Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc., prédit "une invasion de produits de la zone Indo-Pacifique" après l'instauration de droits de douane américains sur les "petits colis" issus du commerce en ligne. Il était l'invité de France Inter lundi 28 avril.
Retrouvez « L'invité de 8h20 » sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien
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00:00Et avec Léa Salamé, nous recevons ce matin le président des centres Leclerc dans le grand entretien.
00:07Vos questions et réactions au 01 45 24 7000 et sur l'application Radio France.
00:13Michel-Edouard Leclerc, bonjour !
00:15Bonjour, bonjour à vous Léa !
00:16Et bienvenue sur l'Inter.
00:19Leclerc pour se remettre un peu les choses dans l'œil,
00:23un peu moins de 800 magasins pour un chiffre d'affaires de 50 milliards d'euros hors carburant.
00:30L'an dernier, vous êtes toujours le leader de la distribution en France
00:34et vous allez bien puisque ce chiffre d'affaires est en hausse de 2,5% toujours l'an dernier.
00:41Michel-Edouard Leclerc, vous êtes avec vos magasins un point d'observation des tendances de consommation des Français.
00:50On va y venir en détail dans un instant, mais on voudrait d'abord votre point de vue sur la conjoncture économique.
00:57Ça fait 100 jours cette semaine que Donald Trump est au pouvoir.
01:01Vous avez déclaré récemment sur BFM, on rentre dans une grande période d'incertitude
01:07comparant Trump à Berlusconi et au film de Coppola.
01:12Alors ça veut dire quoi, Michel-Edouard Leclerc ?
01:14Qu'il se comporte comme un parrain ?
01:17Et comment jugez-vous ces 100 premiers jours à la Maison Blanche ?
01:20Oui, il se comporte comme un parrain, un parrain moins décidé que le parrain de Coppola.
01:27Mais c'est vrai qu'il envoie balader quand même une alliance, un rapport transatlantique
01:34qui certes avait des hauts et des bas, sans trop prévenir, d'une manière brutale, avec des choses injustes.
01:41Les discours de son vice-président sur l'Europe disent une haine de l'Europe qu'on ne comprend pas,
01:48enfin qu'il n'a pas de justification.
01:50Que vous ne comprenez pas ?
01:51Non, que je ne comprends pas.
01:53Et puis nous sommes quand même les premiers partenaires dans l'OTAN et dans beaucoup d'autres alliances avec les Etats-Unis.
02:01Les Européens, c'est des profiteurs qui profitent de notre argent, de notre sécurité et il y en a marre.
02:08Ça, vous n'entendez pas ?
02:08Non, je trouve ça assez gougeat parce que nous, on dit qu'on aime l'Amérique, on les reçoit à Deauville,
02:13on aime leur cinéma, on aime le soft power américain.
02:17Et même s'il y a un mythe américain, on aime ce mythe et il était entretenu.
02:21Et s'il vous plaît, Trump, ce n'est pas Reagan.
02:25Vous voyez, pour choisir un républicain, Reagan avait de l'élégance.
02:28Lui, il est mal éduqué, il est mal élevé.
02:30En fait, ce n'est pas tellement, je parle de Trump, en fait, il ne faut pas faire une fixette sur lui.
02:35Il a été super élu, c'est Moïse Sauvé-des-Eaux, il a eu deux attentats contre lui, il est sorti.
02:41Donc, il faut prendre au sérieux la fin peut-être de cette alliance transatlantique.
02:49Mais en tout cas, c'est brutal.
02:51On a peu de temps pour se retourner, pour trouver d'autres alliés ou pour faire face nous-mêmes à notre destin.
02:59Non, parce que tout le monde va parler des droits de douane, tout le monde va parler de la guerre commerciale.
03:02Mais l'enjeu derrière ça, c'est aussi le sort de l'Ukraine, c'est aussi nos frontières à l'Est.
03:09Enfin, il n'assume pas les choix de ses prédécesseurs, il n'assume pas la continuité de Biden, d'Obama,
03:16mais aussi de ses prédécesseurs dans l'après-guerre froide, dans la relation à la Russie.
03:21Mais vous pensez que c'est conjoncturel ou que c'est structurel, que les règles du commerce international sont bouleversées pour les dix prochaines années,
03:26qu'il va falloir vraiment faire autrement pendant longtemps ?
03:29Ou vous pensez, comme on le voit faire deux pas en avant, trois pas en arrière, Trump c'est sans jour,
03:34qu'à la fin, en gros, il reprendra les règles du libre-échange et on n'en parle plus dans six mois ?
03:39Je pense que c'est plus profond que ces éructations, là ils montent sur le ring, ils défient le monde,
03:47mais dans la réalité, c'est que depuis dix ans, et beaucoup, y compris qui sont passés par France Inter,
03:53y compris Pierre Aski, tout ça, ont écrit qu'en fait on était désormais dans un monde multilatéral
03:59et non pas dans une relation avec une hyperpuissance et le reste du monde.
