Chaque samedi de 13h à 14h, retrouvez "Face à Michel Onfray" : interrogé par Laurence Ferrari, Michel Onfray, le philosophe, essayiste et polémiste, passe en revue l'actualité de la semaine.
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00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue d'en face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:04Bonjour Michel. Bonjour Laurence. En forme pour commenter, l'actualité encore bien chargée de la semaine ? Oui, oui.
00:09Allez, c'est parti, on va commencer par la grande peur des européens face au coup de boutoir diplomatique de Donald Trump.
00:15Le président américain a multiplié les annonces fracassantes sur le dossier ukrainien.
00:20On verra comment il a fait plier le président Zelensky après une réunion houleuse dans le bureau Oval.
00:25Mais on s'intéressera surtout, Michel, à l'avertissement qu'il lance à l'Union européenne en menaçant de se désengager du théâtre de la défense du Vieux Continent,
00:34ce qui provoque des réactions en cascade parmi les 27 pays de l'Union dont la plupart se sont endormis à l'abri du parapluie nucléaire américain sans se préoccuper de leur défense nationale.
00:45On entendra bien sûr ce qu'a dit Emmanuel Macron lors d'une adresse solennelle aux Français mercredi soir.
00:50« La véritable menace, c'est la Russie », a-t-il dit. Qui peut croire, je le cite, que la Russie s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:57Est-ce, selon vous, Michel, une façon de faire peur aux Français ou bien de les préparer à l'éventualité d'un conflit ? On a hâte de vous entendre.
01:05Et puis, question centrale aussi, faut-il que la France accepte de faire bénéficier ses voisins de son parapluie nucléaire ?
01:11Emmanuel Macron a décidé d'ouvrir le débat stratégique de la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen.
01:19On va voir ce que vous en pensez.
01:21Pendant que l'on fait peur aux Français, le crime organisé prospère dans notre pays.
01:25Règlements de comptes sanglants, attaques au couteau. Pourquoi nos dirigeants ne s'intéressent pas à cette guerre intérieure qui nous est menée ?
01:32À ce titre, l'incendie le week-end dernier d'une médiathèque à Dijon illustre bien la volonté des délinquants,
01:37mi-mafieux, mi-religieux, de s'en prendre au lieu de culture et aux livres. On verra ce que cela symbolise pour vous.
01:44Enfin, Boalem Sansal, toujours prisonnier du régime algérien. On parlera de la gauche qui s'est abstenue à l'Assemblée nationale de voter une résolution appelant à sa libération.
01:53Et puis bien sûr, le vrai faux Bradford qui oppose la France à l'Algérie pour faire en sorte que ce pays reprenne ses ressortissants sous le QTF le plus dangereux.
02:03Bradford aussi à l'intérieur du gouvernement. Parce qu'on verra qu'il y a des dissensions entre Bruno Retailleau, François Bayrou et le président Macron
02:10qui lui n'entend pas du tout remettre en cause les accords de 68 sur l'immigration.
02:14Voilà pour les grandes lignes d'aujourd'hui mon cher Michel. On va commencer bien sûr par l'allocution solennelle du président Macron
02:20qui s'est adressée mercredi aux Français pour évoquer la situation en Ukraine, pour répondre aux inquiétudes de nos compatriotes.
02:2715 millions de personnes l'ont écouté, ça veut dire que c'est réussi. Les Français ont peur. Une peur sans doute attisée par nos dirigeants.
02:34Tout dans le discours du gouvernement des derniers jours a été fait pour cela, de François Bayrou à Jean-Noël Barraud, jusqu'au président de la République.
02:40On écoute Emmanuel Macron évoquer, selon lui Michel, la principale menace, la Russie.
02:46Au-delà de l'Ukraine, la menace russe est là et touche les pays d'Europe, nous touche.
02:53La Russie a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial. Elle a mobilisé sur notre continent des soldats nord-coréens, des équipements iraniens,
03:02tout en aidant ces pays à s'armer davantage. La Russie du président Poutine viole nos frontières pour assassiner des opposants, manipule les élections en Roumanie, en Moldavie.
03:13Elle organise des attaques numériques contre nos hôpitaux pour en bloquer le fonctionnement. La Russie tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux.
03:24Voilà pour le discours d'Emmanuel Macron, Michel Onfray. Il y a d'un côté la peur et il y a cet ennemi qui est désigné désormais, c'est la Russie.
03:30Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:31J'en pense qu'il a déjà été réélu avec cette logique-là, cette façon de dire, bon moi j'ai une guerre, je suis un homme sérieux, vous continuez votre politique politicienne.
03:42Et puis tout le monde a dit, oui c'est vrai, c'est quand même très important, permettons au chef d'État qui est en train de gérer les problèmes du monde.
03:47Ça a marché une fois, il se dit pourquoi pas une seconde fois ? Voilà quelqu'un qui normalement a encore deux ans à tenir, pas plus, pas au-delà.
03:53On lui pense à son agenda personnel. Que va devenir ce monsieur qui après la banque Rothschild a été deux fois Président de la République et peut espérer quoi ?
04:01Il peut espérer faire de telle sorte que l'Europe puisse être un État et qu'il y ait un chef de cet État et qu'il puisse être ce chef d'État ?
04:07On peut l'imaginer, qu'il n'ait qu'un projet ou qu'un agenda personnel.
04:11Mais s'il y a un projet impérialiste de la Russie, il a raison, il y en a trois projets impérialistes,
04:18s'il y a un projet impérialiste de la Russie, qu'il fasse un petit peu d'histoire et qu'il sache que ce que revendique Poutine, ce n'est pas du tout d'aller à Paris,
04:24ce n'est pas du tout de le déloger à l'Élysée, c'est de refaire un empire qui a existé et on connaît cet empire qui a existé.
04:30C'est un réactionnaire au sens étymologique, il veut restaurer un ordre ancien.
04:33Une partie de l'Ukraine, l'Ukraine en fait partie, d'autres pays en font partie, la France n'en fait pas partie.
04:39D'accord, mais ça veut dire la Pologne, les Pays-Bas, ça veut dire l'URSS, le retour de l'URSS ?
04:43Non, pas tant que ça, je pense que l'URSS est un moment dans la grande histoire de la Russie pour lui.
04:47Lui, il prend la grande Russie, la Milan derrière lui en disant c'est cet empire-là que je veux reconstituer.
04:52Je dis il y a trois impérialismes, parce qu'il y a l'impérialisme russe, il y a l'impérialisme américain,
04:57quand Trump dit mais moi je veux récupérer vos terres rares, rappelons aux gens qui nous écoutent que les terres rares ce sont des métaux qui sont des conducteurs
05:04qui permettent d'augmenter les conductions dans les usages qui en sont faits, c'est-à-dire les moteurs de voitures électriques,
05:12les téléphones portables, les bombes atomiques, et les bombes, c'est-à-dire que si vous avez un conducteur plus rapide que votre voisin,
05:18c'est vous qui avez gagné votre guerre atomique. Donc pour l'instant, le leadership des métaux rares sur la planète, c'est la Chine.
05:24Donc Trump dit mais il faut absolument qu'on récupère ça, où est-ce qu'il y a des métaux rares ?
05:28Ici, en Ukraine, il reçoit Zelensky, il dit bon on va arrêter la guerre, on va exploiter vos terres rares et puis on sera sur place et ce sera une façon de vous protéger.
05:37Zelensky dit mais non, pas du tout, etc.
05:39Mais on voit bien que ce sont des impérialistes, bien un impérialisme européen, l'Europe est devenue un état, avec son drapeau, avec son hymne, avec sa monnaie.
05:47Et puis on nous dit c'est cet état qui est important, la France ça compte pour rien, pour zéro.
05:51Il n'y a pas d'argent pour les paysans, il n'y a pas d'argent pour les écoles, il n'y a pas d'argent pour les hôpitaux,
05:56mais il y a de l'argent pour fabriquer des bombes et de quoi faire une guerre.
