A la une de cette édition : la guerre commerciale lancée par Trump semble tourner au duel Pékin-Washington et redessine les rivalités internationales.
Nous reviendrons ensuite sur le feuilleton politico-judiciaire qui agite la Roumanie alors que l’identité du candidat pro-européen devant figurer au second tour face au candidat populiste est toujours incertaine.
Et enfin, Renaud de Bourleuf reviendra avec Fabien Bouglé sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie du gouvernement.
Nous reviendrons ensuite sur le feuilleton politico-judiciaire qui agite la Roumanie alors que l’identité du candidat pro-européen devant figurer au second tour face au candidat populiste est toujours incertaine.
Et enfin, Renaud de Bourleuf reviendra avec Fabien Bouglé sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie du gouvernement.
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00:00Générique
00:00Madame, Monsieur, bonsoir.
00:15A la une de cette édition, la guerre commerciale lancée par Trump
00:18semble tourner au duel Pékin-Washington et redessine les rivalités internationales.
00:23Nous reviendrons ensuite sur le feuilleton politique au judiciaire roumain
00:26alors que l'identité du candidat pro-européen devant figurer au second tour
00:30face au candidat populiste est toujours incertaine.
00:34Et enfin, Renaud de Bourleuf reviendra avec Fabien Bouglet
00:37sur la programmation pluriannuelle de l'énergie du gouvernement.
00:44Empire contre empire, les États-Unis et la Chine ont engagé un bras de fer
00:47depuis l'annonce de l'explosion des droits de douane par Donald Trump,
00:50un affrontement qui pourrait bouleverser les équilibres mondiaux
00:54qui avaient cours jusqu'à présent.
00:55Taxe contre taxe, début avril 2025, Donald Trump a annoncé porter
01:00les droits de douane à 145% sur les produits chinois
01:03et cela dans la politique de réindustrialisation et de réduction
01:06des déficits commerciaux américains.
01:08En réponse, Pékin a riposté en augmentant ses propres surtaxes
01:11à 125% sur les importations américaines,
01:15dénonçant une violation grave des règles du commerce international
01:17et une tentative d'intimidation unilatérale.
01:21Cette escalade a transformé le commerce bilatéral en un champ de bataille
01:24où chaque partie cherche à infliger le maximum de dommages à l'autre.
01:27Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
01:29A ces niveaux de taxation, les produits échangés entre les deux
01:31premières économies mondiales deviennent prohibitifs.
01:34Aux États-Unis, le prix d'un jouet, d'un composant électronique
01:37ou d'un vêtement chinois peut doubler, voire tripler,
01:40pesant lourdement sur le pouvoir d'achat des consommateurs.
01:43En Chine, des produits agricoles comme le soja ou le maïs américain
01:46ainsi que les voitures deviennent des luxes inaccessibles pour beaucoup.
01:50Cette situation pousse les consommateurs des deux côtés
01:53à se tourner vers des alternatives locales
01:55accélérant un découplage économique qui semblait jusqu'alors très hypothétique.
02:01A Pékin, des citoyens interrogés par les médias internationaux
02:03affirment déjà privilégier des marques nationales comme Xiaomi
02:06reléguant les iPhones à un usage professionnel ou marginal.
02:10Mais cette guerre commerciale ne se limite pas à une joute économique
02:13et elle revête une dimension politique et stratégique
02:16pour Xi Jinping, qui reste discret mais orchestre une riposte méthodique,
02:20céder aux pressions américaines
02:22et qui vaudrait à une perte de légitimité pour le parti communiste chinois.
02:26Parallèlement, Donald Trump brandit des tarifs comme une arme
02:29pour galvaniser sa base électorale promettant de ramener des emplois aux États-Unis.
02:35Pourtant, cette stratégie n'est pas sans risque.
02:37Les marchés financiers secoués par l'instabilité ont connu des chutes spectaculaires
02:41et des voix s'élèvent, y compris parmi les républicains,
02:44pour dénoncer une politique qui pourrait précipiter une récession.
