Philippe Zdankiewicz, ancien gendarme et enquêteur à l’ARPD, prend la parole sur les recherches en cours après la disparition de la joggeuse : «Le temps c’est l’ennemi de l’enquêteur».
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00:00Disons que dans une disparition inquiétante, on a une première phase qui est lancée, c'est-à-dire qu'on ne perd pas de temps, comme je dis toujours dans cette enquête, le temps c'est l'ennemi de l'enquêteur, donc on va privilégier d'abord les moyens humains, on va partir très loin, on part tout de suite avec les renseignements pour rechercher sur le terrain, on va faire appel à la logistique et aux moyens différents techniques,
00:23l'hélicoptère avec une détection thermique, l'équipe cynophile, c'est très important, et puis les plongers éventuellement quand il y a des plans d'eau, et aussi tous les moyens humains d'hommes et militaires et femmes qui vont participer à l'abattue pour balayer très large, parce qu'on recherche très large dans le sens où on doit retrouver en priorité dans ces enquêtes la personne absolument le plus rapidement possible.
00:47Ensuite, on passe des jours, trois jours en moyenne, etc., puis on restreint après, on ne relève pas le monde, mais on va restrécir un petit peu la zone.
00:59Et dans cette zone très large, vous partez d'où, du point où la personne a été aperçue la dernière fois, et tout autour de ce périmètre ?
01:06Alors dans cette enquête avec la jeune Agathe qui est joggeuse, on part du point de départ où elle est partie, bon évidemment elle a dû passer dans la commune, donc il y a peut-être des caméras, etc.,
01:16et on sait un petit peu au renseignement qu'on a eu, comme c'est une joggeuse qui est habituée, elle prend généralement le même parcours, donc on part sur l'itinéraire qu'elle est censée prendre,
01:26et après on élargit énormément. L'hélicoptère part en premier, bon il va faire un tour très loin, des rotations circulaires, et en bas, à la base, les militaires vont commencer à faire la battue et à chercher.
01:39Et dans cette première phase de recherche, il peut arriver que les gendarmes soient confrontés à des zones compliquées.
01:45Pour Agathe, le procureur parlait de zones boisées très denses, c'était aussi le cas dans la disparition du petit Émile. Comment est-ce que vous pouvez vous adapter dans ces cas-là ?
01:55On s'adapte déjà avec, si vous voulez, quand il y a une battue, on est un peu des bulldozers, on est équipés, mais on avance, on avance, rien de nouveau, voilà, on recherche.
02:05Bon, et puis il y a des moyens, il y a les drones, quand c'est difficile d'accès, on fait appel aux drones, et puis bon, l'équipe cynophile avec les chiens, eux, ils vont partout,
02:12donc il n'y a pas de soucis dans ce domaine. Mais on avance, on ne peut pas ignorer et laisser de côté une zone, même si on dit qu'elle est difficile d'accès, on a les moyens,
02:21les enquêteurs ont les moyens matériels de pouvoir progresser dans les zones difficiles.