05:59Moi ça me rappelle étrangement, vous savez le début des Thibauts de Martin Dugard qui raconte, ça s'appelle l'été 14, le premier volume,
06:04la montée des périls. Et vous avez un Jaurès, où est Jaurès aujourd'hui ?
06:08Un Jaurès qui dit mais pas la guerre, ça va encore retomber sur le dos des peuples, mais c'est le peuple français qui va payer.
06:15La guerre voulue par Emmanuel Macron pour un trajet personnel qui lui permettrait de disposer d'un leadership européen,
06:22qui lui permettrait de dire je prends la tête d'un des trois impérialismes.
06:26Michel Onfray, le second volet que je voulais aborder dans l'allocution du président, c'est cette adresse à la nation, aux patriotes, il en appelle aux français,
06:33la patrie a besoin de vous, écoutez-le.
06:36Notre Europe possède la force économique, la puissance et les talents pour être à la hauteur de cette époque.
06:43Et que nous nous comparions aux Etats-Unis d'Amérique et a fortiori à la Russie, nous en avons les moyens.
06:47Nous devons donc agir en étant unis en européens et déterminés à nous protéger.
06:55C'est pourquoi la patrie a besoin de vous, de votre engagement.
06:59Les décisions politiques, les équipements militaires, les budgets sont une chose, mais ils ne remplaceront jamais la force d'âme d'une nation.
07:09Notre génération ne touchera plus les dividendes de la paix.
07:14Il ne tient qu'à nous, que nos enfants récoltent demain les dividendes de nos engagements.
07:22Alors nous ferons face, ensemble.
07:25La patrie a besoin de vous, il en appelle à faire un service militaire, une réserve citoyenne, les français...
07:32On va faire les poches du contribuable.
07:34C'est plus prosaïque que ça.
07:36C'est juste, vous allez payer.
07:38Bien sûr, on est en train de nous dire qu'on ne peut pas faire une prison, les prisons c'est compliqué, ça prend 7 ans nous dit-on.
07:43Et là ce monsieur il veut faire quoi, 500 rafales en combien de temps ? En 50 ans.
07:47Si globalement il nous faut 7 ans pour fabriquer une prison, combien de temps nous faut-il pour fabriquer des chars, des avions, etc.
07:54Non, il a besoin des français, pourquoi ? Parce qu'il y a de l'argent dans le bas de l'Aisne des français.
07:58Il n'y a plus d'argent dans l'État, nous sommes en faillite.
08:01Il y a en revanche un taux d'épargne qui est considérable.
08:03Et il y a une loi Sapin, si je me souviens bien, et on va en reparler probablement de cette fameuse loi Sapin,
08:08un socialiste évidemment, qui lui disait on va pouvoir taper dans les économies des gens si vraiment on en a besoin.
08:14Et puis toute cette espèce de sentiment anti-riche qui consiste à dire mais il y a des gens qui ont des sous de côté, prenons-leur cet argent.
08:20Et on va prendre l'argent des français en disant, effort national.
08:23Alors que le pays est le plus endetté d'Europe et qu'aucun effort n'est fait sur la déficit public.
08:26Et que des gens sont des repas aujourd'hui parce qu'ils n'ont pas les moyens de se payer trois repas par jour.
08:30Que des gens dorment dans leur voiture parce qu'ils travaillent et qu'ils n'ont pas les moyens de se payer un appartement.
08:35Et on va dire on va vous taxer encore une fois.
08:36J'ai besoin de vous, c'est quoi ? Mettre la fleur au fusil comme en 1914 en disant vous allez tous partir ?
08:41La jeunesse d'aujourd'hui qui ne pense qu'à ses iPhones, on va lui mettre un Trey Ranger en disant vous allez mourir pour le don Basse.
08:47Ça va marcher ça ? Ça va marcher du tout.
08:49On a un sondage CSA, CNews Europe 1 pour le JDD, Michel Onfray.
08:52Faut-il envoyer des soldats français en Ukraine ? Réponse très claire, non à 65%.
08:56Et encore je trouve que, je ne sais pas qui sont les 35% qui disent oui.
09:00Mais quand même.
09:01Oui mais on a une armée hyper technique depuis que Chirac, qui est un gaulliste en peau de lapin, a détruit le service national.
09:08Aujourd'hui on a des militaires extraordinaires.
09:11Des techniciens, des gens vraiment très doués.
09:13Et puis quand ce sont des soldats à l'ancienne, des gens magnifiques.
09:16Des commandos, des gens extraordinaires.
09:18Là il faut quantité, il ne faut pas qualité.
09:20On a une armée de qualité mais on n'a pas une armée de quantité.
09:22Comment fait-on une armée de quantité ?
09:24Par la conscription.
09:26La conscription c'est quoi ?
09:28Tous les gamins des banlieues là, les Naël potentiels, on va leur dire allez vous allez partir, Trey Rangers, on y va.
09:32Mais tous les autres aussi ?
09:34Oui j'entends bien.
09:36Mais les autres ils sont gentils.
09:38Moi dans mon village natal, si on leur dit d'y aller, ils vont y aller.
09:40Mais je ne suis pas sûr que d'autres iraient.
09:42Donc je ne suis pas sûr que la cohésion nationale qui n'existe pas, elle se ferait juste pour...
09:44Mais il y aurait peut-être plein de jeunes dans les banlieues qui diraient ok on y va ?
09:46Eh bien essayons.
09:48Mais ça m'étonnerait.
09:50Qu'ils laissent tomber leur point de deal pour aller défendre quoi ?
09:52L'Europe de Macron parce qu'il pourrait en être le président ?
09:54Pour un impérialisme qui permettrait à l'OTAN d'occuper des territoires dont Poutine nous dit depuis 10 siècles ils nous appartiennent ?
10:02Ça m'étonnerait que ces gens qui ne pensent qu'à eux puissent dire pour le bien de la nation, pour le bien de l'histoire de France.
10:08J'entends mais ils sont autant dans les banlieues que dans nos villes aussi.
10:12Et beaucoup d'entre eux ne sont pas des dealers.
10:15Oui mais moi je vous parle des délinquants qui seront difficiles à mobiliser.
10:17Je dis simplement que quand vous allez dans les campagnes et que vous allez dans mon village natal,
10:21si on dit à 3 garçons qui ont 20 ans qu'il va falloir y aller, hélas ils iront.
10:25Comme ils sont allés faire la guerre d'Algérie et qu'ils obéiront.
10:27Ceux qui obéissent iront ou iraient.
10:29Ceux qui n'obéissent pas aujourd'hui à un contrôle de police, ce ne sont pas des gens qui vont obéir quand on va leur dire
10:35on va vous couper les cheveux, vous mettre Trey Rangers et vous allez vous battre pour le Donbass ou pour la Crimée.
10:41Parce que c'est l'avenir de votre civilisation qui est en jeu.
10:43Ce n'est pas ma civilisation, ce n'est pas ma France.
10:45Les gens qui n'aiment pas la France ne vont pas aller se faire tuer pour la France.
10:47Ou l'idée que la France se fait d'elle-même dans le prisme maastrichtien.
10:51On est en face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
10:53Michel on continue d'évoquer l'allocution du Président Macron.
10:57J'aimerais qu'on écoute ce qu'il a dit à propos de la dissuasion nucléaire de notre vie.
11:01Alors ça je sais que ça va vous faire bondir parce que c'est vraiment la dernière parcelle de la souveraineté nationale.
11:07Ecoutez ce qu'il a dit.
11:09Ouvrir le débat stratégique sur notre dissuasion.
11:15Notre dissuasion nucléaire nous protège.
11:17Elle est complète, souveraine, française de bout en bout.
11:21Elle a depuis 1964 de manière explicite toujours joué un rôle dans la préservation de la paix et de la sécurité en Europe.
11:30Mais répondant à l'appel historique du futur chancelier allemand,
11:36j'ai décidé d'ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen.
11:44Quoi qu'il arrive, la décision a toujours été et restera entre les mains du Président de la République, chef des armées.
