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  • il y a 4 jours
A la une de cette édition, Donald Trump met une partie de ses tarifs douaniers sur pause, le temps de négocier… La Chine, elle, demeure dans le viseur de la Maison Blanche.

Une page balkanique ensuite avec Nicolas de Lamberterie qui évoquera le regain de tensions régionales alors que le président serbe Aleksandar Vucic était à Paris mercredi.

Et enfin, politique nationale avec le bilan des six premiers mois de Bruno Retailleau à l’Intérieur.

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00:00Générique
00:00Madame, Monsieur, bonsoir à la une de cette édition.
00:16Donald Trump met une partie de ses tarifs douaniers sur pause, le temps de négocier.
00:21La Chine, elle, demeure dans le viseur de la Maison Blanche.
00:24Une page balkanique ensuite avec Nicolas Delamberterie qui évoquera le regain de tensions régionales
00:30alors que le président serbe Aleksandar Vucic était à Paris mercredi.
00:34Et enfin, politique nationale avec le bilan des six premiers mois de Bruno Retejo à l'intérieur.
00:44Donald Trump revient partiellement et temporairement sur ses mesures douanières.
00:49Un revirement qui tient en haleine le monde de la finance mais aussi les économies des pays.
00:53Donald Trump fait marche arrière.
01:09Le président américain a finalement décidé de différer l'essentiel de ses mesures douanières.
01:14Une décision qui a provoqué un regain de forme sur les marchés
01:16et qui a ensuite été expliquée par son secrétaire d'Etat au Trésor, Scott Besant.
01:21On a dit à tout le monde une semaine dernière, dans ce même endroit,
01:27ne pas rétalié et vous serez réveillé.
01:31Donc, à chaque pays du monde qui veut venir et négocier,
01:35nous sommes prêts à vous entendre.
01:38Nous allons descendre à un tarif de basse-là pour eux.
01:44Et la Chine va être élevée à 1,25% grâce à leur insistance sur l'escalation.
01:49On négocie ou vous dégustez, le ton est donné.
01:53Donald Trump a ensuite continué de fanfaronner en moquant la fébrilité de ses partenaires
01:57dans un exercice de provocation et humiliation qu'il affectionne particulièrement.
02:01Je pensais que les gens se passaient un peu hors de la ligne,
02:05ils se sentaient yippies, ils se sentaient un peu yippies, un peu peur.
02:10Nothing's over yet, but we have a tremendous amount of spirit from other countries,
02:15including China. China wants to make a deal.
02:17They just don't know how quite to go about it.
02:19It's one of those things, they don't know how quite they're proud people.
02:24And President Xi is a proud man, I know him very well.
02:27They don't know quite how to go about it.
02:29Pas sûr que le message soit de nature à apaiser les tensions avec Pékin.
02:33Le porte-parole du ministère chinois du commerce, Aiyong Kian,
02:37a ainsi réclamé que la Chine négocie sur un pied d'égalité avec les Etats-Unis.
02:41La Chine négocie sur un pied d'égalité avec les Etats-Unis.
02:45La Chine négocie sur un pied d'égalité avec la Chine négocie sur un pied d'égalité avec les Etats-Unis.
02:50La Chine négocie sur un pied d'égalité avec les Etats-Unis.
03:20Américains déjà annoncés de longue date qui pourraient donc s'exacerber sous ce mandat de Donald Trump.
03:25En attendant, l'incertitude demeure sur les marchés financiers mondiaux.
03:29Une incertitude qui s'explique par la méthode Trump qui met en musique des mesures qu'il avait annoncées.
03:34En l'occurrence, les droits de douane.
03:36Comme nous l'explique Eric Doutrebente, associé fondateur, président de la financière Thiepolo.
03:40Il faut voir qu'on a affaire à un président, Trump, qui a été élu alors que tout le monde pensait qu'il ne le serait pas.
03:47Ça serait la catastrophe boursière.
03:48On nous avait déjà fait l'opération en 2017.
03:52Et donc, Trump, il va jusqu'au bout de ses convictions.
03:57C'est vraiment à l'inverse de beaucoup de nos communautés politiques européennes dites molles.
04:02Donc, il a décidé de le faire.
04:04Personne ne pensait qu'il aurait jusqu'au bout.
