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  • 25/03/2025
Avec Alexandre Touzet, Maire (SE) de Saint-Yon dans l’Essonne (91) et vice-président en charge de la sécurité au Conseil départemental de l’Essonne

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##C_EST_A_LA_UNE-2025-03-25##

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Transcription
00:00Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:03Avec nous, Alexandre Touzé, bonjour.
00:06Bonjour.
00:07Merci d'être avec nous. Vous êtes maire de Saint-Yons, dans l'Essonne.
00:10Nous sommes dans l'Essonne et vous êtes surtout vice-président en charge de la sécurité au conseil départemental de l'Essonne.
00:17Et si nous sommes dans l'Essonne avec vous, c'est parce qu'encore une fois en France,
00:23un jeune, moins de 18 ans, 17 ans, a été poignardé à mort devant un lycée dans l'Essonne.
00:31Enfin, ça n'a rien à voir avec le lycée parce qu'il n'était pas scolarisé dans ce lycée des métiers loué à Armand hier.
00:37Il n'était pas scolarisé, il est décédé après avoir reçu un coup de couteau au thorax.
00:44Des suspects ont été interpellés dans la foulée.
00:48Ils seraient originaires du quartier sensible des Hautes-Mardelles à Brunois, dans l'Essonne également.
00:55Rix entre bandes rivales, Alexandre Touzé ?
00:58Oui, c'est très probable, même si aujourd'hui les faits ne sont pas publics.
01:04Mais on constate depuis une quinzaine de jours une remontée de ces phénomènes qui sont très connus en Essonne,
01:11puisqu'on concentre à peu près 25% des rixes nationales.
01:14Par rixes, on entend quelque chose de très précis, c'est-à-dire des affrontements tribaux entre quartiers du même ville ou quartiers de villes voisines
01:23qui sont déconnectés à des problèmes de stupéfiants qu'on connaît par ailleurs.
01:28Donc on craint malheureusement que ce soit encore cette bêtise des rixes en Essonne
01:33ou des phénomènes qui perdurent des fois depuis 30 ans et dont on ne connaît pas l'origine.
01:38Mais je voulais bien sûr au tout début de notre entretien avoir une pensée parce que c'est le neuvième jeune qu'on perd en 4 ans
01:44et c'est toujours insupportable pour les acteurs locaux d'apprendre ces nouvelles.
01:49Alors un mot de compassion pour la famille et ses copains.
01:53Évidemment, évidemment. Le neuvième en 4 ans. Le neuvième jeune tué en 4 ans dans ces rixes.
02:01Vous parlez d'affrontements tribaux, c'est-à-dire Alexandre Touzé ?
02:06En fait, on a des quartiers et là c'est réparti Val d'Ière, Val de Seine, un des secteurs historiques des rixes.
02:13On a aussi Saint-Gervais, Saint-Michel, Fleury-Mérogis, on a Corbeil, Seine-Evry, on a Massy.
02:20C'est-à-dire qu'on a des secteurs de prédilection, si j'ose dire, des rixes, c'est-à-dire des quartiers qui depuis 5, 10, 15, 20 ans s'affrontent.
02:31Ils ont oublié le motif de leur affrontement tribaux parce que c'est vraiment ça, c'est du tribal, c'est de l'affrontement entre quartiers qui n'a aucun sens,
02:40sauf, j'allais dire, une tradition funeste, avec à chaque fois qu'on a ce genre d'événement, le risque de match retour
02:51parce que les jeunes ont essayé malheureusement de trouver une revanche à ce qui s'est passé.
02:58Et c'est vrai qu'on a beaucoup de mal, malgré l'implication de tous les acteurs, au-delà de nos différences politiques, au-delà de nos administrations de rattachement,
03:07on a beaucoup de mal à s'attaquer à la racine du mal.
03:10Des mères, parfois, on connaissait ça quand ils étaient tout petits et qu'ils allaient au collège et ils vivent ça en tant que mères, 20, 30 ans plus tard.
03:20C'est vraiment dramatique.
03:22– Mais Alexandre Touzé, quelles sont les causes de ces affrontements ?
03:27– Alors, en fait, il y a cette culture de quartier qui est extrêmement forte
03:34parce que c'est des jeunes qui ont vraiment du mal à voir au-delà de leur quartier cette culture de violence qui s'installe.
03:41On voit quand même un phénomène qui est plus récent, c'est le rajeunissement.
03:45On a des gamins qui, aujourd'hui, à 12-13 ans, ont des couteaux, ce qu'on voyait moins.
03:54Et c'est vrai que c'est stupide parce qu'on peut se dire que quand il y a un affrontement sur les stupéfiants,
03:59c'est pas mieux mais au moins il y a un motif économique.
04:01Là, c'est vraiment de la culture de quartier, de la culture de violence bête et méchante
04:07et avec l'humour, mais c'est une soixantaine de rixes qu'on peut, en moyenne, dénombrer en dessin.
04:15– C'est fou, on les a identifiés, ces bandes, ces bandes rivales.
04:20Il doit y avoir un leader, il doit y avoir un chef de bande à chaque fois.
04:24Comment ça fonctionne ?
04:27– En fait, il y a des principes un peu généraux mais ça dépend un petit peu des situations.
04:33On a vu ce phénomène parfois, et là ça s'est un petit peu arrêté,
04:36mais l'année dernière on a eu beaucoup, dans le cas du football,
04:40des matchs entre villes qui finissaient mal mais qui s'inspiraient de cette culture des rixes.
04:47Après, ça peut être sur un phénomène où des jeunes vont se rassembler,
04:54c'est beaucoup moins structuré que l'on peut le penser
04:57et malheureusement, aujourd'hui, on commence à voir aussi l'implication de filles,
05:01ce qui était beaucoup plus rare.
05:04– Il y a des filles qui se mêlent à ces rixes ?
05:08– Qui incitent beaucoup plus, qui peuvent filmer, etc.
05:13Ce qui était beaucoup plus rare, c'est avec les phénomènes émergents,
05:16aujourd'hui, on en a trois,
05:17on a un débordement de la zone police pour toucher le monde rural,
05:21on a quelques faits en zone gendarmerie,
05:23on a un rajeunissement, peut-être pas de la participation,
05:28mais en tout cas de port de couteau dont on a pu identifier,
05:32à travers nos médiateurs scolaires, des gamins de 12-13 ans qui amenaient des armes blanches,
05:38et puis on a une participation des filles, peut-être plus en mode incitation,
05:43en mode je filme les événements, voilà.
05:48– Merci Alexandre Touzé pour ce témoignage,
05:51merci, ça vous fait réagir, 0826-300-300,
05:54il est 7h19, rappel des titres de l'actualité avec vous, Laurie Leclerc.

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