11:52Voilà, donc la dissuasion resterait aux mains de la France comme ça a toujours été,
11:57mais on ouvrirait le parapluie nucléaire, notre protection aux pays voisins.
12:01Est-ce que ce n'est pas ce que disait au fond le général de Gaulle en 1962 ?
12:04Non, le général de Gaulle, il voulait une Europe française.
12:08Donc il n'était pas question de dire...
12:10D'abord, il ment.
12:11Il a déjà dit il y a quelques temps qu'il voulait partager les codes avec l'Allemagne.
12:14Je me rappelle, le siège à l'ONU.
12:16C'est les Allemands qui le réclamaient, en tout cas.
12:18Oui, il a dit qu'il était pour, lui.
12:20C'est pas ce qu'il dit aujourd'hui.
12:22Il a compris que ce n'était pas facile avec les Français, donc il est un peu revenu là-dessus.
12:25Mais je veux dire, c'est la logique du en même temps.
12:27Il y a quelques temps, il nous disait on va partager nos codes.
12:29Ça veut dire qu'en gros, Angela Merkel avait le bouton, elle aussi.
12:32Et là, aujourd'hui, il dit non, c'est nous.
12:34Mais ça marche comment ?
12:36On mutualise la bombe atomique, mais c'est lui qui appuie sur le bouton.
12:38C'est ça.
12:39C'est-à-dire que s'il y a 15 pays qui décident, alors il faut quoi ?
12:41Il faut que les 15 pays décident à l'unanimité
12:43qu'on balance une bombe sur la tête de qui ?
12:45Qui nous l'aura déjà envoyée sur la tête, de toute façon.
12:47Moscou, c'est clair.
12:49Mais évidemment.
12:50Donc l'Avrof fait savoir que c'est dangereux.
12:52Et bien sûr que ça va devenir dangereux, la Russie, pour la France,
12:54avec des comportements comme ceux-là.
12:56Mais c'est lui qui crée la dangerosité.
12:59La dangerosité, c'est de dire que nous avons une bombe atomique.
13:01Mais cette bombe atomique, il faut la penser.
13:03C'est un objet philosophique,
13:05en même temps que vraiment une bombe,
13:07au sens premier du terme.
13:09C'est-à-dire que ça marchait à une époque
13:11où deux blocs s'opposaient, l'Union soviétique
13:13et puis les Etats-Unis,
13:15et où la France ne voulait être mangée ni par l'un ni par l'autre.
13:17Aujourd'hui, c'est quoi, la logique ?
13:19Ça sert à quoi, la dissuasion nucléaire,
13:21quand il s'agit de gagner une bataille en Afghanistan, par exemple, ou au Mali ?
13:23Ça sert à quoi quand la guerre qui existe
13:25dans nos murs,
13:27tout l'islamisme qui aujourd'hui dit
13:29« Allez-y, des coups de couteau,
13:31des voitures béliers,
13:33ou ce genre de choses, ça sert à quoi d'avoir la dissuasion nucléaire ? »
13:35Donc il y a un moment donné
13:37où il faut se poser la question de l'usage
13:39de la bombe atomique, simplement avec
13:41les têtes nucléaires qui sont les nôtres.
13:43Si peut-être d'ailleurs l'Iran est en train de fabriquer
13:45sa bombe, peut-être d'ailleurs l'Iran
13:47peut dire qu'il a une ou deux
13:49ou trois ogives nucléaires, on n'en sait rien.
13:51Qu'est-ce qu'on va faire ? On va envoyer des bombes
13:53sur la tête en sachant que l'Iran s'en servirait
13:55comme un moyen de djihad et que c'est formidable
13:57de faire 20 millions de morts, puisque de toute façon
13:59ça vous ouvre les portes du paradis.
14:01Il faut repenser la bombe atomique, c'est fini
14:03l'époque Union soviétique et Amérique.
14:05Elle ne sert à rien, la bombe atomique,
14:07dans des conflits comme ceux-là.
14:09Est-ce qu'il s'en est servi
14:11Macron ?
14:13Pardon, Poutine. Poutine il a juste dit
14:15« Je m'en servirai si vous mettez en péril
14:17notre propre territoire. » Ça n'a pas encore
14:19été fait, ça a été un peu tenté. On envoie
14:21une bombe, on regarde comment ça marche,
14:24etc. Mais jusqu'où va-t-il aller
14:26Macron dans ce déclenchement de guerre ?
14:28Il veut cette guerre. Il a envie de déclencher
14:30cette guerre. C'est une dangerosité
14:32extraordinaire. Un chef de l'État doit
14:34préserver son peuple. D'abord, je rappelle
14:36que quand on a perdu toutes les élections,
14:38sauf les élections présidentielles qu'il gagne dans
14:40les conditions qu'on sait, avec une mobilisation générale
14:42de toute la presse, etc.
14:44Quand on est si précaire, qu'on n'a pas de
14:46majorité à l'Assemblée nationale, est-ce qu'on peut décider
14:48tout seul d'une guerre ?
14:50L'autre jour, il y a quelque temps, du moins,
14:52je vais bientôt vous redemander un certain nombre
14:54de choses. Tout le monde a dit, oh, il va bientôt y avoir
14:56un référendum. Je dis, il n'y aura jamais de référendum
14:58sauf un référendum qui dirait, est-ce que
15:00vous voudriez qu'Emmanuel Macron quitte le pouvoir ?
15:02Ça, oui, il le gagnerait grandement, ce référendum.
15:04Qu'il le fasse, d'ailleurs. Je l'invite.
15:06Mais il pourrait très bien faire un référendum sur cette
15:08question. Après, des constitutionnalistes ont dit, oui, mais
15:10non, ça n'est pas possible. Tous ces référendums
15:12sont impossibles, donc ne les faisons pas, puisqu'on
15:14aurait l'avis du peuple et qu'on ne veut pas de l'avis du peuple.
15:16C'est au peuple, puisque c'est de l'argent du peuple.
15:18La bombe atomique, c'est de l'argent du peuple.
15:20Cette bombe atomique, elle est fabriquée
15:22avec l'argent du contribuable.
15:24Non, c'est trop important, une guerre, pour
15:26qu'on puisse la déclarer de cette manière-là.
15:28Est-ce que nos intérêts vitaux sont en jeu en Ukraine ?
15:30Est-ce que notre destin se joue en Ukraine, comme nous l'a
15:32dit François Bayrou ? Oui, bien sûr,
15:34sottise totale. Lui, c'est un européiste,
15:36donc lui aussi, il fait avancer le calendrier de
15:38Macron. Il n'est pas par hasard son Premier ministre.
15:40Il y a juste un moment donné où il faut
15:42arrêter de penser qu'on peut jouer
15:44à la guerre, comme ça. C'est grave, la guerre.
15:46Michel Onfray-Chameau vous signale aussi les propos de François Fillon
15:48dans Valeurs Actuelles. Lui, il estime que
15:50l'européanisation de la dissuasion nucléaire
15:52française, après Maastricht et le coup d'État
15:54permanent de Mme von der Leyen, ce serait
15:56le dernier clou du cercueil de la nation
15:58française. Vous êtes d'accord avec lui ? Oui, oui, il a raison.
16:00Bien sûr. C'est une
16:02dissuasion qu'il faut repenser. Il ne faut pas supprimer
16:04cette dissuasion, il faut la repenser.
16:06Puis il faut repenser d'autres façons de faire
16:08la guerre aujourd'hui, la cyber-guerre.
16:10Ça, ça existe, on est d'accord. Oui, oui, mais
16:12justement, moi je ne suis pas au courant, il faudrait
16:14demander d'ailleurs au général de Villiers ce qu'il en est,
16:16où sont les budgets, ce qu'ont été
16:18les budgets, comment Macron à une époque disait
16:20supprimons les budgets de l'armée,
16:22comment il a viré comme un mâle propre. Il a été viré pour ça.
16:24Voilà, viré comme un mâle propre. Général de Villiers.