04:06Il continue.
04:07Il annonce ses opérations.
04:09Il ne faut pas oublier que c'est un chef d'entreprise.
04:10Donc, il a l'habitude de négocier.
04:12Donc, on est dans ce cadre de négociation.
04:14Les marchés financiers n'aiment pas l'incertitude.
04:17Les marchés financiers, en plus, on redécouvre les droits de douane alors qu'il y a à peu près 100 ans d'histoire de baisse des droits de douane par rapport à la mondialisation douce, tranquille et que tout le monde a appelé de ses voeux.
04:31Donc, il y a un changement aussi politique et économique.
04:35Donc, les marchés, ils sont surpris parce qu'ils n'ont pas eu ça.
04:39Ils ont été surpris aussi pour le Covid.
04:40On savait aussi que c'était un événement qui avait quand même fortement perturbé les marchés pendant quelques semaines.
04:45Et après, ça a honté.
04:46Donc, c'est l'incertitude d'une opération nouvelle.
04:50Et après, ce qui est important, c'est ces droits de douane.
04:52Des droits de douane pour lesquels le président américain a fait marche arrière pour l'instant.
04:55En maintenant, néanmoins, la pression sur la Chine qui a toujours été l'adversaire économique numéro un de Trump.
05:02Ces droits de douane demeurent néanmoins une épée de Damoclès au-dessus des partenaires des États-Unis.
05:07Les droits de douane, il a annoncé ça de manière graduelle.
05:11Et puis là, il a appuyé sur le bouchon en tapant essentiellement sur la Chine.
05:16Puisque les dernières nouvelles d'hier, c'était que la Chine passait à 125% sur les droits de douane.
05:23Et qu'en contrepartie, puisque la Chine, évidemment, réagit de manière rapide, comme peut faire un Chinois.
05:29Donc, ça va très vite.
05:30C'est un peu du ping-pong, mais ça va vite.
05:33Alors que l'ensemble des autres pays du monde étaient plutôt à vouloir négocier ou à attendre de voir ce qui se passait,
05:40surtout avec les Chinois.
05:40Puisqu'on sait très bien que la cible principale de Trump, c'est la Chine pour les droits de douane.
05:46Les autres pays, les dernières annonces, ça a été qu'au lieu d'être à 20% ou à 34% sur la Suisse,
05:52on serait à 10% dans un premier temps.
05:54Mais attention, c'est une opération qui se fait pour les 90 jours qui viennent.
06:00Ça peut se remodifier dans le futur.
06:03Ça dépendra des accords qu'il y a et des contreparties qui sont mis en place.
06:07Donc, les droits de douane, c'est un élément important, nouveau.
06:11Et donc, les marchés sont énormément volatiles, puisque vous avez vu que les marchés américains, hier, ont rebondi fortement.
06:19Mais ce n'est pas nouveau qu'il y ait des variations très fortes quand il y a des éléments comme ça très, très atypiques.
06:27L'incertitude sur les marchés s'explique ici par l'impréparation face au retour des droits de douane,
06:31mais aussi de la marche à suivre d'un point de vue des politiques économiques,
06:35mais aussi pour les acteurs économiques qui devront faire face à ces augmentations.
06:39Comme l'explique Éric d'Outre-Bente, les conséquences à moyen terme sont incertaines.
06:43Et il convient donc de garder son sang-froid.
06:45C'est compliqué de le savoir aujourd'hui.
06:47Je vous donne un exemple.
06:49Si vous êtes un marchand de vins français et que vous avez prévu d'envoyer des containers aux Etats-Unis,
06:56la hausse des droits de douane qui a été mise en place hier, et donc qui existe,
07:02qui va la payer ?
07:03Est-ce que c'est au final une hausse du prix pour le distributeur ?
07:09Et est-ce que c'est le distributeur ?
07:10Parce qu'aux Etats-Unis, il y a le distributeur global, puis après il y a le détaillant.
07:15Qui va la payer ? Qui va la déclarer ?
07:16Donc ça, ça va mettre un petit peu de temps.
07:18Mais on peut imaginer qu'il y a une hausse de 10% qui va s'appliquer sur toute ou partie de la commande.
07:24Sur le marché français, les conséquences, on a la chance d'avoir beaucoup de sociétés internationales.
