Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • il y a 4 jours
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Loïc Guérin, Michaël Sadoun, Christophe Eoche Duval, Jean-Paul Hamon

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LES_VRAIES_VOIX-2025-04-25##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David.
00:00:05Les Vraies Voix jusqu'à 19h sur Sud Radio, j'officierai seul, on embrasse Christine Bouillaud qui a délicieusement bien fait l'intérim ces trois derniers jours
00:00:14et on embrasse Cécile de Ménibus qu'on retrouvera lundi dans ce studio.
00:00:20Au menu de l'émission, à 17h30, le grand débat du jour, on va revenir sur le drame de Nantière.
00:00:25Un élève en poignard de quatre autres, une élève est morte, trois autres sont blessés.
00:00:30Ce n'est pas un fait divers selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
00:00:35Alors parlons vrai, est-ce qu'on peut encore parler de fait divers vu le nombre d'attaques au couteau ?
00:00:40Et à cette question, l'attaque au couteau de Nantes, c'est un fait divers ou un fait de société ?
00:00:44Vous dites à 86% que c'est un fait de société.
00:00:48Vous voulez réagir ?
00:00:49Le 0826 300 300.
00:00:51Notre invité sera Christophe Eoche Duval, haut fonctionnaire, auteur du livre Le Prix de l'insécurité,
00:00:56enquête sur une défaillance d'État, publié aux éditions Erol.
00:01:00À 18h40, le coup de projecteur des vraies voix, le gouvernement veut imposer aux médecins
00:01:05jusqu'à deux jours par mois de consultation dans des déserts médicaux.
00:01:09C'est une annonce du Premier ministre François Bayrou dans le Cantal.
00:01:12Une mesure présentée comme une alternative à la fin de la liberté d'installation ?
00:01:17Alors parlons vrai. Est-ce que cette proposition vous paraît crédible ?
00:01:21Et à la question du jour, faut-il, comme le dit Bayrou, envoyer les médecins consulter deux jours par mois
00:01:26dans les déserts médicaux ?
00:01:27Vous dites oui à 57%.
00:01:29Vous voulez réagir ?
00:01:31Encore et toujours, le 0826 300 300.
00:01:34Et notre invité sera Jean-Paul Hamon, président d'honneur de la Fédération des médecins de France.
00:01:38Et nos trois vraies voix du jour, le président de l'Institut de la Parole, Philippe Bilger.
00:01:46Bonsoir Philippe.
00:01:46Alors, vous êtes seul le vendredi.
00:01:48Oui, je vois votre désespérance de ne pas avoir une femme à vos côtés.
00:01:52Non, mais que vous valiez deux personnes, on peut en douter.
00:01:56En poids, oui.
00:01:58En tout cas, vous avez été...
00:02:00Ça a été... Cette semaine a été merveilleuse.
00:02:02Ça s'est très bien passé.
00:02:04Oh, salut nos vraies voix du jour.
00:02:05Mickaël Sadou.
00:02:06Bonjour Mickaël, c'est longtemps que vous n'avez pas vu.
00:02:07Ça fait tellement longtemps, ça fait trop longtemps, ça fait plaisir.
00:02:10Qu'est-ce que vous devenez un peu ?
00:02:11Ben, toujours les vraies voix.
00:02:12Toujours les vraies voix.
00:02:13Ça marche bien, ça a l'air de bien marcher.
00:02:15Je vois les résultats sur internet, franchement, bravo.
00:02:17Ben merci, c'est grâce à vos excellents chroniqueurs comme vous.
00:02:20Mais je crois, et je crois qu'aujourd'hui, on va faire un très bon score, si vous voulez mon avis.
00:02:24Et on termine toujours par la parole à la défense, comme dans un prétoire, vous ne m'en voudrez pas.
00:02:29Ah non, au contraire.
00:02:29Bonsoir Loïc Guérin, votre pénaliste et vraie voix.
00:02:32Il y en a que vous auriez envie de défendre, là, pour quelque chose dans ce studio ?
00:02:36Tout le monde.
00:02:37Tout le monde.
00:02:37Oh ben c'est bien.
00:02:38Il y a tout de même quelque chose d'étrange.
00:02:40Avocat pénaliste et vraie voix.
00:02:44Alors j'aurais pu dire la même chose du parquet.
00:02:48Tout à fait.
00:02:49Excusez-moi, mais il y en a certains qui le règlent.
00:02:51Oui, bravo.
00:02:52Allez, notre auditeur du jour, direction la superbe ville d'Orthès, dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:02:59Bonsoir Cédric.
00:03:02Oui, bonsoir.
00:03:03Bienvenue dans les vraies voix de Sud Radio.
00:03:06Et vous voulez faire un coup de cœur, et ça va faire plaisir à nos vraies voix sur la langue française.
00:03:13Exact, tout à fait.
00:03:14Donc merci déjà pour votre écoute.
00:03:15Je salue aussi, au passage, tous les auditeurs qui aiment la vraie voix, la vraie parole, donc parlons vrai.
00:03:23Qu'est-ce que la parole ? Qu'est-ce que la vérité ?
00:03:26Donc moi, je ne dis pas détenir la vérité de notre parole française par les francs, par les libres, donc.
00:03:31La franchise, c'est la liberté, c'est d'être affranchi de toute grille de lecture qui nous soit imposée depuis le conditionnement étatique.
00:03:40Donc j'aimerais qu'on parle vrai, mais maintenant, il faudrait commencer à parler vrai.
00:03:44Et donc c'est mon coup de cœur, on ne m'a pas dit d'être raisonnable, de parler avec mon cœur, donc je vais parler avec mon cœur.
00:03:52Donc ce que je voulais vous dire, c'est quoi ?
00:03:53C'est que, on va dire, il y a dans vos nouvelles que vous avez annoncées, des faits de société, mais on ne dit pas les vrais mots.
00:04:03On ne parle pas selon la vérité.
00:04:05Chacun parle selon sa réalité.
00:04:07Maintenant, je voudrais définir une chose.
00:04:09Qu'est-ce que c'est parler vrai ? Qu'est-ce que c'est parler faux ?
00:04:11Donc il y a dans le dictionnaire, c'est ce qui définit la vraie parole, si on le définit bien.
00:04:15Donc on va parler d'une bonne diction.
00:04:19Ce qui a donné le mot dictionnaire, bénédiction.
00:04:22Oui, la bonne diction, bénédiction, exactement.
00:04:25Bénédiction, donc bonne diction, c'est quoi ?
00:04:27C'est on parle, on a un mot qui est bien défini, et l'inverse, c'est malédiction.
00:04:33Une mauvaise diction.
00:04:35Donc si on ne parle pas à propos, si on ne parle pas à vrai, on se maudit nous-mêmes.
00:04:40Ah c'est très bon.
00:04:41Excusez-moi, vous êtes prof de français, ou de latin grec, ou...
00:04:44Ou éclédiasque, monsieur.
00:04:46Non, non, mais c'est pas une tare, vous savez.
00:04:49Alors, je vais vous dire mon parcours.
00:04:51Moi, qui suis un fils d'émigré, on va dire, espagnol et italien,
00:04:56j'ai pas eu cette grille de lecture conventionnelle, parce que j'ai quitté l'école, on va dire, très très jeune,
00:05:03et c'est mon grand-père qui était italien, qui me parlait très très mal français,
00:05:06qui me savait venir écrire, qui lui, avait sa grille de lecture qui était enfantine,
00:05:09et en fait, il écoutait les mots d'une façon naturelle, voyez, et pas artificielle.
00:05:15Et c'est ce que je veux dire, c'est qu'il faut se déconditionner des artifices qu'on apprend dans les écoles.
00:05:21Et ce qui est très important, c'est qu'on soit béni, la bonne diction.
00:05:24Vous savez, maintenant, vous allez dire, vous avez fait écouter des informations,
00:05:28mais écoutez ce mot, informations.
00:05:31Normalement, imaginez-vous une masse de terre, chez un potier,
00:05:35il la met sur son tour, la masse est informe.
00:05:38Il va la former, pour en faire, mettons, un vase qu'il aura imaginé et imagé sur un papier.
00:05:43Il va la former, il va faire un petit geste gauche ou maladroit, il va déformer,
00:05:48et après, il va réformer, pour retourner à son projet initial.
00:05:53C'est la réforme.
00:05:53Et après, au final, une fois, ça sera devant lui, formé comme il l'avait imaginé,
00:05:58mais en vérité, ça ne lui plaît pas.
00:06:00Donc, la masse est encore malléable, il va la rave informe.
00:06:04Donc, informé, c'est ça.
00:06:05Et quand, dans les médias, on vous dit, on va vous tenir informé,
00:06:08ça veut dire, on va tenir sans forme.
00:06:10Alors que tout le monde devait être en forme.
00:06:11Et on veut être en forme, c'est comme une base, parce que nous sommes des bases de terre.
00:06:14Alors, Cédric, vous, vous êtes très en forme, mais il faut que les vrais voix réagissent.
00:06:19Mais ce que j'aime beaucoup, c'est l'étymologie.
00:06:22Bien sûr.
00:06:23Est-ce que ce n'est pas quelque chose d'essentiel ?
00:06:24Mais vous avez raison, mon cher Philippe, je serais curieux d'où vient David,
00:06:28mais enfin, ça c'est votre genre.
00:06:30Oui, mais je pensais à vous.
00:06:33Mais, non, ce qui m'intéresse dans ce que vient de dire Cédric,
00:06:37c'est qu'au-delà de l'aspect technique,
00:06:39il montre bien que la parole authentique a besoin de vérité,
00:06:44mais la vérité, on ne peut pas prétendre la détenir,
00:06:48mais en tout cas, elle ne peut venir que grâce à la liberté.
00:06:51Et c'est ce qu'on fait à la série de radios.
00:06:53Michael Sadoun.
00:06:54Oui, oui, Cédric, vous êtes un poète quelque part
00:06:58entre Apollinaire et Jean-Claude Vandamme.
00:07:01Moi, j'ai beaucoup aimé ce que vous nous avez dit
00:07:04et je suis entièrement d'accord avec les paroles de mon camarade Philippe Bilger.
00:07:08On peut se contenter de la franche parole, déjà.
00:07:10Vous êtes le fonçant pour Jean-Claude Vandamme.
00:07:13Loïc Guérin.
00:07:14Alors, je préfère Apollinaire au second.
00:07:19C'est déjà plus proche en français aussi du français classique.
00:07:21Mais oui, oui, c'est intéressant et il a tout à fait raison.
00:07:23L'étymologie d'un mot permet non seulement d'en comprendre l'origine et de la garder,
00:07:27d'éviter les anglicismes et peut-être de se rappeler de l'orthographe.
00:07:30Absolument.
00:07:31Cédric, vous restez avec nous parce qu'il y a un mot de la langue française
00:07:34qui n'est pas encore dans le dictionnaire que vous allez faire.
00:07:36Ça s'appelle le « qui c'est qui » qu'il a dit,
00:07:38puisque vous êtes notre auditeur du jour.
00:07:40Tout de suite, on se retrouve pour le réquisitoire du procureur,
00:07:44Monsieur le procureur.
00:07:45Je vais parler du métro et d'un certain nombre de choses qui s'y passent.
00:07:50Eh bien, écoutez, c'est parti.
00:07:52Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David.
00:07:57Retour des Vraies Voix avec Philippe Bilger,
00:08:00Mickaël Sadoun, Loïc Guérin.
00:08:02Dans quelques instants, les trois mots dans l'actu.
00:08:04Bonsoir, Félix Mathieu.
00:08:05Bonsoir, Philippe. Bonsoir, tout le monde.
00:08:07Trois mots qui sont ?
00:08:08Qui sont secrets, incompréhension et déserts.
00:08:11On va parler de la fille de François Bayrou.
00:08:12Elle contredit son père sur Betaram en affirmant
00:08:14qu'il aurait bien rencontré le juge en charge de l'affaire du père Caricard
00:08:17dans les années 90, contrairement à ce qu'il dit.
00:08:20On va évoquer évidemment aussi la douleur à Nantes.
00:08:22Quatre élèves poignardés hier, l'une qui a succombé.
00:08:24Et des contrôles de sacs qui doivent s'intensifier
00:08:26devant les établissements scolaires.
00:08:28Et puis aussi, un mot de cette mesure annoncée par le gouvernement.
00:08:30Envoyer des médecins dans les déserts médicaux
00:08:32un ou deux jours par mois en trois mots, secrets, incompréhension et déserts.
00:08:35Et tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:08:39Les vraies voix Sud Radio.
00:08:41Le réquisitoire du procureur.
00:08:44Philippe Bilger.
00:08:45Et vous allez retirer sur le métro, monsieur le procureur.
00:08:48Oui, en fait, il y a des années, j'avais, et ça n'est pas très original,
00:08:52considéré que le métro pouvait être une sorte de microcosme
00:08:56où l'humanité montrait ses vices, ses vertus, ses dysfonctionnements et ses vulgarités.
00:09:03Et j'ai constaté en lisant Marianne hier, que en réalité, ça s'amplifie.
00:09:09En ce qui me concerne, je prends le métro,
00:09:12j'accepte de me commettre dans ce transport en commun,
00:09:15mais je n'ai jamais remarqué, sinon les impolitesses classiques,
00:09:21que ce soit devenu à ce point pénible.
00:09:24Et pourtant, il y a une multitude de gens maintenant qui disent
00:09:28je n'ose plus protester dans le métro parce qu'il y a trop d'incivilité.
00:09:33Et au fond, ça devient pour beaucoup insupportable.
00:09:38Alors, je trouve que c'est assez déplaisant
00:09:42en raison de l'image que ça donne de notre société
00:09:46où je vois qu'en effet, des vertus capitales sont sacrifiées.
00:09:52Loïc Guérin ?
00:09:53Je vais vous faire part d'une expérience personnelle d'il y a très très longtemps.
00:09:56Le provincial qui débarque à Paris
00:09:58et qui prend le métro pour la première fois pour aller chercher un appartement.
00:10:00Et ça remonte à un certain nombre d'années que je n'oserais pas mentionner,
00:10:03mais très longtemps.
00:10:03Au siècle dernier ?
00:10:04Presque.
00:10:06Pas loin, oui.
00:10:07Et pour être tout à fait franc,
00:10:08alors ça va peut-être relativiser légèrement,
00:10:10le choc a été absolu.
00:10:12J'ai trouvé le métro détestable, dégoûtant,
00:10:15les agressions verbales pratiquement constantes.
00:10:17Et pour y avoir passé des journées complètes
00:10:18à faire les appartements les uns après les autres,
00:10:21du début de journée au fin de journée,
00:10:23j'avoue que l'expérience avait été assez violente.
00:10:25Et pour un provincial qui avait la maladresse de sourire aux gens qui le regardaient,
00:10:28j'ai vite appris en 24 heures qu'il fallait plutôt regarder ses chaussures
00:10:31ou avoir l'air méchant
00:10:32pour s'en sentir à peu près dans le métro parisien.