02:48Si à long terme la démarche pourrait permettre la réindustrialisation du pays,
02:52elle se paiera à court terme pour les Américains.
02:55L'onde de choc de ce conflit affecte le reste du monde.
02:58En Asie, les bourses plongent, tandis que le dollar chute face à l'euro,
03:02reflétant une perte de confiance dans la politique économique américaine.
03:06Même Hollywood n'est pas épargné,
03:07mais Pékin a en effet annoncé une réduction modérée de la diffusion de films américains,
03:12une mesure symbolique visant à limiter l'influence culturelle des États-Unis.
03:15Dans ce chaos, l'Union européenne et la France se retrouvent dans une position délicate.
03:20L'UE, bien que tentée de résister à ce qu'elle perçoit comme une coercition américaine,
03:24manque d'unité et de moyens pour s'imposer comme une troisième voie.
03:28Emmanuel Macron a qualifié la trêve de 90 jours annoncée par Donald Trump de « pause fragile »,
03:34appelant à mobiliser tous les leviers disponibles pour protéger les intérêts européens.
03:39Pourtant, face à la menace d'un influx de produits chinois détourné du marché américain,
03:43Bruxelles envisage des contre-mesures,
03:46comme taxer les géants américains de la tech,
03:48une option qui risque d'aggraver les tensions transatlantiques,
03:52et qui de plus ne permettra en rien aux États membres de l'UE de se réindustrialiser.
03:56En réalité, l'UE et la France risquent de redevenir, une fois de plus, les supplétifs de Washington.
04:03L'Europe, contrainte de s'aligner sur les priorités américaines pour éviter des représentations économiques,
04:08pourrait sacrifier ses propres ambitions d'autonomie stratégique.
04:11Ce suivisme, dicté par la crainte de perdre l'accès au marché américain,
04:15illustre la difficulté pour l'Europe et ses États membres de s'émanciper dans un monde polarisé
04:20par le duel sino-américain au niveau commercial,
04:23alors que le vieux continent est déjà relégué au second plan
04:26dans les négociations ayant traite à la guerre en Ukraine,
04:29qui se déroule pourtant sur son propre sol.
04:34Europe, à présent, et direction la Roumanie, avec Nicolas de Lamberterie,
04:38qui revient sur les dernières actualités de la campagne électorale à Bucarest.
04:43Malgré les manipulations sans précédent dans l'histoire européenne d'après-guerre
04:47de l'élection présidentielle roumaine,
04:49cette dernière continue de réserver tout son lot de surprises et de coups bas.
04:52Pour rappel, en décembre dernier,
04:54la première élection présidentielle avait été annulée en catastrophe
04:57juste avant le second tour.
04:59Puis, en mars, le favori du scrutin,
05:02le patriote Kalin Georgescu,
05:04qui aurait déjà dû l'emporter en décembre,
05:05a purement et simplement été interdit de se présenter à la nouvelle élection.
05:09Il fait depuis lors face à diverses persécutions judiciaires
05:13et est resté pour l'instant silencieux.
05:15Désormais, le candidat de rechange pour les patriotes
05:17s'appelle Georges Siméane,
05:19étant donné que les deux autres candidats de cette tendance,
05:22le désormais célèbre Georges Escou,
05:24mais aussi l'eurodéputé Diana Chochouaka,
05:26ont vu leur candidature refusée.
05:28Nombreux estiment que le plan de départ du système
05:30était de laisser figurer au second tour Georges Siméane,
05:33où il serait battu selon un scénario de type
05:36Le Pen-Chirac ou Le Pen-Macron.
05:38Le projet du système en place à Bucarest fin 2024,
05:42c'était d'organiser l'équivalent roumain
05:45d'une présidentielle Le Pen-Macron ou Le Pen-X.
05:51Et c'est d'ailleurs bien pour ça
05:52qu'il a fallu au tout dernier moment,
05:55dans un mouvement de panique,
05:56annuler ces présidentielles de 2024,
05:58parce qu'une fois en possession des résultats du premier tour,
06:01on s'est rendu compte que ce n'étaient pas les poulains attendus.