07:30Donc il y a des conséquences qui peuvent être immédiates pour des sociétés qui exportent vers les Etats-Unis de manière importante
07:35et qui n'y produisent ce qu'ils ne produisent pas.
07:38Puis après, il y a des sociétés qui sont installées aux Etats-Unis, où là, il peut y avoir des conséquences positives.
07:44On est dans une période où il y a des aspects d'inflation qui sont inconnus,
07:48donc de hausse de prix, des aspects liés aux matières premières, puisqu'il peut y avoir une baisse des matières premières,
07:53et parce qu'il y a des gens qui anticipent des récessions.
07:55Donc on est vraiment dans une période de transition.
07:58Et dans ce cas-là, il faut surtout rester accroché à ses investissements
08:02et sans s'amuser à gigoter dans un monde volatile.
08:08Emmanuel Macron a reçu à l'Élysée le président serbe Aleksandar Vucic ce mercredi,
08:13dans un contexte de regain de tension dans les Balkans, le décryptage de Nicolas de Lamberterie.
08:18Emmanuel Macron et Aleksandar Vucic ont créé une petite surprise hier,
08:23avec un déjeuner de travail discret entre les deux présidents, français et serbes, ce mercredi,
08:29ce qui a étonné de nombreux observateurs.
08:31En effet, la Serbie est confrontée depuis plusieurs mois à une contestation importante de la part de la société civile.
08:37Nombreux sont ceux qui pensaient y voir une énième déstabilisation ou révolution de couleurs,
08:42comme ce qu'on a pu voir en Géorgie, en Ukraine ou bien en Serbie lors du renversement de Milosevic au début des années 2000.
08:49Mais en réalité, cette contestation, née du scandale de l'effondrement de l'auvent flambant neuf de la gare de Novissade fin 2024,
08:57qui a causé une quinzaine de morts,
08:59ressemble davantage à une remise en cause très idéaliste de la société,
09:03avec des ressemblances fortes avec les assemblées générales citoyennes que l'on pouvait observer en France du temps des Gilets jaunes,
09:08le tout avec le soutien de la frange nationaliste de la société serbe,
09:12qui est désormais totalement hostile au président Vucic à cause de ses concessions sur le Kosovo.
09:17En clair, dans les manifestations qu'on peut observer à Belgrade et dans le reste de la Serbie,
09:22pas de drapeau LGBT, pas de drapeau de l'Union Européenne ou de l'Ukraine,
09:26et donc pas d'appui des réseaux d'ONG occidentales ou des gouvernements occidentaux,
09:30qui, en dépit des apparences, sont assez satisfaits des positions de Vucic,
09:34qui tentent de garder un équilibre fragile de la position de la Serbie,
09:38entre nécessité d'avoir de bonnes relations avec l'Union Européenne et l'OTAN,
09:42qui l'entourent presque intégralement,
09:43et volonté de ne pas imposer de sanctions à la Russie.
09:46Du côté des intérêts français plus spécifiques,
09:48il y a une commande d'une douzaine d'avions Rafale par Belgrade qui est en cours,
09:52dans une période où la France a de plus en plus de difficultés à exister sur le marché des ventes d'armes,
09:56en dépit du très bon niveau de ses produits.
09:58En tout état de cause, cette visite tombe à pic pour le président Aleksandar Vucic,
10:02toujours confronté à la colère populaire depuis fin 2024,
10:05et au moment où une centaine d'étudiants serbes ont entrepris un tour d'Europe en vélo
10:09pour se rendre de Belgrade à Strasbourg,
10:12où ils espèrent faire entendre leur voix contestataire contre le pouvoir de Belgrade
10:16auprès des institutions européennes.
10:18Pour Macron, il s'agit de poursuivre son travail,
10:21consistant soit à embrigader certains dans sa très hypothétique croisade en Ukraine,
10:26soit de s'assurer du maintien de la neutralité de pays comme la Serbie,
10:29et en tout état de cause de donner le sentiment qu'il est le grand leader à l'échelle européenne,
10:33à défaut de parvenir, un peu comme son confrère Vucic,
10:36à obtenir l'approbation de sa propre population.
10:39Cette visite intervient également dans un contexte de regain des tensions dans les Balkans occidentaux.
