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  • 01/04/2025
Jean-Yves Le Gallou, figure incontournable de la droite nationale et penseur majeur de l’identité française, livre enfin ses mémoires. Des bancs de l’ENA aux tribunes du combat culturel, il retrace son parcours avec lucidité et passion, dévoilant les coulisses d’une vie dédiée à la défense de l’enracinement et de la civilisation européenne.
Dans un monde en proie à la dissolution des repères, ce récit est un appel à la résistance intellectuelle et politique. Entre engagements, batailles d’idées et affrontements médiatiques, Jean-Yves Le Gallou nous plonge dans les moments clés de son combat pour une France fidèle à elle-même. Un ouvrage essentiel pour comprendre les enjeux identitaires du XXIème siècle et s’armer face aux défis de demain, face aussi à la censure, au Parti des médias et aux coups d’Etat des juges.

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Transcription
00:00Figures majeures de la droite nationale et du courant national.
00:08On connaît l'intellectuel engagé, directeur de la Fondation Polémia
00:12et cofondateur de l'Institut Iliade.
00:14On connaît l'auteur, le théoricien, par exemple, de la Préférence nationale.
00:18On connaît l'animateur sur TVL de E-Media qui pourfend la désinformation.
00:22Et on découvre aussi l'homme dans un ouvrage intitulé Mémoires identitaires.
00:27Jean-Yves Legalou, bonjour.
00:29– Bonjour, Marc-Yves Legalou.
00:31– On se voit quand même très, très régulièrement.
00:32Mais je suis très heureux de vous accueillir pour évoquer cet ouvrage
00:35Mémoires identitaires que vous pouvez d'ores et déjà acheter sur TVL.fr.
00:40Vous allez sur la boutique TVL, vous en avez l'habitude.
00:431968-2025, les dessous du grand basculement.
00:48Alors, avant d'évoquer l'ouvrage, bien évidemment,
00:50c'est l'actualité qui prime comme toujours.
00:52Et vous savez, vous avez travaillé avec Marine Le Pen,
00:54vous avez soutenu Marine Le Pen, vous avez été opposé à Marine Le Pen
00:58à l'aune d'une relation politique que l'on sait complexe.
01:00Quel est votre regard sur la peine prononcée contre elle
01:03et contre les dirigeants Dieu et Rennes ?
01:06– Alors, mon regard est très simple, c'est un regard d'indignation.
01:09Et je crois que cette décision est extrêmement grave sur le plan politique,
01:13car qu'est-ce que cela veut dire ?
01:14Cela veut dire que nous ne vivons plus en démocratie.
01:17Nous vivons dans un régime qui est une dictature des juges.
01:20Une dictature des juges, ce sont les juges, au fond,
01:23aujourd'hui, qui décident de la politique de l'immigration.
01:27C'est les juges qui décident de la politique sécuritaire.
01:29C'est aussi les juges, maintenant, qui décident qui peut ou non
01:32être candidat à l'élection présidentielle.
01:36Et c'est évidemment extrêmement choquant.
01:39Nous ne sommes plus en démocratie, il faut bien être conscient de ça.
01:42Nous sommes en dictature des juges.
01:45– On va enchaîner, si vous voulez bien, pour la raison de votre venue ici,
01:49sur ce plateau, vous connaissez bien ces mémoires identitaires.
01:522025, l'heure est venue d'écrire ces mémoires.
01:55Vous savez, les mémoires sont souvent un terme apporté à l'action,
01:59une fin en soi, ou est-ce que, tout simplement, il y a urgence à témoigner ?
02:02– Alors, écoutez, c'est un regard sur la vie politique des 60 dernières années.
02:08Mais, Marcel, vous ne l'avez pas vu, c'est le tome 1.
02:10Donc, il y aura peut-être un tome 2.
02:12En tout cas, je compte continuer à livrer encore quelques batailles
02:16dans les années à venir.
02:18Des batailles pour la remigration.
