'envoi automatique d'informations techniques au contrôle aérien,
08:03et le transpondeur, le principal moyen de communication avec le contrôle, sont tous deux coupés.
08:08Rien ne justifie de couper le système ACARS et le transpondeur en plein vol.
08:14Cette procédure, relativement simple à exécuter, n'est même pas enseignée dans les écoles de formation.
08:19Logiquement, l'enquête se concentre dans un premier temps sur la personnalité
08:23et l'historique des deux pilotes aux commandes cette nuit-là.
08:26Dans le cockpit se trouvaient deux hommes,
08:28Zahari Ahmed Shah, commandant de bord, 53 ans,
08:31et Farik Binab Hamid, son copilote, 27 ans.
08:36L'enquête menée par la police malaisienne a très vite disculpé ce dernier,
08:40qui réalisait ce jour-là son dernier vol d'instruction avec le commandant Shah, son instructeur.
08:46La trajectoire du vol après la perte du contact avec les radars civils malaisiens et vietnamiens
08:51laisse supposer un détournement volontaire.
08:54Seul le commandant de bord, employé sans histoire de la Malaysia Airlines depuis 1981,
08:59comptabilisant plus de 18 000 heures de vol, est susceptible d'être incriminé.
09:04Le rapport malaisien assure pourtant n'avoir trouvé rien de problématique chez ce père de trois enfants.
09:10Aucun historique de maladie mentale ou de suivi psychiatrique n'est détecté chez le commandant Shah.
09:16Dès les premiers jours suivant la disparition de l'avion,
09:19le commandant de bord fait toutefois partie des principaux suspects.
09:22La presse anglo-saxonne se fait l'écho de la vie amoureuse tumultueuse du pilote,
09:26allant jusqu'à lui prêter une relation adultère avec une certaine Fatima P.
09:31Dans un journal anglais, l'épouse du commandant de bord confie que son mari était particulièrement replié, taciturne.
09:37Entendue à deux reprises en mars 2014 par les enquêteurs,
09:40elle reconnaît que son mari avait cessé de lui parler depuis plusieurs semaines
09:43et qu'il passait le plus clair de son temps dans sa chambre,
09:46dans laquelle il s'était construit son propre simulateur de vol.
09:49A 22h31, le 7 mars 2014, soit un peu plus de deux heures avant le décollage de l'avion,
09:54c'est à son épouse que le commandant de bord passe son ultime coup de fil.
09:58Puis, à 00h39, une minute avant le décollage,
10:01Zahari Ahmed Shah consulte durant une trentaine de secondes l'application de messagerie instantanée WeChat,
10:07un geste impensable pour un commandant de bord,
10:10alors que son avion était déjà prêt à mettre les glaces alignées sur la piste de Kuala Lumpur.
10:17Deux points viennent par ailleurs jeter le trouble sur le parcours du commandant de bord.
10:21Zahari Ahmed Shah n'a eu aucune visite médicale d'aptitude pilote
10:25entre décembre 2004 et janvier 2011.
10:29Un trou de six ans inexplicable,
10:31cette visite médicale étant obligatoire tous les six mois pour les pilotes âgés de plus de 40 ans.
10:36Pire, au cours des deux mois et sept jours du début de l'année 2014,
10:41il y a eu six contacts avec le médecin du centre médical des pilotes et Zahari.
10:46Sans qu'il soit possible pour autant de déterminer la cause de ces différentes entrevues médicales.
10:52Si l'on en croit la version officielle rendue en 2017 par le bureau d'enquête australien,
10:56l'avion aurait été aperçu par les radars militaires dits primaires de l'armée malaisienne
11:01en train de survoler le détroit de Malacca.
11:05Une trajectoire qui suppose que l'avion ait fait demi-tour
11:08juste avant de pénétrer dans l'espace aérien vietnamien,
11:11avant de s'échouer quelques heures plus tard à cours de carburant
11:14au beau milieu de l'océan Indien, au large de l'Australie.
11:22Merci Victor Lefebvre. Dans un instant nous revenons sur le mystère de la disparition du vol MH370.
11:29Nous allons passer en revue les hypothèses scientifiques les plus crédibles,
11:33celles qui ne le sont pas et nous pourrons les écarter grâce à nos invités
11:38qui vont nous aider d'un précieux secours pour y voir clair.
11:41Jean-Luc Marchand, ingénieur satellite, Patrick Bleyly, pilote, commandant de bord,
11:45ancien de chez Air France seront avec nous dans un instant.
11:48A tout de suite sur Sud Radio.
11:50Sud Radio, l'affaire dans l'affaire, Stéphane Simon.
11:53Retour dans l'affaire dans l'affaire, notre émission en partenariat
11:57avec la revue Affaires Criminelles, le trimestriel de Max Keys.
12:01Avec nous Victor Lefebvre, justement, rebonjour, rédacteur en chef de cette revue.
12:06Jean-Marie Bordry, la voix des matinales de Sud Radio.
12:09Notamment le week-end, bonjour Stéphane.
12:11Et puis Jade Serrano, journaliste d'investigation, merci d'être avec nous.
12:16Toujours avec vous.
12:17Aujourd'hui, nous parlons du grand mystère de l'histoire de l'aviation civile,
12:21le plus grand certainement, la disparition du vol Malaysia Airlines 370,
12:26communément appelé MH370, c'était le 8 mars 2014, c'était donc il y a 11 ans.
12:32Et des années d'enquête et de recherche n'ont pas permis de localiser l'avion
12:35avec à son bord 227 passagers, 12 membres d'équipage,
12:39tous présumés disparus et morts, ni de déterminer les causes de cette disparition.
12:44Alors, avec nous, je vous l'annonçais, Jean-Luc Marchand, ingénieur satellite.
12:49Et puis Patrick Bleyly, pilote de ligne et commandant de bord,
12:52retraité aujourd'hui d'Air France.
12:54Et tous deux sont auteurs d'un rapport indépendant
12:57sur la disparition du Boeing 777 du vol MH370 en février 2023.
13:03Donc je le disais, on va essayer de ne pas tourner autour du pot,
13:06si la vérité n'a pas encore éclaté à l'heure où l'on se parle,
13:09il y a quand même un certain nombre d'hypothèses qui sont scientifiquement crédibles
13:13et d'autres qui ne le sont pas.
13:15Pour tous ceux qui ont vu le documentaire, par exemple, sur Netflix,
13:18eh bien, trois hypothèses étaient évoquées,
13:22dont deux, on va dire, relèvent carrément du charlatanisme
13:25plutôt que du journalisme.
13:27On va commencer par la théorie sans doute la plus fumeuse,
13:31le détournement russe.
13:33L'avion aurait été détourné vers le Kazakhstan
13:36par trois Russes qui se trouvaient à bord.
13:39Le plus étonnant est qu'ils auraient accédé aux appareils de communication
13:42pour faire disparaître l'avion des radars
13:45et ensuite d'en prendre le contrôle par ordinateur.