10:43Il y a quelques semaines, la Croatie, l'Albanie et le Kosovo ont signé une déclaration d'alliance militaire.
10:49Cela permettrait de rapprocher encore un peu davantage le Kosovo de l'OTAN,
10:53même s'il n'en est pas membre,
10:54d'autant que certains membres de l'OTAN, tels l'Espagne ou la Roumanie,
10:57n'ont même pas reconnu son existence et de son indépendance autoproclamée de la Serbie.
11:02Le président Vucic s'est sans surprise montré critique de cet accord,
11:06dénonçant une course aux armements.
11:08Mais en parallèle, il renforce sa coopération avec certains de ses voisins,
11:11à commencer par la Hongrie et la République serbe de Bosnie.
11:14La coopération renforcée entre la Hongrie et la Serbie ne date pas d'hier.
11:18La ligne de chemin de fer à grande vitesse reliant Budapest et Belgrade,
11:21financée par des fonds chinois,
11:23devrait être mise en circulation prochainement.
11:24Par ailleurs, l'an dernier, Budapest et Belgrade ont annoncé la construction d'un oléoduc reliant les deux pays,
11:31ce qui à terme facilitera le désenclavement de la Serbie,
11:34actuellement dépendant d'oléoducs qui traversent la Croatie.
11:37Dès lors, la Hongrie et la Serbie se trouveraient dans une situation d'interconnexion forte,
11:41puisque le pétrole russe acheté par la Serbie arriverait de Hongrie,
11:45et que le gaz russe acheté par la Hongrie arriverait de Serbie.
11:48Mais désormais, il est question d'étendre cette coopération
11:51et de lui donner une dimension militaire à la République serbe de Bosnie.
11:55L'entité serbe de la Bosnie-Herzégovine,
11:57actuellement en grande tension avec le pouvoir central de Sarajevo,
12:01depuis qu'une décision de justice, jusqu'à présent non appliquée,
12:04a condamné à une année de prison le président de la République serbe de Bosnie,
12:08Milorad Dodik.
12:09Certains médias ont même fait état ces derniers jours
12:12de simulation par les forces spéciales hongroises
12:14d'un plan d'évacuation du président Dodik,
12:17si ce dernier était sur le point d'être arrêté.
12:19Cette coopération Hongrie-Serbie-République de Bosnie
12:22constituerait donc une certaine réponse
12:24à la coopération Croatie-Albanie-Kosovo.
12:27Mais derrière les tensions, qui sont réelles,
12:29mais qu'il ne faut pas pour autant exagérer,
12:31il faut aussi voir que des pays comme la Croatie ou la Hongrie
12:34tentent de se positionner pour obtenir leur petite part de marché
12:38au milieu de la politique de réarmement européen initiée par Bruxelles.
12:42Il ne faut donc pas craindre une répétition des guerres
12:44qui ont ensanglanté la Yougoslavie dans les années 90,
12:47le contexte actuel ayant considérablement évolué,
12:50à commencer par l'effondrement démographique de chaque pays de la région,
12:54avec en particulier une très importante émigration de la jeunesse,
12:58partie travaillée en Allemagne ou dans d'autres pays occidentaux.
13:01Faute de populations jeunes mobilisables,
13:03toute nouvelle guerre dans les Balkans
13:05ressemblerait donc davantage à la guerre des Ehpad,
13:08qu'à la guerre des étoiles.
13:09Mais dans un contexte internationalement tendu,
13:12avec un désengagement partiel américain de la région,
13:14Trump étant affairé à réaffirmer ses positions proches des États-Unis
13:18et sa guerre commerciale avec la Chine,
13:20on peut malgré tout constater que beaucoup d'acteurs dans les Balkans
13:23sont actuellement dans un round d'observation,
13:25le tout avec Bruxelles,
13:27qui s'efforce d'étendre son influence.
13:28Bruno Retailleau s'envoie des fleurs.
13:35Le ministre a tenu une conférence pour vanter ses six premiers mois.
13:38Place Beauvau, il met en avant des résultats assez minces,
13:41mais qui semblent lui convenir.
13:43Renaud de Bourleuf.
13:44Bruno Retailleau fête son demi-anniversaire à la tête de la Place Beauvau.
