Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Les informés de franceinfo du lundi 14 avril 2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:00Et c'est avec plaisir que je vous retrouve pour les informer avec Renaud Delis.
00:13Bonjour Renaud.
00:14Bonjour Salia.
00:14Et avec nous autour de la table pour bien commencer la semaine,
00:17Roselyne Fèvre, chef du service politique de France 24.
00:19Bonjour Roselyne.
00:20Bonjour Salia.
00:20Et à vos côtés, Nicolas Teilhard, journaliste à la rédaction internationale de Radio France.
00:25Bonjour Nicolas.
00:26Voilà Renaud Delis, on commence tout de suite évidemment par ces frappes russes
00:29qui ont directement visé des civils en Ukraine.
00:32La ville ukrainienne de Soumy, au nord-est du pays,
00:35juste de l'autre côté d'ailleurs par rapport à la région russe de Kursk,
00:38dont une partie avait été conquise,
00:40et d'ailleurs une toute petite partie est encore occupée par les Ukrainiens.
00:43Une frappe de missiles russes qui a fait au moins 34 morts,
00:47donc des civils un dimanche, le dimanche des rameaux,
00:49en plus très fréquenté, très pratiqué en Ukraine.
00:52Le président Zelensky a réclamé une réponse forte de la part du monde,
00:55notamment des Etats-Unis et de l'Europe.
00:57La communauté internationale s'est émue de cette frappe,
01:01de ces bombardements et de leurs conséquences tragiques.
01:04Donald Trump, lui, considère lui aussi cet événement comme horrible,
01:08mais il pourrait que ce soit, selon lui, involontaire, la réaction du président américain.
01:15Je trouve ça terrible et on m'a dit qu'ils avaient fait une erreur,
01:18mais je trouve ça horrible.
01:19Je trouve que toute cette guerre est horrible.
01:21Voilà donc Donald Trump qui soulève l'hypothèse de l'erreur,
01:25une hypothèse qui ne tient pas au regard de l'analyse
01:29de l'ambassadeur de France en Ukraine, Gaël Vessière,
01:31qui était l'invité de France Info ce matin.
01:33C'est difficile à penser parce qu'il y a eu, effectivement,
01:36à cause de la caractéristique de la zone qui a été frappée,
01:38vous l'avez dit, au cœur de la ville de Soumy.
01:40Et ensuite, c'est difficile parce qu'il y a eu deux frappes successives,
01:42et les deux assez rapides.
01:44Et en fait, le problème, c'est qu'il y a eu la deuxième frappe,
01:46aussi frapper des gens qui fuient la première,
01:48et frapper les secouristes.
01:49Je rappelle aussi que cette frappe très meurtrière,
01:52vous avez rappelé le bilan, 34 morts,
01:54elle vient une semaine après, une frappe sur Créviéry,
01:56une autre ville symbolique,
01:58où il y a eu encore 19 morts, dont 9 enfants.
02:01Hier aussi, à Soumy, il y a eu des enfants de blessés.
02:03Donc c'est quand même difficile de penser que ça puisse être un hasard.
02:08Alors pourquoi cette stratégie de Moscou, de Vladimir Poutine,
02:10de redoubler de frappes visant des civils,
02:13au cœur même des villes ukrainiennes ?
02:15Pourquoi est-ce que Donald Trump semble évoquer l'hypothèse d'une erreur ?
02:19Est-ce une façon de manifester une forme d'indulgence à l'endroit du Kremlin ?
02:23Et d'ailleurs, où en sont les discussions engagées
02:25par les Etats-Unis ?
02:27L'émissaire de Donald Trump y était encore vendredi à Moscou.
02:30Et qu'a obtenu jusqu'à présent Donald Trump de Vladimir Poutine,
02:34si ce n'est visiblement une intensification de l'offensive russe ?
02:3634 personnes tuées, Nicolas Teilhard.
02:38La thèse de l'erreur ne tient pas, selon Gaël Vessière,
02:40l'ambassadeur de France en Ukraine.
02:42C'est totalement improbable, d'abord parce que ça ne ressemble pas du tout
02:45à ce qui se passe depuis un mois,
02:46c'est-à-dire une intensification des frappes russes
02:48sur les villes ukrainiennes.
02:50On a parlé de Créviéry, ça vise aussi
02:51Kharkiv, la deuxième ville du pays.
02:54Il faut peut-être aider ceux qui nous écoutent
02:56et qui nous regardent à comprendre géographiquement.
