Mercredi 9 avril 2025, retrouvez Armelle Lecerf (Directrice générale, Groupe Brochard) dans GÉNÉRATION IMPACT, une émission présentée par Julien Lescs.
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00:00Allez, on continue cette émission spéciale de Génération Impact sur Family Stories
00:12et je reçois maintenant Armel Le Cerf du groupe Brochard.
00:15Bonsoir Armel. Bonjour Armel.
00:17Bonjour.
00:18Alors, est-ce que vous pouvez nous présenter et puis nous présenter surtout votre famille entrepreneuriale
00:23qui est assez ancienne, si j'ai bien compris ?
00:25Oui, tout à fait. C'est une famille assez ancienne.
00:27Donc, on fête cette année nos 180 ans.
00:31Le groupe Brochard est situé à Bourges, dans le centre de la France et dans la région.
00:36On a été fabricants de briques et de chaux pendant 100 ans.
00:39Et puis, à la sortie de la guerre, la production s'est arrêtée et on est devenu négociants en matériaux de construction.
00:44Donc, les négociants en matériaux de construction, c'est vraiment le trait d'union entre les industriels et les artisans.
00:48On fournit les matériaux de construction aux artisans.
00:50Voilà. Je suis la septième génération à reprendre l'entreprise qui est toujours passée dans les mains soit de père en fils, soit de père en fille,
01:00puisque je suis la deuxième femme à prendre la tête de l'entreprise.
01:04Génial. Qu'est-ce qui vous a donné envie de rejoindre le mouvement familial ?
01:09J'imagine que vous avez des frères et sœurs. Est-ce qu'il y a d'autres membres de la famille qui travaillent avec vous ?
01:14Ou est-ce que vous avez été celle qui a été désignée ou destinée à reprendre le flambeau ?
01:21Alors, nous sommes quatre frères et sœurs. Je suis la quatrième des quatre.
01:26Et à vrai dire, je n'étais pas du tout destinée à reprendre l'entreprise familiale.
01:30J'ai plutôt un frère et une sœur qui s'étaient positionnées, pourquoi pas.
01:35Et puis, finalement, on s'est tous mariés. Voilà. Nos choix de vie ont fait que le jeu a été un petit peu relancé.
01:42On va dire ça comme ça. Moi, je n'ai pas du tout un profil au départ pour reprendre une entreprise de commerce et dans le monde du bâtiment,
01:50puisque j'ai plutôt un parcours de sciences politiques et de lettres.
01:53Avant de rentrer dans l'entreprise familiale, je travaillais au Théâtre Montancier, qui est le théâtre de Versailles.
01:59Et voilà, je m'occupais du mécénat et de la communication pour eux.
02:01Et j'ai toujours plutôt travaillé dans des projets culturels, dans des galeries de photos, dans des résidences d'artistes.
02:08Et puis, voyant que les choix de vie de mes frères et sœurs n'étaient plus vraiment compatibles avec la reprise de l'entreprise,
02:17j'ai discuté et échangé avec mon père en disant « Qu'est-ce qui va se passer si aucun de nous ne reprend ? »
02:23Et évidemment, on le sait, une entreprise familiale qui n'est pas reprise, elle est souvent vendue.
02:29Et je me suis dit qu'à un moment, on ne pouvait pas toujours regretter que les autres ne fassent pas ce que nous-mêmes, on ne fait pas.
02:36Donc, j'ai eu une discussion avec mon frère qui m'a proposé de rentrer dans l'entreprise.
02:39Alors d'abord, pour occuper de la partie marketing et communication, puisque c'était le cœur de mon métier.
02:44Et qu'on en a parlé plusieurs fois aujourd'hui, mais la légitimité est importante quand on reprend une entreprise.
02:50Donc, avoir cette partie marketing et communication, c'était une bonne façon pour moi aussi d'ancrer ma légitimité.
02:56Et puis, finalement, au moment du Covid, on s'est posé, mon père et moi, en disant qu'il était temps que je reprenne l'entreprise.
03:05Mais moi, j'avais un bagage, donc je l'ai dit, sciences politiques et lettres.