13:47Ce jeudi, le ministre de l'Intérieur a tenu une conférence de presse intitulée
13:51« Six mois d'action ».
13:52Donc bienvenue pour faire ce point d'étape
13:54sur six mois d'action qui ont été six mois très très denses
13:59et qui ont été, ces six mois d'action, des mois de combat.
14:04En septembre 2024, le chef des sénateurs LR en avait surpris plus d'un
14:08en entrant dans le gouvernement Barnier comme ministre de l'Intérieur.
14:11Maintenu par François Béroux et maintenant en campagne
14:13pour la présidence de son parti Les Républicains,
14:16Bruno Retailleau a décidé de s'auto-féliciter.
14:18J'ai jamais voulu mentir aux Français.
14:20Jamais.
14:22J'ai toujours indiqué que notre action devait s'inscrire dans la durée
14:25et que la bataille pour restaurer l'ordre prendrait du temps.
14:31Il faut du temps.
14:33Il faut beaucoup de résolution, beaucoup de volonté.
14:36Un peu paradoxal puisqu'il nous dit précisément qu'il veut faire un premier bilan.
14:39Il a tout de même quelques données chiffrées à transmettre.
14:42D'abord concernant le narcotrafic.
14:44En janvier et février dernier, les saisies d'héroïnes ont augmenté de 46%
14:47par rapport à l'année 2024 au cours de la même période.
14:50Il y a eu aussi augmentation de 202% des saisies d'héroïnes.
14:53Et ce n'est pas fini.
14:54Il y a un texte qui me tient à cœur, c'est le texte sur le narcotrafic.
14:57Au moment où je fais, où nous faisons cette conférence de presse,
15:02la commission mixte paritaire a débuté.
15:05Sept députés, sept sénateurs qui devront trouver le bon point d'équilibre de ce texte.
15:09Précisément, un accord a été trouvé dans la journée.
15:12Le texte crée un parquet spécialisé avec un parquet national anticriminalité organisée
15:16qui devrait voir le jour en juillet 2026.
15:18Sur le modèle des parquets financiers et antiterroristes,
15:21ce nouveau parquet anticriminalité organisée serait saisi des crimes les plus graves et complexes,
15:26principalement en lien avec le trafic de drogue.
15:28Reste à savoir quels seront les résultats.
15:30En ce qui concerne un autre volet, celui de la protection des frontières,
15:34le bilan est nettement moins bon, malgré les lauriers, que ce 13 Bruno Retailleau.
15:38Le ministre a présenté sa reprise du contrôle de l'immigration.
15:42Il évoque ses deux circulaires sur l'accès à la régularisation des étrangers sans titre de séjour,
15:46rappelant qu'une circulaire est un texte administratif
15:48destiné aux fonctionnaires sur les dispositifs à appliquer.
15:51Un document non contraignant et laissant aux préfets leur pouvoir discrétionnaire.
15:55Bruno Retailleau évoque 1307 titres de séjour retirés depuis son arrivée Place Beauvau.
16:00Ces titres ont été enlevés à des étrangers reconnus comme menaçant l'ordre public.
16:04Mais, comme il le reconnaît lui-même, à peine un tiers d'entre eux
16:07ont ensuite fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français, une OQTF.
16:12Rappelons qu'entre 130 000 et 140 000 OQTF sont prononcés chaque année,
16:15avec un taux de moins de 7% d'exécution.
16:18Mais il avance qu'un dialogue constructif est mené sur la scène internationale,
16:21avec la prolongation de l'accord avec le Royaume-Uni
16:23sur le financement de la prévention des départs dans la Manche jusqu'à 2027,
16:27ainsi que des raccords de réadmission avec le Kazakhstan et l'Ouzbékistan.
16:30Il vante aussi une bonne coopération avec le Maroc,
16:32dont il a obtenu un plus grand nombre de laissés-passés consulaires,
16:35document nécessaire pour appliquer les OQTF.
16:37Mais il arrive à faire l'impasse sur le voisin algérien.
16:41Or, Alger a infligé des humiliations au gouvernement français
16:44en refusant d'accorder les laissés-passés consulaires,
16:46et pire, en renvoyant sur notre territoire, par avion,
16:49des individus expulsés, à l'instar de l'influenceur Doualem.
