Mercredi 30 avril 2025, retrouvez Laurent Ovion (Directeur Innovation, Groupe DLPK et président de l'ADAN), Régis Yancovici (Dirigeant et fondateur, Luxavie), Gilles Constantini (Directeur Général Adjoint, Amplegest) et Aymeric Gastaldi (Gérant Actions internationales, Edmond de Rothschild AM) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.
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00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, Smart Patrimoine l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles
00:14mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:20Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Be Smart for Change, sur les réseaux sociaux de Be Smart for Change
00:26et bien sûr vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:30Au sommaire de cette édition nous commencerons tout d'abord avec l'écho des cryptos, le rendez-vous dédié à la compréhension du monde des cryptos actifs dans Smart Patrimoine
00:37et en l'occurrence nous ferons le point sur l'année 2024 en matière d'adoption des cryptos par les épargnants ou les investisseurs particuliers.
00:46Nous en parlerons avec Laurent Avion, directeur innovation et directeur du développement chez DLPK mais également président de l'ADAN.
00:52Ce sera donc la première partie de l'émission. Nous enchaînerons ensuite avec Enjeu Patrimoine,
00:56un enjeu patrimoine où nous consacrerons au thème de la défense, thème porteur en bourse ces dernières semaines
01:03mais investir dans la défense lorsque l'on est un investisseur particulier, qu'est-ce que cela veut dire concrètement ?
01:09Nous poserons la question à Emeric Gastaldi, gérant Action Internationale chez Edmond Rothschild, Asset Management
01:13mais aussi à Gilles Constantini, directeur général adjoint chez Amplégest.
01:17Et puis enfin dans la troisième partie de l'émission, dans l'œil de l'expert, nous aurons le plaisir de retrouver Régis Yancovici,
01:23fondateur et dirigeant de Luxavi, avec qui nous ferons un focus sur les influenceurs en finance.
01:30Il décryptera un petit peu cette tendance et nous donnera son avis.
01:33On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:35Quel est l'état des lieux de l'adoption des crypto-monnaies ou crypto-actifs en France en 2024 ?
01:46C'est le sujet qui va nous animer à présent dans l'écho des cryptos
01:48et pour cela nous avons le plaisir de recevoir Laurent Ovion sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:52Bonjour Laurent Ovion.
01:53Bonjour.
01:54Vous êtes président de l'ADAN, vous êtes également directeur innovation et directeur du développement chez DLPK.
01:58Alors aujourd'hui on va parler non seulement de l'ADAN mais de l'étude de l'ADAN portant sur l'année 2024
02:03justement qui s'est attaché à comprendre quel est le niveau d'adoption des particuliers en France en matière de crypto-monnaies.
02:12C'est une étude qui est réalisée tous les ans et 2024 rime avec stabilisation à Laurent Ovion.
02:18En tout cas c'est ce qui ressort de l'étude à l'heure actuelle.
02:20C'est ce qui ressort de l'étude.
02:21Effectivement on a reconduit notre partenariat avec Ipsos pour réaliser cette étude.
02:26Donc étude qui est réalisée également avec Deloitte cette année.
02:31Et le constat que nous faisons, trois chiffres importants à retenir.
02:34Le premier c'est 92% de la population française a déjà entendu parler des cryptos,
02:41quel que soit le type de crypto, Bitcoin, les différents stable coins, les NFC, etc.
02:47Donc 92% on considère que la totalité de la population française est au courant de ce sujet.
02:53C'est plus un mystère maintenant, on sait ce que c'est le crypto.
02:55On sait ce que c'est dans l'intention du premier chiffre.
02:57Deuxième chiffre, 10% de la population détient au moment de l'étude des cryptos.
03:02Donc ce chiffre est en léger recul par rapport à l'année dernière.
03:06Mais il est contrebalancé par un troisième chiffre très important.
03:10C'est 32% des français envisagent faire l'acquisition d'actifs numériques cette année ou dans les années qui viennent.
03:16Ce chiffre là, il est en augmentation de 8 points par rapport à l'année dernière.
03:19Et donc ça démontre non seulement l'intérêt et la connaissance du produit est croissante et l'intérêt pour y investir est d'autant plus intéressant.
03:29Et puis il y a une petite baisse des détenteurs qui est peut-être aussi due aux performances des cryptos sur l'année 2024 avec un pic début 2025.
03:37Et peut-être que certains en ont profité pour se retirer momentanément du marché.
03:41On peut, parce qu'effectivement dans les facteurs explicatifs, on peut aller chercher un lien entre les performances sur les marchés et la détention de crypto
03:49pour ceux qui seraient dans une stratégie plus court terme ou moyen terme, c'est ça ?
03:52Oui, c'est ça.
03:53C'est-à-dire qu'entre l'étude qui a été réalisée en 2024 sur 2023 et l'étude 2025 qui est réalisée sur 2024, Bitcoin a fait quasiment x4, x5.