02:59Kharkiv, Soumy, ce sont des villes qui sont dans le nord-est de l'Ukraine,
03:02très proches de la frontière russe.
03:04On est à une trentaine de kilomètres pour Soumy
03:06et qui sont un peu le miroir de la région de Kursk
03:09qui a été occupée par les forces ukrainiennes
03:10et qui fait l'objet d'une très grosse opération russe
03:13pour reprendre cette région.
03:15L'idée des Russes étant de continuer sur cette lancée
03:18pour, pourquoi pas, avancer en territoire ukrainien.
03:20On rappelle qu'avec en toile de fond les négociations,
03:24il y a l'idée de pousser le plus possible son avantage
03:27jusqu'à une très hypothétique signature
03:30soit de cesser le feu, soit d'un accord de paix
03:33qui est encore plus improbable aujourd'hui.
03:35Mais donc tout ça ne ressemble pas au scénario d'une erreur.
03:37D'ailleurs, ce n'est pas du tout ce que dit
03:39le ministère russe de la Défense hier
03:41qui dit avoir visé un entrepôt d'armes, de munitions,
03:44un centre de formation d'opérateurs de drones.
03:47Donc on assume totalement cette double frappe sur Soumy.
03:51Donc la thèse d'une erreur, on ne sait d'ailleurs pas vraiment
03:54d'où elle sort du côté de Donald Trump,
03:56mais elle est très improbable.
03:57Reste que là, effectivement, ce sont des civils
03:58qui ont été visés et qui sont morts,
04:00des femmes, des enfants.
04:01Roselyne, on a entendu Vladimir Zelensky ce matin
04:06sur l'antenne de France Info dire à Donald Trump
04:08« Venez, venez voir l'horreur de la guerre,
04:11venez voir de vos propres yeux
04:12avant de négocier avec Vladimir Poutine. »
04:15Oui, parce que Vladimir Poutine met des exigences
04:18au cesser le feu qui sont des objectifs impossibles.
04:22Et donc, c'est à la lumière de l'évidence,
04:24ça lui permet de continuer sa guerre
04:27parce que ses objectifs impossibles,
04:30c'est un Ukraine qui est désarmé,
04:33un Ukraine avec des nouvelles élections,
04:34un Ukraine qui ne rentrera pas dans l'OTAN.
04:38Et ça, Vladimir Poutine le sait.
04:41Et il en profite.
04:42Et je dirais que, pour répondre à votre question,
04:45qu'il y a un temps 1.
04:46Et nous sommes dans ce temps 1.
04:48Ce temps 1, c'est dans le fond un Donald Trump
04:51qui est plutôt du côté de Vladimir Poutine
04:54qui effectivement en profite pour continuer sa guerre
04:59avec un Ukraine complètement affaibli, fatigué
05:03et qui risque de voir fondre, bien sûr, l'aide.
05:09Et puis, il y a le temps 2 qui n'existe pas encore
05:11qui est quand est-ce que Donald Trump va se rendre compte
05:15ou alors, il le sait très bien,
05:17mais il prend tout à fait le pari
05:19d'épauler Vladimir Poutine,
05:22est-ce qu'il va se rendre compte que Poutine se fiche de lui ?
05:26C'est ça le sujet.
05:27Et ce temps 2, on n'y est pas.
05:29Ces derniers jours, on a vu Donald Trump durcir un peu le ton,
05:32quand même, non ?
05:33Sauf qu'en réalité, on a une totale incertitude
05:36et on est presque à l'aveugle sur la réelle stratégie
05:39de Donald Trump et de l'administration américaine derrière lui
05:42sur la question de l'Ukraine.
05:43On l'a d'ailleurs dit, dès la campagne présidentielle,
05:46c'était le sujet sur lequel il était le plus flou.
05:48Il a eu cette promesse, régler la guerre en 24 heures,
05:52qui était un petit peu bravache
05:53et d'ailleurs qu'il a rapidement abandonné.
05:57Mais en réalité, même les Européens
05:58qui aujourd'hui sont contraints d'être témoins
06:01et de composer avec ces discussions
06:03qui ont lieu directement entre Moscou et Washington sans eux,
06:07personne ne sait réellement si Donald Trump
06:10joue d'une certaine manière une partition favorable à la Russie
06:14parce que sa stratégie à lui, c'est de renouer des relations
06:17et au fond, qu'importe le sort de l'Ukraine
06:20ou s'il peut y avoir une forme d'agacement,
06:23de retournement à un moment donné
06:24parce que Vladimir Poutine jouerait avec lui.
