Lundi 18 novembre 2024, SMART BOURSE reçoit Benoit Peloille (CIO, Natixis Wealth Management) , Pierre-Olivier Beffy (Gérant et chef économiste, Boussard et Gavaudan) , Geoffroy Lenoir (Codirecteur des gestions OPC, Ofi Invest Asset Management) et Louisiane Guézel (head of innovation & impact, EcoTree)
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 17h si vous nous suivez
00:15en direct, à la télévision, via vos box, émissions que vous retrouvez chaque soir
00:19en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:24Au sommaire de cette édition ce soir, après deux semaines dans le sillage de l'élection
00:30présidentielle américaine et du résultat de l'élection présidentielle américaine,
00:34on se pose déjà la question des limites de la doctrine Trump, notamment du point de
00:39vue des marchés.
00:40On a moins de dix séances ouvertes derrière nous depuis le résultat de cette élection
00:45présidentielle.
00:46On a vu évidemment des Trump trades sous stéroïdes pendant quelques séances.
00:50Il semble que le mouvement se calme un peu depuis quelques jours maintenant.
00:55Est-ce simplement une pause pour mieux repartir avec les Trump trades ou est-ce que le marché
00:58est déjà en train de s'interroger effectivement sur les limites potentielles de la politique
01:05économique au sens large que Donald Trump pourrait mettre en place à partir de son
01:09installation à la Maison Blanche au cours du mois de janvier 2025 ? Trump en tout cas
01:14qui pèse déjà de tout son poids sur les marchés et sur la géopolitique mondiale.
01:19Ce sera un des moments clés de cette semaine, le rendez-vous des chefs d'État et de gouvernement
01:23des 20 plus grandes nations du monde à Rio.
01:26Le G20 commence aujourd'hui pour les prochaines heures et les prochains jours.
01:30Et puis l'autre événement qui marquera la semaine sur les marchés, ce sont les résultats
01:34attendus de Nvidia qui sont publiés mercredi soir après la clôture des marchés américains.
01:39Notons que derrière Nvidia, il y a un secteur des semi-conducteurs qui n'a pas marqué de
01:44nouveau sommet depuis le pic atteint au mois de juillet dernier.
01:49Nvidia étant la seule valeur de ce secteur à progresser depuis le pic atteint par le
01:53secteur des semi-conducteurs le 10 juillet dernier précisément.
01:57Autant vous dire que les attentes sont donc importantes autour de la publication de Nvidia
02:02ce mercredi soir.
02:04Discussion rassurée avec nos invités de Planète Marché dans un instant sur ces sujets.
02:07Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous reviendrons à nouveau
02:10sur les trophées de l'innovation qui étaient organisés au début de ce mois de novembre
02:14par LBPAM.
02:16Nous avons reçu les lauréats de la Fintech de l'année, nous recevrons dans le dernier
02:20quart d'heure de Smart Bourse ce soir le coup de cœur du jury et c'est la directrice
02:24de l'innovation et de l'impact d'Ecotree qui viendra nous voir à partir de 17h45.
02:29Ecotree qui fête aujourd'hui ses 10 ans et qui a donc été récompensée par ce coup
02:34de cœur du jury des trophées de l'innovation LBPAM.
02:46Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur
02:51les marchés avec Pauline Grattel.
02:52Bonsoir Pauline.
02:53Bonsoir.
02:54On regarde évidemment ce qui se passe du côté des marchés actions et le début de
02:57semaine est plutôt calme.
02:59Les bourses européennes évoluent globalement en léger recul aujourd'hui.
03:02L'heure est à la prudence après une semaine mouvementée qui s'est soldée d'ailleurs
03:07par un recul hebdomadaire de presque 1% pour le CAC 40.
03:10A Wall Street, les indices ouvrent globalement stable.
03:13Qu'en est-il du marché obligataire en ce début de semaine Pauline ?
03:15En l'absence de statistiques majeures aujourd'hui, le rendement de l'obligation américaine
03:19à 10 ans se stabilise entre 4,45 et 4,50% à ce stade.
03:24En Europe, le rendement de l'obligation allemande de même échéance est autour de
03:272,40%.
03:28Côté devise, l'euro dollar est autour de 1,0570.
03:32Et puis je le disais en titre, Nvidia est déjà sous les feux de la rampe avant sa
03:37publication cette semaine.
03:38Oui Nvidia doit donc publier ses comptes du troisième trimestre mercredi et le marché
03:43attend une hausse de 80% du chiffre d'affaires.
03:45En attendant l'événement, selon The Information, Nvidia ferait face à des problèmes de surchauffe
03:51de sa nouvelle puce Blackwell.
03:52Le titre ouvre un recul de 3%.
03:54Toujours sur le marché américain, Tesla continue de progresser et notamment depuis
04:00le 5 novembre dernier.
04:02Oui le titre ouvre en hausse de 7% à Wall Street.
04:05Depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, le titre n'en
04:09finit plus de monter.
04:10Selon Bloomberg, l'équipe Trump pourrait vouloir mettre en place de nouvelles règles
04:14pour la conduite autonome de véhicules.
04:17Depuis l'élection, le titre Tesla a bondi de 30%.
04:20Et puis une nouvelle nomination au sein du cabinet de Donald Trump qui a choisi Chris
04:23Wright pour le poste de secrétaire à l'énergie.
04:26Oui il est connu pour être climato-sceptique et défenseur des énergies fossiles.
04:30Et il dirige la société Liberty Energy qui soutient la fracturation hydraulique.
04:35Après cette nomination, les investisseurs surveillent l'ensemble du secteur de l'énergie
04:39et du gaz.
04:40Le titre Liberty Energy est en hausse de 4%.
04:43Un mot de Vivendi qui recule à Paris.
04:46Oui le groupe dit s'attendre à des revenus stables pour Havas et Canal Plus par rapport
04:50à l'exercice 2023.
04:51Dans le cadre de son projet de scission, l'entreprise organisait aujourd'hui une journée investisseur
04:56pour Canal Plus suivie demain de celle pour Havas.
04:58Le titre accuse l'une des plus fortes baisses du CAC 40, moins 1,5%.
05:03Bon demain donc la présentation investisseur de Havas.
05:07Quels sont les autres événements qui occuperont les marchés demain Pauline ?
05:11On prendra connaissance de la deuxième estimation de l'indice des prix à la consommation du
05:15mois d'octobre pour la zone euro.
05:16En première lecture, l'inflation de la zone progressait de 2% sur un an.
05:20Du côté des résultats, c'est Walmart qui publiera ses comptes du troisième trimestre.
05:24Tendance mon ami.
05:25Chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés avec
05:28Pauline Grattel.
05:38Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
05:43Pierre-Olivier Béfi est avec nous, chef économiste et gérant chez Boussard et Gavaudan.
05:47Bonsoir Pierre-Olivier.
05:48Bonsoir Grégoire.
05:49Geoffroy Lenoir nous accompagne, co-directeur de la gestion collective chez Offi Invest
05:52Asset Management.
05:53Bonsoir Geoffroy.
05:54Bonsoir.
05:55Et Benoît Pelloual, à nos côtés également, le directeur des investissements de Natixis
05:58Wealth Management.
05:59Bonsoir Benoît.
06:00Bonsoir Grégoire.
06:01Je le disais en introduction, Benoît, on a moins de dix séances ouvertes depuis les
06:03résultats de l'élection présidentielle américaine.
06:07L'effet Trump s'est fait ressentir en première intention, on parle de Trump trade sous stéroïde.
06:13On a vu quand même les choses se calmer peut-être un petit peu au cours des dernières séances.
06:19Je parle notamment de la fin de semaine dernière.
06:21Est-ce que le marché est déjà en train d'explorer les limites de la doctrine Trump
06:26sur les marchés alors même que le président élu n'est pas encore installé à la Maison-Blanche ?
06:31Oui, c'est fort possible puisqu'il y a matière à explorer quand même les limites.
06:34Il y a quelques incohérences, en tout cas dans les promesses qui sont réalisées.
06:37Il y a quelques incohérences qui seront immanquablement un moment testé par les marchés.
06:41Si on regarde un peu les différents mouvements de marché, en réalité depuis la veille
06:46de son élection, ce qui est essentiellement consolidé c'est l'exceptionnalisme américain
06:50en réalité.
06:51On a S&P 500 qui est 1,5% supérieur à la veille de l'élection.
06:55En Europe, on est quasiment à 2% en dessous.
06:58Si on regarde les marchés émergents, c'est 4,5% en dessous.
07:01La Chine, c'est 2% en dessous.
07:02Si on regarde sur l'étau, on est 16-17 points de base sur le 10 ans au-dessus.
07:06A l'inverse, en Europe, on est 6 ou 7 points de base en dessous.
07:09On voit que c'est la tendance quand même à se consolider, à retomber un petit peu.
07:12Moi, la vraie question derrière tout ça, c'est jusqu'où peut aller cet exceptionnalisme
07:17américain et effectivement les valorisations sur les marchés à action.
07:20Je vous lève une vraie question avec ce mandat.
07:22Je sais qu'il y a une tendance pour les marchés à action à faire une analogie un peu évidente
07:27et assez simple avec son premier mandat.
07:28On n'est pas du tout sur le même niveau de valorisation simplement.
07:31Je sais que les valorisations ne sont pas un excellent indicateur de timing de marché,
07:35mais malgré tout, on est un peu aux US qui est à 22 fois.
07:39On était 16-17 fois à l'époque en 2017, c'est-à-dire juste au-dessus de la moyenne historique.
07:43Aujourd'hui, à part le rebond post-Covid et la bulle TMT, on a rarement été aussi cher.
07:48La prime de risque à action est négative aux Etats-Unis.
07:50Il n'y a pas de prime à détenir des actions américaines dans l'absolu et en relatif
07:55par rapport à l'obligation sans risque.
07:57Non, ça envoie un message fort en termes d'allocation active.
07:59Ça veut dire qu'il vaut mieux en réalité détenir, prêter son argent à l'administration américaine
08:03à 10 ans plutôt que de prendre le risque de la volatilité des actions.
08:06Si vous regardez le PE ajusté du cycle sur la moyenne 10 ans des bénéfices,
08:12on a des données très longues qui remontent sur quasiment un siècle.
08:16En réalité, on est même au-delà du rebond post-Covid.
08:19Et en fait, à part les dernières semaines de la bulle TMT, on n'a jamais été aussi cher depuis un siècle.
08:23Donc encore une fois, ce n'est pas un excellent indicateur de timing, les valorisations, mais...
08:27Mais ça mérite qu'on regarde quand même.
08:29Là, très clairement, sur de tels niveaux, ça mérite qu'on regarde.
08:32Surtout quand on a plusieurs incohérences qui sont pointées dans la politique qui va être menée.
08:37Voilà, ça soulève une vraie question.
08:40En tout cas, ça ne plaide pas pour la poursuite d'un tel mécanisme,
08:44un peu l'animal spirit sur les marchés.
