• avant-hier
Alex Lutz, acteur, réalisateur, metteur en scène, était l'invité du 9h20, lundi 24 mars, pour son nouveau spectacle "Sexe, Grog et Rocking chair".

Retrouvez « L'interview de 9h20 par Léa Salamé » L'interview de 9h20 avec Léa Salamé sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview-de-9h20

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Il est là, ce matin, vous recevez un acteur et metteur en scène.
00:03Et bonjour Alex Lutz.
00:05Et bonjour.
00:06Je ne m'entends pas, mais je vous entends quand même.
00:08Regardez, là, il faut tourner le bouton.
00:11Vous n'étiez pas obligé de mettre le casque, vous savez.
00:13Non, mais je trouve que ça fait radio, donc ça me fait plaisir.
00:16Ça fait stylé.
00:17On est ravis de vous avoir.
00:19Si vous étiez un écrivain, un chanteur de variété et un âge, vous seriez qui ?
00:23Vous seriez quoi ?
00:25Une écrivaine, tiens, pourquoi pas Annie Ernaux ou Françoise Sagan.
00:32Oui.
00:33Sinon, il y a qui ? Chanteur ?
00:35Chanteur de variété.
00:38Par rapport à mon spectacle, peut-être, je dirais là, en ce moment, pas variété,
00:42parce que, ah aussi, variété, Cat Stevens ou Stevie Wonder.
00:46Oui, on va en parler.
00:47Et puis un âge ?
00:51Un que ça va encore.
00:53Et donc là, ça va encore ?
00:54Ça va encore.
00:5545, on est bien ?
00:56Ouais, mais 46, en fait, déjà.
00:58Ah oui, déjà 46.
00:59Donc, c'est des moments où on peut des fois se dire, ouais, je vais avoir 50 ans.
01:05Après, ça va plus.
01:09Je ne crois pas que tu deviens artiste, je crois que c'est un état d'âme.
01:12C'est une des répliques de votre film Guy, le film que vous avez réalisé,
01:15pour lequel vous avez obtenu le César du meilleur acteur.
01:17Être artiste, c'est un état d'âme ?
01:20Oui, je crois.
01:22Enfin, je ne sais pas.
01:26Quand on a la possibilité d'en faire son métier, c'est quelque chose qu'on entraîne aussi.
01:32L'état d'âme, le rapport au monde, ça fait partie de l'exercice de la création.
01:37Donc, ouais, je pense.
01:38Et au départ, je pense qu'il y a une petite nature de l'artiste, quand même.
01:43Une petite nature, une petite sensibilité au monde.
01:45Les états d'âme sont au cœur de votre nouveau spectacle, Alex Lutz.
01:48Les états d'âme de votre père, de vous, de la génération de votre père, les boomers,
01:54de notre génération, parce que c'est la nôtre, de celle des plus jeunes.
01:58Les états d'âme de toutes ces générations qui sont en guerre
02:03et que vous cherchez à réconcilier dans ce spectacle.
02:06C'est votre troisième spectacle.
02:07Ça s'appelle Sex, Grog et Rocking Chair.
02:10Ça arrive en avril au Cirque d'hiver.
02:12C'est votre troisième spectacle.
02:14Pour les deux premiers, vous aviez remporté un Molière.
02:16C'était en 2016 et en 2020.
02:18C'est donc un spectacle tous les quatre ans, votre petit rythme, et un Molière à la fin.
02:22On est bien ?
02:24J'en sais rien du tout.
02:25Ben oui, c'est vrai, ça s'est calculé comme ça, 4-4 et machin.
02:29Mais non, j'en sais rien.
02:31Mais en tout cas, c'est souvent que je les ai créés.
02:36Et puis, j'aime bien les jouer longtemps, les partir longtemps, tourner avec.
02:41Donc effectivement, tous les 4-5 ans, il y a la possibilité d'en imaginer un suivant.
02:46Vous avez fait la première ce week-end chez vous, à Chessy, dans le Loiret, près d'Orléans,
02:50là où vous habitez depuis plusieurs années maintenant, puisque vous avez quitté Paris.
