Retrouvez le replay de la chronique Pourquoi ? de l'Équipe de Greg du 04/04/2025.
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00:00Bonsoir les amis, on s'est dit que cette musique était bien adaptée parce que lui
00:20aussi est souvent très excité et il a du mal à le cacher, lui c'est le volcan d'Azerbi
00:29qui est entré en éruption cette semaine provoquant un début de mutinerie de ses
00:33joueurs.
00:34Vous en avez longuement parlé déjà.
00:35Ce qu'on ne peut pas reprocher au coach italien c'est de ne pas assumer franchement.
00:39Aujourd'hui en conférence de presse, il est arrivé comme ça devant la caméra de
00:42Nicolas Chebria.
00:43Aujourd'hui je suis très heureux d'être l'entraîneur de la Marseille parce que j'adore
00:59les polémiques.
01:00Pour moi ce clin d'oeil il en dit long, je pense parce que l'italien s'est joué
01:14avec nous déjà et il a souvent aussi joué surtout avec le conflit dans son management
01:20depuis le début de sa carrière de coach.
01:22On va le montrer.
01:23Raison pour laquelle ce soit.
01:24On va vous expliquer notamment en retournant en Angleterre et en Italie d'Azerbi et le
01:27vestiaire.
01:29Pourquoi le clash semblait inévitable ?
01:31Magnifique animation.
01:32Pour comprendre Roberto de Zerbi, je pense qu'il est important de l'entendre parler
01:36de sa méthode.
01:37On lui a posé la question tout à l'heure quel est le sens de sa mission d'entraîneur
01:41de l'OM parce qu'en fait c'est ça pour lui, c'est une mission.
01:58On a surligné un motif de vie, un travail qui m'a fait tout perdre, prête à tout,
02:16que les joueurs en fassent d'eux-mêmes, l'esprit de Satan.
02:19Vous avez saisi le niveau d'intensité émotionnelle du personnage j'imagine, c'était en 30 secondes
02:24ça.
02:25Ça déborde et parfois c'est trop.
02:27Pour les joueurs, c'est ce que nous a expliqué Mathieu Grégoire, l'envoyé spécial de
02:30l'équipe à Marseille.
02:31Il faut savoir que c'est un coach qui est dans le management émotionnel, qui agrémente
02:37ses sessions tactiques avec beaucoup de vocabulaire très fleuri, insultes, blasphèmes, petites
02:42piques et provocations et qui peut être débordant d'amour et d'affection après une victoire
02:48et peut être très très sévère, un père fou et tard après une défaite et peut avoir
02:54des mots très forts sur certaines périodes, notamment quand elles sont un peu moins bonnes
02:58comme en ce moment.
02:59Ça peut un peu user les joueurs et c'est vrai que quand il y a une petite vexation
03:03de trop, on voit des joueurs qui peuvent en souffrir.
03:05En deuxième, on l'a compris, c'est un discours direct, sans filtre, usant, vexant parfois
03:10pour les joueurs.
03:11Quand il était en Angleterre, est-ce que c'était comme ça Georges ?
03:14Alors le conflit était différent, il était présent mais il était différent.
03:18Vous allez voir, on rappelle qu'il a passé deux saisons à Brighton, il a terminé 6ème
03:21la première année, un exploit pour un club de cette taille à l'époque, il fait 8ème
03:24de finale de la Ligue Européenne ensuite, mais il termine 11ème de la Première Ligue
03:27la deuxième saison.
03:29Son discours, vous allez voir, à la fin, c'était celui-là.
03:31Il envoie quelques piques contre sa direction, il parle beaucoup de frustration lors de ses
03:57dernières conférences de presse, à l'époque il disait ne pas vouloir partir alors que
04:01la rumeur Manchester United polluait le quotidien, et un mois plus tard, il s'est passé ça.
04:21De Zerbi part, mais attention, pas fâché avec son vestiaire, cette fois-ci ce que nous
04:25explique Pierretti de Minonzio, spécialiste du foot anglais à l'équipe.
04:29Roberto De Zerbi avait eu des moments de tension, des moments conflictuels, mais c'était pas
04:33avec les joueurs vraiment.
04:34Donc on sait qu'il s'était beaucoup, on peut dire, pris la tête avec le propriétaire
04:39de Brighton, Tony Bloom, sur le profil des joueurs à acheter.