08:46Ça plaide à ce qu'il se calme un petit peu dans les semaines et les mois.
08:49C'est quoi l'incohérence ?
08:50Parce que moi, je garde en tête et je doute que ça ait beaucoup changé,
08:53mais un des KPI, un des facteurs clés de succès de Donald Trump,
08:57quand il était encore sur Twitter, c'était par exemple Doe Jones.
09:01Comment est-ce qu'on va maximiser sous Trump la valeur des portefeuilles actions des Américains
09:08avec un programme tel qu'il a été conçu, tel qu'il se prépare à être déployé,
09:15en tout cas avec des marges de manœuvre politiques suffisamment larges
09:18pour que ce programme puisse être déployé et mis en place assez vite peut-être ?
09:23Déjà, en bonne partie, c'est valorisation.
09:25Parce que cet exceptionnalisme américain, il ne date pas de Trump en réalité.
09:28Il date du fait qu'on a eu un schéma classique sur la plupart des économies dans le monde.
09:32C'est-à-dire qu'on a remonté les taux, les économies ont freiné, elles ont toutes atterri.
09:35En réalité, il n'y a qu'une économie qui n'a pas atterri encore pour l'instant, c'est l'économie américaine.
09:39Trump a tendance à creuser encore plus cet écart par rapport aux autres pays.
09:43Et donc, les valorisations actuelles reposent aussi en bonne partie sur cet exceptionnalisme américain,
09:49cette conviction forte qu'il y aura un soft lending, voire même un no lending,
09:52que l'économie, comme par magie, rentrerait à l'objectif d'inflation sans souffrir du moindre ralentissement.
09:58Donc ces valorisations reposent déjà là-dessus.
10:00Et quand on regarde les incohérences dans ce qu'il propose,
10:03ça vient challenger directement ce narratif de no lending, voire de soft lending.
10:08Quand on regarde les thèmes de campagne qui lui ont permis d'accès au pouvoir,
10:12c'est notamment un discours beaucoup plus dur sur l'immigration,
10:15c'est la volonté de réindustrialiser à travers l'augmentation des barrières douanières,
10:19et c'est en même temps l'économie, la préservation du pouvoir d'achat des Américains.
10:22Très clairement, il y a une incohérence là-dedans,
10:25ce qu'il annonce a plutôt tendance à éventuellement relancer un peu d'inflation,
10:29alors peut-être pas un vrai choc inflationniste, mais en tout cas,
10:31empêcher, et c'était tout le sens du discours de Jerome Powell vendredi,
10:34à rendre beaucoup plus difficile délivrer les baisses de taux qui peuvent être promises,
10:39et qui permettraient de délivrer justement ce soft lending.
10:41Au final, si on regarde à quoi ça peut aboutir,
10:43ça aboutit à peut-être pas un choc inflationniste, mais un petit peu plus d'inflation,
10:47et puis au final, les barrières douanières et ce genre de mesures,
10:50c'est de nature à peser aussi sur le cycle global,
10:52ce qui avait été le cas durant son premier mandat.
10:53C'est récessif, c'est un aspect récessif.
10:55Et un peu moins de croissance.
10:56Bloomberg avait fait l'exercice dans des études académiques,
10:5920% de barrières douanières avec le monde qui répond,
11:03ça peut aller jusqu'à 1,3 point de PIB en moins sur l'économie US l'année prochaine.
11:07L'année prochaine, l'économie US passe en dessous de 2,
11:09il ne reste plus beaucoup de la croissance américaine.
11:11Donc ça fait un mix qui est considérablement moins attrayant
11:14pour des niveaux de valorisation qui sont particulièrement tendus.
11:17Donc c'est vraiment ça, vers cette incohérence que doit migrer à notre sens le marché,
11:21d'où le fait que les Trump Trades se calment un petit peu
11:24et qu'on se pose la question de jusqu'où on peut aller.
11:26Comment vous voyez ces incompatibilités se résoudre, peut-être ?
11:31De quelle manière, Pierre-Olivier ?
11:33Il y a l'idée quand même que Trump a les marges de manœuvre,
11:36l'expérience du premier mandat pour choisir, s'il le souhaite,
11:40d'aller vite et fort dans l'implémentation de son agenda.
11:43Est-ce que c'est ce qu'il faut imaginer ?
11:45Est-ce qu'il « means business » quand il annonce l'immigration, les tarifs, etc.
11:51avec notamment les nominations qui sont en train de donner un peu de couleur à son cabinet ?
11:55La carte de la loyauté, visiblement, joue beaucoup dans les nominations de Trump aujourd'hui.
12:00Et comment est-ce que tout ça se concilie ou se réconcilie
12:04avec un marché action au firmament quand on regarde les actions américaines
12:09et un marché obligataire qui a peut-être un peu plus de doute,
12:13en tout cas sur ce que pourrait délivrer un programme Trump ou une doctrine Trump dans l'économie ?
12:18Je dirais qu'il y a énormément de points sur la séquence qui vont avoir un impact majeur
12:25par rapport à tout ce qu'on dit.
12:27Il y a pas mal d'arguments qui ont été donnés sur les valorisations extrêmes des États-Unis
12:33plus généralement par rapport au reste du monde.
12:37Mais après, c'est vrai que quand on achète les États-Unis, on achète Nvidia,
12:41des boîtes fantastiques, si vous achetez l'automobile en Europe,
12:44il y a des raisons pour lesquelles ces valorisations ne sont pas très bonnes.
12:48Après, mon scénario, c'est plutôt que ça va rester très positif le prochain trimestre.
12:55Je pense que la plupart des gains sur le marché de l'action vont se faire très vite l'année prochaine.
12:59Il y a beaucoup de scepticisme.
13:01J'en remarque encore plus en Europe sur Trump.
13:03Ils disent que c'est un méchant.
13:05Ils mettent des méchants à tous les postes, etc.
13:07Donc, ce n'est pas bien.
13:09Mais après, si on regarde bien la stratégie de Trump,
13:12c'est une stratégie de guerre économique totale contre la Chine.
13:15C'est ça, sa stratégie, avec trois axes.
13:17On pourrait dire trois flèches comme Abbé.
13:19C'est populaire.
13:21La première, c'est une taxe pour accéder aux consommateurs américains.
13:26On met des tarifs.
13:29Dans le même temps, on restreint l'immigration.
13:32L'immigration va réduire les inégalités aux Etats-Unis.
13:34Ils l'ont déjà fait dans les années 30, massivement.
13:36À l'époque, ils avaient arrêté complètement l'immigration européenne.
13:39Ça va reflater les bas salaires.
13:41Ça va faire une bonne inflation.
13:43On va avoir de l'inflation salariale par le bas.
13:45Ça sera plutôt bon pour le consommateur américain.
13:49Ils taxeront tous ceux qui essaieront de profiter du consommateur américain.
13:53Ça, c'est la première flèche.
13:55La deuxième flèche, c'est la dérégulation.
13:57Ça, c'est un mythe.
13:59Personne ne sait exactement ni dans quel temps on va délivrer,
14:02ni combien ça va donner de croissance.
14:04Pour le coup, je pense qu'il y a un animal spirit là-dedans.
14:10Les Etats-Unis, on peut critiquer tout ce qu'on veut,
14:12mais quand ils veulent délivrer, ils ont tendance à plutôt bien délivrer.
14:15Donc, il y a des choses qui se passent.
14:18C'est difficilement quantifiable, vous dites,
14:20mais moins de régulation dans un pays avec la culture américaine,
14:23ça doit se retrouver à un moment dans plus de croissance.
14:27Exactement.
14:28Et puis, la troisième flèche, je pense que tu l'as très bien dit, Grégoire,
14:31je pense qu'on a un poudre Trump aussi maintenant.
14:35Il y a peut-être moins de poudre de la Fed,
14:37mais il y a un poudre Trump qui est reçu.
14:39Et lui, ce qui compte, c'est que l'Américain,
14:41il regarde son fond de pension, que ça monte, etc.
14:44Et en plus, je pense que,
14:46sachant que Trump ne pourra pas se représenter,
14:48qu'il a un cadre idyllique aujourd'hui,
14:50parce que c'est très rare qu'un président américain ait tout le congrès à lui.
14:53Les mi-termes vont arriver très, très vite.
14:55Oui, c'est ça, il sait qu'il a deux ans.
14:57Donc, la stratégie, c'est pas forcément,
14:59comme on verra dans pas mal de cycles politiques,
15:01de se dire, la première année,
15:03bon, je vais faire passer quelques casseroles,
15:05en expliquant que le gouvernement précédent m'a laissé des casseroles,
15:08on va avoir une bonne, mauvaise année,
15:10et puis après, on va finir en flèche,
15:11trois, quatre ans plus tard, pour être élu ou je ne sais quoi.
15:13Je pense que Trump, il va vouloir appuyer assez vite.
15:15Voilà.
15:16Alors après, juste en termes de séquence,
15:18je pense que les mesures sur l'immigration et les tarifs,
15:21c'est sans doute celles qui vont arriver le plus vite.
15:23Après, le reste va arriver derrière.
15:25Alors, on pourrait se dire, oui, c'est presque
15:27les moins bonnes nouvelles pour le marché, etc.
15:29Alors moi, sur le scénario inflationniste,
15:31je ne partage pas du tout, en moyenne,
15:33ce que je vois un peu dans le consensus.
15:35C'est-à-dire, mettre des tarifs douaniers,
15:37enfin, rajouter des tarifs douaniers aux frontières américaines
15:40et renverser le flux migratoire,
15:42ce n'est pas si inflationniste que ça.
15:45Alors déjà, je pense que les flux migratoires,
15:47il y aura une bonne inflation là-dedans.
15:49Ce ne sera pas des salaires.
15:51On devra payer plus cher les bas salaires aux Etats-Unis.
15:54Donc, ce ne sera pas la mauvaise inflation de Biden,
15:56mais ce sera la bonne inflation de Trump
15:58ou en tout cas de l'électorat qui a voté pour Trump.
16:00Les tarifs, on sait très bien que oui,
16:02ça mettra peut-être le corps inflation à trois
16:04d'ici la fin de l'année prochaine.
16:06Enfin, on va peut-être être un peu stické au-dessus de deux.
16:08C'est l'ordre de grandeur ?
16:09Oui, c'est à peu près.
16:11Et ce n'est pas dit qu'ils mettent 10 % au cross-de-borde.
16:14Il y a aussi du dansage là-dessus.
16:16Et puis, ça reste quand même les tarifs,
16:19un choc inflationniste temporaire.
16:22Sauf qu'ils montent les tarifs de 10 % tous les ans.
16:24Mais sinon, c'est juste qu'on est en train de repousser un peu.
16:26La Fed va sans doute, pour moi, couper en décembre,
16:28attendre un peu.
16:29Puis finalement, elle repartira à la baisse arrière.
16:31Donc, ce n'est pas forcément de l'inflation structurelle qu'on a.
16:34Et puis, on a quand même beaucoup de force des inflationnistes.
16:37Les conditions financières se sont beaucoup resserrées
16:39depuis l'élection de Trump.
