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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Avec mes camarades de la première heure, bonsoir Jules Thorez,
00:07bonsoir Pierre de Villeneuve,
00:08bonsoir le journaliste politique au JDD, bonsoir Sébastien Ligné,
00:10bonsoir, chef du service politique de Valeurs Actuelles.
00:13Et bonsoir à vous Jean-Philippe Tanguy.
00:14Bonsoir, merci pour votre invitation.
00:16Député RN de la Somme, vice-président de la commission d'enquête visant à établir les freins à la réindustrialisation de la France.
00:22On va en parler dans un instant.
00:23D'abord Ima Hassan, entendu par la police en audition libre,
00:26l'eurodéputée LFI militante pro-palestinienne devant la brigade de répression de la délinquance aux personnes de la police judiciaire de Paris
00:34visée par plusieurs plaintes pour des faits de menaces de mort et d'apologie du terrorisme.
00:39Est-ce que ça vous étonne ?
00:41Non, ce qui m'étonne c'est que la justice suive son cours sur le cas de Mme Hassan
00:45puisque elle, sans doute, se pensait-elle protégée par un certain nombre de causes qu'elle prétend défendre.
00:52C'est-à-dire toutes les causes sauf la France.
00:54C'est-à-dire toutes les causes possibles et imaginables sauf les causes de la défense de la France.
00:58Il suffit de faire un petit tour sur son Twitter ou sur ses interventions médiatiques.
01:01Je n'ai jamais entendu Rima Hassan défendre autre chose que sa propre cause personnelle
01:06et la défense de ce qu'elle appelle la cause palestinienne.
01:10Jamais un mot pour les salariés français, jamais un mot pour la justice sociale,
01:13jamais un mot pour la défense des pauvres gens face à l'insécurité ou à l'insécurité culturelle.
01:18La seule chose qui l'intéresse, c'est elle-même beaucoup et c'est la cause palestinienne un peu.
01:22Tu dois avoir quelques tweets en soutien de l'Algérie de temps en temps.
01:25Ah oui, j'avais oublié aussi, effectivement, que dans ces, visiblement, ces nombreuses soumissions aux partis de l'étranger,
01:32il y a le régime algérien de M. Tebboune.
01:35Mais à mon avis, on n'est que dans le début d'une grande histoire entre la justice et Mme Hassan.
01:38Si vous abordez le sujet algérien, justement, qu'est-ce que vous y comprenez, Jean-Philippe Tanguy ?
01:46Est-ce que c'est l'échec de la méthode forte, c'est l'échec de la méthode douce,
01:50ou c'est l'échec de la méthode en général sur le dossier algérien ?
01:55J'en pense que quand on se comporte en paillasson, on risque de se faire marcher dessus.
01:59Donc c'est sûr que M. Barraud et M. Macron, en voulant absolument faire ami-ami avec le régime autoritaire de M. Tebboune,
02:06et ce, depuis la première campagne présidentielle, où M. Macron avait humilié la France
02:11en osant qualifier le passé commun entre la France et l'Algérie de crime contre l'humanité,
02:17s'est mis dans une position...
02:17Il est revenu dessus, hein ?
02:18Oui, mais il l'a dit.
02:19Il a même dit qu'il fallait arrêter la rente mémorielle.
02:21Oui, mais c'est tout et le contraire de tout, et rien du tout, M. Macron,
02:24mais il l'a quand même dit, et évidemment, cela a été repris par la propagande du régime,
02:28qui ne vit que par la haine de la France, puisqu'ils n'ont rien à proposer à leur jeunesse,
02:32à part des coups de matraque, quand elle est dans la rue.
02:33Et le RN au pouvoir, il fait quoi ?
02:35Il fait quoi concrètement le RN au pouvoir demain pour libérer Boalem Sansal ?
02:39Eh bien, nous prenons des sanctions extrêmement fortes,
02:41la fin des visas, pas pour deux semaines, pas pour deux mois,
02:44mais jusqu'à un changement de politique,
02:48la fin de tous les échanges financiers entre de la France vers l'Algérie,
02:52et une coopération européenne plus forte,
02:54puisque c'est sûr que si nos partenaires italiens, espagnols ou portugais
02:58ne nous soutiennent pas dans notre offensive diplomatique
03:00pour faire respecter le droit international et le droit de la France à se faire respecter,
03:04c'est sûr que c'est une efficacité limitée.
