Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00Pardon, c'est pas droit. D'accord, je suis à l'antenne, mais voilà.
00:06Voilà, maintenant, 19h, c'est l'heure. Bonsoir ma belle Maureen Vidal, ça va ?
00:11Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:13À la une de l'actualité, 18 mois de prison avec sursis requis à l'encontre de la professeure jugée pour harcèlement moral sur mineurs,
00:21dont la petite Eva L. En ce deuxième et dernier jour de procès, l'enseignante s'est défendue de toute humiliation sur la petite fille de 11 ans qui s'est donnée la mort en 2019.
00:29Le ministère public estime que ce harcèlement a rendu socialement acceptables les comportements harcelants des élèves envers Eva L.
00:36L'avocat de Boilem Sansal va saisir l'ONU pour dénoncer une détention arbitraire.
00:40Selon Maître Zimré, ces organes ont une force morale très grande. Il n'a pas eu de nouvelles de son client depuis 15 jours.
00:46Boilem Sansal est clairement l'otage de cette relation dégradée, de cette relation en feu entre la France et l'Algérie, a-t-il rajouté ?
00:54Et Donald Trump redouble de menaces à l'encontre du Canada. Il a annoncé doubler à 50% les droits de douane sur l'acier et l'aluminium canadien.
01:01Le président américain a assuré que la seule chose censée à faire pour le pays était de devenir le 51e Etat américain.
01:07Selon ces mots, le futur Premier ministre du Canada Mark Carney a promis que la riposte de son gouvernement aurait un impact maximal sur les Etats-Unis et un impact minimal sur le Canada.
01:18Merci ma chère Maureen. Va-t-on vers la paix ce soir ou vers la guerre ?
01:25D'un côté, 34 chefs d'état-major du monde sont en France, à l'Elysée, sans les Américains. Quel message viennent-ils montrer, démontrer ainsi ?
01:38De l'autre côté, les Américains sont en Arabie Saoudite avec les Ukrainiens et déclarent rechercher la paix.
01:44Alors qu'Emmanuel Macron a répondu à ses détracteurs qu'il s'occupait de la menace extérieure comme de la menace intérieure,
01:51beaucoup se demandent ce soir s'il peut utiliser, oui ou non, l'article 16 pour rester président sans élection.
01:57Sommes-nous au seuil de l'état d'exception ? L'édito de Mathieu Boccotti.
02:02L'avion de combat français, le Rafale Dassault, a été tellement boudé à une époque qu'il a été largement concurrencé par le F-35 américain,
02:10acheté dans toute l'Europe. Sauf qu'aujourd'hui, plusieurs pays européens ont pointé l'omniprésence du matériel américain.
02:16Les Américains qui peuvent conserver un contrôle sur cet armement à distance et même empêcher un F-35 de découler.
02:23La question de la réelle souveraineté de l'Europe en matière d'armement se pose. En quoi les Américains contrôlent-ils les armes vendues aux Européens ?
02:32Gabrielle Cluzel. La menace majeure est le terrorisme islamiste à marteler, une fois encore, Marine Le Pen aujourd'hui, répondant à Emmanuel Macron.
02:44Comme l'avaient ainsi souligné François Fillon et Hervé Morin étant d'autres politiques.
02:48Et pendant que la France se tente vers la guerre, l'Assemblée nationale accueille une organisation qui promeut un islam délibérément hostile à la République.
02:56Le député LFI Raphaël Arnaud invite le CCIE, héritier du CCIF, qui avait été dissous pour sa promotion d'un islam radical.
03:04En quoi est-ce dangereux pour la France ? Bruno Retailleau parle d'une provocation. Le regard d'Éric Tegner.
03:12Pas question de succomber à l'ingérence américaine, entendu Saoula, notamment en France. Pas question de succomber à l'ingérence russe, entendu Saoula, notamment en France.
03:22Pas question de succomber à l'ingérence algérienne, cette petite phrase ne résonne nulle part.
03:27D'ailleurs, deux OQTF ont de nouveau été présentés à l'Algérie, qui a l'obligation de les reprendre, mais sans succès.
03:33Les OQTF algériens, quel que soit leur crime ou leur délit, ne peuvent-ils donc plus être expulsés ? En quoi est-ce une ingérence autorisée ? Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:43Et puis après nos universités qui accueillent les soutiens du Hamas, qui permettent les agressions de militants de droite,
03:49voilà nos universitaires, payés avec l'argent du contribuable, qui décident de censurer un livre, les presses universitaires.
03:58Un livre qui dénonce le rouquisme. En quoi la censure existe-t-elle bel et bien en France, comme ici chez les éditeurs, l'édito de Mathieu Bocoté ?
04:07Une heure avec nos musketeers pour se dire tout et sans tabou.
04:24Bonsoir à tous, bisous à Marc Menon qui se soigne, Eric Tegner le remplace avec Brio, bisous quand même à Marc.
04:31Mathieu, vous savez que le Canada est quand même à l'Elysée ce soir ?
04:34Oui, j'ai bien vu, j'ai bien vu.
04:36Bien, on en parlera tout à l'heure de cette image du jour, image forte à l'Elysée, ces 34 chefs d'État-major.
04:43On en parle dans un instant. D'abord, l'Europe et la France seraient-elles au seuil de la guerre ?
04:48À entendre la petite musique publique ambiante, on aurait tendance à le croire.
04:52Certains proposent par exemple de travailler 36 heures au lieu de 35 heures pour financer l'effort de défense.
04:57France 2 déprogramme ses émissions ce jeudi soir pour une émission « La France face à la guerre ».
05:03Alors que les USA, l'Ukraine, la Russie négocient la paix.
05:07Mais Mathieu, la guerre exige évidemment une société mobilisée.
05:11Pour sauver la démocratie, faut-il décréter l'état d'exception, ce qui permettrait l'article 16, comme on peut l'entendre.
05:19Oui, en effet, la question de l'article 16 revient et pas seulement depuis quelques semaines, soit dit en passant.
05:24Ça fait un an qu'on en parle de temps en temps et j'y arriverai.
05:27Mais je chercherai à indiquer le chemin qui pourrait nous conduire mentalement à l'article 16, qui est la clause des pouvoirs d'exception.
05:35Alors, je reprends votre terme d'abord, la notion de petite musique.
05:38Parce qu'il y a effectivement dans la vie publique en ce moment, cette petite musique qui dit
05:44« L'heure de la guerre ou de la possibilité de la guerre est venue. Les autres clivages ne comptent plus.
05:51Désormais, vous devez trancher. Qui êtes-vous, soldats ?
05:55Êtes-vous pro-OTAN, Europe, on ne sait pas exactement, France, j'espère, ou pro-Russe ? »
06:01Et dès que vous avez un désaccord avec la ligne idéologique dominante, on vous qualifie de manière absolument, à mon avis, calomnieuse de pro-Russe.
06:10C'est assez fascinant et on cherche à rebâtir l'espace public sur ce clivage nouveau.
06:15De l'autre côté, quand cette petite musique qui pousse à la guerre, on pourrait dire ainsi, il y a l'appel aussi à la mobilisation générale.
06:21Vous avez eu raison de mentionner l'idée qu'il faudrait travailler davantage pour l'effort de guerre, l'effort de guerre à venir.
06:28On a aussi cette idée d'une confiscation possible de l'épargne, flécher l'épargne, on dit autrement, de manière plus polie.
06:35Vous avez parlé avec raison de la rencontre des chefs d'état-major aujourd'hui, et ça, ce n'est pas un détail.
06:41C'est-à-dire que c'est une mise en scène qui correspond aux nécessités réelles.
06:45Personne ne dit qu'il ne faut pas que les états-majors coopèrent.
06:48Si les Américains larguent l'OTAN, les anciens alliés de l'OTAN doivent se réorganiser.
06:52Ça, c'est factuel.
06:54Mais, il y a une mise en scène qui sert, pour l'instant, à placer Emmanuel Macron dans le rôle du chef de l'Europe.
07:00Enfin, le rôle du président de l'Europe, il est en train de l'obtenir indirectement.
07:04Il a le rôle de chef de guerre, rassemblant les différents leaders militaires qui se veulent alliés de la France.
07:12Et si vous permettez, Mathieu, on l'apprend à l'instant, d'autant plus que parallèlement à cela,
07:17l'Ukraine, on l'apprend, soutient la proposition américaine d'un cessez-le-feu de 30 jours dans la guerre avec la Russie.
07:26D'autre part, Washington déclare lever immédiatement la suppression de l'aide à l'Ukraine.
07:32Washington et Kiev vont conclure un accord sur les minerais dès que possible.
07:36Ça, on l'apprend à l'instant. C'est la raison pour laquelle on se pose la question de ce paradoxe.
07:40Ce paradoxe, c'est même cette dissonance cognitive.
07:42C'est-à-dire, il faut comprendre, est-ce qu'on est à la veille de la paix ou est-ce qu'on est à la veille de la guerre ?
07:46Et là, le commun des mortels se dit, je ne suis pas certain de comprendre.
07:50J'ajoute que dans cette espèce de petite musique qui pousse à cette idée que la guerre est la seule question qui se pose en ce moment,
07:56on voit même des personnalités qui cherchent à s'y rentendre.
08:00Je me permets de le mentionner.
08:01Une forme de tendresse pour elle, mais je me suis dit qu'elle devait peut-être prendre sa retraite de la vie publique.
08:05Lorsqu'elle a dit, je crois que c'est hier, que c'est formidable, en fait, cette espèce de climat de guerre.
08:10Ça nous rassemble tous ensemble, ça donne aux jeunes envie de s'engager.
