Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Il est presque, oui, il est presque midi. Bonjour, soyez les bienvenus. On est très heureux de vous retrouver en ce samedi, comme tous les samedis d'ailleurs, avec Félicité Kinoki. Bonjour, Félicité.
00:07Absolument. Comment allez-vous ?
00:08Très bien, Thierry, et vous ?
00:10Écoutez, fort bien. Beaucoup d'actualité en ce samedi, vous allez le voir.
00:1412h-13h, vous connaissez ce rendez-vous par cœur, une heure pour se poser, décrypter et débattre.
00:20Je vous présente nos invités du jour de ce samedi midi dans quelques instants.
00:23Mais tout de suite, on commence par un premier tour dans la formation avec vous, Félicité.
00:27Merci Thierry. Bonjour à tous.
00:28Alors que la Direction nationale du renseignement craint un embrasement entre activistes, écologistes et forces de l'ordre sur plusieurs chantiers de grands projets,
00:37Le Figaro révèle dans un sondage que les Français ne cautionnent pas les méthodes des activistes.
00:4381% des personnes interrogées considèrent que les projets sont plutôt utiles pour l'économie du pays
00:49et sont plus de 65% à désapprouver leurs actions de blocage et d'occupation.
00:53La majorité trouve même les activistes dangereux et déconnectés des réalités.
00:58Après des débats respectueux mais sans concession, les députés ont fini par approuver hier en commission la proposition de loi créant un droit à l'aide à mourir.
01:06Sujet sensible et véritable serpent de mer pour la présidence d'Emmanuel Macron, le texte a été soutenu par la majorité des représentants de la gauche et des groupes macronistes,
01:16mais âprement combattus par ceux du Rassemblement national comme des Républicains.
01:21Et puis en Ukraine, 47 civils blessés dont un enfant de 11 ans dans des frappes russes sur Kharkiv, deuxième ville du pays, à proximité de la frontière russe.
01:30Les drones ont anéanti la ville, immeubles résidentiels, infrastructures civiles et voitures ont été endommagées.
01:35Ce raid est survenu quelques heures après d'autres bombardements russes dans le sud du pays, blessant 26 vies l'Ukrainien.
01:42Alors même que mercredi soir, l'Ukraine et les Etats-Unis signaient d'un accord économique historique sur l'exploitation des ressources naturelles ukrainiennes.
01:48Et vous avez fini.
01:50Et c'est tout pour le moment.
01:51Et on vous retrouve à 12h30 pour la suite de l'info.
01:54Merci, félicité.
01:55L'équipe de ce samedi qui nous accompagne, félicité.
01:57Karima Abouik, fidèle de chez Fidel.
01:59Bonjour, félicité.
02:00Bonjour, Thierry.
02:00Le retour de Patrick Bonin, expert en communication.
02:03Soyez bienvenu, ravi de vous retrouver.
02:04Bonjour.
02:05Fidel également, Kévin Bossuet, professeur d'histoire.
02:07Bonjour, mon cher Kévin.
02:08Florian, Gérard, merci, directeur des études du millénaire.
02:11Soyez bienvenu.
02:13Et Juliette, ça date de notre spécialiste police-justice.
02:16On va commencer d'ailleurs avec vous dans quelques instants.
02:18On va débuter par évoquer la situation de nos prisons.
02:21Hier, on vous en a parlé longuement.
02:22On s'en doutait, mais cela a été confirmé dans l'attaque des prisons.
02:25C'est bien.
02:26Et oui, c'est bien la piste des narcotrafiquants qui a été confirmée.
02:29Ce matin, la procureure de Paris, Lorbecchio, a fait un nouveau point.
02:3419 suspects ont été incarcérés.
02:35Elle évoque le profil justement de ces suspects.
02:38Et on en parle avec vous, Juliette, et avec nos invités.
02:41Divers temps par leur âge, 15 ans pour le plus jeune, 37 ans pour le plus âgé.
02:46Divers par leur origine géographique.
02:50Ils sont aussi divers par leur parcours judiciaire.
02:53Certains étaient totalement inconnus, alors que d'autres peuvent être considérés comme faisant partie de ce qu'on appelle la criminalité organisée du haut du spectre.
03:03Deux d'entre eux sont mineurs.
03:05Certains n'ont aucun casier judiciaire.
03:09Les personnes soupçonnées d'être les instigateurs et les relais, en revanche, avaient déjà entamé un parcours dans la grande criminalité.
03:17Alors Juliette, quelles sont les autres informations divulguées ce matin par Lorbecchio ?
03:21Oui, ce matin, elle a communiqué parce qu'en effet, les investigations progressent sur cette série d'attaques menées contre l'institution pénitentiaire.
03:29Plusieurs informations communiquées par la procureure de Paris.
03:33En effet, les 21 suspects ont été mis en examen.
03:36La majorité d'entre eux ont été déférés en détention provisoire.
03:39Quelques informations importantes aussi concernant en effet leur profil.
03:44Ils sont âgés de 15 à 37 ans.
03:46Il s'agit alors de profils appartenant, comme on dit, à la fois au haut et au bas du spectre de la criminalité organisée.
03:54C'est-à-dire que parmi eux, il y a des mineurs, des jeunes, qui ont constitué entre guillemets les petites mains des exécutants.
04:01Dans la majorité des cas, ils sont recrutés sur les réseaux sociaux.
04:04Certains n'ont même pas de casier judiciaire.
04:06Il y a des femmes aussi. Il y a une femme qui est soupçonnée d'avoir relayé sur les réseaux sociaux les actions.
04:12Et une autre parmi les exécutantes qui s'en seraient prises à des prisons, brûlées des voitures.
04:17Elle aurait pris part aux actions coordonnées.
04:21Et puis, il y a les plus gros bonnets qui constituent les instigateurs et les relais qui, eux, font partie de la grande criminalité.
04:28Certains sont en prison.
04:29Et Téléguide, on en a déjà parlé, les actions coordonnent depuis leur cellule.
04:36Par exemple, celui qui gérait, qui a fait la boucle Télégramme de la DTPF, il est âgé de 24 ans.
04:42Il se prétend de la DZ Mafia.
04:44Donc, il a été mis en détention provisoire.
04:47Donc, la piste, en effet, de l'influence de la DZ Mafia va être explorée par les enquêteurs.
04:52C'est pour ça qu'on a appris aussi que le PNAT s'était désaisi de l'enquête.
04:55Maintenant, il va falloir...
04:56L'objectif, ça va être de rechercher les sources de financement qui ont permis toutes ces actions.
05:02Et là, il y a des moyens.
05:03C'est le moins qu'on puisse dire.
05:04Les moyens sont engagés.
05:05Elle l'a rappelé, 96 techniques spéciales d'enquête.
05:08Évidemment que le parquet met tout à profit pour faire la lumière sur ce qui s'est passé.
05:15Alors, Kevin Bossuet, je le disais hier quand on a appris cette information, il y avait une guerre de suspense.
05:21Finalement, on se doutait fortement que c'était les narcotrafiquants qui étaient derrière ces attaques des établissements.
05:26Et également, une première aussi, des surveillants de prison.
05:30Voilà, ça montre encore la puissance de ces narcotrafiquants qui n'hésitent sur rien.
05:37Et on voit bien que la volonté de Gérald Darmanin de concentrer les principaux narcotrafiquants des établissements,
05:45ben oui, ça, ça ne fait pas les affaires des narcotrafiquants.