13:49Alors j'ai envie de vous demander, peut-être Patrick Bleyly d'abord,
13:53qu'est-ce que ça va vous inspirer, évidemment, cette théorie ?
13:59Alors cette théorie est totalement fausse, c'est même une certitude.
14:03Ceci pourquoi, je vais vous l'expliquer,
14:06il faut savoir que sur le Boeing 777,
14:09la trappe d'accès dans la soute électronique
14:12est située à côté de l'endroit où les hôtesses et les stewards travaillent
14:15pour préparer le repas.
14:17Nous étions donc 40 minutes après le décollage.
14:19Effectivement, dans cet avion, il y avait deux Ukrainiens et un Russe.
14:22Donc d'après un journaliste, il était possible
14:25qu'un des Russes soit descendu dans la soute électronique.
14:28Alors d'après ce qu'il prétend,
14:30ce serait avec son ordinateur portable,
14:32voire même avec une bouteille d'oxygène et un masque,
14:35puisque plus tard dans l'émission,
14:38il s'est dit qu'il s'est équipé du masque oxygène pour respirer
14:41après avoir dépressurisé l'avion.
14:43Vous savez que c'est une folie complète.
14:45Personne ne peut descendre dans une soute devant des hôtesses et des stewards
14:48au milieu de leur travail.
14:50En plus, avec un ordinateur PC,
14:52se connecter sur un calculateur de vol dans la soute électronique,
14:55c'est totalement impossible.
14:57Il n'y a aucune prise qui correspond, encore moins des USB.
15:00Et puis même s'il venait à se connecter,
15:02dans tous les cas, ce n'est pas le même langage.
15:05Les ordinateurs de bord n'ont rien à voir avec le Windows
15:08et avec le langage Apple.
15:10Toutes ces théories sont fausses et totalement impossibles.
15:13Jean-Luc Marchand, vous êtes ingénieur satellite.
15:16Évidemment, on ne fait pas disparaître un avion comme ça.
15:20C'est absolument fumeux d'imaginer
15:25qu'une simple connexion d'ordinateur comme ça est possible.
15:29Et puis hop, on fait disparaître l'avion.
15:34Oui, c'est complètement imaginaire.
15:38D'abord, les systèmes sont trop compliqués,
15:40sont redondants et empêchent ce genre de choses.
15:44Et en vol, beaucoup de choses sont bloquées.
15:47Donc, pour la sécurité,
15:49on ne va pas autoriser des intrusions dans le système,
15:53d'autant plus que ce logiciel est très protégé.
15:57Et donc, on voit mal un gugus descendre,
16:00d'autant plus qu'il y a une trappe sous un tapis.
16:04Donc, il faudrait qu'il arrive avec un cutter
16:06ou rouler le tapis pour descendre et ouvrir la trappe.
16:09Donc, comme dit Patrick, c'est complètement en fumeux.
16:12Oui. Alors, il y a une deuxième hypothèse
16:15qui est fort détaillée dans ce documentaire.
16:19C'est celle d'un acte délibéré du pilote,
16:22dont je rappelle qu'il s'appelle Zahari Hamad Shah.
16:25Il aurait détourné l'appareil de sa trajectoire en faisant demi-tour.
16:29Et puis, suicide ou acte politique.
16:32Là, je vais demander à Victor Lefebvre qui nous accompagne.
16:35La question des engagements politiques du commandant de bord a été étudiée.
16:39Qu'est-ce qu'il en a exactement, Victor ?
16:41Oui, il a été question du militantisme politique de Zahari Hamad Shah,
16:44le commandant de bord dans ce vol MH370.
16:47Il était un fervent défenseur d'Anwar Ibrahim,
16:49qui était à l'époque le principal opposant du Premier ministre malaisien Najib Razak.
16:53Le 7 mars 2014, soit la veille du vol MH370 vers Pékin,
16:58un tribunal malaisien annule l'acquittement dont Anwar Ibrahim avait bénéficié
17:02pour des accusations de sodomie.
17:04Si la coïncidence entre cette décision de justice et la disparition du MH
17:07quelques heures plus tard peut sembler troublante,
17:09elle n'a pas suffi, en tout cas selon les enquêteurs, à accabler le commandant de bord.
17:13Et je précise tout de même qu'Anwar Ibrahim est depuis 2022
17:17le Premier ministre actuel de Malaisie.
17:19Oui, alors j'ai envie de vous demander, Jean-Luc Marchand,
17:22qu'est-ce qu'il en est ?
17:24Là, ce n'est pas le cœur de votre spécialité,
17:27mais enfin, cette hypothèse humaine finalement,
17:31est-ce qu'elle est la plus crédible des hypothèses
17:35ou ça ne tient pas la route non plus ?
17:38Alors là, je vais faire un joker,
17:40parce que moi je suis intéressé par les données techniques,
17:43et c'est Patrick qui va nous répondre.
17:46Oui, parce qu'il a enquêté beaucoup plus profondément sur le pilote.
17:49Oui, alors je rappelle que vous êtes pilote de ligne
17:51et commandant de bord retraité aujourd'hui, Patrick,
17:54et donc ça vous paraît crédible, cette piste humaine finalement ?
17:59Alors tout à fait, d'ailleurs j'ai écrit un livre là-dessus.
18:02J'ai fait une enquête assez complète d'ailleurs sur les personnages concernés,
18:06et vous parlez donc du commandant Zahari.
18:09Effectivement, il était dans une situation émotionnelle un peu compliquée.
18:13C'est vrai qu'il y avait une approche politique,
18:15c'est qu'il était engagé,
18:17mais je ne pense pas que ce soit vraiment l'origine du règlement
18:21de ce qui s'est passé ce soir-là.
18:23Il avait des soucis familiaux assez élevés,
18:26personnels assez élevés également, un petit peu financiers,
18:30et puis on a peut-être des doutes quand même un petit peu sur le médical,
18:33c'est-à-dire sa capacité médicale à être apte à piloter.
18:36J'ai écrit tout ça dans mon livre, donc il n'y a pas de secret.
18:39Et donc je pense qu'il était vraiment dans une situation émotionnelle
18:41très forte ce soir-là,
18:43et ça a fini comme on connaît tous l'histoire.
18:47Il y a de fortes chances dans notre théorie à nous,
18:49c'est qu'effectivement ce serait lui qui aurait pris le contrôle
18:52et qui aurait gardé le contrôle de l'avion
18:54pour l'amener au fond de nos seringues.
18:56Alors, on va y revenir, mais il y a une troisième hypothèse
18:58qu'il convient d'évoquer et d'écarter,
19:01ce serait un coup des services américains.