16:26Un général qui s'est tu, qui n'a rien dit,
16:28qui est parti avec dignité,
16:30parce qu'il a le sens de l'honneur. Mais ceci dit,
16:32d'un seul coup, c'est pareil, c'est du Macron.
16:34On n'a pas besoin d'une défense nationale,
16:36puis là, d'un seul coup, on a besoin d'une défense nationale
16:38pourvu qu'elle soit européenne, et qu'elle se fasse
16:40contre les Français. Il veut tuer des Français,
16:42il veut envoyer des jeunes au combat,
16:44il veut que le sang français coule
16:46pour le Donbass. Vous le pensez sincèrement ?
16:48Mais je dis, il veut, point d'interrogation,
16:50je dis simplement que quand il dit qu'il va falloir s'engager,
16:52l'extrait que vous avez choisi,
16:54c'est-à-dire, il va falloir du sang
16:56et des larmes. Il n'a pas osé faire son Churchill,
16:58c'était quand même un petit peu gros, ou son général de Gaulle,
17:00mais il n'arrête pas. Encore un coup, un mot de
17:02Michel Onfray de cette Europe de la défense
17:04dont il est question absolument tous les jours,
17:06et depuis 30 ans, une chimère qui n'arrive pas à exister,
17:08Ursula von der Leyen
17:10a annoncé un plan de 800 milliards
17:12d'euros, afin de réamener l'Europe
17:14et fournir une aide immédiate à l'Ukraine.
17:16On est dans une
17:18réalité, là, où
17:20une Europe de la défense peut vraiment voir le jour,
17:22ou absolument pas, selon vous ?
17:24Mais ces gens se servent de la guerre pour faire avancer leur agenda.
17:26Il y a un impérialisme européiste
17:28qui consiste à faire avancer l'Europe
17:30en disant, quand on joue aux échecs,
17:32vous prenez des pièces. Et là, vous prenez
17:34un pays, puis vous reprenez un pays, puis vous reprenez un pays.
17:36Je rappelle quand même que la guerre en Ukraine,
17:38elle date de 2014.
17:40Les journalistes ont dit que ça a commencé avec
17:42l'invasion de l'Ukraine. Ce n'est pas parce que les journalistes ont mis
17:44leur caméra que ça a commencé. Ça a commencé
17:46en 2014, époque d'ailleurs,
17:48où le gouvernement
17:50ukrainien bombardait ses minorités
17:52russes dans des pays, dans des régions,
17:54comme le Donbass, par exemple.
17:56Donc, il y a eu un moment donné où
17:58Poutine a dit, non, moi je vais défendre ma population
18:00russe en territoire ukrainien. Donc,
18:02nous faisons de l'histoire. Il n'en fait pas, Macron.
18:04Mais s'il faisait un peu d'histoire,
18:06il verrait bien que là où il y a des problèmes
18:08avec l'identité de la Russie,
18:10il y aura des problèmes de guerre.
18:12Mais l'identité de la Russie ne se joue pas à Paris
18:14et l'identité de Paris ne se joue pas à Moscou.
18:16Elle ne se joue pas à Kiev, d'ailleurs, non plus.
18:18– Elle ne se joue pas à Washington, non plus.
18:20– Bien sûr, mais on ne peut pas prendre toutes les guerres du monde
18:22sur nos épaules. – On a l'impression qu'on nous présente
18:24désormais deux ennemis, la Russie
18:26et les Etats-Unis, qui je rappelle quand même
18:28au cours du siècle passé, sont venus
18:30attaquer notre escousse à deux reprises.
18:32On a ce président américain qui…
18:34Alors, je vous vois tout de suite de…
18:36– Oui. – Oui, ils sont venus.
18:38– Ils sont venus parce que… – Parce qu'ils avaient un intérêt.
18:40– Non, parce que oui, parce que Hitler avait déclaré la guerre aux Etats-Unis,
18:42qu'Hitler était en train de mettre au point
18:44la bombe atomique, oui, des avions à réaction
18:46et que les Américains ne voulaient pas d'une guerre
18:48sur leur propre territoire. – Non, parce que leurs GIs
18:50sont morts sur les côtes normandes.
18:52– Mais pas du tout pour restaurer la liberté
18:54en Normandie. Je vous renvoie au général De Gaulle.
18:56Ils avaient un projet d'AMGOT, qui était un projet
18:58d'occupation militaire avec une monnaie dédiée.
19:00L'impérialisme est dans le sang
19:02des Américains. Ils ont détruit
19:04les peuples indiens
19:06en allant de l'Est en Ouest pour les détruire
19:08totalement. Ils ont une espèce d'obsession
19:10comme ça. – Mais ils sont nos ennemis,
19:12Michel ? – Mais la France
19:14a des amis et des ennemis en fonction des intérêts
19:16ponctuels. C'est pas dans l'absolu. Ils sont
19:18toujours nos amis ou ils sont toujours nos ennemis.
19:20Je dis simplement que oui, merci, c'est gentil.
19:22Ils sont arrivés le 6 juin 1944, mais c'était pas
19:24parce qu'ils aimaient tellement les Français.
19:26Ils avaient juste envie de faire la guerre sur les territoires européens.
19:28Ils avaient envie de faire de la France
19:30une colonie américaine. Le général De Gaulle
19:32avec le discours de Bayeux et d'autres discours a dit
19:34non, merci. Ils avaient l'intention d'ailleurs
19:36de nommer des ministres vichistes
19:38parce qu'ils savaient que les vichistes étaient anticommunistes.
19:40Donc ça ne gênait pas du tout Vichy
19:42et d'ailleurs la Shoah non plus. Il n'a pas beaucoup gêné
19:44les Américains pendant très longtemps.
19:46Jusqu'à ce que leurs intérêts soient en jeu. Et là, d'un seul coup,
19:48ils arrivent avec leurs intérêts. Les Américains
19:50ne pensent qu'en termes d'intérêts. La France
19:52pense aussi en termes d'intérêts mais il y a son orgueil,
19:54sa vanité même parfois.
19:56Elle pense qu'elle a des valeurs,
19:58qu'elle a des idées à défendre. On n'a pas inventé
20:00Cyrano de Bergerac par hasard. Cyrano n'est pas
20:02un personnage américain. C'est pas un ricain
20:04Cyrano. Donc je pense que
20:06la France aujourd'hui doit pouvoir
20:08défendre une idéologie,
20:10une idée, une pensée, une civilisation,
20:12une culture, sans aller voir
20:14du côté de l'Amérique en disant
20:16on aimerait tellement pouvoir encore être vos amis
20:18et les Américains ne sont que moyennement
20:20nos amis quand ça les intéresse
20:22et c'est exactement ce qui se passe avec
20:24Zelensky.
20:26Les gens découvrent que
20:28finalement, non, il est grossier et vulgaire
20:30Trump. Donc il dit tout haut ce que
20:32l'Amérique fait tout bas. C'est plus subtil,
20:34c'est plus délié quand il s'agit d'Obama
20:36mais c'est exactement la même politique.
20:38Alors ce que je vous propose Michel, c'est qu'on fasse une petite pause
20:40face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1 et puis justement
20:42on écoute Donald Trump à propos du président Zelensky.
20:44A tout de suite.
20:46Et on se retrouve dans Face à Michel Onfray
20:48pour la seconde partie de notre émission.
20:50Michel, on parle beaucoup de guerre
20:52aujourd'hui. On va parler aussi de la guerre intérieure dans un instant.
20:54Celle que nous mènent les narcotrafiquants,
20:56les individus armés de couteaux
20:58et ceux qui roulent sur les policiers
21:00lors des refus d'obtempérer. Mais encore un mot
21:02des Etats-Unis. On évoquait à un instant
21:04le président Trump, l'attitude des Etats-Unis
21:06et ce qui s'est passé dans le bureau Oval
21:08avec le président Zelensky. On va écouter ce qu'a dit
21:10Donald Trump lors de son discours
21:12sur l'état de l'Union, à propos
21:14notamment du président Zelensky qu'il avait
21:16sérieusement secoué et humilié dans le bureau Oval.