04:05Nous, vu de France, on regarde la carte du monde avec la France au milieu,
04:08mais moi j'ai une famille très cosmopolite, vue de l'Inde,
04:13l'Inde c'est quand même la première puissance démographique mondiale dans trente ans,
04:18la Chine c'est la première puissance économique bientôt,
04:21mais même en Afrique, le Nigeria c'est 400 millions d'habitants,
04:25l'Amérique latine c'est aujourd'hui, donc tous ces peuples, tous ces états-nations
04:29vont réclamer aussi une part de la règle du jeu,
04:32notre présence au conseil de sécurité, pour ne pas parler qu'argent,
04:36c'est quand même issu d'une histoire, mais aujourd'hui il y a plein de pays qui pourraient la réclamer cette place.
04:42En tout cas, les conséquences à court terme de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis,
04:47et ça, ça a déjà commencé, c'est que les Etats-Unis ont fermé l'accès du marché américain aux produits chinois,
04:52et que ça, ça a une conséquence directe pour nous,
04:55et peut-être que les gens qui nous écoutent ne le savent pas,
04:57c'est qu'à partir d'aujourd'hui, dans les prochaines semaines, les prochains mois,
05:00il va y avoir un tsunami, mais vraiment, de produits chinois
05:03qui ne peuvent plus entrer aux Etats-Unis, qui vont se déverser en Europe
05:06et qui vont arriver au prix cassé.
05:09Et qu'est-ce qu'on fait face à ça ?
05:11Alors, ça allait faire ça, puis la suspension momentanée de cette mesure
05:15rend, disons, créer plus d'incertitude que de certitude.
05:21Mais c'est certain, il va y avoir une invasion de produits de la zone indo-pacifique,
05:27on parle de la Chine, mais imaginez le Vietnam, la Corée, le Bangladesh,
05:31mais même la Turquie, tous ces pays, aujourd'hui,
05:34face à l'incertitude d'un débouché américain,
05:36vont essayer de trouver d'autres débouchés,
05:38qui l'un sur l'Afrique, l'autre sur l'Europe,
05:40et l'Europe va être, c'est le premier débouché en termes de puissance d'achat.
05:45Donc c'est évident qu'aujourd'hui, enfin je vous le confirme,
05:47les traders du monde entier essayent d'anticiper l'arrivée en Europe
05:52des commandes qui étaient prévues pour la rentrée des classes,
05:55pour le temps du jouet, etc.
05:57Et c'est vrai que le gouvernement a raison,
06:00le ministre de l'économie et des finances va l'annoncer,
06:02on va essayer de mettre un frein ou de négocier avec chacun de ces pays
06:06un rythme d'impulsion qui ne soit pas négatif,
06:09mais qui en même temps freine cette...
06:11Ça veut dire interdire Chine, interdire des produits qui viennent de Chine ?
06:14Alors il y a deux solutions, d'abord, eux respectent-ils nos normes,
06:18à défaut de l'avoir fait appliquer,
06:20ou en tout cas pour l'avoir fait appliquer difficilement à Amazon,
06:23aux autres GAFA d'origine américaine,
06:25on va peut-être tenter cette semaine de réguler ces plateformes,
06:30qui ne vendent pas leurs produits, il ne faut pas l'oublier,
06:32ils vendent les produits d'autres producteurs,
06:34donc je pense que c'est une manière de le faire.
06:37Sur le plan écologique, c'est un peu une incongruité
06:39de mettre un franc de carton pour 50 centimes de produit,
06:43donc il va y avoir certainement des clauses écologiques,
06:47les émissions de carbone sont énormes,
06:50donc je pense qu'on a des matières pour freiner ces échanges commerciaux,
06:54on a des raisons de le faire, qui peuvent être acceptées d'ailleurs,
06:58et ne pas être conçues comme une déclaration de guerre pour ces pays-là.
07:01Michel-Edouard Leclerc, deux questions.
07:03Quel secteur ?
07:07On parle des vêtements, du multimédia, du bricolage.
07:10Le petit ameublement, le jouet.
07:13Tout ça, ça va ?
07:14C'est là que les prix peuvent être cassés.
07:17Oui, si vous regardez l'offre de Temu Chains,
07:20c'est plein de petites choses,
07:22depuis les bougies d'anniversaire jusqu'à...
07:25C'est énorme.
07:26Alors vous avez ces groupes-là,
07:28on les qualifie parce qu'ils portent des noms,
07:31mais vous trouvez ces produits-là,
07:32y compris chez nous, chez Carrefour, chez Action, chez Lidl,
07:35parce qu'ils arrivent et il y a le commerce international,
07:39avec des vrais noms de fournisseurs dont on a contrôlé aussi...