19:04Cette hypothèse est le fruit d'un travail de journaliste,
19:07Florence de Changy,
19:09qui était à l'époque correspondante pour le journal Le Monde,
19:12d'ailleurs peut-être l'était elle et toujours,
19:14Jade Serrano me le confirme,
19:16correspondante pour le journal Le Monde.
19:18Le moins que l'on puisse dire,
19:20c'est qu'elle est lancée dans une théorie qui est risquée.
19:22En gros, les américains auraient tenté d'empêcher
19:24la livraison d'un matériel très sensible
19:27à destination de la Chine,
19:29ils auraient essayé d'utiliser les AWACS des avions radar
19:32pour brouiller les communications,
19:34et auraient demandé aux pilotes de changer la trajectoire,
19:36ils ne l'auraient pas voulu,
19:38et là, boum, ils l'auraient abattu.
19:40Donc en plein vol, on nage un peu en plein délire.
19:43Qu'est-ce qui s'est passé, Jade Serrano, exactement ?
19:46Ce qui s'est passé, c'est que pour la journaliste Florence Dechangy,
19:50c'est un fruit de 7 ans d'investigation
19:52qui sont consignées dans son ouvrage Vol MH 370,
19:55La disparition, publié aux éditions des Arènes en 2021,
19:58ce serait donc, comme vous l'avez dit Stéphane Simon,
20:00un coup des services secrets américains.
20:02Oui, les américains.
20:04L'impérialisme américain aurait encore frappé.
20:06Et elle s'appuie sur des documents confidentiels,
20:09elle s'appuie vraiment sur des investigations sérieuses,
20:12donc si finalement la théorie de Florence Dechangy
20:15est présentée pour les uns comme un coup de génie pour les journalistes
20:18et comme une fumisterie pour les autres,
20:20et pour vous Jean-Luc Marchand et Patrick Bielly ?
20:23Alors Patrick Bielly d'abord, et puis on écoute Jean-Luc Marchand.
20:27Il faut préciser lequel des deux on écoute en premier,
20:30pour qu'il le sache.
20:32D'accord, donc je vais parler sur cette affaire,
20:34c'est totalement faux également.
20:36On n'a absolument aucune connaissance d'AWACS, des vrais AWACS,
20:39donc des E3C avec des rats d'ombre au-dessus dans la région ce soir-là.
20:44De toute manière l'AWACS quand il vole,
20:46il a une vitesse beaucoup plus faible que celle du Boeing 777,
20:49c'est entre 76 et 718 de Mach,
20:51alors que le 777 c'est 84 et 86,
20:53donc ils auraient été totalement incapables de rattraper l'avion,
20:56de le suivre encore moins,
20:58et de l'écarter entre deux avions totalement impossibles aussi,
21:02ça se fait pas encore moins de nuit, vous imaginez bien.
21:05Et en plus pour finir, l'AWACS n'est pas armé,
21:08donc il n'a absolument aucune aptitude pour abattre un avion.
21:11Et puis même s'il l'avait fait, en parlant à la radio,
21:13le contact entre les AWACS et le MH370,
21:16toutes les discussions seraient passées à la radio,
21:18tout le monde aurait entendu, quelle que soit la fréquence.
21:20Donc tout ça, une situation pour moi totalement impossible.
21:23Jean-Luc Marchand, vous pouvez peut-être ajouter quelque chose
21:26sur ces communications entre le AWACS et l'appareil, le Boeing ?
21:31Non, parce qu'il n'y en a pas, donc on ne va pas tellement élaborer.
21:35En revanche, quand j'entends dire que c'est une enquête sérieuse,
21:39écoutez, on a été en contact avec Florence Deschangez plusieurs fois
21:42pour lui démontrer que ce qu'elle avançait ne tenait pas la route.
21:45Et d'ailleurs, dans une vidéo récente, elle a reconnu que c'était son éditeur
21:48qui lui avait fait dire ce qu'elle avait dit.
21:51Et que dans ses dernières vidéos publiques, là récemment,
21:54avec Benoît Bringer, qui était le réalisateur de la série,
21:57avec qui on avait été en contact et finalement qui nous a écartés
22:00parce qu'il préférait, on va dire, le sensationnel,
22:03elle n'apporte rien.
22:04Et elle revient sur une théorie du flaperon, par exemple,
22:07je prends un exemple, où elle dit que le flaperon est une pièce inventée
22:10et une évidence mise comme ça à l'eau pour faire croire que...
22:15En fait, c'est faux, il y a des éléments intangibles,
22:18un numéro de série qui est peint à l'intérieur du flaperon
22:21et qui démontre que c'est bien la pièce de l'avion.
22:24Donc, oui, je n'appellerais pas ça une théorie.
22:27Je dirais simplement des élucubrations.
22:30Parce que son premier bouquin était bien.
22:34Et il avait des éléments assez intéressants.
22:36Le deuxième ne tient pas la route.
22:38Bon, écoutez, elle est remballée, c'est clair.
22:41Je pourrais, moi, ajouter à titre personnel que, franchement,
22:44penser qu'on transporte du matériel ultra sensible pour la Chine
22:49dans un simple vol comme ça,
22:51ça paraît déjà un postulat de départ assez peu crédible.
22:57Qu'est-ce que vous en pensez, Patrick Bleyly ?
23:00Alors, du matériel sensible, il y en avait à bord.
23:03C'était des puces avec des membres de la société Freescale
23:07qui partaient effectivement en Chine.
23:09Alors, c'était l'utilisation un petit peu améliorée des puces,
23:14c'est-à-dire augmenter le rendement de puces électroniques.
23:17Rien à voir, on ne va pas tuer 239 personnes
23:20pour récupérer un brevet sur une puce électronique
23:22et qui fait gagner un petit peu plus d'argent à une société.
23:25Bien sûr.
23:26C'est une théorie qui a été mise en avant,
23:28mais qui n'a aucune raison d'être.
23:30Je ne pense pas qu'on abat un avion
23:32pour récupérer du matériel électronique à bord.
23:35Alors, je vous propose qu'on se retrouve dans un instant
23:38et on va continuer de parler de la disparition de ce vol, évidemment.
23:41Et on va se demander, évidemment,
23:44quelles sont les chances de retrouver de nouvelles pièces,
23:47de nouveaux indices en mer.
23:48Puisque, je vous le rappelle,
23:50les recherches ont repris en mer de Chine.
23:52A tout de suite sur Sud Radio avec nos invités.
23:55Sud Radio, l'affaire dans l'affaire, Stéphane Simon.
23:58Retour dans l'affaire dans l'affaire,
24:00une émission en partenariat avec la revue trimestrielle Affaires Criminelles
24:03dont nous sommes avec le rédacteur en chef, Victor Lefebvre.
24:06Rebonjour Stéphane.
24:07Rebonjour.
24:08Rebonjour, Jade Serrano,
24:09journaliste spécialiste dans l'investigation.
24:12Et puis, la voix des matinales de Sud Radio est avec nous, Jean-Marie Borbé.