04:04Donc on peut comprendre qu'en chemin, certains se sont dit « je vais sortir des cryptos parce que j'ai fait x2, x3, etc. »
04:11C'est une des explications possibles.
04:14Après, Ipsos qui analyse les chiffres parle de stabilisation parce qu'on n'est pas non plus sur une chute vertigineuse de la détention.
04:22Et si on regarde la trajectoire depuis que l'étude existe, on est passé de 7% à 10% aujourd'hui.
04:28C'est 50% de croissance. Ce n'est pas négligeable quand on parle d'un actif financier, même s'il est numérique.
04:36Je vois que 30% des acquéreurs environ ont investi pour la première fois il y a deux ans au moins.
04:41Donc on reste quand même dans une phase d'adoption aujourd'hui sur les cryptos, Laurent Ouvion, de tests presque quelque part.
04:48De toute façon, oui. Quand on n'est qu'à 10% de détenteurs, il y a des nouveaux.
04:5210% qui n'en ont pas. On est forcément au tout début de la phase.
04:58Et c'est intéressant de creuser le sujet et de se rendre compte qu'effectivement, les différentes vagues de marché,
05:05forcément, incitent plus ou moins à s'intéresser au sujet, à y venir ou au contraire à s'en départir légèrement.
05:14Mais effectivement, et c'est corrélé aussi par les échanges qu'on peut avoir avec les membres au sein de la DAN,
05:20il y a eu en 2024 un afflux de nouveaux investisseurs assez important et assez conséquent effectivement.
05:26Alors, on voit dans cette étude qui effectivement porte sur 2024, mais une chose qu'on a également vue,
05:32effectivement, lorsque le marché des cryptos a été porté notamment par l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis dans un premier temps
05:37et ensuite les différentes annonces qu'il a pu faire sur le sujet, qui ont été interprétées d'une manière ou d'une autre par l'écosystème crypto,
05:44mais souvent bien interprétés. Ça bénéficie surtout à Bitcoin.
05:48Et alors là, quand on voit en 2024, les crypto-monnaies les plus achetées par les Français selon la DAN,
05:54on est avec une écrasante majorité de Bitcoin, même si derrière, on a Ethereum à 33%,
05:59mais Bitcoin, 71% quand même des transactions se font sur Bitcoin en France aujourd'hui.
06:03Alors, Bitcoin, c'est l'étalon, la monnaie phare, le leader incontesté de la cote des cryptos actifs.
06:14Et assez logiquement, oui, il est à près de 71% de détention.
06:20Ce qui est plutôt rassurant, honnêtement, parce que Bitcoin est aujourd'hui l'actif qui a le plus de recul,
06:30le plus de valeurs intrinsèques à moyen et long terme sur la conception de Bitcoin.
06:39Et sur l'ensemble des autres tokens, je dis régulièrement, je vais le redire parce que c'est important,
06:45je crois qu'il y a 25 000 tokens aujourd'hui disponibles à l'achat ou à la vente.
06:50Très objectivement, il y en a 24 980 minimum qui, dans un an, deux ans, trois ans, n'existeront plus
06:56et seront aux oubliés de la blockchain.
07:00Ce n'est pas le cas de Bitcoin, ce n'est pas le cas d'autres blockchains.
07:04On peut parler d'Ethereum, on peut parler de Solana, on peut parler d'autres projets
07:08qui s'appuient sur la blockchain et sur un token, mais qui se rapprochent plus de projets, on va dire, business.
07:15Et donc, ça me paraît intéressant néanmoins d'analyser que le comportement des acheteurs,
07:22surtout s'ils sont nouveaux, regardent d'abord Bitcoin, s'intéressent d'abord à Bitcoin
07:27et éventuellement ensuite aillent voir le reste.
07:29Mais ce que vous dites, si je comprends bien, c'est qu'il est fini le temps
07:31où on allait chercher la potentielle crypto qui allait prendre de l'ampleur
07:35et potentiellement dans un objectif très spéculatif.
07:39Ce que vous nous dites là, c'est oui, mais attention, en fait, 95% de ces cryptos toutes petites,
07:45n'iront pas très loin.
07:46Je le disais il y a deux ans, je le disais il y a quatre ans, je continue de le dire aujourd'hui.
07:50Oui, 95% de ces cryptos iront à zéro ou quasi.
07:56Ça ne veut pas dire qu'entre maintenant et le moment où elles iront à zéro,
07:59elles ne feront pas un x4, x10, x15.
08:02Mais ça reste très spéculatif pour des particuliers.
08:04Ça reste de la spéculation pure.
08:06De la même manière que vous pouvez faire de la spéculation de l'investissement en private equity
08:12à l'époque, début des années 2000, tous les jours vous pouviez mettre de l'argent
08:18sur une start-up internet qui allait révolutionner le monde.