05:47Bien sûr, ça montre leur puissance, mais ça montre aussi leur nature.
05:51Je crois qu'il faut prononcer les bons mots.
05:53Ces gens, ces narcotrafiquants, ces délinquants, ces criminels sont des ennemis de l'intérieur
06:00qui s'en prennent sur notre sol à l'État français et à l'autorité de l'État français.
06:05Et je pense qu'il y a un autre mot qu'il faut mettre en avant, c'est celui de terrorisme.
06:09Puisque le but, c'est de terroriser en effet l'État et de terroriser les agents pénitentiaires
06:14qui travaillent notamment dans ces prisons, ces agents pénitentiaires qui sont menacés.
06:20On expose leur famille.
06:21Quand ils sortent de la prison, il y a des sortes de gens d'État où on les suit pour savoir finalement où ils vivent.
06:29On s'en prend finalement à leur voiture.
06:31Leur but, c'est finalement de les empêcher d'agir.
06:35Alors, vous avez Bruno Retailleau qui est un excellent ministre.
06:38Vous avez Gérald Darmanin qui est un excellent ministre.
06:41Le problème, ils ont beau être tout excellents, c'est que le problème, c'est que ces criminels
06:47gangrènent depuis trop longtemps notre pays.
06:49Et je pense qu'aujourd'hui, il est un peu tard, voire il est un petit peu trop tard.
06:54On va vers des prémices, je dirais, d'une guerre civile.
06:57Alors, je m'explique, c'est-à-dire que quand vous avez sur notre sol des gens qui ont grandi ici,
07:03des gens qui ont été sur les bancs de l'école de la République et qui s'érigent finalement
07:07contre nos policiers, qui s'érigent contre nos agents pénitentiaires, qui s'érigent
07:10contre nos prisons, qui s'érigent contre la République, qui s'érigent contre l'État,
07:14on est, je suis désolé, dans une guerre menée par rapport à tout ce que nous sommes
07:19et par rapport à cet État qu'il faut absolument protéger.
07:22Voilà où on en est aujourd'hui.
07:24Patrick Bonin, j'en reviendrai, puisque vous êtes un expert en communication sur les termes
07:27employés et utilisés ce matin dans la conférence de presse de la procureure.
07:31Elle parle d'une violence extrême, décomplexée, préméditée et atteignant tant dans leurs exercices
07:36professionnels qu'au cœur de leur vie privée en parlant des attaques proférées
07:39contre les surveillants de prison.
07:41C'est vrai qu'on a franchi une étape.
07:43On a franchi une étape, d'ailleurs, on est quand même samedi matin, il y a une procureure
07:46de la République qui fait un coup, alors qu'il y a déjà hier, il y avait une conférence
07:49de presse, donc ça veut dire que les choses bougent.
07:51Énormément de moyens, et vous le rappelez tout à l'heure, il y a énormément de moyens,
07:54il y a des mots qui sont utilisés, qui sont aussi le meilleur moyen pour protéger l'administration
07:58pénitentiaire et expliquer aux gardiens de prison qu'on s'occupe d'eux et effectivement
08:02que le ministre, le ministère et différentes directions s'occupent d'eux.
08:06Effectivement, il y a une forme de désarroi, parce qu'en fait, on constate, il y a des moyens
08:11répressifs qui peuvent être mis en avant, mais on constate, et d'ailleurs, quand vous
08:16avez égrené tout à l'heure les profils, vous avez des gens qui sont mineurs, alors
08:20sans doute que d'ailleurs, ils n'ont pas dû passer beaucoup de temps sur les bancs
08:22de la République.
08:22Non, pas vraiment, je ne pense pas.
08:24Maintenant, ça rapporte plus le trafic de droits, vous savez.
08:26Ça a sans doute été un peu difficile.
08:29Et en fait, la variété des profils, la volonté d'aller jusqu'au bout de ce genre de démarche
08:35montre effectivement qu'il n'y a plus aucune limite.
08:37Maintenant, ce qui a beaucoup changé, et parfois on fait la critique sincère au monde
08:42de la justice, de ne pas se défendre et de ne pas vouloir communiquer sur ce qu'il
08:46se passe, au moins, il y a un exercice de très grande transparence.
08:49On dit les mots, des mots durs.
08:50Oui, c'est pour ça que j'ai rappelé les mots, là.
08:51On les dit.
08:52Alors après, est-ce que ça change ?
08:53D'un côté, il y a aussi la nécessité pour le grand public de se dire, c'est inadmissible,
08:58on ne veut plus revoir ce qu'on a vu là, et il faut défendre cela.
09:02Mettre des mots, c'est déjà vouloir aller à l'étape d'après.
09:05Sauf que l'étape d'après, effectivement, ce sont des moyens coercitifs pour empêcher
09:09que cela se passe, et est-ce que cela peut être mis en place à très court terme ?
09:12C'est sans doute un autre sujet.
09:14Le nouveau ministre, qui n'est plus très nouveau d'ailleurs, mais le nouveau ministre
09:17de la justice est aussi face à une machine, celle de la justice, qui met parfois un peu
09:22plus de temps que d'autres à se renouer et à se transformer.
09:26C'est vrai, carrément, hier, on a interjoué un certain nombre de surveillance en prison
09:29qui était soulagé, qui ne doutait pas, évidemment, parce que la piste terroriste
09:33a été assez rapidement évacuée, mais on a eu la confirmation de tout cela
09:37et la piste des narcotrafiquants.
09:38Hier, donc, oui, des surveillants soulagés, traumatisés aussi, mais également,
09:44cela regarde, parce que le combat risque de continuer.
09:47Les gros bonnets sont encore dans la nature, et ça, c'est important de le rappeler.
09:51Oui, tout à fait, mais au moins, si on pose le diagnostic et que cette piste, donc,
09:56cette piste qui s'est confirmée, on peut agir véritablement, on peut annoncer des choses,
10:01on peut mettre, comme on dit, les bouchées doubles.
10:05Et d'ailleurs, ça, c'est quand même un point qui est positif.
10:08On a l'impression, pour une fois, que le ministre de la justice va dans la même direction,
10:13ou à tout le moins, dans les objectifs, va dans la même direction que le ministre de l'Intérieur.
10:17Donc, ça, c'est une bonne chose. On sait que Gérald Darmanin a cette volonté d'y aller.
10:22C'est compliqué, parce qu'on sait que face à eux, ou en fait, je dirais, c'est la France,
10:28les Français, face aux narcotrafiquants, quand même, c'est un business qui rapporte des milliards de dollars.
10:35Donc, ils ont des moyens, eux aussi, d'agir.
10:37Et en fait, ils gangrènent toute la société.
10:40Ils ravagent les cerveaux avec les produits qu'ils déploient, comme ça, sur le marché.
10:45Ils agressent, en fait, c'est toute la question de la sécurité.
10:48Ils vont gangrener des quartiers, des villes entières, des communes, maintenant.
10:53Ils vont maintenant s'attaquer en termes... Ils s'attaquent aussi à une jeunesse, ravager une jeunesse.
10:58Non seulement, ils vont fournir des produits illicites qui vont brûler, comme on dit, les neurones,
11:03mais aussi, ils vont s'attaquer, finalement, leur compromettre leur avenir.
11:07Donc, ça fait partie aussi de ce sur quoi il faut se battre.
11:10Et, bien sûr, au moins, il faut mettre les moyens, mais tout l'enjeu est là.