24:15Le week-end.
24:16Le week-end, bien sûr.
24:17Il n'est pas seul sur cette antenne, évidemment.
24:19On parle aujourd'hui du plus grand mystère
24:21de l'histoire de l'aviation civile.
24:23Je vous le rappelle,
24:24la disparition du vol Malaysia Airlines 370,
24:27communément appelé MH370.
24:29C'était il y a 11 ans.
24:31Après son décollage de Kuala Lumpur en Malaisie
24:33à destination de Pékin en Chine,
24:35le contrôle aérien perd soudainement
24:38la trace du Boeing 777
24:40au-dessus de la mer de Chine.
24:42Et je vous le rappelle,
24:43avec 239 personnes à bord,
24:45des années d'enquête et de recherche plus tard
24:47n'ont pas permis de localiser l'avion,
24:49ni les passagers,
24:50ni les membres d'équipage,
24:51tous présumés disparus et morts à ce jour.
24:55Avec nous, Jean-Luc Marchand,
24:57ingénieur satellite,
24:58et Patrick Bleyly,
24:59pilote de ligne et commandant de bord.
25:00Merci.
25:01Vous êtes auteur d'un rapport indépendant
25:03sur la disparition de ce Boeing 777
25:06qui a été publié en février 2023.
25:08Alors, il y a un élément dont on n'a pas encore parlé,
25:11c'est la question des débris.
25:13Entre 2015 et 2016,
25:15plusieurs débris sont identifiés
25:17comme étant des pièces du MH370.
25:19Et j'ai envie de vous demander,
25:21ces découvertes ne suffisent pas
25:23à éclaircir le mystère ?
25:25On n'a pas mis la main sur les bons débris,
25:28entre guillemets, Patrick Bleyly ?
25:30Alors si, pour moi,
25:32les débris que nous avons trouvés à ce jour,
25:34il y en a 43 qui sont connus,
25:3627 officiels,
25:37mais 43 retrouvés par la majorité
25:40par monsieur Blaine Gibson.
25:42Effectivement, ces débris,
25:44comme l'a dit Jean-Luc tout à l'heure,
25:46on est pratiquement certains
25:47qu'ils sont de l'avion,
25:48avec des numéros à l'intérieur de ceux-ci.
25:51Donc c'est indiscutable,
25:53même si certains le critiquent,
25:55avec l'histoire de la plaque qui serait décollée,
25:57ça on a une théorie qui est tout à fait acceptable
26:00pour cette perte de la plaque du flapperon.
26:02Et donc ces débris nous démontrent
26:04qu'effectivement, l'avion a bien fini
26:06au sud de l'océan Indien.
26:07Alors après la discussion,
26:09a-t-il percuté l'eau à haute vitesse
26:11en descendant en piquet ?
26:12Soit il aurait été amérité
26:14probablement par la personne aux commandes,
26:16c'est ce que nous soutenons.
26:17Alors après, toute une histoire de discussion
26:19et de perception des débris
26:22et de visibilisation des débris
26:26et des morceaux qui restent.
26:28Alors, il y a évidemment deux scénarii possibles.
26:31D'une part, l'avion qui tombe en piquet
26:34parce que le pilote,
26:36pour une raison sur laquelle il est difficile de trancher,
26:40a décidé d'en finir,
26:44avec ses passagers.
26:46Ou bien, il tente un amérissage
26:48un peu risqué, évidemment,
26:51parce qu'il a à cœur de sauver tout le monde.
26:54Là, j'ai envie de vous entendre, Patrick,
26:57peut-être Patrick ou Jean-Luc Marchand,
27:00comme Jean-Luc peut-être.
27:02Alors, les deux ne sont pas exclusifs
27:05dans le sens où en piquet ou en amérissage,
27:09de toute façon, le résultat sera pratiquement le même.
27:12Parce qu'à la vitesse d'atterrissage,
27:14il suffit que vous ne mettiez pas votre ceinture
27:16et ça revient à peu près au même.
27:18Maintenant, sauver les passagers,
27:20non, je pense qu'au bout de 7h30,
27:22il y a plein d'indices,
27:24et Patrick pourra le souligner,
27:26il y a plein d'indices qui montrent
27:28que personne n'a émis de messages
27:30en utilisant le système de bord
27:33de ce qu'on appelle l'In-Flight Entertainment System
27:36qui permet les communications, les SMS.
27:38Et donc, au bout d'une heure après le détournement,
27:41personne n'a émis de SMS, de coups de fil,
27:44quoi que ce soit.
27:45Donc, a priori, personne n'était en capacité de le faire.
27:49Donc, sauver les passagers à la fin,
27:51je ne pense pas que ce soit le problème,
27:53ni l'intention.
27:55L'intention était de disparaître
27:57et de rendre l'avion le plus invisible possible,
28:00que ce soit pour ceux qui suivent l'avion
28:02en temps réel, donc le contrôle aérien,
28:04ou ceux qui le récupèrent
28:06ou qui le retrouvent beaucoup plus tard.
28:08Mais quel intérêt, si on suit cette théorie
28:10qui est passionnante,
28:12à quel moment on a décidé de disparaître
28:14avec son avion ?
28:15Quel est l'intérêt de le faire au fin fond
28:17de l'océan Indien,
28:18là où personne ne pourra nous retrouver,
28:20et arriver le résultat elle-même ?
28:22Alors, c'est moi qui réponds.
28:24Depuis que j'ai travaillé sur l'affaire
28:26justement de l'environnement autour du pilote
28:29et tout ce qui se passe autour de l'avion
28:31avant la départ,
28:32j'ai pu quand même remarquer des choses
28:34assez un petit peu suspicieuses.
28:36Le fait que la personne qui a fait ça
28:38voulait disparaître au fin fond de l'océan
28:40sans qu'on puisse l'accuser,
28:41c'est-à-dire en reniant la responsabilité
28:43pour éviter que la responsabilité de cet acte
28:45ne tombe sur sa famille
28:47et que celle-ci emporte les conséquences.
28:50Cet avion, les passagers, le chargement,
28:52tout ça disparaissait.
28:53Mais on n'aurait jamais pu dire
28:55qui avait fait ça
28:56et donc se retourner vers la famille.
28:58Et quels sont les éléments
28:59qui nous permettent d'avancer
29:00dans cette direction-là alors ?
29:02Alors, tout a été fait pour disparaître
29:04de manière discrète.
29:06C'est-à-dire qu'un mois avant,
29:07sur son simulateur,
29:08il avait fait un vol en deux parties
29:10qui faisait exactement le même vol.
29:12C'est-à-dire qu'on a retrouvé deux points
29:14dans son simulateur dans lequel
29:15il était à une altitude de croisière
29:17et puis un deuxième point
29:18à 4000 pieds sans carburant,
29:19c'est-à-dire les moteurs éteints.
29:20Donc, il était en planant.