07:41Vous dites quoi aux consommateurs français qui nous écoutent ?
07:43C'est acheter chinois, acheter ces produits qui arrivent,
07:47vous pouvez faire des affaires ?
07:48Oui, oui, absolument.
07:48Vous leur dites ça ?
07:49Moi, je suis pro-consommateur,
07:51il y a des effets d'aubaine à faire,
07:52ça ne va pas durer.
07:53Donc oui, oui, je dis aux consommateurs,
07:55profitez-en.
07:56Ce n'est quand même pas moi, patron,
07:58d'aller dire à des consommateurs,
07:59non, non, non, n'achetez pas...
08:01Vous êtes du côté du consommateur ou du côté du citoyen ?
08:04Je suis du côté du citoyen
08:05et le citoyen n'est pas contre le consommateur.
08:08Il faut faire très attention.
08:10C'est très facile d'opposer l'un à l'autre,
08:13mais c'est très facile aussi,
08:14il y a un parti de l'inflation en France
08:15qui voudrait que le citoyen français
08:17accepte de payer plus cher,
08:19quand bien même ce n'est pas toujours justifié.
08:22Dans ce contexte, vous,
08:23vous appelez au patriotisme économique des grands patrons,
08:26parce qu'on vous entend aussi dire,
08:27vous dites là, achetez le chinois,
08:29bon, très bien, il y a des effets d'aubaine.
08:30Non, non, je ne dis pas achetez le chinois,
08:31je dis profitez-en tant que ça peut.
08:33Ça va durer 15 jours.
08:34Pendant 15 jours, il y aura des effets d'aubaine
08:36et des coûts à faire, on a compris.
08:38Vous en appelez au patriotisme économique des grands patrons,
08:40notamment Bernard Arnault,
08:41à qui vous avez lancé Fait Société, Fait Nation,
08:43et plus largement à tous ceux qui ont des velléités
08:45d'investir massivement en Amérique,
08:47l'Amérique qui dérégule à tout va,
08:48qui baisse les impôts sur les sociétés,
08:50ils ont tort eux aussi de profiter de la nouvelle donne ?
08:52Non, je pense qu'il y a un tempo à respecter.
08:54On est en négociation.
08:55C'est une négociation très dure.
08:57On ne l'a pas demandé.
08:57Elle nous est imposée.
08:59Elle ne porte pas que sur l'économie.
09:01C'est pour ça que même quand on est patron
09:02et même quand on discute économie,
09:04il faut voir l'ampleur du dispositif.
09:07Donc, je trouve que c'est bien
09:08que le président de la République
09:09ait demandé à tout le monde de respecter un tempo.
09:12Il y a aujourd'hui une personne
09:13qui a en charge la coordination de ces négociations,
09:17c'est Mme van der Leyen.
09:18Il faut la laisser en premier.
09:20Il ne voulait pas la recevoir.
09:21Il va la recevoir.
09:22Trump va la recevoir.
09:23Il ne faut pas aller se montrer en photo trop tôt.
09:25D'autant que d'ailleurs,
09:26il n'arrête pas de dire
09:27que ceux qui viennent maintenant
09:28ce sont des lèchebots pour être polis.
09:31Donc, la proposition...
09:33Ce n'est pas plus simple pour vous
09:34qui n'avez pas d'intérêt là-bas.
09:37Vous ne créez pas de supermarché Eau Claire au Texas
09:40ou dans le Montana.
09:41Donc, vous pouvez avoir une position morale plus simple.
09:46Oui, je n'ai pas le même intérêt que Bernard Arnault.
09:48Et d'ailleurs, pour que ce soit clair,
09:49je trouve ça très bien
09:51que dans le terme, dans le long terme,
09:54Sahade ou achète
09:55CGA, CGM
09:57puissent acheter une partie du port
09:59de New York
10:00ou une partie du port de Los Angeles.
10:01C'est important pour notre industrie,
10:03pour nos infrastructures.
10:04Il n'y a pas que les Chinois
10:05qui ont la route de la soie.
10:07On va avoir la route du lin
10:08ou je ne sais pas quoi.
10:09Mais il faut que les Français y aillent.
10:10Je trouve ça bien
10:11que Bernard Arnault puisse s'implanter
10:12aux Etats-Unis.
10:13Il y a juste un tempo.
10:14Il y a Schneider Electric aussi
10:15qui veut y aller.
10:16Mais il y a un tempo à respecter.
10:18On ne va pas se montrer
10:19avec le président
10:19qui veut nous taper
10:20avant qu'on ait négocié.
10:21C'est de la négo.
10:22On fait de la négo.
10:24Donc quand on fait de la négo,
10:25on ne commence pas
10:25par tirer dans les côtés.
10:28Il faut rester soudé.
10:29C'est pour ça que je disais
10:30qu'il fallait faire nation.