08:14On met de côté les vacances, on met de côté l'idée qu'il faut du temps libre.
08:18Désormais, la possibilité de la guerre va nous souder à nouveau.
08:21Quelle tristesse, si je peux me permettre, d'une femme par ailleurs tout à fait admirable.
08:25La morale publique se modifie.
08:27Désormais, il y a les patriotes et les traîtres.
08:29Vous avez compris, il y a ce clivage qui écrase tous les autres.
08:32Et là, c'est un élément important.
08:35Il y a les patriotes et les traîtres.
08:37Dès lors, deux choses commencent à poser problème.
08:40La liberté d'expression pose problème.
08:42Si vous utilisez la liberté d'expression pour dire autre chose que le récit dominant avec ses slogans du moment,
08:48si vous l'utilisez pour dire autre chose, on dit en fait que vous êtes au service de la Russie,
08:53vous êtes au service de la capitulation, vous êtes au service de la défaite.
08:57Donc, la liberté d'expression nous dit finalement, c'est l'argument utilisé contre les islamistes normalement.
09:01On dit les islamistes utilisent la liberté d'expression contre la démocratie.
09:05Aujourd'hui, on dit finalement, ceux qui sont sceptiques par rapport à la guerre à venir avec la Russie
09:10utilisent la liberté d'expression pour démoraliser la France.
09:14Et on commence en ce moment à faire des listes de traîtres.
09:18Et ça, je pense que c'est important de le dire.
09:20Laurent Geoffrin, qui était autrefois sur cette antenne, a fait sur son site le journal,
09:25il a fait la liste des agents de Moscou.
09:27J'en donne quelques-uns.
09:29Les politiques Mariani, Zemmour, Fillon, Bardella, Pro, Hanouna, Asselineau, Thierry Meyssan.
09:36Lui, on le sort des catacombes.
09:38Michel Onfray.
09:40Il ajoute, avec tout le respect qu'on connaît de Laurent Geoffrin,
09:44quelques autres folliculaires et publicistes de moindre calibre du JDD ou de Valeurs Actuelles
09:49auxquels il faut bien ajouter, quoique dans une version différente, Mélenchon.
09:53Et il en ajoute encore, Zemmour je l'ai dit, Nafo, Bardella.
09:57Et au final, que nous dit-il, il y a aujourd'hui le parti de la trahison en France.
10:02Je précise une chose pour qu'on le comprenne.
10:04Il n'y a toujours qu'un côté.
10:05Il y a des listes, c'est toujours d'un côté.
10:07C'est que la passion de la liste, c'est une passion de gauche.
10:09Et je précise qu'on ne fait pas de liste de traîtres simplement pour le plaisir de la chose.
10:14On fait une liste de traîtres, soit pour les chasser de la vie publique,
10:17soit pour les enfermer.
10:19Objectivement, quand on dit voilà les traîtres, il faut comprendre la prochaine étape,
10:23c'est chasser ces gens de la vie publique.
10:25Il faut les déchoirer de leur nationalité civique.
10:28Il faut peut-être les enfermer parce que ce sont des gens qui servent contre la logique nationale.
10:33De la même manière, la démocratie cause problème.
10:36Parce que qu'est-ce qu'on nous dit ? La démocratie, c'est la division en ce moment.
10:39Or nous devons nous unir.
10:41Nous devons nous unir dans cette possibilité d'un effort commun et la possibilité de l'engagement
10:45dans cette lutte contre la Russie, comme le disait, je l'ai dit, Masha Merrill.
10:49Alors, qu'est-ce qu'on voit à travers ça ?
10:52Eh bien, qu'est-ce qu'on fait de la démocratie lorsqu'elle ne donne pas les bons résultats ?
10:55On l'a vu en Roumanie ces jours-ci.
10:58Eh bien, on en parle aussi pour la France.
11:01France Info, aujourd'hui, il y avait un article, je vais me permettre de vous le citer, c'est intéressant.
11:05« Au-delà de la menace russe sur le plan militaire, il en est une autre qui inquiète tout particulièrement l'exécutif.
11:12La menace numérique, avec le risque d'ingérence de Moscou dans les prochains scrutins,
11:17a commencé par la présidentielle de 2027.
11:20Le détournement des réseaux sociaux à des fins électorales figure parmi les premières préoccupations de l'Élysée. »
11:26Est-ce que vous comprenez bien ce qu'on nous dit ici ? Ça, c'était sur France Info.
11:30On nous dit, globalement, si un parti « hors antisystème » réussit à percer le RN,
11:37en ce moment, ou reconquête, s'il parvient à le percer en 2027,
11:40dans les faits, ce n'est pas parce que ces partis ont été capables de mener une stratégie,
11:44qu'ils correspondent à des attentes françaises, que les électeurs se tournent vers eux,
11:47c'est parce qu'ils sont, ils profitent de la propagande de Moscou.
11:51Donc, qu'est-ce qu'on fait quand on considère qu'il y a une ingérence étrangère
11:54qui a permis la victoire d'un parti lors d'une élection ? On annule les élections.
11:58Et je considère qu'un texte comme celui-là, c'est un appel à préparer l'annulation possible d'élections,
12:03si je lis bien ce qui était sur France Info.
12:06Soit dit en passant, dans ce même article, on nous dit qu'en 2024, les élections ont probablement été,
12:11les élections européennes ont probablement été manipulées.
12:14Et le score du RN, à ce moment-là, de Jordan Bardella, serait en bonne partie le fruit
12:19de cette manipulation, de cette ingérence étrangère.
12:22Donc là, j'essaie de comprendre ce qu'on me dit en ce moment.
12:25On me dit, c'est la guerre, possiblement, il faut se unir, le chef de guerre est là,
12:31les États-majors sont avec lui, si vous vous divisez, vous fracturez la société,
12:35vous la démoralisez, si vous ne tenez pas les bons slogans, vous êtes un pro-russe, vous êtes un traître.
12:40Et par ailleurs, les partis qui pourraient avoir une ascension dans les circonstances présentes
12:44sont en fait manipulés par la puissance étrangère ennemie.
12:48Il se peut qu'un tel environnement soit plus ou moins démocratique,
12:52mais on nous dit que c'est au nom de la démocratie.
12:54Si je vous comprends bien, notre classe dirigeante se pose la question suivante.
12:58Faut-il suspendre la démocratie pour sauver la démocratie ?
13:03C'est exactement ça. On est dans ce moment où on nous dit qu'il faut sauver la démocratie.
13:07La démocratie, c'est très important. Donc, elle est menacée.
13:10D'ailleurs, il faut prendre les moyens pour sauver la démocratie, on ne refera pas Weimar une deuxième fois.
13:14Il y a un problème derrière cet argument, c'est qu'est-ce qu'on entend par démocratie ?
13:18Si par démocratie, on entend un système d'organisation de la compétition électorale
13:22se réclamant de la souveraineté populaire pour formuler des préférences collectives,
13:26la démocratie consiste à respecter les différents partis par lesquels s'exprime la souveraineté populaire.
13:32Elle implique aussi une liberté d'expression maximale pour que la diversité des points de vue
13:38se fassent entendre les différentes grilles de lecture, les différentes sensibilités,
13:42les différentes manières de comprendre ce qui arrive.
13:45Mais, on comprend que la démocratie, dans leur esprit, ce n'est pas ça.
13:48C'est les valeurs démocratiques.
13:50Les valeurs démocratiques qui sont beaucoup plus difficiles à identifier,
13:53qui sont un peu floues, qui sont un peu flottantes,
13:56et qui, dans les circonstances, on peut dire que c'est moi les valeurs démocratiques,
14:00et vous, puisque vous n'êtes pas d'accord avec moi, vous êtes anti-démocratique.
14:04Quand on est dans cette logique, c'est la meilleure manière, encore une fois,
14:08de confisquer politiquement, médiatiquement, culturellement, le pouvoir en disant je suis la démocratie.
14:13La démocratie ne consiste pas à donner la parole au peuple s'il est manipulé,
14:17ou s'il a tort, ou s'il est haineux, ou s'il est désinformé.
14:20Donc, vous voyez une forme de... il y a quelque chose d'un peu orwellien là-dedans.
14:23Et je suis fasciné, dois-je l'avouer, par la domestication d'une bonne partie de la presse
14:28qui, dans les circonstances, reprend tout ça, s'est converti immédiatement
14:33à cette logique de diabolisation de la possibilité même du débat.
14:37Et c'est pour ça que je dirais, et là je vais le redire pour ceux qui se permettent en ce moment
14:43de lancer des attaques complètement délirantes sur le mode vous êtes des pro-russes, vous êtes des pro-russes.
14:46Non, non, non, qu'on s'entende. Il n'y a pas de pro-russes ici.
14:49Je parle pour moi, je parle, je crois, pour parler pour plusieurs.
14:52Il n'y a pas de pro-russes ici. On peut simplement...
14:55Ici, c'est où ici?
14:56Je dirais dans l'immense majorité de l'opinion, franchement.
14:59J'ai l'impression de parler en ce moment...
15:00Déjà pour vous, pour Face à l'Info, pour CNews.
15:02Oui, j'ai l'impression de parler pour mes collègues à tout le moins, pour mes amis,
15:05pour la plupart des gens que je connais, pour la plupart des gens qui se font accuser peut-être de cela.
15:09L'immense majorité ne sont pas pro-russes.
15:10Ils s'inquiètent toutefois d'une instrumentalisation d'un enjeu réel qui s'appelle la menace russe
15:16au service d'une réduction des libertés publiques et d'une réduction de la démocratie à l'intérieur.