02:20J'irai, au mois de mai prochain, au Remigration Summit à Milan.
02:24Des batailles pour la communautarisation des nôtres,
02:27parce qu'à défaut de la remigration,
02:29il faut que les nôtres se communautarisent dans leur civilisation.
02:32C'est le sens du combat que je mène avec l'Institut Ilia, par exemple.
02:36Et puis, sur un plan directement politique,
02:39j'entends consacrer un peu de mon énergie à combattre la dictature des juges.
02:43Vous savez que j'ai déjà commencé, par un certain nombre d'actions,
02:47et même de poursuites, en tout cas, puisque j'ai déjà été poursuivi
02:52pour avoir critiqué une décision de justice.
02:54Je compte continuer.
02:56– Alors, allez, première question.
02:58On va commencer par le commencement, si vous me permettez.
03:00Eh bien, dans ce cas-là, Le Gallo, vous êtes breton ?
03:02– Oui, je suis breton.
03:03C'est une question qu'on m'a posée très, très souvent.
03:06Et bien sûr, j'ai répondu oui, je suis breton.
03:09Même si je suis un breton, si je puis dire, de la diaspora,
03:13parce que je n'ai jamais vécu en Bretagne.
03:15Et vous savez que mes goûts personnels m'ont conduit vers la montagne,
03:19vers les Alpes, qui sont un petit peu à l'opposé de la Bretagne.
03:22Mais oui, je suis breton.
03:23Je suis breton par le nom, je suis breton par les ancêtres.
03:28Je suis breton par les tombes qui sont encore celles de mes ancêtres en Bretagne.
03:32Je suis breton par mon attachement à la culture celtique.
03:35– Alors, vous avez décidé de démarrer vos mémoires identitaires en 1954.
03:39Vous avez à l'époque 6 ans, si je ne me montre pas.
03:41Et vous allez sortir, vous faites votre entrée dans l'école républicaine.
03:46Et 20 ans plus tard, élève de l'ENA, promotion Simone Veil,
03:49la grande philosophe, vous quittez cette école républicaine.
03:55L'éducation nationale a connu pour vous, à ce moment-là,
03:58vous dites, entre-temps, pendant ces 20 ans, un grand basculement.
04:01Peut-être le grand basculement dont vous parlez, mai 68.
04:05– Mai 68, c'est le grand basculement parce que c'est l'élimination,
04:08en quelque sorte, du mérite républicain,
04:11qui était un des bons côtés de ce qu'on appelait les valeurs républicaines,
04:15qui a disparu, et de la sélection républicaine.
04:19Et donc, à partir de là, on a la destruction progressive de l'école.
04:23Et je crois aujourd'hui, je ne le dis pas dans ce livre
04:26parce que ça va un peu au-delà,
04:27je crois qu'aujourd'hui, l'école publique n'est plus sauvable,
04:30et qu'il n'y a plus d'autre solution que la privatisation.
04:33Ce qui, venant de ma part, est tout de même assez étonnant,
04:37parce qu'encore une fois, j'ai fait toutes mes études à l'école publique.
04:40Mes fils ont fait principalement à l'école publique,
04:43mais je sais aujourd'hui, pour observer la réalité,
04:45notamment à travers la jeune génération,
04:49que l'école publique, c'est fini.
04:51– Ça vous a servi énormément d'être énarque,
04:53mais aussi, on vous l'a beaucoup reproché,
04:54y compris dans vos formations politiques à venir.
04:58– Oui, mais honnêtement, quand je suis arrivé au Front National,
05:04effectivement, il y avait très peu d'énarques,
05:06je devais être pratiquement le seul,
05:09mais franchement, j'ai été plutôt bien accueilli,
05:12donc oui, on me l'a reproché, mais non.
05:14– Pour vous, ce n'est pas un regret, il faut maintenir l'ENA, aujourd'hui encore ?
05:17– L'ENA a disparu aussi, l'ENA, c'est fini aussi, si vous voulez.