00:10:34Vous voyez, l'expérience date déjà à l'époque.
00:10:37Depuis lors, on a appris.
00:10:38Il suffit de regarder méchamment celui qui vous regarde dans les yeux.
00:10:40En général, ça se passe mieux.
00:10:42Mais c'était déjà une drôle d'expérience pour le provincial que j'étais à l'époque.
00:10:45Michael Sadoun.
00:10:46Moi, je ne vais pas parler de ce que je ne connais pas
00:10:48puisque je vous confie que j'ai pris le métro par le passé
00:10:50mais qu'aujourd'hui, je ne le prends pas du tout.
00:10:52Mais je rejoins quand même les constatations de Philippe Bilger
00:10:54dans un autre moyen de transport qui est la voiture.
00:10:57Je me suis souvent dit que la route
00:10:58était vraiment l'espace de partage par excellence
00:11:02où on voit les comportements civiques ou non
00:11:04le comportement des gens dans leur voiture
00:11:07est révélateur de ce qu'ils sont profondément
00:11:09de leur rapport aux autres
00:11:10de leur rapport à l'espace collectif
00:11:12de leur égoïsme ou pas.
00:11:14C'est assez exceptionnel de constater ça
00:11:16ce qui fait qu'en général, c'est le lieu de toutes les passions
00:11:19les gens ne s'énervent jamais plus que dans leur voiture.
00:11:22Donc voilà, je partage tout totalement.
00:11:23Deux sexes, Mickaël, j'ai des exemples
00:11:26où les femmes au volant sont plus grossières que les hommes.
00:11:29Bien sûr.
00:11:30Combien de fois je n'ai imaginé
00:11:32ce qu'elles auraient pu dire à Philippe David ?
00:11:34Bien sûr.
00:11:34Qu'est-ce qu'elles auraient pu dire ?
00:11:35Non, non, parce qu'une chose dont vous êtes très fiers
00:11:38dont vous parlez en permanence
00:11:40elles ont tendance à la réduire.
00:11:42J'ai même connu une fille qui s'énervait beaucoup
00:11:44contre les gens en voiture
00:11:45et qui comptait sur moi pour faire le service après-vente
00:11:47après quand les gens s'énervaient contre moi.
00:11:49Donc tu vois.
00:11:50Allez, merci pour ce réquisitoire, monsieur le procureur.
00:11:55Tout de suite, les trois mots dans l'actu.
00:11:57Les vrais voix sud radio.
00:11:58Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont secrets, incompréhension et désert.
00:12:03La fille de François Bayrou contredit son père sur l'affaire Bétharam.
00:12:06Il aurait bien rencontré le juge en charge de l'enquête
00:12:08sur le père Caricard dans les années 90.
00:12:11C'est ce qu'affirme Hélène Perlan.
00:12:12Le Premier ministre affirme le contraire.
00:12:15Deuil et incompréhension à Nantes.
00:12:16L'élève auteur des coups de couteau a été hospitalisé en psychiatrie
00:12:19depuis le mois dernier.
00:12:20Près d'un millier de contrôles de sacs ont permis de saisir 94 armes blanches,
00:12:24indique l'éducation nationale.
00:12:26Et puis le gouvernement veut envoyer les médecins un ou deux jours par mois
00:12:29dans les déserts, dans les déserts médicaux,
00:12:31le temps que de nouveaux médecins puissent s'y installer.
00:12:33François Bayrou avait toujours nié une rencontre avec le juge chargé de l'enquête
00:12:41sur les accusations visant le père Caricard.
00:12:44Depuis l'éclatement au grand jour de l'affaire Bétharam,
00:12:46le Premier ministre a fortiori a toujours contesté avoir pesé dans la sortie,
00:12:50à l'époque, la sortie de détention provisoire de l'ancien directeur accusé de viol.
00:12:54Le prêtre s'était ensuite suicidé en l'an 2000 à Rome,
00:12:57où il avait rejoint sa congrégation.
00:12:59François Bayrou avait-il rencontré ou non le juge Miranda à l'époque de l'instruction ?
00:13:04Les versions du Premier ministre et du magistrat divergent.
00:13:08Désormais, c'est sa propre fille qui contredit le chef du gouvernement.
00:13:11Selon Hélène Perlan, cette rencontre a bien eu lieu.
00:13:13Et en plus, elle aurait porté sur le fond du sujet couvert par le secret de l'instruction.
00:13:18La fille est née de François Bayrou, l'affirme chez nos confrères de Mediapart.
00:13:21Je peux vous confier quelque chose ?
00:13:23Oui.
00:13:23Dans le huis clos des missions publiques ?
00:13:26Oui, il ne s'en souvient pas, je pense.
00:13:29Mais je suis là le soir où il rentre de chez le juge Miranda.
00:13:32On est là tout seuls, tous les deux.
00:13:34Et il me dit, ne le répète surtout pas, j'ai juré d'être dans le secret de l'instruction.
00:13:38Est-ce que tu crois possible ?
00:13:40Ça, on est resté là.
00:13:41Je lui ai dit, écoute.
00:13:43Et il m'a dit, il est en prison.
00:13:45Qu'il y reste.
00:13:46Mais je pense que le suicide a été pour tout le monde une horreur.
00:13:51Donc il vous a confirmé avoir parlé au juge Miranda ?
00:13:54Avoir juré au juge Miranda de ne pas trahir le secret de l'instruction.
00:13:59Le fait que le juge Miranda avait parlé.
00:14:01Hélène Perlan, la fille de François Bayrou auprès de Mediapart, dans un entretien diffusé notamment sur le réseau social Blue Sky.
00:14:06Alors Philippe Bilger, un des deux ment, inéluctablement, peut-être par omission, peut-être par oubli, mais un des deux ment.
00:14:13Ça c'est clair.
00:14:14Oui, alors j'ai très peur, franchement, pour François Bayrou, que j'aime bien par ailleurs.
00:14:19Mais je pense qu'aujourd'hui, il devrait admettre qu'il a eu cet échange avec ce juge que par ailleurs, dont je ne suis pas emballé par le comportement.
00:14:29Mais il craint sans doute qu'Admet, cet entretien, met à bas tout son dispositif de défense.
00:14:36C'est terrible pour le 14 mai.
00:14:38Le gain ?
00:14:40Alors je n'ai pas suivi dans le détail les échanges récents, si ce n'est effectivement la déclaration de sa fille.
00:14:46Je reviens à ce qu'on avait d'ailleurs évoqué à cette antenne il y a quelques temps.
00:14:50Pardon, mais je mets un coup de frein et je prends un tout petit peu de recul.
00:14:54On a quand même l'impression, quand on voit les questions fondamentales qui se posent au pays, à l'Europe, au fond, qui nous entourent en ce moment,
00:15:01le feu lancé par Trump, qu'en France, on en est réduit aux batailles de clochers un peu ridicules.
00:15:08Parce que c'est quand même grave, il y a eu des dizaines d'enfants violés.
00:15:11Non mais ça ne change rien sur la gravité des faits.
00:15:13Mais le fait qu'on en fasse une affaire politique en revanche, à savoir s'il a vu un tel, il a dit telle chose, il n'a pas dit telle chose il y a 10 ou 15 ans de ça,
00:15:21me semble personnellement, alors pas nécessairement tout à fait hors sujet,
00:15:25mais on va parler plutôt d'instrumentalisation opportune par certains pour essayer d'abattre le pouvoir en place.
00:15:31Alors, je n'ai pas d'opinion sur le fond du dossier du tout.
00:15:34Et la justice fera son travail ou a fait son travail.
00:15:36Mais c'est une affaire gravissime, je veux dire.
00:15:38Ce n'est pas une affaire de corne-cul comme les diamants de Bocassa.
00:15:41Non, non, non.
00:15:41J'ai quand même l'impression qu'on a changé sa nature.
00:15:43C'est-à-dire, ce qui concerne le Premier ministre est relativement, pardon, mais me semble relativement anecdotique en termes d'implication.
00:15:51Il n'était pas maire à ce moment-là, il n'était pas ministre à ce moment-là.
00:15:55Non, non, non, mais c'est pour expliquer mon propos.
00:15:57S'il avait été ministre, s'il avait fait des entraves actives au travail de la justice, on serait dans le sujet.
00:16:03Il n'aurait aucune difficulté à ce que ça devienne un sujet politique.
00:16:05En l'occurrence, on est plutôt en train d'aller chercher le troisième personnage au cinquième mot du carrosse,
00:16:09pour lui faire porter un scandale qui est réel, mais qui est quand même marginalement le sien.
00:16:14Michael Saloun.
00:16:15Je suis 100% d'accord avec Loïc Guérin.
00:16:17C'est-à-dire, c'est évidemment une affaire gravissime avec des implications humaines dramatiques.
00:16:22Mais très franchement, dans la mesure où François Bayrou, visiblement, a une responsabilité qui reste à définir,
00:16:28mais qui semble quand même relativement limitée dans l'histoire,
00:16:31je trouve que notre débat politique est profondément corrompu par ce genre d'affaires
00:16:35pour lesquelles tout le monde se prend de passion,
00:16:37d'une manière que je trouve un petit peu glauque, à mon avis,
00:16:40et je préférais qu'on parle de politique publique.
00:16:42C'est peut-être plus chiant, ça demande peut-être un petit peu plus de connaissances
00:16:45que de se passionner pour des histoires morbides,
00:16:47mais je pense que ça profiterait plus au pays.
00:16:50Mais il faut quand même que la justice passe dans cette affaire.
00:16:52Mais elle passera.
00:16:53Il faut l'espérer, parce que ça fait trop longtemps qu'elle a été inactive.
00:16:57Allez, tout de suite, deuxième mot, incompréhension.
00:17:00L'heure était au recueillement et aux questions cet après-midi à Nantes.
00:17:03Des élèves et leurs parents se recueillaient cet après-midi devant le collège lycée Notre-Dame de Toutes-Aides.
00:17:08Après l'attaque au couteau d'un élève qui a tué une lycéenne et blessé trois autres camarades hier,
00:17:13le suspect a été hospitalisé en psychiatrie.
00:17:16« J'ai trop de raisons dans ma tête », c'est ce qu'il a déclaré aux enquêteurs,
00:17:19celui qui a publié un manifeste politique décousu quelques minutes avant son passage à l'acte hier.
00:17:24Un ado solitaire, obsédé par des sujets liés à la violence,
00:17:27Hitler, les néo-nazis, le 11 septembre 2001,
00:17:31ce type de profil psychologique devrait sans doute alerter en amont,
00:17:34estime Olivier Duris, psychologue spécialiste des adolescents.
00:17:37Certains jeunes disaient qu'apparemment ce jeune avait un comportement bizarre depuis quelque temps.
00:17:41Là, généralement, c'est quand même des choses qui nous mettent un peu la puce à l'oreille
00:17:44sur le fait que quelque chose ne va pas bien.
00:17:45Et c'est là où en fait c'est important quand on voit que certains jeunes
00:17:48peuvent montrer des signes de faiblesse ou de fragilité ou des choses comme ça,
00:17:52d'alerter à la fois les parents ou alors les services sociaux ou des choses comme ça
00:17:56pour pouvoir mettre en place aussi des accompagnements nécessaires.
00:17:58Et en fait, il faut vraiment percevoir les premiers signes comme des signaux d'alerte.
00:18:01Et là, cette histoire, malheureusement, nous montre bien que si on n'agit pas
00:18:06au moment où les choses vont mal, il y a toujours un risque de passage à l'acte.
00:18:09Olivier Duris, psychologue avec François-Louis Bourneau pour Sud Radio.
00:18:13Le gouvernement souhaite intensifier les contrôles de sacs pour bannir les couteaux en milieu scolaire.
00:18:17Il y a eu près d'un millier de ces contrôles aux entrées des établissements
00:18:20depuis l'annonce le mois dernier.
00:18:22Un millier de contrôles qui ont permis de saisir 94 armes blanches,
00:18:25selon l'Éducation nationale.
00:18:26Troisième mot, désert.
00:18:27Le gouvernement dévoile son plan pour lutter contre les déserts médicaux.
00:18:30Des médecins étaient vends debout contre une proposition de loi parlementaire
00:18:33visant à remettre en cause leur liberté d'installation.
00:18:35Alors, la mesure proposée tout à l'heure par le Premier ministre François Bayrou
00:18:39se veut plus souple.
00:18:41Pas sûr, pour autant qu'elle ravisse tous les praticiens.
00:18:43On l'écoute.
00:18:44Nous n'accepterons plus que des millions et des millions de Français
00:18:49se retrouvent sans accès normal aux soins.
00:18:53Et si chaque médecin se mobilise en solidarité,
00:18:55ne serait-ce qu'un ou deux jours par mois,
00:18:59parfois quelques jours seulement par an,
00:19:02alors nous apporterons une solution originale et puissante,
00:19:06le temps que le nombre, les quelques années qu'il faut attendre
00:19:09pour que le nombre de soignants formés augmente,
00:19:12et pour que les autres mesures de ce pacte portent leurs fruits.
00:19:15Un ou deux jours dans les déserts médicaux,
00:19:18d'ailleurs dans le coup de projecteur des vrais voix sur Sud Radio,
00:19:20vers 18h40, on sera avec Jean-Paul Hamon,
00:19:23le président d'honneur de la Fédération des médecins de France.
00:19:25Mon petit doigt me dit qu'il est remonté comme un coucou
00:19:27contre cette mesure, mesure qui a été annoncée par François Bayrou,
00:19:30donc tout à l'heure, en milieu de journée.
00:19:31Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:33Dans un instant, dramanante, un lycéen poignarde,
00:19:37quatre élèves, une jeune fille est décédée.
00:19:40Alors parlons vrai, est-ce qu'on peut encore parler de faits divers
00:19:42vers le nombre d'attaques au couteau ?
00:19:44Et une autre question du jour,
00:19:46l'attaque au couteau de Nantes, c'est,
00:19:47c'est pour citer Bruno Retailleau,
00:19:49un fait divers ou un fait de société ?
00:19:51Vous dites à 88% un fait de société.
00:19:54Vous voulez réagir ?
00:19:55Le 0826 300 300 avec nous,
00:19:57Christophe et Hoche Duval, aux fonctionnaires.
00:19:59Auteur du livre « Le prix de l'insécurité,
00:20:01enquête sur une défaillance d'État »
00:20:03publié chez Erol.
00:20:04Bonsoir.
00:20:05Bonsoir.
00:20:05Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
00:20:07Question très courte, réponse très courte.
00:20:11Est-ce que les portiques dans les lycées,
00:20:12parce qu'on en parle, vous semblent une solution adaptée ?
00:20:14Oui, bien sûr, on peut en mettre, c'est évident.
00:20:19Il y a une proposition de loi actuellement
00:20:21qui est dans le circuit entre le Parlement,
00:20:24entre le Sénat et l'Assemblée nationale.