06:27Ça, personne ne le sait
06:28et on a très peu d'indices au final aujourd'hui.
06:30D'ailleurs, le ton des dernières semaines
06:32nous laisse un petit peu dans cette incertitude.
06:34La seule chose qu'on sait, c'est que Donald Trump,
06:36il rêverait d'une paix qui soit immédiate
06:39parce que cette guerre ne l'intéresse pas.
06:40Il n'a pas envie de payer,
06:42il n'a pas envie d'envoyer des troupes,
06:43il s'est engagé d'une certaine manière,
06:45il veut apparaître comme un acteur décisif
06:48qui dit « regardez, quand je dis qu'il va se passer quelque chose,
06:51ça marche et ça se passe derrière ».
06:53Or, aujourd'hui, il est un petit peu dans cette impasse
06:55parce que la paix, on ne l'imagine absolument pas à l'horizon.
06:58Surtout là, avec ces nouvelles frappes
07:00qui ont fait une trentaine de morts.
07:01C'est vrai qu'on est dans l'impasse totale
07:04quant à l'analyse de la stratégie de Donald Trump
07:06avec plusieurs hypothèses.
07:07Soit il n'y en a pas,
07:08soit il y en a une mais elle est masquée
07:11et peu à peu, il s'apprête à anticiper
07:15une forme de démantèlement de l'Ukraine
07:17et finalement de donner raison à Donald Trump
07:19pour achever ce conflit.
07:21Soit il peut y avoir un retournement
07:23qu'il manifeste par quelques sautes d'humeur,
07:25entre guillemets, si j'ose dire,
07:26par quelques propos.
07:28Attention, là, cette fois-ci,
07:29la Russie a dépassé les limites, etc.
07:31Le problème, c'est qu'il y a des indices assez inquiétants
07:34qui peuvent laisser supposer
07:37que d'abord parce que ce conflit ne l'intéresse pas,
07:39comme l'a dit à l'instant Nicolas Taillard,
07:42finalement, les conditions russes,
07:43nombre d'entre elles, seraient acceptables.
07:45Il a commencé, Donald Trump, d'ailleurs,
07:47la négociation, la discussion
07:49par une concession majeure.
07:51L'Ukraine n'adhèrera jamais à l'OTAN,
07:54même si ça semblait peu probable,
07:55même si c'était à très long terme.
07:57On ne commence pas une négociation
07:58en enterrant évidemment une hypothèse
08:01de cet ordre-là.
08:02Et puis, il y a eu des propos
08:03qui ont été tenus ce week-end
08:05par l'envoyé spécial américain à Kiev,
08:09Keith Kellogg,
08:09qui a évoqué, je le cite,
08:11l'hypothèse que l'Ukraine ressemble à Berlin
08:14après l'Ukraine.
08:23Revenu, il a corrigé en partie ses propos.
08:25Gaël Vessière, l'ambassadeur de France à Kiev,
08:28en parlait ce matin sur l'antenne.
08:30Il n'empêche que tout ça,
08:30ce sont des petits cailloux qui sont semés.
08:34Et juste un tout dernier point,
08:35là où on semble-t-il,
08:36on n'a plus de doute,
08:37on n'a pas de doute,
08:37c'est que lui, Vladimir Poutine,
08:39n'a pas changé d'objectif de guerre.
08:41C'est-à-dire que le démantèlement de l'Ukraine,
08:43la dénazification,
08:44comme il le disait il y a un peu plus de trois ans,
08:46visiblement,
08:47semblait toujours son objectif.
08:48Et qu'il est particulièrement difficile
08:50d'imaginer quel serait l'intérêt
08:51de Vladimir Poutine à faire la paix.
08:53Aujourd'hui,
08:53qu'est-ce qu'il dirait aux Russes
08:55après trois ans de guerre
08:56qui ont coûté quand même très cher,
08:58à la fois financièrement et humainement ?
09:00Que dire de ce bilan ?
09:01Alors, il y a une forme de résistance,
09:03c'est-à-dire que non,
09:04l'Occident ne m'impose pas ses vues.
09:06Regardez, c'est moi qui dicte le rythme
09:08d'une certaine manière.
09:08Mais il faut bien qu'il ait des gains
09:10d'une certaine manière,
09:12Vladimir Poutine,
09:13or il ne les a pas complètement aujourd'hui.
09:15D'ailleurs, en partie,
09:16parce que l'Ukraine fait preuve
09:17d'une résistance qui est assez étonnante
09:20vis-à-vis de ses moyens,
09:21même si elle a bénéficié
09:22d'un soutien occidental.