11:15On voit qu'il y a quelques prémisses, mais ça va prendre beaucoup d'argent sonnant
11:19et surtout beaucoup de volonté, encore une fois.
11:22La réaction de ces narcotrafiquants, Florian Gérard-Mercier, prouve bien qu'évidemment,
11:26là, on les ennuie très sérieusement.
11:28Et que le fait de vouloir rassembler les principaux narcotrafiquants dans d'autres établissements,
11:34ben oui, évidemment, ça peut les empêcher.
11:37Même si, évidemment, là, ils sont disséminés partout, on l'a évoqué.
11:41Ils gèrent même des quartiers.
11:43Enfin, ils oeuvrent comme ça, avec des prix affichés dans les halls d'immeubles, etc.
11:47Ils sont omniprésents.
11:48Et quelles que soient les villes, l'importance des villes, dans les grandes villes,
11:51comme dans les plus petites villes.
11:53Non, c'est ça.
11:53Et en fait, comme vous l'avez dit, tous ces grands narcotrafiquants,
11:58et notamment, moi, c'est ça qui m'a le plus choqué,
12:00c'est qu'en fait, ils sont pour la plupart en prison.
12:02Et ils pilotent tout ça depuis la prison.
12:04Et donc, toutes ces attaques-là qui ont été perpétrées contre nos centres pénitentiaires,
12:09c'est justement en réaction à la politique du garde des Sceaux, Gérard Darmanin,
12:13qui a dit, on va prendre tous ces narcotrafiquants les plus dangereux,
12:16des gens comme Mohamed Darman, par exemple,
12:18qui n'avaient pas été assez identifiés comme extrêmement dangereux.
12:20Donc, tous les gens les plus dangereux, on va les prendre,
12:22on va les mettre dans des centres de rétention de haute sécurité.
12:25Et si vous regardez, par exemple, là, suite à ces attaques,
12:29donc, leurs cellules ont été fouillées,
12:31pour la plupart de ces responsables, en fait, du réseau DZ Mafia,
12:35et on a retrouvé des téléphones portables dans leurs cellules.
12:39Donc, ça vous montre bien, et donc l'enquête le montrera,
12:42mais c'est eux qui ont piloté ça.
12:44Il y avait un exemple qu'il faut peut-être rappeler,
12:47c'est qu'il y avait un patron de la DZ Mafia,
12:49donc, ce groupe de narcotrafiquants des Bouches-du-Rhône,
12:55qui avait été mis en isolement par le directeur de la prison des Baumettes.
13:00Du coup, il n'était pas content,
13:01et donc, il a mis, en fait, à prix,
13:03il a mis un contrat en disant,
13:04on va 120 000 euros pour ceux qui vont me débarrasser
13:07de ce directeur de prison.
13:09Et c'est un gang qui a été recruté sur les réseaux sociaux de Paris,
13:13des jeunes mineurs qui sont arrivés,
13:15et qui, heureusement, tout ça a été arrêté au dernier moment.
13:18Et donc, ça montre bien, en fait, que ces têtes pensantes,
13:21là, sont, en fait, très gênées par le fait
13:24qu'elles vont être mises, finalement, hors d'état de communiquer,
13:27et donc, d'une certaine manière, hors d'état de nuire.
13:30Et donc, elles ne pourront plus donner ces ordres,
13:32elles ne pourront plus piloter ce trafic.
13:35Et donc, sans que le tranchera ensuite un deuxième temps
13:38où d'autres têtes voudront prendre leur place,
13:40ils voudront peut-être à nouveau...
13:41Oui, mais encore, il y a des...
13:42Je parle sur le gouvernement de Juliette Sada,
13:44il y a encore des gros bonnets qui sont dehors.
13:46Il y a des gros bonnets qui sont là.
13:47C'est un peu ça, mais là, si on regarde sur ces attaques-ci,
13:49ça a vraiment été...
13:50C'est l'impression que ça a été piloté
13:51par les quatre grandes têtes pensantes de la DZ Mafia
13:54qui sont tous en prison, enfin.
13:55Donc, il y a vraiment un sujet, là,
13:56qu'on a tapé sur quelque chose qui leur fait mal.
13:59Et donc, il faut continuer, il faut persévérer.
14:01Et c'est là où ça participe d'un réarmement,
14:04finalement, de notre État,
14:06face à ce narcotrafic,
14:07et une volonté politique,
14:09et dans la pratique, d'aller taper là où ça fait mal.
14:11Donc, sur les communications,
14:14des têtes pensantes, sur les financements,
14:16sur toutes ces choses-là.
14:17Toute l'appareil d'État qui se réveille
14:18pour cette guerre contre les narcotrafic.
14:20Patrick Bonin, vous qui êtes un expert en communication,
14:22c'est plutôt un bon coup pour Gérald Darmenard.
14:25Il l'avait dit, il n'a pas beaucoup de temps pour agir.
14:27Il a priorisé les dossiers,
14:29et notamment celui-ci, celui des prisons.
14:31Et pour le moment, ça paie, quoi.
14:33Ah oui, ça paie, parce qu'en fait,
14:34l'actualité vient relayer son propos.
14:36Donc, au fond, il attend que chaque jour,
14:38il y ait un fait d'actualité
14:39qui permette de montrer que ça peut...
14:41D'où peut-être cette conférence de presse,
14:43également, aujourd'hui, qui suit celle d'hier.
14:44C'est évident que ça a un rôle à jouer.
14:47Encore une fois, il y a deux choses un peu particulières.
14:49C'est que, traditionnellement,
14:50les magistrats communiquent assez peu,
14:52et donc, ça change beaucoup
14:53dans l'image des magistrats de devoir communiquer.
14:55Il y a quand même un fait, c'est qu'aujourd'hui,
14:57quand on veut recruter des surveillants de prison,
14:59l'administration pénitentiaire a du mal
15:00à recruter des professionnels.
15:01Donc, c'est aussi ce qu'on appellerait,
15:03vulgairement, de la com' interne.
15:04C'est qu'il faut réussir.
15:05Aujourd'hui, qui, parmi vos proches,
15:06ont envie d'être gardiens de prison ?
15:08Sans doute pas grand monde.
15:09Pas vraiment.
15:10Quand on voit leur quotidien, pas vraiment.
15:12Oui, enfin, on parle de chômage.
15:14C'est un métier...
15:14Enfin, ça fait partie des métiers de la fonction publique.
15:16Certains autour de cette table
15:17font partie de la fonction publique.
15:18Ce sont des métiers qui attiraient une population
15:20il y a encore 10, 15, 20 ans.
15:21Et aujourd'hui, on n'a plus de personnes
15:23qui vous disent qu'ils ont la vocation d'être gardiens.
15:25Attendez, à Kevin Bossuet,
15:26s'il a envie d'être encore enseignant.
15:27C'est important.
15:28Ouais, c'est peut-être un autre sujet.
15:29Nous allons pas rentrer dans ce débat.
15:30On va pas faire le débat.
15:31On va pas faire le débat,
15:32mais je sentais que vous visiez Kevin Bossuet.
15:34On parle de communication,
15:35on parle de book, télégramme, etc.
15:36Il y a un rôle joué par les réseaux sociaux
15:39et les mouvements de communication.
15:40Ce qu'il faut que nos téléspectateurs comprennent,
15:42c'est quand même qu'aujourd'hui,
15:43dans des prisons,
15:44il y a des personnes qui sont dans leurs cellules.