08:21Et puis cinq ans après...
08:23Elle ne l'avait pas toute révolutionnée ?
08:24Non, pas toute.
08:25Et puis 20 ans après, on a les GAFAM, on a quelques acteurs qui tournent autour de ces acteurs-là.
08:32Et puis c'est tout.
08:32Donc là, ce sera sensiblement un petit peu la même chose.
08:34Alors, honnêtement, le potentiel existe toujours.
08:37Vous avez toujours des gens qui vont vous expliquer que vous pouvez faire x100 sur une crypto.
08:40Mais je pense que les investisseurs ont un petit peu appris leurs leçons aussi.
08:44Ils sont un petit peu plus renseignés et éduqués.
08:45Le travail de la DAN aide aussi dans sa communication.
08:50Et donc, moi, je suis plutôt rassuré de voir qu'il y a un peu de défiance
08:54vis-à-vis de ce qu'on appelle les IELT coins sur le marché de la part des investisseurs.
08:59Très rapidement, on va parler aussi de l'autre volet de l'étude de la DAN,
09:01qui est le Web3, 2,1 milliards de dollars levés par l'industrie Web3 européenne en 2024.
09:08Est-ce qu'on constate effectivement la création, au-delà de l'achat de cryptoactifs par des particuliers,
09:15d'un écosystème autour du Web3 ?
09:17Ou c'est encore balbutiant aujourd'hui, Laurent Vion ?
09:19C'est la deuxième partie très intéressante de l'étude et qui est corroborée par d'autres études qui ont été réalisées.
09:26C'est qu'il y a véritablement un écosystème français et européen qui est extrêmement dynamique avec une très très belle traction.
09:33On sait que 2024 a été une année très difficile sur la partie private equity, sur les investissements.
09:38Pour autant, 2 milliards de dollars investis dans les startups européennes, dans le Web3, c'est quand même pas négligeable du tout.
09:45Donc on a cette traction-là qui est très intéressante.
09:47Petit bémol, c'est précisé dans l'étude.
09:49Je rappelle que l'étude est disponible sur le site de la DAN en téléchargement.
09:53Chacun peut aller la consulter.
09:56Quasiment la moitié de ces investissements viennent des États-Unis.
09:59C'est-à-dire que ce sont des investissements qui sont faits en Europe, mais qui viennent de fonds américains.
10:05C'est un petit peu dommage sur la partie souveraineté.
10:08Et on est ravis d'ailleurs de constater que BPI a annoncé en début d'année relancer un fonds d'investissement
10:14avec la possibilité d'investir en token pour avoir une dynamique plus européenne sur les investissements qui sont faits dans les startups.
10:21Merci beaucoup Laurent Ouvian de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine.
10:23Je rappelle que vous êtes le président de la DAN, mais aussi le directeur innovation et directeur du développement de DLPK.
10:27Merci beaucoup.
10:28Merci beaucoup.
10:29Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
10:31Que veut dire concrètement investir dans la défense ou investir dans le secteur de la défense ?
10:40Voilà le sujet qui va nous animer à présent dans Enjeu Patrimoine.
10:43Et pour en parler, nous avons le plaisir d'accueillir deux experts du sujet sur le plateau de Smart Patrimoine.
10:48Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord Emeric Gastaldi.
10:50Bonjour Emeric Gastaldi.
10:51Bonjour.
10:52Vous êtes gérant Action Internationale chez Edmond Rothschild Asset Management.
10:54Et à vos côtés, on a le plaisir d'accueillir également Gilles Constantini.
10:57Bonjour Gilles Constantini.
10:58Bonjour.
10:58Vous êtes directeur général adjoint chez Amplégeste.
11:01Alors le secteur de la défense est revenu sur le devant de la scène depuis quelques semaines, messieurs,
11:05avec l'annonce du plan d'investissement européen dans le secteur de la défense
11:10et aussi avec l'actualité géopolitique depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, voire même plusieurs années.
11:16Si on se parle aujourd'hui, c'est parce que l'annonce du plan d'investissement européen
11:20a eu un impact direct sur les marchés financiers et a amené un certain nombre d'investisseurs
11:25à se poser la question de « mais et si j'allais investir dans la défense ? »
11:29parce que la thématique a l'air porteuse quelque part en 2025.
11:33Et la question que j'ai envie de vous poser, on va commencer avec vous Emeric Gastaldi,
11:35on va aller directement dans le vif du sujet.
11:38Investir dans la défense, ça veut dire quoi ?
11:39Ça veut dire investir dans les quelques entreprises qu'on connaît en France ou en Europe
11:42qui potentiellement produisent des armes ou des choses qui servent à la défense ou c'est plus large que ça ?
11:49Alors, c'est assez large en fait. L'univers d'investissement dans la défense,
11:53quand on regarde le niveau global, c'est entre 80 et 100 valeurs globalement.