03:05Mais cette méthode qui ressemble à un coup de taser,
03:07ça vous garantit le retour de Boalem Sansal en France ?
03:09Eh bien, rien, malheureusement, ne peut garantir le retour de Boalem Sansal,
03:12mais ce qui est sûr, c'est que la soumission et se comporter comme un paillasson
03:14ne va pas faire revenir notre compatriote,
03:17mais aussi garantir les droits de la France à expulser qui de droit ?
03:21Et toutes ces mesures de rétorsion, elles existent,
03:24les droits de douane, les visas,
03:27beaucoup de questions, les transferts d'argent, vous avez raison,
03:30mais est-ce qu'on a déjà obtenu des gains diplomatiques
03:33en sanctionnant des Algériens, des civils,
03:36et non pas les hiérarques, et non pas le régime ?
03:39Puisque ces trois mesures de rétorsion,
03:42ce sont les Algériens, qu'est-ce qu'elles viseraient ?
03:46Il faut sanctionner aussi bien les hiérarques que les civils.
03:49Moi, je n'oppose pas les deux solutions,
03:51mais elles n'ont jamais été menées les trois en même temps,
03:53et jamais dans la durée.
03:54Et sur les représailles commerciales, cela fait très longtemps.
03:57Et vous ne craignez pas que, justement, les Algériens,
04:00on sait très bien la pression migratoire qu'il y a en France,
04:03utilisent ce levier-là, c'est-à-dire libèrent
04:05trois à quatre zones migratoires, flux migratoires,
04:09et puissent finalement avoir une mesure de rétorsion contre la France
04:12qui est bien pire que ce que la France pourrait mettre en œuvre ?
04:15Non, je ne pense pas.
04:16Je pense que c'est la France qui est à l'ascendant,
04:18je pense que c'est l'Algérie qui a profondément besoin de la France,
04:21et je pense que la faiblesse de la France s'explique,
04:23et de toute façon, il n'y a pas besoin de gratter longtemps,
04:25par la pénitence d'un certain nombre d'élites françaises
04:27venant de la gauche ou assimilées.
04:29M. Macron, n'oublions pas, vient des socialistes,
04:32vient du Parti Socialiste,
04:33vient de ce schéma de pensée
04:35qui consiste à présenter la France comme une coupable,
04:40et à faire pénitence,
04:40et s'excuser des soi-disant crimes du passé
04:43au lieu de voir leurs propres erreurs du présent.
04:45Et sur cette question algérienne,
04:47je sais que Bruno Rotaillot,
04:48ce n'est pas forcément votre tasse de thé,
04:50il n'empêche, depuis plusieurs semaines,
04:52il est ciblé par la presse algérienne,
04:54il était encore ce matin à la une de la presse algérienne,
04:57le ministre de la Haine écrit le journal de propagande
05:01du régime algérien,
05:03est-ce que ça, ça vous heurte ?
05:05Est-ce que vous trouvez ça normal ?
05:07Et est-ce que vous avez parfois des messages de soutien
05:09adressés à Bruno Rotaillot ?
05:10Ah mais moi je soutiens tout compatriote,
05:12en particulier un ministre de la République,
05:14face à des attaques d'une puissance étrangère,
05:16puisque ces attaques dans la presse
05:17se sont évidemment téléphonées par le régime,
05:21mais je pense que M. Rotaillot est bien content
05:23quand même d'être ciblé par ce régime,
05:25puisqu'il en fait du miel pour sa campagne interne,
05:27et ça le permet d'excuser,
05:29de s'excuser de ne pas avoir de résultats.
05:31M. Rotaillot est suffisamment intelligent
05:32pour savoir qu'il est dans un gouvernement macroniste,
05:35dirigé par des macronistes,
05:36avec un président à la tête de la diplomatie française,
05:39macroniste, c'est-à-dire Emmanuel Macron lui-même.
05:41Donc M. Rotaillot s'est mis lui-même
05:42dans le piège et la main d'Emmanuel Macron,
05:45je le regrette,
05:45parce que c'est un homme cultivé et intelligent,
05:47et donc il a forcément fait ça par cynisme.