04:41Je me souviens aussi qu'une fois en conf de presse, il avait dit qu'il n'aimait pas 80%
04:46des arbitres anglais.
04:47Voilà, il lâche ça, débrouillez-vous avec ça.
04:49Et parfois aussi, il avait des moments de tension avec la presse.
04:52Un jour, il est venu, avant une conférence de presse, avec un ami à lui, sous le bras,
04:56et il demande au journaliste « c'est qui ? ». Donc il y a un gros silence, personne
05:00ne le reconnaît.
05:01Donc il y a eu un moment de gêne et lui, il était en mode « vous êtes nuls, quoi ».
05:03Voilà, bon.
05:04Ah, vous ne connaissez même pas mon pote avec qui je vis en conférence de presse.
05:07C'est un ancien joueur de série A quand même.
05:09Le bras à côté de vous, c'est plus chouette.
05:11Ou l'inverse.
05:12Ou l'inverse.
05:13Le jeu du conflit avec les journalistes, la direction, les arbitres, certains entraîneurs
05:16dans un club sans grande pression à Brighton, les joueurs étaient plutôt préservés à
05:20l'époque, même si on nous a dit que parfois, un programme d'entraînement pouvait changer
05:23comme ça, en une journée, comme à Marseille.
05:25Alors ça, c'est l'Angleterre.
05:26Quand il était en Italie, qu'il entraînait, est-ce que le conflit faisait partie de ses
05:30outils ?
05:31Alors pour cela, on a remonté le temps à regarder, relu l'article de notre correspondant
05:36en Italie, Valentin Paoluzzi, qui était parti sur les traces de Roberto Dezzerbi, parce
05:41que c'est comme ça qu'il faut le dire, là-bas en Lombardie, en mars dernier.
05:44Alors on a d'abord demandé à Valentin, qui le connaît bien donc, qui a rencontré ses
05:47proches, ses anciens joueurs, ses anciens amis, s'il était surpris de ce qui se passe
05:51à Marseille, en ce moment, entre le coach et ses joueurs.
05:54Dezzerbi est quelqu'un de très impulsif, mais c'est quelque chose qu'il assume totalement
06:00en fait.
06:01Il a admis, dans une interview, qu'il a eu 15 coachs dans sa carrière et il s'est embrouillé
06:04avec 12 d'entre eux.
06:05Sa façon de manager, elle vient aussi de son expérience.
06:09Il connaît les ressorts, les émotions, ce que des clashs peuvent avoir comme conséquences
06:16positives en fait, simplement sur le terrain.
06:18Voilà, il connaît les ressorts et les conséquences positives d'un clash, ça c'est important.
06:22Valentin, je vous préviens, c'est notre monsieur anecdote sur les années italiennes
06:25de Dezzerbi.
06:26Ça nous aide à mieux le comprendre aujourd'hui.
06:28Par exemple, au début de sa carrière de coach, il est en quatrième division italienne,
06:31écoutez bien.
06:32Il a un joueur qui traite tous ses coéquipiers de chèvre, c'est presque comme ça.
06:36Fin de match, en réaction, Dezzerbi, il fait ce genre de trucs.
06:40Dezzerbi va dans le vestiaire, le chope, voilà, l'accroche au mur, l'engueule, le pourrit
06:46devant tous ses coéquipiers, il glisse, c'est les deux tombes, on a limite l'impression
06:51qu'il se tape dessus, c'est allé d'emblée très loin.
06:54Dezzerbi avait même admis effectivement que ce n'était pas la meilleure façon de fonctionner
06:58mais après, voilà, c'est son caractère, c'est un impulsif.
07:00Alors dites-moi Georges, quand on accroche quelqu'un au mur, on peut dire qu'on est
07:04légèrement impulsif ? Est-ce que à Sassoulo, il était comme ça aussi ?
07:08Alors, dans ce club qu'il a entraîné trois ans, oui, on rappelle, mené en conférence
07:12l'un de ses anciens attaquants, Grégoire Defrel avait dit ceci dans l'équipe à propos
07:17de son ancien entraîneur quand il était à l'entraînement.