00:20:27Je l'ai lue avant de venir,
00:20:28c'est la proposition de loi de Lafon,
00:20:30qui propose de rajouter une nouvelle norme
00:20:32dans le Code de l'éducation,
00:20:33qui est un article 511-6,
00:20:36qui vient donner soi-disant les pouvoirs
00:20:37au chef d'établissement de vérifier
00:20:39les sacs et le contenu des sacs des élèves,
00:20:41mais après avoir obtenu leur autorisation
00:20:43ou celle de leurs parents.
00:20:44Non, mais c'est une usine à gaz complètement dingue.
00:20:46Ah oui ?
00:20:46Au supermarché,
00:20:48je suis surveillé dans mon sac à main
00:20:50et pas du tout à l'école.
00:20:52On est dans le monde de fou.
00:20:53On en débat tout de suite,
00:20:54vous voulez réagir le 0826-300-300.
00:20:57Retour des Vraies Voix avec Philippe Bilger,
00:21:01Loïc Guérin,
00:21:02Mickaël Sadoun et c'est l'heure du Grand Débat.
00:21:06Les Vraies Voix Sud Radio,
00:21:08le Grand Débat du jour.
00:21:09Et retour sur le drame de Nantière.
00:21:11Un élève en poignard de quatre autres,
00:21:13une lycéenne est décédée,
00:21:14trois autres sont blessés.
00:21:16Ce n'est pas un fait divers,
00:21:18mais un fait de société,
00:21:19estime le ministre de l'Intérieur,
00:21:21Bruno Retailleau.
00:21:21Alors parlons vrai,
00:21:23est-ce que si c'est un fait de société,
00:21:24on pourrait arriver à le juguler
00:21:26et à cette question ?
00:21:28L'attaque au couteau de Nantes,
00:21:29c'est un fait divers ou un fait de société ?
00:21:31Vous dites un fait de société à 88%.
00:21:34Vous voulez réagir le 0826-300-300.
00:21:37Avec nous, Christophe Eogjuval,
00:21:39haut fonctionnaire,
00:21:40auteur du livre Le Prix de l'insécurité,
00:21:42enquête sur une défaillance d'État
00:21:44publiée aux éditions Erol.
00:21:46On fait un tour de table des vraies voix.
00:21:48Philippe Bilger,
00:21:49Retailleau a raison,
00:21:50on lui a reproché de faire
00:21:51de la récupération politique.
00:21:52Non, je trouve qu'il a raison,
00:21:54mais si on s'arrêtait qu'au phénomène politique,
00:21:58ce serait insuffisant.
00:22:00Il y a à la fois une trajectoire intime
00:22:02déséquilibrée à l'évidence
00:22:04et ensuite un phénomène politique
00:22:07parce que,
00:22:08comme vous l'avez dit dans votre question,
00:22:10ça relève d'un processus
00:22:12qui peut ou prou ressemble
00:22:14par les dérèglements d'hier
00:22:16à ce qu'on a connu à Nantes.
00:22:19Moi, ce qui me frappe,
00:22:20c'est que je laisse de côté
00:22:21toutes les solutions pragmatiques
00:22:24qui sont évoquées
00:22:25pour répondre aux défis
00:22:27de ce port des couteaux,
00:22:29les cellules photographiques,
00:22:32que sais-je encore,
00:22:33les fouilles.
00:22:34Ce qui me frappe,
00:22:34c'est de voir que ce jeune homme
00:22:37de 16 ans,
00:22:39des parents irréprochables,
00:22:41dans un milieu totalement équilibré,
00:22:43apparemment,
00:22:45a perçu,
00:22:48pour aller vite,
00:22:49déséquilibré,
00:22:50comme Félix l'a très bien dit
00:22:52tout à l'heure,
00:22:53eh bien,
00:22:54l'impasse était celle-ci.
00:22:56Où on accepte de prévoir le pire
00:22:59à partir de signes superficiels
00:23:02et dans ce cas-là,
00:23:03on est un peu totalitaire
00:23:05dans sa vision,
00:23:07ou bien on ne fait rien
00:23:08et à un moment donné,
00:23:10on peut être taxé d'indifférence.
00:23:12Il y a des parents,
00:23:14des éducateurs,
00:23:15des professeurs
00:23:16et c'est cette impasse
00:23:18qui est terrifiante.
00:23:20On a un deuxième spécialiste
00:23:21de la justice,
00:23:22Loïc Guérin.
00:23:23Votre avis,
00:23:23vous qui êtes avocat pénaliste ?
00:23:25C'est différent de cette société.
00:23:26Je vais être dans l'extrême minorité.
00:23:28Pour moi,
00:23:28ce dossier-là,
00:23:29en tout cas,
00:23:29autant qu'on puisse en juger,
00:23:30parce que ce n'est pas un dossier
00:23:31qu'on a entre les mains,
00:23:31mais ce qu'on peut en lire
00:23:32en tout cas à travers la presse,
00:23:34est plutôt,
00:23:34à mon sens,
00:23:34c'est un fait divers.
00:23:35On a un individu
00:23:35qui, à l'évidence,
00:23:36s'est déséquilibré psychiatriquement
00:23:38puisque pour arrêter
00:23:40une garde à vue,
00:23:41pour être tout à fait honnête,
00:23:43on a tendance
00:23:43à aller assez largement
00:23:45dans la compréhension
00:23:45de l'équilibre de la personne.
00:23:47Pour en avoir défendu quelques-uns,
00:23:48je vous assure,
00:23:49ils n'auraient jamais dû être
00:23:49en garde à vue,
00:23:51mais on a passé ça à l'as
00:23:52pour garder la personne
00:23:52en garde à vue
00:23:53et l'interroger
00:23:53pour faire plaisir à tout le monde.
00:23:54Donc,
00:23:55on est plutôt dans une tendance
00:23:56à alléger artificiellement
00:23:59les difficultés psychiques
00:24:01ou physiques
00:24:02d'un individu
00:24:02pour permettre sa garde à vue
00:24:03que l'inverse.
00:24:04Donc,
00:24:05il faut quand même comprendre
00:24:05qu'en termes de signal,
00:24:07c'est qu'a priori,
00:24:07le signal était très fort
00:24:08pendant la garde à vue,
00:24:09c'est-à-dire du délire complet.
00:24:11On ne peut pas systématiser
00:24:13un fait
00:24:14qui touche
00:24:14à un individu
00:24:15qui est totalement hors sol.
00:24:16Ça me semble,
00:24:17sur le plan même
00:24:18de la cohérence,
00:24:19difficile.
00:24:20Qu'après,
00:24:20ça s'inscrive
00:24:21dans une récurrence
00:24:23d'agression à l'arme blanche
00:24:24peut-être de nature
00:24:25tout à fait différente,
00:24:26c'est-à-dire avec une tendance
00:24:27idéologique
00:24:28ou religieuse.
00:24:29Ça, c'est une chose
00:24:30et je pense que la sensibilité
00:24:31de l'opinion publique
00:24:32réagit surtout
00:24:33aux faits divers antérieurs
00:24:34qui sont peut-être
00:24:35plus des faits de société
00:24:36que les faits divers
00:24:37à ce fait divers-là
00:24:38qui s'inscrit,
00:24:38à mon sens,
00:24:39assez artificiellement
00:24:40dans cette tendance.
00:24:41Michael Sabine.
00:24:42Oui,
00:24:43ça me semble aussi
00:24:44être un fait divers
00:24:45d'une violence
00:24:46assez intemporelle
00:24:49qui n'est pas créée
00:24:50particulièrement
00:24:51par des conditions politiques.
00:24:52Après,
00:24:53le fait politique,
00:24:54c'est que la société
00:24:55se retrouve démunie
00:24:56face à cette violence
00:24:57qui, je pense,
00:24:58d'une manière ou d'une autre
00:24:58a toujours existé.
00:25:00L'absence de garde-fous,
00:25:01l'absence de solutions,
00:25:03de réactivité,
00:25:04le fait que tout un pays
00:25:05se retrouve d'un coup
00:25:06en train de commenter
00:25:07l'événement
00:25:08parce qu'on se sent
00:25:09démunis face à cette violence,
00:25:10ça, c'est le vrai fait politique.
00:25:13Le fait qu'on mette
00:25:14de la violence
00:25:14probablement aussi
00:25:15dans les mains
00:25:15des plus jeunes,
00:25:16ce qui, vraisemblablement,
00:25:17a contribué quand même
00:25:18à créer cet événement,
00:25:20ça aussi,
00:25:20c'est un fait politique.
00:25:21Mais si vous voulez,
00:25:22l'acte en lui-même,
00:25:23non, je ne pense pas
00:25:24que ce soit un fait de société.
00:25:25Non.
00:25:26Et bien heureusement.
00:25:26Vous pensez que c'est un fait de société
00:25:28comme Bruno Retailleau ?
00:25:29Vous pensez que c'est un fait divers
00:25:31comme notamment
00:25:32Mickaël Sadoun et Loïc Guérin ?
00:25:34Venez nous donner votre avis
00:25:35au 0826 300 300.
00:25:37Christophe et Osh Duval,
00:25:38je rappelle que vous êtes
00:25:38haut fonctionnaire,
00:25:39auteur du livre
00:25:40Le prix de l'insécurité,
00:25:41enquête sur une défaillance d'État
00:25:43publiée chez Erol.
00:25:45Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:25:46Vous êtes d'accord avec Retailleau
00:25:47ou plutôt d'accord avec
00:25:48Loïc Guérin et Mickaël Sadoun ?
00:25:50Tout d'abord et à titre liminaire,
00:25:51je présente tout meilleur respect
00:25:53à la famille de Lorraine
00:25:54qui est la victime.
00:25:56Nous sommes en train de l'oublier.
00:25:57Nous sommes en train de victimiser
00:25:58celui qui est l'auteur
00:26:00de l'abolition de sa vie,
00:26:01de sa peine de mort.
00:26:03Je le rappelle à nos chers audits.
00:26:05Merci d'avoir rappelé son prénom
00:26:07pour la désanonymiser.
00:26:09Ça c'est également une invisibilisation
00:26:10des victimes qui est absolument odiose.
00:26:11On donne le prénom du garçon,
00:26:13présumé bien sûr,
00:26:15et on ne donne pas le prénom
00:26:16de la personne victime.
00:26:18Alors, fait société, fait divers.
00:26:19D'abord, j'ai horreur
00:26:20de cette expression fait divers.
00:26:22Mais alors, une horreur absolue,
00:26:23je la conteste.
00:26:25Car quand il y a au total
00:26:264491 faits divers,
00:26:29de tentatives d'homicide,
00:26:31comme en 2020,
00:26:32c'est-à-dire 12 actes par jour,
00:26:34ce n'est pas 4491 faits divers additionnés.
00:26:38C'est au global un fait de société
00:26:40que la violence, effectivement,
00:26:42fait partie de notre société.
00:26:44La jugule-t-on ou la jugule-t-on pas ?
00:26:46On ne la jugule pas.
00:26:47Elle est sur une courbe mortifère
00:26:49d'accélération,
00:26:50114% depuis 2010 à 2020.
00:26:54Et pour revenir au cas
00:26:56qui est présenté,
00:26:59cette affaire présente
00:27:01plein, évidemment,
00:27:03d'éléments.
00:27:04Au passage, d'ailleurs,
00:27:04j'ai une anecdote personnelle.
00:27:06Mes enfants étaient dans un lycée
00:27:08catholique,
00:27:09l'enseignement privé de Paris,
00:27:10où il y a eu un jeune homme
00:27:12de la classe de mes enfants
00:27:15qui a pété les plombs,
00:27:17car tout homicide,
00:27:18de toute façon,
00:27:18forcément,
00:27:19fait péter les plombs à quelqu'un.
00:27:21Et qui a, par jalousie,
00:27:23emmené son camarade
00:27:24qu'il croyait en vouloir
00:27:26à sa petite copine,
00:27:27qu'il a découpé dans la baignoire
00:27:29et qu'il a tué.
00:27:30C'est une affaire absolument horrible.
00:27:31Je ne rappelle pas la date
00:27:32ni le nom du lycée.
00:27:34Mais il n'a pas été reconnu
00:27:36irresponsable.
00:27:38Et là, dans cette affaire,
00:27:39il y a un problème.
00:27:41C'est toujours, encore une fois,
00:27:42le problème de la responsabilité pénale
00:27:43en France et dans le droit français.
00:27:45Que je conteste,
00:27:46surtout pas.
00:27:47Mais pour lequel,
00:27:48je voudrais bien savoir
00:27:49si les parents de Lorraine
00:27:51seront associés ou non
00:27:52à la décision,
00:27:54car ils pourraient être privés
00:27:55de toute réparation.
00:27:57Non.
00:27:58Ils ne le seront pas.
00:27:59Non, parce qu'il y a...
00:28:00Non, mais ils ne le seront pas.
00:28:01Parce qu'il y a autre civil.
00:28:03Mais bien sûr.
00:28:04C'est même automatique.
00:28:05C'est une responsabilité automatique
00:28:06des parents,
00:28:07du fait des mineurs,
00:28:08civile,
00:28:09automatique.
00:28:09Elle sera automatique.
00:28:10Peu importe sa responsabilité pénale.
00:28:12Moi, je vous parle
00:28:12du procès pénal.
00:28:14Mais la partie civile
00:28:15n'a rien à faire,
00:28:17entre guillemets,
00:28:17du procès pénal.
00:28:18Sa réparation du préjudice,
00:28:20elle est intégrée
00:28:21dans le droit français.
00:28:21Elle est pleine et entière,
00:28:22fort heureusement d'ailleurs.
00:28:24Le procès pénal
00:28:25n'a pas vocation
00:28:26à satisfaire
00:28:27une vindique populaire.
00:28:28Or, la présentation
00:28:29qui en est faite là
00:28:30me semble relativement
00:28:31aller dans ce sens-là.
00:28:31Ce qui n'est pas le sens
00:28:32du procès pénal.
00:28:33Mais c'est un point de vue...
00:28:34Vous avez un brillant
00:28:37et je ne suis pas l'avocat
00:28:38des victimes
00:28:38et je n'en suis pas l'âme.
00:28:40Moi, je le suis régulièrement.
00:28:41Je le suis régulièrement
00:28:42et pourtant,
00:28:42ce n'est pas l'opinion non plus.
00:28:44J'allais dire
00:28:45ce qu'on peut craindre,
00:28:46mais je n'ai pas à le craindre,
00:28:47c'est que ce jeune homme
00:28:49soit déclaré irresponsable
00:28:51au moment où il a porté ses coups
00:28:54et que, Loïc,
00:28:56je crois que,
00:28:57est-ce qu'aujourd'hui,
00:28:58on a mis en oeuvre
00:28:58cette réforme
00:28:59qui peut amener
00:29:01tout de même l'accusé
00:29:02devant la cour d'assises
00:29:03pour qu'on prenne acte
00:29:05de son irresponsabilité ?
00:29:07Moi, je ne l'ai jamais vécu
00:29:07et je n'ai jamais eu à le vivre
00:29:09et pour être franc,
00:29:10je ne crois pas.