09:24Le problème de la situation d'aujourd'hui,
09:26c'est que l'impasse,
09:27elle est des deux côtés.
09:28C'est-à-dire qu'il y a une impossibilité,
09:30en tout cas qu'on imagine aujourd'hui,
09:32de la Russie à reculer,
09:33sauf qu'il y a une impossibilité
09:34de l'Ukraine à gagner,
09:35pour l'instant, cette guerre.
09:36L'objectif, c'est surtout
09:37de ne pas la perdre,
09:38c'est-à-dire de ne pas tomber
09:39dans une archi-domination russe
09:41et de concessions trop importantes.
09:43Mais ça voudrait dire quoi,
09:44gagner la guerre pour l'Ukraine aujourd'hui ?
09:46Est-ce qu'on imagine
09:47renverser totalement la Russie
09:49et Vladimir Poutine retirer ses troupes ?
09:51Pourquoi ne l'aurait-il pas fait jusqu'ici
09:53s'il le voulait donc ?
09:55Au final, y compris pour les Européens
09:57qui soutiennent l'Ukraine,
09:58il y a une vraie difficulté
09:59à trouver ce que serait
10:01l'objectif atteignable
10:02dans cette situation
10:03qui, en plus, est encore une fois
10:05très coûteuse,
10:06à la fois financièrement, militairement
10:07et puis sur le plan humain
10:09avec des morts qui s'accumulent.
10:119h16 sur France Info,
10:12le fil info de Maureen Suinière
10:13et on revient après.
10:15Les relations se tendent de nouveau
10:17entre la France et l'Algérie.
10:1912 agents de l'ambassade de France
10:20sont priés de quitter le territoire
10:22sous 48 heures.
10:23Cette demande intervient
10:24après la détention
10:25d'un agent consulaire algérien en France.
10:27Paris se dit prêt à riposter.
10:29Le commissaire européen
10:30en charge du commerce
10:31va rencontrer des représentants
10:33de l'administration Trump.
10:34Aujourd'hui,
10:35l'Europe veut négocier
10:36pour échapper aux surtaxes douanières.
10:38Les Etats-Unis ont mis sur pause
10:40les nouveaux droits de douane envisagés.
10:42Mais Donald Trump prévient
10:43aucun pays n'est tiré d'affaires
10:44en la matière,
10:45dit donc le président américain.
10:47Catherine Vautrin
10:48et Elisabeth Borne
10:49visaient par une plainte
10:50des plaintes pour harcèlement moral
10:52et homicide volontaire
10:53contre les ministres de la Santé
10:54et de l'Enseignement supérieur.
10:56Les plaignants sont des soignants.
10:57Ils veulent dénoncer
10:58le suicide des confrères
10:59dans l'hôpital public.
11:01Les ministres sont selon eux
11:02responsables
11:03de la dégradation
11:04des conditions de travail.
11:06Victor Wayne Banyama
11:07sera-t-il avec les bleus
11:08pour le roadbasket
11:09à la fin du mois d'août ?
11:10La star du basket
11:11qui joue aux Etats-Unis
11:12assure qu'il se sent mieux
11:13mais qu'il ne peut pas se projeter.
11:15Il ne sait pas
11:16si c'est réaliste.
11:17Il n'a pas joué
11:17depuis deux mois
11:18depuis la découverte
11:19d'une thrombose veineuse
11:20au niveau de l'épaule.
11:24France Info
11:25Les informés
11:28Renaud Deli
11:29Salia Brachia
11:30Les informés
11:34continuent avec Renaud Deli
11:35avec Nicolas Teilhard
11:36aussi journaliste
11:37à la rédaction internationale
11:38de Radio France
11:39et Roselyne Fèvre
11:40chef du service politique
11:41de France 24.
11:43Je citais tout à l'heure
11:44les propos du président ukrainien
11:45Volodymyr Zelensky
11:46qui invitait Donald Trump
11:47à venir en Ukraine.
11:49Il disait
11:49venez voir l'horreur
11:51avant de négocier
11:52avec Vladimir Poutine.
11:54Il dit
11:55il n'y aura pas d'acteur
11:56il n'y aura pas de mise en scène
11:57parce que c'est ce qu'on lui a reproché
11:59c'est ce que lui a reproché
12:00notamment
12:00Marco Rubio
12:01dans le bureau Oval
12:03les mises en scène
12:04qu'il organisait
12:05avec les différentes visites
12:06des chefs d'Etat.