05:49Vous voulez dire que quand Laurent Wauquiez
05:50critique justement Bruno Rotaillot
05:52sur la méthode algérienne,
05:54finalement c'est contre-productif,
05:55parce que ça fait de la publicité à M. Rotaillot ?
05:58Le fait que ça fasse de la publicité à M. Rotaillot,
06:00je m'en fiche,
06:00et surtout que ça met la France dans une situation impossible.
06:02Vous n'en fichez pas,
06:03puisque ça vous prend aussi une partie de votre électorat ?
06:05Non, bon, pour le moment,
06:06dans les sondages,
06:07il n'y a pas de...
06:07Vous croyez aux sondages tout d'un coup ?
06:09Moi, je n'ai toujours cru aux sondages,
06:10vous ne m'avez jamais entendu critiquer les sondages.
06:12Toute homme politique croit aux sondages quand ça l'arrange.
06:14Ah non, non, sincèrement,
06:15même quand j'étais à Debout la France
06:17et que les sondages étaient peu flatteurs,
06:18vous m'avez rarement entendu,
06:20pour ne pas dire par prudence,
06:22critiquer les sondages,
06:23je ne confonds pas le thermomètre
06:24et la température qu'il fait.
06:26Je ne suis pas du tout inquiet
06:26des tentatives de M. Rotaillot
06:29de nous déstabiliser,
06:30puisque tous les Françaises et tous les Français
06:31savent qu'il est ministre d'Emmanuel Macron.
06:33Alors, on peut apprécier M. Rotaillot
06:34à titre personnel,
06:35mais je pense que personne n'est dupe
06:37du fait qu'il est dans la main de M. Macron.
06:38Et c'est dommage,
06:39parce qu'il aurait plutôt dû suivre M. Sotty
06:41et faire une alliance avec Marine Le Pen
06:43et Jordan Bardella
06:43pour vraiment mettre en œuvre
06:44la politique qu'il aurait souhaitée.
06:47Sébastien Ligné.
06:49Comment ?
06:49Il n'aurait pas été ministre.
06:50Oh, je ne sais pas,
06:51ce n'est pas moi qui décide.
06:52Sébastien Ligné.
06:53Je pense que M. Rotaillot,
06:54qui dirigeait la droite au Sénat,
06:55avait des moyens pour,
06:57comment dire,
06:57négocier une place au gouvernement.
06:59M. Sotty,
07:00votre allié, justement,
07:01dit que l'Algérie est un État voyou.
07:02Ce sont ses mots.
07:04Est-ce que vous reprenez ces mots ?
07:05Est-ce qu'il faut aussi durcir
07:06dans le vocabulaire
07:08notre relation avec l'Algérie
07:09et parler d'un pays adversaire,
07:12voire un pays ennemi ?
07:13Comme certains l'ont entendent.
07:13Mais il est certain
07:14que les forces d'opposition
07:15ont plus de liberté
07:16que le gouvernement.
07:18Les forces d'opposition
07:19peuvent aussi verbaliser
07:20la colère du peuple français
07:22quand on sait
07:23qu'un de nos compatriotes,
07:24M. Sensal,
07:25est retenu en otage.
07:26C'est une dictature ou non ?
07:26C'est un régime autoritaire
07:30qui utilise tous les leviers
07:31du pouvoir
07:32et parfois la violence politique.
07:34Parce qu'il y a un semblant
07:35quand même de société civile.
07:38J'essaie d'être précis
07:38dans les mots aussi.
07:39Tout est une dictature,
07:40on ne peut plus faire de différence
07:41entre la Corée du Nord
07:43et l'Algérie.
07:44Or, il y a des différences.
07:45C'est comme ne pas faire
07:46de différence entre la Russie
07:48et la Chine.
07:48M. Poutine,
07:49c'est un régime autoritaire
07:50utilisant des méthodes
07:50très violentes.
07:51Mais il y a encore des semblants
07:52d'élections
07:53et de sociétés civiles
07:54alors qu'en Chine,
07:55il n'y a pas de semblants
07:56de sociétés civiles.
07:57Jean-Philippe Tanguy
07:58est l'invité d'Europe 1 Soir.
07:59On se retrouve dans un instant.
08:01On va parler
08:01réindustrialisation
08:03et 40 milliards.
08:05Ce chiffre
08:05qui nous pèse dessus.
08:07A tout de suite.
