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Chaque mardi et mercredi, les députés interrogent et interpellent les ministres lors de la séance de questions au gouvernement.
Le printemps 2025 est marqué par le bouleversement de l'ordre mondial après le retour au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis. Fin de l'aide militaire à l'Ukraine, guerre commerciale, mais aussi reprise des bombardements sur la bande de Gaza ou inquiétudes en Syrie... Autant de sujets abordés dans l'hémicycle par des députés préoccupés par la situation au-delà de nos frontières.
Retrouvez dans ce numéro les moments forts des questions au gouvernement sur l'actualité internationale.

La rédaction de LCP revient sur les moments phares des lois examinées ces derniers mois.

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Transcription
00:00Générique
00:00...
00:10Bonjour à tous, la séance est ouverte.
00:14L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:17Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau numéro des Grands Débats.
00:21Un numéro consacré aux questions internationales, notamment à l'Ukraine.
00:25Le retour au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis a bouleversé l'ordre mondial.
00:31Pour le président américain, plus question que son pays soit le gendarme du monde.
00:34Le 3 mars, il suspend l'aide américaine à l'Ukraine.
00:38Une décision brutale qui indigne les députés.
00:42Il y a une semaine, à Zaporizhia, un soldat ukrainien me confiait la phrase suivante.
00:49Quand on est au front, on pense à notre famille et à la famille européenne.
00:55Elle est là, la réalité de cette guerre.
00:58Des Ukrainiens qui donnent leur vie pour défendre leur pays,
01:02mais aussi la sécurité d'une union dont ils ne sont pourtant pas membres.
01:06Des Ukrainiens qui remercient la France et le président de la République
01:10pour le soutien constant apporté depuis trois ans.
01:13Et c'est une fierté.
01:14Mais des Ukrainiens qui redoutent l'avenir au moment où est annoncée la suspension de l'aide américaine.
01:28Nous avons longuement débattu hier, ici, de l'autonomie stratégique que nous devons construire en Europe.
01:33Mais c'est sur le très court terme que je veux vous interroger, avec deux questions claires.
01:38Quels besoins concrets identifions-nous pour l'armée ukrainienne en cas de désengagement américain ?
01:45Deuxième question, quels équipements supplémentaires la France est-elle en capacité de mobiliser immédiatement
01:52pour pallier à ses besoins de l'armée ukrainienne ?
01:55J'ajoute, monsieur le Premier ministre, que nous sommes nombreux à ne plus partager la position du gouvernement
02:00sur la saisie des avoirs russes, la donne à changer.
02:04Et avant de faire payer les Français et les Européens, faisons payer les Russes pour la sécurité de l'Ukraine.
02:11Enfin, je veux revenir devant vous sur l'inversion des valeurs absolues à laquelle nous assistons,
02:26qui, depuis le Kremlin jusqu'au bureau ovale, en passant par Mme Le Pen,
02:31veut présenter les Ukrainiens comme des vattes en guerre.
02:33Je veux leur rappeler des choses simples.
02:42L'Ukraine veut la paix, la Russie veut l'Ukraine.
02:46L'Ukraine veut la liberté, la Russie veut un empire.
02:51L'Ukraine veut l'Europe, la Russie veut la disloquer.
02:55Tourner le dos à l'Ukraine, ce serait tourner le dos tout à la fois à notre passé et à notre avenir.
03:00Nous ne nous contentons jamais d'être du bon côté de l'histoire.
03:05Écrivons-la jusqu'au bout.
03:07Qu'est-ce qui manquera aux forces armées ukrainiennes si cessent brutalement les livraisons d'aides américaines ?
03:21Et elles sont en train de cesser, puisque des trains entiers qui étaient chargés à destination de l'Ukraine
03:27sont stoppés et interdits de se rendre à leur objectif.
03:33Qu'est-ce qui peut manquer ?
03:34C'est très simple.
03:36Ce qui peut manquer, c'est les munitions.
03:39C'est un certain nombre de systèmes pour le renseignement.
03:43C'est l'accès à des réseaux et à la connectivité.
03:47C'est des soutiens logistiques, des soutiens pour la formation.
03:55Et j'ajoute soutien diplomatique.
03:59Et plus important, peut-être encore à mes yeux, le soutien de peuple à peuple.
04:04Parce que les Ukrainiens se sentent terriblement abandonnés et terriblement solitaires.
04:11Vous l'avez expérimenté vous-même en vous rendant en Ukraine ces derniers jours.
04:15Quel est l'enjeu pour la France ?
04:19L'enjeu est très simple.
04:21Il s'agit de réunir tous les moyens possibles pour se substituer autant que possible
04:27à une aide internationale qui aurait été arrêtée.
04:31C'est un effort considérable que les Européens, en tout cas ceux parmi les Européens
04:35qui sont décidés à aider l'Ukraine, doivent réunir.
04:39Mais au-delà de cela, et en souhaitant que notre soutien permette à l'Ukraine de résister,
04:48au-delà de cela, il nous faut bâtir, nous, une défense européenne.
04:52Il faut que nous, avec nos moyens,
04:55et je me suis efforcé de montrer hier que ces moyens ne sont pas négligeables,
04:59ils sont même, si on les additionne, nettement au-dessus de la capacité russe.
05:04C'est nos moyens qui nous permettront de bâtir,
05:08comme la France le demande depuis des années,
05:12huit années avec le président de la République,
05:16et comme elle le demande depuis des décennies, depuis le général de Gaulle,
05:20une capacité de sécurité et de défense indépendante
05:24qui ne soit pas soumise à la décision de ses alliés,
05:29notamment pour les livraisons d'armements et de systèmes de sécurité.
05:35C'est donc un immense effort.
05:37Si je puis vous dire ce que je pense vraiment,
05:39ça va nous obliger à réfléchir à notre modèle.
05:43Ça va nous obliger de réfléchir à nos priorités.
05:46Et ça va nous obliger de voir différemment
05:49le monde que nous croyons connaître
05:51et dont nous avons découvert là
05:53qu'il était plus dangereux que nous ne l'imaginions,
05:55venant de ceux que nous croyons être nos alliés.
05:59Merci beaucoup.
06:01Monsieur le ministre, depuis son investiture,
06:03nous vivons au rythme des déclarations et des projets de Donald Trump
06:06dont les accents expansionnistes,
06:08y compris vis-à-vis de territoires européens,
06:10rejoignent dans l'idéologie le projet impérialiste
06:13de Vladimir Poutine vis-à-vis de l'Ukraine.
06:16Après avoir épousé la rhétorique du Kremlin
06:18et lui avoir concédé plusieurs de ses buts de guerre,
06:21après avoir voté aux côtés de la Russie
06:23et de la Corée du Nord aux Nations Unies,
06:24après avoir fait preuve d'une hostilité
06:26et d'une violence verbale sans précédent
06:28envers le président Zelensky,
06:30dont nous réaffirmons ici la légitimité,
06:34le président Trump a ordonné cette nuit
06:36la suspension de toute aide militaire américaine à l'Ukraine
06:39jusqu'à ce que le gouvernement de Kiev démontre,
06:42je cite,
06:43« un engagement de bonne foi en faveur de la paix ».
06:45Mais de quelle paix parle-t-on ?
06:47De la paix version Donald Trump,
06:49c'est-à-dire une paix rapide conclue aux conditions de Poutine
06:52et au service des intérêts des États-Unis ?
06:54Cette capitulation de l'Ukraine ne viserait in fine
06:57qu'à la dépecer de ses territoires et de ses richesses.
07:00Notre président de groupe l'a rappelé hier,
07:02nous souhaitons une paix juste et durable aux conditions de l'Ukraine.
07:06Celle-ci ne sera possible qu'avec un renforcement du soutien
07:08de la France et de l'Europe.
07:10Il en va de la protection du peuple ukrainien
07:12et de la défense de notre vision du monde.
07:14Quelles seront les conséquences de ce chantage d'une rare brutalité
07:17sur la tentative de médiation menée par les Européens ?
07:21Comment, dans ce contexte, l'Europe compte-t-elle se réaffirmer
07:24comme une puissance diplomatique et politique
07:26avec une voix qui porte à l'international ?
07:28À 48 heures d'une réunion cruciale pour l'Europe,
07:31cette annonce de Trump intervient au moment du dévoilement
07:34d'un plan de réarmement qui promet de mobiliser
07:36près de 800 milliards pour la défense européenne.
07:39Quelle part pour placer les Ukrainiens
07:41dans un rapport de force le plus favorable pour eux ?
07:44Quelle part pour renforcer les capacités des Etats membres ?
07:47Monsieur le ministre, nous souhaitons des précisions
07:50sur la position portée par la France
07:52vis-à-vis de l'utilisation de ces fonds.
07:55Je vous remercie.
07:56Vous l'avez dit, voici que dans la nuit de lundi à mardi,
08:00avec la suspension de l'aide américaine,
08:03l'Ukraine a perdu l'un des soutiens
08:05qui lui a permis de tenir tête depuis trois ans,
08:08avec beaucoup de courage et d'héroïsme,
08:10à l'envahisseur, à l'une des plus grandes armées du monde.
08:15Alors oui, notre responsabilité d'Européens
08:18et notre devoir devant les Français,
08:20c'est de faire tout notre possible,
08:22comme l'a dit le Premier ministre tout à l'heure,
08:24pour permettre à la résistance ukrainienne
08:26de tenir le front.
08:27Parce que, Madame la députée,
08:30cette ligne de front est la première ligne de défense
08:33de l'Europe et de la France.
08:35Mais notre responsabilité d'Européens
08:38et notre devoir devant les Français,
08:40c'est aussi de tout faire pour ne jamais nous retrouver à nouveau,
08:45à l'avenir, dans cette situation,
08:48dans une situation qui nous oblige à nous en remettre
08:52aux Etats-Unis d'Amérique pour notre sécurité.
08:55Et c'est tout l'objet du sommet européen
08:59qui se tiendra jeudi
09:00et au cours duquel sera discuté et acté
09:04ce plan massif de 800 milliards d'euros
09:06pour financer la défense des pays européens.