21:18On l'écoute.
21:20Il est temps d'arrêter cette folie.
21:22Il est temps d'arrêter les massacres.
21:24Il est temps de mettre fin à cette guerre insensée.
21:26Si vous voulez mettre fin aux guerres,
21:28vous devez parler aux deux camps.
21:32J'ai reçu une lettre importante
21:34du président ukrainien Zelensky.
21:36La lettre dit que l'Ukraine est prête à s'asseoir
21:38à la table des négociations dès que possible
21:40pour se rapprocher d'une paix durable.
21:42Personne ne veut la paix
21:44plus que les Ukrainiens,
21:46a-t-il déclaré.
21:48Voilà pour Donald Trump
21:50qui dit que ça y est, monsieur Zelensky
21:52après la séquence du bureau Oval
21:54est prêt à accéder
21:56à l'accord que veulent les Etats-Unis
21:58et le président Trump répète
22:00qu'il veut la paix.
22:02Il est le grand défenseur de la paix, pour vous ou pas ?
22:04Non. Vous savez,
22:06c'est la fable de la fontaine, l'huître et les plaideurs.
22:08Vous avez deux personnes qui viennent de trouver une huître,
22:10il y a une perle dedans,
22:12ils sont en train de dire non c'est moi qui l'ai trouvé,
22:14il y a quelqu'un qui arrive et qui dit hop il prend la perle.
22:16Lui il veut résoudre le problème de la paix
22:18en disant je mets la main
22:20sur les terres rares de l'Ukraine.
22:22Mais il veut quand même résoudre la paix.
22:24En même temps il se sert de la paix.
22:26Il se sert de la paix parce qu'il sait
22:28qu'actuellement la Chine, qui est son grand ennemi,
22:30a la domination
22:32avec les terres rares qu'elle possède
22:34parce que la Chine est allée ravager la totalité de l'Afrique
22:36pour récupérer les terres rares.
22:38Donc la Chine a le leadership
22:40sur les terres rares.
22:42– Accompagnée par la Russie pour ce qui est de l'Afrique.
22:44– Oui, eux ont aussi effectivement
22:46un nombre incroyable
22:48de métaux rares dans leur propre sous-sol.
22:50Et là il dit en gros vous avez une perle
22:52mais moi je vais la récupérer.
22:54Elle n'est ni à toi, ni à toi, ni à Zelensky, ni à Poutine,
22:56elle est à moi. Et d'ailleurs elle est tellement à moi
22:58que c'est nous qui avons payé les efforts de guerre,
23:00on va se rembourser sur la bête
23:02et on va récupérer ces choses.
23:04On sera sur place, on occupera
23:06comme il voulait faire en France avec la fameuse AMGOT,
23:08l'administration militaire des territoires occupés,
23:10on occupera, on sera là
23:12et puis on vous protégera.
23:14Zelensky il est un peu gaullien dans cette logique-là
23:16et il dit ben non, c'est pas comme ça que ça va se produire.
23:18– Pourquoi est-ce qu'il est gaullien ?
23:20C'est pas qu'il a fait une erreur dans le bureau Oval ?
23:22– Ah non, pas du tout.
23:24D'abord l'erreur manifeste
23:26c'est de mettre des caméras,
23:28c'est de mettre des journalistes
23:30et de faire de la diplomatie
23:32devant la planète entière.
23:34C'est comme une émission de télévision, la diplomatie.
23:36Donc dans les rencontres comme ça,
23:38qui se font derrière des portes capitonnées
23:40avec des gens qui s'engueulent,
23:42qui se disent vraiment des choses impossibles.
23:44– Ils se disent ça mais pas devant la caméra.
23:46– Et puis après on finit par trouver…
23:48Là vous dites mais on a pris à témoin la planète entière
23:50donc l'autre il fait son kiké Trump.
23:52C'est quand même une espèce de personnage…
23:54– Oui mais il y a 40 minutes où l'entretien se passe très très bien
23:56et ça dérape sur les 10 dernières minutes aussi.
23:58– C'est Vance qui met de l'huile sur le feu.
24:00– Pardon ? – C'est Vance qui met de l'huile sur le feu.
24:02Et c'est lui qui à un moment donné dit
24:04oui mais enfin vous arrêtez ça.
24:06Et on voit bien même la gestuelle.
24:08Il dit mais vous êtes allés même en Pennsylvanie
24:10soutenir notre adversaire etc.
24:12Évidemment il agresse.
24:14Et Zelensky reste élégant et courtois.
24:16Il agresse pas lui non plus, il donne des informations.
24:18À un moment donné il faut arrêter quand même de dire
24:20qu'on parle pas comme ça etc.
24:22Sinon on se comporte pas de cette manière-là
24:24avec un chef d'État.
24:26C'est un chef d'État qu'il avait traité de dictateur précédemment.
24:28Donc on négocie, on accepte,
24:30on prend des coups.
24:32Trump il veut bien en donner mais il ne veut pas en prendre.
24:34Alors moi j'ai cru à un moment donné que c'était Zelensky
24:36qui a dit bon je m'en vais.
24:38J'avais même fait un texte dans cet esprit
24:40en disant que c'était très gaulliste ou très gaullien.
24:42En fait non, il s'est fait mettre à la porte.
24:44Mais c'est pas comme ça qu'on procède.
24:46L'erreur c'est Trump, c'est de dire
24:48moi je suis tellement malin, je suis tellement doué
24:50que je vais faire un grand show télévisé avec la diplomatie.
24:52Toute la planète va y avoir droit.
24:54Je ne sais pas s'il sait que Poutine peut regarder
24:56ce genre d'émissions et que d'ailleurs
24:58il regarde ce genre d'émissions
25:00et qu'il s'adresse à la planète entière
25:02c'est-à-dire au peysan du fin fond du Texas
25:04en même temps qu'à Lavrov et qu'à Poutine.
25:06Et puis après il dit
25:08ça dérape et tout le monde est en train de m'écouter
25:10et je ne peux pas me permettre.
25:12Il y a une espèce de surenchère de testostérone.
25:14C'est pitoyable. C'est là qu'est l'erreur.
25:16C'est de ne plus faire de diplomatie.
25:18Comme Macron qui a supprimé le corps diplomatique
25:20qui a ravagé le quai d'Orsay
25:22qui a fait de telle sorte qu'on nomme des copains
25:24à des postes qui sont extrêmement importants.
25:26Mais le résultat des cours c'est que
25:28le président Zelensky accepte désormais
25:30toutes les demandes américaines puisque les Etats-Unis
25:32et Donald Trump ont annoncé qu'il a raté
25:34l'aide militaire à l'Ukraine.
25:36Donc la réalité c'est que sans l'aide américaine
25:38l'Ukraine s'effondre.
25:40Oui mais c'est ça la fameuse paix
25:42que souhaiterait Trump.
25:44C'est une paix où il tord le bras
25:46des gens en disant maintenant
25:48c'est comme ça que ça va se passer.
25:50Je veux ceci et je veux cela.
25:52Zelensky résiste. Il résiste avec qui ?
25:54Il s'agit de résister avec un Macron
25:56qui n'a que ses petites œillères
25:58de petits personnages, je vous rappelle l'ecclésiaste
26:00malheur à celui dont la ville est un enfant
26:02malheur à la ville dont le prince est un enfant
26:04et qui lui pense qu'il faut faire la guerre
26:06les cow-boys et les indiens
26:08si effectivement l'alternance, la solution
26:10c'est de répondre à Poutine ou de répondre à Trump
26:12en disant nous allons faire une guerre
26:14et que nous allons mener en Europe et nous allons gagner
26:16contre la Russie qui elle a des têtes nucléaires
26:18qui elle a un nombre incroyable
26:20de gens qui au doigt et à l'œil
26:22vont se mobiliser, si en Russie
26:24on vous dit que vous partez, vous partez pas
26:26vous partez en taule ou éventuellement vous prenez une balle dans la tête
26:28c'est pas exactement la même chose que chez nous
26:30en France où on ne mobiliserait personne
26:32on n'a pas de matériel, on n'a pas la possibilité
26:34de construire un matériel avant je ne sais combien d'années
26:36je rappelle 7 ans pour faire une prison en France
26:38et 7 jours pour fabriquer des rafales
26:40faut être sérieux
26:42donc il fait le va-t'en-guerre et c'est extrêmement dangereux
26:44de jouer des cartes qu'on n'a pas
26:46il joue au poker menteur
26:48et la France n'a pas ces cartes-là, simplement qui va payer ?