08:08Europe 1 Soir.
08:0919h, 21h,
08:10Pierre de Villeneau.
08:12Toujours avec Sébastien Ligné,
08:13avec Jules Torres
08:15et Jean-Philippe Tanguy,
08:16député RN de la Somme,
08:18Mme Mélanie,
08:19dans le bureau Oval
08:20de M. Trump.
08:21Ça donne ça.
08:23J'ai invité
08:24le président Trump
08:25pour qu'il vienne
08:26en visite officielle
08:28en Italie.
08:29Bon,
08:29il faut suivre
08:30toute la procédure,
08:31mais nous envisageons
08:32une telle rencontre
08:33aussi au plus haut niveau européen.
08:35Je pense que le mieux,
08:37c'est que nous discutions
08:38de manière amicale
08:40des attentes de chacun
08:41et essayer de se rencontrer
08:43au milieu.
08:45Je suis là
08:45pour essayer
08:47de veiller
08:48à ce que nous trouvions
08:49un accord
08:50qui permette
08:51de renforcer
08:52tous nos pays.
08:53Jean-Philippe Tanguy
08:54a eu raison
08:54d'aller voir directement
08:55M. Trump
08:56sans passer par la case
08:57Union Européenne.
08:58Mme Mélanie ?
08:59Écoutez,
08:59nous verrons les résultats.
09:01La difficulté,
09:01c'est que malheureusement,
09:03l'Union Européenne
09:04a la compétence exclusive
09:05de la politique commerciale.
09:06Donc,
09:07je ne sais pas trop
09:07ce qu'elle est négociée
09:08Mme Mélanie.
09:10Comme disait Catherine Ney,
09:11elle est allée faire du charme
09:13M. Trump
09:14pour éventuellement
09:15avoir des allégements
09:17sur les droits de douane.
09:18Je ne sais pas.
09:19En tout cas,
09:19les intérêts de l'Italie,
09:21les intérêts commerciaux
09:22de l'Italie
09:23sont assez différents
09:24des intérêts français.
09:26L'Italie est plutôt
09:27libre-échangiste.
09:28Son industrie
09:29dans le Nord
09:30est très compétitive
09:31et peut se permettre
09:33des accords de libre-échange
09:33comme l'Allemagne
09:34qui disqualifient la France
09:36et qui nous mettent
09:36dans de grandes difficultés.
09:38Donc,
09:38je ne prends pas
09:38le voyage de Mme Mélanie
09:40pour un bon signe
09:40pour la France.
09:41Ce qui est très inquiétant,
09:41c'est que la France
09:42n'existe pas
09:42dans ses négociations,
09:44qu'on a été incapable
09:45de se faire respecter
09:45par Bruxelles
09:46sur les intérêts
09:47des secteurs économiques français
09:49et que nous sommes
09:49dans de grandes difficultés
09:50dans le rapport de force
09:51que met en place M. Trump
09:53et que nous avions d'ailleurs
09:54dénoncé le jour de son élection
09:55parce que nous avons dit
09:56M. Trump est un patriote
09:57donc il défendra l'intérêt
09:58des Américains
09:59et l'intérêt des Américains
10:00n'est pas l'intérêt de la France.
10:01Et de la même façon,
10:02qu'est-ce que vous dites
10:02à Bernard Arnault
10:03qui aujourd'hui
10:04devant les actionnaires
10:05a dit qu'il allait multiplier
10:07les investissements
10:08aux Etats-Unis
10:10et que l'Union Européenne
10:12était incapable
10:13de faire quoi que ce soit
10:14et que c'était d'ailleurs
10:14de la bureaucratie ?
10:17Écoutez-moi,
10:18si les grands capitaines
10:19d'industrie français
10:20réalisent publiquement
10:22ce qu'est l'Union Européenne
10:24telle que Marine Le Pen
10:24le dénonce depuis plus de 20 ans
10:26et Jordan Bardella
10:27lors des dernières élections européennes,
10:29il faut le dire,
10:29sans le moindre soutien
10:30d'un seul capitaine
10:31d'industrie française
10:32depuis tant d'années,
10:33eh bien je m'en félicite.