09:11Mais si nous voulons effectivement parvenir
09:13à nous passer définitivement pour aujourd'hui
09:15comme pour demain de l'aide américaine,
09:17pour nous-mêmes comme pour l'Ukraine,
09:19il nous faudra,
09:20le Premier ministre l'a dit tout à l'heure également,
09:22consentir à des efforts.
09:24Il nous faudra revoir notre modèle
09:26parce que rien de tout cela ne sera facile.
09:30Et soit nous consentons à ces efforts
09:32et alors nous pouvons espérer préserver
09:34notre indépendance et notre liberté,
09:36soit nous y renonçons
09:38et alors nous prenons le risque d'être vassalisés ou asservis.
09:43Et donc les Européens que nous sommes
09:44sont désormais face à un choix qui s'impose à nous,
09:48celui des efforts et de la liberté
09:50ou celui du confort et de la servitude.
09:54Hier, nous nous sommes retrouvés ici même
09:56à la demande du groupe socialiste et apparenté
09:58pour débattre de la situation en Ukraine
10:00et ses conséquences sur la sécurité en Europe.
10:03Alors nous avons tous convenu
10:04que les grands équilibres de ces 80 dernières années
10:07disparaissaient sous nos yeux,
10:08que le monde se recomposait
10:10et que nous ne pouvions plus repousser à demain
10:12l'urgente nécessité de penser la sécurité collective
10:15de l'Europe en européen.
10:18Nous l'avons tous dit ou presque,
10:19nous devons repenser notre défense nationale
10:22et la sécurité commune européenne,
10:24augmenter les moyens,
10:25trouver des nouveaux outils
10:26pour soutenir la résistance ukrainienne
10:28et répondre aux nouveaux enjeux de défense.
10:31Ce que nous n'avons pas bien compris en revanche,
10:34c'est comment nous allions nous y prendre
10:35et dans quel délai.
10:37Quelle nouvelle répartition des compétences
10:39entre l'UE et l'OTAN souhaitons-nous ?
10:41Qu'est-ce qui relève de l'intergouvernemental,
10:44de la commission des accords stratégiques bilatéraux ?
10:47Quelle impulsion de la France
10:48pour faire vivre le E de la BITDE ?
10:52La souplesse sur le pacte de stabilité,
10:54va-t-il financer le remplacement des hommes de l'UQOM
10:56par des hommes de forces européennes ?
10:58Parce qu'après la décision cette nuit de Trump
11:01de geler l'aide américaine
11:02et à quelques heures du prononcé de son discours sur l'Union,
11:06il n'est plus minuit moins le quart,
11:08mais 23h59.
11:09Nous avons besoin de précision et d'action concrète.
11:12Nous avons besoin de vos réponses.
11:15La simple révision de la revue nationale stratégique
11:18dans les couloirs du ministère des Armées ne suffira pas.
11:21Nous devons avancer la révision de la loi de programmation militaire
11:25prévue initialement en 2026.
11:27Le temps s'accélère.
11:29Monsieur le Premier ministre,
11:30quelles seront les orientations de cet effort ?
11:32Quelle articulation avec l'OTAN,
11:34avec la Commission européenne,
11:36avec ce qui relève de l'intergouvernemental ?
11:38Vous engagez-vous à lancer rapidement
11:40le chantier de la révision d'une LPM déjà caduque ?
11:44Je vous remercie.
11:46Ce réarmement français,
11:47il avait d'ailleurs débuté en 2015
11:48avec les décisions du président Hollande
11:50et du ministre Le Drian au lendemain des attentats.
11:52Il a été accéléré depuis 2017.
11:55On le voit bien,
11:55le nouveau contexte stratégique va nous imposer
11:57à accélérer ce réarmement.
12:00Premier commentaire,
12:00la RNS est un exercice important.
12:03Déjà, elle a été demandée
12:03par le groupe socialiste au Sénat
12:05et le sénateur Temal,
12:06mais surtout parce qu'il vient documenter,
12:09il va venir ce travail documenter,
12:11toutes les stratégies de contournement
12:13de la dissuasion nucléaire française,
12:15c'est-à-dire les menaces hybrides,
12:17le champ informationnel,
12:18le champ cyber,
12:19les manipulations de l'information,
12:21les manipulations des flux énergétiques.
12:23Et on le voit bien,
12:24la Russie est en train de réinventer la guerre
12:26et il n'y aurait rien de pire
12:27que de remettre beaucoup d'argent public sur la table
12:29pour se préparer à gagner la guerre d'hier
12:31et non pas la guerre de demain.
12:33Et ce travail-là,
12:34vous avez raison,
12:34il ne doit pas se faire
12:35dans les couloirs du ministère des Armées,
12:37mais dans les commissions parlementaires
12:38et pas que la commission de la Défense,
12:40dans les deux chambres,
12:41avec les think tanks,
12:42avec l'ensemble du monde stratégique
12:43parce qu'il ne nous faut pas passer
12:44à côté du diagnostic.
12:46Et on va le voir,
12:46ce diagnostic va emprunter encore davantage
12:48au sujet civil qu'au seul sujet militaire.
12:51Après, en 16 secondes,
12:52oui, il faut accélérer évidemment
12:53sur les cibles capacitaires.
12:55Des choses étaient imaginées,
12:57envisagées pour 2035.
12:59Il nous faut travailler
13:00à rapprocher les cibles.
13:01C'est vrai pour l'armée de terre,
13:02c'est vrai pour la marine nationale,
13:04c'est vrai pour l'armée de l'air.
13:05On aura l'occasion d'y revenir
13:06en commission de la Défense.
13:09Avec le désengagement américain,
13:10les Européens se retrouvent
13:12en première ligne
13:12face à la menace russe.
13:14Le 5 mars,
13:15Emmanuel Macron s'adresse aux Français
13:16pour les préparer
13:17à un effort financier inédit.
13:20L'augmentation du budget de la Défense
13:22est plus que jamais sur la table.
13:25Le 5 mars dernier,
13:26le président de la République
13:27s'est exprimé devant les Français
13:28pour annoncer un effort de guerre inédit,
13:31affirmant vouloir augmenter
13:32très fortement les dépenses militaires.
13:35Le ministre des Armées
13:35plaide pour une enveloppe globale
13:37de 100 milliards d'euros.
13:39Cette annonce intervient
13:40dans un contexte de guerre
13:41sur le sol européen
13:42où la Russie,
13:43qui a envahi l'Ukraine,
13:44est devenue une menace
13:45pour la France
13:46et pour l'Europe.
13:48Dans ce contexte
13:48de grande tension internationale,
13:50les Etats-Unis
13:51semblent tourner le doigt
13:52à l'Europe,
13:53préférant marchander
13:54de manière presque indécente
13:56les ressources
13:56d'un pays affaibli,
13:58l'Ukraine.
13:58Les pays européens
14:00sont aujourd'hui seuls
14:01pour assurer
14:01leur propre sécurité.
14:04Or,
14:04avec une dette publique
14:05dépassant
14:063 300 milliards d'euros
14:07et un déficit
14:08aggravé
14:09de 175 milliards d'euros,
14:11il est légitime
14:11de se demander
14:13
14:13et comment
14:14seront trouvés
14:15ces milliards supplémentaires.
14:17Ces incertitudes
14:18alimentent
14:18une inquiétude légitime
14:20parmi nos concitoyens.
14:21Face à ce bouleversement
14:23géopolitique
14:24qu'il faut absolument
14:25prendre en compte,
14:26les députés
14:26Elliott seront des acteurs
14:28exigeants
14:28et responsables.
14:30C'est d'ailleurs
14:30dans cet esprit
14:31que notre groupe
14:32porte la proposition
14:33de résolution
14:34visant à renforcer
14:35le soutien à l'Ukraine.
14:36Présenté demain
14:37par notre collègue
14:38Laurent Mazzouri,
14:39ce texte ne fuit
14:40aucune difficulté.
14:42Monsieur le Premier ministre,
14:43j'ai deux questions.
14:44La première,
14:45sans sacrifier
14:46notre modèle social
14:47et comme l'affirme
14:48le Président de la République,
14:50sans augmentation
14:50d'impôts,
14:51pouvez-vous nous dire
14:52quels seront les choix
14:53de votre gouvernement
14:54pour assurer le financement
14:56de cet effort
14:56de défense
14:57qui semble aujourd'hui
14:58inéluctable ?
15:00Deuxième question,
15:01il est acquis
15:02que l'Europe
15:03doit jouer un rôle moteur
15:04dans cet effort.
15:05La présidente
15:06Van der Leyen
15:06a présenté un plan
15:07de 800 milliards
15:08baptisé
15:09Réarmée l'Europe
15:10qui paraît à ce stade
15:11loin d'être suffisant.
15:13Dans dix jours,
15:14les chefs d'Etat
15:15et de gouvernement
15:15se réuniront.
15:17Pouvez-vous nous dire
15:17quelles seront
15:18les propositions
15:19de la France
15:19afin d'assurer un financement
15:21de l'Europe
15:22à la hauteur des enjeux ?
15:23Je vous remercie.
15:24Vous avez raison
15:25de dire
15:26que la dimension
15:27de l'effort
15:28est impressionnante.
15:29si l'on veut
15:31que l'Union européenne
15:35soit capable
15:37de résister
15:39en cas
15:40d'accident,
15:43d'attaque,
15:46alors oui,
15:47il faut qu'elle s'arme
15:48et cet effort
15:50d'armement
15:51est augmenté
15:53par le fait
15:54que la plupart
15:56de nos partenaires européens
15:57vivaient dans le cadre
15:59d'un accord
16:00dont l'OTAN
16:01était le pilier central.
16:05Ils pensaient,
16:06tous nos partenaires,
16:07sauf la France,
16:08que c'étaient
16:10les Etats-Unis
16:10qui étaient
16:11les garants suprêmes
16:12de la sécurité européenne.
16:14Et ce cadre
16:15psychologique
16:16a aujourd'hui
16:18profondément
16:19été bouleversé,
16:21ce qui ouvre
16:22une nouvelle époque,
16:24une nouvelle ère
16:25pour l'ensemble
16:26de la défense européenne.
16:29Cet effort
16:30va être considérable,
16:32vous l'avez dit.
16:33Vous avez entendu
16:34les déclarations
16:35de la présidente
16:36van der Leyen.