15:21Quand je demande cela, est-ce que c'est pro-russe d'affirmer cela?
15:24Si oui, il faudrait nous le dire. Ça clarifierait les termes du débat.
15:28Donc quoi qu'il en soit, quoi qu'il en soit, en ce moment, on est dans un moment
15:32où on a effectivement du sauvetage de la démocratie qui serait menacée.
15:35On piétine la démocratie comme jamais.
15:37Alors, posons-nous la question de l'article 16, Mathieu Bocoté.
15:43Peut-il être utilisé par le président de la République?
15:47On a bien compris, c'est la question que beaucoup se posent, pour qu'il n'y ait pas de prochaine présidentielle.
15:52Alors, théoriquement, qu'il n'y ait pas de prochaine présidentielle, j'en doute fort.
15:57Mais comprenons c'est quoi la logique de l'article 16.
16:00Je cite « lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation,
16:05l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux
16:09sont menacées d'une manière grave et immédiate,
16:11et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu,
16:15le président de la République prend des mesures exigées par ces circonstances.
16:19Donc, théoriquement, selon son bon vouloir, selon son bon jugement, selon son appréciation,
16:23si le président de la République jugeait que la France est dans une crise telle en ce moment,
16:28une menace existentielle qui s'appelle Russie,
16:30et qui justifierait l'appel des plebs-pouvoirs, il pourrait le faire.
16:34Je précise que le jour où il le fait, un mois plus tard, il doit consulter les assemblées.
16:39Un mois plus tard, il doit retourner, on peut questionner la chose devant le conseil constitutionnel.
16:44Donc, il s'est balisé relativement.
16:46Mais voilà ce qu'on nous dit dans les circonstances.
16:49Je cite un article de la Dépêche.
16:51« De ce fait, l'article 16 ne peut être utilisé pour instaurer un régime autocratique ou dictatorial.
16:55Au contraire, il vise à préserver les institutions de notre démocratie et assurer son fonctionnement. »
17:00Donc, vous vous souvenez, la confiscation des plebs-pouvoirs de manière circonstancielle,
17:04c'est en fait au nom de la sauvegarde de la démocratie et la sauvegarde de l'État de droit.
17:09Donc, finalement, ce serait presque l'article 16 au service de l'État de droit.
17:12C'est l'argument qu'on nous sert.
17:13Donc voilà, je ne pense pas que ce sera utilisé, bien franchement.
17:15Il n'est pas nécessaire.
17:16On voit qu'une société est parfaitement capable de se mobiliser sur le mode de l'unanimité du slogan
17:21lorsque le pouvoir lance un signal.
17:23Il n'est pas nécessaire.
17:24Je ne pense pas qu'il sera appliqué.
17:25Mais s'il l'était, qu'on nous explique que ce serait de l'autocratie au nom de l'État de droit.
17:29Merci pour votre regard, Mathieu Bocoté.
17:32En ce moment, la conférence de presse avec Marco Rubio, notamment, à Jeddah, en Arabie saoudite.
17:40Marco Rubio, secrétaire d'État américain, qui dit que la balle est maintenant dans le camp de la Russie
17:45pour qu'elle accepte une trêve en Ukraine.
17:47Je rappelle les informations qui sont tombées ce soir.
17:50L'Ukraine soutient la proposition américaine d'un cessez-le-feu de 30 jours dans la guerre avec la Russie.
17:56Washington lève immédiatement la suspension de l'aide à l'Ukraine.
18:01Washington et Kiev vont conclure un accord sur les minerais dès que possible.
18:07On suivra dans un instant la réunion des chefs d'État-major qui se déroule en ce moment même au musée de la Marine
18:13autour du chef de l'État français.
18:16D'ailleurs, avec Charlotte Dornelas, on va voir dans un instant comment Emmanuel Macron a honoré ce matin
18:21la mémoire des victimes du terrorisme.
18:23Et on va écouter un petit extrait d'Emmanuel Macron et on en parle.
18:26On marque une pause et on revient tout de suite avec Charlotte Dornelas.
18:29Dans un instant, on écoutera un extrait d'Emmanuel Macron qui répond à ses détracteurs, ceux qui parlent de la menace russe.
18:42On écoutera aussi Marine Le Pen dans un instant qui répond à Emmanuel Macron.
18:47D'abord, on parle beaucoup d'ingérence russe, on parle beaucoup d'ingérence américaine.
18:53Peut-on parler de l'ingérence algérienne ?
18:56On va se poser la question avec vous, Charlotte Dornelas.
18:59D'abord, Emmanuel Macron honorait ce matin la mémoire des victimes du terrorisme.
19:03Et l'attentat de Mulhouse a évidemment été cité, attirant à nouveau l'attention sur le régime algérien.
19:10D'abord, qu'en est-il aujourd'hui ? Le point.
19:12Vous avez raison et je reprends votre phrase.
19:14Est-ce qu'il est possible de nommer l'ingérence algérienne en parallèle d'autres qui peuvent exister dans le même temps ?
19:21En réalité, tout le monde la nomme, mais personne n'a l'air de la prendre au sérieux.
19:26Elle est nommée et on va voir comment, sans que le mot soit utilisé.
19:31Ce matin, vous le disiez, Emmanuel Macron était à Strasbourg et il rendait hommage dans une journée européenne,
19:38puisque la date a été choisie en raison du plus gros attentat, le plus meurtrier en tout cas,
19:42qui était celui de Madrid en 2004.
19:45Et il dit que Mulhouse a rejoint un douloureux cortège des villes frappées par le terrorisme.
19:50Et il nous dit également que si neuf attentats ont été déjoués en 2024, la menace rôde toujours.
19:55La menace islamiste, donc, rôde toujours.
19:57Et à ses côtés, on avait la présidente du Parlement européen qui, elle, nous a dit
20:01« Nous travaillons avec nos États membres et nos partenaires dans le monde entier pour combattre la radicalisation,
20:06anticiper la menace terroriste, prévenir les attaques et protéger nos citoyens. »
20:11Simplement, la prévention, c'est-à-dire détecter un éventuel attentat qui serait en train d'être mis en place et le déjouer,
20:18c'est absolument nécessaire et heureusement que nos forces de sécurité le font.
20:22Mais simplement, vous savez, il y a des décisions qui peuvent être prises encore plus en amont du risque d'attentat imminent.
20:30Et en l'occurrence, même si le dossier ne résume évidemment pas la menace,
20:34le dernier attentat de Mulhouse a été commis par un Algérien qui était identifié, connu, condamné et expulsable.
20:41Or, nous pouvons nous battre sur de nombreux sujets, notamment la politique à mettre en place,
20:47mais il est factuel de reconnaître que cet enjeu relève, en l'occurrence, de la menace existentielle à deux titres différents,
20:55puisque c'est également un mot qui est beaucoup utilisé.
20:58D'abord, c'est une menace existentielle à titre individuel, évidemment,
21:02pour les Français ou leurs hôtes qui sont directement assassinés par l'islamisme dans notre pays.
21:08C'est évidemment le cas à Mulhouse et ça a été le cas précédemment.
21:11C'est, je pense, factuellement une menace existentielle pour ces victimes.
21:15Et collectivement, c'est même... Alors, le terrorisme islamiste est évidemment une menace potentiellement existentielle,
21:21mais indépendamment du terrorisme, puisque l'entourage d'Emmanuel Macron affirmait ces derniers jours,
21:27et je note que l'Elysée est capable de faire certains démentis, là il n'en avait pas fait à ce moment-là,
21:33que le président refuse le bras de fer avec l'Algérie sur l'accord de 68,
21:38en raison d'un risque plus grand que le désordre généré par le comportement algérien,
21:44c'est-à-dire une mobilisation violente de la diaspora algérienne en France.
21:49C'est ce que j'appelle un risque potentiellement existentiel collectif.
21:53Si nous ne sommes plus capables de prendre des décisions de manière souveraine,
21:57en raison d'une menace sur notre sol qui pourrait être déclenchée par un gouvernement étranger,
22:03c'est littéralement une ingérence et potentiellement une menace.
22:07Et sur ces deux points, Emmanuel Macron lui-même semble donc avoir identifié la menace.
22:12D'abord sur le plan individuel, puisqu'il expliquait que l'Algérie devait reprendre les ressortissants dangereux,
22:18ensuite sur la menace collective, puisque ça l'empêche, en l'occurrence, de prendre une décision.
22:23Mais il refuse l'action qui est voulue, un, par une majorité de Français,
22:27mais deux, par le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur.
22:31Il est donc normal que certains s'en préoccupent et lui fassent remarquer
22:34cette distorsion entre ce qu'il reconnaît comme une menace et l'absence de réaction.
22:39Ces derniers jours, plusieurs ressortissants algériens ont été refusés par l'Algérie.
22:44En effet, comment expliquer ce comportement sur la durée ?
22:48Alors c'est vrai que tout le monde a arrêté de suivre parce qu'on s'y habituait comme le reste.
22:52Mais on a eu des refus le 5, le 6, le 7 et hier encore, c'est-à-dire le 10 mars.
22:57Donc à chaque fois, il faut bien comprendre que ce sont des personnes qui ont été condamnées,
23:00qui ont été placées en centre de rétention administrative, donc sur décision administrative.
23:04On organise pour eux une escorte pour aller jusqu'en Algérie.
23:08On arrive en Algérie, l'Algérie refuse, il faut réembarquer dans l'avion avec la même escorte.
23:13Revenir à Paris, tout ça est d'abord chronophage pour beaucoup de gens qui auraient autre chose à faire éventuellement.
23:19Extrêmement coûteux pour le contribuable français et humiliant évidemment pour la France entièrement.