03:07Donc, j'ai repris mes études. Voilà, je suis partie faire un exécutif MBA à Lyon, à l'EM Lyon, pour pouvoir reprendre sereinement l'entreprise.
03:16Alors, ce que vous décrivez dans la technique de la gouvernance familiale, c'est ce qu'on appelle le devoir envers la famille, que certains familiaux peuvent ressentir à un moment.
03:25Ce que vous avez exprimé, personne n'y va. Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que j'y vais ? Est-ce que j'y vais pas ?
03:30Donc, c'est très intéressant. Et puis, après, on y est.
03:33Oui. Alors, du coup, ma question derrière, c'est maintenant que vous y êtes, comment vous vous réalisez dans cette expérience ?
03:41Et entre le devoir envers la famille d'y aller et puis ensuite le vivre, qu'est-ce qui vous excite aujourd'hui dans cette aventure ?
03:47Qu'est-ce qui vous plaît ? Comment vous avez été accueilli peut-être aussi par les membres de l'entreprise qui ont eu avant, je crois, votre père ?
03:55C'est ce que vous m'avez décrit. Voilà. Comment ça se passe pour vous, en fait, tout simplement ?
03:59Alors, vraiment, je ne l'ai jamais vu comme un devoir. Enfin, là, ce n'est pas catégorisé, mais on le met dans cette grande famille.
04:06Peut-être que mon expérience fait penser à un devoir, mais je ne l'ai jamais pris comme ça.
04:10Moi, j'ai simplement été affectée de me dire qu'après 180 ans d'existence, cette entreprise allait s'arrêter.
04:17Et je n'avais pas envie de ça. Et finalement, au-delà du devoir, je pense que cette entreprise, elle était dans mon ADN et vraiment en moi.
04:25C'est-à-dire que nous, notre maison de famille est là où j'ai grandi. C'était vraiment la maison qui était collée au point de vente.
04:33Ma cour et le jardin, pour moi, c'était la cour du négocié de ma dote de construction.
04:37Donc, j'ai grandi avec et ça a toujours fait partie de moi. J'ai toujours connu tous les collaborateurs.
04:43J'ai été aux événements de Noël, aux vœux et aux grands événements de l'entreprise.
04:48Donc, je ne l'ai pas du tout vécu comme un devoir. J'en avais envie, je pense, finalement.
04:54Comment j'ai été accueillie ? Eh bien, bien. Alors, évidemment, la première année, c'est toujours un peu un test, puisqu'on se demande pourquoi est-ce qu'on est là.
05:03Est-ce qu'on est là parce qu'on est de la famille et que de fait, c'était notre place de toute façon ?
05:08Ou est-ce qu'on est là parce qu'un des gens, on en a vraiment envie et parce qu'on est capable d'eux ?
05:12Donc, c'est une première année de test. Et c'est assez ambigu, puisqu'après six générations, il y a autant de réserves de la part des collaborateurs de se dire
05:22« Est-ce qu'elle est capable d'eux ? » et « Est-ce qu'elle en a vraiment envie ? »
05:25En même temps, de se dire « On a vraiment envie, nous, que ce soit une nouvelle génération qui reprenne l'entreprise ? »
05:29Parce que, on l'a dit, finalement, si jamais c'était vendu ou repris par un groupe national ou plus gros, cet esprit familial, il disparaîtrait.
05:38Et les collaborateurs n'ont pas du tout envie que cet esprit familial disparaisse.
05:42Génial. C'est marrant parce qu'il y a des études qui ont montré qu'il y avait quatre cas pour les next-gen
05:51qui rejoignent le mouvement familial. Deux qui réussissent, deux qui ne réussissent pas.
05:56Bon, j'ai une bonne nouvelle pour vous. Vous êtes dans le cas qui réussit.
06:00Des deux cas qui réussissent, c'est le désir de leadership, en fait, le désir d'y aller.
06:04C'est-à-dire, tout à l'heure, je parlais de devoirs. Et ça peut s'accompagner aussi de ce désir-là.
06:08Vraiment, voilà, c'est ancré, c'est là. Ça ne peut pas se passer sans vous pour construire cette histoire.