07:19Regardez, quand il entre sur le terrain, Robert Dezzerbi, c'est un autre homme très sévère
07:23qui s'énerve et crie beaucoup, tant qu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait, on ne sortait
07:26pas du terrain, il hurlait « vous n'allez pas rentrer chez vous ! ». Il avait même
07:29parfois des insultes mais ça restait dans le cadre du foot et puis quand le dimanche
07:32arrive, que tu t'amuses, que ça joue, tu te dis que ça vaut le coup.
07:34C'est avec ce coach que j'ai vu le plus de joueurs saturés, tiens, tiens, mais c'est
07:38aussi avec lui que j'ai joué le meilleur football, il a son égo, ça pouvait vite
07:41monter en bargare mais ensuite il convoquait dans son bureau essayer de comprendre et d'arranger
07:45le truc.
07:46On se met sur la tête mais ensuite, on peut parler tranquillement dans mon bureau, mon
07:48bureau est ouvert.
07:49Comme ton fringue.
07:50Effectivement.
07:51Le correspondant en Italie nous explique tout ceci un peu plus en détail.
07:57Ces embrouilles, pour lui, c'est une façon de maintenir toujours élevée la tension.
08:02Il a fait trois ans à Sassoual, on peut appeler ça un club artificiel parce que c'est très
08:07peu de supporters, très peu de suivi pour avoir une tension élevée et que les joueurs
08:11soient toujours au taquet.
08:13Il exagérait lui-même, en fait, des airbies dans les entraînements, à gueuler, à les
08:17pourrir, etc.
08:18Les joueurs le savaient, quoi.
08:19Il leur disait, écoutez, ici, il n'y a rien autour de nous, il n'y a pas de supporters
08:22qui vont nous mettre la pression, donc on est obligé de vivre comme ça dans un environnement
08:27électrique, volcanique.
08:28Électrique, volcanique, c'est important ce qu'a dit Valentin Paroluzzi, c'est ça, non ?
08:36Alors, pourquoi le clash dans le vestiaire à l'OM avec Roberto Deserbi était inévitable ?
08:40Vous l'avez compris, pas seulement parce qu'il est impulsif et dans l'émotion, mais parce
08:44que partout où il est passé, en Italie, en Angleterre et désormais ici, le coach italien
08:49s'est servi de cet outil, le conflit, dans les bons mais aussi les mauvais moments, pour
08:53provoquer quelque chose, pour avancer.
08:56Est-ce que ça marche chaque fois ? Ce n'est pas sûr.
08:58Ça me rappelle, merci Georges, on peut l'applaudir, Georges, évidemment, pour ce rapport.
09:01Tout à l'heure, vous disiez, Djibril, pour ceux qui n'étaient pas avec nous, parce que
09:04maintenant, ça va faire presque une vingtaine de minutes, Guéret, c'était comme ça, il
09:07a puni là où ça faisait mal, auprès de ses cadres, dont vous, et à l'OM, Rabiot,
09:13Eusberg, sont deux grandes stars, qui ont un passé international et deux grands clubs.
09:17Les autres, un, Choudiamouin, même si ils sont de très bons joueurs, c'est à peu près
09:21les seuls qu'on peut comparer et mettre dans votre catégorie.
09:23Non, ils ne sont pas dans… Non, Djibril est dans une… C'est vrai que je ne sais
09:28pas pourquoi je suis allé là-dedans.
09:29C'est une erreur de management qui va m'accrocher au mur, Djibril, et après, on va me dire…
09:36Franchement, moi, j'ai du mal à comprendre, à la quinzième piqûre, comment ça peut
09:42encore fonctionner.
09:43Je ne sais pas, à la fin, ça fait un oedème, en fait.
09:44Ça fait beaucoup de vaccins.
09:45Après, on connaît le coach, moi, Eric, il nous l'a fait 2, 3, 4, 5, 6, 7 fois.
09:51Oui, mais là, avec ces joueurs-là, vous avez un doute ou pas ?
09:54Ça marchait toujours.
09:55Nous, ça marchait toujours.
09:56Ah, ça marche toujours ? Vraiment ? Moi, personnellement, ça marchait.
09:58Donc dimanche, ils battent Toulouse ?
09:59Parce que moi, voilà, me faire, pas ridiculiser, mais presque, parce que c'était…
10:03Pré-en-grippe, quoi.