05:21Il y a encore 10 ou 15 ans, quand je voyais des jeunes
05:25au bulletin de réinformation, par exemple, qui avaient du potentiel,
05:28je les incitais à préparer l'ENA.
05:31Aujourd'hui, j'hésite beaucoup, j'hésite beaucoup,
05:34parce que l'ENA, qui a d'ailleurs changé de nom,
05:36qui est devenu l'Institut du service public,
05:38a perdu beaucoup de son intérêt,
05:42ça fait partie de la dégradation générale de l'État et de la France.
05:48– 1968, vous me dites que c'est un basculement, un déclic personnel aussi,
05:51puisque ça va faire de vous, non pas un énarque au service du régime,
05:56du système, du pouvoir, choisissez le terme,
05:58mais faire de vous plutôt un dissident de la République.
06:01– Oui, je deviens… 68 pour moi,
06:05jusqu'en 68, j'ai un certain respect pour tous les gens qui incarnent l'autorité.
06:10Je souhaite m'intégrer finalement aux élites dirigeantes,
06:14même si je suis encore jeune,
06:16j'ai du respect pour les gens qui incarnent l'autorité.
06:18Et en 1968, je les vois se liquéfier, s'aplatir,
06:22et cet aplat-ventrisme me révulse, me révolte,
06:28et je bascule, je bascule dans la dissidence,
06:32voilà, je suis un jeune garçon modéré, centriste,
06:36le 1er mai 1968, je suis quasi-facho le 30 mai, quoi,
06:43sans avoir jamais rien fait qui pouvait me valoir une telle appellation,
06:49mais vous savez, facho un jour, facho toujours.
06:52– Est-ce quand même par méfiance des partis politiques
06:54que vos premiers engagements se fondent, non pas dans une formation politique,
06:57mais, je le vois, dans des clubs de réflexion
07:00qui façonnent, dans votre cas par exemple, la Nouvelle Droite ?
07:03Est-ce que la métapolitique, plutôt que la politique,
07:05c'était un choix délibéré ?
07:08– Alors, oui, certainement, certainement.
07:11Alors après, c'est aussi le fait des rencontres de circonstances.
07:14Moi, j'ai été amené, effectivement, vers la Nouvelle Droite
07:17et vers le GRES, le Groupement de Recherche et d'Études
07:20pour l'Association Européenne, par ma camaraderie avec Yves Ramblot,
07:24et puis après, on rentre dans un processus,
07:27et c'est ce qui m'a formé intellectuellement
07:30par beaucoup, beaucoup de lectures, beaucoup d'approfondissements,
07:34et donc, effectivement, je me suis consacré beaucoup
07:38au combat métapolitique, à côté du combat politique proprement dit.
07:42– L'image du GRES, c'est à l'époque, on parle des années 70,
07:45synonyme d'une forme de radicalisme idéologique,
07:48et pourtant, après l'élection de Mitterrand, on est en 1981,
07:52vous faites vos premiers armes, non pas au sein de la droite nationale,
07:55mais au sein de la droite libérale.
07:57Est-ce que c'était vraiment là la meilleure réponse
07:59à votre engagement identitaire ? C'est une vraie question ?
08:01– Alors, si vous voulez, je suis dans ces années-là au club de l'horloge.
08:06La logique du club de l'horloge, c'est de tirer vers la droite,
08:11vers des valeurs identitaires, vers des valeurs nationales,
08:13vers des valeurs conservatrices, la droite parlementaire,
08:18ce qui est à l'époque le RPA, l'UDF, on va dire jusqu'à le Chirac.
08:22C'est ça l'objectif du club de l'horloge,
08:25et moi, je m'inscris dans cette logique-là.
08:28Nous faisons un travail qui peut être parfois d'ailleurs assez utile,
08:33reconnu, notamment sur le code de la nationalité par exemple.
08:36Et puis, je constate, en 1984-1985, mes yeux se dessinent un peu,
08:44et je vois que le RPA et l'UDF, ils parleront peut-être,
08:48mais ils n'agiront pas.