06:04Alors maintenant, en mai, on va rejouer ce match,
06:07de manière profondément anticonstitutionnelle,
06:10inutile de le dire,
06:11et vu de loin, on pourrait avoir l'impression
06:14que cette fois-ci, le système devrait pouvoir obtenir
06:18le fameux second tour fasciste-antifasciste
06:22dont il avait envie dès 2024,
06:25avec donc Georges Siméane à la tête du parti AOUR
06:29dans le rôle qui serait en France celui de Marine Le Pen,
06:32face à, alors, on ne sait pas trop,
06:36mais a priori, ça devrait être
06:38soit l'actuel maire de Bucarest,
06:42Nico Chordane,
06:43soit l'outsider de ce scrutin,
06:46qui est, disons, le populiste,
06:50voire souverainiste de gauche,
06:52Victor Ponta,
06:53issu du Parti Social-Démocrate,
06:55mais qui en a été exclu.
06:57Au rayon des retournements de situation,
06:59signalons tout d'abord qu'Antonescu,
07:01le candidat soutenu par la nouvelle coalition gouvernementale,
07:04qui regroupe quasiment tous les partis pro-européens,
07:07à l'exception des ultra-européistes de l'USR,
07:10est très loin dans les sondages,
07:12qu'en dépit du soutien officiel de la plupart des partis du système,
07:15en réalité, nombreux sont ceux qui en sous-main soutiennent d'autres candidats,
07:19étant donné les chances modestes d'Antonescu d'arriver au second tour.
07:23Vient ensuite le psychodrame autour de la candidate ultra-européiste Elena Lasconi,
07:28qui figurait au second tour de l'élection présidentielle 2024 annulée,
07:32et qui vient à trois semaines de l'élection,
07:35de se faire officiellement lâcher par son parti,
07:37l'USR,
07:38qui a exigé son retrait d'élection,
07:40et a coupé tous les financements de sa campagne,
07:42et soutient désormais le maire de Bucarest,
07:45Nico Chourdan.
07:46Ce dernier est le candidat systémique,
07:48qui a le plus de chances de figurer au second tour,
07:51et de gagner face au populiste George Simeone,
07:54d'où les nombreux revirements en sa faveur.
07:56Mais ces revirements sont tellement grossiers
07:58que désormais il n'est pas certain
08:00qu'il fera le plein de voix souhaité,
08:02en particulier au second tour.
08:04Vient enfin l'outsider populiste de gauche,
08:07Victor Ponta,
08:08ancien Premier ministre de 2012 à 2015,
08:11qui tende sa chance,
08:12et agit en coulisses pour obtenir un soutien
08:14plus ou moins affirmé de l'administration présidentielle américaine.
08:18Si Ponta sortait vainqueur surprise du scrutin,
08:21il pourrait bien reprendre une politique populiste de gauche,
08:23comme l'ancien Premier ministre roumain Liviu Dragnea,
08:27qui avait toutefois fini par être jeté en prison
08:29à la fin des années 2010.
08:31Moi, en fait, au cours de la petite semaine
08:32que j'ai passée jusqu'à avant-hier à Bucarest,
08:36parlant à des leaders politiques,
08:39à des professionnels des médias et de la politique,
08:42mais aussi à des gens dans la rue,
08:44à des chauffeurs de taxi,
08:45l'impression qu'ils m'ont un peu tous laissé,
08:47y compris des électeurs du camp, entre guillemets, pro-européen.
08:51L'impression qu'ils m'ont laissé,
08:54c'est que les Roumains,
08:56au bout de bientôt six mois de magouille,
09:01justement, commencent à en avoir vraiment assez du byzantinisme,
09:05vraiment assez des manigances.
09:08Et ça, ça pourrait peut-être nous réserver des surprises
09:11à l'issue de ces élections de mai.