29:21Donc, aucun pilote ne fait un vol simulé
29:23pour aller au milieu d'un océan
29:25pour finir les moteurs éteints
29:27à l'altitude de croisière.
29:29La deuxième chose,
29:30c'est qu'effectivement,
29:31un mois avant aussi également,
29:32il avait effacé tous ses mots de passe
29:34et tous ses comptes
29:35qu'il disposait au niveau des banques,
29:37au niveau des librairies, etc.
29:38Il a tout mis à la poubelle.
29:39Il a tout fermé ses comptes
29:42et retiré ses mots de passe.
29:44Et ensuite,
29:45il avait des problèmes personnels
29:48qui étaient assez importants,
29:50des problèmes émotionnels
29:51qui étaient importants.
29:52Je ne vais pas les détailler ici.
29:53Mais effectivement,
29:54pour lui, il s'était mis
29:55dans une espèce d'entonnoir
29:56dans lequel il n'avait aucune issue.
29:58Dans une nasse.
29:59Il était dans une nasse
30:00et si on revenait chez lui,
30:01il perdait son honneur,
30:03le respect des autres, etc.
30:05Et donc, il n'avait plus qu'une solution,
30:06c'était disparaître,
30:07mais avec la particularité
30:08qu'il ne voulait pas
30:09qu'on puisse l'accuser.
30:10Oui, c'est la différence
30:12avec l'histoire du German Airwings.
30:14L'Andreas Lubitz,
30:15l'avion allemand
30:16qui s'est écrasé
30:17dans les Alpes françaises.
30:18Exactement.
30:20Alors, Victor,
30:21il y a un point
30:22sur lequel il est important de revenir aussi,
30:24c'est la question des boîtes noires.
30:26Peu de gens le savent,
30:27mais il existe en vérité
30:28deux boîtes noires différentes.
30:29D'ailleurs, là,
30:30je pense qu'on n'a retrouvé
30:31aucune des deux.
30:32Quelle est leur utilité ?
30:34Oui, alors, c'est un peu technique,
30:35mais il y a effectivement
30:36deux boîtes noires différentes.
30:37D'abord, le CVR,
30:38le cockpit voice recorder,
30:39et ensuite,
30:40le FDR,
30:41le flight data recorder.
30:42Le CVR enregistre en continu
30:44les bruits
30:45et les conversations
30:46à l'intérieur du cockpit.
30:47Donc, ce dernier
30:48comporte néanmoins
30:49un inconvénient important,
30:50c'est-à-dire que
30:51l'enregistrement de la bande sonore
30:52s'efface automatiquement
30:53toutes les deux heures.
30:54C'est-à-dire que même
30:55si on retrouvait cette boîte noire,
30:56en l'occurrence,
30:57avec les recherches
30:58menées actuellement
30:59par Ocean Infinity,
31:00on ne saurait jamais
31:01ce qui s'est passé,
31:02ce qui s'est dit dans le cockpit
31:03au moment de la disparition
31:04de l'avion
31:05des radars malaisiens,
31:06car l'avion a continué
31:07de voler pendant au moins 6 heures
31:08après la perte de contact.
31:09En revanche,
31:10l'autre boîte noire,
31:11donc le FDR,
31:12enregistre toutes les données
31:13techniques du vol
31:14et des instruments,
31:15la vitesse, l'altitude,
31:16l'angle, la puissance, etc.
31:17Et le FDR a une autonomie
31:18d'enregistrement,
31:19quant à lui,
31:20de 24 heures environ.
31:21C'est-à-dire qu'on pourrait
31:22donc savoir
31:23ce qui s'est passé
31:24au niveau technique,
31:25déterminer s'il y a
31:26une défaillance technique ou non.
31:27On verra aussi
31:28si tel ou tel bouton
31:29a été manipulé,
31:30ce qui permettrait
31:31de confirmer
31:32ou d'infirmer
31:33un acte volontaire.
31:34Alors, Jean-Luc Marchand,
31:35justement,
31:36c'est un désespoir.
31:37On espère toujours retrouver
31:39cette deuxième boîte noire.
31:41Déjà les deux,
31:43parce qu'en fait,
31:44les boîtes noires
31:45sont dans l'avion.
31:46Pour nous,
31:47le fait qu'il y ait
31:48très peu de débris
31:49montre que l'avion
31:50n'a pas impacté l'eau
31:51à une haute vitesse.
31:52S'il était tombé,
31:53un piqué,
31:54comme vous l'avez mentionné
31:55tout à l'heure,
31:56c'est comme s'il tombait
31:57sur du béton.
31:58Et là,
31:59ce sont des milliers,
32:00si ce n'est pas des millions
32:01de pièces.
32:02Et ça,
32:04c'est ce qu'on va détecter
32:05même un peu après
32:06parce qu'en fait,
32:07ils se sont trompés
32:08sur la première zone.
32:09Ils sont partis en mer de Chine
32:10puis ensuite,
32:11ils sont partis
32:12sur le nord-ouest de Sumatra
32:13pour finalement retrouver
32:14plusieurs semaines après
32:15dans le sud de l'océan Indien.
32:16Bon,
32:17ces pièces-là font qu'a priori,
32:18l'avion s'est cassé
32:19en gros morceaux pour nous.
32:20Et donc,
32:21il est tombé au fond de l'eau
32:22et pour nous,
32:23si vous voulez,
32:24l'impact fait que
32:25les boîtes noires
32:26sont toujours dans l'avion.
32:27Donc d'abord,
32:28il faut retrouver
32:29l'avion,
32:30il faut trouver
32:31la boîte noire
32:32et probablement
32:33les extraire de l'avion.
32:34Est-ce qu'elles peuvent
32:35résister à la pression d'ailleurs
32:36parce qu'on est quand même
32:3711 ans après le crash ?
32:38Est-ce qu'on peut les retrouver
32:39en état d'utilisation ?
32:40Alors,
32:41évidemment,
32:42tout dépend du crash,
32:43tout dépend de l'impact,
32:44mais normalement,
32:45oui,
32:46il y a déjà un avion
32:47dont les boîtes noires
32:48ont été retrouvées
32:4910 ans plus tard.
32:50Les boîtes noires
32:51n'auront aucun problème
32:52de pression.
32:53Il faut savoir
32:54que l'eau est fraîche,
32:55presque solide
32:56on va dire.
32:57Donc,
32:58il y a une pression
32:59qui est très forte
33:00et donc,
33:01l'eau est presque solide
33:02on va dire
33:03parce qu'il y a
33:04une pression énorme
33:05et très peu de salinité.
33:06Il n'y a pas de lumière
33:07et donc,
33:08la corrosion est finalement
33:09moindre,
33:10bien moindre
33:11qu'à la surface.
33:12Et le BEA
33:13a déjà récupéré
33:14des boîtes noires
33:15qui ont été corrodées
33:16et ressoudées
33:17les pattes
33:18des circuits intégrés
33:19pour pouvoir lire
33:20parce que c'est
33:21une mémoire flash.