16:38Des chiffres
16:38sont avancés.
16:40Des chiffres
16:40sont avancés aussi
16:41en France.
16:42Aucun de ces chiffres
16:44n'est arrêté.
16:45Et les détails
16:46du plan
16:46que nous avons
16:47à conduire
16:48ne sont pas
16:49pour l'instant
16:50mis au point.
16:51C'est la moindre
16:52des choses
16:52qu'on puisse dire.
16:53Je recevrai
16:54avec le ministre
16:55de la Défense
16:56les représentants
16:58des groupes.
16:59Enfin,
17:00nous avons
17:01une obligation,
17:03c'est d'apporter
17:04de l'aide
17:04aujourd'hui
17:05à l'Ukraine
17:06dans les difficultés
17:08énormes
17:09qu'elle rencontre.
17:10Cette aide-là,
17:11je peux vous dire
17:12qu'elle est
17:13en quatre chapitres.
17:15Il y a
17:15un chapitre matériel.
17:17Grâce
17:17aux équipements
17:19de la loi
17:19de programmation
17:20militaire,
17:20nous avons pu
17:21dégager
17:23des moyens matériels
17:24à offrir
17:25ou à donner
17:27à l'Ukraine.
17:28Il y a
17:28un deuxième
17:29chapitre
17:31de cette aide
17:32que vous avez
17:33évoqué
17:34qui est la question
17:35des avoirs gelés.
17:37Et les avoirs gelés,
17:38nous en utilisons
17:39les produits.
17:41Utiliser
17:42les avoirs eux-mêmes,
17:43ça ne peut se penser
17:45que dans le cadre
17:45de l'Union européenne.
17:47Troisièmement,
17:48il y a une aide
17:48en matière
17:49de formation.
17:50que nous continuons,
17:51que nous poursuivons.
17:53Et quatrièmement,
17:54il y a une aide
17:55en matière
17:56de renseignement.
17:58Parce que,
17:58comme vous l'avez entendu,
18:00la partie américaine
18:02ne soutient plus
18:03aujourd'hui
18:04les efforts
18:05de renseignement
18:06qu'on était
18:07en droit
18:08d'attendre
18:08d'elle
18:09et que l'Ukraine
18:10attendait.
18:11Tout ça,
18:11ça fait
18:12un plan
18:13d'aide
18:14et de soutien
18:15à l'Ukraine
18:16dans le cadre
18:17de la grande
18:17réorganisation
18:18que nous devons
18:19penser à partir
18:20de maintenant.
18:20Les empires
18:21expansionnistes
18:22sont de retour
18:23et ce sont eux
18:25qui portent en eux
18:26la guerre
18:26comme la nuée
18:27porte l'orage.
18:29Face à monsieur
18:29Poutine,
18:30fils terrible
18:31de la Russie
18:32des Tsars
18:32et de la Russie
18:33des Soviets,
18:34agresseur de l'Ukraine
18:35et dont tout
18:37laisse à penser
18:37qu'il ne s'arrêtera
18:38pas là.
18:39Nos démocraties
18:40européennes
18:41doivent durcir
18:42et coordonner
18:43leur défense.
18:45L'autonomie stratégique
18:46européenne,
18:47proposition visionnaire
18:49du président
18:50de la République
18:50Emmanuel Macron
18:51lors de son discours
18:53à la Sorbonne
18:53en 2017
18:55est désormais
18:56devenue
18:57une ardente
18:58nécessité.
19:00La quasi-unanimité
19:02des chefs d'Etat
19:02et des chefs
19:03de gouvernement
19:03européens
19:05rejoignent d'ailleurs
19:06la position
19:07française.
19:08De nouvelles
19:09initiatives françaises
19:10sont prises
19:11cette semaine.
19:12Le président
19:13de la République
19:14reçoit
19:14aujourd'hui même
19:15à Paris
19:16les chefs d'Etat
19:17major de 30 pays,
19:18membres de l'Union
19:19européenne
19:19et membres
19:20de l'OTAN.
19:21Vous-même,
19:22vous accueillerez
19:23demain vos homologues
19:24allemands,
19:25britanniques,
19:26polonaises
19:26et italiens,
19:27soit avec la France
19:28les cinq puissances
19:29militaires majeures
19:31en Europe.
19:32Au moment
19:33où notre allié
19:33américain
19:34est de plus en plus
19:35imprévisible,
19:36la France,
19:37avec ses deux lois
19:38de programmation
19:39militaire.
19:40L'Europe,
19:41avec son plan
19:41de 800 milliards,
19:43se montre
19:43à la hauteur
19:44des défis
19:44gigantesques
19:45du temps présent.
19:47Ces défis
19:47nécessitent
19:49d'éclairer
19:49la représentation
19:51nationale.
19:51Sur notre réarmement,
19:53ça a été dit
19:53par le Premier ministre,
19:54on est en train
19:54d'y travailler,
19:55rien n'est
19:56complètement arrêté.
19:57Après,
19:57il y a quelques évidences
19:58et de là
19:59où vous êtes élu
20:00à Bourges,
20:00on ne peut pas
20:01ne pas citer
20:01l'urgence du réassort
20:02des stocks
20:03de munitions.
20:04Les obus
20:04de 155 mm
20:05de KNDS,
20:06par exemple,
20:06les missiles complexes
20:07évidemment
20:08d'MBDA,
20:09ce sont des stocks
20:10qui malheureusement
20:11ont fait les frais
20:11des coupes budgétaires
20:12dans le passé
20:13et dont nos efforts
20:14de réarmement
20:15depuis 2017
20:16produisent leurs effets
20:17mais sur lesquels
20:17nous voyons bien
20:18que nous sommes loin
20:19des stocks
20:20attendus
20:21si nous avions besoin
20:22pour un engagement
20:23majeur
20:24et du reste
20:24pour la solidité
20:26des contrats opérationnels
20:27sur lesquels
20:28notre armée française
20:29peut être engagée.
20:31D'autres secteurs
20:31évidemment doivent faire
20:33l'objet d'accélération
20:34et de points de vigilance
20:34notamment le spatial
20:36qui est un point d'attention
20:37sur lequel je me suis déjà
20:38longuement exprimé
20:39ici même
20:40pendant le débat
20:40sur le 50-1.
20:42La réunion des chefs
20:43d'état-major
20:44ici à Paris
20:44tout à l'heure
20:45et en ce moment même
20:46à l'hôtel de la marine.
20:47Il faut bien comprendre
20:48mesdames et messieurs
20:49les députés
20:49que la principale garantie
20:51de sécurité
20:52pour l'Ukraine
20:52reste l'armée ukrainienne
20:54et que nous refuserons
20:55donc toute démilitarisation
20:57de l'Ukraine
20:58qui serait un scandale
20:59absolu
21:00et pour le coup
21:01ouvrirait la voie
21:02à une insécurité
21:04pour l'ensemble
21:04du continent européen.
21:07Et donc
21:07la question du format
21:08de cette armée
21:09de son équipement
21:10de sa formation
21:11de la manière
21:12comme l'a dit le Premier ministre
21:13avec laquelle nous devons
21:14l'accompagner
21:14est une des priorités
21:16cet après-midi
21:16et puis évidemment
21:17la question des troupes
21:18potentielles
21:19pour observer
21:20un accord de paix
21:21sans oublier
21:22les questions
21:22de stocks stratégiques
21:23de munitions
21:24autant de sujets
21:25qui vont prendre du temps
21:26mais qui vont permettre
21:27de dessiner des garanties
21:28de sécurité
21:28fiable et durable
21:29pour l'Ukraine.
21:30La guerre en Ukraine
21:31suite à l'agression russe
21:32a déjà fait
21:33plus d'un million
21:33de victimes
21:34civils et militaires
21:35ukrainiennes et russes.
21:36Des jeunes meurent
21:37bombardés dans les tranchées,
21:38des familles sont contraintes
21:39à l'exil,
21:40des villes entières
21:40sont réduites à néant.
21:42Face au désastre,
21:43l'Europe doit faire valoir
21:43la négociation et la diplomatie
21:45et ne pas laisser seuls
21:46les Etats-Unis
21:47qui veulent s'arroger
21:48des droits
21:48sur le sol
21:49et le sous-sol ukrainien.
21:50La réponse de l'Europe
21:51ne peut consister
21:52dans les 800 milliards d'euros
21:53de plus pour la défense
21:54annoncés par madame
21:55Van der Leyen
21:56balayant au passage
21:57les dogmes sacrés
21:58du traité de Maastricht.
22:00800 milliards
22:00qui gonfleront
22:01les dividendes
22:02de la mort
22:02dont se pourlègent
22:03par avance
22:04les actionnaires
22:04de Rheinmetall,
22:05Leonardo ou Thales
22:06dont les cours de bourse
22:07ont déjà bondi
22:08de 50% en un mois.
22:10Non,
22:10l'honorabilité politique
22:12des nations
22:12ne se mesure pas
22:13en pourcentage
22:14de PIB
22:15consacré à l'armement.
22:16La guerre,
22:17c'est la continuation
22:18de la guerre sociale
22:18par d'autres moyens.
22:20On nous avait promis
22:21que l'expansion du commerce
22:22serait à l'origine
22:23d'une paix mondiale
22:24et durable.
22:25Mais c'est inéluctable.
22:26La concurrence capitaliste
22:28porte en elle-même
22:29la guerre.
22:30Aujourd'hui,
22:31l'international réactionnaire
22:32ouvre les voies
22:33de l'impérialisme
22:34de Gaza au Groenland,
22:35de l'Ukraine au Panama.
22:37Au droit de la force,
22:38nous préférerons toujours
22:39la force du droit
22:40des Nations Unies.
22:41Chers collègues,
22:42la question n'est pas
22:43celle de savoir
22:44où est-ce que l'on trouvera
22:45les moyens
22:45pour financer la guerre,
22:46mais pourquoi est-ce que
22:47l'on devrait céder
22:48face au délire militariste ?
22:49Nous, communistes
22:50et progressistes ultramarins,
22:52nous ne condamnerons
22:53jamais notre jeunesse
22:54à ne plus percevoir
22:55les dividendes de la paix.
22:56La guerre n'est pas
22:57une fatalité.