12:07C'est de ça
12:08qu'il est question
12:08lui
12:08il doit prouver
12:09la souffrance
12:10du peuple ukrainien
12:11face à cette guerre
12:12Roselyne.
12:13Alors
12:13Donald Trump
12:14comme le disait
12:15très justement
12:16Nicolas Teilhard
12:17je pense que
12:18Donald Trump
12:20se fiche de cette guerre
12:22complètement
12:23se fiche
12:24peut-être pas
12:25de Vladimir Poutine
12:25mais en tout cas
12:26clairement
12:26des ukrainiens
12:28puisqu'il a menacé
12:28effectivement
12:29de faire fondre
12:30les aides
12:31mais
12:31Vladimir Poutine
12:33devrait tout de même
12:34se méfier
12:35des retournements
12:36de situations
12:37qu'on a vu
12:38notamment avec
12:39Donald Trump
12:39sur les taxes douanières
12:41souvent
12:41Trump varie
12:42on l'a vu
12:43et si on rentrait
12:44dans ce temps d'eux
12:45si ce temps d'eux
12:46arrive
12:46c'est-à-dire
12:47cette possibilité
12:48que Trump
12:50chante d'avis
12:51et ne soutienne
12:51plus de manière
12:53parce que l'ego
12:53est touché
12:54parce qu'il avait promis
12:55de faire la paix
12:56en 48 heures
12:56et bien
12:57qu'est-ce que ça peut
12:58qu'est-ce que ça pourra
12:59qu'est-ce que pourrait être
13:00ce scénario
13:01moi je me dis
13:02plongeons-nous dans ce scénario
13:03est-ce que c'est des armes
13:05des envois d'armes
13:06plus offensives
13:07à l'Ukraine
13:07et inverser
13:08le rapport de force
13:09sur le terrain
13:11militaire
13:12est-ce que c'est
13:13une possibilité
13:14et est-ce que
13:15ce temps d'eux
13:16ce scénario-là
13:17peut un jour arriver
13:18cette inversion
13:19elle est possible
13:20et on l'a vu encore
13:21ces derniers jours
13:23avec un Donald Trump
13:24extrêmement changeant
13:25Nicolas ?
13:25Peut-être juste préciser
13:26une chose
13:26quand on utilise
13:27cette expression
13:28en disant
13:29Donald Trump
13:29se moque sans doute
13:30de cette guerre
13:31qu'est-ce que ça veut dire ?
13:32Quel est le symbole
13:33de cette guerre
13:34pour les Européens
13:36qui parlait
13:37entre guillemets
13:38à Joe Biden
13:39avant lui ?
13:40C'est défendre
13:41une démocratie
13:43un système
13:44libéral
13:44et d'une certaine manière
13:46la sécurité de l'Europe
13:47la sécurité de l'Europe
13:48Donald Trump ne cesse de dire
13:49débrouillez-vous
13:50tout seul
13:51nous on a toujours
13:51payé trop cher
13:52donc de ce point de vue-là
13:53c'est un argument
13:54qui a peu de poids
13:55pour lui
13:56et c'est aussi pour ça
13:57qu'il a joué
13:58sur l'arrêt
13:59de l'aide militaire
13:59et du renseignement
14:00ces dernières semaines
14:01et sur la question
14:02du développement
14:04en Ukraine
14:04d'un système
14:05démocratique
14:06et libéral
14:07on n'a pas l'impression
14:08que ça soit vraiment
14:08dans le logiciel
14:09aujourd'hui de Donald Trump
14:11que ça ne dérangerait
14:12pas du tout
14:12de voir la Russie
14:14s'étendre
14:14non pas pour devenir
14:15une puissance équivalente
14:17aux Etats-Unis
14:18c'est pas de ça
14:19dont rêve Donald Trump
14:20mais ça ne le gêne pas
14:21qu'une influence russe
14:22de la même manière
14:22que pour lui
14:23d'une influence américaine
14:24sur le Groenland
14:25et sur le Panama
14:26est tout à fait normale
14:27Mais alors qu'est-ce qui peut
14:28lui donner envie
14:28de défendre l'Ukraine ?