00:29:11Je crois que c'est dans un cas limité
00:29:13mais je ne vais pas prendre le risque
00:29:14de donner une réponse certaine
00:29:15puisque je ne l'ai jamais rencontré
00:29:17à titre personnel.
00:29:18Je ne l'ai jamais vu
00:29:19au travers des dossiers
00:29:20qu'on a pu avoir
00:29:20ou qu'on a pu avoir autour de nous.
00:29:23Mickaël Sadoune veut réagir.
00:29:24Moi, je comprends parfaitement
00:29:25le point de tension
00:29:27qu'il y a sur ce plateau
00:29:28et en effet,
00:29:30je pense par exemple
00:29:31à l'affaire Mireille Knoll
00:29:32où le tueur a été reconnu
00:29:35est responsable au moment
00:29:36de la commission
00:29:37du meurtre,
00:29:39de l'assassinat.
00:29:40Il y a eu Sarah Halimi aussi.
00:29:41Et Sarah Halimi, évidemment.
00:29:43Oui, oui, bien sûr.
00:29:44Et si vous voulez,
00:29:46parfois,
00:29:47au nom de certaines expertises
00:29:48juridiques
00:29:49ou médico-légales,
00:29:51entre guillemets,
00:29:52on a renoncé
00:29:53à un certain principe
00:29:54de rendre justice
00:29:56à la victime
00:29:56et à la famille des victimes
00:29:57et ce que j'entends parfaitement
00:29:59de ce côté de la table.
00:30:00Donc, je ne saurais pas vous dire
00:30:03où est le bon point d'équilibre
00:30:04entre une certaine expertise
00:30:07qui n'est pas toujours
00:30:08en rapport avec la vérité,
00:30:09il faut le dire,
00:30:10et le fait
00:30:12de rendre justice aux gens.
00:30:13Oui, mais Mickaël,
00:30:15pardon,
00:30:16de prendre votre place,
00:30:18j'ai l'évoqué.
00:30:19Il y a tout de même
00:30:20un principe supérieur
00:30:24à celui de rendre justice
00:30:26dans les deux affaires
00:30:28que vous avez évoquées,
00:30:29c'est le fait que
00:30:31le socle de l'État de droit,
00:30:34et là, je ne le discute pas,
00:30:36fait qu'on ne renvoie pas
00:30:37en justice un irresponsable.
00:30:39Ça me paraît tout de même
00:30:40plus important
00:30:41que le fait de vouloir
00:30:43à toute force
00:30:44rendre justice à quelqu'un
00:30:46sans qu'on dénie le crime
00:30:48dont la famille a été.
00:30:49Bien sûr,
00:30:49mais le principe d'irresponsabilité
00:30:51a quelque chose
00:30:51de presque philosophique.
00:30:54Je ne sais pas
00:30:54si ça peut s'expertiser
00:30:55vraiment à partir du droit
00:30:56et parfois,
00:30:57à partir de l'expertise juridique,
00:30:59on renonce à la justice.
00:31:01Je me souviens
00:31:02des expériences
00:31:03aux tarifs de femmes de ménage
00:31:04lors du procès d'Outreau,
00:31:05quand vous parlez de ça.
00:31:06Vous avez fait un psychologue.
00:31:09Et à savoir aussi
00:31:10que la réalité de terrain,
00:31:12elle est différente,
00:31:12elle n'est pas celle
00:31:13que le grand public peut avoir.
00:31:15C'est-à-dire qu'en gros,
00:31:16des psychiatres auraient
00:31:17une espèce de grand pouvoir d'eux
00:31:19et auraient une large tendance à...
00:31:20C'est faux.
00:31:21On a vu un certain nombre
00:31:22d'individus,
00:31:23et j'en ai défendu
00:31:24quelques-uns d'ailleurs,
00:31:25qui sincèrement
00:31:26n'auraient pas dû être reconnus
00:31:27comme responsables
00:31:27sur le plan psychiatrique,
00:31:28qui étaient absolument
00:31:29hors sol,
00:31:31comprenaient absolument pas...
00:31:33D'ailleurs,
00:31:33la seule différence
00:31:34sur le bien et le mal,
00:31:35on a plutôt tendance
00:31:36à renvoyer les gens
00:31:36qui n'auraient pas dû
00:31:37être renvoyés
00:31:37que l'inverse.
00:31:39Ça, c'est une réalité statistique.
00:31:41Christophe Heuch-Durem,
00:31:42et après,
00:31:42on part au 0,826,
00:31:43tout acte d'homicide
00:31:46qui consiste, bien sûr,
00:31:48à abolir
00:31:50l'axiome
00:31:51d'une sur-à-point,
00:31:53fait forcément l'objet,
00:31:54quelque part,
00:31:55d'un dérèglement
00:31:55de la personne.
00:31:56Elle n'est pas moralement...
00:31:58Voilà,
00:31:58elle n'est pas moralement
00:31:59normale, on va dire.
00:32:00Et donc,
00:32:01ça pose une question.
00:32:02Mais,
00:32:03pour venir au fait de société,
00:32:05il y a un risque aussi
00:32:07de psychiatrisation,
00:32:09on va dire,
00:32:09des actes d'homicide.
00:32:11C'est-à-dire qu'effectivement,
00:32:11on les retranche de l'ordre
00:32:13de la rationalité
00:32:14pour éventuellement,
00:32:15comme faire l'autruche,
00:32:16ne pas les voir.
00:32:17Alors,
00:32:17on a plein d'actes
00:32:18dans lesquels il suffit
00:32:19de dire à l'Akbar
00:32:20et...
00:32:20Ah ben,
00:32:20c'est un dérangé.
00:32:21C'est un déséquilibre.
00:32:22C'est un déséquilibre.
00:32:23Donc,
00:32:23il y a plus rien à voir.
00:32:24Je suis d'accord.
00:32:25À faire,
00:32:25il n'y a pas très longtemps,
00:32:27à Mulhouse.
00:32:28Là,
00:32:28en l'occurrence,
00:32:29on ne sait pas trop
00:32:29les motivations.
00:32:30Enfin,
00:32:30moi,
00:32:31j'ai lu quand même
00:32:31le communiqué
00:32:32que ce garçon
00:32:33a fait passer
00:32:34par l'intranet
00:32:35de l'école,
00:32:37c'est un déséquilibre.
00:32:38Voilà,
00:32:38il y a aussi
00:32:39des terrorismes
00:32:41ou des germes
00:32:42de terrorisme islamistes.
00:32:43Il peut y avoir aussi
00:32:44des imbécilités
00:32:46écossides et autres
00:32:48qui arment
00:32:49la main d'enfant.
00:32:50Il n'y a pas toujours
00:32:51la glu qu'on met
00:32:52sur sa main
00:32:52pour la poser
00:32:53sur un tableau de Van Gogh.
00:32:54Un jour,
00:32:55la main pourra un couteau.
00:32:57On part au 0826 300 300.
00:32:59Notre vraie voix du jour,
00:33:00Cédric Dorthès.
00:33:01Bonsoir, Cédric.
00:33:02Est-ce que pour vous,
00:33:03c'est un fait de société
00:33:04ou un fait divers ?
00:33:07Alors,
00:33:07ce n'est pas
00:33:07un fait de société,
00:33:10ce sont des faits
00:33:11de société.
00:33:11Ce fait-là,
00:33:12il ne faut pas l'isoler
00:33:13des autres.
00:33:13Premièrement,
00:33:14il faut voir de façon
00:33:14contextuelle
00:33:16et effectivement sociétale.
00:33:17Mais ce fait,
00:33:18le mot fait,
00:33:19c'est une coquille vide.
00:33:20C'est un meurtre.
00:33:21Ce sont des meurtres.
00:33:22Voilà.
00:33:22Donc cet homme,
00:33:23ce jeune homme,
00:33:24c'est un meurtrier
00:33:24qui a un problème
00:33:25spirituel.
00:33:27Excusez-moi,
00:33:27peut-être un assassin
00:33:28si c'était prémédité.
00:33:29Si vous avez décidé...
00:33:31Mais le mot assassin
00:33:32vient du mot H6.
00:33:33Donc vous savez
00:33:34d'où vient le H6.
00:33:35Ça ne vient pas de chez nous.
00:33:35Maintenant,
00:33:36ne faites pas l'étymologie.
00:33:38Oui,
00:33:38on vous écoute,
00:33:39Cédric,
00:33:39sans étymologie
00:33:40pour faire plaisir
00:33:41à Philippe Bilger.
00:33:42C'est un meurtre.
00:33:43Il y a un de vos interlocuteurs
00:33:45tout à l'heure
00:33:45qui a dit
00:33:46qu'il a appliqué
00:33:47la peine de mort,
00:33:48cet homme-là.
00:33:50Donc,
00:33:50finalement,
00:33:51il n'est pas habilité
00:33:52à appliquer la peine de mort.
00:33:53Il a fait de la peine
00:33:54à ses parents,
00:33:55à ses frères,
00:33:55à ses soeurs.
00:33:56Il a commis la peine de mort.
00:33:57Il a appliqué la peine de mort
00:33:58à cet homme-là
00:33:59qui a commis la peine de mort.
00:34:00Il faut lui appliquer
00:34:01la peine de mort.
00:34:02Là est la solution.
00:34:03Là est la guérison
00:34:04de notre société.
00:34:06Je vous arrête
00:34:06parce que même à l'époque
00:34:07où il y avait la peine de mort
00:34:08en France,
00:34:09on n'exécutait pas les mineurs.
00:34:10Et comme il était mineur...
00:34:11Non, mais à quel âge
00:34:12on était mineur ?
00:34:13L'âge de raison,
00:34:14normalement,
00:34:16c'est comme l'âge du bil,
00:34:17c'est à peu près
00:34:17à l'âge de 16 ans.
00:34:19À l'âge de 16 ans.
00:34:20Et à ce moment-là,
00:34:21lui,
00:34:22il a eu tout ça en main.
00:34:24Donc maintenant,
00:34:25c'est pour ça que je vous dis,
00:34:25il ne faut pas regarder lui
00:34:26qui aurait 16 ans, 17 ans.
00:34:28Non, il faut aller au-delà.
00:34:29Parce que si déjà
00:34:30ceux qui sont en peine,
00:34:32ceux qui ont l'âge
00:34:33de recevoir la peine de mort
00:34:35parce qu'ils l'ont commis,
00:34:36déjà, il faut rétablir
00:34:36la peine de mort en France.
00:34:37Premièrement.
00:34:38Parce que tout le monde
00:34:38doit mourir...
00:34:40C'est mon point de vue.
00:34:41Mais c'est la vérité.
00:34:42Ce n'est pas la réalité.
00:34:43Parce que vous,
00:34:43vous allez mourir.
00:34:44Moi, je vais mourir.
00:34:45Tous les auditeurs vont mourir.
00:34:46Ils vont causer de la peine.
00:34:47La peine de mort existe
00:34:48et existera toujours.
00:34:50Qu'elle soit donnée
00:34:51par un État
00:34:51ou par des meurtriers,
00:34:55Cédric, on va faire réagir
00:34:58les vraies voix
00:34:58parce qu'il nous reste
00:34:59un peu plus de deux minutes.
00:35:00On a l'impression
00:35:01que les gens sont à fleur de peau
00:35:02et qu'ils veulent des sanctions
00:35:04plus dures qu'il n'y a aujourd'hui.
00:35:06Philippe Bilger.
00:35:07Absolument.
00:35:08Moi, je n'ai pas de mépris
00:35:11pour ceux qui protestent
00:35:13contre l'abolition
00:35:14de la peine de mort.
00:35:15Moi, j'aurais pu répondre...
00:35:1650% des Français qui sont pauvres.
00:35:17Oui, j'aurais pu répondre
00:35:18à beaucoup des arguments
00:35:20de ceux qui voudraient
00:35:21rétablir la peine de mort.
00:35:23Moi, je ne l'aurais jamais requise.
00:35:25Mais pour des raisons
00:35:26purement techniques,
00:35:27c'est que la peine de mort
00:35:29étant une sanction absolue
00:35:31exige une justice absolue,
00:35:33ce qui n'est pas le cas.
00:35:34Et par conséquent,
00:35:35mais pour le reste,
00:35:37et puis vous l'avez rappelé,
00:35:38la peine de mort,
00:35:40je veux dire,
00:35:41actuellement,
00:35:42je crois,
00:35:42sous votre contrôle,
00:35:44juridiquement,
00:35:45on ne pourrait même plus
00:35:46la mettre.
00:35:47Alors, il faudrait
00:35:48un référendum.
00:35:49Est-ce que même
00:35:50un référendum
00:35:52aurait le droit
00:35:52de dépasser
00:35:53le plan européen ?
00:35:55Sauf à sortir
00:35:56des conventions internationales.
00:35:58Oui, enfin,
00:35:58on peut aussi
00:35:58remettre la dictature,
00:36:00interdire la démocratie,
00:36:01mettre un homme au pouvoir,
00:36:02tout est toujours possible.
00:36:03Non, mais pour la peine de mort,
00:36:05je trouve qu'il y a plus débat,
00:36:06quand même.
00:36:06Moi, je m'y oppose,
00:36:07mais je trouve ça dommage
00:36:08qu'on ait mis
00:36:09des verrous juridiques
00:36:09beaucoup trop puissants
00:36:10pour y revenir dessus,
00:36:11même de manière démocratique.
00:36:13Donc, c'est un vrai débat moral
00:36:15qui n'est pas seulement
00:36:16un débat de technique juridique.
00:36:18Moi, j'invite tous les auditeurs
00:36:19à aller lire
00:36:20les livres des avocats
00:36:22qui ont accompagné leurs clients
00:36:23sur l'échafaud,
00:36:24et je pense que ça va les dissuader
00:36:25de vouloir la peine de mort.
00:36:26Mais j'entends, mais ils peuvent...
00:36:27Parce qu'il y a la peine de mort
00:36:28théorique sur les plateaux, pardon,
00:36:30mais c'est évidemment
00:36:31un sujet qui va me passionner.
00:36:33Vous savez, quand vous parlez...
00:36:33Il n'y a pas de rémission
00:36:34à la peine de mort.
00:36:35Oui, mais si on est dans le plateau,
00:36:37on peut aussi dire
00:36:38que les victimes,
00:36:39il y en a certaines
00:36:39qui vont demander...
00:36:40Quand vous parlez à des gens
00:36:42qui étaient dans le Bataclan,
00:36:44je peux vous dire
00:36:44qu'ils vont parfois être pour.
00:36:46Alors, paradoxalement,
00:36:47pour avoir défendu
00:36:48un certain nombre de victimes,
00:36:49ou familles de victimes,
00:36:50ce n'est pas du tout
00:36:51ce qu'on entend
00:36:52auprès des familles.
00:36:53On le dit toujours en tiers.
00:36:54Non, mais c'est important.
00:36:55C'est partagé.