10:32Et tous ces patrons,
10:33est-ce que vous faites partie
10:33de ces gens
10:34qui comprenaient
10:35le discours des patrons
10:36de ces 100 derniers jours,
10:38puisque c'est corrélé
10:40aux 100 premiers jours de Trump,
10:41qui disent
10:42qu'on ne va pas pouvoir
10:44tenir, nous,
10:45le patriotisme.
10:46C'est bien.
10:47Mais quand vous nous mettez
10:48autant de normes européennes,
10:49quand vous nous empêchez
10:50tellement de développer,
10:52nous, évidemment,
10:53ça coûte moins cher
10:54aux Etats-Unis
10:55et on peut avoir
10:55la tentation de l'Amérique.
10:56Mais je partage complètement
10:58la critique patronale,
11:00la critique de M. Martin,
11:01président du MEDEF,
11:02la critique du président
11:03de Michelin
11:04ou une autre forme de critique
11:07qui est celle de Safran,
11:08du pdg de Safran
11:09sur les injonctions idéologiques
11:11et écologiques.
11:13Mais on est critique chez soi,
11:15mais quand on est
11:16dans une négociation internationale,
11:18on ne peut pas y aller comme ça
11:21chacun de son côté.
11:22D'autant que les enjeux, là,
11:23dépassent les intérêts
11:25de ces boîtes-là.
11:26Donc, moi, je trouve qu'en France,
11:28il y a trop de charges.
11:29Je trouve qu'en France,
11:30on charge trop le travail.
11:32D'ailleurs, que ce soit
11:32les cotisations patronales
11:33ou les cotisations salariales.
11:35Je suis un militant.
11:36je veux remettre en marche
11:39l'ascenseur social
11:41par le travail.
11:42Il faut que le travail puisse payer
11:44sans qu'on ait à travailler plus,
11:45sans qu'on ait à travailler plus longtemps.
11:46Il faut que le travail puisse payer.
11:48Et pour ça,
11:48il faut rapprocher le salaire net
11:50du salaire brut
11:51et donc probablement
11:52transférer une partie
11:54de ces charges sociales
11:57sur de la fiscalité.
11:59Moi, personnellement,
12:00je serais pour qu'on transfère
12:03les charges sociales patronales
12:04ou salariales
12:05sur les concurrents du travail,
12:07c'est-à-dire sur le numérique,
12:08sur la robotique.
12:10Aujourd'hui,
12:10vous avez tous un iPhone.
12:12L'iPhone,
12:13vous pouvez faire un télépaiement.
12:14Il n'y a plus personne
12:14qui paye de charges sociales.
12:16Il n'y a plus de banquiers
12:16qui payent de cotisations patronales.
12:18Il n'y a plus de guichetiers
12:19qui payent de cotisations salariales.
12:21Donc, c'est quand même...
12:22C'est là où il faut aller taper,
12:23selon vous.
12:24Oui.
12:25Taper, non,
12:26mais en tout cas,
12:26répartir,
12:27aller chercher de la ressource
12:28autre que le travail.
12:30Il ne faut pas qu'il n'y ait que le travail
12:31qui paye les retraités du travail.
12:34Très rapidement,
12:34parce qu'on va en venir à l'inflation,
12:35on a beaucoup de questions à vous poser,
12:36mais vous avez vu un impact
12:38dans vos rayons,
12:39dans les rayons de vos magasins,
12:40du boycott,
12:40d'appel au boycott
12:41des produits américains
12:42ou pas du tout ?
12:42Non, non, non.
12:43Les Français sont américanophiles.
12:45On va chez McDo,
12:46on boit du Coca,
12:49on regarde Netflix,
12:49on mange des glaces Agendas,
12:53les ascenseurs Otis,
12:55l'ariel,
12:56l'ariel, c'est américain.
12:57Il y a 450 000 emplois
13:00en France
13:01qui dépendent
13:03de 4700 entreprises américaines
13:05implantées en France.
13:06Donc, le sujet n'est pas celui-là.
13:08Par contre,
13:09moi, j'essaye de leur faire passer
13:10le message,
13:11quand même,
13:11à ces entreprises-là
13:12que ça peut basculer.
13:13À un moment donné,
13:14si Donald Trump
13:16joue trop
13:17le brutal power,
13:20à ce moment-là,
13:20moi, ce que je demanderais
13:21à tous ces boîtes
13:23qui sont en France,
13:24qu'on aime bien,
13:25qu'elles appellent au moins
13:26les sénateurs républicains
13:28américains,
13:28les gens du Congrès,
13:30pour qu'ils interviennent
13:30auprès de Donald Trump
13:32pour qu'ils ne déglinguent pas
13:33l'amitié franco-américaine,
13:36l'amitié entre les Européens
13:37et les Américains.
13:38Et vous vous écoutez ?
13:39Oui, on en discute.