11:57D'accord.
11:57Alors, il y a assez peu de pure players, il y a assez peu d'entreprises qui fassent 100% de leur chiffre d'affaires dans la défense.
12:03Mais on peut estimer que lorsqu'il y a plus de 30 ou 40% réalisés dans la défense,
12:07l'acteur est légitime pour faire partie de l'univers.
12:11D'accord.
12:11Après, il y a les 30-40%, c'est la description de chacun.
12:15Il faut aussi que l'activité défense soit elle-même un driver important de la performance du cours de bourse.
12:21Donc, par exemple, un Boeing qui fait 30% de la défense, son cours de bourse n'est pas drivé par la défense.
12:25Il y a d'autres sujets.
12:26Bien sûr.
12:27Donc, il faut bien avoir ça à l'esprit.
12:28Puis bon, il faut essayer d'identifier les entreprises qui ont ces 30-40% minimum de la défense
12:33avec un outil industriel de qualité.
12:35Donc, Boeing, par exemple, n'est pas une entreprise de la défense.
12:37Même s'il y a une activité qui peut y être liée,
12:39ce n'est pas considéré par un investisseur comme une entreprise de la défense.
12:42Nous, on ne la considère pas comme telle.
12:43D'autres, sans doute, le feront.
12:45À contrario, l'entreprise qui a une exposition similaire à la défense qui est Safran,
12:50nous, on estime que c'est un acteur de la défense
12:51parce qu'ils ont un outil industriel militaire de très, très grande qualité.
12:56C'est eux qui font les moteurs M88 à double flux pour le rafale.
13:00Ils font aussi tout un tas d'équipements pour les visions embarquées,
13:02pour les soldats sur le champ de bataille.
13:05Donc, leur outil industriel est de très, très grande qualité.
13:08C'est un vrai élément dans la thèse d'investissement, dans l'accélération de la croissance.
13:12Donc, on estime que Safran, typiquement, est un excellent candidat
13:15pour les investisseurs qui cherchent une exposition à la défense.
13:17Safran, c'est un très bon exemple, effectivement, et j'imagine qu'il y en a d'autres.
13:20C'est-à-dire qu'on n'est pas sur des entreprises qui produisent littéralement
13:25des machines ou autres qui, potentiellement, vont servir à des armées,
13:29mais simplement une partie d'un avion, d'un rafale stratégique.
13:33Et là, du coup, ça rentre dans la thématique de la défense.
13:36– Absolument. Mais vous trouverez peu d'entreprises qui font un équipement de A à Z.
13:41C'est des chaînes de valeurs qui sont très fragmentées.
13:43Alors, en bout de chaîne, il y a parfois des grands donneurs d'ordre.
13:46On en a aux États-Unis, des Lockheed Martin, etc.
13:49Mais on va plutôt essayer de jouer des entreprises qui ont un vrai savoir-faire
13:52sur une expertise, une valeur ajoutée, un million de la chaîne,
13:56sur laquelle il y a peu de concurrence et beaucoup de marge.
13:57– Gilles Constantini, c'est ce qu'on essaie de comprendre, justement.
14:00C'est jusqu'où va cette chaîne ? Est-ce que quand on produit de l'acier,
14:03on peut être considéré comme valeur de la défense ?
14:04Parce que derrière, c'est utilisé dans des avions, dans des chars ou autres.
14:09Mais tout d'abord, peut-être avant d'aller jusque-là,
14:11vous constatez, vous, depuis quelques semaines,
14:13que ce sujet pose beaucoup plus de questions côté investisseurs,
14:17professionnels, particuliers, épargnants ?
14:19– Oui, alors évidemment, il est évident qu'avec tout le news flow
14:22qu'on reçoit toute la journée, c'est devenu un sujet très important
14:26pour les investisseurs institutionnels comme pour l'épargnant.
14:31Toutefois, ça fait quand même, je regardais les performances
14:34sur très long terme des valeurs de défense,
14:36ça surperforme les marchés depuis le début des années 90.
14:39– D'accord, il n'a pas fallu attendre, effectivement,
14:41des annonces politiques pour se rendre compte, effectivement,
14:44que c'était des valeurs qui performaient.
14:45– Alors, il faut quand même avouer que la surperformance
14:48des cinq dernières années est absolument spectaculaire.
14:51– D'accord.
14:51– C'est vraiment délirant, ce qu'on a remarqué,
14:54et probablement pour des bonnes raisons,
14:56avec des fondamentaux du marché de la défense
14:57qui ont significativement accéléré,
15:01mais sur très longue période, le secteur de la défense est porteur.
15:03– D'accord.
15:04– Et donc, ce n'est pas quelque chose qui est totalement nouveau.
15:07– C'est forcément des valeurs industrielles ?
15:09– Pas forcément, on pouvait avoir, alors, évidemment,
15:12généralement, pour le monde des investisseurs,
15:14les valeurs de défense sont mélangées à celles de l'aéro.