09:15En effet, le risque pour le système roumain,
09:17c'est qu'à force d'avoir lassé et usé l'opinion publique et l'électorat,
09:22c'est que la mobilisation de type pro-européen ou antifa
09:25ne soit pas au rendez-vous,
09:27et que cela profite à Georges Siméon,
09:29même si ce dernier présente un profil moins solide
09:31et moins rassembleur que celui qu'avait Kalin Georgescu.
09:34Car, faut-il le rappeler,
09:36l'enjeu éternel de tout scrutin électoral pour un candidat,
09:39ce n'est pas seulement de convaincre des électeurs éloignés
09:42de ses idées de voter pour soi,
09:43mais d'abord et avant tout de surmobiliser son propre électorat
09:47et d'assurer que personne,
09:49parmi les électeurs sensibles à sa cause,
09:51ne reste à la maison le dimanche du vote.
09:53Or, à force de magouilles et de trahison,
09:55il est bien probable que le candidat plus ou moins systémique
09:58qui ferait face au candidat populiste de droite Georges Siméon
10:01ne fasse pas le plein de voix le dimanche du second tour,
10:05ce qui donnerait des chances réelles au populiste Siméon
10:08de coiffer tout le monde au poteau le soir du second tour.
10:11Une chose semble acquise,
10:13l'interminable feuilleton de la présidentielle roumaine
10:15n'a pas fini de nous réserver des surprises.
10:18Si rien ne change d'ici là,
10:19l'élection aura lieu les 4 et 18 mai prochains.
10:22Mais même de cela, on ne saurait être certain.
10:24Le gouvernement patauge pour fixer la ligne énergétique du pays nucléaire.
10:31Éolien manque de vision à long terme.
10:33La programmation pluriannuelle de l'énergie est brouillonne.
10:36Renaud de Bourleuf.
10:37L'alerte est lancée sur l'amateurisme du gouvernement
10:39en matière de politique énergétique.
10:41Mardi, l'Académie des sciences a publié un avis
10:43sur la programmation pluriannuelle de l'énergie
10:45qui fixe la feuille de route énergétique de la France
10:47pour les 10 prochaines années.
10:49Rappelons que cette programmation doit être fixée par un décret
10:51qui sera adopté après un débat sans vote
10:53à l'Assemblée nationale le 26 avril
10:55et au Sénat le 6 mai.
10:57L'Académie des sciences tire à la sonnette d'alarme.
10:59Des contradictions sont pointées concernant les chiffres et les objectifs
11:01avec des incohérences sur l'estimation de la consommation
11:04dans les années à venir.
11:05Il est même question de prévision irréaliste.
11:08De plus, le sujet semble avoir été traité avec une telle légèreté
11:11qu'il n'y a pas eu de travail de mise en cohérence
11:13des contributions des différents services.
11:15L'Académie affirme que le texte, je cite,
11:16n'a pas le niveau de rigueur attendu d'une production des services de l'État.
11:20L'avis rendu par l'Académie des sciences est un nouvel appel
11:23à stopper cette programmation pluriannuelle de l'énergie mal préparée.
11:26L'expert en politique énergétique Fabien Bouglet
11:28a déjà alerté sur la gravité de la situation.
11:31Le 1er avril de la semaine dernière, j'ai réuni avec 4 sénateurs
11:36et 4 spécialistes de l'énergie une conférence de presse
11:41organisée avec le concours du sénateur Vincent Louau
11:44pour alerter le gouvernement qu'il fallait d'urgence stopper
11:48la programmation pluriannuelle de l'énergie,
11:50entamer un débat parlementaire et prévoir la réunion
11:53d'un grand consortium de spécialistes de l'énergie
11:57pour entrevoir la politique énergétique des 50 prochaines années,
12:01sachant que la programmation pluriannuelle de l'énergie
12:04telle qu'elle est rédigée a été rédigée dans l'ancien monde
12:08avec des paradigmes d'il y a 4 ans.