02:53Comment ça s'est passé ce week-end, avant d'arriver à Paris ?
02:56C'était très, très...
02:59Je suis un gros traqueux, donc la semaine qui a précédé était très agréable avec une équipe démente.
03:04Mais j'avais un sacré traque, oui.
03:07Et définitivement, un spectacle seul en scène, c'est quand même...
03:11La dernière passe de co-écriture, elle est avec le public.
03:15Le public devient un peu co-auteur des dernières choses qui font que le spectacle existe.
03:21Je ne peux pas l'expliquer autrement.
03:23Et ça a été merveilleux, très émouvant.
03:25Ça s'est très, très, très bien passé.
03:27Ils étaient nombreux.
03:29Et on a fait deux très belles soirées.
03:31Donc c'est un peu rassurant pour...
03:33Voilà, on peut se dire, allez !
03:35Le point de départ du spectacle, c'est la mort de votre père il y a deux ans.
03:38Vous écrivez dans le texte de présentation « Faire un spectacle rigolo »
03:41et « Mon père est mort », ces deux trucs qui ne vont pas vraiment bien ensemble.
03:45Ça te donne la sensation d'une journée où tu dois pratiquer une autopsie à 11h20
03:48et faire du paddle à 13h15.
03:50Ce sera ça, le spectacle ?
03:52Un petit peu, oui.
03:53En fait, je voulais déjà faire un spectacle sur les générations.
03:56Ça m'intéressait.
03:57En tout cas, je trouvais que la génération de l'après-guerre, la mienne,
04:01et puis la jeune génération...
04:04Je trouvais que c'était intéressant parce qu'avec l'accélération,
04:08avec quelque chose qui va très vite, en tout cas dans les sociétés contemporaines,
04:12j'ai une sensation que le conflit de génération est aussi plus palpable
04:18parce que les engouements sont plus rapides aussi.
04:22Et donc ça, ça m'intéressait.
04:24Mais à l'origine, c'est la mort du père ?
04:26Non, à l'origine, c'était les générations.
04:28Et il se trouve que mon père est mort et tout s'est écoulé.
04:32J'avais même plus d'idées de spectacle fondamentalement.
04:35Je ne savais plus trop.
04:36Et puis tout d'un coup, je me disais mais ça doit se marier ces deux choses-là.
04:41C'est arrivé dans ma vie.
04:43C'est un gros événement douloureux de ma vie.
04:48Et plutôt que de le mettre sous le tapis, je trouvais que c'était intéressant
04:53de le convoquer à travers le spectacle.
04:56Je pensais que le deuil durerait un certain temps et après ça passe.
04:59En fait, ça dure 1000 ans.
05:02Je crois même que ça ne part pas.
05:06Après, je n'arrive pas à ça.
05:08C'est amusant parce que c'est par étape aussi.
05:12Au début, j'avais envie que ça parte, le deuil.
05:14Et en fait, avec le temps, je n'ai pas envie qu'il parte, le deuil.
05:17Parce que même si c'est douloureux parce que c'est l'absence,
05:22c'est quand même une conversation qui se continue.
05:24Et vous continuez à parler.
05:26D'ailleurs, c'était le message quand votre père est mort en décembre 2022.
05:30C'est le message que vous avez posté sur Instagram.
05:32Papa, tu nous as quittés aujourd'hui.
05:34Je te chercherai dans chaque ciel, dans tout ce qui me fera sentir ta présence.
05:38Comme quelqu'un qui ne veut pas rompre cette conversation.
05:42Non.
05:43Et ce spectacle, c'est encore cette conversation qui se poursuit.
05:46Elle était chaotique.
05:48Elle était chaîtée.
05:50Elle était compliquée.
05:52Parce que mon papa avait un rapport lui-même au monde.
05:59Et puis avec une psyché complexe.
06:04Vous dites que c'était quelqu'un de brillantissime, de fort voyant,
06:08ancien prof d'allemand.
06:10Non, c'est ma maman qui était prof d'allemand.
06:11Lui, il travaillait dans les assurances.
06:13Et puis après, il a travaillé dans la formation d'entreprise.
06:16Et puis après, il a pu travailler.
