Toute la vérité sur... Kad Merad.
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00:00J'ai falsifié beaucoup de bulletins scolaires, c'est vrai.
00:02Je continue de croire que je peux devenir une rockstar, c'est faux.
00:10C'est vrai, la seule fois de notre vie, on s'est disputé.
00:15On avait décidé de partir en croisière avec nos femmes.
00:18N'importe quoi l'idée.
00:20Pourtant, on s'entend très bien et encore aujourd'hui, depuis 30 ans.
00:24Mais le problème, c'est qu'Olivier, il avait arrêté de fumer.
00:27Et Olivier, quand il arrête de fumer.
00:30Et c'est pendant un jeu de société, vous vous rendez compte ou pas ?
00:33Un truc de con, on jouait à je ne sais pas quel jeu de société.
00:36Et c'est parti, on s'est vraiment pris la tête.
00:41C'est faux, je m'appelle vraiment Kad.
00:44Ce n'est pas Kadour ?
00:46Si, mais c'est quand même Kad, puisque Kadour fait partie de Kad.
00:48Quand j'ai fait ma première émission de radio,
00:51alors ça, c'était il y a très longtemps sur une radio qui s'appelle Canal 102.
00:54Je sais qu'on m'a fait une réflexion du style Kadour, ça sonne un peu trop MZC
00:58pour faire de la radio.
00:59C'était une radio qui passait de la funk.
01:01C'était très...
01:03Ça faisait un peu radio américaine.
01:04Donc je me suis appelé.
01:05La première fois, même, c'était même pas Kad, c'était Mr Kad.
01:12C'est vrai, regardez, je suis bourré de problèmes d'attention.
01:17Et d'ailleurs, très souvent, d'ailleurs, il faut me capter.
01:21Si tout d'un coup, il y a un truc, hop, je peux passer à autre chose.
01:24Et c'est pareil pour le téléphone.
01:26Au fait, j'en ai une fois, je l'ai même oublié dans le frigo.
01:32C'est vrai que j'ai connu un peu le parcours de mon rôle,
01:36de mon personnage dans Un Triomphe, c'est à dire ces années de galère
01:40qu'on peut avoir avant de rencontrer le beau projet, le succès.
01:45Peut être, mais surtout un vrai projet qui vous fait vivre.
01:48Parce qu'un acteur, c'est pas qu'un mec connu, c'est aussi un homme qui travaille.
01:53Il faut travailler, il faut faire ses heures, il faut avoir des projets
01:57et c'est difficile.
01:58Et moi, j'ai connu tout ce moment où, avant de faire mon premier film,
02:02j'en ai fait des pièces, j'en ai bouffé des compagnies,
02:04j'en ai bouffé des petites scènes, j'en ai bouffé des salles vides.
02:06Mais ça, ça fait partie du métier d'acteur.
02:12C'est vrai, mais pas pour y travailler, pour faire le con.
02:17Universalis, vous n'avez pas connu ça, ça valait une blinde.
02:21Et j'ai réussi à le vendre à un copain dentiste, une fois.
02:23C'est invendable, on allait chez des gens, bonjour madame,
02:26voilà, je viens vous proposer, ça coûtait 4 500 francs,
02:30ce qui, aujourd'hui, peut paraître peu, mais à l'époque, c'était beaucoup d'argent.
02:35Et je me souviens que je galérais, mais ça fait partie de la vie aussi, ça.
02:41Oui, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
02:44Oui, c'est vrai, mais je continue de croire que je pourrais devenir une rockstar.
02:50Vous avez fait de la musique.
02:51Je continue de faire de la musique, je continue de croire que je pourrais devenir une rockstar.
02:58C'est vrai, oui, oui, j'aimais bien.
03:01En fait, c'est une chanson avant que ça soit, avant que le type soit arrêté pour pédophilie.
03:05L'auteur, c'est Arkely, qui est quand même un mec qui est en prison,
03:08qui a plein de problèmes, je crois que je vais arrêter de le chanter.
03:11C'est faux, ce qui est faux aussi, d'ailleurs, c'est que j'aurais soutenu Ségolène Royale.
03:16C'est marrant, c'est que ces trucs me suivent maintenant.
03:19Je n'ai rien contre Ségolène Royale.
03:22Je ne suis pas du tout politique, moi, je suis très apolitique.
03:27Oui, je pleure devant la vie est belle de Franck Capra.
03:30Oui, je pleure devant à la première seconde.
03:33Oui, parce que je sais ce qui va arriver.
03:34Oui, parce que c'est un film qui me bouleverse.
03:36Il y a tout dedans et j'aime beaucoup.
03:37Oui, parce que c'est un film qui me bouleverse.
03:39Il y a tout dedans et j'aime beaucoup ce film et il me meut beaucoup.
03:44Il faut bien pleurer devant quelque chose.
03:49On m'a souvent traité de footix.
03:51Vous savez ce que c'est un footix?
03:52C'est un mec qui supporte tout le monde.
03:54En fait, je suis, je pense, je suis le supporteur idéal.
03:57On devrait avoir ça dans les stades aujourd'hui.
03:59Je peux vous dire la vérité, je viens de Saint-Étienne.
04:01J'ai grandi dans la région de Saint-Étienne et mon père a le cœur vert.
04:05Donc, mon père, c'est mon père.
04:06Donc, je ne peux pas, je ne peux pas supporter une autre équipe dans le cœur.
04:09Donc, c'est Saint-Étienne.
04:10J'ai habité à Marseille.
04:12J'adore Marseille.
04:13J'habite à Paris.
04:15Je continue de regarder des matchs avec Paris quand ils sont beaux,
04:17quand c'est des matchs importants.
04:22C'est vrai, j'ai falsifié beaucoup de bulletins scolaires
04:25parce qu'ils n'étaient pas bons.
04:26Mon père était très sévère.
04:28Donc, j'avais tellement peur de ce qui allait m'arriver
04:30que j'étais prêt à devenir un faussaire plutôt que de devenir un amoché.
04:37Dans les boîtes, oui.
04:39Oui, c'est vrai.
04:40C'étaient à l'époque les disquettes pour des jeux vidéo.
04:44Quand à l'époque, les jeux vidéo étaient sur disquettes.
04:47J'ai fait ce boulot-là pendant quelques temps
04:50et je me rappelle, on était payé à la boîte.
04:51Donc, il fallait le faire super vite.
04:53C'était un copain du cours de théâtre qui m'avait dit
04:55« si tu veux gagner un peu d'argent, j'ai un plan ».
04:56Vous savez, c'est les petits boulots qu'on fait quand on est jeune
04:59et quand on a besoin de payer son loyer ou payer son cours de théâtre.
05:02Donc, oui, j'ai emballé des disquettes dans des boîtes.
05:06Sous-titrage Société Radio-Canada