12:11Et depuis, il y a eu la guerre en Ukraine,
12:13il y a eu l'élection de Donald Trump,
12:15le sabotage de Nord Stream,
12:17ce qui fait que ces programmations sont totalement obsolètes
12:20et surtout conduit la France dans le mur
12:22avec une explosion des factures d'électricité
12:24multiplication par 2, 300 milliards d'euros de dépenses inutiles
12:29et surtout multiplication des éoliennes terrestres par 2,
12:32multiplication des éoliennes en mer par 50
12:35et multiplication des panneaux solaires par 4 ou 5
12:37pour une électricité intermittente
12:40dont la rentabilité est dérisoire
12:42et surtout qui est prioritaire dans le réseau
12:45par rapport au nucléaire français.
12:47Donc tout ça déstabilise fortement notre système énergétique
12:50et si nous continuons ainsi, nous allons tout droit dans le mur.
12:55Les choix énergétiques sont faits sur la base de tâtonnements
12:57favorisés tantôt le nucléaire, tantôt les énergies éoliennes,
13:00tantôt le solaire.
13:01Une ligne floue qui s'illustre par l'attitude d'Emmanuel Macron
13:04vantant le nucléaire après avoir enterriné la fermeture
13:07de la centrale de Fessenheim,
13:08confirmant un choix idéologique de son prédécesseur François Hollande.
13:12Des tâtonnements qui contribuent à expliquer
13:13l'absence de vision claire de la programmation pluriannuelle de l'énergie.
13:16Le problème de notre vision énergétique, c'est qu'elle doit être envisagée
13:21à très long terme, comme l'ont fait les pères fondateurs du nucléaire français
13:25et en particulier le Premier ministre Messmer,
13:28qui en 1974 a lancé le plan Messmer
13:31qui conduira à la construction de 58 réacteurs nucléaires
13:35au moment où justement la France dépendait de ses importations de pétrole
13:39et au moment du choc pétrolier de 1973.
13:43En réalité, depuis 20 ans, notre système électrique
13:47qui était un système cohérent basé sur le nucléaire
13:50et les barrages hydroélectriques
13:52avec un petit peu de gaz ou de pétrole pour les pics de consommation
13:56a été totalement détruit par le lobbying des écolos fascistes
14:00qui veulent détruire notre système en complicité avec les Allemands
14:04qui ne supportent pas la compétitivité du nucléaire français.
14:07Et donc de ce fait, par des accords politiciens de coin de table,
14:11nous avons des hommes politiques comme François Hollande, Dominique Voinet
14:15et d'autres encore, on détruit le système électrique français
14:19dans une logique de court-termisme
14:20alors qu'on a vraiment besoin d'une logique long terme.
14:24Une absence de vision qui va se répercuter aussi bien
14:26sur les factures des particuliers que sur le fonctionnement des entreprises.
14:29Vous avez deux problèmes liés à ce beau rôle
14:32donné aux énergies intermittentes, principalement chinoises,
14:35les panneaux solaires et les éoliennes sont chinoises,
14:37c'est qu'il y a une priorité de réseau qui fait que quand il y a trop d'électricité éolienne
14:41ou panneaux solaires venant de France mais venant également d'Allemagne,
14:44le nucléaire français est obligé de s'effacer.
14:47Et tout cela a un coût.
14:48Et ensuite un coût qui se répercute sur la facture d'électricité des Français.
14:53Et en outre, cette multiplication des éoliennes subventionnées
14:57ainsi que le coût de raccordement, tout cela est évalué à 300 milliards d'euros,
15:01a un impact absolument gigantesque sur la facture des Français.
15:06C'est pour cela que nous demandons et nous appelons le gouvernement
15:09à cesser cette politique insupportable qui détruit la compétitivité industrielle de la France,
15:15détruit la rentabilité de nos industries et puis détruit le cadre de vie de nos concitoyens
15:20ainsi que leur pouvoir d'achat.
15:22Donc on est dans une situation extrêmement grave.
15:25Je pense que les gouvernants, moi j'ai vu récemment un conseiller du ministre de l'Énergie,
15:29et je pense qu'ils ne réalisent pas la gravité de la situation.