06:18Mais il a eu un parcours assez chaîté émotionnellement.
06:23Et psychiquement.
06:25Notamment dans les dernières années de sa vie.
06:27Mais un mec brillant.
06:29Et à la fois, sa manière de découper un cheveu en quatre pour tout,
06:33un tas de choses, était jusque dans ce qui lui coûtait.
06:37Psychiquement, notamment à la fin.
06:39Créé chez moi et ma sœur.
06:44On était dans un rapport assez agacé vers la fin.
06:47Enfin, en tout cas, je parle davantage pour moi.
06:50Et bien sûr, vous refaites la lecture des choses.
06:56C'est rien d'original.
06:58Mais quand c'est inédit dans votre vie, chacun...
07:02Et c'est vrai que je fais un métier où c'est quand même aussi une chance
07:07de pouvoir proposer, de poursuivre la conversation.
07:13Et pas de manière nombriliste ou que sur ma pomme.
07:18C'est-à-dire de chercher là-dedans, dans cette histoire finalement si particulière,
07:22l'universel.
07:24Et en fait, on se rend compte que quand on parle...
07:26Moi, ça m'est souvent arrivé d'être étonné dans ce que je pouvais écrire.
07:30Que plus c'était précis, ou en tout cas plus c'était singulier,
07:35plus j'avais des gens qui me disaient
07:37« Oh là là, je m'y suis retrouvé ».
07:40Et je pense que si, au contraire, on banalise un sujet,
07:43c'est là qu'on le rend moins universel.
07:46Parce qu'à travers la figure de votre père, vous retraversez toute une époque,
07:49toute une génération.
07:50Vous dites « Mon père était un boomer ».
07:51Et comme tous les boomers, la plupart, il est passé de hippie dans les années 70
07:55à flambeur capitaliste dans les années 80.
07:57Andy Pige...
07:58Andy Pige, oui.
07:59Il n'était pas vraiment, mais en tout cas, il a...
08:02Effectivement, si on regarde des photos, je dis ça dans le spectacle,
08:05si on regarde des photos, on voit bien qu'il a coché ce qu'attendait son époque.
08:09C'est effectivement un peu...
08:13Flower Power à un temps.
08:15Les chèvres, le chanvre, la maison bleue de Maxime Le Forestier.
08:19Ça, je l'écris pour parler plus d'une génération que de lui-même à proprement parler.
08:23Il est passé à, tiens, le pognon, la Saab 900, la blonde à côté qui sent le monoeil
08:26avec sa raquette de tennis dans son monokini.
08:28Les années 80, Bernard Tapie, quoi.
08:31Oui, c'est assez émouvant d'observer ce grand écart sur cette génération-là en peu de temps.
08:38C'est-à-dire que moi, j'ai la sensation à la fois d'un monde qui va très vite pour ma génération,
08:43mais j'ai pas une sensation d'un immense grand écart entre 2025, par exemple,
08:48et, je sais pas, moi, 2008.
08:51J'ai pas l'impression d'un truc où tout d'un coup...
08:53Et sur cette génération, l'emballement des engouements
08:58chez la génération de mes parents, elle est très rigolote.
09:01Vos parents ont divorcé quand vous aviez 6 ans.
09:03Ensuite, votre père a eu plusieurs compagnes que vous considériez comme vos belles-mères
09:06et où vous dites, notre vie changeait en fonction des belles-mères.
09:09On était ou sportif, ou zen, ou littérature, ou running.
09:12C'est elle qui impulsait, les différentes belles-mères, l'ambiance à la maison.
09:16Oui, alors après, ça n'a pas été une période très longue non plus,
09:20mais c'est vrai que dans le spectacle, c'est aussi un tout petit passage
09:27pour expliquer comment mon père essayait des choses
09:32et, finalement, comment la génération essaye des choses et tout ça.
09:36Et c'est vrai que c'était assez rigolo parce que
09:39mon regard de petit garçon, c'était de me dire, bah tiens, c'est marrant,
09:44en fonction des belles-mères, des nénettes que rencontrait mon père,
09:49l'ambiance et la maison devenaient totalement colorées de qui était là.