23:25Et chaque fois, c'est la même histoire.
23:27Ce sont des personnes qui, pour la plupart, ont été condamnées.
23:31Enfin, ont toutes été condamnées, mais pour la plupart, judiciairement interdites de territoire.
23:36Ce qui est encore plus fort que la décision administrative de l'obligation de quitter le territoire français.
23:40Et en possession de leur passeport, parce que vu l'ambiance,
23:44tout le monde a bien compris que l'Algérie ne donnait pas les laissés-passés consulaires.
23:47Donc j'imagine que les préfectures mettent en haut de la liste de la faisabilité
23:52les Algériens qui détiennent un passeport algérien et qui n'ont donc pas besoin de laissés-passés consulaires.
23:57Quand vous avez les papiers en règle de votre pays, vous pouvez rentrer dans votre pays.
24:01C'est la base évidemment du droit.
24:04Et ils prétextent, le gouvernement algérien, systématiquement des choses différentes
24:08et parfois un peu rocambolesques.
24:10Alors une fois, c'est l'attente du procès. Vous vous souvenez, le premier nous avait dit
24:13il faut qu'il reste en France, il faut qu'il puisse se défendre à son procès.
24:16Quand le procès a eu lieu, c'est parce qu'il faudrait un laissé-passé consulaire.
24:20Imaginaire, parce qu'il n'est évidemment pas nécessaire.
24:23On a Air Algérie, la compagnie ARN, qui a décidé que les Algériens ne pourraient plus monter dans son avion
24:31s'ils n'avaient pas eux-mêmes le laissé-passé consulaire.
24:33On ne sait pas très bien ce qu'ils viennent faire dans cette affaire.
24:36Une autre fois, c'est l'interdiction imaginaire du territoire décidé à l'aéroport.
24:40Vous vous souvenez, il y en a un autre, l'Algérie, qui a dit qu'il était interdit de territoire.
24:43Mais le lendemain, c'était parce qu'en fait, il y avait un procès.
24:45Donc vous voyez bien que quelle que soit la raison pour laquelle c'est fait,
24:49le but, c'est simplement de le faire.
24:51Or, non seulement Emmanuel Macron lui-même a expliqué que ces profils devaient être repris par l'Algérie,
24:58et Bruno Retailleau a affirmé, vous savez, quand François Bayrou a annoncé
25:03qu'il mettait en place les prémices d'un futur bras de fer à venir dans les six semaines,
25:07Bruno Retailleau a dit dans la foulée que la liste en question comprenait des individus dangereux,
25:13je cite, parce qu'ils ont commis des troubles à l'ordre public
25:16ou parce qu'ils figurent dans notre fichier des radicalisés pour terrorisme.
25:21On ne parle donc pas directement ici de la question du séjour ou de l'immigration des Algériens,
25:26mais bien de profils dangereux et identifiés comme tels.
25:30Et les acteurs concernés par toutes ces expulsions, et depuis longtemps déjà,
25:36remarquent que plus le passé judiciaire de ces ressortissants algériens est lourd,
25:41moins Alger collabore à leur retour en Algérie.
25:44Et ces acteurs, notamment à la police aux frontières, dans les préfectures,
25:50de nous dire, surtout quand il y a des attaches en France,
25:53vous savez que la justice administrative souvent relève les attaches en France,
25:57et certains nous disent que le gouvernement algérien est pire que la justice administrative française, c'est vous dire.
26:03Et alors pourquoi nous dit-on, et là c'est un haut fonctionnaire de Beauvau qui répond,
26:06ce sont des profils qu'Alger ressigne désormais le plus à reprendre à leur sortie de prison,
26:11avec le risque sécuritaire que cela implique.
26:14Donc si on résume le risque sécuritaire lié à ces profils,
26:18il est identifié par le président de la République française, son ministre de l'Intérieur,
26:21le Premier ministre et le gouvernement algérien.
26:24Personne ne pourra nous dire que la menace n'existe pas,
26:26que c'est un fantasme créé par des journalistes ou des politiques.
26:30Et certains affirment en réponse, d'ailleurs ça a été le cas aussi d'Emmanuel Macron,
26:34qui n'a jamais perdu en même temps décidément,
26:36qui nous dit, certaines expulsions aboutissent,
26:38il nous disait qu'il était plutôt content du nombre de laissés-passés consulaires accordés par l'Algérie.
26:43C'est vrai, on en a 6 par jour en moyenne,
26:466 ressortissants algériens par jour en moyenne qui repartent en Algérie en 2024,
26:50c'est-à-dire à peine 10% des Algériens expulsables.
26:53Alors 6 par jour, on va nous dire que ce n'est pas rien, d'accord,
26:56mais c'est peu par rapport aux profils qui sont jugés expulsables par la France.
27:01Et de quels profils parlons-nous surtout ?
27:03Depuis Gérald Darmanin, on le sait,
27:05ce sont les profils les plus dangereux, notamment à leur sortie de prison,
27:08qui sont placés en centre de rétention administrative.
27:10En 2023, c'était un gros millier d'Algériens,
27:1323% seulement ont été éloignés,
27:16sur des profils qui déjà avaient été triés.
27:19Or aujourd'hui en France métropolitaine, on a 1800 places en centre de rétention administrative.
27:23Il y a 43% de ces places qui sont occupées par des ressortissants algériens.
27:27C'était 33% l'année précédente, pourquoi ?
27:30Parce qu'Alger refuse de les reprendre,
27:32donc vous pouvez relancer cette période de rétention,
27:34mais tous seront libres à la fin de la période de rétention si Alger ne répond pas.
27:38Or deux choses sont extrêmement claires dans ce dossier,
27:41et à force de laisser passer les semaines,
27:43un, Alger ne veut pas des plus dangereux,
27:45deux, elle a étendu son refus,
27:47puisqu'elle a bien compris que le ressort OQTF
27:50était évidemment identifié comme très sensible en politique intérieure française.
27:54Donc si la réaction du gouvernement algérien
27:57se fait en fonction de la réception dans la politique intérieure française,
28:01peut-être en effet qu'on pourrait parler aussi du mot ingérence.
28:05Normalement 100% des OQTF devraient être exécutés.
28:09Où en sommes-nous Charlotte Dorn ?
28:11Non Charlotte Dorn, et là s'apprêt le désaveu très clair du Président de la République
28:16qui refuse toute négociation unilatérale sur les fameux accords énoncés par tous.
28:22Oui, François Bayrou avait annoncé un bras de fer potentiel,
28:25enfin il n'avait pas donné le mot, mais il avait mis en place un bras de fer potentiel avec l'Algérie.
28:29Finalement le bras de fer se fait entre le gouvernement et le Président de la République en France.
28:33Trois pas en avant, huit pas en arrière.
28:36Et la question demeure, un, sur la question de la sécurité physique des Français,
28:40encore une fois, et Mulhouse vient de nous le prouver à moitié,
28:43et deuxièmement sur la seule question migratoire, parce qu'il y a eu une confusion dans la période.
28:48On a l'Algérie et la France qui ont des relations diplomatiques tendues,
28:53on l'a bien compris sur la question du Sahara occidental notamment,
28:55mais sur beaucoup d'autres questions et depuis très longtemps.
28:58L'Algérie répond sur le terrain des personnes en situation irrégulière qu'elle ne veut pas reprendre,
29:05et le gouvernement français répond, si vous ne les reprenez pas,
29:08on remettra en cause l'accord de 68.
29:11Mais l'accord de 68, outre le fait qu'en effet on doit reprendre ses ressortissants,
29:16il gère le séjour et les droits qui sont accordés aux Algériens en France.
29:23Donc la question migratoire, au-delà de la question des personnes expulsées,
29:27au-delà de la question de la menace terroriste, Dieu merci,
29:29la question migratoire dépasse la question de la menace de troubles à l'ordre public et la menace migratoire.
29:35Or on a plusieurs conseillers de Beauvau, du ministère de l'Intérieur,
29:39qui ont rédigé un rapport sur cet accord de 68,
29:42avec la direction générale des étrangers en France,
29:44la direction des affaires européennes et internationales,
29:47et la représentation permanente de la France auprès de l'UE.
29:50Ils ont rédigé ce rapport la semaine dernière,
29:53ils concluent ce rapport à la nécessité de remettre en cause l'accord de 68.
29:57Pourquoi ? Je les cite,
29:59c'est devenu un instrument exorbitant du droit commun
30:02qui contribue à déréguler les voies d'établissement sur notre sol.
30:07Donc ce n'est pas simplement un jeu entre Alger et Paris
30:11sur la question des ressortissants dangereux qui doivent être pris par Alger,
30:14c'est la question migratoire en entier qui est prise.
30:17On apprend dans ce rapport, en plus des facilités qu'on a beaucoup développées,
30:21que par exemple, les enfants recueillis, je cite encore, par CAFALA,
30:25alors la CAFALA, vous ne savez pas ce que c'est, je ne le savais pas non plus,
30:28c'est une sorte de tutelle sans adoption qui est permise dans le droit musulman.
30:31Donc les enfants recueillis par CAFALA en Algérie
30:34sont accessibles à la nationalité française en raison de l'accord de 68
30:37dans le cadre du regroupement familial, par exemple.
30:40Sur la question de la viabilité, vous savez, sur l'immigration professionnelle,
30:44on vous dit qu'il n'y a pas nécessité de viabilité économique
30:47et là le rapport conclut, il est donc particulièrement aisé de rentrer sur le sol français
30:51pour un tout autre moyen, puis de s'y maintenir au titre d'une activité professionnelle.
