L'Orchestre Philharmonique de Radio France et Renaud Capuçon interprètent en Création Mondiale Ballade du compositeur Eric Tanguy sous la direction de Daniel Harding. Extrait du concert enregistré le 27 février 2025 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.
#ballade #violon #violin #renaudcapuçon
Dédiée à la mémoire du pianiste Nicholas Angelich, trop tôt disparu en 2022, la Ballade pour violon et orchestre d’Éric Tanguy est créée ce soir par deux interprètes privilégiés du compositeur français : Renaud Capuçon et Daniel Harding. Violoniste de formation, Éric Tanguy est l’auteur de deux concertos pour violon et deux concertos pour violoncelle et orchestre, composés dans les années 1990 et 2000, ainsi que d’une Sonate pour violon et violoncelle créée par Renaud et Gautier Capuçon en 2003. Désireux de créer une nouvelle pièce pour violon et orchestre, Éric Tanguy, à la demande de Renaud Capuçon, a conçu, non pas un nouveau concerto, mais une œuvre qui puisse être placée en regard du Poème d’Ernest Chausson (1896). D’une durée similaire à celle du Poème, la Ballade se réfère moins aux œuvres de Chopin ou de Brahms qu’au genre poétique remis à l’honneur par les Romantiques. Toutefois, Éric Tanguy n’a pas conservé le principe de la répétition strophique propre à ce genre : il a choisi une forme libre, comme l’avait fait Chausson dans le Poème, avec quatre parties qui se succèdent sans interruption.
Dans la Ballade, l’auditeur doit sentir la continuité harmonique du discours. Il s’agit en effet, pour le compositeur, d’employer un « langage musical logique et compréhensible » qui ne renie pas les innovations et ne sacrifie jamais la quête de la beauté. Cette recherche suppose de « penser le langage musical », ce qui signifie de travailler d’abord sur les intervalles. Dans sa nouvelle pièce, Éric Tanguy s’est appuyé sur des intervalles simples (seconde majeure, seconde mineure, seconde augmentée) qui lui permettent de créer des modes (des échelles de notes comprises dans l’octave). Ainsi, on peut recueillir et renouveler un héritage que les musiciens n’ont pas à renier, les modes ayant été pratiqués sous diverses 5 formes dans le monde entier et durant la majeure partie de l’histoire européenne. À partir de ce matériau, Éric Tanguy a composé une œuvre au lyrisme assumé, où les consonances, nombreuses, ne sont guère évitées, et qui fait la part belle à un grand « chant modal », très expressif, confié au violon.
Les quatre parties enchaînées de la Ballade se distinguent par leurs atmosphères contrastées. La première, d’un tempo modéré et jouant sur les différentiels d’intensité, fait entendre à l’orchestre les intervalles de seconde à partir duquel s’organise un premier mode, avant que s’élève le chant du violon soliste, ample, puissant, dynamisé par ses contours rythmiques mouvants. Une deuxième partie, plus rêveuse, laisse le violon dialoguer avec les bois et les cuivres dans une atmosphère calme et méditative, et dans un tempo de p
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Dédiée à la mémoire du pianiste Nicholas Angelich, trop tôt disparu en 2022, la Ballade pour violon et orchestre d’Éric Tanguy est créée ce soir par deux interprètes privilégiés du compositeur français : Renaud Capuçon et Daniel Harding. Violoniste de formation, Éric Tanguy est l’auteur de deux concertos pour violon et deux concertos pour violoncelle et orchestre, composés dans les années 1990 et 2000, ainsi que d’une Sonate pour violon et violoncelle créée par Renaud et Gautier Capuçon en 2003. Désireux de créer une nouvelle pièce pour violon et orchestre, Éric Tanguy, à la demande de Renaud Capuçon, a conçu, non pas un nouveau concerto, mais une œuvre qui puisse être placée en regard du Poème d’Ernest Chausson (1896). D’une durée similaire à celle du Poème, la Ballade se réfère moins aux œuvres de Chopin ou de Brahms qu’au genre poétique remis à l’honneur par les Romantiques. Toutefois, Éric Tanguy n’a pas conservé le principe de la répétition strophique propre à ce genre : il a choisi une forme libre, comme l’avait fait Chausson dans le Poème, avec quatre parties qui se succèdent sans interruption.
Dans la Ballade, l’auditeur doit sentir la continuité harmonique du discours. Il s’agit en effet, pour le compositeur, d’employer un « langage musical logique et compréhensible » qui ne renie pas les innovations et ne sacrifie jamais la quête de la beauté. Cette recherche suppose de « penser le langage musical », ce qui signifie de travailler d’abord sur les intervalles. Dans sa nouvelle pièce, Éric Tanguy s’est appuyé sur des intervalles simples (seconde majeure, seconde mineure, seconde augmentée) qui lui permettent de créer des modes (des échelles de notes comprises dans l’octave). Ainsi, on peut recueillir et renouveler un héritage que les musiciens n’ont pas à renier, les modes ayant été pratiqués sous diverses 5 formes dans le monde entier et durant la majeure partie de l’histoire européenne. À partir de ce matériau, Éric Tanguy a composé une œuvre au lyrisme assumé, où les consonances, nombreuses, ne sont guère évitées, et qui fait la part belle à un grand « chant modal », très expressif, confié au violon.
Les quatre parties enchaînées de la Ballade se distinguent par leurs atmosphères contrastées. La première, d’un tempo modéré et jouant sur les différentiels d’intensité, fait entendre à l’orchestre les intervalles de seconde à partir duquel s’organise un premier mode, avant que s’élève le chant du violon soliste, ample, puissant, dynamisé par ses contours rythmiques mouvants. Une deuxième partie, plus rêveuse, laisse le violon dialoguer avec les bois et les cuivres dans une atmosphère calme et méditative, et dans un tempo de p
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