10:04Ouais, pré-en-grippe.
10:05Et puis, je sais que c'était son jeu.
10:06Il faisait esprit.
10:07Il prenait l'un des plus gros du vestiaire pour montrer aux jeunes, comme je disais tout
10:11à l'heure, si je peux le faire à lui, je peux très bien vous le faire à vous, donc
10:14faites attention.
10:15Mais celle-là, il l'a fait à Lerola, hein.
10:16Moi, je ne suis pas sûr.
10:17Ça dépend.
10:18Enfin, ça peut… C'est une question de personnalité, de levier.
10:19Moi, pour moi, ça marchait.
10:20Après, voilà, il y a des gens où ça peut…
10:22Là, la question que je vous pose, c'est…
10:24Est-ce qu'aujourd'hui, pour vous, c'est la bonne méthode, Nabil ?
10:27Est-ce que pour vous, aujourd'hui, à cette journée de la fin, c'est maintenant ?
10:29Moi, de toute façon, c'est le terrain qui va décider dans les semaines à venir.
10:32Je crois toujours que les joueurs, ce qui les intéresse le plus, c'est eux-mêmes
10:36et leur histoire et également leur carrière.
10:39Donc, de toute façon, ils seront mobilisés pour gagner.
10:42Bon, salut, Faro.
10:43L'OM à 300 mètres.
10:44Je suis encore plus conflictuel que l'OM, bien sûr.
10:46L'histoire de dire oui, on va jouer pour l'entraîneur.
10:48Oui, c'est vrai, mais en fait, ils pensent quand même…
10:50Voilà, c'est classique, c'est humain.
10:52Il n'y a pas de soucis là-dessus.
10:54Non, mais pour moi, là, sur la séquence dont vous me parlez,
10:56d'ailleurs, on est là en train d'en parler,
10:57pour moi, concrètement, il s'est raté.
10:59Il s'est raté ?
11:00On verra dimanche, voilà.
11:01Parce qu'imaginons, ça gagne.
11:02Il peut avoir son avis avant.
11:04Si on attend toujours les résultats…
11:06Si ça gagne dimanche, on va dire, oui, il a bien fait.
11:09Bien sûr, avec grand plaisir.
11:11Moi, juste un truc.
11:12S'il gagne dimanche, pour moi, il n'a pas réussi.
11:14En fait, c'est la séquence de sept matchs, en fait.
11:17À partir de maintenant, d'avoir choqué le vestiaire comme ça,
11:20il faut y aller à fond.
11:22Cette équipe, il faut que ça marche jusqu'au bout, quoi.
11:24Il faut aller chercher la deuxième place, la récupérer sur Monaco.
11:26Par contre, si tu perds dimanche,
11:33alors là, on est dans un truc.
11:35C'est la fin de la saison.
11:36C'est une tristesse absolue.
11:37Je pense que ça va être très, très compliqué.
11:39Donc, il y a vraiment obligation.
11:40On en parlera, mais…
11:41Après, ça a été évoqué un petit peu,
11:43mais ce qui est extraordinaire sur la saison de l'OM,
11:46c'est qu'ils ont une faculté à se mettre le feu.
11:48C'est incroyable.
11:50En fait, ce qui est assez terrible,
11:52c'est qu'ils n'avaient pas besoin de ça.
11:53Ils avaient six points d'avance.
11:55Là où je voulais en venir, Greg,
11:57c'est qu'avant ça, là, c'est avec l'entraîneur,
12:00une crise de résultats, une séquence mauvaise.
12:02Mais il y a eu aussi le conflit entre l'institution,
12:05enfin, entre les dirigeants de l'OM et le camp arbitral.
12:08Il y a eu des conflits toute la saison.
12:09Je pense qu'ils ont laissé un peu d'influx là-dedans.
12:11Et puis, les joueurs, je ne suis pas sûr
12:12que ce genre d'environnement ou d'ambiance
12:14c'est très propice à la performance.
12:16Je ne dis pas que ça explique tout,
12:17mais ils sont à un moment en chasse-patate.
12:20Ils sont deuxième.
12:21Tout le monde les voit deuxième tranquille.
12:23C'est la deuxième meilleure équipe de France.