15:46Ils ont deux, trois, quatre smartphones.
15:48Moi, ben amoura, dont on parlait tout à l'heure.
15:50Alors, neuf téléphones, je crois, me semble-t-il.
15:52Je pense que ça, on parlait de moyens,
15:54et vous parliez tout à l'heure,
15:54à très juste titre, de moyens.
15:55Aujourd'hui, isoler une prison des ondes
15:58de téléphone et d'Internet
16:00pour éviter que des personnes se connectent
16:02paraît un élément assez simple à mettre en place.
16:05Mais le coût d'une telle mesure est énorme.
16:08Le voisinage aussi.
16:09Il y a aussi des enjeux de voisinage.
16:11Les prisons, c'est toujours mieux à côté.
16:12Les communes d'à côté.
16:13Effectivement.
16:14Mais il y a des moyens de le faire.
16:16En revanche, effectivement,
16:16ce sont des coûts,
16:17des coûts très importants.
16:19Et c'est un arbitrage.
16:20Est-ce qu'on met de l'argent là-dedans ?
16:22Est-ce qu'on met de l'argent dans le fait
16:23de refaire un terrain de foot à côté ?
16:25Ou est-ce qu'on met de l'argent
16:26dans le fait de mettre des moyens
16:29dans l'école à côté
16:30et de refaire des salles de classe ?
16:31Donc oui, il y a des arbitrages à faire
16:32et il faut que la société soit en capacité de les faire.
16:34Allez, l'autre grosse actualité,
16:36on va prendre la direction de Drancy,
16:38en Seine-Saint-Denis.
16:39C'est un jeune de 18 ans
16:41qui a été donc grièvement blessé hier soir
16:42après des tirs de la police.
16:44Mais des policiers
16:44qui ont été littéralement pris à partie
16:47après un nouveau refus d'obtempérer.
16:49Et encore un refus d'obtempérer.
16:51Une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux.
16:53Vous l'avez peut-être vu,
16:54une vidéo qui a circulé dès hier soir.
16:56Une vidéo qui montre justement,
16:57qui montre bien la difficulté
16:59des policiers à exercer leur mission.
17:01On est avec Charles Germant.
17:03On va l'interroger dans quelques instants
17:04qui est délégué Alliance Police Nationale 93.
17:07Charles Germant que je salue.
17:09On voit tout cela.
17:10Rappel des faits avec Célia Judas.
17:12Et on poursuit le débat.
17:13Sur ces images,
17:20deux policiers pris pour cible
17:21près de la cité Gagarine en Seine-Saint-Denis.
17:24Alors qu'ils interviennent
17:25sur un rodéo urbain ce vendredi,
17:27la situation s'envenime.
17:29Rapidement,
17:30les deux fonctionnaires de police
17:31sont encerclés par des dizaines d'individus.
17:33Ils ont maintenant cette propension
17:37à aller directement au conflit,
17:39au contact avec la police,
17:40tout simplement parce qu'ils n'ont absolument
17:42pas peur de nous.
17:43Eux en face, d'une part,
17:44ils sont nombreux.
17:45Et d'autre part,
17:45ils ne répondent à aucune forme de cadre.
17:47L'un des policiers fait usage
17:49de son arme de service
17:50à plusieurs reprises
17:51pour tenter de se protéger
17:53et de mettre en fuite les assaillants.
17:55Ce tir en l'air, c'est quoi ?
17:56C'est vraiment ce qu'on fait
17:56en dernier recours
17:58quand il n'y a pas d'autres moyens.
18:00Et c'est jamais qu'un acte d'intimidation
18:01pour essayer de les disperser.
18:03Malgré les tirs de sommation,
18:05le policier est bousculé
18:06par un individu en pull rouge.
18:08Au cours de l'altercation,
18:10un tir part
18:10et blesse à la jambe
18:11un homme de 18 ans.
18:13Conduit à l'hôpital,
18:14son pronostic vital n'est pas engagé.
18:17Bien que le calme soit revenu
18:18vers minuit 30 dans la cité,
18:20un important dispositif policier
18:22a été déployé sur les lieux,
18:24tandis que trois interpellations
18:26ont été réalisées
18:27pour outrage et rébellion.
18:29Charles Bengermont,
18:30merci d'être avec nous.
18:31D'abord, première question,
18:34comment va votre collègue ?
18:37Notre collègue 22,
18:39il a des doulures au dos,
18:40quelques hématomes,
18:41ils sont surtout choqués.
18:44Mais on comprend aisément.
18:45Et encore une fois,
18:46je le disais avant de lancer ce reportage
18:49qui nous rappelle ce qui s'est passé
18:50hier à Drancy,
18:51on voit vraiment dans cette vidéo
18:53la difficulté que vous rencontrez
18:55à assurer votre mission.
18:57et votre collègue le disait,
18:59en fait,
18:59les gens n'ont plus peur
19:00de s'attaquer à vous directement
19:02et on voit bien la difficulté.
19:04Oui, c'est ce que je vous disais ce matin,
19:07c'est qu'on observe quand même
19:08une certaine radicalisation
19:09dans la délinquance.
19:11On voit qu'on a des jeunes délinquants
19:13de 18 ans
19:14qui viennent s'en prendre physiquement
19:15aux policiers,
19:17qui menacent,
19:18parce que là,
19:18ce qu'on ne voit pas sur la vidéo,
19:19c'est qu'il y a des dizaines
19:20et des dizaines de jeunes autour,
19:22dont certains qui sont munis
19:23de bidons d'essence et de briquets,
19:24et qui menacent directement
19:27l'intégrité physique de nos collègues.
19:29On a foilé le pire hier soir,
19:31selon vous, Charles Germant ?
19:33Ça aurait pu être encore plus dramatique ?
19:36Oui, bien sûr,
19:37ça aurait pu être bien plus dramatique.
19:39Les collègues,
19:40on voit bien qu'ils ont essayé
19:41de désamorcer la situation,
19:42notamment en tirant
19:43à deux reprises en l'air
19:44pour essayer de faire fuir les individus
19:47et à la fin,
19:48ils n'ont pas le choix
19:49que de tirer l'âge de l'arme,
19:51mais effectivement,
19:52l'issue aurait pu être
19:52bien plus dramatique.
19:53Alors, on va revenir
19:54dans quelques instants
19:55avec Juliette Sadat,
19:56notre spécialiste police-justice,
19:57sur les refus d'obtempérer,
19:59mais encore et encore
20:00un refus d'obtempérer,
20:01Charles Germant.
20:02Qu'est-ce qu'on peut faire ?
20:04Oui, oui, effectivement,
20:06j'entrais certains médias
20:07qui nous parlaient
20:07de baisse des refus d'obtempérer,
20:09mais cette baisse,
20:10elle est de 2%.
20:11C'est en un an.
20:13On a un refus d'obtempérer
20:14toutes les 20 minutes,
20:15on est à 24 900 refus d'obtempérer.
20:18Effectivement,
20:19il va falloir,
20:20je pense,
20:21trouver des solutions.
20:24Ces solutions,
20:24c'est simple,
20:25doivent être judiciaires,
20:27mais également réglementaires
20:28dans la protection des policiers
20:30lorsqu'ils interviennent.
20:32Qu'est-ce que vous préconisez,
20:33vous,
20:34Charles Germant ?