08:50Et assez curieusement, c'est un homme, c'est un gaulliste
08:55qui me le dit de la manière la plus crue,
08:57c'est Alain Peyrefitte, qui est à l'époque ancien ministre du Général de Gaulle,
09:02académicien, directeur de l'information au Figaro,
09:05qui me reçoit longuement lorsque je publie
09:08la préférence nationale réponse à l'immigration,
09:11et qui me dit, qui m'écoute, et qui me dit, vous avez raison,
09:14c'est ce qu'il faut faire, et c'est ce qu'on ne fera pas.
09:18Parce qu'on ne pourra pas le faire, parce que les centristes ne voudront pas,
09:23parce que Mme Veil ne voudra pas, pas la grande, l'autre,
09:28et donc on ne le fera pas, voilà.
09:30Et je ressors de cet entretien quand même assez fortement ébranlé,
09:37et quelques mois plus tard, je prends contact avec Jean-Marie Le Pen.
09:43– C'est-à-dire que vous allez d'un second vous impliquer dans un parti national
09:47qui n'a pas à l'époque d'implantation locale,
09:49alors que vous aviez fait le choix d'une droite libérale
09:52pour avoir une implantation locale.
09:53– J'ai effectivement à l'époque une implantation locale, à Antony,
09:57comme adjoint à la culture, c'est aussi une chose qui m'a frappé,
10:02j'avais essayé de monter à l'époque une association des élus
10:06pour la liberté de la culture, c'est-à-dire faire un réseau d'élus,
10:10maires ou maires adjoints de droite,
10:13pour développer un réseau culturel de droite.
10:15C'était un projet qui me tenait beaucoup à cœur,
10:18et qui a été torpillé par l'appareil du RPR,
10:22à la suite, les méthodes n'ont pas changé,
10:25à la suite d'une double page de dénonciations dans le monde,
10:29ça a fait peur, et donc l'opération a été débranchée,
10:34l'appareil RPR appelait les élus en disant
10:37écoute si tu veux une investiture la prochaine fois, tu te retires de ça, voilà.
10:42Et donc c'est la deuxième raison qui m'a poussé à ce basculement,
10:46la deuxième est d'ailleurs un peu antérieure à la première chronologiquement,
10:50mais le cumul des deux m'a fait penser qu'à ma foi il fallait passer
10:53du côté de la droite nationale, et à l'époque du côté du Front National.
10:58– Oui, pas que de ce côté-là, parce que 1985,
11:01j'ai bien compris Marc pour vous un nouveau basculement,
11:03encore un grand basculement avec votre ralliement au Front National,
11:06mais vous avez des mots surprenants pour évoquer
11:08ce qui finalement n'était qu'un cheminement dans votre esprit,
11:11alors je vous cite,
11:13passer du côté obscur de la force n'est pas évident,
11:16cette fois, ça y est, je saute dans le chaudron de la diabolisation,
11:20rejoindre la vieille extrême droite et un Le Pen extrémiste et seul et mal entouré.
11:26– C'est avec des guillemets.
11:27– Non mais c'est plus qu'un grand basculement.
11:28– C'est avec des guillemets, Martial je tiens à préciser
11:31qu'il y a des guillemets dans mon propos, c'est comme ça que c'est perçu,
11:34oui c'est un grand basculement, oui.
11:36– Mais ça ne donne pas envie de dire 1985.
11:38– Le Rubicon n'est pas un fleuve où pêcher à la ligne.
11:43– C'est tout ce que vous me répondez,
11:45c'est un engagement qui apparaît être un engagement à contre-cœur presque.
11:48– Ah non, pas à contre-cœur, mais j'étais conscient que j'allais dans la difficulté,
11:55j'allais dans l'adversité,
11:57à l'époque le maire d'Anthony, dont j'étais l'adjoint,
12:01avait dit le Galou va être carbonisé, voilà.