16:52En mars dernier, l'Algérie avait annoncé son refus de reprendre une soixantaine d'Algériens
16:56qui figurent dans une liste que la France a adressée et qu'elle veut expulser.
17:00Nouveau camouflet pour Bruno Retailleau,
17:02qui a alors montré les muscles en annonçant la riposte graduée.
17:05Pas de quoi impressionner le président algérien Tebboune,
17:07qui a rétorqué qu'il ne traitait qu'avec le président Macron
17:10ou avec son ministre des Affaires étrangères.
17:12Ces deux derniers ont d'ailleurs désavoué implicitement Bruno Retailleau
17:15en privilégiant le dialogue dans la soumission.
17:17Le ministre de l'Intérieur avait affirmé qu'en cas d'échec de sa riposte graduée,
17:20il envisagerait de partir.
17:22Un départ qui pourrait avoir lieu dans les prochains mois,
17:23voire plus tôt, alors que la question d'une motion de censure plane toujours.
17:27Mais Bruno Retailleau a déjà eu l'occasion de fournir son premier bilan
17:29qui, quoiqu'assez mince, contient des arguments de campagne.
17:33Peut-être pas seulement pour la présidence de son parti.
17:39Passons à présent à l'actualité en bref en France.
17:44Grégory Doucet en garde à vue pour détournement de fonds publics.
17:47Le maire écologiste de Lyon a été placé en garde à vue mercredi
17:49dans le cadre d'une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics.
17:53L'affaire porte sur le recrutement présumé irrégulier de 24 chargés de mission
17:58entre 2016 et 2023 sous différents mandats.
18:01Selon les enquêteurs, ces recrutements dépasseraient la limite légale
18:04de 12 collaborateurs de cabinet suggérant un contournement des règles.
18:09L'enquête ne vise pas seulement Grégory Doucet.
18:11Son prédécesseur, Georges Képénéquian, a été entendu mardi,
18:15tandis que d'anciens cadres municipaux comme Mme Burlet et M. Duperon
18:19sont également auditionnés.
18:21Ce scandale qui éclabousse écologiste et ex-proche de Gérard Collomb
18:25fragilise la mairie à un an des élections municipales
18:27alors que le mythique président de l'Olympique Lyonnais,
18:30Jean-Michel Eulas, émerge comme potentiel rival.
18:33Petite embellie judiciaire dans le ciel du RN.
18:35Le groupement d'intérêts économiques Média Transport a été jugé fautif
18:38pour avoir refusé la campagne du livre de Jordan Bardella.
18:41La régie publicitaire a été déclarée fautif par le Tribunal des activités économiques de Paris mardi.
18:46Ce refus motivé par la neutralité politique des gares
18:49a été jugé comme une inexécution fautive du contrat.
18:52Le tribunal a estimé que les contraintes liées à la campagne d'un homme politique
18:55étaient connues lors de la signature du contrat en octobre 2024.
18:59Jordan Bardella a salué sur X une victoire de la liberté d'expression
19:03face au réflexe totalitaire de la gauche accusant des pressions syndicales de la SNCF.
19:08Média Transport de son côté insiste sur la confirmation de la neutralité des gares,
19:12la condamnation portante uniquement sur la forme du refus.
19:16Philippe Poutou jette l'éponge électorale et ouvre une librairie.
19:19Depuis le début du mois d'avril, le candidat NPA des trois dernières élections présidentielles
19:23commence une activité de libraire.
19:25Dans le centre-ville de Bordeaux, il a repris la librairie.
19:27« Les 400 coups », le nom n'a rien à voir avec ces grèves passées dans l'usine Ford à Blancfort,
19:33mais fait référence au film « Les 400 coups » de François Truffaut,
19:36une œuvre très prisée des intellos de gauche.
19:38Le local est situé à proximité de la mairie de Bordeaux,
19:40où Philippe Poutou est conseiller municipal depuis 2020.
19:43Derrière sa reconversion se trouve l'échec du NPA,
19:46parti successeur de la Ligue communiste révolutionnaire,
19:49qui s'est fait complètement remplacer électoralement par les insoumis.
19:52Livre toujours avec le nouveau livre-arbitre qui est sorti.