26:50le peuple français, comme d'habitude
26:52le contribuable français
26:54ben oui mais on ne peut pas accepter ça
26:56alors parlons justement de notre guerre intérieure à nous
26:58parce qu'il y a la guerre qu'on nous présente
27:00tous les jours au plan international
27:02la guerre qui nous est menée par la délinquance
27:04par la violence qui se poursuit sur tout le territoire national
27:06pins en jour sans règlement de compte
27:08avec des kalachnikovs
27:10ou des attaques au couteau entre mineurs
27:12et puis il y a eu aussi quelque chose qui m'a marqué
27:14et qui vous a marqué aussi Michel
27:16ces attaques de bibliothèques, de médiathèques
27:18la dernière en date à Dijon
27:20la médiathèque Champollion qui est partie en fumée
27:22il y avait déjà eu une première attaque
27:24tentative d'incendie
27:26le deuxième a ravagé la médiathèque
27:28ce n'est absolument pas anecdotique
27:30on va d'abord entendre quelques réactions d'habitants
27:32de Dijon qui sont évidemment consternés
27:34et on va voir ce que ça signifie de s'en prendre au lieu de culture
27:36on les écoute
27:38c'est intolérable
27:40qu'on s'en prenne à une bibliothèque
27:42pour protester contre des
27:44actions de la police
27:46pour faire face à la délinquance
27:48au trafic de drogue
27:50je pense qu'il y a beaucoup de monde ici
27:52mais il en faudrait encore plus
27:54mais on est déjà content de voir
27:56autant de monde, c'est vrai
27:58il y a une prise de conscience importante
28:00je pense
28:02que c'est un endroit
28:04qu'on doit préserver
28:06il est
28:08lié à l'élévation
28:10à l'élévation de l'esprit
28:12à la culture
28:14j'y ai passé
28:16de très bons moments
28:18de calme
28:20donc c'est pas
28:22un endroit
28:24auquel il faudrait s'attaquer
28:26voilà Michel Onfray pour ses réactions
28:28des habitants de Dijon qui ont fait une petite
28:30manifestation après l'incendie de cette médiathèque
28:32ça dit quoi selon vous ?
28:34au delà de la délinquance hein, mais quand on s'attaque
28:36aux médiathèques, aux bibliothèques
28:38donc aux livres et aux savoirs
28:40cette dame a raison, elle a un âge
28:42qui est le mien, on a le même âge cette dame et moi
28:44donc on a été fabriquer avec les livres
28:46on sait ce que c'est qu'une bibliothèque
28:48on sait que le savoir c'est important
28:50là j'ai préparé une conférence
28:52dans l'école
28:54de mes petits-enfants et j'ai repris
28:56les livres de lecture de mon père
28:58qui lui était en 21
29:00et je regardais comment on éduquait
29:02les enfants à l'époque avec des
29:04textes de Musset, de Balzac
29:06de Zola, de Stendhal, de Mérimée
29:08avec des poèmes de La Fontaine, avec des poèmes de Victor Hugo
29:10etc, etc
29:12et donc pendant très longtemps, une certaine classe d'âge
29:14la classe d'âge de cette dame et ma classe d'âge à moi
29:16on a eu le culte du livre
29:18plus cette génération
29:20la jeune génération
29:22s'il y a un Apple Store ils vont aller le ravager, ils vont pas l'incendier
29:24mais ça les gêne pas du tout de brûler une bibliothèque
29:26puisque ça leur sert à rien les livres
29:28ils ont d'ailleurs fait un trait sur les livres et sur la culture
29:30Oui mais est-ce que c'est pas justement
29:32une attaque civilisationnelle encore une fois
29:34parce que ce sont des quartiers, là en l'occurrence
29:36c'est des quartiers difficiles, compliqués
29:38et on prive les habitants d'accès au savoir
29:40donc on veut les maintenir dans l'ignorance
29:42c'est du séparatisme culturel
29:44ça s'appelle de la déconstruction pratique
29:46on fout le feu au livre, voilà
29:48c'est ce que font un certain nombre d'intellectuels, un certain nombre d'universitaires
29:50un certain nombre de professeurs, un certain nombre de chercheurs
29:52un certain nombre de gens qui au CNRS
29:54balancent des bombes artisanales
29:56tous ces gens qui disent mais de toute façon
29:58cette culture c'est l'Occident, c'est les Blancs
30:00alors c'est pas aussi évolué, mais c'est quand même ça
30:02ils vont pas commencer à nous expliquer qu'il y a
30:04Eurypide, Sophocle, Homer
30:06que ces gens là étaient des Blancs
30:08et que c'est la culture des Blancs
30:10puis qu'après ça a été la culture des Mécréants
30:12parce que ça a été les Chrétiens, etc, c'est pas un discours évolué
30:14dont ils sont capables, juste de dire
30:16c'est le temple de la culture occidentale
30:18mettons le feu au temple de la culture occidentale
30:20ils ont bien compris qu'une médiathèque c'était ça
30:22d'ailleurs Champollion, si c'est pas un footballeur
30:24ils savent pas qui c'est
30:26et Champollion c'est quoi, c'est encore une concession faite à l'époque
30:28c'est la possibilité de dire
30:30regardez l'égyptologie, l'Orient
30:32quand Napoléon a fait ses voyages
30:34c'était tellement formidable
30:36tout ça était très politiquement correct
30:38ça peut pas s'appeler partout Rosa Parks
30:40mais donc on voit bien que ces gamins là
30:42disent mais mettre le feu à des livres c'est formidable
30:44ça nous va, d'ailleurs le livre est mort
30:46quand les médiathèques sont nées
30:48parce que c'est qu'une médiathèque, c'est un endroit dans lequel on dit
30:50qu'à côté d'un livre il peut y avoir une cassette vidéo
30:52une cassette audio à l'époque, un DVD, etc
30:54et des films, mais non c'est pas exactement
30:56la même chose, je suis désolé mais
30:58Camping 3 c'est pas exactement la même chose
31:00que l'Iliade et l'Odyssée
31:02les livres dont cette dame parlait
31:04il y avait une espèce de calme, de silence, moi aussi
31:06j'ai connu des bibliothèques où il y avait un silence religieux
31:08comme on disait, aujourd'hui c'est le bazar complet
31:10vous avez toujours dans les médiathèques
31:12quelqu'un qui est obligé de dire qu'il faut s'arrêter
31:14de parler parce que ça fait trop de bruit
31:16donc on n'a plus le culte du livre
31:18plus le culte du savoir, de la culture
31:20de la modestie, il faut
31:22être modeste pour pouvoir se dire
31:24je vais prendre le temps, 10h, 15h
31:26pour lire un livre, etc, pas du tout
31:28donc c'est le signe
31:30que les barbares sont là et qu'ils ont
31:32effectivement leur façon de traiter la culture occidentale
31:34façon très déconstructionniste
31:36Michel Onfray, on est face
31:38à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1
31:40on va maintenant évoquer
31:42le dossier de l'Algérie, parce que la
31:44faiblesse de la France se voit aussi
31:46dans ce pseudo bras de fer qui est
31:48tenté par certains membres du gouvernement
31:50je pense à Bruno Retailleau
31:52face à l'Algérie pour tenter de faire en sorte
31:54que l'Algérie récupère ses OQTF, ses ressortissants
31:56donc qui n'ont rien à faire sur notre
31:58territoire et qui sont classés dangereux
32:00on va écouter Henri Guaino
32:02qui était notre invité cette semaine
32:04il estime, lui, que nous faisons face au sud global
32:06et que notre faiblesse est évidente
32:08écoutez-le
32:10Nous nous sommes mis face
32:12au sud global
32:14quand on traite du problème algérien
32:16on se tape sur la poitrine
32:18en disant vous allez voir ce que vous allez voir
32:20on retrouve cette question
32:22qui est maître du Sahel aujourd'hui ?