33:22Ce n'est pas
33:23des bandes magnétiques.
33:24Et l'exemple
33:25que je vous donnais
33:26de 10 ans
33:27après le crash,
33:28c'était des enregistreurs
33:29à bandes magnétiques.
33:30La qualité,
33:31aujourd'hui,
33:32on est encore
33:33on va dire
33:34on est dans
33:35une meilleure position.
33:36Si l'avion
33:37de Malaysia Airlines
33:38se trouve
33:39dans la zone
33:40où on pense
33:41qu'il doit se trouver,
33:42est-ce qu'il est plus facile
33:43à retrouver
33:44et à récupérer
33:45que le vol
33:46d'Air France
33:47de Rio-Paris
33:48par exemple
33:49qui était au milieu
33:50de l'Atlantique ?
33:51Parce qu'on avait mis
33:52un an à peu près
33:53à le retrouver.
33:54Patrick,
33:55tu veux répondre ?
33:56On a mis plus de 2 ans
33:57et je pense que c'est
33:58le même type
33:59parce que dans
34:00l'océan Atlantique
34:01les fonds
34:02sont à peu près
34:03plats et sablonneux
34:04alors que là
34:05où on est
34:06c'est assez rocailleux
34:07avec des failles
34:08sous-marines
34:09assez profondes
34:10mais la zone
34:11que nous préconisons
34:12avec Jean-Luc
34:13est à un tour
34:14de 4 millimètres de fond
34:15et les boites nord
34:16tiennent jusqu'à 6 millimètres
34:17de pression
34:18donc il n'y a pas de problème.
34:19C'est la problématique
34:20uniquement de recherche
34:21dans les fonds
34:22un petit peu sous-marins
34:23qui ne sont pas très faciles
34:24on va dire.
34:25Il faut trouver
34:26la bonne botte de fond.
34:27Dans un instant
34:28on va avoir
34:29une crise je le rappelle
34:306 ans
34:31après 6 ans d'interruption
34:32avec des bons espoirs
34:33cette fois
34:34on se retrouve
34:35avec nos invités
34:36pour continuer
34:37à évoquer
34:38le mystère
34:39de la disparition
34:40du Malaysia Airlines
34:41370
34:42A tout de suite
34:43sur Sud Radio
34:44Sud Radio
34:45l'affaire dans l'affaire
34:46Stéphane Simon
34:47Bienvenue
34:49dans votre rendez-vous
34:50du samedi midi
34:51en partenariat
34:52avec la revue
34:53Affaires Criminelles
34:54ensemble
34:55on regarde
34:56l'actualité judiciaire
34:57et cette semaine
34:58nous parlons
34:59de la disparition
35:00du vol MH370
35:01c'était il y a 11 ans maintenant
35:02Victor Lefebvre
35:03est avec nous
35:04Jean-Marie Bordry
35:05et Jade Serrano
35:06et on parle
35:07je vous le disais
35:08de cette disparition
35:09du vol
35:10Malaysia Airlines
35:11370
35:12je rappelle
35:13après son décollage
35:14de Kuala Lumpur
35:15en Malaisie
35:16à destination
35:17de Pékin
35:18le contrôle aérien
35:19perd subitement
35:20la trace
35:21du Boeing 777
35:22avec 239
35:23personnes à bord
35:24des années d'enquête
35:25plus tard
35:26on ne s'explique toujours pas
35:27cette disparition
35:28même si
35:29avec nos invités
35:30nous voyons
35:31que la piste
35:32non pas de l'erreur humaine
35:33mais de la volonté
35:34du pilote
35:35d'en finir
35:36est sérieusement
35:37la plus solide
35:38mais je le disais
35:39depuis fin février
35:40les recherches
35:41conduites
35:42par la société
35:43d'exploration maritime
35:44américaine
35:45Ocean Infinite
35:46ont repris
35:47dans l'océan indien
35:48c'est sur ces recherches
35:49que nous allons revenir
35:50avec nos deux invités
35:51Jean-Luc Marchand
35:52ingénieur satellite
35:53et puis Patrick Gouin
35:54pilote de ligne
35:55et commandant de bord
35:56ancien d'Air France
35:57pour bien comprendre
35:58il faut rappeler
35:59à nos auditeurs
36:00que les fouilles
36:01très importantes
36:02ont déjà eu lieu
36:03dans les semaines
36:04qui ont suivi la disparition
36:05mais
36:06sur quelle base
36:07avaient commencé
36:08ces premières recherches
36:09et puis pourquoi
36:10on s'est trompé
36:11dans la localisation
36:12Patrick Gouin ?
36:13Alors
36:14au tout départ
36:15effectivement
36:16ils avaient recherché
36:17après l'épisode
36:18de la mer de Chine
36:19et de Panmalaka
36:20ils avaient recherché
36:21donc dans le sud
36:22de l'océan indien
36:23et qu'ils ont pu déterminer
36:24que l'avion
36:25avait volé vers le sud
36:26pendant 7 heures
36:27et 30 minutes
36:28avec à la limite
36:29extrême du carburant
36:30qui était à bord
36:31donc ils ont commencé
36:32à le chercher
36:33sauf qu'ils sont un petit peu
36:34trompés sur la trajectoire
36:35de l'avion
36:36et ils ont été chercher
36:37un petit peu au nord-est
36:38et au sud-ouest
36:39de la zone
36:40que nous avons recalculée
36:41avec Jean-Luc
36:42de Cheteudon
36:43effectivement
36:44à cette époque là
36:45en 2014
36:46après le crash
36:47ils n'ont pas pu voir
36:48de débris en surface de mer
36:49avec les bateaux
36:50et les avions
36:51parce qu'ils étaient
36:52un petit peu central
36:53et eux ils sont partis
36:54sur des eaux un petit peu extrêmes
36:55il y a eu
36:56deux campagnes de recherche
36:57en 2015
36:58après
36:59et en 2017
37:00dans lesquelles
37:01ils ont déterminé
37:02c'était parti sur
37:03la théorie de base
37:04que l'avion
37:05n'était pas piloté
37:06à la fin
37:07c'est à dire qu'il était tombé
37:08en spiral dive
37:09en vrille si vous voulez
37:10à la fin du carburant
37:11et qu'il était tombé
37:12à un endroit
37:13qui s'appelle le 7ème arc
37:14l'endroit
37:15où c'est qu'il avait eu
37:16la dernière réponse
37:17par rapport au satellite
37:18donc l'avion non piloté
37:19est tombé à la verticale
37:20et ils ont fait des recherches
37:21sur ce 7ème arc
37:22les deux fois d'ailleurs
37:232015 et 2018
37:24parce qu'il faut
37:25préciser
37:26et je parle
37:27sous votre contrôle
37:28Jean-Luc Marchand
37:29que même si on perd
37:30le contrôle radio
37:31de l'avion
37:32on a réussi
37:33à reconstituer
37:34sa trajectoire
37:35grâce à des pings
37:36c'est ça
37:37c'est avec un contact
37:38satellitaire
37:39avec l'avion
37:40est-ce que vous pouvez expliquer
37:41ce processus
37:42Jean-Luc Marchand ?