30:55Bref, ils finissent par nous expliquer que ce certificat de résidence algérien
30:58rend impossible, la quasi-impossibilité d'exercer une police du séjour.
31:03Le seul moyen, c'est l'expulsion, avec la réponse d'Alger,
31:06telle qu'on la connaît depuis des semaines.
31:08Je crois que l'heure est grave aussi de ce côté-là, de nos frontières,
31:11mais Emmanuel Macron refuse de s'y intéresser.
31:15Merci beaucoup, Charlotte Dornel-Assommet.
31:18Écoutez, Emmanuel Macron, pour faire un peu écho à ce que vous disiez tout à l'heure,
31:22lorsqu'il répond à ceux qu'il accuse de vanter la menace russe.
31:28J'entendais dans les débats ces derniers jours des gens qui, en quelque sorte,
31:32remettaient en cause la menace géopolitique.
31:35Le président de la République inventerait la menace russe.
31:38La vraie menace, c'est le terrorisme. Parfois, ils ont d'autres obsessions même.
31:43Mais on n'a pas attendu de lutter contre la menace terroriste.
31:46Vous en êtes l'incarnation et les chiffres que je viens de rappeler en sont la preuve.
31:51Les gens-là n'ont pas suivi l'actualité, manifestement.
31:54Une grande nation, elle n'a pas à choisir, elle a à répondre.
31:58Une grande nation n'a pas à choisir, elle a à répondre.
32:01On va voir ce que répond l'État avec vous dans un instant, Éric Tegner,
32:05parce qu'il se passe quelque chose à l'Assemblée nationale,
32:08quelque chose que Bruno Rotaïo souligne comme une provocation.
32:11On en parle dans un instant. Je vous fais quand même écouter avant tout Marine Le Pen,
32:15qui a répondu à Emmanuel Macron sur la gestion du conflit russo-africain.
32:22La réalité et le drame, en réalité, c'est que les États-Unis et la Russie
32:27sont en train de préparer la paix sans que les pays européens ne soient à la table.
32:34Voilà, et c'est une perte d'influence, qui est une perte d'influence majeure,
32:39pour la France notamment.
32:42Comme il voit que tout cela lui échappe, il s'agite, il va parler aux 20 heures,
32:47il dit des mots très forts, il prend un air martial,
32:52parce qu'il a le sentiment ainsi de reprendre la main, d'avoir une place,
32:56de servir à quelque chose.
32:59Moi, je suis très opposé à la télédiplomatie.
33:04Qu'en pensez-vous à Mathieu Bocoté, la télédiplomatie ?
33:07Je pense que c'est une critique qu'on peut adresser à tous les chefs d'État en ce moment.
33:10Pensons à Donald Trump, Zelensky et Gillivance, qui ont eu leur conférence de presse
33:14devant tout le monde, devant la planète entière.
33:16C'est une forme de télédiplomatie assez gênante.
33:18Et de la même manière, quand on annonce soudainement, c'était la semaine dernière,
33:22qu'on part d'une société non pas apaisée, mais inquiète,
33:26une société au seuil de la mobilisation générale,
33:29c'était le discours du président de la République,
33:31ça aussi c'est de la télédiplomatie en quelque sorte.
33:33Alors, on va remontrer les images du chef d'État français,
33:38avec, regardez, les 34 chefs d'État-major.
33:42Et j'ai envie de vous entendre là-dessus.
33:44Est-ce qu'Emmanuel Macron s'est autoproclamé chef de guerre ?
33:47Vous répondez à la question comme vous voulez.
33:48Est-ce que c'est l'image de l'Europe de la défense ?
33:50Alors, en sachant qu'il y a les Australiens sur place,
33:52il y a les Canadiens, j'ai dit, il y a les Japonais, il y a les Anglais,
33:56il y a vraiment des profils très très larges d'État-major.
34:01Éric Tegner, à votre regard, est-ce que ça, voilà,
34:03on a l'image du jour, l'image de l'Europe de la défense ?
34:06Il a gagné son pari.
34:07En tout cas, d'un point de vue de communication,
34:09Emmanuel Macron voulait se remettre au centre du jeu.
34:11Il profite du fait qu'en Allemagne, aujourd'hui,
34:13c'est un peu dans l'attente de la formation du gouvernement
34:16pour devenir un petit peu ce président de l'Europe dont il rêve.
34:19Ce que je note, c'est qu'il y a la guerre en Ukraine
34:21depuis maintenant deux ans et demi.
34:23Et ce type d'image, on ne l'avait jamais vue.
34:25Donc, ça montre qu'il veut incarner ce changement de cap
34:28et qu'il est leader aujourd'hui.
34:29Charlotte Dornela, ce que signifie justement cette image pour vous ?
34:35Comme si c'est le langage du rapport de force.
34:38Par exemple, ce que vous disiez tout à l'heure,
34:40c'est que le rapport de force avec l'Algérie, on a reculé.
34:43Mais là, il y a un rapport de force.
34:45On voit qu'il y a le langage du rapport de force.
34:47Mais Emmanuel Macron lui-même, parce que je lis cette image
34:49à ce qu'il a dit précédemment, c'est-à-dire qu'il nous dit
34:51qu'on ne travaillerait pas sur l'islamisme.
34:54Alors, ce sont des images et un vocabulaire, encore une fois.
34:57C'est-à-dire que, de manière générale, en France,
35:00si vous vous inquiétez de l'islamisme, vous surfez sur les peurs.
35:03Pas subitement. Il faudrait surfer sur toutes les peurs
35:06et les rendre prioritaires.
35:08Et la deuxième chose, c'est qu'Emmanuel Macron nous dit,
35:11glisse dans la phrase, quand ce ne sont pas d'autres obsessions,
35:14on sait très bien qu'il est en train de parler de l'Algérie
35:16qui est l'autre sujet qui lui est présenté
35:19par son propre gouvernement.
35:21Ce n'est pas des journalistes ou je ne sais quoi.
35:23C'est son propre gouvernement qui lui explique
35:25qu'il y a le feu au lac, en l'occurrence.
35:27Donc, en effet, et sur la question de tous ces chefs d'État-major,
35:30si c'est une coopération militaire entre États souverains
35:33dans leur défense, c'est une excellente chose.
35:37– Avec vous, dans un instant, on va parler du F-35
35:40qui fait beaucoup parler en ce moment.
35:41Lorsque vous voyez, Gabrielle Cluzel, cette image,
35:44on vient de voir Marco Rubio qui dit
35:46voilà, on avance vers la paix avec l'Ukraine
35:49et là on voit cette Europe de la défense,
35:52j'aimais bien entre guillemets, autour d'Emmanuel Macron.
35:57– Emmanuel Macron déroule son récit et s'y tient,
36:01y compris sur un plan télégénique et cinématographique.
36:04Il s'est invité à cette réunion, à laquelle il n'était pas convient,
36:07si j'ai bien compris, puisqu'il y avait tous les chefs d'État-major.
36:10Il est le seul de son espèce, donc c'est une façon de dire
36:13vous reconnaîtrez en moi votre chef.
36:16Et il le dit du reste sans avoir été spécialement adoubé par les autres
36:20parce qu'on sait qu'il y a quand même des tiraillements en Europe.
36:24– Petite question, Mathieu, ça ne peut pas penser peut-être
36:27un peu au traité de Versailles, par rapport à l'Allemagne ?
36:30Je ne sais pas si on peut lire entre les lignes ?
36:32– Je ne suis pas certain que c'est le traité de Versailles,
36:34je pense que c'est à tout le moins la recherche d'une nouvelle alliance.
36:36C'est-à-dire dans la mesure où les Américains ne nous protègent plus,
36:39nous qui étions sous protection militaire américaine,
36:41que pouvons-nous faire désormais ?
36:43Je ne suis pas certain que c'est le traité de Versailles,
36:44je pense que c'est la recherche d'une nouvelle OTAN qui n'a pas encore son leader.
36:47– Monsieur est très mesuré.
36:49On a vu ce qu'a dit Emmanuel Macron, il y a la menace extérieure,
36:53il y a la menace intérieure et on s'en occupe.
36:56On va regarder la menace intérieure avec vous, Éric Tegner,
37:00puisque la France Insoumise fait encore parler d'elle
37:03avec l'organisation d'une conférence demain soir à l'Assemblée nationale
37:08qui crée la polémique, pourquoi ?
37:10– Oui, en effet Christine, la France Insoumise revient sous les projecteurs
37:14et comme souvent, ce n'est pas véritablement pour des raisons flatteuses.
37:18Alors Raphaël Arnault, qu'on connaît bien pour être multi fiché S,
37:22il est également issu du mouvement antifa et violent de la Jeune Garde,
37:26c'est une figure emblématique aujourd'hui de la France Insoumise,
37:29et bien il a une idée pour le moins audacieuse ces derniers jours,
37:32il organise tout simplement demain soir dans l'enceinte même de l'Assemblée nationale
37:37une table ronde consacrée à l'islamophobie.
37:40Alors jusqu'ici Christine, vous pourriez vous dire
37:42que vous êtes habitué aux provocations de la France Insoumise,
37:45mais attendez de voir le profil de ceux qui participeront à cette table ronde.
37:50En effet, comme invité principal de Raphaël Arnault, comme guest star,
37:54il a choisi rien de moins que le CCIE,
37:57c'est-à-dire le Collectif Contre l'Islamophobie en Europe.
38:00C'est une structure qui est certes peu connue du grand public,
38:03mais elle est née des centres d'une autre association sulfureuse, le CCIF.
38:09Vous savez, une organisation islamiste bien connue
38:12pour avoir été dissoute par le ministère de l'Intérieur,
38:15une dissolution qui a ensuite été validée par le Conseil d'État.