22:58Contrairement à ce que veulent
22:59nous faire croire
23:00ceux qui profitent de la peur,
23:01défendre la paix,
23:02ce n'est pas être
23:03dans le camp de la défaite,
23:04c'est être dans celui
23:05du progrès.
23:07En Ukraine,
23:07comme en Palestine,
23:08la paix est le trésor
23:09de tous les peuples
23:10qui aspirent à vivre librement.
23:12Monsieur le ministre,
23:13la fuite en avant-guerrière
23:14ne peut pas se poursuivre
23:16sans l'avis des Français.
23:17Allez-vous donc consulter
23:18nos concitoyens
23:19avant de poursuivre
23:20cette escalade militaire ?
23:22Comme l'a indiqué
23:23le président de la République,
23:24la France se félicite
23:26des avancées permises
23:27par les discussions
23:28qui ont eu lieu hier
23:29à Jeddah
23:30entre les Etats-Unis
23:31et l'Ukraine,
23:33en particulier sur l'idée
23:35d'un possible cessez-le-feu
23:36préalable à des négociations.
23:39Le ministre de l'Europe
23:40et des Affaires étrangères
23:42a eu un échange
23:44avec son homologue ukrainien
23:46à l'issue de la réunion
23:48et l'a assuré
23:50du plein soutien
23:51de la France
23:51dans ses efforts
23:53pour la recherche
23:53d'une paix durable.
23:55La Russie doit désormais
23:57montrer qu'elle souhaite
23:59avancer en direction
24:00de la paix.
24:02La France poursuivra
24:03ses efforts de coordination
24:05avec ses partenaires,
24:07notamment européens,
24:09afin d'aboutir
24:10à une paix durable
24:11pour l'Ukraine.
24:12Cette paix
24:13ne saurait se réduire
24:15à une cessation
24:16des hostilités,
24:17mais doit s'accompagner
24:18de garanties de sécurité
24:20fortes et crédibles
24:21pour les Ukrainiens.
24:23L'accélération
24:24du calendrier
24:25renforce
24:26notre certitude
24:28sur la nécessité
24:29pour les Européens
24:30de faire plus,
24:32de faire mieux
24:33et de le faire
24:34de manière cohérente
24:35pour la sécurité
24:37de l'Ukraine
24:37et pour la sécurité
24:39collective
24:39des Français
24:40et des Européens.
24:43En Syrie,
24:44en décembre,
24:45la chute de Bachar el-Assad
24:46met fin aux atrocités
24:47du dictateur
24:48contre son peuple.
24:49Mais début mars,
24:50des massacres
24:51de populations alawites
24:52proches de l'ancien régime
24:53inquiètent
24:54les députés français.
24:56Depuis le 4 mars dernier,
24:58la région de Latakye,
24:59bastion de la communauté alawite
25:01est la cible
25:01de raids djihadistes
25:02d'une rare sauvagerie.
25:04Des pick-up de la mort
25:05ont sillonné les quartiers,
25:06tirant à l'aveugle
25:07sur les habitants.
25:08Des hélicoptères
25:09ont même bombardé
25:10le village de Dalié,
25:11un haut lieu de pèlerinage
25:12des alawites.
25:13On déplore
25:14plusieurs milliers
25:15de victimes,
25:16dont des centaines
25:17de civils.
25:18Et les images
25:18glacent le sang
25:19tant elles rappellent
25:20les exactions cruelles
25:21commises par le Hamas
25:22et par Daesh.
25:24Ces exactions
25:24sont les premières manifestations
25:26d'une politique
25:26d'épuration ethnique
25:27et religieuse
25:28contre les communautés
25:29alawites et chrétiennes.
25:30C'est la promesse
25:31que les milices djihadistes
25:33d'HTC
25:33n'ont pas renversé
25:34le régime moribond
25:35de Bachar el-Assad
25:36pour bâtir
25:37une société dite
25:38inclusive et respectueuse
25:39des droits des minorités,
25:40comme vous l'espériez naïvement,
25:42mais bien pour instaurer
25:43le califat
25:44et la charia en Syrie.
25:46Malheureusement,
25:46cette tragédie
25:47ne surprendra que ceux
25:48qui ne voulaient pas voir
25:49le véritable visage
25:51du nouveau régime syrien.
25:53Elle révèle aussi
25:54l'irresponsabilité
25:55de vos déclarations,
25:56Monsieur le ministre,
25:57lorsque le 9 décembre dernier,
25:59écartant toute précaution diplomatique,
26:01vous vous réjouissiez
26:02de la prise de pouvoir
26:03d'Ahmed Al-Shara,
26:04le fondateur
26:05de la branche syrienne
26:06d'Al-Qaïda.
26:09Je vous cite,
26:10c'est un moment historique,
26:12c'est un pays
26:13qui retrouve enfin
26:14le parfum de la liberté.
26:16C'est le parfum
26:17du sang et de la mort
26:18qu'hument les alaouites
26:19et les chrétiens aujourd'hui.
26:21Et ils savent désormais
26:22qu'ils ne pourront jamais
26:23compter sur la nouvelle armée syrienne
26:24pour protéger leurs enfants.
26:26Monsieur le ministre,
26:27allez-vous demander
26:28à la Commission européenne
26:29d'annuler l'invitation
26:30du nouveau ministre syrien
26:31des Affaires étrangères
26:32prévu le 17 mars prochain ?
26:34Vous,
26:35qui ne voyez aucun mal
26:36à serrer la main
26:37du fondateur
26:37de la branche syrienne
26:38d'Al-Qaïda,
26:39quand allez-vous
26:40enfin mettre un terme
26:41au soutien
26:42de votre diplomatie
26:43au califat islamique
26:44et sanguinaire de Syrie ?
26:46Nous avons toutes et tous
26:48été choqués
26:49par les images insoutenables
26:51des exactions
26:52perpétrées ces derniers jours
26:53en Syrie.
26:55Maintenant,
26:55vous citez mes propos
26:56du 9 décembre dernier.
26:59Comment ne pas se réjouir,
27:00madame la députée,
27:02de la chute
27:02d'un dictateur
27:04et d'un tyran
27:04qui a tué,
27:06assassiné
27:07400 000 Syriennes
27:09et Syriens
27:10emprisonnés
27:11dans des geôles
27:11qui s'apparentent
27:12à des camps d'extermination.
27:14Maintenant,
27:14je vais vous le dire,
27:16la France condamne
27:17toutes les exactions
27:18contre les civils,
27:20quelles que soient
27:21les communautés
27:21auxquelles ils appartiennent.
27:23Qu'ils aient été
27:24le fait de groupes
27:25affiliés
27:26au régime
27:27de Bachar Al-Assad
27:28ou à des groupes
27:29terroristes
27:30qui se sont rendus
27:31responsables
27:32des exactions
27:32contre les communautés
27:34alawites et chrétiennes
27:35ces derniers jours.
27:36Tous devront être jugés,
27:38tous devront être punis.
27:41Quand nous sommes allés,
27:42madame la députée,
27:43en Syrie
27:44avec ma collègue,
27:45ministre des Affaires
27:46étrangères allemande,
27:47nous n'y sommes pas allés,
27:48nous n'y sommes pas allés
27:50pour soutenir
27:51un pouvoir
27:51ou quelque responsable
27:53que ce soit.
27:54Nous sommes allés en Syrie
27:55pour défendre
27:56les intérêts des Français
27:57et leur sécurité.
27:59Sécurité contre le terrorisme,
28:01sécurité contre la prolifération
28:03des armes chimiques.
28:04Et nous avons obtenu
28:05des résultats.
28:06Après des semaines
28:07de démarches,
28:08hier,
28:09le gouvernement intérimaire
28:10a trouvé un accord
28:11avec les Kurdes,
28:12avec la communauté kurde
28:13de Syrie,
28:14nos alliés
28:15fidèles
28:15fidèles dans la lutte
28:17contre Daesh,
28:18avec lesquels nous allons
28:19continuer de combattre
28:20le fléau du terrorisme.
28:22Et puis cette semaine,
28:23c'est l'organisation
28:24internationale
28:25d'interdiction des armes chimiques
28:27qui va pouvoir
28:27se déployer en Syrie
28:29pour détruire les stocks
28:30du régime de Bachar al-Assad.
28:32Dès le départ,
28:32nous l'avons dit,
28:33aucun chèque en blanc,
28:35nous jugerons sur les actes
28:36et toutes les mesures
28:37que nous avons prises
28:38l'ont été de manière
28:39proportionnée,
28:40de manière conditionnée
28:42et de manière réversible.
28:43Ces trois derniers jours,
28:46plus de 1300 personnes
28:47sont mortes
28:47dans la région
28:48al-Aouite
28:49en Syrie.
28:51Les trois quarts
28:52d'entre elles
28:53étaient des civils
28:54et c'est une tragédie.
28:56Une tragédie
28:56qui est aussi le résultat
28:58des décennies
28:59de dictatures.
29:00Les soldats
29:01de l'ancien régime
29:02de Bachar al-Assad
29:03se sont livrés
29:03à des opérations
29:04de guérilla
29:05depuis jeudi soir,
29:07ce qui a donné lieu
29:08à ces représailles
29:09d'une violence inouïe.
29:12Depuis la chute du régime,
29:13il y a trois mois,
29:14la population syrienne
29:15n'a pourtant
29:16qu'un espoir,
29:18celui de rompre
29:19avec le cycle
29:19de la violence
29:20qui a détruit son pays.
29:22Ces massacres
29:23menacent la transition
29:24syrienne pacifique
29:25que revendique
29:26le président
29:27par intérim,
29:28Ahmad al-Shari.
29:29Car nous n'avons
29:30jamais été naïfs.
29:32Nous avons toujours dit
29:33que ce régime
29:34devrait être jugé
29:35sur ses actes
29:36et non sur ses intentions
29:38et que des garanties
29:39devraient être apportées
29:40pour intégrer
29:41la mosaïque
29:42des communautés
29:43qui composent
29:44la Syrie
29:44dans un projet
29:45politique pacifié.
29:47Dans ce contexte
29:48particulièrement tendu,
29:50nous avons salué hier
29:51la signature
29:51d'un accord
29:52déjà qualifié
29:53d'historique
29:54entre Damas
29:55et le général
29:56Masloum
29:57des forces démocratiques
29:58syriennes kurdes.