06:15Le deuxième cas où ça marche, et c'est paradoxal, c'est quand on est forcé d'y aller.
06:18Et c'est souvent le cas dans les familles entrepreneurielles asiatiques, où là, en fait, il n'y a pas le choix.
06:24Il faut y aller. Et donc, les enfants qui rentrent ou qui suivent ou qui prennent la suite,
06:30souvent, ils n'ont qu'une seule envie, c'est de fabriquer un prénom.
06:33Parce que de toute façon, ils n'ont pas eu le choix de ne pas y aller.
06:35Il y a deux cas où ça ne marche pas. Un cas où on y va parce qu'on se dit que la soupe est plus facile à l'intérieur,
06:42c'est plus confortable, c'est plus facile d'une certaine manière.
06:44Et là, on a du mal à fabriquer son prénom. Et puis, le dernier cas où ça ne marche pas, c'est lorsqu'on est appelé pour sauver l'entreprise.
06:50On a réussi ailleurs. Là, pour le coup, on revient par devoir, mais probablement par culpabilité.
06:55Mais le mal est fait et c'est souvent trop tard.
06:58Moi, j'aimerais du coup vous demander, c'est quoi la suite de votre entreprise familiale dans les 20, 30 ans qui viennent ?
07:06C'est quoi vos rêves pour cette entreprise familiale ?
07:09Alors, le plus grand rêve, je pense qu'on partage mon père qui est toujours notre président.
07:16Et moi, c'est que l'entreprise passe le cap des 200 ans.
07:19Voilà, je pense que pour nous, ce serait un beau rêve de se dire que 200 ans d'histoire familiale se réalise.
07:26Après, c'est quoi le groupe Rochard dans les 20, 10, 10, on va commencer déjà 10, 20, 30 prochaines années ?
07:33Ce groupe est tellement fou. Je ne sais pas.
07:37Le groupe a énormément évolué les 30 dernières années puisqu'on est passé de 1 point de vente, 10 personnes, à 10 points de vente, 120 collaborateurs.
07:46Des idées, on en a beaucoup. Après, il faut le temps, l'énergie, les moyens de les réaliser.
07:51Là, pour l'instant, on va déjà devoir déménager tous nos sites historiques qui sont aujourd'hui situés dans le centre-ville de Bourges, un peu en périphérie,
07:58puisqu'on a manqué de place. Maintenant, on est sur plusieurs sites, on est sur 6 sites en tout.
08:03Donc là, on va tout rassembler au même endroit. C'est un gros projet pour nous.
08:07Après, des nouveaux métiers, peut-être des nouveaux points de vente. Tout est possible.
08:14Une question qui me vient, c'est comment la famille s'est organisée ?
08:17Vous êtes la quatrième, ce que vous m'expliquez. Il y a trois frères et soeurs avant.
08:21Ils sont actionnaires du groupe. Vous leur avez racheté leur part.
08:24Comment vous êtes organisé en tant que famille ? Parce que tous les modèles existent.
08:27Je serais assez curieux de savoir comment eux, ils contribuent ou pas à votre mouvement familial.
08:31Alors aujourd'hui, la grande majorité de l'entreprise appartient toujours à mon père.
08:39Moi, j'ai racheté une partie de l'entreprise il y a maintenant deux ans.
08:42Mes frères et soeurs vont rentrer dans l'entreprise d'un point de vue actionnarial avec une succession, tout simplement.
08:49Et après, ils se posera la question, est-ce que je vais leur racheter ?
08:52Est-ce que je rachèterai d'abord les actions de mon père ?
08:55Voilà. Et tout ça est à définir là, dans un avenir très proche, on le sait.
09:00Mais ce n'est pas encore tout à fait posé.
09:02Ok. Donc ça, c'est assez intéressant. Parce qu'en fait, pareil, il y a tous les cas qui existent.
09:09Soit on recommence génération après génération et il faut effectivement revoir la table de capitalisation et le financer.
09:15Et ce n'est pas si simple.
09:16Soit on a aussi des familles qui s'organisent avec un groupe d'actionnaires non exécutifs
09:20et qui viennent contribuer au développement de la famille de manière un petit peu différente.