38:18Alors si certains venaient à en douter,
38:20puisqu'il y en a toujours quelques irréductibles
38:22du caractère islamiste de cette organisation,
38:25laissez-moi leur rafraîchir la mémoire.
38:27Alors le CCIF, le Collectif Contre l'Islamophobie en France,
38:31il a été notamment mis en cause après l'assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020
38:36pour avoir suscité notamment la haine contre le professeur,
38:39ensuite égorgé par un terroriste tchétchène reconnu par des experts
38:44comme par exemple Florence Bergeau-Blackleur
38:46pour être directement liée aux frères musulmans.
38:49Le CCIF, il a comme objectif revendiqué de promouvoir un agenda communautariste islamique.
38:55Encore une fois, ce ne sont pas les journalistes qui le disent,
38:57ce sont véritablement le CCIF.
38:59Il défiait des lois par exemple comme celle de 2014 sur les signes religieux à l'école
39:04ou encore celle de 2010 sur le voile intégral.
39:07On avait pu voir notamment par exemple en 2015 et en 2019
39:10des personnalités comme Yassine Belattar
39:13qui introduisait les grands discours annuels.
39:15Vous savez, Yassine Belattar qui murmurait à l'oreille d'Emmanuel Macron sur les banlieues
39:19et qui l'a accompagné rien de moins que l'année dernière lors d'un voyage au Maroc.
39:23On se souvient également tous de la marche contre l'islamophobie en 2019
39:28organisée par le CCIF où des islamistes avaient tout simplement crié à la Ouagba,
39:32pas loin du Bataclan.
39:35Eh bien, c'est la magie de l'Union européenne.
39:37À chaque fois, elle nous surprend.
39:39Alors que le CCIF a été dissout donc par Gérald Darmanin,
39:42elle s'est offerte une seconde vie.
39:44A quelques centaines de kilomètres de Paris à Bruxelles
39:48sous le nom du CCIE.
39:50Donc c'est très facile.
39:51Et désormais, elle est reçue donc en grande pompe.
39:53Ça sera demain soir à l'Assemblée nationale par Raphaël Arnault.
39:57Alors il faut noter que le CCIE n'est pas à sa première intervention en France
40:01malgré son statut belge.
40:03Elle s'était mobilisée lors des dernières élections législatives.
40:07C'est un peu passé sous les radars en faveur des candidats de la France insoumise
40:10et surtout contre les candidats jugés islamophobes.
40:13Elle avait proposé à ses partisans de rédiger des mails
40:17et de les envoyer aux différentes députés qui étaient jugés islamophobes
40:20en leur demandant des comptes.
40:22Mais évidemment, cette ingérence n'a valu aucune conférence de presse
40:26du chef de l'État à l'époque.
40:28Visiblement, le CCIE n'est pas la seule association problématique
40:32qui participera à cette table ronde de Raphaël Arnault
40:35demain à l'Assemblée nationale.
40:37Alors oui, non content d'inviter cette association islamiste
40:41qu'est le CCIE, Raphaël Arnault s'est dit
40:43on va continuer, on va peut-être inviter tout le monde.
40:46Il a voulu donc compléter sa liste d'invités avec d'autres associations
40:49dites peu recommandables.
40:51On peut noter par exemple la présence des étudiants musulmans de France.
40:55Cette association soutient discrètement les étudiants musulmans
40:59ce qui en soi n'est évidemment pas un problème
41:02mais en creusant un peu, surprise, c'est une association visée anti-occidentale
41:06qui est liée au FEMISO.
41:08Le FEMISO, c'est une structure qui est ouvertement proche des frères musulmans
41:11elle est connue notamment pour avoir promu le voile islamique
41:15via une campagne du Conseil de l'Europe
41:17ça se passe au niveau européen
41:19avec des slogans très sympathiques comme
41:21« Mon hijab, mon choix »
41:23ou encore « Apporter de la joie, accepter le hijab ».
41:26Il y a une autre association également, « Basket pour toutes ».
41:29Alors quel rapport entre l'Assemblée nationale, Christine,
41:32l'islamophobie et le basket, me direz-vous ?
41:35C'est une association qui tout simplement
41:37défend le port du voile islamique dans le basket.
41:40Et c'est en quelque sorte l'association sœur d'une autre
41:44celle du collectif des hijabeuses.
41:46Vous le savez, qui est également soutenue par les membres de la France Insoumise
41:49ils cochent absolument toutes les cases
41:51dont l'objectif est de faire accepter le port du voile
41:54par exemple sur les terrains de football
41:56mais donc Conseil d'État a pour l'instant refusé les demandes
41:59puisqu'il y a un lobbying très intense.
42:01On comprend à nouveau à quel point le sport
42:03c'était un discours qu'on avait il y a quelques semaines dans les médias
42:07« Le sport aujourd'hui est une cible de l'emprise islamique
42:10et un terrain politique pour la France Insoumise ».
42:12Alors ce genre d'événement, est-ce qu'il est nouveau ?
42:15Pas tant que ça, parce qu'on a été habitués
42:17à voir des invités subversifs.
42:19On se rappelle comment la députée de la France Insoumise, Ersilia Soudé
42:23avait convié à l'Assemblée nationale
42:25quelques jours après le 7 octobre
42:27tout simplement Mariam Abou Daka
42:29qui est une membre du FPLP
42:31une organisation classée terroriste par l'Union Européenne
42:34et qui a participé au massacre évidemment.
42:36À ce moment-là, la présidente de l'Assemblée nationale
42:39avait bloqué cette invitation
42:41ce qui explique aussi que ce soir, des députés demandent l'annulation
42:44de cette conférence.
42:45Alors cette même Ersilia Soudé
42:47elle qualifiait la dissolution du CCIF
42:50donc un peu la mère du CCIE
42:53de scandaleuse à l'Assemblée nationale.
42:55Ce n'était pas il y a trois ans
42:56c'était au mois de janvier dernier, il y a quelques semaines
42:58pendant que l'autre députée de la France Insoumise
43:00Carlos Bilongo s'affichait en 2024
43:03pendant une séquence de tractage
43:05sur un marché à Garges-les-Gonesse
43:07avec Samy Déba
43:09qui est le confondateur du CCIF.
43:11Alors il faut dire Christine
43:12que cette grande réunion de famille
43:14elle avait déjà commencé en 2019
43:16lors de cette marche contre l'islamophobie
43:18organisée par le CCIF.
43:20On avait compté sur nombreux députés de la France Insoumise
43:22Daniel Obono, Clémentine Autain, Eric Cottrel
43:25qui est quand même président de la commission des finances aujourd'hui
43:27et bien sûr Jean-Luc Mélenchon en tête
43:29qui avait conclu cette formidable réunion
43:31par cet été, je cite,
43:33une magnifique journée.
43:35Alors jusqu'où iront-ils dans l'ouverture
43:37de la fenêtre d'Overton
43:39pour rendre acceptable le pire ?
43:41A chaque fois on a l'impression qu'il passe un nouveau cap
43:43et bien on avait déjà eu un début de réponse
43:45avec Manuel Bompard au cadre du parti
43:47qui répondait sur CNews à une question
43:49notamment de Yohann Uzay
43:51sur le fait que l'islamisme ne constituait pas
43:53une menace. Tiens tu sais c'est intéressant
43:55en ce moment c'est aussi le débat sur la guerre
43:57pour la France, il avait même questionné
43:59la notion d'islamisme.
44:01Face à la polémique depuis
44:03l'annonce de cette conférence, Raphaël Arnault
44:05a déclaré sur les réseaux sociaux
44:07être victime d'islamophobie.
44:09Ce terme islamophobie
44:11qui est justement l'objet de sa conférence
44:13de demain, est-ce qu'il n'est pas utilisé pour
44:15baïonner toute critique sur
44:17toute critique de l'islamisme ?
44:19Oui et pour vous répondre je ne vais pas citer
44:21une revue dite d'extrême droite
44:23non je vais vous citer Jean-Luc Mélenchon
44:25lui-même, c'était en 2015
44:27je conteste le terme
44:29d'islamophobie, moi je défends
44:31l'idée qu'on a le droit de ne pas
44:33aimer l'islam. Non Christine
44:35ça n'est pas une fake news, c'est
44:37simplement que depuis 2017, le leader
44:39de la France Insoumise il a totalement changé
44:41son fusil d'épaule sur
44:43ce sujet, il a mis la laïcité
44:45aux oubliettes avec ses valeurs
44:47républicaines. Le mot islamophobie
44:49aujourd'hui c'est très important de le
44:51comprendre, il a été popularisé
44:53sinon forgé par l'Ayatollah Khomeinei
44:55après la révolution islamique
44:57en Iran 1979
44:59ça a été repris par les frères musulmans
45:01pour disqualifier toute critique
45:03de l'islam en la taxant justement
45:05de racisme. Pour l'anthropologue
45:07Florence Bergeau-Blackler je la cite
45:09la lutte contre l'islamophobie masque
45:11le djihad dit défensif qui permet
45:13de déconduire toute critique à l'endroit
45:15de l'islam y compris
45:17ses pires expressions.
45:19Alors ainsi aujourd'hui est jugé
45:21l'islamophobe, celui qui critique le Coran
45:23celui qui critique le voile ou encore
45:25justement l'islamisme aujourd'hui.