12:05– Vous ne l'êtes pas.
12:06– Bah je ne sais pas.
12:07– 13 années d'implication totale au sein du Front National,
12:10et puis une issue encore connue qui est la rupture et la désillusion.
12:15Quel regard portez-vous alors sur cette période ?
12:18La possibilité de freiner la décadence, de mener la bataille culturelle,
12:21d'éveiller le peuple français à son identité ou un grand gâchis ?
12:2513 années perdues ou pas Jean-Yves Legrès ?
12:27– Non, alors vous savez le jour de la scission de 1998…
12:34– Entre donc le Front National et ce qui sera
12:37le Mouvement National Républicain MNR de Bruno Mégret.
12:40– Anne Méfis me dit avant que je parte,
12:42elle me dit tu vas gâcher 15 ans de ta vie,
12:46et honnêtement ce sont des années,
12:50ces années que j'ai passées avec Jean-Marie Le Pen,
12:53ce sont des bonnes années dont je garde un très bon souvenir.
12:56Je crois qu'on a fait du bon travail à l'époque de construction
13:01d'un courant de doctrine, de construction d'une implantation territoriale,
13:08et je regrette que ce soit mal terminé,
13:12mais je garde de ces années-là un très bon souvenir,
13:17et j'ai été très peiné lors de la disparition de Jean-Marie Le Pen,
13:22pour lequel je garde affection et admiration,
13:25même si nous nous sommes combattus pendant quelques années,
13:29mais ça fait partie de la vie.
13:30– Au final, que ce soit dans le domaine de la métapolitique
13:32ou dans le domaine politique, avec Jean-Marie Le Pen, avec Bruno Mégret,
13:37est-ce que votre engagement, votre stratégie, elles ont porté leurs fruits ?
13:41Parce que vous citez votre fils,
13:42mais vous dites exactement pourquoi tu t'es inscrit dans une démarche quasi sacrificielle.
13:48– Oui, alors la démarche sacrificielle, c'est un autre rejeton,
13:52si je puis dire, qui a utilisé cette formule.
13:54– C'est des morts et se mobilisent tous, une coalition.
13:56– Bon, c'est un autre qui a dit cette formule, je ne le crois pas,
14:01parce que voyez-vous, évidemment, j'ai été un peu marginalisé
14:07dans les milieux de l'énergie ou dans les milieux du ministère de l'Intérieur
14:11quand j'ai retravaillé, ça c'est sûr,
14:13mais ce parcours, à la fois dans le monde métapolitique et dans le monde politique,
14:21m'a amené à rencontrer un très grand nombre de gens
14:25extrêmement intelligents et avec un caractère extrêmement fort.
14:29Je n'aurais jamais pu rencontrer autant de belles personnalités
14:33en menant une carrière politico-administrative plus classique.
14:39Donc ça m'a fait rencontrer, ça m'a fait vivre des choses
14:41que je n'aurais pas vécues autrement.
14:42Donc je n'ai absolument aucun regret d'aucune sorte.
14:47– Vous avez été témoin privilégié des mutations du Front National,
14:50de ses réussites, mais aussi de ses échecs, de ses divisions.
14:53Ces divisions, elles existent encore
14:55et votre espoir de rassemblement de toutes les droites est encore loin.
14:59Et à l'aune des dernières informations dont nous disposons,
15:02bien évidemment il est difficile de se projeter vers l'avenir.
15:06On ne sait pas encore le moment où nous sommes enregistrés.
15:08C'est ce lundi 31 mars à 15 heures.
15:13Nous ne savons pas quelles seront l'attitude de Mme Le Pen,
15:15les attitudes de Jordan Bardella et de tous les autres.
15:18Est-ce que vous pensez quand même que la victoire reste à portée de main
15:22parce que 2027 c'est bientôt ?
15:25– Alors je crois qu'il y a un risque quand même de fragmentation,
15:28à la fois de fragmentation interne et de fragmentation externe.
15:30C'est la logique.