13:41Au début, ils disent...
13:41Vous pensez qu'ils peuvent
13:42vraiment impacter
13:43sur Donald Trump, aujourd'hui ?
13:44Oui, bien sûr,
13:45parce que toute la plupart
13:46de ces mesures
13:47doivent passer par le Congrès.
13:48On oublie de le dire.
13:49Là, pour le moment,
13:50on est dans un système
13:51de politique spectacle,
13:52il fait le chaud,
13:53mais non,
13:54il doit passer par le Congrès,
13:55quand même.
13:55Alors, venons-en à l'inflation
13:57retombée à 0,8 en mars
13:59sur un an.
14:01Vous aviez prédit l'an dernier
14:0210 ans d'inflation structurelle.
14:05Vous avez parlé,
14:06il y a quelques minutes,
14:07du parti de l'inflation.
14:09Est-ce que vous vous êtes trompé,
14:10Michel-Édouard Leclerc ?
14:12Alors, d'abord, non.
14:13J'étais un de ceux
14:14qui ont le plus,
14:15il y a trois ans,
14:17annoncé,
14:17je suis venu dans cette émission,
14:19annoncé cette vague d'inflation.
14:20Les Français ont payé quand même
14:2224% leur alimentation de plus
14:25en trois ans.
14:28Et on n'est pas revenu en arrière.
14:30Donc, le fait que l'inflation
14:31tombe à taux zéro
14:31n'empêche pas que 24%
14:34de leur portefeuille
14:35a été élimé.
14:37Donc, pour moi,
14:38ça reste une mission
14:39que les centres Leclerc
14:41se battent contre l'inflation.
14:42Oui, mais là,
14:42le patron du MEDEF,
14:43lui, maintenant,
14:44Patrick Martin,
14:44il craint une déflation,
14:45il craint une baisse des prix.
14:47Vous, qui a raison ?
14:48C'est pas le même tempo.
14:49Là aussi, c'est pareil.
14:50Sur le moment présent,
14:52aujourd'hui,
14:52avec la concurrence
14:53des produits asiatiques,
14:54il y a des baisses
14:55sur le non-alimentaire,
14:56il va y avoir des effets d'aubaine,
14:58des opportunités.
14:59D'accord ?
15:00Mais,
15:01quelle est la réponse derrière ?
15:03Il y a des droits de douane
15:03qui vont arriver,
15:05il y a des normes
15:05qui vont arriver,
15:07on va essayer
15:08de réindustrialiser la France,
15:10on va mettre
15:10les rapports Draghi,
15:12les rapports létals,
15:13il va y avoir
15:14500 milliards, demi,
15:15pour la réindustrialisation
15:17de la France.
15:17On nous parle maintenant
15:18d'un plan
15:18pour le réarmement,
15:19200 milliards,
15:21on nous parle,
15:21donc on voit bien...
15:22Ça va dans le bon sens, ça ?
15:24Oui, je pense que ça va
15:25dans le sens de notre autonomie,
15:26de notre indépendance,
15:27c'est comme ça
15:28qu'on fait des bonnes alliances.
15:29Par contre,
15:29c'est vrai que ça va coûter
15:31plus cher
15:32de produire à la maison,
15:33de relocaliser,
15:35de produire socialement mieux,
15:37de produire qualitativement mieux,
15:40et donc,
15:40forcément,
15:41structurellement,
15:43ça va coûter plus cher
15:44de produire en France
15:45que de produire en Chine.
15:46je crois que tout le monde
15:48peut le comprendre.
15:51Quelqu'un comme moi
15:51ou les distributeurs
15:53comme Intermarché,
15:54comme Systemu
15:55et mes concurrents,
15:57le but,
15:57ça va être quand même
15:58de rendre tout ça
15:58accessible aux consommateurs.
16:00Alors,
16:01on voit bien,
16:01il y a un parti industrialiste
16:04en France
16:04qui dit
16:05qu'il faut que le consommateur
16:06apprenne à payer plus cher,
16:08le meilleur,
16:09le bio,
16:09le relocal,
16:11etc.
16:11Ça ne s'entend pas ça ?
16:12Non,
16:12non,
16:13ça ne s'entend pas.
16:13D'ailleurs,
16:13le bio s'est cassé la figure
16:15parce que c'est monté trop vite.
16:16Il faut que tout ce que stratégiquement
16:19on veut faire
16:20reste accessible
16:21au plus grand nombre.
16:22D'abord,
16:22c'est important
16:23pour que ça ne coûte pas trop cher,
16:25il faut qu'il y ait
16:25une taille de marché.
16:26Pourquoi les Chinois sont forts ?
16:27C'est qu'ils ont un marché garanti
16:29de 1 milliard d'automobilistes.
16:31Et c'est sûr
16:32qu'ils peuvent amortir
16:32une nouvelle bagnole
16:33tous les deux ans.
