Le président du cercle de réflexion Etienne Marcel Bernard Cohen-Hadad revient sur l'attaque à Nantes : «C'est quand même difficile d'expliquer à des parents que leur fille est morte parce que le tueur avait une angoisse sur la planète.»
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00:00Il y a des précédents, Olivier. Il y a des précédents internationaux, y compris aux États-Unis, avec des tueries de masse dans beaucoup d'écoles, dans les universités, y compris en Europe.
00:13C'est quand même difficile d'expliquer à des parents que votre fille est morte parce que le tueur avait une angoisse sur la planète quand même.
00:20Vous ne voyez pas ? Moi, ça me pose une question quand même.
00:22Ça me pose vraiment des questions.
00:25Qu'on retourne l'arme contre soi parce qu'on a peur du demain, je veux bien.
00:27Mais là, ça va être difficile à expliquer aux parents.
00:30Et qu'il est fan d'Hitler et qu'il a été convoqué au préalable.
00:33Oui, et qu'il a écrit un manifeste avec une vision de la société qui est plus ou moins positive.
00:40Ça pose vraiment le problème de la responsabilité, de l'encadrement.
00:45J'ai lu dans la presse que sa maman l'avait accompagné au premier trimestre dans un centre de jeûne pour essayer de dissiper cette angoisse qu'il avait.
00:56C'est un échec sans aucun doute de l'ensemble du monde qui l'entourait parce que ce type d'acte n'arrive pas comme ça sans prévention.
01:07Et puis, il y a surtout une difficulté aujourd'hui.
01:10On se pose toute la question de la violence de l'acte.
01:1257 coups de couteau sur une jeune fille qui n'avait rien demandé et qui lui avait donné comme seule agressivité un sourire ou des sourires ou un peu d'attention.
01:23Donc forcément, on se pose la question du délire, de la perte de repères, du manque de valeur aujourd'hui et de dix qui ont certainement sauté.
01:33En plus, Olivier, reconnaissons-le, on n'est pas dans un collège d'un quartier difficile.
01:37Non, Notre-Dame de toutes aides, une école que je connais, c'était plutôt paisible.
01:42Et donc, aujourd'hui, on se pose beaucoup de questions et je crois qu'il faut être extrêmement prudent.
01:45Anne Gaufinier l'a bien dit sur à la fois la façon dont ce garçon s'est scarifié, le rituel qui l'a amené à ce type d'action.
01:56Anne Gaufinier l'a bien dit sur à la fois la façon dont ce garçon s'est scarifié, le rituel qui l'a amené à ce type d'action.