00:36:56J'ai rarement défendu
00:36:58des gens qui étaient
00:36:58des familles de victimes
00:36:59qui avaient été tuées,
00:37:00assassinées,
00:37:01les entendant dire
00:37:02je veux la peine de mort
00:37:03de la partie de la personne.
00:37:03Je sais, en plus,
00:37:04je crois qu'on en a déjà parlé.
00:37:05Vous avez entendu
00:37:06beaucoup de familles de victimes
00:37:08se plaintent beaucoup
00:37:09des sanctions
00:37:10qui sont considérées
00:37:11comme modérées.
00:37:12C'est autre chose.
00:37:13Mais pas jusqu'à la peine de mort.
00:37:14Je n'ai jamais entendu.
00:37:15Merci beaucoup,
00:37:16Christophe et Hoche Duval,
00:37:17aux fonctionnaires,
00:37:18auteurs du Yves,
00:37:18pour ce débat enflammé.
00:37:19Le prix de l'insécurité
00:37:20enquête sur une défaillance
00:37:21d'État
00:37:22liée aux éditions Airol.
00:37:23Pour un peu de légèreté,
00:37:24est-ce que vous voulez faire
00:37:24le qui-c'est-qui
00:37:25qu'il a dit avec nous ?
00:37:26Oui.
00:37:27Le quiz de l'actualité.
00:37:28Vous allez nous donnera une chance,
00:37:29en général.
00:37:29J'ai tenté ma chance,
00:37:30mais j'ai des spécialistes
00:37:38avec les vraies voix.
00:37:38Autour des vraies voix,
00:37:40avec Philippe Bilger,
00:37:41Loïc Guérin,
00:37:42Mickaël Sadoun,
00:37:43Christophe et Hoche Duval
00:37:44est resté avec nous
00:37:45pour le qui-c'est-qui
00:37:46qu'il a dit.
00:37:47Et Cédric,
00:37:48vous êtes notre auditeur du jour.
00:37:50Vous connaissez le principe,
00:37:52c'est à vous
00:37:52de lancer le jingle.
00:37:56Christophe ?
00:37:57Cédric ?
00:37:57Pourquoi je m'appelle Cédric ?
00:37:58Oui, Cédric, je vous écoute.
00:37:58Cédric, oui.
00:37:59Excusez-moi
00:38:00si je ne vous appelle pas
00:38:00par le bon prénom.
00:38:01C'est parce que je regardais
00:38:02Christophe et Hoche Duval.
00:38:03C'est toujours un C.
00:38:04C'est à vous
00:38:08jingle pour Christophe,
00:38:09le petit Christ.
00:38:11Les vraies voix Sud Radio,
00:38:12le quiz de l'actu.
00:38:14Alors, Cédric répond le premier
00:38:15et s'il n'a pas de réponse,
00:38:18c'est la foire d'empoigne
00:38:19et vous pouvez répondre.
00:38:20Qui c'est qui
00:38:21qui l'a dit ?
00:38:22Cédric,
00:38:23on me traite de folle
00:38:24mais je ne suis pas folle
00:38:25et combien même
00:38:26que je ne serai,
00:38:27ce n'est pas une insulte.
00:38:30Ça, c'est sûr
00:38:31que c'est une vraie folle
00:38:31qui a dit ça,
00:38:32ça c'est sûr,
00:38:32je ne sais pas
00:38:33comment elle s'appelle.
00:38:33Cédric,
00:38:34Sandrine Rousseau.
00:38:35Il a dit
00:38:35un vrai réponse aussi.
00:38:37Il a dit
00:38:38je ne sais pas.
00:38:38Ça colle tellement bien
00:38:39aux personnages.
00:38:40C'était ce matin
00:38:41sur Sud Radio.
00:38:42Avec la faute de grammaire
00:38:45intégrée,
00:38:46c'est ça ?
00:38:47Sique,
00:38:47n'est-ce pas ?
00:38:48Pourquoi Sique ?
00:38:49Parce que c'est exactement
00:38:49la citation avec la faute
00:38:50grammaticale.
00:38:51J'ai mis la citation
00:38:52in excenso.
00:38:53Tout y est.
00:38:55Qui c'est qui
00:38:56qui l'a dit ?
00:38:57Cédric,
00:38:58alors c'est à côté de chez vous,
00:38:59c'est dramatique,
00:38:59Hortès sur Bétaram.
00:39:02Je pense qu'aujourd'hui,
00:39:04François Bayrou
00:39:04ne peut plus être
00:39:06premier ministre.
00:39:06Je pense au pape
00:39:08et c'est sous pape.
00:39:09Non.
00:39:10C'est pas Panneau ?
00:39:11Non.
00:39:12Garido ?
00:39:12Non.
00:39:13C'est du même bord.
00:39:14Mélenchon ?
00:39:15Bompard ?
00:39:15Non.
00:39:16Bompard ?
00:39:16Non.
00:39:17Corbière ?
00:39:17Non.
00:39:18Du même bord,
00:39:20donc LFI ?
00:39:21Oui.
00:39:22Guetté ?
00:39:22Non.
00:39:23On va avoir 60 possibilités.
00:39:24Quatre-là ?
00:39:25Non.
00:39:26Quatre-là ?
00:39:27C'est quand même facile.
00:39:28Il aurait été bien placé ?
00:39:29C'est la seule
00:39:30que vous ayez pas née ?
00:39:31Lançon ?
00:39:31Non.
00:39:32La seule ?
00:39:33Ce n'est pas Mélenchon ?
00:39:34Chiquirou ?
00:39:35Non.
00:39:36Oui.
00:39:36Attends.
00:39:37Aubreyneau ?
00:39:38Non.
00:39:38Langauchat.
00:39:41Je l'ai dit.
00:39:41Non, c'était Manon Aubry.
00:39:43Heureux député.
00:39:45Ça métonne que Philippe Bilger
00:39:46n'ait pas dit
00:39:46« Mais je l'ai dit
00:39:47et vous n'avez pas entendu. »
00:39:49Je m'attendais à ça.
00:39:50Je ne triche pas.
00:39:51C'est rare.
00:39:51Le pape est mort, c'est fini.
00:39:53Qui c'est qui
00:39:54qui l'a dit ?
00:39:55J'étais dans un collège catholique.
00:39:57Tout le monde savait
00:39:58qu'un enseignant curé
00:39:59tripotait les garçons
00:40:00et je ne l'aurais jamais dit
00:40:01à mes parents
00:40:02« J'avais honte. »
00:40:03François Bayrou.
00:40:04Non.
00:40:04C'est un maire de grande ville.
00:40:05Cédric, c'est un maire de grande ville.
00:40:09Je ne sais pas.
00:40:11Et voilà.
00:40:12Elle croit plus, en tout cas.
00:40:13Elle lâche.
00:40:14Elle lâche.
00:40:15Mère de Pau, François Bayrou.
00:40:16Non.
00:40:17Un écologiste.
00:40:18Est-ce que vous avez eu ?
00:40:19Non.
00:40:20Non, on la tienne.
00:40:21Un maire de grande ville.
00:40:24Doucet ?
00:40:25Non.
00:40:25Non.
00:40:27Humic.
00:40:28Humic.
00:40:29Eh bien non.
00:40:29C'était Robert Ménard,
00:40:30maire de Béziers.
00:40:31Un maire de grande ville.
00:40:33Mais Béziers, c'est une grande ville.
00:40:34Excusez-moi.
00:40:34Non, non, peut-être.
00:40:36Peut-être pour le rythme,
00:40:37il est nul.
00:40:37Je ne vais pas jouer
00:40:39avec les prix parisiens.
00:40:40Alors, on va y faire nul.
00:40:41Vous posez des gaffes.
00:40:43C'est le rythme.
00:40:44C'est tout ce que ça peut.
00:40:47Cédric, vous qui habitez Hortès,
00:40:49vous n'allez pas me dire
00:40:49que Béziers,
00:40:50ce n'est pas une grande ville ?
00:40:52Ah oui, Ménard.
00:40:53Oui.
00:40:55Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:56Cédric, sur Nantes,
00:41:01il y a un très profond malaise
00:41:02de la jeunesse.
00:41:03Cédric.
00:41:06Je vous avoue que je ne sais pas.
00:41:08Cédric.
00:41:09Non, c'est un ancien Premier ministre.
00:41:12Raffarin.
00:41:12Le grand boxeur.
00:41:13C'est le grand boxeur.
00:41:14Non.
00:41:14Non.
00:41:15Vance.
00:41:16Éloigny.
00:41:17Non.
00:41:17Éloigny.
00:41:18Éloigny.
00:41:18Éloigny.
00:41:21Dites-moi, vous n'êtes pas inspiré aujourd'hui.
00:41:23Non.
00:41:23Barnier.
00:41:24Non.
00:41:24Barnier.
00:41:25Bayrou.
00:41:26Non.
00:41:26Cazeneuve.
00:41:27Oui, bonne réponse de Mickaël Sadoun.
00:41:30C'est pas en répétant plusieurs fois la mauvaise réponse qu'elle va devenir Bayesier.
00:41:34La mauvaise réponse, il se dit à la troisième fois, il ne va plus faire gaffe, il va dire
00:41:37trois points pour Cédric.
00:41:39Il nous a truandé sur Béziers.
00:41:44Non, c'est vous qui ne connaissiez pas Béziers.
00:41:47Je sais que vous faites beaucoup.
00:41:49Il connaissait le livre.
00:41:51Qui c'est qui qu'il a dit ?
00:41:53Sans plus à côté de votre lieu de villégiature.
00:41:55Qui c'est qui qu'il a dit sur Nantes ?
00:41:59Qu'Elisabeth Borne se bouge, elle a dit qu'elle n'était pas compétente en la matière,
00:42:03elle le prouve désormais.
00:42:05Cédric.
00:42:06Je passe.
00:42:08Je suis nu.
00:42:08Bonne réponse de Mickaël, c'est venu.
00:42:11Ah, bien.
00:42:11Mais marrant, j'ai reconnu une phrase éologie.
00:42:15Je vous assure, c'est...
00:42:16Je trouve qu'il n'a pas tort.
00:42:18Qui c'est qui qu'il a dit, Cédric ?
00:42:20Il faut interdire la vente d'armes blanches aux mineurs.
00:42:24Cédric.
00:42:25C'est un député très connu.
00:42:28Qui a été un journaliste très connu.
00:42:31Je vous aide un peu comme c'était très...
00:42:33Apathy.
00:42:33Franchement, c'est pas glorieux.
00:42:35Cédric.
00:42:35Un journaliste très connu.
00:42:37Allez-y.
00:42:37Qui était cheveux grisaux, là, en arrière, là, un peu long.
00:42:42Non.
00:42:42C'est pas le gars du RN ?
00:42:44Non.
00:42:45Non.
00:42:45Un journaliste très connu.
00:42:46Un député ou ancien député ?
00:42:47C'est ma mère ?
00:42:48Qui a dit ça ?
00:42:50Vous n'êtes pas en forme, les voisins.
00:42:51Un député qui a dit ça ?
00:42:53Oui.
00:42:53Ancien journaliste.
00:42:54Ah, mais c'est Caron ?
00:42:56Caron ?
00:42:56Non.
00:42:57Caron.
00:42:57Non.
00:42:58Eh bien, c'était Carl Olive, député EPR.
00:43:01Vous avez raison, c'était un ancien...
00:43:03Comme la palissade, c'est possible, effectivement.
00:43:05Qui c'est qui, qui l'a dit, le président de Poutine doit arrêter de mentir ?
00:43:11Cédric.
00:43:12Ah ben.
00:43:12Ah, je sais ça.
00:43:15Macron.
00:43:15Bonne réponse de Cédric.
00:43:18On n'a plus le temps, Maxime.
00:43:19Mais bien écoutez, on peut dire que les vrais voix n'étaient pas dans une forme olympique.
00:43:24Béziers ne fait pas partie de leur univers et c'est nickel, ça donne qu'il y en a.
00:43:29Moi, je suis bon quand les autres s'écroulent.
00:43:32Cédric Bégeard, trois points.
00:43:34Bon, Loïc Guérin, toujours en progression.
00:43:37Bon, la première, je l'avais, mais tardivement.
00:43:39Et le dernier, je l'avais, mais ça ne servait à rien.
00:43:41Mais parfois, les vendanges tardives sont les meilleurs, cher ami.
00:43:44Merci beaucoup, Cédric Dorthès.
00:43:46Ça a été un plaisir de vous avoir à tous les niveaux, y compris étymologiquement.
00:43:50Merci, Christophe et Auge Duval.
00:43:52Vous voyez que même en mettant au fonctionnaire le qui-c'est-qui qu'il a dit, c'est quand même le très haut niveau.
00:43:57Vous êtes d'accord ?
00:43:58Non, mais moi, je sais.
00:43:59Les hauts fonctionnaires, ça ne vaut rien.
00:44:00Et on se retrouve dans quelques instants dans les vrais voix.
00:44:04Il y aura notamment le coup de gueule.
00:44:06Et on aura dans l'info en plus un hommage à un chanteur qui nous quittait il y a 50 ans aujourd'hui.
00:44:11C'était Mike Brandt.
00:44:13Et on aura avec vous Sophie Darelle pour évoquer sa mémoire.
00:44:16Elle veut rester bien avec nous sur Sud Radio, non, par téléphone.
00:44:25Retour des vrais voix qui sont en pleine forme aujourd'hui.
00:44:28Enfin, sauf certains pour le qui-c'est-qui qu'il a dit, n'est-ce pas, Louis Guérin ?
00:44:32J'ai une constance qu'on ne peut pas me reprocher.
00:44:35Ah oui.
00:44:36Moi, j'ai eu Bernard Cazeneuve qui était un très beau point.
00:44:40Vous savez, c'est comme quand il y a un échange très très long au tennis.
00:44:42À la fin, celui qui gagne est vraiment super content.
00:44:45Alors, Bernard Cazeneuve, on a passé une heure dessus.
00:44:47C'est grâce à Bernard Cazeneuve que vous avez battu Philippe Bilger en revenant du Diable Vauvert.
00:44:51Et puis, l'arbitre a commis une bévue.
00:44:54Laquelle ?
00:44:54Sur Béziers.
00:44:56Béziers, toute ville.
00:44:57Je vous arrête mon cher Philippe Bilger.
00:44:59D'après le ministère de l'Intérieur, toute ville de plus de 30 000 habitants est considérée comme une grande ville lors des élections municipales.
00:45:05J'avais raison parce que Béziers, c'est à peu près 55 000, je crois.
00:45:08C'est drôle, il y a des villes aux sonorités troublantes qui vous perturbent un peu.
00:45:13Vous voulez parler de quoi ?
00:45:14De Béziers.
00:45:14Dans quelques instants, le coup de gueule.
00:45:19Et on va voyager un peu partout en France pour ce coup de gueule, vous allez voir.
00:45:23Et ensuite, on rendra hommage, il y a 50 ans aujourd'hui, qu'il disparaissait à Mike Brandt,
00:45:28une immense vedette de la chanson française à la carrière très courte.