37:43Oui alors normalement
37:44un avion
37:45quand il est sous couverture radar
37:46il a les radars primaires
37:47et les radars secondaires
37:48auxquels il répond
37:49bon
37:50quand il a été
37:51il a disparu
37:52c'est que manuellement
37:53son répondeur
37:54si vous voulez
37:55qui s'appelle transpondeur
37:56ne répondait plus
37:57au radar secondaire
37:58ce qui élimine
37:59toutes les hypothèses
38:00d'accident
38:01Oui là il a été coupé
38:02volontairement
38:03Exactement
38:04on a analysé
38:05et le timing
38:06fait que le bouton
38:07du transpondeur
38:08a forcément
38:09été tourné
38:10à la main
38:11et que les messages
38:12ont eu le temps
38:13de partir
38:14donnant toutes
38:15les positions
38:16et les messages
38:17contenant les informations
38:18correspondantes
38:19à chacune des positions
38:20ce qui veut dire
38:21qu'il ne s'était pas abrupt
38:22et quand il a disparu
38:23ce que ne savaient pas
38:24les pilotes
38:25c'est que depuis
38:26l'Air France 447
38:27et bien Inmarsat
38:28secrètement
38:29avait décidé
38:30d'enregistrer
38:31deux paramètres
38:32le long
38:33de tous les vols
38:34qui communiquaient
38:35à travers
38:36le réseau Inmarsat
38:37ce qui s'appelle
38:38les BTO
38:39et les BFO
38:40les premiers donnent
38:41après calcul
38:42une distance
38:43par rapport au satellite
38:44donc on va dire
38:45des cercles
38:46sur la surface de la Terre
38:47et l'autre
38:48des informations
38:49de fréquence
38:50c'est à dire
38:51le Doppler de l'avion
38:52au moment
38:53où il émet son message
38:54et ça le pilote
38:55ne le savait pas
38:56et il y en a eu comme ça
38:57presque toutes les heures
38:58on va dire
38:59on schématise
39:00pourquoi ?
39:01parce qu'il n'y a eu
39:02jamais de communication
39:03entre l'avion
39:04et le satellite
39:05autre que CEPING
39:06parce que au bout d'une heure
39:07et bien comme c'est
39:08une société commerciale
39:09elle interrogeait l'avion
39:10en disant
39:11dis donc Coco
39:12est-ce qu'on a
39:13une communication
39:14tous les deux ?
39:15j'ai une ligne pour toi
39:16tu ne l'as jamais utilisé
39:18si tu n'es plus là
39:19je donne à quelqu'un d'autre
39:20parce que je ne vais pas
39:21bloquer des fréquences
39:22pour toi
39:23et l'avion
39:24à chaque fois a répondu
39:25oui je suis là
39:26et c'est tout
39:27et le septième arc
39:28est en fait
39:29mais c'est un peu particulier
39:30alors c'est pas
39:31non mais vous l'expliquez
39:32très bien
39:33vous l'expliquez très bien
39:34le premier contact
39:35était en fait
39:36un contact de réveil
39:37c'est l'avion
39:38qui a dit
39:39attention
39:40je me réveille
39:41parce que son courant
39:42a été coupé
39:43je veux une connexion
39:44et on a une certitude
39:45que c'est une connexion
39:46comme il avait été
39:47sur le tarmac
39:48tout à fait particulière
39:49puis les autres
39:50c'est
39:51Coco
39:52est-ce que tu es là ?
39:53est-ce que tu es toujours vivant ?
39:54et l'avion dit
39:55je suis toujours là
39:56et le dernier
39:57en revanche
39:58c'est comme le premier
39:59c'est comme si
40:00le courant avait été coupé
40:01et qu'il se réveille
40:02en disant
40:03ah
40:04moi je redemande une connexion
40:05c'est donc tout à fait particulier
40:06c'est ce qu'on appelle
40:07le fameux septième arc
40:08et là
40:09et là
40:10au septième arc
40:11les hypothèses initiales
40:12des premières recherches
40:13c'était que
40:14l'avion
40:15pensait que
40:16ça avait été interrompu
40:17puisque dans les quelques secondes
40:18qui ont suivi
40:19ce contact
40:20les systèmes
40:21ne se sont pas
40:22mis en marche
40:23et bien l'avion
40:24est tombé à l'eau là
40:25en revanche
40:26nous on pense que non
40:27c'est une interruption du système
40:28et que le système
40:29automatique de l'avion
40:30a dit
40:31j'ai besoin de l'électricité
40:32pour autre chose
40:33je coupe donc
40:34les systèmes
40:35non prioritaires
40:36et il a coupé
40:37les Satcom
40:38alors
40:39donc on voit que
40:40les recherches
40:41aujourd'hui
40:42elles ont été
40:43recalculées
40:44recalculées
40:45avec
40:46avec
40:47tous ces éléments nouveaux
40:48dont vous nous parlez
40:49j'aimerais comprendre
40:50en revanche
40:51l'intérêt
40:52que a cette société
40:53Océan Infinite
40:54en fait
40:55puisque j'ai appris
40:56que ces recherches
40:57se font sur fond propre
40:58pourquoi est-ce que
40:59cette société
41:00qu'est-ce qu'elle espère
41:01en retour
41:02parce que si on retrouve
41:03l'épave
41:04qu'est-ce qui se passe
41:05évidemment
41:06on va avoir des informations
41:07qui vont être utiles
41:08pour les familles des victimes
41:09mais
41:10quel bénéfice
41:11peut trouver
41:12cette société
41:14Jean-Luc Marchand
41:15oui
41:16cette société
41:17a un double intérêt
41:18comme la première fois
41:19donc c'est un contrat
41:20qui stipule
41:21mais il n'est pas encore signé
41:22d'après ce qu'on sait
41:23hein
41:24il est en cours de signature
41:25qui dit
41:26j'y vais sur fond propre
41:27mais si je trouve
41:28vous me remboursez
41:29à la hauteur
41:30de 70 millions
41:31hein
41:32jusqu'à 70 millions
41:33ou jusqu'au fond
41:34que j'ai dépensé
41:35pour retrouver l'avion
41:36c'est un contrat
41:37avec le gouvernement malaisien
41:38Jean-Luc Marchand
41:39exactement
41:40oui oui
41:41le contrat avec les malaisiens
41:42maintenant qu'est-ce qu'elle a
41:43elle a un
41:44un intérêt industriel
41:45énorme
41:46c'est de montrer
41:47les capacités
41:48de sa société
41:49depuis 2018
41:50elle a multiplié
41:51pratiquement par 10