30:00La diplomatie française,
30:01il faut le souligner,
30:02n'est pas étrangère
30:03à ce succès.
30:04C'est bien
30:05l'initiative
30:05franco-américaine
30:06de médiation
30:07qui a concrétisé
30:08ce rapprochement
30:09pour enfin intégrer
30:10des institutions
30:11autonomes kurdes
30:13au sein de l'Etat syrien.
30:15Cet accord
30:15doit garantir
30:16les droits politiques
30:17et les intérêts
30:17de nos partenaires kurdes
30:18si longtemps marginalisés
30:20et menacés
30:20dans la région.
30:22Il est aussi
30:22la clé
30:23de la poursuite
30:23de la lutte
30:24contre Daesh.
30:26Pourtant,
30:26les défis restent nombreux
30:27et l'unité de la Syrie
30:28loin d'être garantie.
30:30Face à une situation
30:31qui évolue très vite,
30:33quel peut être
30:33le rôle de la France
30:34pour accompagner
30:35une transition démocratique
30:37et une paix
30:38tant attendue
30:39par le peuple syrien.
30:40Merci de rappeler
30:41que nous abordons
30:44cette situation tragique,
30:45celle de ces derniers jours,
30:46comme celle de la Syrie
30:47plus généralement,
30:48sans aucune naïveté.
30:50Nous sommes parfaitement conscients
30:52qu'il n'y a pas d'avenir
30:53pour la Syrie
30:54sans la justice
30:55et qu'il n'y aura pas
30:56de justice
30:57sans que toute la lumière
30:58et que toute la vérité
31:00soient faites
31:00sur les événements tragiques
31:02qui ont eu lieu
31:03sur la côte ouest
31:05de la Syrie.
31:07Qu'est-ce qui a poussé
31:08certains groupes
31:09liés au régime
31:10de Bachar al-Assad,
31:11peut-être des influences
31:11étrangères,
31:12à attaquer
31:13des membres
31:15des services de sécurité
31:16du gouvernement intérimaire ?
31:18Qu'est-ce qui a conduit
31:19ensuite des groupes islamistes
31:21à prendre d'assaut
31:22des populations civiles
31:23innocentes,
31:24alawites
31:25et dans une moindre mesure
31:26chrétiennes ?
31:27Il faudra que justice soit faite,
31:28il faudra que les responsables
31:29de ces exceptions
31:30soient punis.
31:32Mais le travail doit se poursuivre
31:34parce que se joue en Syrie
31:35une grande partie
31:36de notre sécurité.
31:38C'est en Syrie,
31:39il y a une dizaine d'années,
31:40qu'ont été fomentés
31:41des attentats
31:41contre le territoire national.
31:43Et c'est la raison
31:44pour laquelle la diplomatie française
31:45est pleinement mobilisée
31:47pour maîtriser
31:48ces risques.
31:49En commençant
31:50par faciliter
31:51la médiation
31:52entre les Kurdes syriens
31:53et le gouvernement transitoire.
31:56Pourquoi ?
31:56Eh bien parce que
31:57les Kurdes de Syrie
31:58qui ont été nos alliés fidèles
31:59dans la lutte contre Daesh
32:01étaient ces derniers mois
32:02dans une situation
32:03de fragilité
32:04pressée par des puissances
32:06étrangères
32:08et en situation
32:09de vulnérabilité
32:10ce qui aurait pu conduire
32:11à fragiliser
32:12la sécurité des prisons
32:13dans lesquelles sont détenus
32:14des dizaines de milliers
32:15de combattants
32:16de Daesh.
32:18Cet accord
32:19qui a été trouvé hier
32:20est une excellente nouvelle
32:21car il permet
32:22d'envisager
32:23une intégration
32:24et une défense
32:25des droits
32:25et des intérêts
32:26des Kurdes
32:27pour l'avenir
32:27de la Syrie.
32:29J'aurai cet après-midi
32:30le général Masloum
32:31au téléphone
32:31pour m'entretenir
32:32des suites
32:33qu'il entend donner
32:34à cet accord.
32:34Depuis le début
32:36de ce que l'on a appelé
32:37le printemps arabe
32:38tous les Syriens
32:39victimes de persécutions
32:40pouvaient déposer
32:41une demande de visa
32:42en vue de l'asile
32:43en France.
32:44Depuis la présidence
32:45de François Hollande
32:45et même depuis 2011
32:46sous Nicolas Sarkozy
32:48vous voyez
32:48je ne suis pas sectaire
32:4945 000 Syriens
32:51ont trouvé refuge
32:52et pour beaucoup
32:53en raison
32:54de leur appartenance
32:54à des minorités
32:55de leur opposition
32:56au régime
32:57ou de fragilité particulière
32:58mettant leur vie en danger.
32:59Il existe
33:00vous le savez
33:00deux grands programmes
33:02un dit de réinstallation
33:03qui s'appuie
33:04sur nos territoires
33:04et un programme
33:05de couloirs humanitaires
33:06appuyé sur les capacités
33:07d'hébergement
33:08des particuliers.
33:09Je tiens d'ailleurs
33:10à saluer
33:10Santé d'idiot
33:11et la fédération protestante
33:12ainsi que tous les français
33:13qui savent encore
33:14cultiver le sens de l'accueil.
33:17Ces dispositifs
33:17ont permis
33:18de réinstaller en France
33:19plusieurs centaines de familles.
33:20Ces processus
33:21de demande d'asile
33:22commencent souvent
33:23au Liban
33:23en Jordanie
33:24en Turquie
33:25quand l'exil
33:26de fait
33:26a déjà commencé.
33:28Vous avez déjà
33:29annoncé
33:30dès la chute d'Assad
33:31le 19 décembre
33:32le gel
33:33de toutes les procédures
33:34de demande d'asile
33:34syrienne et syrien
33:35jetant aux orties
33:37des dispositifs
33:37qui protègent
33:38pourtant les minorités
33:39persécutées.
33:40700 demandes
33:41ont ainsi été mises
33:41en suspens.
33:43Aujourd'hui
33:43les minorités
33:44notamment Attartus,
33:45Latakie
33:46et principalement
33:46chrétiennes et halawites
33:47sont victimes
33:48de persécutions
33:49et d'exécutions
33:49comme avant eux
33:50les yézidis
33:511400 rien que tués
33:52cette semaine.
33:54Votre décision
33:55soutenue par ceux
33:56la même qui hier
33:57ici versaient
33:58des larmes de crocodile
33:59créent un précédent grave
34:00car ce que pour la première fois
34:01l'Etat français
34:02a décidé
34:03de ne plus répondre
34:04à la demande
34:04de protection
34:05des minorités
34:05persécutées en Orient.
34:07Désormais
34:07ce sont des centaines
34:09de cas qui sont signalés
34:10dans nos consulats
34:11limitrophes de la Syrie.
34:12Ils ne sont plus en mesure
34:13ne serait-ce que
34:14d'instruire des demandes
34:15de les recevoir
34:16en raison de votre décision.
34:18Ce que je vous dis là
34:19va aussi pour les femmes afghanes
34:20pour les réfugiés palestiniens
34:21et pour tous ceux
34:22qui aujourd'hui
34:22sont victimes
34:23de tous les tremblements
34:24du monde.
34:25Quand allez-vous lever
34:25ce gel annoncé
34:26sans en mesurer
34:28les conséquences dramatiques ?
34:29La demande d'asile
34:30et notamment
34:31le fait d'accorder
34:32le statut de réfugié
34:33est un droit
34:34tout à fait exceptionnel
34:35auquel la France
34:36est attachée
34:36et le gouvernement
34:37en particulier.
34:39Je rappelle
34:39qu'en 2024
34:41c'est plus de 130 000 demandes
34:42qui ont été formulées
34:43et c'est un taux
34:44de reconnaissance
34:46de l'ordre
34:46de 39%.
34:47Évidemment
34:48procédure devant l'OFPRA
34:49et procédure devant
34:50la CNDA
34:50c'est-à-dire
34:51décision définitive.
34:53C'est un point
34:53extrêmement important
34:54et il n'est pas question
34:54de revenir en arrière
34:56sur l'application
34:56de la Convention de Genève.
34:58Le point que vous soulevez
34:59tout particulièrement
35:00et vous avez raison
35:01de le soulever.
35:02C'est vrai qu'à la faveur
35:03d'un changement de régime
35:04un certain nombre
35:05de procédures
35:09sont souvent suspendues
35:10mais au regard
35:12des événements récents
35:13évidemment
35:14que la position évolue
35:16et toutes les positions
35:16notamment en matière
35:17de demande d'asile
35:18sont toujours évolutives
35:19parce que fonction
35:20des circonstances
35:20internationales
35:21et qu'évidemment
35:22il n'est pas question
35:23aujourd'hui pour nous
35:24de prendre
35:24quelque risque
35:25que ce soit
35:26qu'une personne
35:27soit renvoyée
35:28dans son pays
35:28évidemment au péril
35:29de sa vie.
35:30Donc nous sommes
35:30extrêmement vigilants
35:32d'abord avec l'OFPRA
35:33bien sûr
35:33immédiatement
35:34qui est en charge
35:34de ces dossiers.
35:35Et puis enfin
35:36il y a un point
35:36sur lequel nous travaillons
35:37c'est le fait
35:38de pouvoir faire
35:39une demande d'asile
35:40dans les représentations
35:41diplomatiques
35:41de pays tiers.
35:42C'est une possibilité
35:44qui pourrait s'ouvrir
35:45et sur laquelle
35:46nous souhaitons avancer.
35:47Voilà monsieur le député.
35:49Le Proche-Orient
35:50est largement présent
35:51dans les questions
35:51au gouvernement
35:52avec le conflit
35:53à Gaza.
35:54Dans la nuit
35:54du 17 au 18 mars
35:56Israël relance
35:56une intense offensive
35:58aérienne
35:58mettant fin
35:59au cessez-le-feu
36:00en vigueur
36:00depuis le 19 janvier.