14:29C'est ça la question
14:30qu'on a envie de se poser
14:31Juste de surprend
14:31on l'a compris
14:32ces dernières semaines
14:32le principal adversaire
14:34des Etats-Unis
14:35selon Donald Trump
14:35c'est la Chine
14:36c'est pas la Russie
14:37très clairement
14:37donc sur un autre terrain
14:39et notamment
14:39sur le plan commercial
14:40ce qui peut peut-être
14:41peut-être
14:42mais c'est une hypothèse
14:43donc il est tout à fait cohérent
14:44comme le disait Nicolas Taillard
14:45à l'instant
14:46C'est la faiblesse
14:47ne pas être faible
14:48ne pas être faible
14:49et peut-être un éventuel impact
14:51au sein de l'opinion américaine
14:52mais on n'en est pas là
14:53loin de là
14:53parce qu'il se repose
14:54plutôt sur
14:55cet isolationnisme
14:57vieille tradition américaine
15:00aujourd'hui rejaillit
15:02ressurgit de façon
15:04beaucoup plus importante
15:04effectivement
15:05se retirer de l'Europe
15:06c'est pas nos affaires
15:07etc.
15:07Mais on le voit
15:08c'est ce qui le conduit
15:09à bouger
15:09sur la question
15:10de la guerre commerciale
15:11c'est-à-dire qu'il y a
15:11dès lors que
15:13les décisions prises
15:15ces bombardements
15:17entre guillemets
15:18de taxes douanières
15:19totalement irrationnelles
15:21à l'endroit du reste du monde
15:22produisent des effets
15:23aux Etats-Unis même
15:24à la bourse d'abord
15:25bien sûr
15:25et éventuellement
15:26probablement en matière
15:28d'inflation ou autre
15:29et donc
15:29pardon
15:31pénalise les américains
15:32eux-mêmes
15:32là Donald Trump
15:33peut bouger
15:34il l'a montré
15:35il peut changer
15:35même souvent
15:35pour l'instant
15:36c'est pas le cas
15:36on voit pas ce qui pénalise
15:38les américains
15:39si ce n'est du point de vue
15:40de la défense des valeurs
15:41comme le disait Nicolas Thayer
15:42très justement
15:43ça a pas l'air d'être
15:43le centre d'intérêt principal
15:44de Donald Trump
15:45aujourd'hui dans sa politique
15:46à l'endroit de Vladimir Poutine
15:47et de l'Ukraine
15:48mais en revanche
15:48il a des intérêts économiques
15:50les discussions
15:51continues sur les minerais
15:52ça fait des semaines
15:53qu'on parle d'un accord
15:54prêt à être signé
15:55il ne l'est pas
15:55parce que là aussi
15:56les négociateurs américains
15:57poussent énormément
15:59pour aller très loin
16:00dans cette négociation
16:01il est question
16:03depuis quelques jours
16:04de la possibilité
16:04de négocier
16:05un gazoduc
16:07qui passe
16:07de la Russie
16:08jusqu'à l'Union Européenne
16:10qui a été fermée
16:11il ne faut pas oublier
16:12que ça fait quelques mois
16:13maintenant
16:13qu'il n'y a absolument plus
16:14vraiment de gaz
16:16qui traverse l'Ukraine
16:17en provenance de Russie
16:18si Trump peut mettre
16:20des pièces américaines
16:22entre guillemets
16:22dans ce jeu économique
16:23dans cette région
16:24ça ça peut l'intéresser
16:26pour le reste
16:27effectivement
16:27c'est difficile
16:28de lui trouver
16:29un intérêt
16:30dans une guerre
16:31qui dure
16:31et qui est coûteuse
16:32et par rapport
16:33à l'argument de Zelensky
16:34là où c'est compliqué
16:34c'est que Trump
16:35il n'a pas forcément besoin
16:36d'être convaincu
16:37de la violence de la guerre
16:38puisque c'est même
16:38le discours qu'il tient
16:39depuis le début
16:40cette guerre est meurtrière
16:41c'est horrible
16:42elle n'aurait jamais dû commencer
16:43elle n'aurait jamais d'ailleurs
16:44commencé avec moi
16:45comme président
16:46à l'époque
16:47donc je ne suis pas sûr
16:48que cet argument il marche
16:49sauf que Zelensky
16:49il marche sur des oeufs
16:51depuis l'épisode catastrophique
16:53de la Maison Blanche
16:53il est obligé de jouer
16:55d'une certaine manière
16:56sur ce que fait la Russie
16:57et c'est pour ça
16:58qu'il a répété hier
16:59que la date était symbolique
17:00parce que ça faisait un mois