00:45:32Et on aura quelqu'un qui l'a très bien connu, une des plus grandes présentatrices vedettes des années 70-80,
00:45:38notamment à l'époque de Mike Brandt, Sophie Darrell.
00:45:41Il nous fera le plaisir d'être avec nous.
00:45:43On se retrouve dans quelques instants.
00:45:44Retour des Vraies Voix avec l'inénarrable Philippe Bilger, Loïc Guérin et Mickaël Sadoun.
00:45:51Et c'est le tour, le temps du coup de gueule.
00:45:54Les Vraies Voix Sud Radio.
00:45:56Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village et même de sept villages.
00:46:01Dunkerque et Mardig dans le nord, Dèvres dans le Pas-de-Calais, Montaterre dans l'Oise, Mouson dans les Ardennes,
00:46:06Florent-Jean-Moselle et Bassindre en Loire-Atlantique.
00:46:09Pourquoi c'est sept villages ?
00:46:10Parce que c'est dans ceci que le groupe sidérurgique indien Mittal va supprimer environ 600 emplois sur les 7100 que ces sites comptent.
00:46:19Des pertes d'emplois qui auraient peut-être pu être évitées si on avait agi il y a 19 ans.
00:46:24Retour en arrière.
00:46:25En 2001, on débouchait le champagne en faisant Cocorico.
00:46:28Arcelor, le géant français de la sidérurgie, fusionnait avec Aceralia, le sidérurgiste espagnol,
00:46:34et Arbed, le sidérurgiste luxembourgeois, et devenait le numéro 1 mondial du secteur.
00:46:39Mais en 2006, une OPA hostile de Mittal Steel faisait basculer ce géant industriel dans les mains de Lachmi Mittal,
00:46:45milliardaire indien vivant à Londres.
00:46:55Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:47:25Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:47:55Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:48:25Merci !
00:48:27Merci !
00:48:55Merci !
00:49:25Merci !
00:49:55Merci !
00:50:25Merci !
00:50:27Merci !
00:50:57Merci !
00:50:59Merci !
00:51:01Merci !
00:51:03Merci !
00:51:05Merci !
00:51:07Merci !
00:51:09Merci !
00:51:11Merci !
00:51:13Merci !
00:51:15Merci !
00:51:17Merci !
00:51:19Merci !
00:51:21Merci !
00:51:23Merci !
00:51:24Merci !
00:51:25Merci !
00:51:27Merci !
00:51:28Merci !
00:51:30Merci !
00:51:31Merci !
00:51:33Merci !
00:51:34Merci !
00:51:36Merci !
00:51:37Merci !
00:51:39Merci !
00:51:40Merci !
00:51:42Merci !
00:51:43Merci !
00:51:45Merci !
00:51:46Merci !
00:51:48Merci !
00:51:49Merci !
00:51:51Merci !
00:51:52Merci !
00:51:53Merci !
00:51:55Merci !
00:51:57Merci !
00:51:59Merci !
00:52:01Merci !
00:52:02Merci !
00:52:03Merci !
00:52:05Merci !
00:52:07Merci !
00:52:09Merci !
00:52:11Merci !
00:52:41Merci !
00:53:11Merci !
00:53:41Merci !
00:54:11Merci !
00:54:41Merci !
00:55:11Merci !
00:55:13Merci !
00:55:41Merci !
00:55:43Merci !
00:56:11Merci !
00:56:41Merci !
00:56:43Merci !
00:56:44Merci !
00:56:45Merci !
00:56:46Merci !
00:56:47Merci !
00:56:48Merci !
00:56:49Merci !
00:56:50Merci !
00:56:51Merci !
00:56:52Merci !
00:56:53Merci !
00:56:55Merci !
00:56:56Merci !
00:56:57Merci !
00:56:58Merci !
00:56:59Merci !
00:57:00Merci !
00:57:01Merci !
00:57:02Merci !
00:57:03Merci !
00:57:05Merci !
00:57:07Merci !
00:57:09Merci !
00:57:10Ça a commencé.
00:57:10Je craignais le pire qu'on me fasse reparler anglais.
00:57:16Le pire arrive la semaine prochaine.
00:57:18Maxime, ne vous pressez pas trop.
00:57:21Ça, c'est du teasing.
00:57:22Et vous voulez parler d'Éric Romblombard ?
00:57:24Oui, alors ça n'est pas évidemment le même niveau économique et social
00:57:28que celui que vous avez développé brillamment tout à l'heure.
00:57:32Mais j'ai trouvé dans une réflexion d'Éric Romblombard
00:57:36quelque chose qui m'a bien plu sur la conception de la vie politique que je souhaiterais.
00:57:43C'est le fait qu'il a demandé, Éric Romblombard, à Christelle Morensay,
00:57:49au fond des conseils, puisqu'elle a réussi à économiser, je crois, 100 millions
00:57:54pour les régions des Pays de la Loire.
00:57:58Il lui a demandé comment elle avait fait.
00:58:03Et elle s'est contentée de lui répondre, écoutez, c'est très simple, il faut le faire.
00:58:09Absolument, Loïc.
00:58:11Et donc, on peut discuter, ça n'est pas capital comme dialogue,
00:58:17mais au fond, pourquoi, au-delà de cet épisode,
00:58:21ne serait-on pas capable de développer en France
00:58:24une sorte d'intelligence politique
00:58:26qui n'hésiterait pas à solliciter tel ou tel dans l'autre camp
00:58:31à partir du moment où il paraît avoir mis en œuvre quelque chose
00:58:35qu'on ne parvient pas soi-même à accomplir ?
00:58:39Le gain, évidemment, entièrement d'accord,
00:58:41ça rappelle un peu, en tout cas, l'image qu'on en a,
00:58:44même si la réalité est différente,
00:58:46mais de la politique en Allemagne,
00:58:47un peu plus de réel politique,
00:58:48même si, une fois encore, aujourd'hui,
00:58:49l'Allemagne ne va pas très bien sur ce terrain-là,
00:58:51mais dans l'ensemble, c'était un peu l'idée.
00:58:52C'est que, plutôt que d'avoir de l'idéologie d'abord
00:58:55ou de la posture, on va voir ce qui marche
00:58:56et éventuellement, on l'applique, bien sûr.
00:58:58Michael Sadoun ?
00:59:00Je trouve que c'est un peu hypocrite
00:59:02de la part du ministre de l'Économie
00:59:03parce que des idées pour réduire la dépense publique,
00:59:06on en a depuis longtemps,
00:59:07depuis au moins le rapport Pébreau
00:59:09qui est du début des années 2000.
00:59:12Donc, ce n'est pas d'idées dont on manque,
00:59:14c'est de courage politique.
00:59:16Il est aujourd'hui ministre de l'Économie
00:59:17d'un président qui a acheté sa deuxième élection,
00:59:21en quelque sorte, puisqu'il a ruiné la France
00:59:24pour déverser de l'argent dans l'économie
00:59:27au moment du Covid, puis au moment de l'Ukraine
00:59:29pendant la crise énergétique, etc.
00:59:31Et il a plus ou moins été réélu
00:59:32sur le fait que l'économie tenait à peu près
00:59:35à ce moment-là, parce qu'on s'était endetté
00:59:37massivement pour le faire.
00:59:39Donc, j'ai envie de dire à Éric Lombard
00:59:41qu'à mon avis, il est bien assez compétent,
00:59:44intelligent et avec des compétences techniques,
00:59:47si en plus sur l'économie et la finance,
00:59:48pour savoir ce qu'il faut faire.
00:59:49– Loïc Guérin, avant de vous donner la parole,
00:59:51je tiens à rappeler à Philippe Bilger
00:59:52que quand vous avez parlé de réel politique,
00:59:54ce n'est pas un club de football, Philippe Bilger.
00:59:56– Loïc Guérin voulait parler du plan de paix de Trump.
01:00:01– Oui, qui porte assez mal son nom,
01:00:03demeurant, pour faire un clin d'œil,
01:00:05ce sera mon coup de gueule à moi, ce soir.
01:00:07– Chacun son tour.
01:00:09– Oui, exactement.
01:00:11Et ça va me faire du bien.
01:00:13Non, sincèrement, je suis à 300, quoi.
01:00:17Trois mois, 100 jours de l'élection de M. Trump.
01:00:22– Non, de l'investiture.
01:00:23– L'élection s'était eu il y a cinq ans.
01:00:24– Disons du début d'exercice effectif du pouvoir.
01:00:29Je commence à être désespéré de voir jusqu'où il peut aller
01:00:32dans la profondeur de l'incompétence,
01:00:34de la posture grave et les trahisons de ce qu'il fait,
01:00:38d'une certaine manière, les États-Unis
01:00:39et de ce qu'il a fait les États-Unis
01:00:40jusqu'à, depuis la Seconde Guerre mondiale en particulier,
01:00:43mais même avant.
01:00:44En l'occurrence, le plan de paix qui porte très mal son nom
01:00:46n'est rien d'autre que de tordre le bras
01:00:49ou tenter de tordre le bras à l'Ukraine
01:00:50en lui disant « vous cédez sur tout »,
01:00:53y compris d'ailleurs la Crimée,
01:00:54ce qui n'était presque pas espéré du côté russe,
01:00:56reprendre absolument tous les éléments de propagande russe,
01:00:59c'est-à-dire c'est vous qui avez commencé la guerre,
01:01:01si la guerre continue, c'est de votre faute.
01:01:02En clair, la victime résiste, elle a tort,
01:01:04elle n'a qu'à céder.
01:01:05Si je peux, au passage, la piller
01:01:06par un accord unilatéral sur les terres rares,
01:01:10c'est bien.
01:01:10Si je peux pas, tant pis.
01:01:11Et d'une certaine manière, monnayé avec force mensonge,
01:01:15parce que sur les montants annoncés de l'aide américaine,
01:01:17c'est faux.
01:01:18J'ai jamais eu 300 milliards, on n'est plus sur les 60.
01:01:20L'aide européenne est plus importante d'ailleurs que l'aide américaine,
01:01:23y compris d'ailleurs sur le plan militaire,
01:01:25contrairement à ce qu'on croit.
01:01:26Donc beaucoup de mensonges,
01:01:27beaucoup d'hypocrisie,
01:01:28beaucoup de questionnements sur la réelle volonté de Trump
01:01:31derrière tout cela.
01:01:32Et le constat,
01:01:34qui d'ailleurs le met en difficulté
01:01:35quand il est interrogé par certains journalistes américains,
01:01:37c'est « quelle pression avez-vous exercée sur M. Poutine ? »
01:01:39c'est-à-dire zéro, la réalité est zéro.
01:01:42Il veut à tout prix un deal
01:01:44parce que peut-être dans son esprit bizarre,
01:01:47parfois un peu hésitant sur la géopolitique,
01:01:50il aimerait s'associer ou s'acoquiner avec Poutine.
01:01:52Peut-être pour des questions idéologiques,
01:01:54son comportement en interne aux Etats-Unis ressemble fort
01:01:56aux méthodes poutiniennes,
01:01:58c'est-à-dire que je choisis mes journalistes,
01:01:59c'est quand même le seul président américain,
01:02:01pardon d'être un peu long, mais c'est important,
01:02:02le seul président américain
01:02:03qui a interdit à une agence de presse,
01:02:05AAP,
01:02:06qui est un des piliers
01:02:09de la démocratie,
01:02:10mais aussi de la presse américaine,
01:02:12d'être présent dans le bureau Oval
01:02:14et de se contenter surtout d'interviews de Fox News
01:02:16qui est quand même à peu près
01:02:17ce qui se fait de pire en matière journalistique
01:02:19en tant que propagandiste de mensonge
01:02:22ou de contre-vérité.
01:02:24Vous avez totalement raison Loïc
01:02:26et depuis quelque temps je regarde ça
01:02:28avec une sorte d'indignation absolue.
01:02:31Je comprends bien qu'il n'y a pas de morale
01:02:36dans la vie internationale,
01:02:38mais il me semble que là il dépasse toutes les bornes
01:02:41au point de dépouiller radicalement
01:02:44une victime qui n'est pas irréprochable,
01:02:47mais le problème n'est pas là,
01:02:49de tout ce à quoi elle avait le droit
01:02:51d'espérer.
01:02:54C'est un scandale
01:02:56et je crois que ça commence à indigner
01:02:58bien au-delà de nous.
01:03:00Même dans son camp, oui.
01:03:01Mickaël Sadoun ?
01:03:03C'est vrai que le fait que Trump
01:03:04ne veuille même pas sauver les apparences,
01:03:06ça lui donne une espèce de brutalité assumée
01:03:08qui change totalement la manière
01:03:11de faire de la politique.
01:03:12Moi je trouve que c'est très dangereux
01:03:13parce que si tout le monde
01:03:14commence à assumer cette brutalité,
01:03:17désolé de vous dire comme ça,
01:03:18ça va vraiment partir en couilles.
01:03:20Donc moi je trouve que
01:03:22l'intégrité des frontières
01:03:24n'est pas une chose
01:03:25sur laquelle il faut revenir,
01:03:26c'est un principe intangible
01:03:28et il me semble que c'est plutôt sain.
01:03:30Et ceux qui en Europe
01:03:31parfois se lavent les mains
01:03:32en disant bon après tout
01:03:33Trump il a raison,
01:03:35il nous embête un peu quand même
01:03:37les Ukrainiens à la fin,
01:03:38je pense franchement
01:03:38qu'ils ne se rendent pas compte
01:03:39des conséquences de ce genre
01:03:41de délassement politique.
01:03:43Vous diriez que c'est de la brutalité
01:03:45Mickaël ou une forme
01:03:46de cynisme ostentatoire ?
01:03:49Non, c'est de la brutalité assumée,
01:03:50c'est-à-dire celui qui est à terre,
01:03:51et bien en plus on le dépouille
01:03:52et on lui dit
01:03:53bon ben maintenant
01:03:53tu vas accepter les termes du contrat
01:03:55parce que sinon on te lâche.
01:03:56Je trouve que c'est de la brutalité.
01:03:58Et on va passer
01:03:59à votre tour de table
01:04:00Mickaël Sadoun,
01:04:00hier c'était la commémoration
01:04:02des 110 ans du génocide arménien
01:04:03et vous voulez faire un parallèle.
01:04:04Oui, oui, oui, exactement.
01:04:06Hier, par un hasard du calendrier,
01:04:08il y a eu une coïncidence
01:04:09entre le jour d'hommage
01:04:11aux victimes de la Shoah en Israël
01:04:12qui s'appelle Yom HaShoah,
01:04:14il faut comprendre qu'en Israël
01:04:15il y a un enchaînement de trois jours,
01:04:16c'est Yom HaShoah,
01:04:17jour d'hommage aux victimes de la Shoah,
01:04:19Yom Hazikaron qui est le jour d'hommage
01:04:20aux soldats qui combattent
01:04:22et qui ont combattu
01:04:23et qui parfois sont tombés au front,
01:04:25et Yom HaAzmahoud
01:04:26qui est le jour de l'indépendance d'Israël.