36:02Depuis
36:03les morts se comptent
36:04par dizaines
36:04plus de 2 millions
36:05de Gazaouis
36:06manquent de tout
36:07car Israël
36:08a interdit
36:09l'entrée
36:09de l'aide humanitaire.
36:11Une situation
36:11dramatique
36:12que la gauche
36:13tente de mettre
36:14en lumière
36:14dans l'hémicycle.
36:16Gaza se meurt
36:17sous nos yeux.
36:17Réponse légitime
36:19offensif
36:20ciblé
36:20riposte graduée
36:21que de circonvolution
36:23pour ne pas dire
36:24massacre organisé
36:25et risque de génocide
36:26contre le peuple
36:26palestinien.
36:28Jour après jour
36:29les bombes
36:29pleuvent
36:29sur une population
36:30affamée
36:31et assiégée.
36:32Depuis la reprise
36:33des bombardements
36:34à Gaza
36:35on dénombre
36:36plus de 1000 morts
36:36dont 300 enfants.
36:38Pour certains
36:38ce ne sont que des chiffres
36:39pour d'autres
36:40ce sont des familles
36:41entières rayées
36:41de la carte.
36:42Dans ce chaos
36:43les otages israéliens
36:44que Tel Aviv
36:45prétend vouloir sauver
36:46risquent aussi
36:47d'être tués
36:48par les frappes
36:48de Tsaal.
36:50Pour reprendre
36:50les mots
36:50de Dror Michani
36:51écrivain israélien
36:52le 7 octobre
36:54a fait de notre pays
36:54une société
36:55obsédée par la vengeance
36:56et c'est bien cela
36:57qu'incarne le gouvernement
36:58Netanyahou.
36:59Non pas la sécurité
37:00mais la vengeance
37:01aveugle.
37:02Une vengeance
37:02qui s'étend désormais
37:03au Liban
37:04frappée à nouveau
37:05dans un mépris total
37:06des cessez-le-feu
37:07et une fuite en avant
37:08qui menace
37:08d'embraser
37:09toute la région.
37:10Ce même gouvernement
37:11désavoué par son propre peuple
37:13où des foules immenses
37:14manifestent chaque jour
37:15en compagnie
37:16des familles des otages
37:17suppliant
37:17pour un cessez-le-feu.
37:19Ce même Premier ministre
37:20corrompu
37:21limogent procureur
37:22et patron du renseignement.
37:24Le même d'ailleurs
37:24qui a accueilli
37:25tout ce que l'Europe
37:26compte de néo-nazis
37:27et de fascistes
37:28dont certains sur ses bancs
37:30à une conférence
37:30contre l'antisémitisme
37:31la semaine dernière.
37:33Mais l'histoire impacable
37:34le rattrapera
37:35et en temps voulu
37:36le jugera au même titre
37:37que les chefs d'Etat
37:38condamnés par la juridiction
37:39internationale
37:41pour crimes contre l'humanité.
37:43La France quant à elle
37:44appelle à la retenue
37:45édite des communiqués
37:47de presse
37:47et distribue
37:48des éléments de langage
37:49comme on distribue
37:50des pansements
37:51sur des cadavres.
37:52Monsieur le ministre
37:53vous avez condamné
37:54vous avez été préoccupé
37:55vous vous êtes alarmé
37:56vous vous êtes même ému
37:58mais jamais
37:59vous n'avez sanctionné
38:00alors que c'est là
38:01que nous attendons la France.
38:02n'importe quel pays
38:03au monde coupable
38:04de tel crime
38:05n'aurait pas eu le droit
38:06à temps de l'acheter.
38:07vous avez dit la rupture
38:09du cessez-le-feu
38:10et la reprise des frappes
38:11israéliennes à Gaza
38:13constitue un retour
38:14en arrière dramatique.
38:16Dramatique pour les populations
38:17civiles à Gaza
38:17dramatique pour les otages
38:20et leurs familles
38:21dramatique pour la stabilité
38:23dans la région.
38:25Dramatique aussi
38:26parce que le bilan humain
38:27de ces frappes
38:27est considérable.
38:28C'est plus de 1000 personnes
38:29qui ont perdu leur vie.
38:32Le 9 mars dernier
38:33un bâtiment des Nations Unies
38:35a été frappé.
38:36Un employé des Nations Unies
38:37a perdu la vue
38:38et deux non-compatriotes
38:39ont été grièvement blessés.
38:41Et puis des tirs israéliens
38:42sur des ambulances
38:44ont tué 15 secouristes
38:47dont des secouristes
38:48du croissant rouge
38:49de la protection civile
38:50palestinienne
38:51et des employés
38:52des Nations Unies.
38:53C'est tout simplement
38:53inacceptable.
38:55Les travailleurs humanitaires
38:56ne devraient jamais
38:57être pris pour cible.
38:59Dramatique aussi
39:00parce que demain
39:01cela fera un mois
39:02que le gouvernement israélien
39:04après l'avoir réouvert
39:05à fermer l'accès
39:06de l'aide humanitaire
39:07à l'enclave.
39:09Je rencontrerai
39:10ce jeudi
39:11mon homologue israélien
39:12et je lui dirai
39:13trois choses.
39:14La première
39:15c'est que
39:16Israël
39:17comme le Hamas
39:17doit respecter
39:19les engagements
39:19qui ont été pris
39:20le 19 janvier dernier
39:21date du cessez-le-feu
39:22libération des otages
39:24cessation des hostilités.
39:26Deuxième élément
39:27et au-delà
39:27du cessez-le-feu
39:29le plan des pays arabes
39:30pour la reconstruction
39:31la gouvernance
39:32et la sécurité
39:33à Gaza
39:34doit être soutenue.
39:36C'est un plan
39:36qui prévoit
39:38que le Hamas
39:39ne puisse ni participer
39:41à la gouvernance
39:41de l'enclave
39:42ni constituer
39:43une menace
39:43pour Israël.
39:45Et troisième élément
39:45je dirais
39:46qu'au-delà de Gaza
39:46la seule solution
39:48susceptible
39:49de garantir
39:49la sécurité
39:50et la paix
39:50la sécurité
39:51pour les Israéliens
39:52comme les Palestiniens
39:53c'est la solution
39:54à deux états
39:55qui sera l'objet
39:56de la conférence
39:57des Nations Unies
39:57que la France
39:58présidera
39:58avec l'Arabie Saoudite
40:00cet été.
40:02Nous n'hésitons pas
40:02à prendre des sanctions
40:03nous l'avons fait
40:04sur un sujet
40:05qui nous préoccupe
40:05particulièrement
40:06qui est celui
40:06de la colonisation
40:07extrémiste et violente
40:08en Cisordanie
40:09si besoin
40:10nous le ferons à nouveau.
40:12Gaza était jusqu'à présent
40:13un ghetto
40:13où les Palestiniens
40:14sont assassinés
40:15par les armes
40:16la faim
40:16et l'absence de soins.
40:17Gaza est en train
40:18de devenir
40:18un camp de concentration
40:19où le niveau de barbarie
40:21déployé par l'armée israélienne
40:23est tel
40:23qu'on doit énoncer
40:24des à peu près
40:25pour décrire
40:26le bilan du génocide
40:27en cours.
40:28À peu près 80 000 morts
40:30mais sans doute
40:30beaucoup plus.
40:31À peu près 20 000 enfants tués.
40:3320 000 enfants
40:34jamais dans l'histoire récente
40:36des enfants
40:37n'ont été massacrés
40:38en si grand nombre
40:39avec un tel sadisme.
40:41Tous les jours
40:41des enfants palestiniens
40:43sont brûlés
40:43écrasés
40:44démembrés
40:45décapités
40:45abattus
40:47d'une batte dans la tête
40:48amputés
40:49sans anesthésie
40:50emprisonnés
40:52et dans cet hémicycle
40:53les complices
40:55sont nombreux.
40:57Les complices
40:58sont ceux qui se rendent
40:58en Israël
40:59pour soutenir
41:00le gouvernement fasciste
41:00de Netanyahou
41:01et encourager son armée.
41:03Les complices
41:04sont ceux
41:05qui répandent
41:05la propagande
41:06du groupe de lobbying
41:07de l'extrême droite israélienne
41:08elle nette.
41:08Les complices
41:09sont ceux
41:09qui mettent des campagnes
41:10de diffamation
41:11contre la rapporteure spéciale
41:12de l'ONU
41:13pour les territoires palestiniens.
41:14Les complices
41:15sont ceux
41:15qui reçoivent à Paris
41:16des ministres
41:17d'un État désormais voyou
41:18mais qui sont incapables
41:20de la moindre sanction
41:21de la moindre réprimande.
41:23Et s'il y a tant
41:23de complices ici
41:24c'est parce que
41:24la vie des enfants palestiniens
41:26a moins de valeur
41:28pour vous
41:28que la vie
41:28des autres enfants
41:29dans le monde.
41:31Pour vous
41:31ce ne sont que
41:33des à peu près
41:34mais pour nous
41:36ce sont nos enfants
41:37et comme nos enfants
41:39ils ont un nom
41:41ils ont un visage
41:42ils ont une vie
41:44à vivre
41:45comme Bissan
41:46Al-Indi
41:47qui a été tué
41:50dans son sommeil
41:51par un bombardement
41:52sur sa tente
41:52à Rann Nunez
41:53dans la nuit du 17
41:54au 18 mars dernier.
41:56Regardez ce visage.
41:57Vous savez que c'est interdit
41:58de brandir des affiches.
41:59Regardez tous les visages
42:00autour de moi.
42:01Ce sont les visages
42:02de notre mauvaise conscience.
42:04Vous n'avez plus la parole.
42:06Je ne sais pas
42:07à qui s'adresser
42:07à votre question.
42:09Vous n'avez plus la parole
42:11monsieur le député
42:11je vous remercie
42:12de ranger ces affiches.
42:14Vous contrevenez
42:14au règlement
42:15de l'Assemblée nationale.
42:17Sur un sujet
42:18si grave
42:19que d'outranche
42:20que de caricature.
42:23La France
42:24le président de la République
42:26ont toujours été
42:27du côté
42:28de ceux qui souffrent
42:30des deux côtés.