41:52ses capacités de recherche
41:53et elle veut montrer ça
41:54et si elle trouve l'avion
41:55c'est un énorme succès
41:56bien sûr
41:57elle a retrouvé
41:58des sous-marins
41:59entre temps
42:00elle a retrouvé des trucs
42:01la première campagne
42:02lui a donné des contrats
42:03par différents états
42:04donc
42:05elle a tout à fait un intérêt
42:06alors
42:07qu'est-ce qu'elle utilise
42:08comme moyen
42:09parce que là
42:10vous disiez
42:11qu'on est à 4000 mètres
42:12sous l'eau
42:13qu'est-ce qu'on utilise
42:14comme moyen
42:15c'est des petits sous-marins
42:16des petits batiscapes
42:17c'est quoi
42:18qu'est-ce que
42:19alors
42:20oui alors
42:21ce qu'il faut savoir
42:22c'est qu'à 4000 mètres
42:23on ne voit rien
42:24on ne voit
42:25on ne voit rien
42:26donc voilà
42:27alors qu'est-ce qu'on utilise
42:28on utilise des sonars
42:29c'est-à-dire des systèmes
42:30des petits sous-marins
42:31comme des torpilles
42:32qui vont de chaque côté
42:33de leur carcasse
42:34émettre des sons
42:35et on va écouter
42:36ces sons en retour
42:37d'accord
42:38et en ce moment
42:40d'accord
42:41et en se déplaçant
42:42on simule
42:43ou on fabrique
42:44virtuellement
42:45une très grande antenne
42:46plus l'antenne est grande
42:47mieux vous voyez
42:48donc vous allez émettre
42:49à une position
42:50un son
42:51vous allez écouter
42:52vous allez plus loin
42:53vous émettez le son
42:54et ainsi de suite
42:55et quand vous aurez récolté
42:56récolté
42:57je ne sais pas moi
42:5810 000 sons
42:59vous allez reconstruire
43:00une image
43:01de ce qui était autour
43:02grâce à l'écho
43:03grâce à l'écho
43:04voilà
43:05donc on va avoir
43:06à ce moment-là
43:07une image
43:08qui apparaît
43:09et on va pouvoir
43:10symboliser
43:11ce qui pourrait être
43:12une carcasse
43:13l'épave du Boeing
43:14alors oui
43:15alors ce qu'il faut savoir
43:16et c'est ce que je voulais dire
43:17tout à l'heure
43:18c'est que
43:19si vous êtes d'un côté
43:20d'une petite colline
43:21vous ne voyez pas
43:22ce qu'il y a derrière
43:23donc pour ça
43:24il faut absolument
43:25bien balayer la zone
43:26et passer de chaque côté
43:27de la colline
43:28si vous voulez voir
43:29ce qu'il y a derrière
43:30et puis
43:31cette société
43:32elle va aussi
43:33faire de la cartographie
43:34des océans
43:35parce que
43:36c'est quand même
43:37le monde
43:38aujourd'hui
43:39c'est le monde sous-marin
43:40tout à fait
43:41c'est un des autres
43:42bénéfices
43:43de cette campagne
43:44c'est qu'on explore
43:45les fonds sous-marins
43:46et en plus
43:47on pourra en tirer
43:48des intérêts
43:49industriels
43:50et du moins
43:51miniers
43:52pour toutes les ressources
43:53qui sont sous l'eau
43:54bon
43:55je voudrais vous remercier
43:56tous les deux
43:57d'avoir été avec nous
43:58aujourd'hui
43:59c'était passionnant
44:00on y voit
44:01beaucoup plus clair
44:02Jade Serrano
44:03quand même
44:04il y a quelque chose
44:05d'assez amusant
44:06vous avez élaboré
44:07des théories
44:08toutes plus fantaisistes
44:09les unes que les autres
44:10oui
44:11les théories du complot
44:12qui pullulent
44:13sur les réseaux sociaux
44:14et notamment sur Tik Tok
44:15suite à la diffusion
44:16du documentaire Netflix
44:17en 2023
44:18on a une vidéo
44:19par exemple
44:20visionnée par
44:21plus de 5 millions
44:22d'internautes
44:23qui présente
44:24une animation Google
44:25qui localiserait l'avion
44:26sur l'île
44:27Diego Garcia
44:28un territoire britannique
44:29situé dans l'océan Indien
44:30ce qui confirmerait
44:31l'hypothèse d'ailleurs
44:32défendue par le journal
44:33Le Monde
44:34les services secrets américains
44:35n'ont rien à voir
44:36puisque l'île
44:37Diego Garcia
44:38abrite une base militaire
44:39américaine
44:40seconde théorie du complot
44:41c'est l'idée d'un trou noir
44:42qui a aussi été évoqué
44:43par la toile
44:44certains internautes
44:45en sont convaincus
44:46le MH370
44:47a pu entrer
44:48dans une distorsion
44:49spatio-temporelle
44:50digne du triangle
44:51des Bermudes
44:52bah oui
44:53tant qu'à faire
44:54et enfin
44:55les ufologues
44:56sont unanimes
44:57la disparition
44:58du MH370
44:59est un coup
45:00des extraterrestres
45:01ils auraient enlevé
45:02les passagers du vol
45:03pour les étudier
45:04je voudrais remercier
45:05Patrick Bleyly
45:06de nous avoir éclairé
45:07parce qu'on voit bien
45:08quand même
45:09à l'issue de tout ça
45:10que c'est plutôt
45:11du côté humain
45:12qu'il faut aller chercher
45:13vous vouliez dire
45:14oui juste un mot
45:15pour souligner aussi
45:16l'extraordinaire malchance
45:17de la Malaysia Airlines
45:18puisque 4 mois plus tard
45:19elle perdra un nouvel avion
45:20au-dessus de l'Ukraine
45:21avec plus de 200 personnes
45:22l'avion a été abattu
45:23par erreur
45:24par des terroristes
45:25pro-russes
45:26merci à tous
45:27je vous rappelle
45:28que vous pouvez soutenir
45:29la revue Affaire Criminel
45:30en vous revenant
45:31sur le site
45:32affaire-criminel.fr
45:33merci d'avoir été avec nous
45:34vous pouvez retrouver
45:35notre émission
45:36sur la chaîne YouTube
45:37de Sud Radio
45:38qui a passé son million
45:39d'abonnés
45:40bravo
45:41la semaine prochaine
45:42on se retrouve
45:43samedi 12h-13h
45:44pour une nouvelle Affaire dans l'Affaire
45:45et c'est tout de suite
45:46Alain Marty
45:47qui nous amène
45:48sur les routes
45:49des vins de France
45:50à toute décontraction
45:51juste après les informations
45:52voilà à tout de suite
45:53sur Sud Radio
45:54merci

Recommandations