09:23Et notamment en développant son patrimoine ou en diversifiant les activités.
09:27Je suis curieux. Est-ce qu'il y a d'autres entrepreneurs dans la famille qui font autre chose ?
09:31Mon frère est entrepreneur, mais plutôt dans la partie agroalimentaire.
09:34Donc, rien à voir.
09:37Ce qu'il y a, c'est qu'avec Brochard, on a quand même la géographie de Bourges qui est importante.
09:42Donc, étant donné qu'on vend des matériaux de construction, il faut bien comprendre qu'un parfum ou une brique,
09:48quand elle fait plus de 30, 50 kilomètres, on perd quand même énormément en rentabilité.
09:53Donc, on n'est pas du tout sur des expansions à l'international ou même au niveau national.
09:57Donc, quelqu'un qui revient travailler dans le groupe familial Brochard, c'est quelqu'un qui revient habiter à Bourges.
10:03Voilà. Et ça, il faut bien en avoir conscience puisque c'est une charmante ville.
10:06Mais certains ont connu plus dynamique.
10:10Voilà. Donc, c'est aussi un choix de vie.
10:11C'est-à-dire que c'est un choix de reprendre l'entreprise, de revenir travailler dans l'entreprise.
10:14Mais c'est aussi un choix de venir habiter à Bourges quand on veut être opérationnel dans cette entreprise.
10:19Tout le monde n'a pas forcément envie de passer ce cap.
10:22Donc, les frères et soeurs auront un rôle demain dans la partie actionnariat.
10:27Donc, forcément, énormément de choses à apporter à l'entreprise, mais pas forcément d'un point de vue opérationnel.
10:34Peut-être que leur cœur de métier sera lié d'une façon ou d'une autre à Brochard.
10:40On n'en est pas encore là dans les projets proches.
10:43Bon, cette émission, elle s'appelle Génération Impact.
10:45Donc, j'aimerais qu'on parle un petit peu d'impact ensemble et essayer de comprendre quels sont vos enjeux.
10:50Vous êtes dans les matériaux de construction. Vous nous l'avez expliqué.
10:53Donc, il y a des enjeux de durabilité absolument phénoménales.
10:57Comment votre groupe aborde ces sujets-là à la fois en tant que ce que je crois que vous êtes franchisé aussi.
11:02Donc, j'imagine qu'avec votre franchiseur, il doit y avoir des discussions assez intéressantes.
11:06Et vous, en tant qu'entrepreneur, comment vous abordez ça aujourd'hui?
11:09A la fois avec vos équipes et avec vos clients.
11:12Alors, ce sont des sujets qui sont venus assez récemment dans le monde du bâtiment, mais de façon très, très forte.
11:20On est au cœur du sujet, notamment de la partie écologique, transformation.
11:25C'est à dire, comment est-ce qu'on peut vraiment être crédible auprès de nos clients si nous-mêmes, on n'essaye pas de se transformer d'un point de vue écologique?
11:33Donc, il faut absolument que les matériaux que l'on vende, on fasse attention à ce qu'on vend et qu'on soit exigeant par rapport à ça, par rapport à nos industriels.
11:42Ça veut dire les pousser aussi à innover d'un point de vue technologique pour proposer des produits qui soient moins polluants, qui soient plus résistants également dans le temps.
11:55Et puis, qui permettent une meilleure isolation, par exemple.
11:59Et puis, il y a aussi nous, d'un point de vue exemple, comment est-ce qu'on construit nos bâtiments, ne serait-ce que ça, nos magasins.
12:05On ne peut pas demander à nos clients de construire différemment si nous-mêmes, on ne construit pas différemment.
12:10Donc, je pense que là-dessus, on a un véritable rôle d'exemple à jouer.
12:13Et là, typiquement, l'année dernière, on a entièrement rénové un de nos sites qui avait 30 ans.
12:19On a quasiment désossé, on a refait toute l'isolation, on a refait toutes les menuiseries, on a refait tout le système de chauffage, etc.
12:27Parce qu'on ne pouvait pas faire autrement et on ne peut pas maintenant travailler dans des anciens bâtiments alors que c'est notre cœur de métier.