19:56La revue littéraire vous propose un numéro sur l'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft.
20:01L'équipe de livre-arbitre donne rendez-vous à ceux qui le veulent à Paris
20:04pour présenter ce numéro le vendredi 11 avril,
20:06café Régalia dans le 15e arrondissement.
20:09Le numéro, comme les précédents, est disponible à l'unité,
20:12mais vous pouvez également vous abonner à cette revue trimestrielle unique en son genre
20:16sur le site livre-arbitre.com pour seulement 50 euros.
20:22L'actualité internationale, en bref.
20:28On doit aller vers une reconnaissance.
20:30Et donc, dans les prochains mois, on ira.
20:33La reconnaissance de la Palestine encore sur la table,
20:35mais cette fois, une échéance est fixée.
20:37De retour de son déplacement en Égypte, Emmanuel Macron a évoqué le mois de juin
20:40l'occasion d'une conférence que la France co-présidera avec l'Arabie saoudite
20:43aux Nations Unies à New York.
20:46Près de 150 pays reconnaissent déjà l'État palestinien,
20:48dont plusieurs récemment, comme l'Irlande, la Norvège, l'Espagne et la Slovénie.
20:52La solution à deux États est toujours rejetée par le Premier ministre israélien,
20:55Benjamin Netanyahou.
20:56Assez à voir maintenant jusqu'où Emmanuel Macron va aller.
20:59Le centre-droite et le centre-gauche allemand s'unissent.
21:02Mercredi à Berlin, un accord de gouvernement a été présenté
21:04entre les chrétiens démocrates du CDU et les sociodémocrates du SPD.
21:08Rappelons qu'aux élections fédérales du 23 février,
21:10aucune force politique n'a obtenu de majorité.
21:12Le CDU était en tête avec 28% des voix, suivi par les souverainistes de l'AFD.
21:16Le gouvernement sortant social-démocrate de la saule subissait une défaite cuisante
21:20avec 16% des voix.
21:22Les chrétiens démocrates se réservent les ministères de l'économie et des affaires étrangères,
21:26et le parlementaire CDU, Frédéric Schmers, devrait devenir chancelier au mois de mai.
21:30La famille royale d'Angleterre épouse et meurt du siècle.
21:33Le prince Harry, fils cadet du roi Charles III et résident aux États-Unis,
21:36a pour conseil la première avocate d'un barou britannique à porter un hijab.
21:40Ce n'est pas une nouveauté dans la famille royale.
21:41L'avocate Shahid Fatima avait déjà travaillé pour la reine Elisabeth II.
21:45Cette dernière avait aussi eu pour conseil Sultanata Fader,
21:48avocate portant elle aussi le hijab,
21:50et fustigeant l'interdiction de porter ce vêtement en France en tant qu'avocat.
21:54L'intelligence artificielle au service d'une noble cause.
21:56Le Japon se sert en effet de l'IA pour sauver ses cerisiers en fleurs,
22:00emblème du Japon et de sa culture,
22:01qui sont menacés par leur grand âge, souvent de 70 à 80 ans,
22:05et des conditions environnementales difficiles.
22:06Pour préserver ce patrimoine, la société Kirin a lancé Sakura Alcamera,
22:10une application utilisant l'intelligence artificielle.
22:13Grâce à des photos prises par les utilisateurs,
22:15l'IA, entraînée sur 5000 images,
22:17évalue l'état des arbres sur une échelle de très sain à préoccupant.
22:21Depuis son lancement en mars 2025,
22:2220 000 photos ont été collectées,
22:24offrant aux autorités des données gratuites pour agir.
22:26La situation est grave,
22:27alerte Ioruki Wada, expert en médecine des arbres,
22:30évoquant les conséquences de la chaleur et du manque d'eau.
22:33Face au coût élevé de représentation d'environ 6000 euros par arbre,
22:35cet outil pourrait éviter des pertes irréversibles de ce symbole éphémère.
22:39Ce soir, immédiat, un zoom et la chronique de l'avocat Gilbert Collard
22:46sur la chaîne YouTube Format Cour de TVL.
22:49C'est la fin de cette édition.
22:50Merci de votre fidélité.
22:52À vendredi.
22:52Sous-titrage Société Radio-Canada

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