01:04:28Donc c'est une espèce de symbolique
01:04:30entre ce sur quoi Israël s'est fondé,
01:04:34qui est aussi une grande douleur,
01:04:36et qui tend en fait vers un espoir
01:04:38qui est évidemment la fête nationale.
01:04:40Il y a eu donc une coïncidence
01:04:41entre cet hommage à la Shoah
01:04:42et en France l'hommage au génocide arménien.
01:04:47Et vous savez, moi,
01:04:49au moment du 7 octobre,
01:04:50il y en a qui ont dit
01:04:50vous savez, il n'y a que les juifs dans la rue,
01:04:52etc. et tout.
01:04:53Et moi je répondais aux gens
01:04:55mais est-ce que nous on est descendus
01:04:56pour les arméniens
01:04:56quand il y a eu le nettoyage ethnique de l'Arsak ?
01:04:59Donc je voulais profiter de ce jour-là
01:05:00et de cette coïncidence
01:05:01pour dire que je...
01:05:04en tant que juif,
01:05:05mais en tant que français
01:05:06et en tant qu'homme simplement,
01:05:07j'étais aux côtés de mes amis arméniens
01:05:09pour cet hommage-là, d'abord,
01:05:11parce que je pense qu'il y a une reconnaissance tardive
01:05:13de ce génocide.
01:05:14Je vous arrête,
01:05:15la Turquie n'a jamais reconnu le génocide
01:05:17alors que c'est elle qui l'a commis.
01:05:18J'allais y venir,
01:05:19la Turquie ne l'a toujours pas reconnu
01:05:20mais même les pays européens
01:05:21l'ont fait tardivement.
01:05:22La France s'est plutôt honorée
01:05:23à le faire relativement tôt en 2001
01:05:25mais les Etats-Unis l'ont fait,
01:05:28je crois, en 2019,
01:05:29sous Joe Biden
01:05:29et l'Allemagne en 2016.
01:05:31Donc c'est des choses
01:05:32qui sont quand même très récentes.
01:05:34Et je pense qu'il y a eu
01:05:36une sous-couverture médiatique
01:05:37et une sous-défense politique
01:05:39des Arméniens au moment
01:05:41du nettoyage ethnique de l'Artsac.
01:05:44Je pense que certains
01:05:46et notamment les Européens
01:05:47les ont un peu lâchés en race campagne
01:05:48pour des raisons aussi d'alliance politique.
01:05:51Donc je voulais leur témoigner
01:05:52en ce jour mon amitié
01:05:54dans leur hommage.
01:05:55Philippe Bilger.
01:05:57Michael m'a appris beaucoup de choses
01:06:01et j'ignorais ces trois jours en Israël
01:06:04et évidemment la comparaison que vous faites
01:06:06est tout à fait pertinente.
01:06:08Un mot ?
01:06:09Oui, j'abonde évidemment
01:06:11et effectivement,
01:06:12de la même manière,
01:06:13je regrette qu'on n'ait pas eu plus
01:06:15de courage d'ailleurs politique
01:06:17et de force
01:06:19pour faire entendre
01:06:20un petit peu plus notre voix.
01:06:21J'entends nous, Français,
01:06:22mais aussi Européens,
01:06:23le reste du monde,
01:06:24en tout cas occidentale,
01:06:25les Arméniens ont effectivement
01:06:27été lâchés en race campagne.
01:06:28Je suis d'accord.
01:06:28Merci beaucoup à tous.
01:06:30Tout de suite,
01:06:31deux jours par mois obligatoires
01:06:33dans les déserts médicaux,
01:06:34c'est la nouvelle mesure annoncée
01:06:36par François Bayrou
01:06:37en visite dans le département du Cantal.
01:06:39Alors parlons vrai,
01:06:41est-ce que cette proposition
01:06:42vous paraît crédible ?
01:06:43La question,
01:06:44faut-il,
01:06:44comme le dit Bayrou,
01:06:45envoyer les médecins
01:06:46consulter deux jours par mois
01:06:47dans les déserts médicaux ?
01:06:48Vous dites oui à 59%.
01:06:50Vous voulez réagir ?
01:06:51Le 0826 300 300.
01:06:53Notre invité,
01:06:54le docteur Jean-Paul Hamon,
01:06:56président d'honneur de la FMF,
01:06:58la Fédération des médecins de France.
01:06:59Jean-Paul Hamon,
01:07:00bonsoir.
01:07:01Bonsoir.
01:07:02Une question cash
01:07:03pour une réponse cash.
01:07:04Est-ce que c'est un progrès
01:07:05de passer à deux jours par mois
01:07:07alors qu'au départ,
01:07:08le Parlement voulait obliger
01:07:10à aller dans les déserts médicaux
01:07:11les jeunes médecins ?
01:07:13Alors,
01:07:14ça ne vous a pas échappé
01:07:14que dans le calcul
01:07:16qui a été fait par nos énarques,
01:07:18il a été calculé
01:07:20que ça ferait 30 millions
01:07:22de consultations de plus
01:07:23dans les zones dites désertifiées.
01:07:27Mais ça ne vous aura pas échappé
01:07:28que pendant ce temps-là,
01:07:29il y aura 30 millions
01:07:30de consultations de moins
01:07:31dans les zones
01:07:32que les médecins auront quittées.
01:07:35Et alors,
01:07:35le sketch,
01:07:35c'est que dans le texte
01:07:37qui est prévu,
01:07:38il a dit
01:07:38mais les médecins titulaires
01:07:40pourront se faire remplacer.
01:07:42Alors,
01:07:42la question que je pose
01:07:43à nos crânes d'œufs,
01:07:45là,
01:07:45c'est
01:07:45est-ce qu'on pourrait pas
01:07:47envoyer directement
01:07:48les remplaçants
01:07:48dans les déserts médicaux
01:07:49puisqu'ils les ont clairement
01:07:50identifiés ?
01:07:51Donc,
01:07:52si vous voulez,
01:07:52ils nous retrouvent le sketch
01:07:53des croissants
01:07:54de Fernand Reynaud
01:07:54des années après.
01:07:56C'est modérément drôle,
01:07:59là,
01:07:59cette fois-ci.
01:08:00On vous retrouve tout de suite,
01:08:01Jean-Paul Hamon,
01:08:02et je tiens à vous dire,
01:08:02pour vous dédouaner,
01:08:03que quand vous avez parlé
01:08:04de crânes d'œufs,
01:08:05je ne me suis absolument
01:08:05pas senti visé.
01:08:06Le gouvernement veut imposer aux médecins
01:08:22jusqu'à deux jours par mois
01:08:24dans les déserts médicaux,
01:08:25annonce du Premier ministre
01:08:26François Bayrou dans le Cantal,
01:08:28une mesure présentée comme une alternative
01:08:30à la fin de la liberté d'installation.
01:08:32Alors,
01:08:32parlons vrai.
01:08:33Est-ce que les médecins
01:08:34étant surchargés de travail,
01:08:35on ne va pas leur compliquer la tâche
01:08:37en devant aller exercer
01:08:39loin de chez eux
01:08:39deux jours par mois ?
01:08:41Et à cette question,
01:08:41faut-il,
01:08:42comme le dit Bayrou,
01:08:43envoyer les médecins consulter
01:08:44deux jours par mois
01:08:44dans les déserts médicaux,
01:08:46vous dites oui à 59%.
01:08:47Vous voulez réagir ?
01:08:49Le 0826 300 300.
01:08:51Notre invité,
01:08:52quelqu'un qu'on connaît bien
01:08:53et qu'on aime beaucoup
01:08:53sur Sud Radio,
01:08:54Jean-Paul Hamon,
01:08:55président d'honneur
01:08:56de la Fédération des médecins de France.
01:08:57On fait un tour de table
01:08:58des vraies voix.
01:08:59Philippe Bilger.
01:09:00Comme depuis toujours,
01:09:01je n'ai pas pu me déprendre
01:09:03d'une sorte de tendresse politique
01:09:06pour François Bayrou.
01:09:07Je m'apprêtais à dire
01:09:10que c'est mieux que rien
01:09:12ce qu'il proposait
01:09:13et qu'au fond,
01:09:15après tout,
01:09:16on parle tellement
01:09:17des déserts médicaux
01:09:19et personne ne cherchant
01:09:20à y remédier,
01:09:22il fallait presque saluer
01:09:23ce tout petit geste.
01:09:25Mais j'ai perdu toute illusion
01:09:27quand j'ai entendu
01:09:28Jean-Paul Hamon
01:09:29dire à quel point
01:09:30cette initiative
01:09:32était absurde.
01:09:33En même temps,
01:09:34j'ai entendu ce matin
01:09:35qu'il y aurait des problèmes,
01:09:38même si on admettait
01:09:39le principe
01:09:40de cette petite mesure
01:09:42avec les spécialistes
01:09:44qui partiraient,
01:09:45qui n'auraient pas
01:09:46l'appareillage
01:09:47et le dispositif
01:09:48nécessaire.
01:09:49Donc,
01:09:50je vais devoir
01:09:50rabattre
01:09:51mon envie
01:09:52de saluer
01:09:53de saluer
01:09:54cette initiative
01:09:55et j'attends
01:09:56avec impatience
01:09:57de connaître
01:09:58quelles seraient
01:09:59les mesures
01:10:00qui régleraient
01:10:01le problème
01:10:02crucial
01:10:02des déserts médicaux.
01:10:04Loïc Guérin.
01:10:05Moi,
01:10:06je n'étais pas parti
01:10:06du même postulat
01:10:07ni avec la même bienveillance.
01:10:11Je me posais la question,
01:10:12mais je ne suis pas du tout
01:10:13un spécialiste,
01:10:13donc notre invité
01:10:14va probablement pouvoir
01:10:15expliciter tout ça
01:10:16avec utilité.
01:10:17Je me posais la question
01:10:18de savoir si finalement
01:10:19la méthode n'était pas
01:10:19la mauvaise en France.
01:10:20On a un peu trop tendance
01:10:21à vouloir faire du pyramidal.
01:10:23On décide là-haut.
01:10:24Cette espèce de pouvoir,
01:10:25on parlait des énarques,
01:10:26mais c'est au-delà
01:10:27et par-delà les énarques.
01:10:28C'est quelques individus
01:10:29qui souvent en plus
01:10:30font un peu de récupération
01:10:31politique au passage.
01:10:31Après tout,
01:10:32c'est leur travail,
01:10:33pourquoi pas ?
01:10:34Et qui pensent avoir trouvé
01:10:35une solution,
01:10:35qui vont nous recréer
01:10:36une usine à gaz
01:10:37qui va en plus avoir
01:10:37des répercussions fiscales.
01:10:38Parce que j'ai cru comprendre
01:10:39qu'il y aurait une pénalité
01:10:40pour ceux qui ne veulent pas y aller,
01:10:41une récompense pour ceux
01:10:42qui veulent y aller,
01:10:43donc avec des calculs
01:10:44d'apothicaires,
01:10:45en faisant travailler
01:10:46des fonctionnaires
01:10:46qui pourraient peut-être
01:10:47être utilisés à autre chose.
01:10:48Ce qu'on sait très bien faire
01:10:50en France,
01:10:50c'est-à-dire recréer
01:10:51une usine à gaz
01:10:51qu'on aura du mal
01:10:52à débrancher après,
01:10:53plutôt que de modestement,
01:10:55peut-être avec humilité,
01:11:01selon les régions.
01:11:03Mickaël Sadoun.
01:11:03Moi, je vais quand même
01:11:04essayer de défendre
01:11:05la mesure de François Bayrou,
01:11:07ce que M. Hamon disait
01:11:09était plein de bon sens,
01:11:10mais les 30 millions
01:11:12de consultations en plus
01:11:13ne vont pas forcément
01:11:14remplacer 30 millions
01:11:15de consultations
01:11:15qui se faisaient
01:11:16dans les zones surdotées.
01:11:17Elles vont parfois remplacer
01:11:18du temps d'inactivité.
01:11:19En tout cas,
01:11:19c'est ce que je constate,
01:11:20moi en tout cas,
01:11:21chez les dentistes
01:11:21que je connais bien,
01:11:22c'est que ceux qui sont
01:11:24dans des zones surdotées
01:11:25ont beaucoup de temps
01:11:26d'inactivité
01:11:27parce qu'évidemment,
01:11:28il y a une concentration
01:11:29qui fait qu'on n'a pas
01:11:30tout le temps la patientèle
01:11:31qui permet de faire tourner
01:11:32le cabinet en permanence.
01:11:33Donc, peut-être
01:11:34que ça peut créer
01:11:35effectivement des consultations
01:11:36supplémentaires,
01:11:37même si évidemment,
01:11:38le raisonnement
01:11:38était de bon sens.
01:11:40L'un des grands problèmes
01:11:42qui a créé
01:11:44les déserts médicaux
01:11:44en France,
01:11:45c'est évidemment
01:11:46la question du numerus clausus
01:11:47qui a été imposé
01:11:48dans les années 70
01:11:48et dont on s'est débarrassé
01:11:50seulement avec le numéro
01:11:51Apertus,
01:11:52le numerus,
01:11:53pardon,
01:11:53Apertus,
01:11:54en 2019.
01:11:58Je pense que c'était
01:11:59une initiative saine.
01:12:01Simplement,
01:12:01ça va mettre un peu
01:12:02du temps à se mettre
01:12:02en place
01:12:03puisque le temps de formation
01:12:04pour un médecin,
01:12:05c'est une dizaine d'années.
01:12:06Donc, on ne verra pas
01:12:07les conséquences
01:12:09de cette politique
01:12:09avant 2030.
01:12:10Donc, d'ici là,
01:12:11il faut essayer
01:12:12de résoudre les problèmes
01:12:13comme on peut.
01:12:14Il y a évidemment
01:12:14la télémédecine,
01:12:15il y a évidemment
01:12:16les incitations fiscales
01:12:18et financières
01:12:19à s'installer
01:12:19dans les zones sous-dotées
01:12:20et il y a cette mesure
01:12:21de François Bayrou
01:12:22qui est une mesure
01:12:23comme une autre.
01:12:24Jean-Paul Hamon
01:12:25pour faire une triple consultation
01:12:26en ouvrez-vous
01:12:27pour leur répondre
01:12:27à tous les trois.
01:12:29Alors, si je n'avais pas peur
01:12:30de prendre un nouvel avertissement
01:12:32de l'ordre des médecins,
01:12:33je dirais que c'est
01:12:33une idée à la con
01:12:34parce que franchement,
01:12:37franchement,
01:12:39tout le pays,
01:12:40ils le soulignent eux-mêmes,
01:12:4287% du pays
01:12:43est en zone désertifiée.
01:12:46Comment voulez-vous
01:12:47que les médecins
01:12:47qui sont soi-disant
01:12:48dans les 13 zones
01:12:50surdotées
01:12:50puissent assurer
01:12:52deux jours de consultation
01:12:53dans tous les déserts
01:12:54médicaux de France ?