12:25Ils ont un mercato qui est plutôt radieux.
12:27On est content.
12:28Il y a de la com.
12:29Il y a Guigui qui arrive.
12:30Il y a Ben Asser.
12:31Des joueurs quand même sympas.
12:32Mais tout est sympa.
12:33Tu vois ce que je veux dire ?
12:34Ils font venir De Zerbi
12:35qui n'était pas programmé pour être chez eux.
12:37On sent qu'il y a un directeur sportif
12:39qui s'investit, etc.
12:40Longoria qui est un peu en recul.
12:42Globalement, ils pouvaient tout avoir
12:44pour avoir un environnement pacifié.
12:46Et là, ça part en cacahuètes.
12:48C'est Full Metal Jacket à la fin du match.
12:50Tout le monde en camp militaire.
12:52Cacahuètes, Full Metal Jacket.
12:53Ou Full Metal Claquette.
12:55Nabil, il est plombé pourquoi ?
12:56Il est plombé aussi par ses joueurs.
12:58Il est plombé peut-être par son boulard aussi.
13:00Son boulard à un moment donné.
13:01Est-ce que c'est un souci d'ego ?
13:02Est-ce que son ego est un souci ?
13:04Désolé, mais les entraîneurs qui ont des egos.
13:06Regarde Luis Enrique.
13:07Il a un ego qui est surdimensionné.
13:09Il n'a pas les mêmes joueurs.
13:10Il n'y a même pas Cornelius derrière.
13:12Quand tu veux faire des relances...
13:14Tu vois avec Pablo Lugaria.
13:16Tu vois son engrue de Permaceux.
13:18Après, tous les grands entraîneurs ont un immense ego.
13:20Tous les chroniqueurs ont bien.
13:22Je ne vous parle même pas des présentateurs.
13:24Georges, vous me disiez un truc,
13:26comme d'habitude, extrêmement intéressant.
13:28Vous me disiez quoi sur Dezherbi ?
13:30Tout ça est calculé ?
13:32C'est quand même intéressant de voir
13:33que partout où il est passé,
13:34il a utilisé cette outil-là.
13:36Là, il est encore dans un ressort.
13:38Son clin d'œil en début de conférence de presse
13:40où il dit, je sais très bien qui a parlé.
13:42Je sais très bien que ça allait sortir à la presse.
13:44Je pense que sa communication,
13:45peut-être même dès lundi,
13:47était peut-être maîtrisée pour arriver jusqu'à la fin.
13:49Je ne suis pas persuadé de ça,
13:51mais après, on n'a pas le droit d'être d'accord.
13:53Il n'y a aucun souci.
13:55Merci, Nabil.
13:57Un vendredi soir, c'est précieux, Nabil.
13:59Je sais.
14:01Il y a un truc qui n'a peut-être pas été assez évoqué.
14:03La chasse de la taupe,
14:05on connaît effectivement le réflexe
14:07parce qu'il est vexé.
14:09Il ne chasse pas, il dit qui c'est.
14:11Oui.
14:13Il n'y a pas une, mais des.
14:15Il y a un truc dont on n'a pas parlé,
14:17par rapport à son parcours,
14:19qui est extrêmement différent.
14:21C'est que là, il arrive avec un statut
14:23où son équipe doit être favori
14:25et doit faire le jeu.
14:27Une ville qui respire le foot
14:29avec une ambiance et une ferveur
14:31et une attente incroyable.
14:33Peut-être que cette pression-là
14:35c'est parce qu'il avait un sasuelo.
14:37Hamilton lui demandait la carte
14:39de l'American Express à son président.
14:41Sauf que là,
14:43à Marseille,
14:45la vraie problématique aussi,
14:47c'est que tu as l'entraîneur hockey
14:49qui est prêt à aller affronter le volcan
14:51et à avoir l'esprit de Satan
14:53dans son stade, il n'y a pas de souci.
14:55Mais effectivement, après, derrière,
14:57il faut surtout se retourner vers les dirigeants
14:59et vers, pas Benazia
15:01parce qu'il est en train de s'y mettre,
15:03mais vers son président pour lui dire
15:05qu'est-ce que tu m'as recruté.