16:40On a des taux qui montent.
16:41On a un dollar qui monte.
16:42Ça, c'est des inflationnistes aux Etats-Unis notamment.
16:45On a quand même la Chine qui reste très déflationniste.
16:47Ils n'ont pas forcément appuyé sur le bouton armes nucléaires,
16:51sur le budget.
16:52Quand on voit les performances d'exportation chinoise,
16:56ils envoient encore beaucoup de déflation dans le monde.
16:58Et puis, l'Europe, on ne peut pas dire qu'en Europe,
17:01on a une économie florissante avec un excès de demande
17:05qui fait qu'on se dit qu'il y a un nouveau paradigme inflationniste
17:07aussi en Europe.
17:08L'importance d'être à 2 ou 3 pour les marchés sur l'inflation,
17:14elle n'est pas là.
17:15L'important, c'est qu'éventuellement,
17:17la fête ne se retrouve pas dans un cycle de réaction.
17:19Il y a une partie du programme que Trump peut mettre en place
17:22sans prendre le risque de renvoyer l'inflation à 5 voire quasi 10.
17:28Ce qu'on a atteint qui a été le pic du cycle inflationniste précédent.
17:32Ce n'est pas ce risque-là.
17:34En tout cas, celui-là, c'est sûr que ce n'est pas celui-là
17:36parce qu'on est un peu vide au milieu pour y arriver.
17:38Ça ne s'est pas fait tout seul.
17:40Mais non, je partage plutôt ce point de vue.
17:43Et puis, je me dis, dans ce cadre-là,
17:46encore une fois, Trump, le seul danger qui peut...
17:49Oui, c'est vrai que c'est quand même quelque chose
17:51qu'il avait annoncé dans son programme.
17:53C'est éventuellement les baisses de taxes
17:56qui pourraient creuser un déficit budgétaire.
17:59Après, je me rappelle, il y a la période quand même 2010-2016.
18:05Je ne sais plus comment ça s'appelait.
18:07Je crois que c'était le Budget Control Act de 2011.
18:10Ils avaient baissé de 8 % les dépenses publiques aussi, les Américains.
18:138 %, c'était massif.
18:15Bon, nous, on ne sait pas trop faire sans.
18:17Un peu plus de 6 trillions de dollars de dépenses fédérales aujourd'hui.
18:21Donc, les gens restent tous assez sceptiques.
18:24Mais il y a des moyens. Quand on veut couper, on peut couper.
18:26Donc, entre les recettes des tarifs,
18:28parce que c'est vu comme ça dans le débat,
18:30c'est-à-dire que les tarifs, ça permet de générer des recettes
18:33plus Elon Musk au DOJ,
18:36on finance les baisses d'impôts supplémentaires.
18:39Je suis moins persuadé que les baisses de tarifs vont beaucoup financer.
18:43Non, mais ils le vendent comme ça, en tout cas.
18:45Oui. Par contre, la deuxième partie, ça peut être la dérégulation,
18:48mais je pense qu'il n'y aura pas que ça.
18:50Réduire la sphère publique, les dépenses publiques
18:52pour financer des baisses d'impôts,
18:54qui seront d'ailleurs sans doute pas aussi grosses que ce qu'il a annoncé.
18:57Ça, à mon avis, ça peut mettre un scénario.
18:59On a un déficit public sous contrôle.
19:01Oui, j'entends.
19:03Mais qu'on n'ait pas une expansion délirante,
19:05et ça, ça calme les taux.
19:07En fait, ça va ancrer la partie longue.
19:09Si la Fed baisse plus ses taux,
19:11on va se dire qu'il n'y aura pas de reprise structurelle de l'inflation.
19:14Parce que pour aller à 5% de taux longs à 10 ans,
19:16sachant que là, on va tomber à 4,25, 4,50,
19:18il faut imaginer que la Fed va remonter ses taux.
19:21Je ne sais pas, les taux longs, ils ont repris 90 points de base
19:23depuis que la Fed a baissé ses taux le 10 septembre.
19:25Oui, mais je veux dire que les taux longs, c'est une moyenne de dépôt.
19:28Donc si on est à 4,25, 4,50 aujourd'hui,
19:30ça veut dire qu'on pense que la Fed va devoir monter à 5,5 dans les prochaines années.
19:35Donc si on a la Fed qui dit
19:37« Voilà, moi j'arrête de baisser mes taux, je reste un peu prudent,
19:39puis je vais attendre voir ce qu'il se passe. »
19:41Et puis Trump, finalement, qui ne délivre pas un déficit budgétaire complètement délirant,
19:45on se dira finalement 4,5, 5, c'est un super niveau d'entrée pour les taux longs.
19:48Donc on va découvrir le côté conservateur budgétaire de Donald Trump, d'une certaine manière.
19:53En tout cas, je ne sais pas si c'est conservateur budgétaire,
19:55ils sont quand même assis 6,5 déficit public.
19:57Mais en tout cas, peut-être moins délirant.
19:59Vous dites Benoît, il n'a pas le choix.
20:01C'est là-dessus qu'il sera obligé de faire des concessions.
20:03Je pense déjà, simplement politiquement en plus.
20:05Il a fustigé la conscience budgétaire des démocrates, donc politiquement.
20:08Et même d'un point de vue fondamental,
20:10il n'a pas les marges de manœuvre qu'il avait au tout début de son mandat en 2017.
20:13Geoffroy, vos commentaires sur cette situation.
20:15Puis je reviens à la situation de marché.
20:17C'est vrai que depuis une dizaine de jours, on a l'impression que Trump,
20:19ou l'arrivée de Trump dans le jeu des marchés,
20:21a complètement fracassé les corrélations qu'on avait
20:24entre les Etats-Unis et le reste du monde.
20:27Que ce soit sur la partie oubliataire, sur la partie action,
20:29comme ça a été très bien décrit par Benoît.
20:31C'est assez violent.
20:34C'est un vrai changement.
20:35C'est vrai qu'on parle souvent de changement de régime.
20:37C'est vrai que l'élection de Trump remet en cause
20:39les prévisions qui avaient été faites, surtout aux Etats-Unis,
20:42au cours des derniers mois.
20:44Il y a encore quelques semaines, on anticipait qu'il y aurait un résultat serré,
20:47que pendant quelques semaines, quelques mois,
20:49il y aurait peut-être de l'incertitude qu'il allait falloir recompter les voix jusqu'au mois de janvier.
20:52Donc on n'en est pas là.
20:54Et c'est vrai que le fait que Trump ait finalement une victoire assez totale,
20:57que ce soit au Congrès, le vote populaire, etc.,
21:00ça redonne de la visibilité aux investisseurs,
21:02ça redonne de la confiance aux Américains.
21:04Et on a pu constater aussi que certaines sociétés,
21:07forcément juste avant les élections,
21:09mettaient un petit peu en attente les emplois,
21:11mettaient un peu en attente les investissements.
21:13On peut se dire qu'on peut avoir un effet un peu positif
21:16sur le quatrième trimestre qui perdure,
21:18du fait de cette visibilité qui est rendue aux Américains,
21:21du fait qu'il n'y ait pas de doute en fait.
21:23On va voir les enquêtes de confiance, mais ça commence à remonter déjà.
21:26Les promoteurs immobiliers, le consommateur,
21:28ça commence déjà à remonter un peu.
21:30Ne serait-ce que par cet aspect confiance des investisseurs,
21:33il y a un effet d'entraînement qui peut jouer.
21:35Alors on voit, ça respire un peu,
21:37bien évidemment on ne va pas forcément toujours,
21:39tout de suite, jouer les trades Trump,
21:43comme on en a parlé.
21:45Il ne faut pas avoir trop de coups d'avance non plus.
21:47C'est vrai que là, les marchés anticipent un, deux, trois coups à l'avance.
21:50Il n'est pas encore en poste.
21:52Il arrive au mois de janvier,
21:54mais c'est vrai qu'il agit comme s'il était déjà en poste.
21:56Il nomme déjà pas mal de ses bras droits, bras gauches,
21:59avec un gouvernement très resserré.
22:01Encore, faut-il qu'il soit confirmé,
22:03ce n'est pas encore fait.
22:05Donc il y a un effet aujourd'hui prise médiatique qui est énorme.
22:09Maintenant, c'est vrai que, comme ça a été dit,
22:11son programme repose sur trois, quatre points principaux.
22:15Ce qui va être intéressant, c'est la séquence,
22:17comme ça a été dit.
22:19C'est vrai qu'il a les mains pour faire une augmentation des tarifs douaniers tout de suite,
22:23mais le reste, il va falloir quand même qu'il prenne un petit peu le temps.
22:26Même s'il a une majorité,
22:28même s'il a des républicains avec lui à la Chambre, au Congrès et au Sénat
22:32pour voter rapidement certaines lois,
22:34il y a peut-être même des républicains
22:36qui ne sont pas favorables à toutes les mesures que Trump annonce.
22:39Donc il va y avoir sans doute du débat.
22:42Le leader du parti républicain au Sénat,
22:45John Thune, c'est le nom qu'il va falloir retenir,
22:47n'est pas forcément un Trumpiste de la première heure,
22:50de ce que j'ai compris de son profil.
22:52C'est plutôt un profil de conservateur traditionnel, bontain,
22:56qui n'est pas forcément chantre du MAGA forever.
23:00Oui, donc on a ce type de discussion qui va devoir avoir lieu.
23:03Quand on se dit qu'une baisse, par exemple, des taxes sur les entreprises,
23:07on va passer de 21 à 15 %,
23:09ce n'est pas pour le mois de janvier.
23:11Ça va prendre des mois.
23:13Il ne faut pas les intégrer tout de suite
23:15dans les résultats au niveau de la croissance de la consommation américaine.
23:19Pareil sur l'immigration,
23:21sur la dérégulation,
23:24ou déréglementation, je ne sais pas comment on l'appelle.
23:26On va aussi prendre du temps.
23:28Mais c'est vrai que ce sont des aspects qui sont très médiatiques.
23:31Il va continuer à en parler.
23:32Il y a aussi des aspects géopolitiques.
23:34On sait qu'il va être forcément très vocal sur le sujet
23:38et à parler des échanges avec l'Europe, avec la Chine.
23:42C'est vrai qu'on a l'habitude maintenant, on connaît Donald Trump.
23:46Mais c'est vrai que dans les faits, il faut du temps.
23:48Et dans les prévisions macroéconomiques
23:50qu'on va essayer d'anticiper sur les marchés,
23:53il ne faut pas intégrer tout de suite forcément tout ce qu'il a annoncé.
23:57Sinon, comme ça a été dit, c'est inflationniste.
24:00Ça risque de heurter la croissance dans un deuxième temps.
24:03Tout ça, et Jérôme Powell en a conscience,
24:05c'est important pour la réserve fédérale américaine,
24:08il ne peut pas anticiper tout de suite toutes les mesures de Trump.
24:11On l'a dit, on n'anticipe pas, on ne fait pas d'hypothèses, on ne spécule pas.