09:55Vous étiez soit sportif...
09:56Oui, donc on était soit sportif, soit zen...
09:59La littérature, les livres...
10:01Les livres, ou tout d'un coup, un peu plus rigoriste. Enfin, c'est marrant.
10:04Et face à cette génération de votre père, des boomers,
10:08vous vous dites, notre génération, les quarantenaires,
10:12on est une génération de chieurs et de peureux.
10:14Non, ce n'est pas ce que je pense.
10:17C'est que j'ai l'impression que c'est aussi
10:20pourquoi on passe un peu de leur point de vue
10:25et ce qu'on a la sensation de porter de notre point de vue.
10:29Donc oui, je dis qu'on passe pour la femme qui a une charge mentale dans le couple
10:36et dont on dit, t'es une chieuse qui ne sait pas s'amuser.
10:39Mais oui, un petit peu quand même, je crois.
10:42Avec la génération de mon père, j'ai toujours eu l'impression
10:45qu'il y avait une putain de fiesta et que j'étais, moi, pas invité,
10:48pire que c'est moi qui dois ranger le bordel et les cotillons après.
10:51Nous, on était sérieux. C'était grave.
10:53On est arrivé avec des nouvelles choses, en fait.
10:55Eux, ils sont arrivés avec le bilan de la guerre
10:59et puis, bien sûr, tout ce qu'il y a à construire.
11:02Et ce n'est pas des parades de traumatisme, pas du tout.
11:04Mais on est arrivé avec de nouveaux éléments.
11:06Le chômage, le sida, eux, ils l'ont vécu jeune adulte.
11:10Donc, c'était tragique.
11:13C'était le cimetière des éléphants pour beaucoup d'entre eux.
11:16C'est terrible.
11:18Mais nous, la différence, c'est qu'on l'a notamment vécu enfant.
11:22Avec ce qu'on nous en disait.
11:24En écrivant le spectacle, je me rendais compte de ça.
11:26Tout d'un coup, la vision de l'étreinte amoureuse,
11:30elle était associée à la vision de la mort.
11:32Donc, c'est particulier aussi pour notre génération.
11:34Dans la bande-annonce du spectacle, Alex Lutz,
11:36on vous voit entrer au cirque d'hiver en mode rockstar,
11:39sur votre cheval, lui faire des tours de piste,
11:41puis le monter en faisant un doigt d'honneur à la caméra.
11:44Ça, c'est pour teaser le spectacle.
11:46Une référence, évidemment, à ça.
11:53C'est un hommage à Vachon, votre petit teaser ?
11:55Oui, mais c'est surtout, je cherchais une référence rock.
12:00Et puis, le cirque avec le cheval,
12:04puisque le cheval est sur scène, il y a ce clip magnifique.
12:07Et je trouvais drôle d'arriver en empruntant tous les codes de l'indiscipline.
12:12C'est un hommage à ça.
12:13C'est un hommage à ça.
12:14C'est un hommage à ça.
12:15C'est un hommage à ça.
12:16C'est un hommage à ça.
12:17C'est un hommage à ça.
12:18C'est un hommage à ça.
12:19C'est drôle d'arriver en empruntant tous les codes de l'indiscipline.
12:22Et puis, quand je fais le petit doigt d'honneur, j'ai la voix de quelqu'un du cirque qui dit ça.
12:26Moi, vous avez fait un petit doigt d'honneur et qui m'engueule.
12:28Et je m'excuse platement.
12:30Mais vous allez vraiment monter sur scène avec vos chevaux, avec Milo et Saint-Trope.
12:35Oui, à nouveau.
12:36Pourquoi le cheval ?
12:37Vous dites, c'est mon animal miroir.
12:39Pourquoi ?
12:40Miroir ou totem ou je ne sais pas quoi.
12:42Mais je trouve qu'il amène déjà sa simple présence.
12:46Encore une fois, je ne fais pas de la démonstration écaisse parce que je n'en suis pas très capable.
12:51Mais sa simple présence, je trouve, amène une poésie et des fois un complément de lecture de quelque chose.
13:01Ça amène une image.