42:31Que d'outranche
42:32et de caricature
42:34alors que le président
42:35de la République
42:35est aujourd'hui
42:36en Égypte
42:37avec ses homologues
42:39égyptiens
42:39et jordaniens
42:41pour rappeler
42:42notre attachement
42:42à un cessez-le-feu
42:44permanent.
42:45A la libération
42:46de tous les otages.
42:48Au soutien
42:48du droit international
42:50humanitaire
42:51et à la relance
42:52du dialogue politique
42:52pour trouver
42:53une solution
42:53à deux États.
42:55Que d'outranche
42:56et de caricature
42:56alors que notre diplomatie
42:58s'est mobilisée
42:59sans arrêt
43:00depuis le début
43:01pour retrouver
43:02la voie
43:03du dialogue
43:04et que nous avons
43:04dit très clairement
43:05que la rupture
43:06du cessez-le-feu
43:07représentait
43:08un retour en arrière
43:09dramatique
43:10pour la région
43:11et que nous avons
43:12cessé
43:12de nous mobiliser
43:14avec nos partenaires
43:15pour reconstruire
43:16Gaza
43:17pour préparer
43:18le jour d'après
43:19pour remettre
43:19les partis
43:20autour de la table
43:21et pour préparer
43:22un avenir
43:23de paix
43:23entre deux États
43:24israéliens
43:25et palestiniens
43:26qui devra se faire
43:27sans le Hamas
43:28monsieur le député
43:30qui est l'ennemi
43:31de la paix
43:31l'ennemi des israéliens
43:32et l'ennemi
43:33du peuple
43:34palestinien.
43:36La France
43:37a toujours porté
43:38cette voie
43:39de dialogue
43:40et de paix
43:40tandis que
43:41vous monsieur le député
43:43tandis que votre groupe
43:44n'a cessé
43:45n'a cessé
43:46d'instrumentaliser
43:47ce sujet
43:48si tragique
43:49à des fins politiques
43:50n'a cessé
43:51de souffler
43:52sur les braises
43:53de l'antisémitisme
43:55alors que notre diplomatie
43:56se mobilise
43:57ce sujet mérite
43:59de la dignité
44:00et il mérite
44:02de l'engagement
44:02et il mérite du soutien
44:03à notre diplomatie.
44:06Autre dossier brûlant
44:07les droits de douane
44:08le 2 avril
44:09Donald Trump
44:10met sa menace
44:11à exécution
44:12il décide de taxer
44:13les marchandises
44:14du monde entier
44:15la Chine
44:16est particulièrement visée
44:17avec une taxe
44:18à 34%
44:20pour l'Union Européenne
44:21c'est 20%
44:22cette offensive
44:23protectionniste
44:24provoque
44:25de vives réactions
44:26et de sérieuses inquiétudes
44:27à l'Assemblée Nationale
44:29Il paraît loin
44:31ce livre blanc
44:32de la Commission Européenne
44:33présentant les Etats-Unis
44:34comme notre allié
44:35traditionnel
44:36nous n'affrontons pas
44:37une crise financière
44:38de plus
44:39c'est une crise
44:40systémique
44:41possiblement
44:41de la même ampleur
44:42que celle
44:43ayant entré
44:43le monde
44:44de la première mondialisation
44:45capitaliste
44:46dans la grande guerre
44:47c'est une crise
44:48de ce capitalisme
44:49absolutiste
44:50qui attribue
44:51au libre-échange
44:52le soin d'abreuver
44:53le minotaure
44:53de la finance
44:54de profit inédit
44:55mais voilà
44:56que les Etats-Unis
44:57n'y trouvent plus
44:58leur compte
44:58le pays de Trump
44:59provoque donc
45:00un affrontement
45:01commercial et monétaire
45:02sur fond d'impérialisme
45:03musclé
45:04en espérant
45:05restaurer
45:05sa domination économique
45:07pour y répondre
45:08on nous présente
45:09une fausse alternative
45:10soit négocier
45:12piteusement
45:12en achetant toujours
45:13plus de produits américains
45:14à commencer par leurs armes
45:16soit l'escalade
45:17en utilisant
45:18les mêmes outils
45:19les droits de douane
45:20réciproques
45:20au détriment
45:21de la consommation populaire
45:22ce choix entre lequel
45:24hésitent des pays européens
45:25aux intérêts contradictoires
45:26révélera une fois encore
45:28la puissance européenne
45:30la France doit ouvrir
45:31un autre chemin
45:33sans dépendre de personnes
45:34et en y associant
45:35les pays d'Europe
45:36qui le souhaiteront
45:37à cette fin
45:38nous proposons
45:40une rupture
45:40de politique économique
45:41la fin de la politique
45:43de l'offre
45:43de la baisse
45:44des dépenses publiques
45:44aux effets récessifs
45:45du manque de recettes
45:47en taxant le capital
45:48improductif
45:49pour anticiper
45:50les effets inflationnistes
45:51préparons-nous
45:52au blocage des prix
45:53à commencer par l'énergie
45:54au lieu d'une riposte
45:56réciproque nuisible
45:57vigeons juste
45:59en taxant
45:59les entreprises américaines
46:00des services
46:01de la tech
46:02les GAFAM
46:03engageons-nous
46:04dans la voie
46:05d'un protectionnisme solidaire
46:06ciblé
46:07et adossé
46:08à une politique
46:08de soutien
46:09et d'investissement
46:10dans la souveraineté
46:11industrielle et agricole
46:12au service
46:13de la bifurcation écologique
46:15au lieu de s'agripper
46:16au passé
46:17à la vassalisation
46:18ouvrons des négociations
46:19commerciales
46:20non de libre-échange
46:21débridé
46:22mais bien de coopération
46:23bilatérale
46:24avec les blocs économiques
46:25menacés par les Etats-Unis
46:26à commencer par la Chine
46:28et l'Amérique latine
46:29ni le monde de Trump
46:31ni celui du retour
46:33au libre-échange
46:33voilà notre plan
46:35quel est le vôtre ?
46:36C'est clairement un moment
46:37de bascule que nous traversons
46:38je veux d'abord être clair
46:39sur les objectifs
46:40de l'Union européenne
46:41nous cherchons évidemment
46:43la désescalade
46:44nous cherchons évidemment
46:45à rétablir
46:46le libre-échange
46:47qui a permis
46:48le développement économique
46:49depuis la fin
46:49de la Deuxième Guerre mondiale
46:50mais si nous voulons
46:52négocier avec l'Amérique
46:54de Donald Trump
46:55ce n'est pas en demandant
46:56la désescalade
46:57que nous l'obtiendrons
46:58c'est en montrant
46:58que nous disposons
46:59des mêmes armes
47:00et que notre marché
47:01la force de notre marché
47:02et de notre Union
47:04va nous permettre
47:05de répondre
47:05et d'obtenir
47:06cette désescalade
47:07que nous recherchons
47:08et donc dans les jours à venir
47:09et je serai
47:10avec mes collègues européens
47:11à Varsovie
47:12en fin de semaine
47:12et au Gessat
47:13à Washington
47:14le 22 avril
47:16nous allons construire
47:18une riposte
47:19qui va nous permettre
47:20nous l'espérons
47:21d'obtenir cette désescalade
47:23en attendant
47:24en attendant
47:25ce n'est pas
47:26avec les méthodes
47:27que vous proposez
47:27que nous réussirons
47:28à protéger
47:29nos entreprises
47:29nous avons 28 000 entreprises
47:31qui exportent
47:33aux Etats-Unis
47:33dont 40% d'entre elles
47:35exportent plus de la moitié
47:37de leur activité
47:37et donc la réponse appropriée
47:39en ce moment
47:40c'est quoi ?