24:15Par contre, il met un peu les freins.
24:18C'est ça qui est intéressant,
24:21c'est que le midi-evening, la réunion de la fête du mois de décembre,
24:24a priori la baisse de taux de 25 points de base a été plus ou moins acquise.
24:28Là, depuis sa dernière intervention, elle est moins acquise, clairement.
24:32Et la probabilité, finalement, n'est pas si évidente que ça,
24:35qu'il y ait une baisse au mois de décembre.
24:37Ça serait étonnant, honnêtement, qu'il s'arrête,
24:40qu'il mette complètement le frein à main pour repartir un peu plus tard.
24:44Par contre, ce qui est sûr, c'est que la séquence de baisse de taux,
24:47elle est révisée, elle doit être moins rapide, plus graduelle,
24:50et peut-être qu'on n'arrivera, on n'atteindra peut-être pas les 3%
24:53comme il y a quelques semaines ou quelques mois.
24:56On voit plutôt un taux terminé à 4.
24:58Ce qui est quand même un changement énorme par rapport à il y a quelques semaines.
25:02Bien sûr, dans l'exceptionalisme américain,
25:05on mesure aussi l'exceptionalisme américain à ce qui se passe
25:08dans le reste du monde, Geoffroy,
25:10si la Fed n'a pas besoin d'aller en dessous de 4 pour son taux terminal,
25:14qu'en est-il par exemple de l'Europe dans une situation économique
25:18et face à une administration Trump ?
25:21Ce qui est clair, c'est qu'on a une vraie désynchronisation
25:24au niveau des deux zones, États-Unis et Europe.
25:27Et c'est vrai au niveau des taux.
25:29On a eu des séquences où les taux américains montaient
25:31alors que les taux allemands baissaient.
25:33Les marchés actions également.
25:35Ce sont des choses assez rares sur les marchés.
25:37Et donc là, on a cette décorrélation qui se produit.
25:40Et on le voit aussi, on devrait le voir aussi,
25:42au niveau des politiques monétaires,
25:44au niveau de la politique de la Banque Centrale Européenne.
25:46C'est ce que le marché obligataire européen envoie comme message ?
25:48On attend de la BCE qu'elle aille sans doute plus vite, plus fort,
25:51plus loin peut-être, même dans son cycle de baisse de taux ?
25:53Oui, alors pas beaucoup plus.
25:55Parce que déjà, il y avait pas mal d'anticipation dans le marché
25:57pour que la Banque Centrale Européenne atterrisse vers un taux terminal
25:59autour des 2%, voire 1,75% à horizon été 2025.
26:03C'était déjà bien intégré dans les cours.
26:06Ça redonne un petit peu plus de poids sur cette thèse-là.
26:09Du fait que l'Europe pourrait souffrir justement de cette guerre commerciale,
26:13d'une hausse des tarifs douaniers,
26:15qui ne serait pas simplement impactée pour la Chine,
26:18mais aussi pour l'Europe, comme ça a été dit.
26:20Et c'est vrai qu'au niveau compétitivité,
26:22on se dit que la zone euro n'est pas forcément en très bonne position
26:26pour lutter contre la politique de Trump.
26:29Et donc s'il y a des révisions à faire en termes de prévision de croissance,
26:33elles seront plutôt à la hausse aux Etats-Unis.
26:35Même au quatrième trimestre aux Etats-Unis,
26:37on est encore sur un bon niveau, on pourrait être proche des 3%.
26:40Ça nous amène sur une croissance américaine vers les 2,7, 2,8% sur 2024.
26:44Et je rappelle qu'on revenait sur des zones plutôt en dessous de 2%.
26:47Ça me rappelle beaucoup 2023, pour le coup, puisqu'on suit et on révise.
26:52Et en Europe, par contre, c'est l'inverse.
26:55On est sur une croissance en dessous de 1% sur 2024.
27:00Et on s'attend à ce qu'on passe difficilement maintenant la barre des 1% en 2025
27:05à cause de tous ces enjeux globaux qu'on observe.
27:08Ça met la BCE en première ligne forcément, Benoît, du point de vue de l'Europe.
27:12C'est toujours l'institution fédérale qui peut décider rapidement d'accommoder une situation.
27:18Tant qu'il n'y a pas politiquement, sur la partie budgétaire, fiscale,
27:22quelque chose d'un peu solide, c'est la BCE qui sera en première ligne
27:26et qui aura toute la pression de ce point de vue-là.
27:28Et qui agira peut-être dans l'urgence.
27:30Malheureusement, c'est ça la situation.
27:32C'est en train de se dessiner ? Les discours évoluent quand même en ce sens-là ?
27:35On a quand même une inflation qui migre d'une problématique où il y a trop d'inflation.
27:39Finalement, on va être en dessous de l'objectif et ça va être problématique.
27:42Mais on entend encore l'inflation dans les services, etc.
27:45Ça reste, l'argumentaire est toujours un peu présent quand même.
27:48C'est très juste. Après, encore une fois, je pense que sur l'Europe,
27:52l'effet barrière douanière, il y a peut-être un effet inflationniste,
27:55mais l'effet, vu notre sensibilité au commerce mondial, sera beaucoup plus important
27:58en perte de croissance que l'effet inflationniste potentiel.
28:01Nos liens avec la Chine notamment, qui exporte massivement de la déflation,
28:04qui est dans une situation extrêmement délicate.
28:06La Chine qui aura... Voilà, c'est ça !
28:08Elle va devoir bien vendre.
28:10Le plus grand marché de consommation, c'est l'Europe !
28:12Le plus grand marché qui est super vieillissant, extrêmement régulé,
28:15et qui n'a plus de croissance.
28:17Ce n'est quand même pas hyper enthousiasmant.
28:19Je pense qu'effectivement, la destination, c'est plutôt ça.
28:22C'est de ce point de vue-là que la BCE agira.
28:24La problématique, c'est plus d'être en dessous de l'objectif d'inflation qui se profile,
28:28et donc d'être obligé d'agir, bien sûr.
28:30Il faut signaler au plus vite, du point de vue de la BCE,
28:33que l'objectif n'est plus simplement de s'approcher du taux neutre,
28:36mais d'y aller franchement, et d'être prêt à être en position d'accommodation,
28:40même si nécessaire.
28:42Je commence à entendre des stratégies des chefs économistes
28:44qui voient moins de 2 le taux de dépôt fin 2025.
28:47J'entends parler de 1,5, voire moins de 1,5 potentiellement
28:50chez des grands stratèges de banque, par exemple.
28:53D'ailleurs, les marchés, je pense qu'ils sont même déjà un peu...
28:56Ils sont de ce côté-là ?
28:57Je regarde le Z, mais je pense qu'on est déjà un peu en dessous de 2.
29:00J'écoute les économistes avant les marchés.
29:03C'est vrai que j'avais un peu la même idée aussi
29:06que la BCE devra faire plus pour compenser en quelque sorte
29:10les problèmes à la fois de croissance,
29:14qui ne sont pas que des problèmes cycliques.
29:16On a des problèmes structurels.
29:17L'Allemagne ne va pas bien, mais ce ne sont pas des problèmes structurels.
29:20C'est ce que dit Piero Cipollini ce week-end.
29:23Le dernier discours du membre du directoire italien, Cipollini,
29:26est de dire, attention, il y a la croissance conjoncturelle
29:30qui n'est pas très bonne, mais attention,
29:31avec le niveau de restriction monétaire qu'on maintient aujourd'hui,
29:34on prend le risque d'abîmer la croissance potentielle
29:37et de laisser des cicatrices de long terme,
29:39pas juste un effet transitoire, pour reprendre le terme.
29:41Après, ce qui compense un peu, et à mon avis,
29:43ce qui donne un peu de temps quand même à la BCE,
29:45c'est d'abord, un, qu'il y a encore beaucoup de stimulus budgétaire
29:48qui est caché.
29:49Mais dans tous les pays d'Europe du Sud,
29:51ils performent très très bien aussi
29:52parce qu'ils ont accès à la monnaie de l'Europe.
29:54Il ne faut pas...
29:55Donc, à travers tous les plans...
29:57Les programmes.
29:58Les programmes français.
29:59Donc, ça donne un peu de...
30:00Ça permet d'amortir.
30:01S'il y avait une glissade, en tout cas,
30:02on ne voit pas non plus d'effondrement de l'activité en Europe.
30:05Je veux dire, c'est plutôt une activité très molle.
30:07Et puis, il y a quand même beaucoup d'incertitudes autour de Trump.
30:11On en a déjà parlé.
30:12Qu'est-ce qui va se passer
30:13quand l'inauguration, elle, va janvier ?
30:15On va voir.
30:16Moi, il me semble qu'il est très très bien préparé, ce coup-ci.
30:18Je l'interprète des choses de manière très positive
30:20parce qu'il sait ce qu'il nomme direct.
30:22La dernière fois, on l'avait assuré.
30:24On ne savait pas trop ce qu'il allait se passer.
30:25Il l'a dit.
30:26Je ne me ferais pas avoir une deuxième fois.
30:27On peut être content ou pas content,
30:29entre guillemets, politiquement.
30:30Mais ça, c'est chacun son avis.
30:31Mais d'un point de vue, en tout cas,
30:33on sent qu'il est beaucoup plus prêt pour ce deuxième mandat
30:35qu'il ne l'a été pour le premier.
30:36Le nom qui met du temps à sortir,
30:37c'est le secrétaire au Trésor.
30:38Voilà.
30:39C'est peut-être celui
30:40où il faudra peut-être attendre un peu
30:42pour avoir de la clarté, justement.
30:43Mais par rapport à ces débats,
30:45il y a les Etats-Unis,
30:47il y a les élections allemandes aussi.
30:49Donc moi, je pense que la baisse,
30:51ils vont continuer à baisser graduellement.
30:52Je ne vois pas pourquoi ils accélèrent l'arrêt aujourd'hui.
30:54La direction semble assez claire pour l'instant.
30:56Et puis après, ils ont un peu le temps de gérer.
30:58Donc 25 BPs par meeting,
31:00pour l'instant, ça semble être le bon rythme.
31:02Il n'y a pas de raison de passer à 50 en décembre.
31:05En tout cas, je n'ai pas d'avis hyper tranché sur le sujet.
31:09J'ai tendance à suivre gentiment les marchés.
31:11Il n'y a rien d'excitant pour moi par rapport à ça.
31:13Mais peut-être que je me trompe complètement
31:15et qu'on aura une grosse surprise.
31:16Ça peut, parce que là aussi,
31:18on voit le trade ou en tout cas la discussion revenir.
31:20Est-ce que ça peut renvoyer l'euro-dollar à la parité parfaite ?
31:23Voir en dessous, comme on l'avait été à l'automne 2022 ?
31:26Moi, je pense que, à mon avis,
31:29je pense que la première jambe de baisse du dollar est faite.
31:32Là, maintenant, pour aller vraiment plus bas...
31:34Jambe de baisse de l'euro-dollar ?