20:36Il faut effectivement,
20:37là,
20:38il faudrait qu'on ait des pistes
20:39de travail,
20:40mais on voit
20:42certains pays frontaliers,
20:44européens,
20:46qui ont passé
20:48une étape au-dessus
20:49en autorisant,
20:50par exemple,
20:51certains,
20:52en autorisant,
20:52excusez-moi,
20:53les policiers
20:53à faire des chocs
20:55avec les voitures
20:56afin d'arrêter
20:57les individus.
20:59Oui,
20:59ça se passe en Grande-Bretagne
21:00chez nos voisins britanniques.
21:02Et ça,
21:02ça pourrait être
21:03une solution,
21:03selon vous,
21:04qu'on pourrait potentiellement
21:05essayer en France ?
21:07Je pense que
21:08les solutions
21:09il ne doit pas y en avoir
21:10qu'une,
21:10il doit y en avoir plusieurs.
21:11Il faut qu'il y ait
21:12un choc d'autorité
21:13qui soit fait
21:14de la part de l'État.
21:16Il faut que la justice
21:17condamne fermement
21:18ces individus.
21:20Et voilà,
21:21ça doit être
21:22tout un package.
21:23Merci,
21:24Charles Germant,
21:25délégué
21:26Alliance Police Nationale 93.
21:28Merci pour votre témoignage.
21:29Juliette Saadat,
21:30donc,
21:30les derniers chiffres
21:31ont été publiés,
21:32c'était,
21:32je crois,
21:33le 30 avril dernier
21:35par le ministère de l'Intérieur.
21:36Quel est l'état des lieux ?
21:37Très précisément,
21:37ça baisse un petit peu,
21:40disait Charles Germant.
21:41C'est cela.
21:42Ça baisse encore,
21:43ça baisse un petit peu en effet.
21:44Il y a encore beaucoup trop
21:46de refus d'obtempérer
21:47à déplorer pour les policiers.
21:49Même,
21:49vous l'avez dit,
21:50une baisse de 2%
21:51par rapport
21:51à 2023.
21:54Selon le ministère de l'Intérieur,
21:55c'est près de 25 000
21:56refus d'obtempérer
21:57qui ont été recensés
21:58en France l'année dernière.
21:59On parle souvent
22:00de cette donnée aussi
22:01choc.
22:0270 refus d'obtempérer
22:05ont lieu chaque jour
22:06dans notre pays.
22:07Ça fait 1 par demi-heure.
22:09On parle avec
22:10un refus d'obtempérer
22:11sur 5
22:11qui est considéré
22:12comme aggravé,
22:13c'est-à-dire qu'il met
22:14en danger
22:15la vie d'autrui.
22:16Dans 9 cas sur 10,
22:17il met en danger
22:17d'ailleurs la vie
22:18d'autres usagers
22:19de la route,
22:20comme les piétons.
22:21On va commencer par là.
22:22Et enfin,
22:23autre état des lieux,
22:24les délits de refus
22:25d'obtempérer
22:25se soldent
22:26dans la majorité des cas,
22:2780% par des peines
22:29inférieures
22:29à un an de prison.
22:30Vous avez vu,
22:31j'interrogeais ce policier.
22:33Quels sont les moyens
22:34d'action possibles ?
22:37C'est la question
22:38qui revient souvent,
22:39notamment concernant
22:40l'usage de l'arme à feu
22:41par les policiers.
22:42Il faut rappeler
22:43que l'usage de son arme
22:44pour un policier
22:44ou un gendarme
22:45est très encadré
22:46et qu'il doit se faire
22:47dans un cadre très strict,
22:49en cas de danger imminent
22:50et en légitime défense
22:52avec deux principes fondamentaux
22:54de stricte proportionnalité
22:55et d'absolue nécessité.
22:57C'est ce que dit la loi.
22:58Par exemple,
22:58si un crime vient d'être commis,
23:00l'arme peut être utilisée.
23:02La loi a un petit peu changé
23:03depuis 2017
23:04et ça a fait énormément débat.
23:07L'usage de l'arme
23:08devient acceptable
23:09si des individus
23:11sont susceptibles
23:12de mettre en danger
23:13la vie d'autrui
23:14ou leur propre vie.
23:15Donc ça,
23:15ça laisse l'opportunité
23:19aux gendarmes
23:20ou aux policiers
23:20de prévoir
23:22un petit peu le futur.
23:23et donc ça met
23:24une énorme responsabilité
23:25sur les épaules
23:26des forces de l'ordre
23:28et puis cette piste
23:30aussi envisagée
23:30qui revient assez souvent
23:31en effet
23:32de la méthode
23:33du contact tactique
23:35qui est actuellement
23:37en cours
23:38au Royaume-Uni
23:40en effet
23:41et qui a fait ses preuves
23:42à moins 36%
23:43en un an
23:45de baisse
23:45des refus d'obtempérer.
23:47Ça dissuade en tout cas.
23:48Oui, ça dissuade.
23:49Vous êtes des habitués
23:51de nos émissions.
23:52Combien de débats
23:53avons-nous fait
23:55autour des refus
23:56d'obtempérer ?
23:57Je n'ose même pas
23:58les imaginer.
23:59Alors on se pose
24:00toujours les mêmes questions.
24:01On a toujours
24:01les constats.
24:02Là, bon, effectivement,
24:03ça aurait pu être pire
24:05encore même s'il y a
24:07deux personnes blessées
24:07et ce jeune
24:09et ce policier.
24:13Mais combien de temps
24:15ça va durer,
24:15Kevin Bossuet ?
24:16Non, mais je suis d'accord
24:17avec vous.
24:17On est dans une société
24:18qui banalise beaucoup
24:19les refus d'obtempérer.
24:20Sauf que quand vous refusez
24:21d'obtempérer...
24:22Et ces images sont terribles.
24:23Oui, vous êtes un délinquant
24:24et vous êtes potentiellement
24:26un criminel.
24:26Vous l'avez rappelé,
24:27il y en a qui sont morts
24:28à cause des refus d'obtempérer.
24:29Ensuite, ce qui me choque,
24:30c'est le vocabulaire utilisé.
24:32On l'a entendu
24:32dans votre vidéo.
24:34Voilà, tu ne vas pas tirer.
24:36T'es filmé, fils de pute.
24:37Fils de pute, va,
24:38nique ta mère, la pute.
24:39Je vous prie de m'excuser.
24:40Attention au terme,
24:41Kevin Bossuet.
24:42Excusez, je vous prie de m'excuser.
24:43On ne les a volontairement
24:44pas montrés à l'antenne.
24:45Il faut quand même mettre en avant
24:46la manière dont ces jeunes
24:48s'adressent à des policiers.
24:49Ça veut dire que les policiers
24:51ne sont pas respectés.
24:52Et en plus, on s'en prend
24:53à nos policiers en meute,
24:55ce qui est profondément scandaleux.
24:57Ensuite, il faut évidemment
24:58soutenir nos policiers
25:00qui sont désarmés psychologiquement,
25:03qui ont peur que d'une chose,
25:04d'un arsenal juridique
25:06qui ne va pas finalement
25:07dans leur sens
25:08et également d'une récupération politicienne
25:11qui tend, peu à peu,
25:13finalement, à les neutraliser.
25:15Et je peux vous dire une chose, Thierry.
25:17Je sais dire que si
25:18ce qui s'était passé là
25:19s'était passé aux Etats-Unis,
25:21on aurait applaudi les policiers
25:23et à la fin,
25:25ils auraient eu une médaille.