15:17– D'accord.
15:17– On a parlé de Safran, on a parlé de Boeing,
15:19et c'est souvent, typiquement, les analyses,
15:21on regardait aéro et défense de manière mélangée.
15:25Toutefois, vous pouvez trouver des valeurs
15:26dans la cybersécurité, par exemple,
15:28alors, c'est souvent aux États-Unis ou en Israël,
15:31qui vont fournir des logiciels,
15:34et donc là, vous n'êtes plus du tout
15:35dans le milieu de l'aéro ou des équipements.
15:37– Et je reviens à la question que je posais tout à l'heure,
15:38est-ce que quand on produit de l'acier,
15:40on peut, du coup, faire partie d'un panel d'investissement,
15:44d'un panel de valeurs dans lequel on considère
15:46qu'on investit dans la défense ?
15:47– Alors, peut-être si 100% de notre production d'acier
15:49est dédiée à la production de l'eau.
15:51– D'accord, donc on revient sur le pourcentage, d'accord.
15:53– Non, j'aurais tendance à dire que la production d'acier,
15:55malheureusement, je ne sais pas,
15:57n'est pas réellement liée à la défense.
15:59– D'accord, même si, potentiellement,
16:00l'activité peut être portée par des commandes en hausse
16:03venant de clients qui seraient dans le secteur de la défense,
16:07et se dire qu'indirectement, ça peut bénéficier aux fournisseurs,
16:10c'est pas directement, on n'investit pas directement
16:12sur la thématique défense quand on fait ça.
16:13– Alors, je n'ai pas les chiffres en tête, il faudrait regarder en détail
16:16la consommation d'acier mondial par type d'activité finale.
16:20Je ne pense pas que la défense représente un pourcentage élevé
16:23de la consommation mondiale d'acier.
16:25– Non, je suis d'accord.
16:27– Non, mais je donne un exemple, il y en a d'autres,
16:28c'est juste pour comprendre comment accompagner cette tendance
16:32quand on est investisseur.
16:33Est-ce que c'est forcément aller vers des entreprises
16:35très identifiées défense, ou est-ce que ça peut être aller vers
16:37des fournisseurs aussi qui bénéficieraient indirectement de ça ?
16:40– Non, je pense qu'il faut avoir un spectre large,
16:42il ne faut pas avoir d'a priori.
16:44Et quand on a cette démarche-là, le vivier, le gisement d'entreprise
16:47est très très large.
16:48Dans le cas de l'acier, effectivement, c'est un bon exemple
16:51parce que ça montre la limite de la démarche.
16:53Comme disait Gilles, en fait, il est peu probable que l'incrément
16:57de demandes en acier venant de la défense soit suffisamment important
17:02pour déséquilibrer le marché de l'acier au point où les producteurs
17:08puissent en bénéficier.
17:09Donc à cet égard-là, ce n'est pas un play sur la défense.
17:11– Quand on veut se positionner sur cette thématique défense en 2025,
17:17qu'on soit investisseur institutionnel ou particulier,
17:19mais peut-être plutôt particulier et qu'on ait envie d'être investi
17:23sur des sociétés européennes uniquement,
17:26est-ce que le panel d'investissement est suffisamment large aujourd'hui,
17:30Gilles Constantini, pour ne se positionner uniquement en Europe ?
17:34– Oui, alors effectivement, il y a des véhicules très bien identifiés
17:37par les marchés, des actions cotées pour pouvoir, je dirais,
17:41si l'on pense que le marché porteur, toujours bénéficier de cette tendance forte.
17:46Alors, il existe aussi des ETF sur ce domaine-là.
17:49Des fonds se sont créés sur ce domaine-là.
17:51Si l'on n'a pas envie d'avoir à choisir en tant que particulier individuellement un titre,
17:56qu'il s'agisse de Thalès ou d'Asso Aviation,
17:59donc on peut aujourd'hui trouver pour, je dirais, à peu près tous les investisseurs,
18:05différentes expositions, que ce soit sur du cycle long, du cycle court,
18:10des small caps, des large caps, des françaises…
18:12– Il n'y a pas que des grandes entreprises du CAC 40, alors on a aussi des small caps ?
18:15– Oui, il y a des small caps, effectivement, en France, mais pas que,
18:18il y a aussi en Allemagne, qui sont directement exposés au plan Riharm
18:24que les Européens sont en train de mettre en place.
18:26– Donc qui sont des fournisseurs potentiellement de grandes entreprises
18:28ou des producteurs directement qui font plus de 40%,
18:32je reviens sur cette définition de leur activité ?