31:35Oui.
31:36Jusqu'à 1,05, là où on est aujourd'hui.
31:39Les monnaies asiatiques sont un peu plus fragiles
31:42parce qu'il y a beaucoup de manipulation de la banque centrale chinoise
31:46pour empêcher la dépréciation du renminbi,
31:48qui aurait dû plus se déprécier.
31:50Donc là, il y a une question de valorisation
31:52et de capacité de la banque centrale chinoise
31:54à pouvoir tenir ce change dans une mesure où...
31:58Là, on ne parle pas de 10 %, on parle de 60 %,
32:00donc après, ça ne sera pas 60,
32:02mais entre 0 et 60, il y a beaucoup de chiffres.
32:04Donc l'amplitude est quand même très large.
32:07En Europe, les Etats-Unis,
32:10c'est une partie du commerce extérieur européen, importante,
32:13mais c'est qu'une partie.
32:14Si on met tout à 10 % d'entrée de jeu,
32:19on peut peut-être se rapprocher de 1,02.
32:21Mais après, je pense aussi qu'il faut faire très attention...
32:24C'est-à-dire qu'une fois qu'on a pricé, encore une fois, les tarifs,
32:27c'est temporaire.
32:28Une fois qu'on aura eu l'ajustement...
32:29C'est un one-off.
32:30Et après, derrière, normalement, l'euro va se réapprécier,
32:33paradoxalement.
32:34C'est comme ça que l'équilibre dynamique doit se faire.
32:36Donc après, j'ai l'impression qu'il y a quand même
32:38contenu des incertitudes.
32:39Il y a déjà pas mal de choses à presser.
32:40Pour aller plus agressivement,
32:42il faut quand même maintenant taper beaucoup plus.
32:44C'est juste mon avis.
32:45Vous êtes là pour donner votre avis, Pierre-Olivier.
32:50C'est tout à fait conforme au menu de l'émission.
32:54Geoffroy, sur l'Europe à nouveau,
32:56et l'Allemagne, effectivement,
32:58là aussi, c'est quelque chose qui a bougé ces derniers jours.
33:00C'est-à-dire qu'on attendait une élection fédérale,
33:02des élections fédérales en Allemagne en septembre 2025.
33:05Ce sera, normalement,
33:07enfin, c'est ce qui est prévu là désormais,
33:09le 23 février prochain.
33:10Est-ce que c'est, déjà, dans l'absolu,
33:12une bonne nouvelle de voir ce calendrier s'accélérer ?
33:15Et qu'est-ce que le marché attend de ce rendez-vous allemand
33:18qui va être très rapide, qui va vite venir,
33:21et qui va être sans doute très important ?
33:23Oui, ça va être une séquence intéressante,
33:24parce que c'est vrai qu'on ne l'avait pas forcément vue venir.
33:26On se concentrait sur l'élection aux Etats-Unis.
33:28Et c'est vrai que le fait que, tout d'un coup,
33:30y ait ce gouvernement, cette coalition,
33:33enfin, notre tripartite aux Etats-Unis qui...
33:36En Allemagne, pardon.
33:37En Allemagne, oui.
33:38Qui saute, c'est vrai que ça remet,
33:40ça repose un peu la question en Europe
33:42des différents gouvernements.
33:44Parce qu'on se dit qu'aujourd'hui,
33:45les gouvernements en Europe
33:46ne sont peut-être pas assez bien équipés
33:48pour faire face, justement, à ces enjeux internationaux
33:50par rapport à la Chine et aux Etats-Unis.
33:52Et on se dit qu'avoir une élection en Allemagne,
33:53c'est peut-être une nouvelle opportunité aussi
33:56pour redébattre et reposer, on va dire,
33:59les jalons pour construire une Europe
34:01un peu plus solide,
34:02qui sera capable de se défendre
34:04par rapport aux enjeux internationaux.
34:06Donc c'est vrai que cette séquence
34:07qui est un peu plus rapide,
34:08bon, il y a le vote de confiance
34:09qui doit avoir lieu un peu avant Noël, je crois.
34:10Je ne sais plus la date exacte.
34:11Et puis donc, une élection au mois de février.
34:14Si on regarde les sondages,
34:15on peut peut-être avoir une coalition
34:17CDU-SPD qui se profile.
34:20Bon, il n'y a pas encore forcément
34:22de majorité claire.
34:23Mais c'est vrai que s'il y avait
34:24une majorité claire,
34:25ça pourrait être intéressant
34:26pour justement redonner peut-être
34:28un peu de flexibilité
34:29sur le budget allemand.
34:30On a vu des propos
34:32qui ont été publiés récemment
34:35sur le fait que dans la Constitution,
34:37ils pourraient peut-être faire évoluer
34:39les limites de la règle d'or.
34:42Ce sera le sujet de l'élection, en tout cas.
34:44Enfin, je veux dire,
34:45il n'y a pas de doute sur le fait
34:46que ce sera...
34:47C'est ce qui a fait exploser
34:48la coalition avec les libéraux.
34:50C'est ce qui sera le sujet
34:51de l'élection du 23 février.
34:52Je peux nuancer.
34:53À un moment donné,
34:54ce ne sera pas le sujet de l'élection.
34:55Ce sera le sujet de l'après-élection.
34:56Oui.
34:57De la formation d'une coalition, quoi.
34:58Il va tout faire pour dire
35:00qu'il ne veut rien faire pour l'instant,
35:02qu'il est ouvert à l'idée
35:03mais qu'il ne veut rien faire.
35:04Donc le point de départ du débat
35:05pour vous, c'est ça.
35:06On va avoir une résistance
35:07de la CDU, Mertz,
35:09sur l'idée de remodeler la règle d'or.
35:12Il s'est montré ouvert, déjà.
35:14Il a déjà eu des propos
35:16disant qu'il était prêt à en parler.
35:18Il montre l'ouverture,
35:19mais je pense que comme il lui faut
35:20deux tiers de l'Assemblée
35:22pour modifier le frein budgétaire,
35:24il faut absolument
35:26que l'ensemble FDP-AFD
35:29ne fasse pas plus de 33 %.
35:31D'accord.
35:32Libéraux et libéraux.
35:33Donc en amont de l'élection,
35:34ce serait juste une petite nuance.
35:35Il faut qu'il préserve
35:36toutes ces...
35:37Oui, il faut qu'il préserve.
35:38Mais c'est la politique.
35:39On peut se dire au début
35:40qu'il n'est peut-être pas assez ouvert
35:42même s'il dit
35:43qu'il va y réfléchir.
35:44Mais je pense qu'une fois
35:45l'élection passée,
35:46s'il a la majorité avec la coalition,
35:47là, il ira, à mon avis.
35:48En tout cas, ça va créer
35:49du débat en Europe.
35:50Ah oui.
35:51Ça va justement permettre
35:52peut-être d'adresser
35:53certains sujets aujourd'hui
35:54qui sont très importants
35:55dans le cadre d'une élection
35:56de Trump aux États-Unis.
35:57Ça ne sera pas forcément
35:58le seul facteur
35:59et il ne faut pas
36:00complètement se rattacher à ça.
36:01Encore une fois,
36:02le résultat de l'élection
36:03n'est pas allemand.
36:04Il n'est pas encore fait.
36:05Ça vient assez vite.
36:06Il y a une séquence assez courte.
36:07Mais on peut peut-être
36:08avoir un peu d'espoir
36:09sur le fait qu'il y ait
36:10une prise de conscience
36:11et un peu de relance budgétaire
36:12en Europe.
36:13Mais ce n'est pas ça
36:14qui changera concrètement
36:15l'élection.
36:20C'est vrai qu'aujourd'hui,
36:21on pense que l'Europe
36:22n'est pas forcément
36:23complètement bien armée
36:24pour qu'en 2025,
36:25finalement,
36:26la trajectoire aujourd'hui
36:27que viennent prendre
36:28les États-Unis
36:29par rapport à l'Europe
36:30soit complètement changée.
36:31C'est quelque chose
36:32des changements,
36:33des réformes de fonds
36:34qui doivent avoir lieu
36:35pour changer un peu
36:36les dynamiques.
36:37Déverrouiller un peu
36:38la paralysie,
36:39ce serait déjà quand même
36:40pour l'Europe
36:41dont on n'attend jamais rien
36:42ou pas grand-chose
36:43un signal envoyé.
36:44Sur l'annonce d'ailleurs
36:45de l'explosion
36:46de la coalition
36:47et des élections anticipées,
36:48on a vu les rendements
36:49allemands se tendre
36:50avec l'idée justement
36:51du marché
36:52qu'il y aurait peut-être
36:53plus de flexibilité
36:54et donc d'émission allemande
36:55ou de papiers allemands
36:56à un moment peut-être
36:57sur le marché.
36:58Oui, tout à fait.
36:59La réaction des taux allemands
37:00est assez intéressante
37:01parce que c'est vrai
37:02qu'on a des taux allemands
37:03qui sont autour des 2,40%
37:04aujourd'hui.
37:05On avait touché les 2%
37:06il y a quelques mois
37:07donc c'est vrai qu'on a
37:08ce mouvement un petit peu
37:09de tension.
37:10Après, il faut voir
37:11qu'au niveau de la dette
37:12allemande,
37:13il n'y a pas d'inquiétudes
37:14dedans.
37:15On n'est pas du tout
37:16sur le même sujet
37:17par rapport à la dette française.
37:18L'inquiétude, c'est qu'il n'y en a pas assez.
37:19Il n'y en a pas assez.
37:20Maintenant, c'est vrai
37:21que les taux remontent
37:22un petit peu.
37:23Ça peut être
37:24un autre débat
37:25mais ça peut être
37:26des opportunités aussi
37:27pour certains investisseurs
37:28de se repositionner.
37:29Après, moi je trouve
37:30excusez-moi d'interrompre
37:31mais je pense
37:32qu'on est vraiment
37:33à un moment clé
37:34en Allemagne
37:35même par rapport
37:36à la crise
37:37qu'ils ont eue
37:38au début des années 2000
37:39à celle qu'ils avaient
37:40dans les années 90
37:41où ils ont absorbé
37:42l'Allemagne de l'Est.
37:43C'était des enjeux
37:44globaux,
37:45de compétitivité globaux.
37:46Il y a eu les Loirets
37:47etc.
37:48C'est un modèle.
37:49Là, on touche au cœur
37:50je dirais
37:51de ce qu'a fait
37:52la force allemande
37:53sur l'automobile.
37:54C'est le modèle économique.
37:55Sachant que Merz
37:56ses électeurs
37:57sont dans les leaders
37:58où l'automobile
37:59est très fort
38:00et l'automobile
38:01c'est quand même
38:02un poids de l'emploi
38:04de l'activité
38:05extrêmement important
38:06en Allemagne
38:07et avec une concurrence chinoise
38:09qui s'exacerbe
38:10un positionnement justement
38:11on est les champions
38:12du moteur thermique
38:13mais on est nulle part
38:14sur la batterie électrique
38:15pour l'instant
38:16par rapport aux Chinois.