32:24Les Russes !
32:26Qui est l'allié de l'Algérie ?
32:28La Russie !
32:30Qui fournit tout l'armement algérien ?
32:32La Russie !
32:34Qui fournit beaucoup d'argent et une partie du pouvoir algérien ?
32:36La Russie ! Derrière il y a la Chine
32:38et même les Etats-Unis maintenant se rapprochent de l'Algérie
32:40et l'Algérie des Etats-Unis
32:42d'autant plus facilement, ils ont commencé avant
32:44mais d'autant plus facilement que
32:46les Américains et les Russes
32:48sont en train de se réconcilier
32:50Vous êtes d'accord avec Henri Guaino, Michel Onfray ?
32:52Oui sauf sur l'expression
32:54globale qui ne veut rien dire
32:56moi je pense qu'en terme d'impérialisme on voit bien
32:58qu'il y a des empires qui s'entendent
33:00et de fait l'empire chinois, l'empire russe
33:02l'empire iranien sont des empires
33:04qui font cause commune
33:06mais ils font cause commune à cause de nous
33:08je vais presque dire grâce à nous
33:10tout ce que fait Macron permet
33:12de fabriquer
33:14une Russie qui ne se fait pas
33:16avec l'Europe, je rappelle que la Russie
33:18elle est quand même partiellement européenne
33:20et quand on nous dit l'Ukraine, l'Europe
33:22on oublie qu'il y a une partie
33:24européenne de la Russie
33:26puis une partie asiatique
33:28et qu'elle est coupée en deux cette Russie
33:30et que quand le général De Gaulle parle de l'Atlantique
33:32de l'Europe de l'Atlantique
33:34jusqu'à l'Oural, il faut regarder les cartes
33:36que les gens prennent une carte, regardent où passe l'Oural
33:38en disant mais cette partie
33:40il y a eu un moment donné où
33:42il l'a joué
33:44Poutine en disant mais
33:46jouons l'Europe de l'Ouest, allons-y
33:48et puis quand l'Europe de l'Ouest a dit non, non, trop petit mon ami
33:50et puis tu dis qu'un sale gueux
33:52l'Union soviétique venait de s'effondrer, lui il a dit
33:54je me tourne de l'autre côté, c'est pas très compliqué
33:56et ce que dit Henri Guaino aujourd'hui c'est qu'effectivement
33:58l'Union s'effectue avec
34:00la partie Est, avec l'Asie
34:02et l'Union de la Russie plus de la Chine
34:04qui risque de se faire également avec
34:06l'Iran, ça va fabriquer
34:08trois impérialismes qui n'en seraient qu'un
34:10je vous assure que l'impérialisme maastrichtien va pas peser lourd
34:12dans cette affaire. Et alors juste la faiblesse
34:14diplomatique de la France
34:16qui est très claire, on va écouter juste
34:18un extrait où on entend Bruno Retailleau dire
34:20je veux dénoncer les accords de 68 par rapport à l'Algérie
34:22et Emmanuel Macron qui dit mais exactement
34:24l'inverse, écoutez les deux hommes en quelques secondes
34:28J'ai déposé au Sénat, ça devait être en 2018
34:30ou 2019, une résolution
34:32pour abroger
34:34cet accord de 68
34:36qui est totalement dérogatoire et qui fait
34:38qu'on a une immigration algérienne
34:40de peuplement, d'installation très familiale
34:42quand vous la regardez par rapport par exemple
34:44à celle qui vient du Maroc
34:46donc moi j'assume tout
34:48les accords de 68 on avait lancé ce processus
34:50on va pas les dénoncer de manière unilatérale, ça n'a aucun sens
34:52et je pense que les choses
34:54se font bien quand elles se font
34:56avec exigence, avec engagement
35:00mais il faut pas qu'elles fassent l'objet
35:02de jeux politiques ou qui soit
35:04Voilà pour Emmanuel Macron qui dit
35:06qu'il est pas question de remettre en cause de façon unilatérale
35:08les accords de 68
35:10dissonance au sein de la France
35:12comment voulez-vous qu'on pèse face à l'Algérie ?
35:14Ah mais lui il colle
35:16à bord avec l'Algérie, vous savez
35:18le sage montre la lune et l'imbécile regarde le doigt
35:20et là pour le coup
35:22il nous montre la Russie en disant
35:24le danger est à nos portes
35:26mais le danger il est algérien en France
35:28je rappelle quand même que nous avons un otage
35:30français qui est Boilem Sansalle
35:32et que cet otage on n'en fait rien
35:34que nous avons un gouvernement
35:36algérien qui se moque absolument
35:38de nos demandes et de nos sollicitations
35:40qui se moque absolument qu'on puisse lui renvoyer des OQTF
35:42il y a des appels à
35:44une espèce de guérilla
35:46on voit bien qu'Emmanuel Macron ne va pas
35:48dans certaines manifestations
35:50contre l'antisémitisme
35:52par exemple, parce qu'il ne faut pas
35:54agresser la rue, voire la rue algérienne
35:56voilà l'affaire du
35:58Naël Merzouc, il est franco-algérien
36:00comme par hasard on s'en vient
36:02agresser un policier
36:04en disant qu'il a voulu tuer
36:06et qu'il s'est réveillé le matin en disant moi je veux tuer
36:08du franco-algérien
36:10il y a des raisons, parce qu'il faut absolument
36:12calmer la rue franco-algérienne
36:14et pour l'heure s'il y a vraiment un danger
36:16pour la politique intérieure, pour la sécurité des français
36:18ce ne sont pas les chars russes qui ne menacent pas Paris
36:20c'est dans la réalité
36:22les coups de couteau qu'on voit régulièrement
36:24les influenceurs qui invitent
36:26à massacrer des français
36:28les OQTF avec un certain nombre de franco-algériens
36:30donc il faut arrêter
36:32de dire regardez par là c'est ici que ça se passe
36:34et c'est Poutine le méchant
36:36pendant qu'on est en train de dire à ceux qui disent clairement
36:38il faut agresser la France, elle est détestable
36:40on a un chef d'état qui nous dit
36:42vous avez raison, la France est détestable
36:44et continuez à nous agresser, c'est inacceptable
36:46aussi bien de laisser croire que Poutine est l'ennemi
36:48qui est le plus dangereux pour la France
36:50que de ne pas dire qu'il y a un ennemi
36:52qui lui nous dit qu'il est notre ennemi
36:54et on ne veut pas de l'entendre, c'est pourtant clairement dit
36:56moi je ne souhaite que la sortie
36:58de ces geôles, de sa geôle
37:00de Boilem Sansalle
37:02vous évoquez la colère des policiers
37:04parce qu'effectivement l'un d'entre eux
37:06qui a déjà été incarcéré
37:08après avoir abattu, vous l'avez évoqué en juin 2023
37:10le jeune Nel à Nanterre
37:12sera peut-être traduit devant la justice
37:14ça dépendra du juge d'instruction, pour meurtre
37:16donc il comparaîtrait devant les assises pour meurtre
37:18ce sont les réquisitions du procureur de Nanterre
37:20on va écouter ce qu'en pensent
37:22ses collègues, ils sont absolument furieux
37:24écoutez Rudy Mana
37:26du syndicat de police Allianz
37:28vous savez on a reçu
37:30des milliers de messages chez Allianz
37:32on a reçu des milliers de messages de collègues
37:34qui étaient écoeurés
37:36le mot qui est ressorti aujourd'hui c'est écoeuré
37:38de voir qu'on nous traite de meurtriers
37:40on n'est pas des meurtriers, vous l'avez bien compris
37:42cent quarante mille forces de l'ordre
37:44des hommes et des femmes qui se lèvent le matin
37:46pour garantir la paix publique