18:34– Tout à fait, vous pouvez retrouver des systèmes infrarouges,
18:37des systèmes de freinage qui sont utilisés par des grandes entreprises,
18:41typiquement dans tout ce qui est communication satellite,
18:43pour la défense ou dans les avions, qui sont juste des producteurs peut-être de niches,
18:48qui ne sont donc pas forcément des énormes grosses capitalisations,
18:51mais des entreprises de taille plus modérale.
18:53– Emeric Gastaldi, je reste sur ces small caps.
18:56Quand on parle de bourse dans une émission de télévision depuis plusieurs années,
19:00on entend toujours que les small caps, ça va être leur moment dans quelques mois.
19:05Bon, on l'attend toujours.
19:07Est-ce que là, si on prend une thématique,
19:10et non pas, si on ne parle pas des small caps au sens large,
19:12mais qu'on parle d'une thématique, cette thématique défense,
19:14est-ce que là, effectivement, depuis le comportement de la thématique
19:20depuis quelques semaines, il y a évidemment une sélection,
19:24mais là, est-ce qu'il y a des small caps défense avec lesquels on peut se dire,
19:26tiens, effectivement, là, ça peut être leur moment à elles, pour le coup ?
19:29– C'est clairement le cas déjà.
19:31C'est-à-dire que quand on regarde la performance en Europe,
19:33notamment du secteur de la défense, c'est plutôt les mid caps.
19:36– D'accord.
19:37– Très, très bien surperformer les large caps.
19:39Donc, on peut penser à des entreprises comme Exosens, comme Renk, comme Rheinmetall,
19:44comme Insult, notamment en Allemagne,
19:46qui ont des parcours assez extraordinaires depuis le début de l'année
19:48et bien supérieurs à des parcours que sont ceux des Biosystems ou Thalès,
19:53qui sont les large caps de l'univers.
19:56Et l'idée, en fait, c'est que c'est des acteurs qui sont plus typés,
20:00qui sont plus purs sur la thématique que les large caps,
20:02qui embarquent souvent une expédition à l'aérocivil ou à des secteurs autres que la défense.
20:08Donc oui, sur la défense, le moment des small caps est venu, c'est déjà le cas.
20:13La question est de savoir, est-ce que ça va durer ?
20:14Nous, nous pensons que oui, parce qu'il y a un retard de dépenses
20:17qui a été accumulé pendant 15 ou 20 ans par les grands pays de l'OTAN,
20:20enfin, OTAN, Europe surtout.
20:22Et ce rattrapage-là, ça veut dire 5, 10, 15 ans de croissance à venir.
20:325, 10, 15 ans de croissance, d'accord.
20:34Parce que le rattrapage est juste monumental.
20:35On estime que juste sur l'OTAN, le retard en dépenses accumulé,
20:39c'est 1 500 milliards de dollars.
20:42D'accord.
20:42On ne comblera pas tous, et pas en 10 ans, et encore moins en 5 ans.
20:46Mais on a une visibilité sur la croissance qui est juste monumentale.
20:49Donc quand on parle d'un plan européen de 800 milliards de dollars,
20:51finalement, ce n'est pas si énorme que ça, si je comprends bien,
20:53par rapport au retard que vous constatez sur le secteur ?
20:56Ce n'est pas énorme.
20:57Alors, on ne comblera pas les 1 400 milliards accumulés de retard.
21:02Mais vous savez, la défense européenne, grosso modo,
21:05c'est 400 milliards d'investissements par an.
21:08En passant de 2 à 3 % du PIB, on va passer à 600 milliards.
21:12Et en fait, sur cette progression, il y a une part qui est disproportionnée
21:15côté équipement, qui vont croître à sûrement fois 2,
21:19voire fois 3 dans les 5 prochaines années,
21:21et notamment les équipements européens.
21:22Aujourd'hui, c'est triste à dire,
21:25mais l'Europe ne source que 35 % de ses équipements en Europe.
21:28D'accord.
21:29La volonté de la Commission européenne, c'est de passer à 50 %.
21:31Donc si vous croisez la hausse des dépenses militaires,
21:35la hausse de la densité en équipements des dépenses militaires,
21:38et la montée en puissance des équipements européens,
21:41vous avez un marché pour l'équipement européen de défense
21:43qui va faire fois 3 en une dizaine d'années.
21:45Donc pour ça, vous jouez une entreprise européenne.
21:47Et Gilles Constantini, alors Emmerick Gastali vient de répondre
21:49à la question que je voulais vous poser,
21:51mais je vous la pose quand même, c'est
21:52est-ce trop tard quand on voit effectivement
21:54ce qui s'est passé sur les marchés et sur la thématique de la défense
21:57depuis ces dernières semaines, quand on est investisseur particulier
21:59et qu'on se dit, bah tiens, j'ai l'impression
22:01qu'il y avait peut-être une opportunité,
22:02mais c'est peut-être trop tard pour moi pour y aller aujourd'hui ?
22:04Alors, tous les chiffres qu'Emmerick annonce,
22:08c'est vraiment ce qu'on constate.