38:17Il y a vraiment
38:18de quoi se dire
38:19qu'aujourd'hui
38:20si les Allemands
38:21ne bougent pas
38:22un peu plus rapidement
38:23d'habitude
38:24c'est un peu inquiétant.
38:25La pression
38:26des milieux économiques
38:27va être très forte
38:28j'imagine.
38:29On a encore en tête
38:30Volkswagen
38:31qui met fin
38:32au pacte
38:33historique
38:34avec les salariés
38:35avec la suppression
38:36à venir
38:37de sites directement
38:38en Allemagne
38:39et de licenciements
38:40directement.
38:41Ça donne aussi
38:42l'espoir
38:43de se dire
38:44qu'à un moment
38:45aujourd'hui
38:46je dirais le consensus
38:47je ne sais pas
38:48comment tu perçois
38:49les gens qui viennent ici
38:50mais il est quand même
38:51très très négatif
38:52sur l'Europe
38:53il n'y a plus que
38:54les Etats-Unis
38:55qui existent etc.
38:56Oui oui
38:57l'Europe est sous le radar.
38:58Mais il y aura peut-être
38:59des catalyseurs
39:00qui vont faire que
39:01je ne dis pas
39:02qu'il y aura peut-être
39:03une histoire fantastique
39:04qui arrive sur les 15 prochaines années
39:05mais enfin
39:06qui pourra dire
39:07qu'on aura peut-être
39:08trop de négatifs
39:09et notamment après
39:10cette période
39:11où on peut dire
39:12ok les élections allemandes
39:13ok ça a l'air d'aller
39:14dans le bon sens
39:15on peut avoir un moment
39:16justement
39:17à l'euro
39:18les émarchés
39:19actions européennes
39:20on se repose
39:21sur certaines questions
39:22c'est peut-être un peu tôt
39:23pour se poser maintenant
39:24et jouer l'héros
39:25Oui je comprends
39:26mais l'année 2024
39:27s'annonce quand même
39:28comme la plus grande année
39:29de sous-performance
39:30des actions européennes
39:31par rapport aux actions américaines
39:32c'est un écart de 25%
39:33de performance
39:34quand on met tout le monde
39:35en dollar
39:36et ça n'est pas arrivé
39:37depuis des décennies
39:38et peut-être jamais.
39:39Et la décote
39:40n'a jamais été aussi importante
39:41par rapport aux USA
39:42Oui en valorisation
39:43et c'est vrai que
39:44effectivement
39:45l'arrivée de Trump
39:46aux Etats-Unis
39:47ça peut être une prise de conscience
39:48ici en Europe
39:49d'avoir des relations
39:50plus pragmatiques
39:51avec nos partenaires commerciaux
39:52Et débouger à la marge
39:53en Europe
39:54ça peut suffire
39:55pour réintéresser
39:56une partie du monde
39:57à nos actifs
39:58Si on bouge un petit peu
39:59sur beaucoup de sujets
40:00ça peut être quand même
40:01assez utile
40:02effectivement
40:03on a quand même
40:04un excellent constat
40:05qui a été dressé
40:06dans le rapport Draghi
40:07et où effectivement
40:08il y a une nécessité
40:09c'est peut-être pas le sujet
40:10mais dans les autres
40:11pays européens
40:12c'est effectivement le sujet
40:13en tout cas de dépenser
40:14au bon moment
40:15ce qui pourrait être le cas
40:16justement en Allemagne
40:17encore une fois
40:18aujourd'hui
40:19si on regarde la trajectoire
40:20de PIB par tête
40:21aux Etats-Unis
40:22par rapport aux autres pays
40:23c'est aussi parce qu'on a injecté
40:24quasiment 20% du PIB
40:25à l'époque du Covid
40:26c'est massif ce qui a été fait
40:27et donc sur ce volet-là
40:28on peut peut-être essayer
40:29de faire bouger les lignes
40:30en Europe
40:31aussi sur le volet
40:32des régulations
40:33parce que le constat
40:34qui ressort de tout ça
40:35je ne sais plus
40:36qui avait cette citation
40:37mais les Etats-Unis
40:38maintenant on sait qu'on est
40:39le grand perdant
40:40c'est au coeur du rapport Draghi
40:41la prise de risque
40:42et donc c'est vrai
40:43que c'est difficile de faire
40:44le brave
40:45même si les valorisations
40:46sont intéressantes en Europe
40:47quand on regarde
40:48sur les grands indices européens
40:49on valorise une croissance
40:50qui est déjà quasiment à zéro
40:52alors qu'on valorise
40:53comme on l'évoquait aux Etats-Unis
40:54un scénario où l'économie
40:55va continuer comme ça
40:56de croître à 3%
40:57paradoxalement
40:58c'est peut-être justement
40:59aux Etats-Unis
41:00ou en relatif
41:01les limites budgétaires
41:02seront testées
41:03moi je suis assez convaincu
41:04que fondamentalement
41:05la grande différence
41:06l'une des grandes limites
41:07à ce second mandat de Trump
41:08c'est sur le volet budgétaire
41:09qui était évoqué
41:10contrairement à ce qu'il avait fait
41:11tout début 2017
41:12là il ne peut pas faire
41:13ce qu'il veut
41:14en l'occurrence
41:15on a un contexte
41:16où la Banque Centrale
41:17réduit la taille de son bilan
41:18on sort d'une administration
41:19qui a été une des plus dépensières
41:20de l'histoire moderne
41:21aux Etats-Unis
41:22et donc lui s'il arrive
41:24avec une réforme fiscale
41:25aussi importante
41:27sans financement
41:28comme il l'a fait début 2017
41:30la limite qui avait été atteinte
41:32fin 2018
41:33elle peut être atteinte
41:34beaucoup plus rapidement
41:36on voit déjà effectivement
41:37sur les toits américains
41:38mais c'est plus sur les problématiques
41:39de liquidité
41:40ça va être beaucoup plus difficile
41:41dans les conditions de liquidité
41:42qui seront un peu plus compliquées
41:43on n'aura plus ces facilités de dépôt
41:45qui permettent à l'Etat
41:46de s'endetter autant
41:48Trump va devoir composer
41:49avec une situation
41:50un peu plus complexe
41:51pour placer la dette
41:52pas sûr que ce soit possible
41:54ça pourrait être la première limite
41:55justement qui soit touchée
41:56depuis son arrivée au pouvoir
41:57Si je ne dis pas de bêtises
41:58le débat sur le plafond de la dette
41:59revient assez vite
42:00dans le calendrier 2025
42:02il y a aussi l'enjeu
42:03pour le Trésor
42:04de se mettre à réémettre
42:05un peu plus sur du long terme
42:07que ce qu'il a pu faire précédemment
42:09donc effectivement
42:10le cocktail est là
42:11tout de suite devant nous
42:12C'est aussi l'intérêt
42:13de la nomination d'Elon Musk
42:14il a comme un travail
42:15en réalité c'est quand même
42:16très nouveau par rapport
42:17au premier mandat
42:182000 milliards d'économies
42:19de dépenses à faire
42:20c'est 30% à baisser
42:21sur la dépense
42:22du budget fédéral
42:23c'est considérable
42:24soit ça se fait
42:25alors ça se fait
42:26il y aura un impact négatif
42:27sur la croissance transitoirement
42:28donc là c'est plutôt mauvais
42:29écouti
42:30soit on continue la fuite
42:31en avant budgétaire
42:32dans les conditions de liquidité
42:33et là c'est les taux
42:34qui explosent
42:35et là on a un problème
42:36sur les taux
42:37donc dans tous les cas
42:38il y a un peu plus de vols
42:39à venir
42:40Sur l'idée quand même
42:41que les écarts
42:42liés à l'exceptionnalisme
42:43américain
42:44dopé par Trump 2.0
42:45ces écarts-là
42:46doivent quand même
42:47trouver un moment
42:48un moyen
42:49de se résorber un peu
42:50c'est une idée
42:51que vous partagez aussi
42:52Oui je partage l'idée
42:53après tout est une question
42:54de timing
42:55c'est vrai que là
42:56à très court terme
42:57quand ça a été dit
42:58c'est vrai que c'est dur
42:59de se dire
43:00on va aller
43:01on va aller vraiment
43:02vers l'année
43:03américaine
43:04c'est vrai que là
43:05il y a une dynamique
43:06sur les Etats-Unis
43:07qui est très positive
43:08on sent que
43:09les marchés actions
43:10ont peut-être encore
43:11du potentiel
43:12même si c'est cher
43:13ça a été dit
43:14par rapport à l'Europe
43:15maintenant c'est vrai
43:16que 2025
43:17on ne peut pas dire
43:18dès aujourd'hui
43:19que 2025
43:20sera l'année
43:21des actions américaines
43:22par rapport aux actions européennes
43:23il va falloir qu'on prenne en compte
43:24beaucoup de facteurs
43:25et surtout aussi
43:26le fait que les banques centrales
43:27se désynchronisent
43:28c'est vrai que c'est quand même
43:29bon pour les actions
43:30que la banque centrale européenne
43:31s'arrête assez tôt
43:32et les baisse assez agressivement
43:33si la réserve fédérale
43:34de son côté
43:35baisse moins
43:36ou même s'arrête
43:37assez tôt
43:38ça ne sera pas forcément bon
43:39pour les actions
43:40américaines également
43:41il faut voir le contexte
43:42donc aujourd'hui
43:43c'est un petit peu tôt
43:44pour faire des projections
43:45sur toute l'année 2025
43:46surtout comme ça a été dit
43:47sur l'année 2024
43:48qui vient d'avoir lieu
43:49il y a un écart
43:50assez important
43:51entre les deux marchés
43:52donc il faudra sans doute
43:53se reposer la question
43:54en début d'année
43:55pour se repositionner
43:56éventuellement
43:57sur certains marchés
43:58européens
43:59éventuellement
44:01et il y a toujours
44:02des valeurs intéressantes
44:03à aller chercher
44:04dans tous les marchés
44:05oui bien sûr
44:06il y a du picking
44:07à faire de partout
44:08un point qu'on n'a pas abordé
44:09Pierre-Olivier
44:10je vous demande là aussi
44:11votre avis
44:12mais Trump insiste beaucoup
44:13sur la question géopolitique
44:14qu'on va amener la paix
44:15par la force
44:16s'il le faut etc.
