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00:00Le train, c'est l'un des moyens de transport les plus écologiques
00:02et le parti communiste veut qu'il y en ait plus dans les Pyrénées-Orientales à l'ISFAP.
00:06Oui, la section départementale lance une grande campagne de sensibilisation
00:11« Vive le train », c'est son nom.
00:13Objectif, alerter les pouvoirs publics pour réhabiliter le rail dans le département
00:17et faire diminuer le nombre de voitures aussi qui circulent autour et dans Perpignan.
00:21Pour en parler avec nous ce matin, sur l'antenne d'Issy-Roussillon,
00:25nous recevons le président du comité des mobilités dans les Pyrénées-Orientales
00:29et co-secrétaire du parti communiste.
00:31Bonjour Patrick Caz.
00:32Bonjour, bonjour à tous.
00:33Dans cette campagne, vous parlez de 250 000 voitures
00:37qui convergent chaque jour vers Perpignan le matin et puis en repartent le soir.
00:41D'où sort ce chiffre qui est impressionnant ?
00:43Alors ce chiffre sort des services des routes du conseil départemental
00:49qui vous savez, quand vous roulez, vous passez sur des petits câbles
00:53et donc ces petits câbles comptent les voitures qui sortent et qui rentrent.
00:57Donc ça fait 250 000 voitures qui convergent vers Perpignan tous les jours.
01:02Et pour vous c'est alarmant ça ?
01:03Eh bien écoutez, hier on était nombreux sur les ronds-points en train de distribuer des tracts.
01:10Oui, oui c'est alarmant puisque moi j'habite Rives-Alpes et par exemple la R117
01:17vers 7h30, elle est pleine.
01:20C'est-à-dire que du rond-point de Rives-Alpes jusqu'au rond-point de la Sardane,
01:25des fois ça vous chaude.
01:27Et ce matin j'écoutais, avant de venir ici, j'ai écouté vos massables, c'est plein, partout quoi je veux dire.
01:34Si on prend un drone et qu'on filme Perpignan d'en haut,
01:39c'est des norias, des petites fourmis de voitures qui arrivent.
01:43Et qu'on sait que les petites fourmis de voitures, c'est quand même 30% des effets à gaz de serre.
01:49C'est terrible, c'est terrible pour le climat et c'est terrible aussi pour le pouvoir d'achat
01:55puisque les transports collectifs sont mieux disants que les transports individuels.
02:01Et justement, dans cette campagne, vous vous prenez pour un retour du train du quotidien,
02:07en fait une amélioration des services du train du quotidien,
02:10mais encore faut-il qu'il y en ait des lignes et des trains réguliers dans le département ?
02:13Alors cette campagne qui s'inscrit là, Vive le train, on ne le fait pas,
02:19elle ne tombe pas du ciel, bien que le ciel, pour une fois il y a de l'eau qui est tombée.
02:23Donc à un moment donné, elle s'inscrit aussi dans une campagne globale du parti communiste français
02:28sur les services publics.
02:31Et nous, la fédération du PC et des PO, on a choisi les services publics des mobilités, donc le train.
02:37Et oui, dans le département, on a encore des lignes existantes
02:43et on pourrait être à un moment donné,
02:46allez, un département test pour une amélioration du transport quotidien,
02:53c'est-à-dire domicile-travail.
02:54Donc parmi ces lignes existantes, on peut les citer, la ligne Perpignan-Serré
02:58et la ligne Perpignan-Axade, c'est ça ?
03:01Exactement, et il y a la ligne aussi Perpignan-Villefranche qui est à l'heure actuelle,
03:06vous le savez, qui est bloquée par un pont qui s'est effondré,
03:11et on râle, entre guillemets, et je râle, entre guillemets,
03:14pour que l'État, à un moment donné, puisse remettre la voie en service.
03:19Mais alors justement, parlons-en de cette ligne Perpignan-Villefranche,
03:22puisque quand elle fonctionne, elle transporte à peine quelques dizaines de voyageurs par jour,
03:27alors qu'est-ce qui coince ?
03:28Non, non, non, alors à un moment donné, elle transporte 700 personnes par semaine, je crois,
03:36et c'est vrai que c'est l'heure du matin,
03:38mais par contre, là, il y a un problème d'horaire, c'est-à-dire que...
03:42Pour vous, c'est les horaires le problème ?
03:43Le dernier train arrive en gare à 7h55,
03:47donc à un moment donné, c'est compliqué d'être au boulot quand on arrive à 7h55,
03:54c'est compliqué d'être au boulot à 8h si on travaille à l'autre bout de Perpignan.
03:58C'est juste un problème d'horaire, ou il y a aussi un mode de vie
04:02qui fait que les personnes n'ont pas l'habitude de prendre le train,
04:05que c'est compliqué de changer des habitudes ?
04:08Non, je pense qu'on s'est installé aussi dans ce département,
04:11on s'est installé dans le tout voiture,
04:14parce que vous voyez, hier, lundi matin, j'étais sur les ronds-points,
04:19quand on compte les voitures qui rentrent dans Perpignan,
04:22c'est souvent des personnes seules dans leur voiture.
04:25Donc, de toute façon, je pense qu'on n'a pas trop le choix,
04:30on n'a pas trop le choix tant au niveau de l'environnement,
04:33on a traversé trois ans de sécheresse,
04:35on sait très bien qu'on a des exigences climatiques qui sont là,
04:39donc nous, on décide le PC, on l'avait déjà décidé avec le RER Catala,
04:45on avait déjà essayé de sensibiliser les populations,
04:49là, à la limite, si j'ose dire, on passe la vitesse supérieure,
04:53mais ça ne se fera qu'avec la volonté des populations.