22:09C'est-à-dire qu'on a une accélération vraiment très très forte
22:11des carnets de commandes.
22:12Ce que je peux vous dire, par exemple,
22:13Rennes Métal, le producteur allemand ce matin a annoncé
22:16qu'il prenait encore 11 milliards de commandes sur le trimestre.
22:19Il faut savoir que c'est un groupe qui fait 10 milliards
22:21de chiffres d'affaires l'an dernier.
22:22Et là, ils prennent 11 milliards de commandes sur un trimestre.
22:25D'accord.
22:25Donc il y a une accélération qui est absolument spectaculaire
22:28de la demande pour les produits de défense.
22:30Et ça, c'est parce qu'on a un besoin vraiment très fort en Europe.
22:34Il y a les fondamentaux de se réarmer.
22:36Et ça va durer très longtemps.
22:38Et c'est vraiment un conseil qui est très fort.
22:40Donc aujourd'hui, les cours de bourse, il faut le dire,
22:43anticipent déjà ça d'une certaine manière.
22:45Ce qui est normal.
22:46Les marchés sont plutôt efficients.
22:48Donc on anticipe cette demande.
22:50Tout le monde est capable de faire le calcul.
22:52Toutefois, il y a encore beaucoup, je dirais, d'upside risk,
22:55c'est-à-dire de commandes qui dépassent encore largement les attentes.
22:59Ce qu'on peut avoir comme idée en tête, par exemple,
23:00c'est que sur le front ukrainien, les Ukrainiens aujourd'hui envoient à peu près
23:06entre 4 et 7 000 obus par jour de ce qu'on appelle 150 millimètres, 155 millimètres.
23:13Ça, c'est l'équivalent 7 000 du stock d'inventaire que l'on a en France.
23:18D'accord.
23:19Et c'est ce qu'on envoie en Ukraine une journée.
23:22Donc si le conflit venait à durer, il va falloir équiper les gens durablement.
23:27On a un marché devant nous qui s'est ouvert, qui est absolument gigantesque.
23:33Est-ce que c'est anticipé ? Probablement un petit peu.
23:35Peut-être que demain, si la guerre s'arrête, les cours de bourse vont chuter.
23:38Et pour des bonnes raisons.
23:39Sur cette thématique ?
23:40Sur cette thématique, il faut avouer que les budgets doivent augmenter.
23:44On a un besoin de sécurité en Europe de manière totalement autonome
23:49ou un peu plus autonome.
23:51Et ça, c'est parti pour durer et pour une dizaine d'années.
23:54Merci, messieurs, de nous avoir accompagnés dans ce point de patrimoine.
23:56Gilles Constantini, directeur général adjoint dans Plégest.
23:58Emeric Gastaldi, gérant Action Internationale chez Edmond Rothschild Asset Management.
24:02Merci à tous les deux.
24:02Merci.
24:03Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans L'Oeil de l'expert.
24:09Et pour finir cette émission, donc L'Oeil de l'expert,
24:11où nous allons faire un focus sur les influenceurs en finance.
24:14Et pour en parler, nous avons le plaisir d'accueillir sur le plateau de Smart Patrimoine,
24:17Régis Yankovici.
24:18Bonjour Régis Yankovici.
24:19Bonjour Nicolas.
24:20Bienvenue, vous êtes fondateur et dirigeant de Luxavie.
24:22Alors, les influenceurs en finance sont de plus en plus nombreux
24:26et de plus en plus visibles sur toutes les plateformes qui existent.
24:29Qu'en penser ?
24:30C'est la question qu'on va essayer de voir ensemble.
24:31Qu'en pense un professionnel de l'investissement, Régis Yankovici ?
24:35Écoutez, moi je me souviens, quand j'ai commencé ce métier il y a une trentaine d'années,
24:39qu'entre professionnels, on se désespérait du niveau en finance personnelle des clients.
24:45On disait aux clients « intérêts composés », ils se décomposaient.
24:50On leur parlait de passer à l'action, ils pensaient que c'était une obligation.
24:54On leur demandait la devise de base de l'investissement, ils répondaient « liberté, égalité, fraternité ».
25:00Donc, je ne peux voir l'arrivée des influenceurs financiers que d'un bon oeil.
25:05Parce qu'aujourd'hui, on a un niveau de pédagogie et de compréhension des sujets financiers
25:09qui a augmenté grâce aux influenceurs financiers ?
25:11C'est comme ça qu'il faut le voir ?
25:12Oui, sans doute. Les influenceurs financiers ont fait un fond, pour certains, un travail remarquable,
25:20entre autres en pédagogie financière, mais un travail remarquable en termes de visibilité.
25:26Je crois que les algorithmes de YouTube et de LinkedIn n'ont plus de secret pour eux.
25:29Bien sûr, oui.