25:26Alors qu'en France,
25:27c'est strictement l'inverse.
25:28On jette l'opprobre sur la police.
25:30Finalement, on nous raconte
25:30qu'ils ont mal agi
25:31alors qu'ils ne font ici
25:32que se protéger
25:33et que protéger la population.
25:35Qu'on copie un petit peu
25:36la police américaine,
25:37il faut tout faire, évidemment,
25:38pour éviter de blesser les délinquants,
25:40pour éviter de les tuer.
25:41Je suis d'accord avec ça.
25:42Mais à un moment,
25:43la protection des policiers,
25:44la protection de la population
25:45doit être au-dessus de tout cela.
25:47Alors, on l'a remarqué dans le reportage,
25:49on a volontairement omis
25:50d'entendre les termes employés
25:54par ce jeune un petit peu.
25:56Mais surtout,
25:57ce qui est intéressant
25:58et important,
25:59c'est de voir comment
26:00sont obligés
26:01de se défendre ces policiers
26:03et dans quelles conditions
26:04ils sont obligés
26:05d'exercer leur métier.
26:06Et là, on le voit bien.
26:07C'est-à-dire que...
26:08Et encore une fois,
26:08ce que disait le policier
26:09que j'ai interrogé
26:10il y a quelques instants,
26:10on ne voit pas toute la bande
26:12qui est tout autour
26:12et qui menace,
26:13qui menace ces policiers.
26:15On imagine la difficulté.
26:17Combien?
26:1760 personnes.
26:1860 personnes.
26:19Et on ne le voit pas,
26:19la vidéo, ça.
26:20Non, on ne le voit pas.
26:20Donc, on se met la place
26:21de ces deux policiers
26:22qui sont obligés,
26:23oui, évidemment,
26:24de faire front.
26:25Et ce n'est pas facile.
26:27Non, c'est hallucinant
26:29ce qu'on a vu.
26:30Parce que oui,
26:30on parle du refus
26:31d'obtempérer,
26:32mais moi,
26:32je regarde aussi les images,
26:34on les a tous vues.
26:34Notamment,
26:35il y a cet individu
26:36habillé en rouge.
26:37Il va...
26:38Il a peur de rien.
26:38Il va au contact.
26:39Il va au contact.
26:41Bien sûr.
26:41C'est une agression
26:43de policiers.
26:44C'est véritablement
26:45une agression.
26:45On parle d'un policier
26:46qui est armé
26:47et lui, il arrive
26:48et il veut presque...
26:49On se dit,
26:50est-ce qu'il veut
26:50s'emparer de l'arme?
26:51Qu'est-ce qu'il fait exactement?
26:53Excusez-moi,
26:53mais c'est extrêmement grave.
26:54Et Kevin a parlé
26:55du fait que les policiers
26:58aujourd'hui
26:58sont désarmés
26:59psychologiquement.
27:01Je dirais même...
27:01En fait, moi,
27:02j'ai envie même de dire
27:04est-ce qu'ils sont désarmés
27:05juridiquement?
27:05C'est-à-dire,
27:05ils ont tellement peur
27:06et je comprends,
27:07on veut protéger la vie,
27:08et c'est tout à leur honneur,
27:11mais est-ce que finalement
27:12ça se retourne
27:13qu'eux n'ont même pas
27:14de légitime défense?
27:16Oui, mais vous savez,
27:16il y a la Fernelle aussi également.
27:18Il y a la Fernelle
27:18et évidemment,
27:20les policiers réfléchissent
27:21à tout ça.
27:22Et tant mieux.
27:23Mais ce que je veux dire,
27:23c'est que dans ce cas-ci,
27:24ça aurait pu être le policier
27:26qui aurait pu être attaqué.
27:27Il aurait pu avoir un policier
27:29qui aurait pu mourir aussi
27:30dans des circonstances
27:31qu'on ne sait pas.
27:31On regarde la personne.
27:33Pour moi,
27:33c'est une agression.
27:34C'est une agression
27:35par les policiers.
27:35On le voit,
27:35les images parlent d'elles-mêmes.
27:37Elles parlent d'elles-mêmes,
27:37exactement.
27:38Donc ça,
27:38c'est un vrai sujet aussi.
27:40Comment les policiers
27:41peuvent se défendre aujourd'hui?
27:43Comment?
27:43Sincèrement?
27:44Patrick, Patrick Bonheur.
27:45Ces images sont terribles.
27:47Oui,
27:47et ces images,
27:48au fond,
27:48elles ont été sans doute filmées
27:50avec un iPhone,
27:52un téléphone.
27:53Ou une autre marque.
27:54Ou une autre marque,
27:54pardon.
27:55Il en existe d'autres.
27:57Il y a un élément
27:58qu'on n'évoque pas assez souvent,
27:59c'est encore une fois
28:00l'usage de la technologie.
28:01C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
28:02les fameux malfrats
28:03dont on parle
28:05ils ont des smartphones partout,
28:08ils filment tout,
28:09ils ont des montres connectées,
28:10ils s'envoient des messages.
28:11Il faut aussi se dire
28:12que derrière,
28:13de l'autre côté,
28:14côté de la justice,
28:15côté de la police,
28:16il faut équiper aussi
28:18les policiers
28:18de ces technologies.
28:20Or,
28:20on le voit ici,
28:21des caméras de surveillance,
28:23des drones
28:23qui permettent
28:24des reconnaissances faciales
28:25des individus fauteurs de troubles.
28:27Il y a un enjeu technologique
28:28très important.
28:29Encore une fois,
28:29et vous le disiez d'ailleurs
28:30tout à l'heure,
28:31il y a un enjeu de coût,
28:32donc ça coûte très cher.
28:33Mais à un moment ou à un autre,
28:34il faut aussi être capable
28:35de les équiper.
28:35On ne parle pas seulement
28:36d'armes à feu,
28:37on parle de choses
28:37qui permettent de se dire
28:39qu'au coin de cette rue,
28:40il y a deux caméras de surveillance
28:41qui sont capables
28:42d'identifier en quasi temps réel
28:43les fauteurs de troubles
28:44et du coup,
28:46notamment d'appeler les renforts
28:47pour la protection même
28:48de ces policiers.
28:49Donc il y a des enjeux de coût.
28:50Alors évidemment,
28:51il y a des caméras
28:52dans les rues de Nice
28:52et il y en a beaucoup moins
28:53dans les rues de Drancy.
28:54Hier, vous savez,
28:55Patrick,
28:55on évoquait à Cambay-Esonne.
28:56Mais en fait,
28:56c'est plutôt dans les rues de Drancy
28:57qu'il faudrait sans doute
29:05des caméras vidéo.
29:06Oui, bien sûr.
29:07Mais ce n'est pas parce qu'il y aura
29:09toujours un moyen de contourner
29:11qu'on n'est pas capable
29:11d'installer ce choc technologique.
29:13Or, en fait,
29:14derrière les équipements,
29:15notamment les équipements de sécurité,
29:17que ce soit des armes, etc.,
29:20il y a un enjeu
29:21d'équipement technologique.
29:23Or, il faut renverser la vapeur
29:25et se dire que ce sont
29:25les forces de l'ordre
29:26qui sont en avance technologique
29:28plutôt que des voyous
29:29et des malfrats
29:29qui, eux, utilisent la technologie.