17:01que l'Ukraine avait proposé
17:02un cessez-le-feu
17:02inconditionnel
17:03complet
17:04et qu'il n'était pas respecté
17:06par la Russie
17:07mais il est aussi
17:08dans une position
17:09très difficile aujourd'hui
17:11pour négocier
17:11face à l'administration américaine
17:13Et aujourd'hui
17:13à part l'indignation
17:14que peuvent faire
17:15les Européens
17:16on a vu Emmanuel Macron
17:17Faire sans les Etats-Unis
17:19c'est ce qu'ils ont commencé
17:20à faire
17:20c'est dire
17:21si cette affaire
17:22n'intéresse plus les Etats-Unis
17:23c'est à nous de nous en charger
17:24c'est pour ça
17:25qu'il y a notamment
17:26des aides financières
17:28beaucoup plus importantes
17:29et rapides que prévues
17:30qui sont débloquées
17:31ces derniers jours
17:31Je dirais juste
17:33que c'est compliqué
17:34de remplacer
17:35les Américains
17:36au pied levé
17:37ça va mettre
17:38un an
17:38voire plus
17:39un sur les satellites
17:40deux sur la puissance
17:43de la coordination
17:44des armées
17:45les Américains
17:46savent faire
17:46il n'y a qu'eux
17:47qui savent faire ça
17:48pour l'instant
17:48nous pardonnez
17:49enfin je ne sais pas
17:50si Nicolas est d'accord
17:51mais je pense que
17:53remplacer les Etats-Unis
17:54va être de longue haleine
17:56et pour l'instant
17:58on ne sait pas faire
17:59puisque les Américains
18:00sont toujours occupés
18:00de la coordination
18:01et puis il y a une hantise
18:02de la sécurité européenne
18:03et de la fragilité
18:05de l'OTAN
18:06depuis l'arrivée
18:07de Donald Trump
18:07au pouvoir
18:08parce que tout repose
18:09sur l'idée
18:09que si l'un des pays
18:10signataires
18:11et membres de l'OTAN
18:12est attaqué
18:12tous les pays
18:14viennent en solidarité
18:15et le défendre
18:16si aujourd'hui
18:17Vladimir Poutine
18:18décidait même
18:19de faire une petite incursion
18:20dans l'un des pays baltes
18:21qui fait un million d'habitants
18:22est-ce que les 30 pays
18:23dont les Etats-Unis
18:24voleraient à son secours
18:26et est-ce que l'Europe
18:26aurait intérêt
18:27à rentrer dans une guerre frontale
18:29avec la Russie
18:29c'est improbable
18:31plein de questions ce matin
18:32auxquelles on a essayé
18:33de répondre
18:34le deuxième sujet d'actualité
18:36Renaud Delic
18:37qu'on voulait aborder ce matin
18:38c'est la question
18:39du budget 2026
18:40un mot sur ce casse-tête budgétaire
18:42on aura sans aucun doute
18:42l'occasion d'y revenir
18:43à de multiples reprises
18:44au cours des mois
18:45et des mois qui viennent
18:47parce que souvenez-vous
18:48on sort à peine
18:49du casse-tête budgétaire 2025
18:50le budget n'a été adopté
18:51que début février
18:52dans les conditions
18:53qu'on sait
18:55que voilà
18:55que le casse-tête du budget
18:572026
18:57annonce encore plus compliqué
18:58le gouvernement revoit
18:59la baisse
19:00sa prévision de croissance
19:000,17% de croissance
19:03ça c'était la semaine dernière
19:04au regard notamment
19:05de l'impact
19:06de la guerre commerciale
19:07déclenchée par Donald Trump
19:08dans ces conditions
19:09pour maintenir
19:11ses objectifs
19:12de réduction
19:13des déficits
19:14il va être contraint
19:15de générer
19:17un nouvel effort
19:18d'économie
19:19qu'exposait hier
19:20sur France Info
19:21Amélie de Montchalin
19:22la ministre chargée
19:22des comptes publics
19:24Nous avons bien besoin
19:25d'avoir un déficit
19:26qui continue d'être réduit
19:27jusqu'à 3% en 2029
19:29que pour 2026
19:31la cible que nous nous fixons
19:32c'est 4,6% de déficit
19:33ce qui reste
19:34vous voyez encore
19:35assez loin du 3%
19:36et que pour passer
19:37de la situation d'aujourd'hui
19:38à ce que nous voulons faire
19:39en 2026
19:40c'est effectivement
19:40un effort
19:41de 40 milliards
19:43par rapport à
19:44ce qui se passerait
19:45si nous disions
19:46que nous ne pouvons rien faire
19:48et aujourd'hui
19:49ce que va montrer