10:35Voilà,
10:35si les grands dirigeants
10:36qui font la richesse
10:37de ce pays
10:38comprennent qu'il faut être solidaires,
10:40que tous les Français
10:40et les Français
10:41doivent être solidaires
10:42et que la politique commerciale
10:43qui désavantage les uns
10:44finit par désavantager les autres,
10:46que les normes
10:47que souvent les grands groupes
10:48ont pu plus facilement dicter
10:49à Bruxelles
10:49finissent même par se retourner
10:51contre eux,
10:51je m'en félicite.
10:52Se retourner contre eux
10:53et contre nous
10:54puisque là en l'occurrence
10:55il va investir aux Etats-Unis
10:56plutôt que de...
10:59la délocalisation là-bas.
11:00Mais tout à fait,
11:01mais il l'avait déjà dit,
11:02bon il y avait déjà eu
11:03une ouverture de site
11:04sous le premier mandat
11:05de M. Trump
11:06qui n'avait pas forcément
11:06désavantagé totalement
11:07l'industrie du luxe français.
11:11Mais d'ailleurs,
11:12ce que dit M. Arnaud
11:13et d'autres,
11:13c'est pour ça
11:14qu'Alexandre Loubet
11:15au nom du Rassemblement National
11:16a lancé cette commission d'enquête
11:17sur les périls
11:18et les freins
11:19à la réindustrialisation
11:20de la France.
11:21Présidé par Charles Rodouel aussi.
11:23Oui, mais enfin
11:23c'est le Rassemblement National
11:24qui l'a demandé
11:24et M. Rodouel
11:25il incarne la Macronie
11:26qui a menti
11:26sur la réindustrialisation française
11:28puisqu'on réalise
11:28notamment à travers
11:29l'effondrement des comptes publics
11:31que toute la politique
11:31de réindustrialisation
11:32de M. Macron
11:33était totalement bidon.
11:33Il appréciera
11:34et il vous répondra
11:35sans doute dans une autre émission.
11:36Vous savez,
11:36je l'ai déjà dit en face,
11:37vous savez,
11:37généralement,
11:38j'ai pour réputation
11:39de ne pas vraiment
11:41faire des coups dans le dos.
11:43Donc moi je l'ai déjà dit
11:43et de toute façon
11:44ils le savent très bien
11:45et de toute façon
11:45les chiffres sont là.
11:46Si la politique
11:47de réindustrialisation
11:48de M. Macron
11:49avait fonctionné,
11:50les comptes de la nation
11:51seraient pleins.
11:51les comptes de la sécurité sociale
11:53et les comptes de l'État.
11:53Ils n'auraient pas cherché
11:5440 milliards.
11:55Exactement,
11:55parce que l'industrie
11:57produit beaucoup de valeurs ajoutées,
11:58produit de bons salaires,
12:00produit de l'innovation
12:00et donc au bout de 7 ans
12:02ça aurait dû remplir
12:02les caisses de l'État.
12:03Si les caisses de l'État
12:04sont vides,
12:04contrairement à ce qu'avaient
12:05annoncé les macronistes,
12:06c'est parce qu'en fait
12:06leur politique était bidon
12:07qu'ils ont tout subventionné
12:09à tout va
12:09et que quand,
12:10comment dire,
12:11les crises arrivent,
12:12et bien toute la poussière
12:13redescend
12:14et il ne reste que les dettes
12:15créées par ces subventions.
12:21Reconnaître que M. Arnaud
12:23n'a pas tort
12:24et que M. Arnaud
12:25non pas ne peut être soutenu
12:27mais en tout cas
12:27on peut comprendre sa décision
12:29quand on sait que LVMH,
12:30son groupe,
12:31c'est un quart de sa production
12:32et de son résultat
12:34qui dépend des États-Unis
12:35quand on sait que,
12:36et si vous avez fait cette commission,
12:38vous le savez aussi bien que moi,
12:39que tous les chaînes d'entreprise,
12:40tous les capitaines d'industrie française
12:41nous disent qu'aujourd'hui
12:42c'est impossible
12:43d'instructuriser en France,
12:44c'est impossible de remettre des usines,
12:45c'est impossible de créer des emplois
12:47parce qu'on a des dizaines
12:48et des dizaines de normes,
12:49pas seulement européennes,
12:50d'ailleurs que ce sont aussi des normes nationales
12:52qu'on applique du droit européen,
12:54des normes environnementales,
12:57tout un espèce de micmac administratif
12:58qui rend absolument impossible
12:59le retour des usines en France.