16:34Vous voyez,
16:35en France,
16:36il faut rendre accessible,
16:37démocratique,
16:38cette nouvelle économie.
16:40C'est ma mission,
16:41je me donne ça
16:42comme mission.
16:43Mais surtout,
16:44si on ne fait pas ça,
16:46il va y avoir
16:47un marché pour les riches
16:48et un marché pour les pauvres.
16:50Or,
16:50aujourd'hui,
16:51il y a quand même
16:51beaucoup plus de pauvres
16:53depuis le Covid
16:54que tous les ONG le disent.
16:56Et donc,
16:57on ne doit pas oublier
16:58cette mission sociale.
16:59Question courte,
17:00les sénateurs centristes
17:01ont déposé une proposition de loi
17:02pour permettre aux établissements
17:03qui sont déjà autorisés
17:04à ouvrir le dimanche
17:06d'ouvrir le 1er mai.
17:07Ils pensent notamment
17:08aux boulangers et aux fleuristes.
17:10Est-ce que vous êtes d'accord
17:10avec ça ?
17:11Est-ce que vous pourriez
17:12ouvrir les centres Leclerc
17:13le 1er mai ?
17:13Nous ne souhaitons pas,
17:14nous,
17:15ouvrir le 1er mai.
17:16Mais nous comprenons
17:18que dans la vie festive,
17:20villageoise,
17:21que le fleuriste
17:22et le boulanger
17:24puissent s'ouvrir.
17:25Oui,
17:25d'ailleurs,
17:26je crois que vous,
17:27vous travaillez bien
17:27le 1er mai.
17:29Oui,
17:29le 1er mai,
17:29tout à fait,
17:29je vous le confie.
17:30La restauration aussi,
17:31les trains,
17:32les avions.
17:33Donc,
17:34n'en faisons pas
17:34un truc idéologique.
17:35Nous,
17:38aujourd'hui,
17:38en tant que distributeurs,
17:40nous ne sommes pas demandeurs
17:42et nous ne planquons pas
17:43derrière ceux
17:44qui en ont besoin
17:44pour demander
17:45une modification de la loi.
17:46La ministre de l'Agriculture
17:48et de la Souveraineté Alimentaire,
17:50Annie Gennevard,
17:52a réaffirmé jeudi dernier,
17:54lors d'une visite
17:55dans un supermarché Leclerc,
17:56du Val d'Oise,
17:58la volonté du gouvernement
17:59de lutter contre
18:00la francisation des produits
18:02qui consiste à faire passer
18:04pour Origine France
18:05des produits en réalité étrangers.
18:08Cette pratique-là,
18:09elle est présente
18:11dans vos magasins ?
18:12Non,
18:13et d'ailleurs,
18:13elle est venue
18:13dans un centre Leclerc,
18:15donc à Hauss-Ny.
18:15Elle a bien vu
18:16que c'était des vrais
18:17produits français.
18:19On a 18 000 contrats
18:20d'alliances locales,
18:21c'est tous les fournisseurs
18:23qui sont à 100 kilomètres
18:23autour d'un hypermarché.
18:26On permettait à un breton
18:28de dire que,
18:30dans notre enseigne,
18:32on est breton en Bretagne,
18:33alsacien en Alsace.
18:34Et c'est pareil
18:34chez mes concurrents,
18:36on a une fibre,
18:38on a une préférence nationale,
18:39une préférence terroir.
18:41Donc,
18:41ce n'est pas tellement
18:42un sujet pour nous.
18:43J'étais d'ailleurs assez curieux
18:44de la manière dont
18:44regardez vous-même
18:46comment vous avez dit
18:47la francisation.
18:49Je ne suis pas sûr
18:50que les gens comprennent.
18:50C'est une manière
18:51de trucher,
18:52de tricher.
18:52Oui,
18:53on n'a pas envie
18:54de tricher.
18:55Et donc,
18:56nous sommes pour promouvoir
18:57les produits français.
18:58Un mot sur le livre,
19:00puisqu'il y a eu cette enquête
19:01très intéressante,
19:02« Les Français,
19:02la lecture »
19:03qui a été réalisée
19:03en janvier-février
19:04par le Centre National du Livre
19:06et qui montre que,
19:07pour la première fois,
19:08ça fait dix ans
19:08qu'ils font cette enquête
19:09tous les ans,
19:10pour la première fois,
19:12les grandes enseignes
19:14comme Leclerc,
19:15comme la FNAC
19:16ou Cultura,
19:17eh bien,
19:18vendent plus de livres
19:19désormais
19:20que les librairies.
19:21Oui.
19:22Faut-il s'en réjouir
19:23ou faut-il le déplorer ?
19:25Il faut s'en réjouir.
19:26Il faut se réjouir
19:27de ce que la lecture,
19:28ça marche encore.