15:31Quand le chef de file ou la chef de file, qu'on l'apprécie ou pas d'ailleurs,
15:37quand la chef de file disparaît, il y a un risque de fragmentation.
15:41Ceci étant, je crois que la rupture qui est nécessaire
15:48dépasse largement un simple changement de président que Macron dégage.
15:55Ce sera une bonne chose, ça ne réglera pas tout.
15:58Je croirais un redressement possible le jour où sera élu président,
16:05président de la République, quelqu'un qui s'engagera à reprendre le pouvoir
16:11sur le conseil constitutionnel, sur le conseil d'État, sur les juges
16:16et à exercer la plénitude du pouvoir, en particulier dans les domaines
16:22de l'immigration, de l'insécurité ou de l'éducation.
16:24Donc ce n'est pas seulement un changement de président qui réglera le problème,
16:28c'est un changement de président sur une solution radicale.
16:32Et si ce n'est pas le cas…
16:33– On peut croire que les Français sont une solution radicale jusqu'à nouvel ordre,
16:35ils ne l'étaient jamais, ils en étaient jusque-là.
16:38– Ah mais je ne dis pas que ça se fera.
16:40Et si ça ne se fait pas, à ce moment-là,
16:43eh bien le processus de colonisation démographique
16:46et de colonisation islamique se poursuivra.
16:48Et ce qu'il faut développer, c'est la communautarisation des nôtres,
16:52qui est d'ailleurs, qui commence déjà à se faire, notamment par les écoles,
16:57par les écoles, par les quartiers.
16:59Donc je crois qu'il faut aller, s'il n'y a pas un grand changement politique
17:04et qui n'est pas seulement un changement de président,
17:06alors il faut aller vers la communautarisation des nôtres.
17:09C'est un peu le sens de l'engagement que j'ai avec l'Institut Iliad.
17:13– Et qu'est-ce que vous dites aux jeunes générations ?
17:14Parce qu'il y a aujourd'hui le mensonge médiatique,
17:16il y a la censure étatique, le pouvoir des juges, on le voit bien,
17:20parfois même la répression.
17:21Qu'est-ce qu'on peut donner comme conseil aux jeunes générations
17:23qui partagent vos idées et qui veulent mener un combat culturel ou politique en 2025 ?
17:28– Eh bien d'abord résister, ne pas céder à la moindre forme de diabolisation
17:34et se réapproprier leur histoire, leur culture, leur civilisation.
17:39À partir du moment où ils se réapproprient leur histoire, leur culture, leur civilisation
17:43et qu'ils ne plient pas, eh bien l'avenir leur appartiendra.
17:47– Alors votre éditeur rappelle avec justesse que vos mémoires identitaires
17:51échappent à la nostalgie, ce qui est parfaitement vrai,
17:52pas de règlement de compte non plus, beaucoup de sincérité.
17:55Et ça aussi, je me suis dit pourquoi, je vous ai connus batteurs,
17:59mais aussi batteurs, battants, capables de propos durs.
18:04Et là, non, tout le monde est beau, tout le monde est gentil au final.
18:07– Oui, alors dans l'ensemble, j'ai toujours plutôt cherché
18:11à avoir le bon côté de mes amis, ça c'est sûr, et même parfois de mes adversaires.
18:18Je suis quand même relativement sévère vis-à-vis de certains de mes collègues,
18:23c'est peut-être là, dans cette partie-là, qui n'est pas forcément celle
18:26qui intéressera le plus, que je laisse un peu aller mes griffes.
18:30Sinon, je suis plutôt effectivement bienveillant, en tout cas je suis bienveillant
18:35avec tous les gens avec qui j'ai combattu.
18:37– Écoutez, moi je vois des portraits des amis, parmi eux, bien évidemment,
18:41Alain Benoît, les regrettés, Yvan Blau, que vous avez cité, et Dominique Wehner,
18:45il y a les politiques rencontrées ou côtoyées, par exemple,
18:47beaucoup d'indulgence pour Raymond Barre, de respect pour Alain Grillotret,
18:51d'amitié pour Bruno Maigret, de respect aussi pour Jean-Marie Le Pen,
18:54que vous ne vous avez pas toujours épargné.