15:07La vraie problématique,
15:09c'est comme le PIG à une certaine époque
15:11quand il n'y avait pas encore QSI,
15:13c'est qu'en fait tu leur disais
15:15tu vas être en Ligue des champions
15:17alors qu'ils avaient une équipe
15:19qui était à peine calibrée
15:21pour aller accrocher l'Europa League.
15:23Avec le matos qu'il a, je suis désolé,
15:25tu ne peux pas être à 8 défaites en Ligue 1
15:27dans un championnat.
15:29Tu ne peux pas te faire tréfler
15:31avec tout le respect que j'ai pour Auxerre.
15:33A l'époque, le Premier,
15:35il venait à l'Olympique de Marseille,
15:37il menait 3-0 à la mi-temps.
15:39À notre époque ?
15:41Oui.
15:43Tu ne peux pas te faire ramasser
15:45par Reims qui n'avait pas mis un but
15:47depuis 6 mois, qui colle 3-0.
15:49Ça veut dire que les joueurs
15:51ne sont pas allés.
15:53Oui, mais alors attendez,
15:55est-ce que l'exigence qu'on doit avoir
15:57envers De Zerbi, les supporters de l'OM,
15:59parce qu'on commence à voir aussi
16:01certains qui le suivent un tout petit peu moins
16:03qu'au début, ça commence à agacer un petit peu,
16:05même s'ils rêvent, j'imagine les Marseillais
16:07de retrouver la Ligue des Champions.
16:09Je serais supporter marseillais, là je deviendrais fou.
16:11C'est là, vous êtes à 2 mètres
16:13du bol de Sangréa avec Modération
16:15et vous n'y arrivez pas quand même à le choper.
16:17Ils ne peuvent pas être à 8 défaites avec cette équipe-là.
16:19Ce n'est pas possible.
16:21Est-ce que De Zerbi a la capacité
16:23technique, mentale, morale
16:25de leadership pour emmener
16:27cette équipe en Ligue des Champions ?
16:29C'est là qu'on va savoir de quel bois il chauffe finalement.
16:31C'est maintenant qu'on sait.
16:33Moi, c'est maintenant qu'on va savoir
16:35et moi j'y crois à fond, j'ai envie d'y croire.
16:37Il est venu à l'OM pour ça,
16:39parce qu'il est venu pour la passion de l'OM, pour Marseille,
16:41pour la ville, pour le stade, pour l'équipe, pour la pression,
16:43etc. Moi, je suis sûre qu'il va y arriver.
16:45Vraiment.
16:47Dans cette semaine, on se dira,
16:49bon, et puis Phénomène, ça fait partie d'une saison.
16:51Pour moi, oui.
16:53Remettez-le à l'endroit.
16:55C'est pas lui qui joue, non ?
16:57Ah non.
16:59Non, c'est pas lui.
17:01Pour moi, c'est pas lui qui joue.
17:03Si les joueurs décident d'eux,
17:05les gars, à partir de maintenant,
17:07il nous reste 7 finales. On y va, on va y aller.
17:09Oui, ils vont pas le faire pour lui.
17:11Même sans parler au coach.
17:13Même sans avoir besoin du coach.
17:15Il peut dire, allez, c'est mon équipe, c'est ça, ça, ça.
17:17Point. Il peut servir qu'à ça, le coach.
17:19Il peut venir que le samedi.
17:21Tu peux pas t'imaginer que les joueurs de l'OM ne veulent pas aller chercher
17:23des champions.
17:25Il n'y a que des internationaux.
17:27Non, t'as que des joueurs qui, eux-mêmes,
17:29ils ont l'esprit coach en eux.
17:31Rabiot, t'as pas besoin de le coacher.
17:33Richberg, t'as pas besoin de le coacher.
17:35T'as que des grands internationaux.
17:37Normalement, de eux-mêmes.
17:39J'espère. C'est pour ça que je dis.
17:41C'est eux qui ont la clé, en fait.
17:43On parlera de l'OM tout à l'heure.
17:45Ce sera dans la deuxième partie de l'émission, dans l'équipe de règles.
17:47La suite, un petit peu après.
17:4920h30, dans un instant, le zapping, le footwork, le démineur,
17:51le mouvement de Tom Charevilleau.
17:53Merci, Georges Clément-Charrette, pour ce concours.
17:55A tout de suite.