25:30Il faut rappeler aussi que ces personnes font du placement de produits quelque part, que ce soit des plateformes, des produits financiers,
25:39en faisant attention à une chose, c'est que ces produits soient autorisés à la commercialisation en France.
25:45Bien sûr.
25:45Et également que le client, ceux qui les écoutent, soit informé de ce placement, ce qui n'est pas toujours le cas.
25:54Donc attention au placement de produits quand on suit effectivement des influenceurs, même en finance, d'ailleurs c'est valable pour tous les influenceurs,
26:00mais même en finance. Si on reste sur les influenceurs financiers, donc j'imagine que vous en avez regardé un certain nombre,
26:06qu'est-ce que vous pensez de la qualité du contenu ?
26:08Alors il y a à boire et à manger, évidemment, il y en a qui font vraiment un travail remarquable.
26:13Je ne vais pas les citer, peut-être se reconnaîtront-ils, mais il me semble qu'un certain nombre disent des choses déconnectées,
26:20des attentes d'un investisseur privé, des choses qui peuvent être vraies sur le papier, mais qui ne sont pas proches des attentes d'un client.
26:28En particulier, il y a le sacro-saint DCA, vous savez, Dollar Cost Averaging.
26:34Investir la même somme tous les mois, quels que soient les niveaux de marché, ou toutes les semaines, ou tous les jours, ça dépend.
26:39Exactement, c'est-à-dire qu'eux, ils ont réinventé l'investissement programmé qui existait depuis un certain nombre d'années.
26:44Alors, sur le papier, c'est intéressant, mais déjà, ça bat en brèche une idée vraiment de base, qui est de dire,
26:51on achète quand ce n'est pas cher, et on vend quand c'est cher.
26:54Ça, c'est paysan, quoi.
26:56Oui, bien sûr.
26:56Et pour autant, eux, nous disent, on ne sait rien, on ne sait pas, donc on achète tout le temps.
27:02C'est évidemment plus simple d'expliquer à quelqu'un, fermez les yeux et achetez,
27:07plutôt que de se creuser la cervelle pour savoir si le marché est cher.
27:11Et puis, vous savez, ils se basent sur des hypothèses de 8% par an.
27:16On voit que ce début d'année, c'est un peu compliqué pour les atteindre.
27:19Alors, ce n'est pas chaque année, ils le disent, ça, évidemment.
27:21Mais il faut bien comprendre que faire une performance annualisée de 8%,
27:25quand on commence, je ne sais pas, on investit 100 000 euros au départ et on fait 8% annualisé,
27:30ce n'est pas la même chose que d'investir 10 000 euros pendant 10 ans et de faire 8% annualisé.
27:35Oui, bien sûr.
27:35On les fait les 8% annualisés, mais je regarde mes chiffres.
27:38Dans un cas, on obtient 215 000 euros.
27:40Dans l'autre cas, on est à 145 000 euros.
27:42Donc, ce grand écart de 70 000 euros, il faut pouvoir l'expliquer aux clients
27:47qu'avec la même performance annualisée, on n'arrive pas à la même somme d'argent au bout.
27:51D'accord.
27:52Donc, en fait, si je comprends bien, effectivement, ça défriche un peu le sujet,
27:57mais c'est une première étape.
27:59Ça reste utile quand même dans la compréhension des marchés financiers ?
28:03Ils sont évidemment utiles, ils jouent un rôle pédagogique très important et ils sont en même temps dangereux
28:10pour certains d'entre eux, bien évidemment.
28:12Parce que vous savez, un client, enfin un investisseur qui débute va passer par 4 phases.
28:17Au début, il sait qu'il ne sait pas.
28:20Ensuite, il croit savoir.
28:22Ensuite, il est certain de tout savoir.
28:24Et la quatrième étape, il sait ce qu'il sait et il sait ce qu'il ne sait pas.
28:28Et je pense qu'aujourd'hui, beaucoup de monde est en phase 3.
28:34Ils pensent tout savoir parce que globalement, les marchés sont bien comportés ces dernières années.
28:38Oui, donc ces méthodes ont fonctionné ces dernières années.
28:40Exactement.
28:41Et le passage de l'étape 3 à l'étape 4, c'est-à-dire de définir les contours de leurs connaissances,
28:46risque de coûter très cher aux clients.
28:48Très rapidement, qu'est-ce qu'on conseille aux influenceurs en finance ?
28:52Alors, aux influenceurs en finance, j'ai envie de leur dire,
28:54arrêtez de donner des solutions toutes faites.
28:56Aidez les investisseurs à se poser les bonnes questions.
28:59Merci Régis Siancovici.
29:00Je rappelle que vous êtes fondateur et dirigeant de Luxavie.
29:03Merci beaucoup.
29:03Merci Nicolas.
29:04Et quant à nous, on se retrouve très vite sur Bismarck for Change.
29:06Merci à tous.
29:13Merci à tous.