19:29Alors que tant de jeunes
19:31passent six à sept heures
19:32sur un écran,
19:34ils lisent aussi,
19:35mais ils lisent peu de livres.
19:37Le marché du livre
19:38a des nuages devant lui.
19:41Les éditeurs français,
19:43il y a plus de 500 éditeurs
19:44en France.
19:45Il va y avoir des vagues
19:47de concentration
19:47et d'alliance
19:48parce que je pense
19:49que les gens vont acheter
19:50moins de livres.
19:51Il faut savoir
19:52qu'une bande dessinée,
19:53quand même aujourd'hui,
19:53c'est de l'ordre
19:55de 20 euros.
19:57Il y en a qui sont
19:57même plus chers que ça.
19:59Ça représente déjà
20:01à lui tout seul.
20:02Le livre fait la moitié
20:03de la valeur du caddie
20:04d'un supermarché.
20:05Oui, et puis il y a
20:05le marché de l'occasion
20:06qui explose aussi.
20:07Le marché de l'occasion
20:07qui affaiblit
20:08à la fois les auteurs
20:09et les éditeurs.
20:09C'est la raison pour la...
20:10Non, ça qui fait lire !
20:12Qui fait lire !
20:13Oui, mais sauf qu'il ne touche pas
20:14sur un livre d'occasion.
20:15Il ne faut pas avoir
20:15une réaction corporatiste.
20:17L'important,
20:17c'est de lire.
20:18À partir du moment
20:19vous lisez Demorand,
20:20vous lisez Léa Salamé,
20:21vous allez lire
20:22autre chose aussi.
20:23Ben oui, ben oui.
20:24Et moi, c'est pour ça
20:25que je suis contre la taxe
20:26sur le livre d'occasion.
20:28C'est clair pour moi.
20:29Oui, parce que le gouvernement
20:29me met une taxe sur les livres.
20:30Non, mais c'est incroyable.
20:31Le livre, il a déjà été vendu
20:33et on va le retaxer
20:34une deuxième fois
20:34alors que dans les bibliothèques,
20:35il n'est pas taxé.
20:36Alors que dans mon village,
20:37on demande aux gens
20:38de mettre leurs livres,
20:40les livres qu'ils ont lus
20:41dans une petite maison
20:43près de la plage
20:44pour que tout le monde puisse lire.
20:46Donc, la défense,
20:47c'est celle de la lecture.
20:48La défense, c'est celle d'auteur.
20:49Par contre, il y a un combat
20:50où je rejoins celui des éditeurs.
20:52C'est celui contre les GAFA
20:53et avec l'intelligence artificielle
20:55qui pille tous les droits d'auteur,
20:58tous les contenus.
20:59Ça, il faut s'en défendre.
21:01Rapidement, le gouvernement,
21:02vous avez entendu
21:03le ministre de l'Économie
21:03il y a quelques jours.
21:05L'État est endetté.
21:06On le sait,
21:07113% du PIB
21:08a un déficit de quasi 6% en 2024.
21:11Il veut 40 milliards d'euros
21:12d'économie supplémentaire.
21:14Est-ce qu'on peut le faire
21:15sans hausse d'impôts ?
21:16Michel-Edouard Leclerc,
21:17trouver encore de l'argent
21:18pour nos finances publiques
21:19et sans hausse de la taxe
21:21des plus riches.
21:22Alors, moi, je pense que d'abord,
21:25avant de remettre de l'eau
21:26dans un seau,
21:27il faut boucher les trous.
21:29Donc, pour répondre
21:30à votre question,
21:31d'abord, il faut boucher les trous.
21:33Il faut savoir
21:33qu'est-ce qu'on dépense en trop.
21:35Alors, on parle
21:36des comités théodules,
21:37de tas de dépenses
21:40superfétatoires
21:41qui, depuis 10 ans,
21:42se sont accumulées
21:43dans les tâches
21:45parce que c'est la première chose
21:46à faire.
21:46Ça, ils vont le faire.
21:47Et Amélie de Montchalin,
21:49non, vous n'êtes pas...
21:50Elle a annoncé
21:50qu'un tiers des agences
21:51et des opérateurs
21:52de l'État
21:52hors les universités
21:54seront soit supprimées,
21:55soit fusionnées.
21:56Alors, on verra
21:58la majorité qu'ils auront
21:59parce que le problème
22:00aujourd'hui de la politique,
22:01c'est d'avoir une majorité
22:02parlementaire suffisante.
22:04Donc, moi, je pense
22:05que de toute façon,
22:06c'est la bonne idée.
22:07La bonne idée,
22:07c'est d'abord
22:08de faire des économies
22:09ou plus exactement
22:10de faire des économies
22:11dans des secteurs
22:13où on dépense trop
22:14et je ne sais pas,
22:15je voyais que le budget
22:16de l'ADEME
22:16était 4 milliards.