29:31On parlait tout à l'heure
29:32de réseaux via Telegram,
29:33mais qui s'envoient des messages,
29:34qui reposent des vidéos.
29:36Il faut réussir à inverser.
29:37Et ça, c'est une question
29:38principalement de moyens financiers.
29:40Florian, Gérard, merci.
29:41Cette vidéo est importante.
29:43Il faut la montrer.
29:43Il faut la montrer.
29:45Non, mais c'est très important
29:45de la montrer
29:46justement pour illustrer
29:49à quel point il y a un problème
29:50de doctrine,
29:51d'une certaine manière.
29:52Parce qu'on a cité les chiffres
29:53de 25 000 refus d'obstant
29:54par an.
29:56Donc, c'est 1
29:57toutes les 20 minutes.
29:58Mais ce qu'il faut rappeler,
29:59c'est que c'est dans 20 % des cas,
30:01les policiers seraient en capacité,
30:03en droit d'utiliser leur arme.
30:05Et en fait,
30:05ils ne l'utilisent que dans
30:06moins d'un pour cent des cas.
30:08C'est-à-dire que...
30:09Et cet état de fait conduit
30:11à ce type de comportement
30:13où celui qui filme dit
30:14« Mais tu ne vas pas tirer,
30:16tu ne vas pas tirer. »
30:16Et l'autre qui est tellement sûr
30:18que le policier ne va pas tirer
30:19qu'il va vraiment
30:20par deux fois, trois fois,
30:20au contact
30:22pour quasiment essayer de...
30:23Enfin, on dirait en tout cas
30:24dans la vidéo
30:25lui voler son arme.
30:26Et imaginons qu'il arrive
30:27à lui voler son arme.
30:28Il fait quoi derrière ?
30:29Non, mais c'est-à-dire
30:29qu'on est sur quelque chose
30:30où, d'autant plus
30:32s'il y a autour 60 personnes...
30:33Et Juliette le disait,
30:3460 personnes, vous imaginez,
30:35sont des humains ces policiers aussi.
30:37Avec des jerrycans et des briqués.
30:38C'est-à-dire que là,
30:40dans ce qui a été décrit,
30:41on est clairement
30:42dans une menace imminente, etc.
30:44Je pense que oui,
30:46c'est tout à fait normal
30:47que le policier ait utilisé son arme.
30:48Peut-être qu'ils auraient
30:49dû l'utiliser avant.
30:50Et si en fait,
30:51il y avait davantage
30:52ce type d'exemple
30:53que les policiers
30:54utilisent leur arme,
30:55sont protégés par la justice
30:56quand ils le font
30:57à bon escient.
30:58C'est-à-dire que
30:59dans l'interprétation
31:00du contexte
31:02que ce soit plus favorable
31:03aux policiers,
31:04il y aurait moins de situations.
31:05On le voit sur l'image,
31:06ils utilisent un taser au départ.
31:07Le policier pourrait écarter
31:08la personne.
31:09C'est ça.
31:10Donc, ils utilisaient
31:11tous les moyens.
31:12Allez, on marque une pause
31:13dans ce mini-news.
31:14On a beaucoup d'actualités
31:15à vous raconter.
31:16Aujourd'hui,
31:17on ira à Bagnole-sur-16.
31:18Là aussi,
31:18des narcotrafiquants
31:19qui ont été...
31:20Bah oui,
31:20ils ont été perturbés
31:21parce qu'il y avait
31:21des cours de sport.
31:23Et donc,
31:23ils se sont pris aux élèves
31:24et aux profs.
31:24Voilà où on en est
31:25en 2025.
31:26Ça me rappelle
31:26une certaine histoire
31:27du côté de...
31:28C'était à Saint-Ouand,
31:29sur le titre.
31:29Oui, à l'école.
31:30À l'école de Saint-Ouand.
31:30Qui a été déplacée.
31:31Qui a été déplacée.
31:32Bah oui,
31:32parce qu'on doit s'adapter
31:33à la vie des narcotrafiquants.
31:35C'est...
31:35Le monde a changé.
31:36A tout de suite
31:37sur CNews,
31:37première chaîne d'information
31:38et merci encore.
31:39Merci mille fois
31:39de votre grande fidélité.
31:41Ça nous fait très plaisir.
31:4512h30.
31:46Merci de nous accueillir
31:47pour ce rendez-vous
31:48de la mi-journée
31:48sur CNews.
31:49Je vous représente
31:50notre équipe du samedi
31:50dans quelques instants.
31:51Mes nouveaux tours
31:52de l'information
31:52avec vous.
31:53Félicie Dekindoki.
31:54Merci Thierry.
31:55Rebonjour à tous.
31:56C'était votre sujet
31:57d'ouverture, Thierry.
31:59L'affaire des attaques
32:00de prison.
32:01La procureure
32:01de la République de Paris
32:02a confirmé ce matin
32:03la piste du narcotrafic
32:05après la mise en examen
32:06de 21 suspects.
32:07Notamment,
32:087 individus
32:09déjà incarcérés
32:10et 2 mineurs.
32:11L'un d'eux,
32:11âgé de 16 ans par exemple,
32:13est poursuivi
32:13pour des incendies
32:14aux abords
32:14des maisons d'arrêt
32:15dans le Rhône.
32:16Plusieurs ont été placés
32:17en détention provisoire.
32:19Certains sont âgés
32:19d'une vingtaine d'années.
32:21Ce soir,
32:21à 23h,
32:223 d'entre eux
32:23devraient encore
32:23comparaître devant
32:24un juge des libertés
32:25et de la détention.
32:27Les investigations
32:27se poursuivent.
32:29Les Français
32:29bientôt consultés
32:31sur le rythme scolaire.
32:32C'est une initiative
32:33du président de la République.
32:34Emmanuel Macron
32:35lancera au mois de juin
32:36une nouvelle convention citoyenne
32:37sur les temps de l'enfant
32:38où seront abordés
32:39le nombre de semaines
32:41de vacances
32:41et les horaires scolaires
32:43des sujets
32:44qui concernent
32:44le quotidien
32:45de millions de Français.
32:46L'objectif
32:47est de trouver
32:47une meilleure organisation
32:48des journées des élèves
32:49qui soient favorables
32:51tant au développement
32:51qu'à l'apprentissage
32:52des enfants
32:53et permettent ainsi
32:54un équilibre
32:54pour faciliter
32:55la vie des familles.
32:57Et puis au Vatican,
32:58la chapelle Sixtine
32:58se prépare
32:59au conclave de mercredi.
33:01En attendant,
33:02les cardinaux
33:02entament leur neuvième
33:03journée de réunion
33:04préparatoire,
33:05des échanges organisés
33:06à huis clos
33:07pour partager
33:08les concertations
33:09destinées à trouver
33:09un successeur
33:10au pape François.
33:11Hier,
33:12plus de 180 cardinaux
33:13étaient présents
33:13à ces réunions matinales,
33:14dont plus de 120 électeurs
33:16âgés de moins de 80 ans.
33:18Ils seront précisément
33:19133 électeurs
33:20à s'enfermer
33:20mercredi
33:21dans la chapelle Sixtine
33:22et ne ressortiront
33:23qu'une fois
33:23le pape élu
33:25à la majorité
33:25des deux tiers.
33:26Et hier,
33:27ils ont installé
33:28la fameuse cheminée
33:29où la fumée blanche
33:30sortira,
33:32évidemment.
33:32Merci beaucoup,
33:33félicité.