04:59Et alors c'est pour ça qu'on a deux pétitions à signer,
05:02et c'est pour ça qu'avec nos élus, nos militants,
05:04on va essayer de mobiliser sur la question,
05:08et de forcer un peu le trait et d'obliger l'Etat
05:10à organiser un peu mieux le transport dans son département.
05:12Il est 8h moins 10, plus de trains dans les Pyrénées-Orientales,
05:16c'est ce que souhaite le Parti communiste.
05:18Notre invité pour en parler,
05:19il est président du comité des mobilités dans l'EPO
05:21et co-secrétaire du Parti communiste.
05:23Patrick Caz est avec Alice Fabbre.
05:25Est-ce que ce n'est pas un peu utopique de penser
05:29que l'Etat va autant investir d'argent,
05:30parce que c'est coûteux de réhabiliter des lignes de train ?
05:33On parle en ce moment de réduction de la dette,
05:35on parle de serrer la ceinture,
05:38est-ce que vraiment l'Etat a les moyens là de faire ces travaux-là ?
05:41Alors écoutez, je ne veux pas être simpliste.
05:45Le problème, c'est que quand même on est devant
05:47une problématique un peu compliquée.
05:49C'est-à-dire qu'on nous annonce que les mobilités collectives
05:53sont les plus rentables au niveau carbone,
05:55et on nous dit qu'on ne veut pas investir dedans,
05:58en disant que c'est les régions qui devront faire,
06:00mais sauf que les régions, on leur coupe le budget
06:02à les 160-180 millions.
06:05Donc à un moment donné, il faut que l'Etat,
06:08à l'heure actuelle, vous le voyez bien,
06:10pour aller faire des canons,
06:12pour aller faire des mitraillettes,
06:14pour aller faire des obus, ils arrivent à trouver le financement.
06:16Donc je me dis à un moment donné,
06:18il faudra que dans ce pays,
06:20on investisse en rentabilité carbone,
06:23parce que ça ne nous pas en est que la mer arrive
06:25à Saint-Hippolyte,
06:27et ça sera compliqué pour mes petits-enfants,
06:29ou pour mes arrière-petits-enfants
06:31de remettre la mer sous la glaciaire.
06:34Avec le changement climatique.
06:36Avec le réchauffement climatique, et on l'a vécu.
06:38En tant que président du comité des mobilités des Pyrénées-Orientales,
06:43vous avez un autre combat,
06:45c'est de faire concorder,
06:47de mieux coordonner
06:49les réseaux Lyo et Sankeo.
06:51Qu'est-ce qui...
06:53Il y a un manque de coordination,
06:56il y a des bus qui se croisent,
06:58qui...
07:00L'objectif de cette campagne
07:02Vive le train, c'est quand même accéder
07:04à notre problématique sur les trains.
07:06Par contre, il est clair
07:08qu'on ne pourra arriver
07:10à une mobilité du quotidien
07:12maximum, collectivement, si jamais
07:14tous les réseaux se parlent,
07:16et tous les moyens de mobilité se parlent.
07:18Donc tous les transports publics...
07:20Les bus avec les cars, ainsi de suite.
07:22Donc on a un paradoxe dans ce département,
07:24c'est qu'on a l'agglo qui représente
07:2636 communes dans notre département,
07:28et on a le département,
07:30le reste du département,
07:32est couvert par l'autorité
07:34organisatrice des transports de la région,
07:36et l'agglo est couvert par
07:38l'autorité organisatrice des transports de l'agglo.
07:40Donc moi, depuis le début de mon mandat,
07:42c'est mon deuxième mandat, je demande
07:44que les deux autorités organisatrices
07:46de transports se parlent.
07:48Donc ça serait, à l'heure actuelle,
07:50ça serait, entre guillemets,
07:52le plus rapide qu'on arrive à mobiliser
07:54et à harmoniser un peu
07:56tout ce système de transport, et pour permettre
07:58aux usagers
08:00d'être
08:02le plus performant possible.
08:04Donc harmoniser au niveau des horaires,
08:06au niveau des fréquences...
08:08Et en plus, si vous voulez faire du transport collectif mieux disant,
08:10c'est-à-dire qu'à un moment donné,
08:12pour qu'un usager parte
08:14de Saint-Paul-de-Fenouillé et arrive à
08:16Perpignan, il faut que le transport
08:18collectif soit mieux disant, c'est-à-dire
08:20qu'il ne perde pas de temps, et il faut qu'il soit
08:22dans un confort nickel, ainsi de suite.
08:24Donc vous voyez, l'enjeu,
08:26alors c'est vrai que ça coûte,
08:28mais je pense qu'à un moment donné,
08:30pour l'avenir,
08:32je pense qu'on fera des économies, puisque
08:34on le sait, les effets
08:36à gaz de serre, c'est compliqué
08:38pour notre département,
08:40et en plus, les
08:42particules fines, l'environnement,
08:44tout le monde y gagne dans cette histoire.
08:46C'est aussi un enjeu de santé publique.
08:48Il y a quand même 40 000...
08:50L'OMS compte qu'il y a 40 000 personnes
08:52qui disparaissent à cause des
08:54particules fines, moi ça m'inquiète quand même.
08:56Merci Patrick Caz, vous êtes le président
08:58du comité des mobilités dans les Pyrénées-Orientales,
09:00co-secrétaire du Parti
09:02communiste, et aussi, je le précise,
09:04conseiller régional. Merci d'avoir été notre invité
09:06ce matin.