47:41c'est de soutenir
47:41ces entreprises
47:42et avec mes collègues
47:43de Bercy
47:43nous allons
47:45après le Premier ministre
47:46et le Président de la République
47:46la semaine dernière
47:47les rencontrer
47:48les écouter
47:49les accompagner
47:50parce qu'il est essentiel
47:52qu'elles puissent traverser
47:53cette période
47:53en protégeant l'emploi
47:55et en protégeant
47:56notre modèle économique
47:57c'est à cela
47:57que nous consacrons
47:58nos efforts
47:59Monsieur le Président
48:00et je peux vous assurer
48:01que nous le faisons
48:01avec beaucoup d'énergie
48:02et de constance
48:03je vous remercie
48:03les annonces brutales
48:05de Donald Trump
48:05confirment un mouvement
48:06historique
48:07de démondialisation
48:09Marine Le Pen
48:10avait eu la clairvoyance
48:11de l'anticiper
48:12mais vous la subissez
48:13car vous n'avez rien vu
48:14et surtout rien compris
48:154 ans après
48:17le premier mandat
48:18de Donald Trump
48:184 mois après son second
48:20vous n'avez rien préparé
48:22alors que la France
48:23n'a plus le luxe
48:24de l'inaction
48:24soumise à une commission
48:26européenne
48:27dirigée par les intérêts
48:28allemands
48:29les Etats-Unis
48:30subventionnent
48:31et protègent
48:32leur production
48:33comme la Chine
48:34et tant d'autres
48:35la France
48:36elle
48:36sacrifie ses richesses
48:37cette réalité
48:39je ne l'ai pas
48:39apprise
48:41dans un rapport
48:41parlementaire
48:42je l'ai vécu
48:43je travaillais
48:44à l'usine
48:44ArcelorMittal
48:45de Florange
48:46j'ai vu Léo Fourneau
48:47s'éteindre
48:47malgré les promesses
48:49d'un ancien président
48:50qui siège aujourd'hui
48:51tranquillement
48:52sur ses bancs
48:53j'ai vu les ouvriers
48:54partir
48:55j'ai vu la parole
48:56politique
48:57trahir
48:57c'est cette trahison
48:59monsieur le premier ministre
49:00qui m'a conduit
49:01à rejoindre
49:02le rassemblement national
49:03dès 2012
49:06Marine Le Pen
49:07défendait déjà
49:08avec une constance
49:09que peu d'hommes
49:09et de femmes politiques
49:10peuvent revendiquer
49:12la nécessité
49:13d'un protectionnisme
49:14intelligent
49:14et une politique économique
49:16en faveur du travail
49:17pour protéger
49:18nos industries
49:19et nos emplois
49:20un protectionnisme
49:22fondé
49:22non sur le repli
49:23mais sur la justice
49:25économique
49:25et la loyauté
49:26des échanges
49:27y compris au sein
49:28du marché européen
49:29une politique fondée
49:31sur une énergie
49:32abondante
49:32et bon marché
49:33la fin des normes abusives
49:35et un véritable
49:35patriotisme économique
49:37la nouvelle vague
49:38de désindustrialisation
49:39a commencé bien avant
49:40les décisions de Donald Trump
49:42la scierie
49:42la chimie
49:43et tant d'autres secteurs
49:44étaient au bord
49:45de l'effondrement
49:45à cause de votre politique
49:47absurde
49:48et la bucrocratie
49:49de Bruxelles
49:50combien d'ouvriers
49:52et d'agriculteurs
49:52devront encore disparaître
49:53pour satisfaire
49:54votre soumission
49:55au règne de l'argent
49:55contre le travail
49:56monsieur le premier ministre
49:57quand mettrez-vous fin
49:58à votre impuissance
49:59économique
50:00et commerciale
50:02vous nous parlez
50:02de protectionnisme intelligent
50:03je ne pense pas
50:05qu'il y ait quelque chose
50:06d'intelligent
50:06dans le choc
50:08qui vient d'être annoncé
50:09par l'administration américaine
50:10un choc majeur
50:11qui remet en question
50:12tout l'ordre commercial
50:13qui a prévalu
50:15depuis la deuxième guerre mondiale
50:16ce choc
50:18il va d'abord toucher
50:19nos entreprises
50:19des effets directs
50:21pour les 28 000 entreprises
50:22qui exportent aux Etats-Unis
50:24et qui pour une large partie
50:25d'entre elles
50:26ont un carnet de commandes
50:28qui dépend
50:28à plus de 50%
50:29des Etats-Unis
50:30vous irez expliquer
50:31vous irez expliquer
50:32aux salariés
50:33de ces entreprises
50:34que le protectionnisme
50:36est intelligent
50:36un choc aussi
50:38qui prendra
50:38des effets indirects
50:40car ce à quoi
50:40nous pouvons malheureusement
50:41nous attendre
50:42c'est que les surcapacités
50:44qui viennent de Chine
50:45qui viennent d'Inde
50:46et qui aujourd'hui
50:47pénalisent un certain nombre
50:48de nos filières
50:49vous avez parlé de l'acier
50:50la sidérurgie
50:51souffre des surcapacités chinoises
50:53nous luttons
50:54et nous avons d'ailleurs
50:55obtenu un certain nombre
50:56de résultats
50:56ces dernières semaines
50:57sur ce sujet
50:58et bien ces effets indirects
51:00nous devons également
51:01nous en prémédire
51:01face à cela
51:02la réponse
51:03elle sera européenne
51:04et elle tient en trois mots
51:06l'unité
51:07la fermeté
51:08car on ne s'engage pas
51:09dans une négociation
51:10avec les Etats-Unis d'Amérique
51:11sans avoir au préalable
51:12posé un rapport de force
51:14mais également
51:14la proportionnalité
51:15car l'escalade
51:17nous ne la souhaitons
51:18nullement
51:19nous ne la souhaitons nullement
51:20car elle ne fera
51:21que des perdants
51:22notre priorité
51:23c'est d'éviter
51:24la guerre commerciale
51:25et c'est la raison
51:26pour laquelle
51:26l'Etat sera présent
51:28aux côtés
51:28de nos entreprises
51:29je réunirai cet après-midi
51:31un conseil national
51:32de l'industrie
51:32pour poser un diagnostic
51:34avec les filières
51:35et pour construire
51:36avec les acteurs
51:37ce que vous
51:37vous ne souhaitez pas faire
51:38Eric Lombard
51:39le ministre de l'économie
51:40fera de même
51:40avec l'ensemble
51:41des acteurs économiques
51:42que notamment
51:42ceux qui représentent
51:43les services financiers
51:45et numériques
51:45demain
51:45monsieur le député
51:47cette guerre commerciale
51:49nous ne l'avons pas voulu
51:50mais nous nous battrons
51:51comme nous le faisons
51:52déjà depuis des mois
51:53pour éviter
51:55le pire
51:56et pour protéger
51:57nos emplois
51:57nos territoires
51:58et nos entreprises
51:59je vous remercie
52:00la victoire de Donald Trump
52:02est une espérance
52:03pour la France
52:04ces mots
52:05ce sont ceux
52:05d'Eric Ciotti
52:06publiés au moment même
52:08où tout l'état-major
52:09de l'extrême droite française
52:11de Knafo
52:12à Alio
52:13s'envolait pour Washington
52:14pour faire la claque
52:16à l'investiture
52:17du nouveau président américain
52:19ce même président
52:20qui aujourd'hui
52:21ne souhaite
52:22qu'une seule chose
52:23le massacre
52:24de l'industrie française
52:26est européenne
52:27et oui chers collègues
52:28les masques tombent
52:30Trump et Le Pen
52:31c'est le même combat
52:32face à ces souverainistes
52:34de pacotille
52:35les français
52:36peuvent compter
52:37sur nous
52:38pour tenir notre cap
52:39oui à l'indépendance
52:41de la France
52:42oui à la puissance
52:43de l'Europe
52:44la vision que nous portons
52:46depuis 8 ans
52:47oui chers collègues
52:47avec Emmanuel Macron
52:49est la bonne
52:50oui nous vivons
52:51dans un monde
52:51en guerre économique
52:52oui les agressions
52:54commerciales
52:54de la Chine
52:55et des Etats-Unis
52:56frappent de plein fouet
52:57l'industrie française
52:58et européenne
52:59les frasques de Donald Trump
53:00ont le mérite
53:01d'être claires
53:02les Etats-Unis
53:03ont tourné le dos
53:04à l'Europe
53:05et pour nous
53:05français et européens
53:07l'heure du choix
53:08est venue
53:09alors
53:10certains choisiront
53:11la soumission
53:12aux ayatollahs
53:13du trumpisme
53:13nous
53:14nous choisissons
53:15de protéger
53:16nos entreprises
53:17face aux agressions
53:18commerciales
53:19qu'elles subissent
53:20nous choisissons
53:21de taxer
53:21à nos frontières
53:22les importateurs
53:24chinois et américains
53:25qui polluent
53:25et qui ne respectent
53:26pas nos règles
53:27nous choisissons
53:28la négociation
53:29de puissance
53:31à puissance
53:31monsieur le ministre
53:33hier un grand pas
53:34a été franchi
53:35les 27 Etats
53:37européens
53:38engagent
53:38d'une seule voie
53:39ce bras de fer commercial
53:41avec les Etats-Unis
53:42notre proposition
53:43commune
53:44est claire
53:45zéro taxe
53:46pour zéro taxe
53:47ou taxe massive
53:48contre taxe massive
53:50c'est l'objet
53:51de ma question
53:51quelles mesures
53:53seront prises
53:53par la France
53:54et l'Europe
53:54si les Etats-Unis
53:56continuent de refuser
53:57cet accord
53:57je vous remercie
53:58oui
53:59les Etats-Unis
54:00ont lancé
54:01une offensive commerciale
54:02totalement injustifiée
54:04et brutale
54:04contre les intérêts
54:06économiques
54:07de l'Union Européenne
54:08face à ces tarifs
54:10douaniers
54:11complètement injustifiés
54:12qui n'ont aucune espèce
54:13d'explication
54:15rationnelle
54:15sur la relation
54:17commerciale
54:18entre les Etats-Unis
54:18et l'Europe
54:19il n'y a qu'une seule voie
54:20possible
54:21celle de la fermeté
54:22celle de l'unité
54:23et celle de la réponse
54:24face à cette offensive américaine
54:28tout signe de faiblesse
54:29ou de concession unilatérale
54:31serait bien sûr
54:32interprété
54:32comme un encouragement
54:33à aller plus loin
54:34dans la guerre économique
54:36bien sûr
54:37la guerre commerciale
54:38et le protectionnisme
54:39ne se donnent l'intérêt
54:40de personne
54:40et nous souhaitons
54:41le dialogue
54:42et la désescalade
54:43la meilleure façon
54:43d'aboutir
54:45à la désescalade
54:46c'est de défendre
54:47nos intérêts
54:47en Européen
54:48de façon unie
54:49alors
54:49vous me demandez
54:50ce que nous allons faire
54:51il y a
54:52une première réponse
54:53de la part
54:54de la commission européenne
54:56au droit de douane
54:57contre l'acier
54:58et l'aluminium
55:00pardon
55:00qui interviendra
55:01dans les prochains jours
55:03et puis nous allons
55:04élaborer ensemble
55:05un deuxième paquet
55:06plus important
55:07qui nous permettra
55:08de réagir
55:09sous l'impulsion
55:09de la France
55:10sous le leadership
55:10de la France
55:11et du président
55:12de la République
55:12ces dernières années
55:13l'Union Européenne
55:14est sortie
55:15de sa naïveté commerciale
55:16et à développer
55:17des instruments
55:18pour pouvoir répondre
55:19comme notamment
55:20l'instrument
55:21anticoercitif
55:22qui nous donne
55:23une palette
55:23d'outils
55:24que nous pouvons utiliser
55:26pour répondre
55:27et trouver
55:28le chemin
55:28de la désescalade
55:30vous avez raison
55:31de le souligner
55:32monsieur le député
55:33Rodouel
55:34face à cette
55:35bascule
55:36du monde
55:37face aux menaces
55:39et aux guerres
55:40commerciales
55:41il n'y a qu'une seule réponse
55:42c'est non pas
55:43la soumission
55:44qui a été promue
55:46par le Rassemblement National
55:47non pas
55:48le repli
55:49non pas
55:49le discours
55:50anti-européen
55:51mais bien l'unité
55:52la souveraineté
55:52de l'Europe
55:53une semaine plus tard
55:55Donald Trump
55:56fait volte-face
55:57il suspend
55:58les surtaxes douanières
55:59pour trois mois
56:00sauf pour la Chine
56:01en attendant
56:02un nouveau revirement
56:03du président américain
56:04c'est la fin
56:05de cet épisode
56:06des grands débats
56:07à bientôt
56:08sur LCP

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