13:01Est-ce que face à ce constat-là
13:03qui est absolument dramatique,
13:04j'entends que ça fait des années
13:06que vous en faites le constat,
13:07mais est-ce qu'on ne peut pas
13:08d'une certaine manière
13:09reconnaître à Bernard Arnaud
13:10au moins un certain courage
13:12de révéler cela
13:14et de reconnaître
13:15que dans sa position
13:15de capitaine d'industrie,
13:16il doit penser à ses chiffres
13:17et que d'une certaine manière
13:18c'est logique
13:19qu'il aille aux Etats-Unis
13:21pour conserver des emplois
13:23parce qu'à la clé
13:24il y a aussi des emplois à conserver.
13:26Ah mais alors je me suis mal exprimé
13:27Jean-Philippe Tanguy.
13:28Je n'ai pas dit
13:29que M. Arnaud avait tort,
13:30moi je comprends sa logique,
13:32j'avais dit que ce que je regrettais
13:33c'est que pendant des années
13:34les grands capitaines
13:35de l'industrie française
13:36d'une part
13:37n'aient jamais soutenu
13:38le Rassemblement National
13:38voire est cotisé
13:40aux mensonges
13:40sur le programme économique
13:41expliquant ce que disant
13:42était socialiste
13:43alors que nous étions
13:43une force de production
13:44et de valorisation du travail
13:46qu'ils ont généralement soutenu
13:48plutôt Emmanuel Macron
13:49et d'autres
13:50qui fait une mauvaise politique
13:51et la construction européenne
13:52qui a fait une mauvaise politique
13:53et pendant longtemps
13:54je suis désolé
13:54il faut dire les choses
13:55dans son entier
13:56ces grands multinationales
13:57ont un peu tenu la plume
13:59de l'Union Européenne
14:00au détriment des TPE, des PME
14:02et on n'entendait pas beaucoup
14:03les grands capitaines d'industrie
14:05se plaindre
14:06de la destruction
14:07de d'autres tissus
14:08d'industries
14:09de moyennes
14:10et d'entreprises
14:11voilà c'est tout
14:11donc un peu plus
14:12de solidarité nationale
14:13comme il y en a en Allemagne
14:14ou en Italie du Nord
14:15entre les grands capitaines d'industrie
14:16et les TPE, PME
14:18ça ferait du bien
14:18ça ferait du bien
14:19Jules Torres
14:19quand on demande
14:21au Rassemblement National
14:22qui pourrait être
14:23ministre de l'économie
14:24ou de l'industrie
14:25ou sur ces sujets-là
14:26il y a souvent votre nom
14:27qui revient
14:28et moi j'ai une question
14:28qui est assez simple
14:29dans ces temps de guerre commerciale
14:32au moment où
14:33vous le disiez
14:33Bruxelles a quasiment
14:35un mandat exclusif
14:36sur la question commerciale
14:37que ferait le ministre
14:38de l'économie
14:38ou de l'industrie français
14:40est-ce qu'il ferait
14:41comme Madame Mélanie
14:41c'est-à-dire qu'il irait
14:42pour négocier des accords bilatéraux
14:44ou est-ce qu'il déléguerait
14:45encore une fois
14:46à cette Union Européenne ?