13:02Sur le précédent spectacle, j'ai pu exprimer plein de choses en plus de ce qui était exprimé.
13:08Grâce au cheval.
13:09Par le texte, par les sketchs, par le corps.
13:11Lui avec, ça racontait un truc.
13:14C'est un tel compagnonnage dans nos vies d'humains.
13:16C'est incroyable comme compagnonnage quand même.
13:19Vous, les chevaux, c'est votre quotidien presque.
13:22Parce que vous avez décidé de vivre dans le Loiret.
13:25Ils habitent à la maison.
13:26Aucun regret d'avoir quitté la capitale ?
13:28Non, parce que je ne l'ai pas complètement quitté.
13:30J'ai mon petit pied-à-terre ici et puis j'y travaille quand même très régulièrement.
13:34On est vraiment tout près.
13:35Même pas une heure de train.
13:37Mais non, ce n'est pas un regret.
13:40Il y a beaucoup de musique aussi dans ce spectacle.
13:42Plusieurs chansons.
13:43Vous avez parlé de Cat Stevens ou de Stevie Wonder.
13:55Pourquoi Stevie Wonder ?
13:56Je l'associe immédiatement à mon père quand je l'entends.
14:01Bien sûr, à cette génération aussi.
14:05C'est tellement des moments très ensoleillés dans la vision que j'en ai de mon père.
14:13Ou en tout cas des choses très positives.
14:16Son rapport à la musique, ce qu'il nous a beaucoup apporté sur la culture, mon papa.
14:21Sur la musique, sur les différents groupes, sur la bande dessinée, sur la littérature.
14:29Ça, c'était vraiment des choses où je peux dire qu'il nous a apporté ça.
14:35Sur Cat Stevens, je ne sais pas si c'est la chanson qui résonnera dans votre spectacle,
14:38que je n'ai pas encore vue mais que j'ai hâte d'aller voir.
14:41Cat Stevens, évidemment, nous on pense à Father and Son.
14:44Oui, qu'il ne faut pas que j'écoute trop.
14:46C'est une des chansons les plus tristes au monde.
14:49Alors oui, alors tu parles.
14:51Et elle la met plus fort exprès.
14:54Evidemment, parce qu'elle est quand même très belle.
14:58On va l'entendre dans le spectacle ?
15:05Non, pas celle-là.
15:06On va entendre Lady d'Aberville, mais enfin qui me fait le même effet.
15:09Donc vous allez pleurer en fait.
15:10C'est un spectacle rigolo où vous pleurez.
15:12Non, mais c'est vrai qu'il me sert un peu la gorge.
15:16Mais ce n'est pas le but.
15:18Mais je ne sais pas faire, je n'en faisais pas avant les deux précédents spectacles non plus.
15:22Je ne sais pas faire un espèce de monorire comme on n'a jamais su faire du monoski finalement.
15:28Je ne sais pas, je ne veux rien dire.
15:32J'avais pensé qu'on parlait des années 80.
15:34Le monoski, ça n'a pas fait long feu.
15:36Bon, je ne saurais pas faire un truc où c'est que du rire, du rire, du rire.
15:40Alex Huitz, pourtant, qu'est-ce qu'on riait sur Catherine et Liliane, sur Cannelle+, juste pour le plaisir.
15:46On va s'en remettre.
15:48Parce que là, pour le coup, il n'y avait que du rire.
15:50C'est tout ce qui a montré que de plus en plus de jeunes enfants ont du mal à tenir un stylo.
15:54À cause de l'invasion des écrans, des téléphones, des trucs.
15:56De ces conneries, évidemment.
15:58Du coup, leurs muscles et des doigts ne sont plus sollicités.
16:00Et ben non.
16:01Ça, c'est du poison. On peut le dire, c'est du poison.
16:04Quand je pense qu'ils n'écriront plus, au sens propre, ces générations entières qui ne se saisiront plus d'un stylo pour un beau dessin ou une idée.
16:14Quand même, ce n'est pas pareil.
16:16Moi, je vois quand j'écris.
16:18Quand j'écris, je n'ai pas le même sentiment.
16:20Quand j'écris...