18:56Quelle est la personnalité qui vous a le plus marqué ?
19:00– Quelle est la personnalité qui m'a le plus marqué ?
19:02Je pense que c'est Jean-Marie Le Pen, c'est avec lui que j'ai passé,
19:05j'ai travaillé quand même pratiquement 15 ans avec lui,
19:08en le voyant assez souvent, pour préparer un certain nombre d'émissions,
19:13pour préparer des manifestations, des programmes pour la commission d'investiture,
19:18donc c'est incontestablement, oui, Jean-Marie Le Pen qui m'a le plus marqué,
19:22comme personnalité politique, comme personnalité, je veux dire, métapolitique,
19:30je citerais, je pourrais citer d'abord Dominique Wehner et Alain Benoît,
19:34dans des registres un peu différents, voilà.
19:36– Et Yvan Blot, il prend beaucoup de place dans l'ouvrage.
19:38– Yvan Blot, c'est mon vieux camarade, évidemment.
19:41– Venu souvent à TVL, bien sûr.
19:42– Yvan Blot, c'est évidemment mon vieux camarade,
19:44c'est par lui que j'ai commencé mon parcours, voilà, je continue là.
19:47On s'est parfois disputé avec Yvan, quand même, on s'est parfois disputé,
19:51mais bon, c'est mon vieux camarade, voilà.
19:54– Personnage de roman ?
19:55– Oui, sans doute, sans doute, oui, très polyphonique.
19:59– C'est cela, exactement.
20:01Vous donnez rendez-vous en 2100 à vos lecteurs,
20:06vous donnez aussi rendez-vous en 2025 aux téléspectateurs de TVL, pour E-Média.
20:10– Oui, en 2025 pour E-Média, je leur donne rendez-vous aussi,
20:13alors là, dès samedi pour le colloque de l'Institut Lyade à la Maison de la Chimie,
20:19sur TVL, oui, alors pourquoi 2100 ?
20:21Parce que si vous voulez, on vous demande souvent,
20:23et alors à quelle époque vous auriez aimé vivre, voilà.
20:26Alors en général, on se voit, je ne sais pas moi, chevalier, sénateur romain,
20:32enfin on imagine des choses formidables.
20:34Moi, je voudrais vivre, je voudrais revenir en 2100,
20:37j'aurais disparu d'ici là, pour voir ce qui va advenir, voilà.
20:44Et je compte sur les jeunes, que je rencontre quand même assez souvent
20:47dans des sessions de formation, pour construire un, sinon un bel avenir,
20:52du moins un avenir où ils auront une place et où la civilisation européenne
20:57pourra continuer à durer et à se reprendre.
21:01– Ce n'était pas mieux à hier, c'est mieux demain.
21:03– J'espère.
21:05– Allez, mémoires identitaires, 1968-2025, les dessous du grand basculement,
21:10cette édition via Romana, courageuse édition d'ailleurs, via Romana,
21:14et c'est en vente sur le site tvl.fr,
21:17il suffit de cliquer sur la boutique de TVL et vous retrouvez l'ouvrage tout de suite.
21:22Merci à vous, merci Jean-Yves Le Gallo, on se retrouve donc,
21:24on est enregistré ce lundi, cela sera diffusé mardi 1er avril,
21:29mais ce n'est pas un poisson d'avril, et on vous retrouve donc jeudi 3 avril
21:32pour IMEDIA, voilà.
21:34Et puis le samedi suivant pour le colloque de l'Iliade, pour ceux qui veulent…
21:39– Où je dédicacerai le livre à ceux qui le voudront bien.
21:41– Voilà, une semaine bien chargée, merci à vous Jean-Yves.
21:43– Merci Martial.

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