22:17C'est sûr qu'avec 4 milliards,
22:19en revisitant
22:20l'émission de l'ADEME,
22:21je ne suis pas sûr
22:22qu'on ait besoin
22:23de dépenser 4 milliards.
22:23Et une hausse des impôts
22:24et notamment sur l'État
22:25et donc, une fois
22:27qu'on a assaini
22:29le sans casse social,
22:31ça peut se faire
22:32dans la durée,
22:33par non-renouvellement
22:34des postes,
22:35après les départs
22:36à la retraite
22:37et tout ça.
22:37Après, on peut jouer
22:38avec les impôts effectivement
22:39mais à ce moment-là,
22:41il faut dire aussi
22:42à quoi servent les impôts
22:44parce que des impôts
22:44pour boucher les trous,
22:45personne n'a envie
22:46d'en payer,
22:47même les riches.
22:47On vous prête
22:48des ambitions politiques,
22:49une enquête
22:50à RIS Interactive
22:51à évaluer
22:52le potentiel électoral
22:53de différentes
22:55personnalités publiques
22:56et vous arrivez
22:58au même niveau
22:58que François Hollande.
23:0020% de potentiel électoral
23:02soit la première place
23:04des personnalités
23:05de la société civile.
23:07Y pensez-vous ?
23:09Pas tellement, non.
23:12Je n'ai pas le melon,
23:14je ne suis pas un homme
23:15de pouvoir, Léa.
23:17Pourquoi vous me regardez ?
23:17Parce que vous avez écrit
23:18sur les femmes de pouvoir.
23:19Ah oui,
23:20les femmes puissantes.
23:21Non, je ne suis pas
23:23un homme de pouvoir
23:24mais j'ai envie
23:25d'être utile.
23:26Je suis...
23:27Je trouve que...
23:30Je vois plein de choses
23:31dans la société française
23:32qui ne fonctionnent pas.
23:33Je pense que
23:34quand je vois le Parlement
23:36et le gouvernement
23:36paralyser l'un faute de majorité,
23:39l'autre peut-être
23:40d'un plan d'action.
23:41Par exemple,
23:42je suis un militant
23:42de la décentralisation.
23:43Je pense qu'il faut que
23:44les régions aujourd'hui
23:46se substituent
23:47aux initiatives
23:48de l'État.
23:50Je pense qu'aujourd'hui,
23:51la loi sur les cumuls
23:53a fait qu'on n'a pas
23:54des gens très pragmatiques
23:55toujours à l'Assemblée nationale.
23:56Si vous voyez
23:57ce que j'ai à faire
23:57d'ici 2026,
23:59couvrir en panneau solaire
24:01tous les parkings
24:04des hypermarchés
24:06alors que s'ouvre
24:06à l'Assemblée nationale
24:07cette semaine
24:08un questionnement
24:09pour savoir
24:10s'il n'y aura pas
24:10trop de solaire
24:11les années d'après.
24:13Non mais Michel,
24:14Edouard Leclerc,
24:14vous dites que
24:15vous voulez être utile,
24:16on vous entend,
24:17mais vous nous l'aviez dit
24:18à cette place-là
24:19il y a un an,
24:19un an et demi
24:20au moment des Européennes,
24:21vous avez dit
24:21j'exclus pas d'y aller,
24:23etc.
24:23Et finalement,
24:23vous n'allez pas.
24:24Non, vous avez envie
24:26que je vous donne
24:26la primeur ?
24:27Non, je n'ai pas envie.
24:28Pourquoi pas, cela dit.
24:30Oui, voilà.
24:31La question c'est
24:32pourquoi pas,
24:33mais je me sens plus utile
24:34sur le terrain.
24:35En fait,
24:35dans le programme
24:36qu'on a fait pour moi
24:40dans les centres Leclerc,
24:42je ne suis plus
24:43le président exécutif
24:44des centres Leclerc,
24:44c'est une coopérative
24:45dirigée.
24:46Donc effectivement,
24:47j'ai un certain nombre
24:49de missions
24:49et j'ai envie de me battre
24:51dans la société française.
24:53Alors, ça peut être
24:54de différentes manières aussi
24:55de participer
24:56au débat public.
24:57Ce n'est pas forcément
24:58d'être candidat
24:59à quelque chose,
24:59c'est aussi d'accompagner
25:00des candidats,
25:01c'est aussi d'accompagner
25:02des forces politiques,
25:04mais en tout cas
25:04de nourrir la vie politique.
25:06Oui, j'en ai envie.
25:07On va vous entendre
25:08de plus en plus.
25:09Merci.
25:10Merci d'être passé
25:11par le studio
25:12de France Inter,
25:13Michel-Edouard Leclerc.
25:14C'est un plaisir.
25:14C'est un plaisir.
25:15C'est un plaisir.