45:27Alors la lutte contre l'islamophobie
45:29elle vise à supprimer tout obstacle
45:31justement au projet islamiste
45:33avec l'aide de leurs alliés
45:35comme l'extrême gauche en Iran à la fin des années
45:3770 et aujourd'hui c'est la France
45:39insoumise. Alors à quoi
45:41joue du coup la France insoumise en
45:43organisant cette conférence demain
45:45à l'Assemblée Nationale ? C'est très
45:47simple, LFI veut remplacer
45:49le CCIF désormais appelé
45:51CCIE et coaliser toutes les
45:53forces y compris islamistes
45:55en vue de l'élection présidentielle de
45:572027. Triste pour voir.
45:59Et rappelons que
46:01Bruno Retailleau a tweeté en parlant
46:03de provocation.
46:05Les européens
46:07se réveillent avec la gueule
46:09de bois et oui ils ont tous acheté
46:11ou presque du matériel américain
46:13notamment des F-35 et ils découvrent
46:15soudain pendant cette guerre
46:17en Ukraine que sans l'accord
46:19des américains ils ne pourront sans doute
46:21pas les faire décoller.
46:23Gabrielle Cluzel sont-ils en train de découvrir
46:25l'intérêt de la souveraineté ?
46:27Y aura-t-il un avant et un après ?
46:29Quelles leçons en tirer ?
46:31Je ne sais pas comment se terminera cette séquence
46:33bien je l'espère, mais en tout
46:35cas quelque chose malheureux étant bon
46:37ou le diable porte en pierre comme dit le proverbe
46:39et bien puisse-t-elle nous servir
46:41de leçons ? Alors c'est pas certain parce que
46:43la crise sanitaire aurait pu également
46:45nous servir de leçons et nous n'en avons pas
46:47tiré suffisamment
46:49les leçons, des leçons en termes de souveraineté.
46:51Alors vous savez les
46:53Etats-Unis actuellement avec l'Europe c'est un peu
46:55le parent qui jette
46:57l'enfant dans le grand bain
46:59où on enlève les flotteurs
47:01alors c'est brutal et ça panique
47:03et surtout les européens découvrent que
47:05les américains ne sont ni l'armée du salut
47:07ni le secours catholique
47:09et que chaque fois qu'il faut
47:11quelque chose ils attendent un retour sur investissement
47:13en pensant aux intérêts de leur nation
47:15et en plus ils ont une vision stratégique
47:17et quand ils vendent des armes aux voisins, ils se contentent pas
47:19de vendre des armes aux voisins, ils pensent
47:21en tirer tous les intérêts sonnants
47:23et trébuchants mais aussi géostratégiques
47:25alors donc les européens
47:27ils sont un peu punis par où ils ont péché
47:29si j'ose dire, parce que
47:31Emmanuel Macron célèbre
47:33on le sait hurbi et torbi l'amitié
47:35européenne et bien écoutez
47:37avec des amis comme ça on est quand même bien barrés
47:39donc les
47:41c'est factuel
47:43tout récemment
47:45encore donc d'une douzaine de pays
47:47européens ont acheté
47:49des F-35
47:51l'Allemagne 35, la Pologne 32
47:53la Belgique 34, le Danemark 27
47:55l'Italie 90
47:57la Roumanie, le contrat il date de novembre 2024
47:5932, la Tchéquie 24
48:01contrat janvier 2024
48:03mais aussi les Pays-Bas, la Norvège
48:05la Finlande, la Suisse, tous
48:07ont contractualisé avec l'américain Lockheed Martin
48:09alors il n'y a qu'avec la France
48:11que la Suède qui a ses propres
48:13avions de chasse, en l'occurrence
48:15Gripen, mais entre
48:172020 et maintenant les Etats-Unis
48:19ont fourni 64% des importations
48:21d'armes aux européens
48:23plus qu'entre 2015
48:25et 2019 comme disait je ne sais plus qui
48:27protégez-moi de mes amis, mes ennemis
48:29je m'en charge
48:31alors les acheteurs de F-35
48:33ils découvrent soudain leur dépendance
48:35aux Etats-Unis qui pourrait devenir
48:37problématique en cas de vue
48:39divergente, alors ce sont des généraux du reste
48:41avec une forte expérience
48:43qui l'expliquent, l'ancien majeur général
48:45des armées Eric Hotelet, alors il explique
48:47au Figaro que techniquement
48:49les Etats-Unis peuvent empêcher un F-35
48:51de décoller et c'est corroboré
48:53par l'eurodéputé
48:55Christophe Gomart, vous savez qui était général
48:57qui est toujours général, ancien directeur du
48:59renseignement militaire
49:01il dit en fait, aucun pays
49:03ne peut faire décoller un F-35
49:05si les Etats-Unis ne sont pas
49:07d'accord, parce qu'il y a un système de blocage
49:09et si le plan
49:11de vol n'est pas au Pentagone
49:13et bien ce serait ainsi
49:15alors il faut comprendre pourquoi
49:17parce que ces armements, en fait, seuls les
49:19Américains ont les codes sources, aucun Etat
49:21n'a accès à l'ensemble du code
49:23informatique de la machine
49:25en fait les appareils sont connectés comme des Tesla
49:27donc ils
49:29discutent avec une base de données
49:31qui est aux Etats-Unis, Odin
49:33il y a un cloud basé là-bas avec des mises à jour
49:35si on ne fait pas les mises à jour, on est mal barré
49:37là encore
49:39et cette ingérence sourde
49:41elle a été, parce que c'est une forme
49:43quand même d'ingérence, puisque le mot
49:45est à la mode, elle a déjà été constatée
49:47il n'y a pas eu besoin d'attendre Donald Trump
49:49la Norvège avait constaté
49:51un poil fâchée
49:53que, en fait, tous leurs vols
49:55toutes les informations de leurs vols étaient
49:57transmises et
49:59que les U.S. observaient tous leurs entraînements
50:01alors ils ont fait faire
50:03un pare-feu qui leur racontait des millions
50:05mais là on se dit qu'ils sont un petit poil naïfs
50:07ils l'ont fait faire par la même boîte américaine
50:09pardon, excusez-moi
50:11je hallucine
50:13c'est ça la défense mondiale
50:15européenne notamment
50:17mais au-delà du F-35
50:19cette relation de dépendance elle est liée à
50:21d'autres facteurs, il y a notamment le règlement
50:23ITAR sur les exportations
50:25qui stipule que toute vente d'un matériel
50:27américain ayant un
50:29composant américain peut être bloquée
50:31par Washington parce que considérée comme
50:33armement américain
50:37Est-ce que la France est exempte
50:39de cette dépendance ?
50:41Pas complètement
50:43mais au moins elle en a pris un peu
50:45conscience. Je peux vous raconter
50:47une petite anecdote qui a fait beaucoup parler
50:49de la défense nationale. En février
50:512018, les négociations
50:53entre les gouvernements français et
50:55le gouvernement égyptien sur la vente
50:57de 12 nouveaux avions rafales équipés
50:59de missiles de croisière Scalp
51:01développés par MBDA, ont été bloqués
51:03par les Etats-Unis, par le gouvernement américain
51:05ils ont invoqué cette réglementation
51:07ITAR. Ils ont dit, il y a une petite
51:09puce électronique dans le
51:11missile Scalp, donc ça ne va pas aller
51:13Depuis la France, elle a décidé
51:15d'essayer de s'affranchir de tout cela
51:17il faut quand même rendre hommage à Florence Parly
51:19parce qu'elle en a pris conscience
51:21et un plan a été
51:23lancé pour renduire sa dépendance
51:25à ITAR. C'est pour cela d'ailleurs
51:27qu'aujourd'hui, la France est le deuxième
51:29exploitateur mondial à cause
51:31de ce côté ITAR free, si j'ose dire
51:33de l'armement français. C'est par exemple la raison
51:35du succès du rafale. Mais le rafale, on le vend
51:37hors Union Européenne. Vous voyez, c'est quand même dingue
51:39C'est un tiers des exploitations françaises, on le vend en Inde
51:41par exemple, mais hors Union Européenne
51:43Mais alors, il y a d'autres points de fragilité
51:45Vous voyez, par exemple, la France, elle est un des seuls
51:47pays avec les Etats-Unis à avoir un porte-avions
51:49Alors, il va y avoir un nouveau porte-avions
51:51pour remplacer le charge de Gaulle, et sur ce
51:53porte-avions, il va y avoir
51:55des catapultes. Avant, c'était des catapultes
51:57vapeur pour que les avions
51:59partent. Mais maintenant, c'est des catapultes
52:01électromagnétiques. Alors, c'est une meilleure
52:03technologie, c'est plus agile. C'est bien qu'ils aient ça
52:05Le problème, c'est que c'est une technologie
52:07américaine. Vous voyez ?
52:09Donc, ça veut dire qu'on n'est pas capable, nous, de concevoir
52:11de bout en bout un porte-avions. On peut le dire aussi
52:13de nos pilotes de l'aéronaval. C'est-à-dire que
52:15la partie chasse, c'est comme l'armée de l'air
52:17ils sont formés en France, il n'y a pas de problème. Mais toute la partie
52:19navalisation, ils sont
52:23à part les américains. On peut dire la même chose
52:25des drones. On a pris du retard. On a
52:27le drone Reaper. On est en train
52:29d'essayer de le rattraper. Il y a deux
52:31boîtes formidables qui s'appellent
52:33Parrot et Turgis-Gaillard qui tendent
52:35à essayer de rattraper ce retard
52:37mais
52:39c'est encore long.
52:41Et dernière question,
52:43est-ce qu'on peut dire quand même que la souveraineté de la France
52:45ne se porte pas si mal ?
52:47Alors, c'est parce que sur le plan de l'armement,
52:49oui, on peut le dire. On peut dire cette phrase de
52:51Emmanuel Macron. Vous savez, quand je me contomble,
52:53que je me désole. Quand on part, je me console.