15:32Et c'est pour cela qu'on se retrousse les manches avec tous ces dirigeants qui ont dirigé.
15:37Je parle d'Henri Proglio, d'André Merlin, l'ancien patron d'RTE.
15:41Je parle d'ingénieurs nucléaires, je parle de spécialistes des questions énergétiques.
15:46Là, on a eu ce rapport de l'Académie des sciences qui est édifiant.
15:50Il est temps que les gouvernants prennent conscience qu'on ne peut plus continuer comme cela
15:54et que cela suffit.
15:56Voilà, ça suffit. Nos concitoyens méritent autre chose que cette politique pilotée par l'Allemagne
16:01avec ces réseaux d'influence installés au ministère de l'Écologie,
16:05comme je l'ai dénoncé à plusieurs reprises.
16:11Passons à présent à l'actualité. En bref, en France.
16:13Yael Brunpivet fait échoua à l'envers.
16:18La présidente de l'Assemblée nationale a reconnu jeudi avoir eu tort d'évoquer un soutien inconditionnel de la France à Israël
16:24le 10 octobre 2023, trois jours après l'attaque du Hamas.
16:27Cette déclaration prononcée au perchoir pour exprimer la totale solidarité nationale
16:32avait suscité un tollé, notamment à gauche, chez la France insoumise.
16:35L'élu a expliqué que le terme ne reflétait pas sa pensée,
16:38précisant que son soutien visait l'existence d'Israël et non son gouvernement.
16:43Un peu gênant d'avoir au perchoir une personne qui n'arrive pas à exprimer le fond de sa pensée,
16:48d'autant que la principale intéressée vient de publier un livre.
16:51Ou peut-être que Mme Brunpivet a tout simplement accordé ses violons avec ceux d'Emmanuel Macron
16:55qui dit désormais envisager de reconnaître l'existence d'un État palestinien.
17:00Pierre-Olivier, chef de file de la droite LR lyonnaise,
17:02a demandé la mise en retrait du maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet,
17:07après sa garde à vue dans une enquête sur des détournements de fonds publics.
17:10Cette pratique, héritée des mandats de Gérard Collomb et Georges Képénéquier,
17:14également visée, concernait des emplois à vocation politique.
17:18Pierre-Olivier dénonce un préjudice financier potentiel pour la ville.
17:21Sa demande divise jusque dans son camp.
17:23Certains élus LR, comme Béatrice de Montille, la juge excessive,
17:27invoquant, sans trop que l'on sache pourquoi, l'état de droit.
17:31L'enquête suit son cours sans mise en examen de Doucet à ce stade.
17:35Moins de neige, mais toujours plus d'accidents.
17:37L'Académie de médecine s'alarme de la fréquence et de la gravité des collisions entre skieurs
17:42qui causent chaque année au moins 1000 accidents,
17:44selon le système national d'observation de la sécurité en montagne.
17:47Ces chocs, parfois mortels, touchent souvent des débutants,
17:50notamment des enfants percutés sur des pistes faciles par des skieurs descendant à grande vitesse.
17:56Pour y remédier, l'Académie propose de renforcer la signalisation,
17:59rappeler la priorité du skieur d'aval et sensibiliser aux responsabilités légales.
18:04Elle recommande aussi une meilleure gestion des pistes
18:06et une surveillance accrue pour réguler les comportements dangereux.
18:10Le port obligatoire du casque, bien qu'adopté en Italie pour les mineurs, n'est ici pas évoqué.
18:16Du porno à consommer sous condition.
18:18A partir de vendredi, la loi prétendant empêcher les mineurs d'accéder au contenu pornographique sur Internet est appliquée.
18:25Désormais, pour accéder à des contenus dits pour adultes,
18:27il faut une photographie de garde d'identité
18:29ou une vidéo soumise à un contrôle facial réalisé par une intelligence artificielle.
18:34La simple case à cocher pour attester sur l'honneur à avoir plus de 18 ans ne suffit plus,
18:38outre le fait que contourner ces nouvelles obligations est possible,
18:41le dispositif a déjà des failles.