12:33On dit souvent que c'est le cordonnier le plus mal chaussé.
12:35Je ne voudrais pas avoir cet exemple-là chez Brochard.
12:37Génial. On a une habitude dans cette émission, c'est de poser la question à nos invités, d'imaginer que votre entreprise familiale soit un membre de la famille.
12:49Alors, un membre fictif, pas un membre qui existe déjà ou qui a existé.
12:53Et donc, je voudrais vous poser cette question. Si votre entreprise était un membre de la famille, qui serait-elle ou qui serait-il ?
13:00Alors, si Brochard était un membre de ma famille, ce serait ma grand-mère.
13:13Ce serait une grand-mère, non pas parce que... Alors déjà, c'est parce qu'elle a 180 ans, donc c'est vrai que c'est plutôt, pour moi, une figure qui est au-dessus de moi, forcément.
13:24Et puis, c'est un mélange entre une grand-mère très douce, qui nous veut du bien, quand même très bienveillante.
13:32Et en même temps, je pense que ce serait un peu la grand-mère folle dingue.
13:35C'est un mélange de la grand-mère douce et de la grand-mère folle dingue qui a toujours un millier d'idées, qui n'a pas peur, qui a envie d'aller de l'avant en permanence et qui a envie d'accompagner vraiment chaque personne de sa famille et aussi chaque collaborateur.
13:49Voilà, ce serait une grand-mère qui serait un doux mélange entre de la douceur et un peu de dinguerie.
13:57Génial. Vous êtes quatre frères et sœurs, c'est ça ? Vous m'avez dit. Est-ce qu'il y a une next-gen qui existe déjà ?
14:05Alors, j'ai trois enfants. Voilà. Trois jeunes enfants qui vont entre 7 et 2 ans.
14:11Donc, moi, ma prochaine génération familiale est là, c'est certain.
14:16Mes trois frères et sœurs ont également, eux et chacun, trois enfants.
14:20Donc, il y a déjà 12 personnes sur la prochaine génération. C'est énorme.
14:25Après, je voudrais vraiment reproduire, pour le coup, quelque chose que mes parents ont reproduit et que j'ai trouvé superbe.
14:32C'était aucune obligation.
14:34Nous n'avons eu aucune pression.
14:35Ce qui fait aussi que quand j'ai décidé de revenir dans l'entreprise, je l'ai fait totalement librement et je le fais avec plaisir aujourd'hui.
14:41Parce que je n'ai jamais été obligée de le faire.
14:43D'ailleurs, j'ai dit tout à l'heure, mais j'ai fait des études plutôt de sciences politiques, de lettres.
14:47J'ai travaillé dans un théâtre avant.
14:49Finalement, je crois que quand on veut trop forcer le destin, le destin nous joue des tours.
14:53Donc, il faut laisser de la liberté un peu à nos enfants.
14:56Et puis aujourd'hui, je vois l'expérience que j'ai eue dans un théâtre et dans mes métiers précédents.
15:02C'est une force aujourd'hui.
15:03Donc, justement, allons nous nourrir un petit peu d'autres choses, de ce qui nous entoure.
15:09Et si jamais on doit revenir, on reviendra encore plus fort.
15:12Là-dessus, il y a un élément important.
15:14Et notamment lorsque la famille s'étend et que vous l'avez exprimé tout à l'heure, tout le monde n'habite plus forcément autour du site historique.
15:21En l'occurrence, pour vous, c'est Bourges.
15:23Il y a un double enjeu qu'on appelle l'affectio societatis et l'affectio familiae.
15:28C'est-à-dire continuer quand même, sans forcer, à créer du lien, à créer ce que vous avez exprimé tout à l'heure, d'ailleurs, que c'était assez beau.
15:35On sentait l'attachement à cette entreprise, à ses 180 ans d'existence.
15:44Et ça, c'est quelque chose à nourrir aussi tout au long de votre projet.
15:48Je vous remercie d'être venu sur Génération Impact.
15:50Merci beaucoup.
15:51Bon Family Stories.
15:53Et nous, on continue l'émission spéciale aujourd'hui sur Family Stories.