52:55Mais ça lui permet d'apparaître
52:57Emmanuel Macron en leader de la
52:59défense européenne. Mais la souveraineté
53:01évidemment, c'est d'autres domaines que
53:03l'armement. Il y a l'industrie.
53:05Vous en avez parlé hier, Eric.
53:07Il ne faut pas laisser partir les
53:09fleurons stratégiques sous pavillons étrangers.
53:11Mais il y a aussi sanitaire. On l'a vu,
53:13ça pendant le Covid. Est-ce qu'on a tiré la leçon ?
53:15Là, péniblement, on essaie de faire revenir
53:17une chaîne de valeur complète avec le
53:19participatif localement. On essaie
53:21de relocaliser. Donc, le
53:23Doliprane, on a vu à quel point
53:25c'était finalement stratégique. Donc, on
53:27se rend compte que la mondialisation, elle ne devait pas être
53:29heureuse. Elle aurait dû être suspicieuse.
53:31Et puis,
53:33il y a autre chose. Il y a la souveraineté alimentaire. On est en train de
53:35tuer nos agriculteurs. Donc, ce n'est pas ainsi qu'on va y arriver.
53:37Et il y a la souveraineté
53:39énergétique. Vous voyez à quel point
53:41c'est difficile. Et puis, Charlotte en a parlé.
53:43La souveraineté sécuritaire.
53:45Je voulais terminer par ce point
53:47parce que tout cela,
53:49c'est un peu l'hitard du
53:51pauvre. Quand les pays des BRICS
53:53détiennent le pouvoir
53:55sur une petite partie dans une chaîne de valeur
53:57sur un produit important pour
53:59notre souveraineté, ils bloquent tout.
54:01Et on peut le dire de la
54:03sécurité intérieure. Il y a une forme de
54:05dissuasion de sécurité intérieure qui est opérée
54:07par l'Algérie. Parce que
54:09quand vous savez qu'un pays peut lancer
54:11sa diaspora pour semer le
54:13chaos chez vous, d'une certaine façon,
54:15là aussi,
54:17il vous tient. Et c'est l'hitard
54:19du pauvre.
54:21Merci pour votre regard, Gabrielle Cluzel.
54:23On va terminer avec
54:25Mathieu et cette
54:27histoire de PUF.
54:29Non, c'est pas
54:31interdit.
54:33C'est interdit maintenant. Voilà. C'est la presse.
54:35Ce sont les presses universitaires de
54:37France, Mathieu. Et la censure existe en
54:39France. Dites-nous pourquoi. Alors, voilà.
54:41En ce moment, on est censé défendre la démocratie,
54:43la liberté d'expression, nos sociétés,
54:45nos valeurs démocratiques. Or,
54:47un livre devait sortir le 9
54:49avril aux presses universitaires de France, les
54:51prestigieuses PUF. Et c'était
54:53un livre qui s'intéressait à l'obscurantisme
54:55woke, globalement, dans l'université,
54:57dans les sciences. Donc, vous voyez, le wokisme
54:59dont on a beaucoup parlé ces dernières années.
55:01De quelle manière abîme-t-il l'université?
55:03De quelle manière abîme-t-il
55:05les sciences? C'est une vraie... Et pas seulement
55:07les sciences sociales, aussi. Les sciences de la nature.
55:09C'est une vraie question. Et là, le livre
55:11devait sortir le 9 avril.
55:13Quand, soudainement, les porteurs du livre,
55:15notamment le grand historien Pierre
55:17Vermeuren, véritablement des meilleurs intellectuels
55:19français, eh bien, qu'est-ce qu'on voit?
55:21Ils apprennent que le livre ne sortira pas.
55:23Pour quelle raison? Pour quelle raison?
55:25Un étrange contexte. D'abord, à ce qu'on dit
55:27parce qu'il serait soutenu
55:29d'un... Mais les éditeurs le savaient,
55:31en fait, les PUF le savaient, notamment
55:33par Pierre-Édouard Stérin, qu'on présente désormais
55:35comme le milliardaire conservateur catholique
55:37lié à Pericles, qui cherche à faire gagner
55:39l'extrême droite aux prochaines élections.
55:41Autrement dit, délit de sale gueule. Vous êtes soutenu
55:43par le mauvais milliardaire, donc
55:45désormais, votre livre est suspect.
55:47De même, on a parlé de l'inquiétude
55:49de certains journalistes qui auraient posé des questions
55:51sur le mode, vous voulez vraiment publier
55:53un livre comme celui-là dans les circonstances actuelles?
55:55Je reviendrai sur les circonstances en question.
55:57Mais surtout, comme nous apprend le Figaro,
55:59parce que Patrick Boucheron,
56:01vous savez, c'est l'historien
56:03officiel des JO, la cérémonie,
56:05tout ça, le déboulonneur,
56:07celui qui a écrit l'histoire mondiale de la France.
56:09Eh bien, il s'est indigné le 7 mars
56:11au Collège de France dans une conférence,
56:13je cite son propos rapporté par le Figaro.
56:15« Une partie importante de
56:17l'espace médiatique est saturée
56:19par les entrepreneurs d'approximation
56:21et d'inexactitude qui disent
56:23que ce qui nous menace aujourd'hui, c'est
56:25l'islamo-gauchisme ou le gauchisme. »
56:27Il doit probablement parler du service public.
56:29Pardon, mais allumez votre télévision,
56:31là on est entre nous, il parle des universitaires,
56:33mais on trouve aussi quelques idiots utiles
56:35à l'université, gens qui pensent pas comme lui,
56:37également idiots utiles.
56:39Il y a des livres qui continuent de paraître.
56:41Il y en a un au PUF qui s'appelle
56:43« Face à l'obscurantisme woke » au PUF.
56:45Autrement dit,
56:47un livre qui n'aurait jamais dû paraître là
56:49à la manière d'une forme de livre qui contamine
56:51cette prestigieuse maison d'édition,
56:53il faudrait se mobiliser contre sa sortie.
56:55Alors voilà comment c'est raconté dans l'Ibé,
56:57c'est intéressant l'Ibé.
56:59C'est le titre, l'éditeur
57:01envoie une lettre aux auteurs.
57:03« Nous estimons que les conditions
57:05nécessaires à un accueil serein de ce livre
57:07collectif ne sont plus réunies
57:09aujourd'hui.
57:11Le projet de sous-titre d'ouvrage a été
57:13conçu il y a deux ans dans un contexte bien différent.
57:15Je traduis.
57:17Puisque Trump est au pouvoir aux États-Unis
57:19et puisque Trump est anti-woke, dès lors,
57:21si vous êtes anti-woke, vous êtes Trump,
57:23et puisque Trump est fasciste, vous êtes fasciste vous aussi.
57:25Donc, et je précise qu'on cherche
57:27un contexte d'apaisement pour la réception
57:29d'un ouvrage. Autrement dit, si le livre risque
57:31de faire débat, il faut empêcher
57:33sa sortie. Mais ça va plus loin,
57:35soit dit en passant, lorsqu'on cherche
57:37à dire pourquoi ce livre crée un malaise.
57:39Autre point de friction, nous dit l'Ibé.
57:41Parmi les contributeurs de l'essai, figurent
57:43plusieurs personnes, notamment la chercheuse
57:45proche de l'extrême droite, Florence
57:47Bergeau-Blackler. Donc Florence Bergeau-Blackler
57:49n'est plus l'anthropologue
57:51de référence, n'est plus cette femme absolument
57:53cultivée, n'est plus celle qui nous alerte sur le
57:55frérisme, c'est l'anthropologue
57:57proche de, la chercheuse
57:59proche de l'extrême droite, l'étiquette est collée,
58:01on peut censurer.
58:03En d'autres mots, ceux qui dénoncent la
58:05censure sont désormais à leur tour censurés ?
58:07Exactement, c'est-à-dire qu'on s'inquiète de la
58:09censure dans la production des sciences sociales,
58:11on s'inquiète pour la liberté d'expression, mais la gauche nous l'a dit.
58:13Défendre la liberté d'expression aujourd'hui,
58:15c'est l'extrême droite. Défendre la liberté d'expression,
58:17défendre, critiquer le wokeisme
58:19dans les sciences sociales, c'est l'extrême droite.
58:21Donc qu'est-ce qu'on voit à travers tout cela ?
58:23C'est la corruption
58:25de l'université en quelque sorte, la corruption universitaire.
58:27On nous parle toujours, le tel expert
58:29a dit, les experts, les experts. Il faut bien
58:31comprendre que l'immense majorité des experts en sciences
58:33sociales aujourd'hui, où tout le monde part significatif,
58:35sont des militants qui se déguisent
58:37avec une tenue scientifique pour faire passer
58:39leurs opinions. Et qu'est-ce qu'on voit quand
58:41Patrick Boucheron lui-même dit, comment peut-on
58:43tolérer au puf de tel propos ?
58:45Ça consiste à dire, nous voulons le monopole
58:47du savoir certifié, et les
58:49autres ne sont pas les bienvenus. Et n'oubliez
58:51pas qu'en ce moment, si nous sommes tous mobilisés apparemment,
58:53c'est pour défendre la démocratie, pour défendre
58:55la liberté d'opinion, mais je constate que derrière
58:57ces mots, aujourd'hui, on cache la censure et le refus
58:59du pluralisme et la volonté de censurer
59:01des chercheurs de qualité.
59:03Où est la France et sa liberté ?
59:05Tout de suite,
59:07Pascal Proulard, Défaut 2. À demain.