14:47Ah mais je pense
14:48que Madame Mélanie
14:49a raison
14:49tu allais défendre
14:50les intérêts de l'Italie
14:52mais c'est ce que j'ai dit
14:54au début
14:54en fait
14:55nous sommes prisonniers
14:56d'une guerre commerciale
14:57entre l'Union Européenne
14:58et les Etats-Unis
14:59qui ne concerne pas la France
15:00parce que la France
15:01n'a pas
15:01des échanges déséquilibrés
15:04avec les Etats-Unis
15:05nous sommes plutôt respectueux
15:07et dans des échanges
15:08plutôt loyaux
15:08avec une balance commerciale
15:10qui ne part pas
15:11dans le décor
15:11dans un sens
15:12ou dans l'autre
15:13et donc nous n'avons pas
15:14de raison en fait
15:14d'être pris dans cette bataille
15:15c'est une bataille
15:16essentiellement
15:16entre l'industrie allemande
15:18et italienne d'une part
15:19les abus
15:21du cheval de Troie
15:22des multinationales américaines
15:23que sont l'Irlande
15:24d'autre part
15:24et les Etats-Unis
15:25de l'autre côté
15:26et en fait
15:27nous sommes liés
15:28à cette guerre
15:28alors que nous n'avons pas part
15:29et il n'y entend personne
15:30au niveau de la France
15:31non seulement pour défendre
15:32les intérêts français
15:33mais pour le dire
15:34tout simplement
15:34le dire à haute voix
15:35et ne pas se laisser écrabouiller
15:36Mais paradoxalement
15:37vous êtes d'accord
15:38avec Monsieur Trump
15:39puisque lui protège
15:40les Américains
15:40c'est-à-dire que lui
15:41d'une certaine manière
15:42oui il met des droits de douane
15:44mais c'est parce que lui
15:45il fait la même politique
15:46que vous souhaiteriez mener
15:47c'est-à-dire qu'il privilégie
15:50d'abord le marché américain
15:51pour les Américains
15:52Louis-Stanzen
15:52il est très content
15:53Absolument
15:54d'ailleurs les syndicats
15:55de l'automobile américain
15:56qui s'étaient opposés
15:57à Monsieur Trump
15:58aux élections
15:58maintenant le soutiennent
15:59ou en tout cas soutiennent
16:00sa politique
16:01mais ce que je veux dire par là
16:03c'est quand Monsieur Trump
16:04a été élu
16:04on ne sait pas
16:05féliciter de son élection
16:06comme Français
16:07on a pris acte
16:08de son élection
16:09comme c'était un patriote américain
16:10qui allait défendre
16:11les intérêts des Etats-Unis
16:12et donc Jordan Bardel
16:13et Marine Le Pen
16:14lors de son élection
16:15ont alerté les Français
16:16et les entrepreneurs français
16:17en disant
16:17attention
16:18Monsieur Trump
16:19va appliquer son programme
16:20et aujourd'hui ce programme
16:21est contre les intérêts français
16:23et qu'est-ce qu'ils ont fait
16:24c'était d'ailleurs le sens
16:24mais il a raison de le faire quand même
16:25bien sûr qu'il a raison de le faire
16:27mais le problème
16:27c'est que ça fait 3 mois
16:29mais vous dites
16:29il a raison quand même de le faire
16:30mais on n'est pas au pouvoir monsieur
16:32donc moi je l'ai vu
16:33depuis 3 mois
16:33qu'est-ce qu'ils ont fait à Paris
16:34rien
16:35qu'est-ce qu'ils ont fait à Bruxelles
16:36rien
16:36la seule chose qu'ils avaient préparé
16:38c'est ressortir le plan pourri
16:39qu'ils avaient déjà fait à monsieur Trump
16:41il y a 4 ans
16:42donc ils n'ont rien préparé
16:43pendant des mois
16:43alors que la campagne américaine
16:45s'est fait cela
16:45monsieur Trump a appliqué
16:47exactement ce qu'il a annoncé
16:48pendant la campagne américaine
16:49et du côté européen
16:50vous voulez dire que tout ça
16:50était anticipable ?
16:51bien sûr c'était transparent
16:52monsieur Trump
16:53il a annoncé ce qu'il allait faire
16:54il avait d'ailleurs au premier mandat
16:55annoncé qu'il allait renégocier
16:57l'accord de libre-échange
16:57entre le Mexique
16:58le Canada et les Etats-Unis
16:59il l'a fait
17:00qu'il allait mettre fin
17:01à l'accord de libre-échange
17:02sur le Pacifique
17:03il l'a fait
17:08n'est-elle que de toute façon
17:09ils ont les moyens
17:09d'appliquer leur politique
17:10contre vents et marées
17:12donc la vraie question
17:12plutôt que de pleurnicher
17:13en permanence
17:14sur le fait que Trump
17:15serait méchant ou gentil
17:16c'est pourquoi
17:17ceux qui sont en charge
17:18des intérêts français
17:18ou même si on croise baratin
17:20les intérêts européens
17:21n'ont rien fait
17:23n'ont rien préparé
17:24et sont tels un lapin
17:26dans les phares d'une voiture
17:27prêts à se faire écrabouiller
17:28et le problème c'est que nous avec