19:49le Premier ministre
19:50c'est qu'il y a aussi
19:51un risque
19:51à ne rien faire
19:52Et ça ils veulent montrer
19:54notamment François Bayrou
19:54demain en convoquant
19:56une conférence
19:56sur les finances publiques
19:57pour essayer de faire
19:58oeuvre de pédagogie
19:59auprès de l'opinion
20:00en attendant
20:01deux questions au moins
20:02parmi bien d'autres
20:03comment donc
20:03où trouver
20:0440 milliards d'économies
20:06de surcroît
20:07quand on pose
20:08comme ligne rouge
20:08de ne pas augmenter
20:09les impôts
20:10et puis le moment venu
20:12comment faire passer
20:13un budget
20:13avec un tel effort
20:14lorsqu'on n'a pas
20:16de majorité
20:16à l'Assemblée nationale
20:17Roselyne
20:18Alors je dirais que
20:19un la solution
20:20elle est clairement économique
20:22mais que le problème
20:24est politique
20:24donc c'est là
20:25que ça se corse
20:26effectivement
20:27ces 40 milliards
20:28c'est beaucoup
20:28on a vu
20:29sans mauvais jeu de mots
20:30puisqu'on vient parler
20:31de l'Ukraine
20:32mais l'expression
20:33anglo-saxonne
20:34tapis de bombe
20:37on a vu
20:38tous les ministres
20:39défiler hier
20:40enfin les ministres
20:42du budget
20:43bien sûr
20:44et de l'économie
20:44qui étaient invités
20:45dans les émissions
20:46pour préparer
20:47les esprits
20:48donc 40 milliards
20:49c'est beaucoup
20:49et il est à coup sûr
20:52on ne sait pas
20:52ce que va faire Bercy
20:53mais bien sûr
20:53à coup sûr
20:54à les taper
20:55dans la dépense sociale
20:57et aussi
20:58les collectivités locales
21:00c'est clair
21:00sauf à renier
21:01sur l'armée
21:01l'hôpital
21:02l'éducation nationale
21:04ce qui serait
21:04totalement impossible
21:05donc résultat
21:06des courses
21:07et bien tout va se
21:08va s'écrire
21:10en quelque sorte
21:11à l'Assemblée nationale
21:12on va se tourner
21:12vers l'Assemblée nationale
21:13toujours avec
21:14les mêmes querelles
21:15la même configuration
21:16des conflits insolubles
21:18avec la gauche
21:20qui va continuer
21:21de demander
21:22que la solution
21:23et bien
21:24c'est taxer les riches
21:25et les entreprises
21:26et on va se retrouver
21:28avec un
21:28je vous la fais très courte
21:29avec un 49.3 encore
21:31et peut-être une motion
21:32de censure
21:34donc c'est toujours
21:34le même disque
21:35qui tourne
21:36avant d'arriver au 49.3
21:37il va quand même
21:38y avoir des négociations
21:39je vous fais un petit résumé
21:41de ce qui nous attend
21:42on a l'occasion
21:42d'en reparler
21:43mais ce qui est certain
21:44c'est que l'issue
21:44ce sera forcément
21:45le recours
21:46alors qu'il y a 43
21:46parce qu'il n'y a pas
21:47de majorité
21:47à l'Assemblée nationale
21:48donc on connaît
21:49j'allais dire la musique
21:50en tout cas
21:50on connaît la mécanique
21:5149.3 signifie
21:53motion de censure
21:53donc comment échapper
21:54à la censure
21:55et là on retombe
21:56sur les négociations
21:57qui vont s'engager
21:58les concessions
21:59que François Bayrou
22:00va faire
22:00aux uns et aux autres
22:01notamment probablement
22:02une partie de la gauche
22:03puisqu'on sait
22:03que la survie du gouvernement
22:04dépend à terme aussi
22:05en grande partie
22:05de la position
22:06du groupe socialiste
22:07à l'Assemblée
22:08donc on est parti
22:09pour un nouveau feuilleton
22:10dans des conditions
22:10encore plus compliquées
22:12sur le plan économique
22:13et financier
22:14que celui
22:15auquel on a assisté
22:17pour la conclusion
22:18et l'adoption
22:18au forceps
22:20du budget
22:20du dernier budget
22:21effectivement
22:22et bien on va suivre ça
22:23on va en parler
22:23tous les jours maintenant
22:24merci beaucoup
22:26à tous les trois
22:27Roselyne Feb
22:28chef du service politique
22:29de France 24
22:29merci à vous
22:30merci Nicolas Teilhard
22:31journaliste
22:32à la rédaction internationale
22:33de Radio France

Recommandations