44:17le dossier évidemment emblématique
44:18étant le conflit
44:19entre la Russie
44:20et l'Ukraine
44:21ça bouge
44:22on voit d'ailleurs
44:23qu'il y a des bougées
44:24ces derniers jours
44:25ces dernières heures
44:26alors je ne sais pas
44:27comment le qualifier
44:28un arrêt du conflit
44:29un gel du conflit
44:30une mise en pause
44:31du conflit
44:32enfin quelque chose
44:33qui ressemblera
44:34à une victoire pour Trump
44:35qu'est-ce que ça implique
44:36pour nous
44:37sur le plan économique
44:38en Europe
44:39puisque c'est quand même
44:40un conflit qui nous a
44:41énormément affecté
44:42avec un choc violent
44:43sur le plan énergétique
44:44notamment
44:45moi je pense que
44:46sur le conflit en lui-même
44:47je pense que
44:48le point principal
44:49c'est comment Trump
44:50va mettre
44:51il a la pression
44:52de toute façon
44:53sur Vladimir Zelensky
44:54donc là il n'y a pas
44:55de gros problèmes
44:56mais voilà
44:57je pense que
44:59mais pour Poutine
45:02il faut qu'il y aura
45:03sans doute une phase
45:04de pression maximale
45:05qui passe par
45:06ce qu'ils ont commencé à faire
45:07je pense que c'est négocier
45:08d'abord un peu de
45:09bah oui parce qu'il faut
45:10augmenter le levier au maximum
45:11parce que l'idée
45:12ce n'est pas de négocier
45:13je pense simplement
45:14une pause
45:15parce que s'il met une pause
45:16et puis qu'on est reparti
45:176 mois plus tard
45:18ça ne sert à rien
45:19il faut un accord
45:20où il y a
45:21enfin on peut
45:22pas peut-être pas
45:23je n'irai peut-être pas
45:24jusqu'à dire
45:25qu'on peut assurer
45:26une paix durable
45:27mais il faut d'abord
45:28une phase de réescalade
45:29avant d'arriver
45:30à cet accord
45:31ça ne sera peut-être pas
45:32beaucoup de gens disent
45:33il va balancer l'Ukraine
45:34comme ça sans débarrasser
45:35je ne suis pas sûr
45:36par contre
45:37le deuxième aspect
45:38qui me semble assez
45:39important à avoir en tête
45:40et à mon avis
45:41qui va être une pression
45:42supplémentaire sur les Européens
45:43c'est qu'il peut très bien arriver
45:44dans quelques mois
45:45en disant
45:46et les amis
45:47ce n'est pas 2%
45:48que vous allez mettre
45:49de PIB
45:50de défense
45:51c'est 2,5 ou 3%
45:52parce que moi je suis prêt
45:53à vous donner un meilleur accord
45:54mais si vous voulez
45:55un meilleur accord
45:56moi je suis des armes américaines
45:57si vous ne savez pas
45:58où les chercher
45:59mais enfin je veux dire
46:00à mon avis
46:01sur l'impact
46:02sur le marché
46:03moi je le vois à travers le fait
46:04que même si les boîtes de défense
46:05sont bien encore
46:06réperformées
46:07ça a remonté
46:08je pense qu'il y a un cas
46:09où ça peut encore
46:10très très bien marcher
46:11Une nouvelle
46:12bonne nouvelle
46:13en tout cas une nouvelle européenne
46:14qui est passée un peu
46:15sous les radars
46:16c'est que Bruxelles
46:17à l'issue la semaine dernière
46:18du sommet européen
46:19a accordé de la flexibilité
46:20pour les fonds de cohésion
46:21qui sont destinés d'habitude
46:22à la réduction des inégalités
46:23dans les pays membres
46:25390 milliards d'euros
46:26de fonds de cohésion
46:27pour la période 2021-2027
46:28il n'y a absolument rien
46:29qui a été tiré aujourd'hui
46:30à peine 5% du stock
46:31et donc Bruxelles
46:32autorise de la flexibilité
46:33pour allouer notamment
46:34ces fonds
46:35à des questions
46:36de financement
46:37de l'industrie
46:38de la défense
46:39C'est bien ça
46:40C'est l'Europe
46:41qui fonctionne aussi
46:42il y a des ressources
46:43en tout cas
46:44il y a des ressources
46:45et il faut les allouer
46:46Pour l'Europe
46:47quelque chose de simple
46:48il faut simplement
46:49qu'on soit plus efficace
46:50surtout
46:51les américains
46:52ils font des plans
46:53pour l'IRA
46:54c'était un plan
46:55en fait
46:56fantastique
46:57nous on fait
46:58des usines à gaz
46:59en permanence
47:00on a l'impression
47:01qu'on déploie des milliards
47:02il n'y a rien qui se passe
47:03donc il y a un moment
47:04il faut que les choses arrivent
47:05et qu'on soit un peu
47:06plus pragmatique
47:07avoir un peu moins d'idéologie
47:08et faire des choses efficaces
47:09avec une cible claire
47:11Je vous renvoie
47:12petite vidéo
47:13petite vidéo
47:14que j'ai regardée ce week-end
47:15je vous renvoie
47:16c'était au Collège de France
47:17clôture d'un événement
47:18sur la compétitivité européenne
47:20avec Mario Draghi
47:21interviewé notamment
47:22par Philippe Aguillon
47:23ça s'écoute en une heure
47:24tout est dedans
47:25c'est limpide
47:26tout est dedans
47:27vous devez regarder ça
47:28ce week-end aussi
47:29dans le train
47:30c'est parfait
47:31et il y a Emmanuel Macron
47:32également dans ce panel
47:33merci beaucoup messieurs
47:34merci d'avoir été des invités
47:35merci
47:36ce soir
47:37Geoffroy Lenoir
47:38Auffy Invest
47:39Asset Management
47:40Benoît Pelloy
47:41Natixis
47:42Wealth Management
47:43Pierre-Olivier Béfy
47:44Boussard
47:45et Gaël Vaudan
47:53Le dernier quart d'heure de Smart Bourse
47:54chaque soir
47:55c'est le quart d'heure thématique
47:56mais ce soir
47:57c'est un quart d'heure
47:58qui nous permet de revenir
47:59sur les lauréats des trophées
48:00de l'innovation
48:01qui étaient organisés
48:02au début du mois de novembre
48:03par LBPM
48:04et nous accueillons ce soir
48:05le coup de coeur
48:06du jury
48:07avec les équipes
48:08d'Ecotree
48:09et en l'occurrence
48:10Louisiane Geysel
48:11qui est la responsable
48:12de l'innovation et de l'impact
48:13chez Ecotree
48:14Louisiane, bonsoir
48:15bienvenue
48:16félicitations aux équipes d'Ecotree
48:17pour ce prix supplémentaire
48:18je suis sûr que ce n'est pas le premier
48:19ce ne sera pas le dernier
48:21ce n'est pas le premier
48:22parce que c'est une entreprise
48:23qui est déjà installée
48:24dans le paysage
48:25pour ceux qui suivent
48:26les sujets d'impact
48:27de biodiversité
48:28de régénération
48:29c'est une société
48:30qui a 10 ans aujourd'hui
48:31vous me disiez
48:32juste avant l'entretien
48:33que la commercialisation
48:34a commencé
48:35il y a 8 ans maintenant
48:36mais vous avez quand même
48:37un peu d'expérience
48:38de track record
48:39je vous laisse nous rappeler
48:40ce qu'Ecotree fait
48:41c'est-à-dire qu'à la fois
48:42il y a l'idée
48:43qu'on va préserver
48:44même régénérer
48:45peut-être la biodiversité
48:46dans des zones
48:47dans des zones abîmées
48:48les zones dans lesquelles
48:49vous investissez
48:50et en même temps
48:51pour vos clients partenaires
48:52les entreprises par exemple
48:53c'est aussi une manière
48:54de réduire
48:55l'empreinte carbone
48:56avec des sujets réglementaires
48:57très importants
48:58de ce point de vue-là
48:59alors oui
49:00l'idée
49:01il y a beaucoup d'éléments
49:02mais effectivement
49:03l'idée c'est de restaurer
49:04des écosystèmes dégradés
49:05donc on fait ça depuis 10 ans
49:06notamment on restaure
49:07des zones humides asséchées
49:08des forêts
49:09qui ont été incendiées
49:10des forêts
49:11qui ont subi des coupes rases
49:12des espaces
49:13où la pollinisation
49:14se dégrade
49:15bon il y en a plein
49:16en France
49:17on a beaucoup de travail
49:18il y en a plein en Europe aussi
49:19c'est pour ça qu'on s'est développé
49:20aujourd'hui on agit en France
49:21et en Europe
49:22donc on fait ça en interne
49:23avec nos experts
49:24de la biodiversité
49:25nos experts de la séquestration
49:26de carbone
49:27nos forestiers etc
49:28ça c'est la raison d'être
49:29voilà
49:30de départ
49:31qui vont sur le terrain
49:32et qui restaurent
49:33les écosystèmes
49:34donc ça c'est vraiment
49:35ce qu'on fait sur le terrain
49:36et on le fait financer
49:37comment ?