01:12:55Vous avez parlé
01:12:57de télémédecine
01:12:57et vous faites bien
01:12:58parce qu'à aucun moment
01:12:59ça n'est abordé
01:13:01dans ces propositions.
01:13:02Il y en a beaucoup
01:13:03qui pensent
01:13:04que c'est une solution
01:13:04à la désertification
01:13:05alors que c'est un bon outil
01:13:07si moi, médecin traitant,
01:13:09je rends service
01:13:09à un patient
01:13:10que je connais,
01:13:12dont je connais
01:13:12les antécédents
01:13:14et les réactions.
01:13:15Je peux faire
01:13:16une téléconsultation,
01:13:17je peux faire
01:13:18une téléconsultation
01:13:19avec un spécialiste,
01:13:20une téléexpertise
01:13:21avec un autre spécialiste
01:13:22en présence du patient
01:13:24ou avec un infirmier
01:13:25quand il s'agit
01:13:26d'une personne
01:13:26âgée à domicile.
01:13:29Mais clairement,
01:13:30faire de la téléconsultation
01:13:31par un médecin
01:13:32qui ne connaît pas le patient,
01:13:33qui ne peut pas l'examiner
01:13:34et voir comment ça se passe
01:13:35actuellement,
01:13:36c'est clairement
01:13:37une dégradation
01:13:37de la qualité de prise en charge
01:13:39des patients.
01:13:39C'est un détournement
01:13:40de la téléconsultation
01:13:42qui pourrait être utile.
01:13:44Ça, c'est pour la téléconsultation.
01:13:45Pour le reste,
01:13:47vous savez,
01:13:48on vient de coller
01:13:49une dixième année
01:13:50au seul médecin généraliste.
01:13:53Ils avaient signé
01:13:54pour neuf ans,
01:13:54on vient de leur en coller dix.
01:13:56Et l'idée
01:13:57de nos gouvernants,
01:13:58c'est de leur faire faire ça
01:13:58dans le désert.
01:14:00Naturellement,
01:14:00c'est des gens qui,
01:14:01vous savez,
01:14:02ils ont Bac plus 9,
01:14:03bien souvent,
01:14:04Bac plus 9,
01:14:05vous avez quand même
01:14:06une famille
01:14:06et donc,
01:14:09on vous propose
01:14:10un logement,
01:14:11un vague logement
01:14:11et une prime
01:14:12de 300 euros.
01:14:13J'ai proposé
01:14:14à Cédric Arcos,
01:14:15le conseiller de Matignon,
01:14:18lui dire,
01:14:19écoutez,
01:14:19voilà,
01:14:19on pourra avoir
01:14:203500 médecins généralistes
01:14:21de plus demain.
01:14:23Vous doublez le salaire
01:14:24de l'interne,
01:14:26vous mettez
01:14:26un secrétariat présentiel
01:14:27pour qu'il bosse
01:14:28dans de bonnes conditions
01:14:29et il a un maître de stage
01:14:31qui est,
01:14:32s'il est tout seul,
01:14:33ou il a un maître de stage
01:14:34joignable au téléphone
01:14:35pour sécuriser
01:14:36sa prise en charge,
01:14:36alors que ce sont
01:14:37des vrais docteurs.
01:14:38Ils ont fait
01:14:396 mois aux urgences,
01:14:416 mois en situation
01:14:42de responsabilité
01:14:42de séjour généraliste,
01:14:44un stage de gynéco,
01:14:45un stage de pédiatrie,
01:14:46ce sont des vrais docteurs.
01:14:47Eh bien,
01:14:48la réponse de Cédric Arcos
01:14:49a dit,
01:14:50doublez le salaire
01:14:51comme vous y allez.
01:14:52Alors,
01:14:52je lui ai écouté,
01:14:53monsieur,
01:14:53dans le contexte
01:14:54de désertification
01:14:55où on est,
01:14:56c'est une mesure
01:14:57qui coûterait
01:14:5830 millions d'euros
01:14:58à la collectivité
01:14:59pour un budget
01:15:01de 150 milliards
01:15:02de la sécu,
01:15:02et je lui ai dit,
01:15:03mais excusez-moi,
01:15:04mais doubler le salaire
01:15:05à un Bac plus 10
01:15:06qui a une responsabilité
01:15:07telle que chez les internes
01:15:09il y a un suicide
01:15:10tous les 18 jours,
01:15:11excusez-moi,
01:15:11mais personnellement
01:15:12je ne suis pas choqué.
01:15:14Ah oui,
01:15:14effectivement.
01:15:16Philippe Bilger,
01:15:16Mickaël Sadoun.
01:15:17On est un peu
01:15:17dans le pathos.
01:15:18Non mais,
01:15:19d'abord,
01:15:21les chiffres
01:15:21qui ont été cités,
01:15:22moi je trouve,
01:15:23ne sont pas très comparables.
01:15:24S'il s'agit de dire
01:15:25que les médecins
01:15:25sont sous-payés en France,
01:15:26je suis plutôt d'accord
01:15:27avec les professions médicales
01:15:28en général.
01:15:30Et d'ailleurs,
01:15:30je pense que
01:15:31les administrations médicales
01:15:32devraient se débarrasser
01:15:33d'un certain nombre
01:15:34de personnels
01:15:35purement administratifs
01:15:36et des non-soignants
01:15:37pour dégager
01:15:38des marges de manœuvre financiers
01:15:40et mieux rémunérer
01:15:41les soignants.
01:15:42Parce qu'il y en a
01:15:42à peu près 35%
01:15:43dans l'hôpital public
01:15:44là où il y en a...
01:15:45Qui font des tableaux Excel.
01:15:46Qui se passent des feuilles
01:15:47et qui font des tableaux Excel
01:15:48là où il y en a
01:15:49à peu près 20% en Allemagne.
01:15:50Donc voilà.
01:15:51Loïc Gain ?
01:15:52Entièrement d'accord.
01:15:53Je crois que la crise du coïd
01:15:54avait montré
01:15:55à quel point on était
01:15:55englués dans de l'administratif
01:15:57là où on n'aurait
01:15:57peut-être pas dû l'être.
01:15:59Par ailleurs
01:15:59tout à fait d'accord
01:16:01avec ce qui vient d'être dit.
01:16:02Je pense qu'il faut
01:16:03faire un peu preuve
01:16:04de pragmatisme.
01:16:05Et d'ailleurs
01:16:06je suis assez étonné
01:16:07pour être franc
01:16:08parce qu'autant je peux comprendre
01:16:09qu'un certain nombre de personnes
01:16:10ne peuvent pas se payer
01:16:11du service médical
01:16:13en le payant intégralement.
01:16:14Mais on est encore
01:16:15dans un pays
01:16:16qui surcouvre
01:16:17de ce point de vue-là.
01:16:18Personnellement
01:16:18je ne serais pas choqué
01:16:19de mettre 10 ou 20 euros de plus
01:16:20dans une consultation médicale
01:16:22que je paierais de ma poche
01:16:23pour être tout à fait honnête.
01:16:24Vu le degré d'étude
01:16:26de responsabilité
01:16:26et de pression
01:16:27qui pèse sur les médecins
01:16:29je ne trouverais pas choquant
01:16:30qu'il soit mieux rémunéré
01:16:31entre nous.
01:16:32Jean-Paul
01:16:33je suis frappé
01:16:34et encore une fois
01:16:35vous avez pu constater
01:16:36que je ne maîtrise pas
01:16:37grand-chose
01:16:38dans ce domaine
01:16:39sinon comme patient
01:16:41sinon comme patient
01:16:42je note que
01:16:45le fléau
01:16:46des déserts médicaux
01:16:48a tout de même
01:16:48engendré
01:16:49et je suis sérieux
01:16:51
01:16:51une multitude
01:16:52d'initiatives.
01:16:53J'en parlais
01:16:54avec Loïc
01:16:55à l'instant
01:16:55comme si
01:16:56en effet
01:16:57de la base
01:16:58dans les provinces
01:16:59dans ces territoires
01:17:02si mal nommés
01:17:03et bien
01:17:03il y avait
01:17:04des gens
01:17:05qui étaient capables
01:17:06de création
01:17:07et de spontanéité.
01:17:09Est-ce que vous le ressentez ça ?
01:17:11Bien évidemment
01:17:12et là
01:17:13sur la liste
01:17:15syndicale
01:17:15d'aujourd'hui
01:17:16je voyais
01:17:17l'inquiétude
01:17:17d'une jeune femme
01:17:18dans le Maine-et-Loire
01:17:20qui exerce
01:17:21actuellement
01:17:21dans un groupe
01:17:23médical
01:17:23avec trois médecins
01:17:24et elle fonctionne
01:17:25avec une quatrième médecin
01:17:27qui est remplaçante.
01:17:29Avec le passage
01:17:29de la loi Garo
01:17:30et donc
01:17:31ils sont en train
01:17:32de construire
01:17:32un local
01:17:33plus grand
01:17:34pour pouvoir
01:17:34accueillir
01:17:35les quatre médecins
01:17:37et bien
01:17:38si la loi Garo
01:17:39passe
01:17:40cette remplaçante
01:17:42ne pourra pas
01:17:42s'installer
01:17:43parce que
01:17:44c'est considéré
01:17:45comme une zone
01:17:46qui est normalement dotée
01:17:47alors que
01:17:48c'est grâce
01:17:49à l'initiative
01:17:50de ces médecins
01:17:51qui se sont regroupés
01:17:52qui ont permis
01:17:52justement
01:17:53d'attirer
01:17:54cette remplaçante
01:17:55elle ne pourrait pas
01:17:56s'installer.
01:17:57Donc si vous voulez
01:17:57il y a des initiatives
01:17:58locales
01:17:59qui sont prises
01:18:01et les médecins
01:18:02ont envie de travailler
01:18:03mais moi
01:18:03ce que je voudrais
01:18:04rappeler
01:18:05c'est que
01:18:05là actuellement
01:18:06on nous vante
01:18:07les maisons de santé
01:18:07pluridisciplinaires
01:18:09ça n'est rien de plus
01:18:10que les dispensaires
01:18:11du 19ème
01:18:12et les centres de santé
01:18:13du 20ème
01:18:13qui ne vivent
01:18:14qu'à coup de subvention
01:18:15moi je milite
01:18:16pour des équipes
01:18:17de soins primaires
01:18:18médecins infirmiers
01:18:20et qui permettraient
01:18:22justement
01:18:22d'éviter les hospitalisations
01:18:24et de les raccourcir
01:18:25et pour des groupes
01:18:26monodisciplinaires
01:18:27qui communiquent entre eux
01:18:28c'est à dire
01:18:28un groupe de médecins généralistes
01:18:30comme le mien
01:18:30on est cinq généralistes
01:18:31qui communiquent
01:18:32avec des groupes
01:18:33d'infirmières
01:18:33et franchement
01:18:35si vous avez
01:18:37une équipe de soins primaires
01:18:39sur lequel vous vous appuyez
01:18:40bien souvent
01:18:41il y a des personnes âgées
01:18:42on pourra éviter
01:18:43les hospitalisations
01:18:44et les raccourcir
01:18:45et quand on évite
01:18:46une hospitalisation
01:18:47que vous hospitalisez
01:18:48une personne
01:18:48et bien ça coûte
01:18:50ça coûte
01:18:51trois, quatre jours
01:18:52d'hospitalisation
01:18:52et quand elle revient
01:18:54et bien on a dépensé
01:18:55quatre, cinq mille euros
01:18:56six mille euros
01:18:56et à la place de ça
01:18:59si on rémunérait
01:19:00les infirmiers
01:19:01qui par exemple
01:19:02sur un forfait
01:19:03infirmier correspondant
01:19:05etc.
01:19:05qui toucherait
01:19:0650 ou 80 euros
01:19:07par mois
01:19:07par patient
01:19:08par an
01:19:09par patient
01:19:09on éviterait
01:19:11ces quatre ou six mille euros
01:19:12on pourrait raccourcir
01:19:13les hospitalisations
01:19:14et bien souvent
01:19:16les éviter
01:19:16j'ai vu encore
01:19:17l'autre jour
01:19:18une femme
01:19:20qui était 92 ans
01:19:21qui était mourante
01:19:22et une infirmière
01:19:24qui faisait partie
01:19:25d'un réseau
01:19:26a sollicité
01:19:27le prestataire
01:19:28qui a livré
01:19:28écoutez bien
01:19:29un mètre cube
01:19:30de médicaments
01:19:31un mètre cube
01:19:32de perfusion
01:19:33de médicaments
01:19:33quand j'ai vu ça arriver
01:19:34j'ai dit
01:19:35mais d'où ça sort
01:19:35cette personne-là
01:19:37en a pour 24 heures
01:19:38alors qu'elle souffrait pas
01:19:39etc.
01:19:41et on se dit
01:19:42on supprimerait
01:19:43les prestataires
01:19:44à la sortie de l'hôpital
01:19:45qui livrent
01:19:45ce mètre cube
01:19:46de médicaments
01:19:46parfaitement inutile
01:19:47on rendrait
01:19:49aux pharmaciens
01:19:49de proximité
01:19:50Jean-Paul Hamon
01:19:50on n'a plus le temps
01:19:51on n'a plus le temps
01:19:53merci beaucoup
01:19:54Jean-Paul Hamon
01:19:54président d'honneur
01:19:55de la fédération
01:19:56des médecins de France
01:19:57mais là
01:19:57on a explosé le temps
01:19:58on vous remercie
01:19:58on vous dit à très bientôt
01:20:00dans les vraies voix
01:20:00et sur Sud Radio
01:20:01merci Philippe Bilger
01:20:02merci Loïc Guérin
01:20:04merci Mickaël Sadoun
01:20:05tout de suite
01:20:05le rugby
01:20:06bonsoir Alexandre Priam
01:20:08bonsoir les vraies voix
01:20:09et c'est la plus belle journée
01:20:10de Pro D2
01:20:11ce soir sur Sud Radio
01:20:12effectivement
01:20:13c'est la plus belle journée
01:20:14de Pro D2
01:20:15de l'année
01:20:16c'est une réalité
01:20:17et oui oui
01:20:18parce que
01:20:19on va avoir
01:20:20de l'enjeu
01:20:20sur tous les terrains
01:20:21des saisons
01:20:22pour des clubs
01:20:23de Pro D2
01:20:24qui vont basculer
01:20:24ce soir
01:20:25il y aura des clubs
01:20:26qualifiés pour les phases finales
01:20:28il y en aura des éliminés
01:20:29il va se passer des choses
01:20:30extraordinaires
01:20:31ce soir sur Sud Radio
01:20:31on est là jusqu'à 23h
01:20:32avec toute l'équipe
01:20:33et on va vous révéler
01:20:34des choses notamment
01:20:35autour du Stade Toulousain
01:20:36et aussi d'un accord
01:20:37entre la Fédération Française de Rugby
01:20:38et du Stade de France
01:20:39c'est une grosse soirée
01:20:40merci tout de suite
01:20:41les incontournables
01:20:42de la gestion de compréhension
01:20:43il était avec Tom

Recommandations