16:22Comment j'écris ?
16:24Quand j'écris...
16:26On n'écrit jamais, Catherine !
16:28Mais si ! Moi, j'écris.
16:30Je n'ai pas comme toi, j'écris.
16:32J'ai plein de choses à écrire.
16:34Elle n'arrivait pas.
16:36On vous en parle tous les jours de Catherine.
16:38C'est génial.
16:40C'est génial.
16:42On en parle beaucoup avec Bruno aussi.
16:44Quand on s'appelle et quand on se retrouve.
16:46Sanchez, votre alter-ego.
16:48C'est un cadeau d'avoir eu ça dans son chemin.
16:50C'est un cadeau.
16:52C'était tellement chouette.
16:54J'ai l'impression que ça a touché les gens.
16:56Je crois que c'était en familiarité.
16:58Les gens étaient en familiarité avec elle.
17:00Je vous le confirme.
17:02Les impromptus pour terminer, Alex Lutz.
17:04Sur l'affiche, il y a écrit « Le rock est mort, vive le rock ».
17:06Qui c'est le rock pour vous ? Un groupe ?
17:08Je croyais que vous alliez le lancer.
17:10Un groupe ?
17:12Les Stones ?
17:14Vous continuez à peindre et à dessiner ?
17:16Oui.
17:18Annie Ernaud ou Marguerite Duras ?
17:20Pour frimer, je pourrais dire Duras.
17:22Mais je dirais quand même Ernaud.
17:24Pierre Bergé ou Yves Saint Laurent ?
17:26Vous avez incarné Pierre Bergé.
17:28J'ai envie de le défendre.
17:30Pierre Bergé.
17:32Le César ou le Molière ?
17:34Les deux.
17:36La première chose que vous faites en vous réveillant ?
17:42Je ne sais pas.
17:44Instagram ou TikTok ?
17:46Instagram.
17:48Le plus bel âge de la vie ?
17:50Peut-être 30, c'est pas mal.
17:5235.
17:54La dernière fois que vous avez pleuré ?
17:58Un peu tous les jours, mais parfois
18:00une seconde.
18:02Vous avez posté un très joli message
18:04à l'annonce de la mort d'Emilie Deken
18:06il y a une semaine.
18:08Ça nous a tous touchés.
18:10C'est vraiment...
18:12Tu te dis vraiment...
18:14En tout cas, je ne sais pas ce qu'il fabrique.
18:16Mais il a vraiment un choix
18:18assez simple en ce moment
18:20pour retirer des gens,
18:22injustement, si déjà il les retire.
18:24Cette fille,
18:26sympa truc. Puis il y a eu Khan.
18:28Il y a eu ce retour
18:30après Rosetta.
18:3225 ans après,
18:34elle est arrivée
18:36heureuse, triomphante,
18:38sympa, gentille.
18:40Je trouve qu'on avait une soirée
18:42avec le film Une nuit qu'on avait fait avec Karine Viard
18:44où elle était présente
18:46et elle avait
18:48tellement la sensation
18:50ou en tout cas, elle nous l'a donnée
18:52si ça se trouve, en plus par politesse
18:54la sensation d'avoir plié le game.
18:56Bon voilà, tu te dis
18:58franchement, elle,
19:00il n'y a pas mieux à trouver comme Blaireau.
19:02Franchement.
19:04Je ne vais pas vous demander
19:06adieu dans tout ça, vous avez répondu.
19:08Que je lui pardonne.
19:10Je trouve qu'on doit être exigeants avec lui.
19:12Il n'y a pas que lui qui dit pour nous.
19:14Le nouveau spectacle d'Alex Lutz,
19:16le troisième, s'appelle Sex, Grog et Rockin' chair.
19:18Ça commence au Cirque d'hiver.
19:20Et ça s'annonce très fort.
19:22Merci. En tout cas, c'est un bonheur
19:24à jouer, c'est un bonheur à partager avec le public
19:26et je peux vous le dire que c'est vrai puisque c'était
19:28hier. Donc c'est vrai
19:30dans ma mémoire.
19:32Bravo et bonne route. Merci à vous.

Recommandations