49:38donc principalement
49:39par des entreprises
49:40aussi des particuliers
49:41mais 80%
49:42du chiffre d'affaires
49:43ce sont des entreprises
49:44et elles
49:45elles le font
49:46pour une vente
49:47elles le font
49:48pour une volonté
49:49de contribuer
49:50donc ça ne va pas
49:51réduire leur empreinte
49:52environnementale
49:53ça ne va pas diminuer
49:54leurs émissions
49:55en gaz à effet de serre
49:56en revanche
49:57c'est à faire
49:58afin d'avoir une démarche
49:59climat globale
50:00donc c'est
50:01je réduis mes émissions
50:02en tant qu'entreprise
50:03et en parallèle
50:04parce que je sais
50:05que je n'attendrais jamais
50:06zéro émission
50:07de gaz à effet de serre
50:08je vais contribuer
50:09via la création
50:10de puits de carbone
50:11donc on y reviendra peut-être
50:12des puits de carbone
50:13ou idem
50:14sur la biodiversité
50:15je vais réduire mon impact
50:16sur la biodiversité
50:17et en plus
50:18je vais restaurer la biodiversité
50:19parce que j'ai envie
50:20d'aller plus loin
50:21et d'être une entreprise
50:22vraiment engagée
50:23c'est quoi la relation
50:24qui se construit justement
50:25alors je vois
50:26il y a plus de 2000 entreprises
50:27c'est ça
50:28qui financent vos projets
50:29aujourd'hui
50:30la relation que vous entretenez
50:31avec ces entreprises
50:32je lisais encore
50:33une tribune
50:34d'un des fondateurs
50:35il n'y a pas très longtemps
50:36dans les échos
50:37je crois
50:38on ne vend pas
50:39des droits à polluer
50:40ce n'est pas comme ça
50:41qu'une entreprise
50:42qui vient participer
50:43à vos programmes
50:44doit acheter
50:46l'idée c'est vraiment
50:47d'aller au-delà
50:48de la diminution
50:49de l'impact négatif
50:50aujourd'hui
50:51nous on est sur les sujets
50:52climat et biodiversité
50:53mais si on regarde
50:54le sujet climat
50:55et notamment
50:56les crédits carbone
50:57qui sont effectivement
50:58parfois vus
50:59comme des droits à polluer
51:00nous on est sur un marché
51:01qui s'appelle
51:02le marché volontaire
51:03du carbone
51:04et qui concerne
51:05des entreprises
51:06qui veulent
51:07à côté de la diminution
51:08de leur impact
51:09restaurer
51:10des forêts
51:11protéger des forêts
51:12et ça
51:13ça autorise
51:14des crédits carbone
51:15peut-être pour revenir
51:16sur ce que c'est
51:17qu'un crédit carbone
51:18un crédit carbone
51:19c'est un certificat
51:20qui dit que
51:21une tonne
51:22de CO2 équivalent
51:23a été séquestrée
51:24ou a été évité
51:25d'être émise
51:26grâce à un projet
51:27et donc nous
51:28on plante
51:29entre autres
51:30on plante
51:31et on gère
51:32durablement des arbres
51:33et ça ça permet
51:34de séquestrer du carbone
51:35donc ça permet
51:36d'émettre
51:37des certificats
51:38des crédits carbone
51:39que ensuite
51:40les entreprises revendiquent
51:41et on ne trouve pas
51:42toujours la même qualité
51:43on va dire
51:44dans les projets
51:45qui sont les sous-jacents
51:46de ces crédits carbone
51:47volontaires
51:48oui
51:49exactement
51:50le sujet
51:51c'est qu'il y a
51:52énormément de types
51:53de crédits carbone
51:54il y en a 170
51:55et donc
51:56il y a des crédits carbone
51:57qui sont
51:58sur la nature
51:59donc qui ont
52:00vraiment pour vocation
52:01de protéger
52:02de restaurer
52:03la nature
52:04et d'autres
52:05qui sont sur la technologie
52:06il y a des crédits carbone
52:07qui vont
52:08planter des arbres
52:09mais qui vont
52:10planter
52:11des arbres
52:12typiquement
52:13de la monoculture
52:14ou des arbres
52:15qui ne sont pas adaptés
52:16à l'écosystème
52:17et il y a
52:18des crédits carbone
52:19qui sont associés
52:20à des projets
52:21qui sont beaucoup
52:22plus ambitieux
52:23donc il y a vraiment
52:24de tout
52:25aujourd'hui
52:26on peut trouver
52:27très facilement
52:28des crédits carbone
52:29à 5 dollars la tonne
52:30qui sont
52:31mal gérés
52:32qui sont issus
52:33de projets
52:34pas forcément durables
52:35nous on a pris
52:36le contre-pied de ça
52:37et on s'est dit
52:38on va créer
52:39des crédits carbone
52:40avec vraiment
52:41un impact
52:42sur le climat
52:43mais aussi
52:44sur la biodiversité
52:45quelque chose de très haute qualité
52:46on va assurer
52:47un suivi maximum
52:48de nos crédits carbone
52:49et on va même
52:50planter des arbres
52:51qui sont résilients
52:52pour le changement climatique
52:53donc adaptés
52:54pour dans 30 ans
52:55il y a toute une stratégie derrière
52:56justement
52:57qu'est-ce qui fait la qualité
52:58de ce que vous proposez
52:59comme solution
53:00en matière de séquestration
53:01de carbone
53:02c'est
53:03les bons arbres
53:04aux beaux endroits
53:05il y a des endroits
53:06qui sont plus adaptés
53:07à certains arbres
53:08qu'à d'autres
53:09il y a une manière de faire
53:10c'est des horizons de temps
53:11évidemment
53:12qui ne sont pas ceux
53:13d'une saison
53:14ou de deux saisons
53:15ou de trois ou quatre années
53:16c'est des horizons de temps
53:17que vous avez dit 30 ans
53:18mais j'imagine
53:19que ça peut être
53:20beaucoup plus encore
53:21peut-être
53:22la séquestration
53:23il faut la penser
53:24à 100 ans
53:25quand on plante
53:26un arbre
53:27il faut imaginer
53:28la séquestration
53:29à 100 ans
53:30et sur le sujet
53:31de la biodiversité
53:32quand on restaure
53:33une zone humide
53:34par exemple
53:35ça peut mettre
53:36très longtemps
53:37ça peut mettre
53:385 ans
53:39ça peut mettre
53:40réapparaître
53:41quelques éléments
53:42par exemple
53:43une nouvelle faune
53:44une nouvelle flore
53:45donc ça c'est
53:46un petit temps
53:47par rapport
53:48à la séquestration
53:49de carbone
53:50mais avant d'avoir
53:51un impact très significatif
53:52ça peut mettre
53:53encore plus de temps
53:54et donc nous
53:55on considère
53:56qu'on a des cris carbone
53:57de haute qualité
53:58ou même des projets
53:59de haute qualité
54:00parce qu'on va considérer
54:01dans une forêt
54:02par exemple
54:03une forêt
54:04qui a été incendiée
54:05qu'on récupère
54:06et qu'on vise à restaurer
54:07on va vraiment considérer
54:08l'ensemble de la forêt
54:09c'est à dire
54:10pas uniquement les arbres
54:11une forêt ce n'est pas
54:12uniquement une somme d'arbres
54:13mais aussi
54:14tous les autres écosystèmes
54:15qui sont dans la forêt
54:16la zone humide
54:17les espaces
54:18pour développer
54:19la pollinisation
54:20etc.
54:21Chaque projet
54:22est pensé
54:23comme du sur-mesure
54:24ou il y a quand même
54:25parce que vous êtes à quoi
54:26quasiment 2 millions d'arbres
54:271,8 millions c'est ça ?
54:28Chaque projet
54:29c'est du sur-mesure
54:30étudié comme tel
54:31ou est-ce qu'il y a
54:32quand même
54:33une manière de faire
54:34qui est facilement réplicable
54:35j'allais dire
54:36qui vous permet
54:38Il y a des grandes idées
54:40en revanche à chaque fois
54:42il faut refaire des diagnostics
54:44bien connaître
54:45le sol
54:46le climat
54:47les espèces environnantes
54:48etc.
54:49et c'est suite à ce diagnostic
54:51qu'on va définir
54:52un plan de gestion
54:53ce qu'on appelle
54:54un plan simple de gestion
54:55un PSG
54:56en milieu forestier
54:57et donc il va définir
54:58la gestion sylvicole
55:00à adopter
55:01pendant les prochaines années
55:03donc c'est vraiment
55:04du sur-mesure
55:05et en plus
55:06dans un contexte
55:07de dérèglement climatique
55:08il faut sans cesse
55:09se poser la question
55:10est-ce que ce que je fais
55:11aujourd'hui est adapté ?
55:12sera valable ?
55:13mais bien sûr
55:14il y a un arbre
55:16ou une espèce d'arbre
55:17particulièrement
55:18pertinente
55:20aujourd'hui ?
55:21non ça dépend
55:22d'accord
55:23je vais vous demander
55:24quel est l'arbre
55:25qui capte le mieux
55:26en fait il y a des arbres
55:27qui poussent très vite
55:28donc ils vont séquestrer
55:29assez vite
55:30rapidement
55:31beaucoup de carbone
55:32ça c'est sûr
55:33il y a vraiment
55:34notamment
55:35des résineux
55:36par exemple
55:37en revanche
55:38sur la biodiversité
55:39on sait qu'il ne faut pas
55:40forcément
55:41toujours un arbre
55:42qui va grandir
55:43très vite
55:44et donc on a
55:45des tas d'entreprises
55:46qu'on convainc
55:47de contribuer
55:48à cette restauration
55:49d'écosystèmes
55:50que ce soit
55:51ou pour financer
55:52des crédits carbone
55:53ou pour financer
55:54un projet de restauration
55:55de la biodiversité
55:56et même là
55:57on a développé
55:58une nouvelle offre
55:59qui vise à inciter
56:00les entreprises
56:01à acheter
56:02elles-mêmes une forêt
56:03à nos côtés
56:04et donc ça c'est
56:05assez nouveau
56:06d'accord
56:07elles sont propriétaires
56:08elles-mêmes
56:09de la forêt
56:10exactement
56:11donc vous leur apprenez
56:12à gérer la forêt
56:13alors on va le faire
56:14nous-mêmes
56:15et l'idée
56:16c'est de sourcer
56:17pour elles
56:18un terrain qui est dégradé
56:19dont elles vont devenir
56:20propriétaires
56:21on gère tous les travaux
56:22de restauration
56:23de l'écosystème
56:24on gère la génération
56:25des crédits carbone
56:26on fait tout le suivi
56:27des impacts de biodiversité
56:28et donc elles
56:29ça leur permet
56:30in fine
56:31d'avoir une forêt
56:32qu'elles détiennent
56:33d'avoir un réel actif
56:34pour prendre de l'alerte
56:35et en même temps
56:36d'avoir des crédits carbone
56:37générés sur leur propre terrain
56:38leurs propres impacts
56:39de biodiversité
56:40pouvoir emmener
56:41leurs collaborateurs
56:42dans leur forêt
56:43donc ça c'est quelque chose
56:44qu'on a lancé
56:45il y a moins d'un an
56:46et qui fonctionne très bien
56:47notamment auprès
56:48des acteurs financiers
56:49qui sont très intéressés
56:50bien sûr
56:51et qui sont habitués
56:52à cette logique
56:53de gestion
56:54d'une certaine manière
56:55le plan de développement
56:56en Europe
56:57là vous disiez
56:58la France
56:59il y a beaucoup de travail
57:00à faire
57:01il y a du terrain pour ça
57:02il y a du terrain de jeu
57:03pour Écoterie
57:04c'est quoi le plan de marche
57:05la feuille de route
57:06aujourd'hui pour Écoterie ?
57:07Donc là on s'est développé
57:08pas mal vers Copenhague
57:09notamment auprès de Copenhague
57:10donc au Danemark
57:11on s'est développé aussi
57:12en Allemagne
57:13on a ouvert un bureau
57:14à Berlin l'année dernière
57:15et on continue le développement
57:16Italie
57:17Portugal
57:18donc on cherche
57:19des projets
57:20selon aussi
57:21les demandes
57:22de nos clients
57:23pour aller toujours
57:24plus loin
57:25dans la restauration
57:26des écosystèmes
57:27en Europe
57:28mais donc on y va
57:29pas à pas
57:30on choisit
57:31ok on va aller
57:32chercher tel pays
57:33tel autre pays
57:34tel autre pays
57:35etc.
57:36Vous êtes quoi
57:37une petite centaine
57:38aujourd'hui même pas
57:39chez Écoterie ?
57:40C'est ça ?
57:41Merci beaucoup
57:42Louisiane
57:43merci d'être venue
57:44nous parler d'Écoterie
57:45qui célèbre quand même
57:46ses dix ans d'existence
57:47fondée en 2014
57:48par un groupe
57:49de quatre amis
57:50je crois
57:51c'est ça
57:52Louisiane
57:53c'était justement
57:54l'image de la consigne
57:55à Copenhague
57:56qui leur a donné l'idée
57:57l'idée d'Écoterie
57:58Merci beaucoup
57:59Louisiane Geysel
58:00dernier quart d'heure
58:01de Smartbourse ce soir
58:02Écoterie qui a surtout été
58:03le coup de coeur
58:04du jury
58:05des trophées de l'innovation
58:06organisés par LBPM
58:07au début de ce mois de novembre