37:48ça a créé un véritable séisme
37:50quand je vous dis ça, je vous le dis vraiment
37:52parce que je ne l'avais jamais ressenti d'une telle manière
37:54les collègues sont
37:56vraiment écoeurés et choqués
37:58par cela, parce qu'encore une fois
38:00on n'est pas des meurtriers
38:02je veux le redire
38:04aucun policier n'est un meurtrier
38:06dans l'exercice de sa mission
38:08et encore une fois, s'il peut éviter d'utiliser son arme
38:10je vous assure qu'il le fera
38:12voilà pour redimer un policier Michel Onfray
38:14qui dit qu'on n'est pas des meurtriers
38:16absolument, les meurtriers on sait où ils sont
38:18on a des informations
38:20les concernant pratiquement tous les jours
38:22les crimes, les meurtres, les viols etc
38:24ça ce sont des meurtriers
38:26moi je ne connais pas le dossier
38:28il faut que la justice passe dans ce dossier
38:30j'ai cru entendre parler
38:32d'un rapport qui montrait que si le fameux Naël n'avait pas
38:34accéléré pour repartir
38:36alors qu'on l'avait interpellé
38:38jamais le coup ne serait parti
38:40on voit bien que ça ne peut pas être un meurtre
38:42le meurtre c'est de dire je veux me le prendre
38:44qui peut imaginer
38:46qu'un policier dans une démocratie
38:48puisse prendre l'initiative froidement
38:50d'abattre quelqu'un parce qu'il serait franco-algérien
38:52c'est de l'idéologie ça
38:54c'est pas possible, c'est pas pensable
38:56alors qu'il y ait des partis politiques pour défendre ça
38:58pour des raisons électoralistes
39:00et en plus de ça le PS qui suit, les écologistes qui suivent
39:02ça fait du monde
39:04c'est quand même assez terrible
39:06mais on voit bien que c'est un procès politique
39:08évidemment c'est un procès politique
39:10parce que vous pouvez remettre dans la rue des gens
39:12et vous n'allez pas remettre les mêmes
39:14sauf pas les policiers qui vont aller dans la rue pour mettre le feu
39:16en disant c'est inacceptable
39:18on voit bien lesquels pourraient le faire
39:20donc oui bien sûr que c'est un procès politique
39:22et que ce policier qui a passé 5 mois en prison
39:24vous vous rendez compte
39:26il rencontre des gens pour redonner
39:28une version avec des copains
39:30qu'il aurait pu bricoler, 5 mois de prison
39:32mais attendez c'est quand même impensable
39:34et puis toute l'idéologie
39:36de ce pauvre petit ange
39:38mais il est mort
39:40oui mais oui
39:42il y a des accidents qui arrivent dans tous les métiers
39:44vous pouvez très bien quand vous êtes chirurgien
39:46tuer quelqu'un au bloc opératoire
39:48parce qu'il va se passer un accident
39:50de là à imaginer
39:52c'est l'un des vôtres qui est mort
39:54et que vous puissiez traiter le chirurgien de meurtrier
39:56sauf qu'il y a le réel
39:58et le réel a eu lieu
40:00il y a eu des rapports
40:02le garçon a fait une course poursuite
40:04il a été poursuivi, il avait 17 ans, il n'y avait pas de permis de conduire
40:06donc pas d'assurance, il redémarre sa voiture
40:08alors qu'il était interpellé
40:10mais bien sûr qu'il n'aurait pas dû mourir
40:12mais simplement quand vous avez une arme à feu
40:14il se fait que de temps en temps quand vous la braquez sur quelqu'un
40:16moi j'ai fait un peu de tir sportif comme on dit
40:18et il y a plein de choses à faire pour éviter
40:20qu'une balle puisse partir
40:22dans le pied de quelqu'un
40:24alors s'il s'agit d'arriver dans le coeur de quelqu'un
40:26c'est bien sûr que c'est triste cette histoire
40:28mais il faut arrêter d'en faire une affaire de politique politicienne
40:30la France n'a pas besoin de ça
40:32j'aimerais juste qu'on consacre les deux dernières minutes
40:34de l'émission à Aboalem Sansal
40:36puisque vous avez été offusqué que la gauche
40:38s'abstienne à l'assemblée nationale
40:40lors du vote en commission des affaires étrangères
40:42pour demander sa libération immédiate
40:44et inconditionnelle
40:46pourquoi est-ce que la gauche
40:48et je parle socialiste, écologiste, insoumis
40:50mais j'ai entendu Manon Bré expliquer
40:52qu'il ne fallait pas accabler l'Algérie
40:54c'est tout ?
40:56oui, c'est tout, ce qu'on lui a dit
40:58vous avez voté contre
41:00on a pas voté contre la libération de Aboalem Sansal
41:02on est tout à fait pour sa libération
41:04sauf qu'il y avait une espèce de paquet
41:06il y avait un certain nombre de choses
41:08notamment des choses désagréables pour l'Algérie
41:10et on a voté contre ça
41:12parce que l'Algérie c'est un pays ami
41:14c'est un pays de démocratie
41:16c'est la mecque de la liberté
41:18et là aussi ça reste un procès politique
41:20vous savez en France, ceux qui défendent l'Algérie
41:22encore que l'Algérie, ne parlons pas du peuple algérien
41:24il faut penser au peuple algérien
41:26qui lui aussi subit cette dictature
41:28il faut être précis quand on s'exprime
41:30le gouvernement algérien
41:32qui est une dictature mafieuse
41:34et puis le pauvre peuple algérien
41:36qui s'en prend plein la figure
41:38parce qu'il aimerait bien autre chose que ce genre de gouvernement
41:40puisque ce pays qui est quand même un peu
41:42dans la misère, quand vous y allez c'est pas terrible
41:44est sur un sac d'or
41:46un sac d'or avec son pétrole
41:48et avec son gaz
41:50que font ces gens depuis 50 ans avec le gaz
41:52et le pétrole algérien
41:54ils achètent des appartements dans les quartiers chics à Paris
41:56parce que la mafia
41:58fait ce qu'il faut pour pouvoir détourner cet argent là
42:00et on a un président de la république
42:02qui nous dit, je suis d'accord avec vous
42:04messieurs de la mafia, et qui dit
42:06mais monsieur Retailleau vous avez tort
42:08et monsieur Bayrou vous avez tort aussi
42:10moi je pense, je ne suis pas Bayrou, je ne suis pas Retailleau
42:12mais il y a des moments où on peut démissionner
42:14en disant, c'est une vraie question
42:16et c'est peut-être une vraie question gaullienne et politique
42:18que de dire, bon écoutez, si vous voulez vraiment
42:20faire cette politique, c'est pas la mienne
42:22moi je ne suis pas un domestique, donc vous allez vous retrouver
42:24un premier ministre, vous allez vous retrouver un ministre de l'intérieur
42:26et puis pour tel ou tel
42:28peut-être partir en campagne
42:30pour d'autres projets
42:32Michel, merci beaucoup pour cette émission
42:34fabuleuse, je vous signale le nouveau front
42:36populaire, votre revue
42:38Qui est fasciste ?
42:40On en parlera la semaine prochaine parce qu'il y a vraiment
42:42beaucoup à dire, je vous signale aussi évidemment
42:44le JD News avec la liberté d'expression en danger
42:46qui est un grand dossier
42:48pour être très précis aussi
42:50Paris Match avec Herbert Léonard
42:52et Valeurs Actuelles
42:54avec l'interview de François Fillon, voilà pour vos lectures du week-end
42:56merci beaucoup Michel Onfray
42:58merci à vous chers auditeurs et téléspectateurs