18:43Il y a un vide juridique concernant les sites hébergés dans d'autres pays de l'Union Européenne
18:48qui pourraient se prévaloir du droit européen
18:50et plus précisément de la directive européenne sur le commerce électronique du 8 juin 2000,
18:54alors que plus de 2 millions de personnes de moins de 18 ans
18:57seraient exposées à ces images près d'une heure par mois en moyenne.
19:01Le dispositif mis en place peine à convaincre.
19:03L'actualité internationale en bref.
19:09Les Émirats arabes unis ont extradé mercredi deux individus disposant de la citoyenneté française
19:18recherchés par Paris et remis aux autorités françaises après leur arrestation à Dubaï.
19:22Le dénommé Haïté Kim, condamné à 3 ans de prison pour escroquer la TVA sur les quotas carbone,
19:27et le dénommé Mehdi, suspecté de vol armé avec séquestration,
19:30figuré sur une liste de 27 noms transmis en janvier par le garde des Sceaux Gérald Darmanin.
19:34Ce dernier a salué une coopération judiciaire renforcée avec les Émirats,
19:38illustré par ces extraditions rapides, moins d'un an après leur arrestation.
19:41Si les échanges avec Abu Dhabi progressent,
19:43les blocages persistent à Dubaï, notamment sur les dossiers de narcotrafiquants,
19:47laissant certaines demandes françaises sans suite.
19:49Pourtant, dans ces dossiers, les autorités locales ne semblent pas gênées par la barrière de la langue.
19:53L'étau se resserre autour du principal opposant d'Erdogan.
19:56Ce vendredi, en Turquie, le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu,
19:59incarcéré depuis fin mars pour corruption, comparé pour trois autres affaires.
20:02Accusation de menaces proférées contre le procureur général d'Istanbul,
20:06affaires concernant des offres publiques d'achat,
20:08et donations présumées illégales lors de la campagne pour le dernier scrutin municipal.
20:12Le CHP, principal parti d'opposition,
20:14affirme qu'on veut barrer la route de l'élection présidentielle de 2028 à Ekrem Imamoglu.
20:19Une astuce américaine face à l'immigration clandestine.
20:22Selon des informations rapportées jeudi par des médias états-uniens,
20:24l'administration Trump pourrait couper les prestations sociales de plus de 6300 clandestins
20:29en les déclarant officiellement morts.
20:31En effet, le numéro de sécurité sociale est aux Etats-Unis aussi utile qu'une carte d'identité.
20:36Ce document permet de travailler, d'être payé, d'avoir un compte en banque,
20:39de louer un logement ou un commerce, ou d'effectuer de nombreuses démarches administratives.
20:43C'est ainsi que même des clandestins sans visa ni titre de séjour
20:46peuvent, avec un numéro de sécurité sociale, avoir les avantages souhaités.
20:50En les déclarant morts, l'administration met fin à leur existence officielle
20:54et les pousse ainsi à quitter le pays.
20:56L'industrie du meilleur des mondes dysfonctionne.
20:59Jeudi, des médias australiens ont rapporté qu'à la suite d'une fécondation in vitro,
21:03une femme a donné naissance, sans le savoir, à un bébé qui n'est pas le sien
21:06après le transfert du mauvais embryon.
21:08La société australienne Monash IVF a présenté ses excuses aux deux familles concernées.
21:13Ce n'est pas la première fois que cette société mêlée à un problème.
21:15En 2024, 700 patients ont dénoncé l'utilisation.
21:18De tests génétiques inexects entraînant la destruction d'embryons potentiellement viables.
21:26Ce soir, tête à clash et demain, dans le samedi politique,
21:29Élise Blaise reçoit l'économiste Philippe Murer pour évoquer la guerre économique
21:33de Donald Trump contre la Chine et la mondialisation.
21:36Dimanche, les conversations et terre de mission.
21:39C'est la fin de cette édition.
21:40Merci de votre fidélité.
21:41Bonne fin de semaine.
21:42Sous-titrage Société Radio-Canada