33:33On suivra tout cela
33:34avec attention
33:35sur l'antenne
33:36de CNews
33:37avec Émeric Pourbet,
33:38Véronique Jacquet
33:39et toutes les équipes,
33:40évidemment.
33:41Notre équipe du samedi,
33:42Karim Abrik,
33:43Kevin Bossuet,
33:44Florian Jaramercier
33:45et Patrick Bonin.
33:46Dans les séries
33:47des histoires incroyables,
33:49on va prendre la direction
33:50d'une petite commune
33:51du Gard,
33:52Bagnole-sur-Seize.
33:53Pourquoi on vous amène
33:53à Bagnole-sur-Seize ?
33:54Parce que là aussi,
33:55les trafiquants de drogue,
33:57ils n'aiment pas être dérangés.
33:58Et là,
33:59ils se sont pris
34:00à des élèves
34:00et des professeurs
34:01qui étaient en cours
34:02de sport,
34:03tout simplement.
34:04leur présence se dérangeait.
34:05Ça dérangeait
34:06leur petit trafic.
34:07Vous allez voir
34:08cette histoire
34:08qu'ils nous ont raconté
34:09par Sarah Varni
34:10et Malo Steiner
34:11qui étaient sur place
34:12et le récit est signé.
34:13Mathilde Couvillère,
34:14Flornoy,
34:14et on en parle ensemble.
34:17Où les soucis
34:18se sont passés,
34:19on va y aller ensemble,
34:20c'est sur le stade de jeu
34:22et les vestiaires
34:23qui sont là.
34:24Les faits se sont déroulés
34:25dans ce stade
34:26alors que trois classes
34:27de lycéens
34:27sont en cours de sport.
34:29La soixantaine d'élèves
34:30et leurs trois professeurs
34:31ont été menacés de mort
34:32par des guetteurs
34:33d'un point de deal
34:34tout proche du stade.
34:35Seul un grillage
34:36les sépare.
34:37Lorsque les guetteurs
34:38tentent de passer par-dessus,
34:39les professeurs
34:40et les élèves
34:41se confinent
34:41dans les vestiaires du stade
34:42et appellent la police.
34:44La municipalité déplore
34:45ces faits.
34:46Ce stade,
34:47je vais vous le faire voir,
34:48c'est vraiment
34:49le symbole de cette unité
34:51entre les quartiers
34:51et le centre-ville
34:52vis-à-vis de la jeunesse.
34:54Et aujourd'hui,
34:54quand on voit
34:54que c'est le trafic de drogue
34:56qui en a hanté
34:56tout ce travail
34:57qu'on a fait
34:57avec monsieur le maire,
34:59c'est terrible pour nous.
35:00Les classes ont été raccompagnées
35:02sous escorte
35:03jusqu'à leur lycée.
35:04Pour cet élu de l'opposition,
35:05la présence policière
35:06doit être renforcée
35:07dans le quartier.
35:08La police de proximité
35:09est nécessaire
35:10pour justement,
35:11il faut harceler
35:13ces points de deal
35:13pour éviter
35:15qu'ils se renouvellent
35:17et aussi aller chercher
35:18sur le consommateur
35:20qui vient.
35:20La municipalité
35:21a mis en place
35:22un service de gardiennage
35:23aux abords du stade.
35:24De son côté,
35:25le proviseur du lycée
35:26a alerté l'éducation nationale
35:28et entend porter plainte.
35:30Alors je vais commencer
35:32par l'enseignant
35:32que nous avons
35:33sur ce plateau évidemment
35:34et je vais vous faire réagir
35:36également.
35:37C'est terrible,
35:37je note la phrase
35:38de cet élu
35:39qui dit
35:39c'est le symbole
35:41de l'unité
35:42de la jeunesse.
35:44Et en fait,
35:45ils sont partout
35:46les trafiquants
35:47et même sur ce stade
35:49qui est normalement,
35:50ils ont dû jouer au foot
35:52certains d'entre eux
35:52ou faire du sport
35:53sur ce stade.
35:54Ils ne respectent même plus
35:55cette unité.
35:56Vous voyez,
35:57ce qu'il y a de plus grave,
35:58c'est qu'on est en train
35:59de voler
35:59à ces jeunes élèves
36:01leur innocence,
36:03on est en train
36:03de leur voler
36:04leur insouciance
36:05et on est en train
36:05de voler à ces professeurs
36:06finalement leur vocation.
36:08Parce que ça devient
36:08de plus en plus compliqué
36:09d'enseigner
36:10dans des quartiers
36:12où le trafic de drogue
36:14est de plus en plus important.
36:16Vous avez cité tout à l'heure
36:17Thierry,
36:18le cas de Saint-Ouen,
36:18cette école
36:19qui était obligée
36:20de déménager.
36:21On a eu le même cas
36:21en 2020,
36:22notamment à Nîmes.
36:24j'ai une pensée également
36:25par rapport à ce qui s'est passé
36:26dans le quartier
36:27Pisevin à Nîmes
36:28avec ce petit,
36:29ce jeune Fayette
36:30qui est décédé
36:31à la suite
36:32d'une balle perdue
36:33au milieu des règlements
36:35de compte
36:35entre narcotrafic
36:36et on pourrait parler
36:37également
36:37du trafic de drogue
36:39devant les lycées
36:40ou même aussi
36:42ces trafiquants de drogue
36:43qui repèrent
36:44certains élèves
36:45qui sont faibles
36:47psychologiquement,
36:48qui ont des problèmes sociaux
36:49et qui les recrutent,
36:50qui les détournent
36:51de l'école
36:51finalement
36:52pour leur faire
36:52miroiter
36:53des sommes extraordinaires
36:54et qui les plongent
36:55progressivement
36:56dans la délinquance.
36:57La vérité,
36:58c'est qu'on est tous
36:59dans notre pays
36:59attachés à l'école
37:00de la République
37:00et ceux qui sont
37:02parfois attachés
37:03à l'école de la République,
37:04notamment une partie
37:05du spectre politique,
37:07n'a de cesse
37:07de mettre en avant
37:08finalement une culture
37:09de l'excuse
37:10et n'a de cesse
37:10de mettre en avant
37:11des solutions
37:12profondément molles.
37:13Mais si nous voulons
37:14préserver notre école,
37:15si nous voulons
37:16préserver nos élèves,
37:17si nous voulons
37:17préserver nos professeurs,
37:19il faut absolument
37:20taper du poing
37:21sur la table.
37:21Il est toujours facile
37:23du haut
37:23de son magistère moral
37:25des beaux quartiers
37:26de Saint-Germain-des-Prés
37:27à Paris
37:28de donner finalement
37:29des leçons
37:30et de nous dire
37:31que finalement
37:31il ne faut pas sombrer
37:32dans le populisme
37:33sauf que moi
37:33ces quartiers
37:34je les connais
37:34que ces élèves
37:35et ces professeurs
37:36y vivent
37:37et ça devient
37:37de plus en plus compliqué
37:38c'est un abandon
37:39de l'État
37:40et des gens finalement
37:41qui se recroquevillent
37:42sur eux-mêmes
37:42et qui n'ont plus envie
37:43finalement de participer
37:44à la ville d'Acité
37:45qui n'ont plus envie
37:46d'aller voter
37:47et qui se disent
37:48finalement la France
37:50le pays est foutu
37:50la République est à terre
37:52face à quelques délinquants
37:53qui sont de plus en plus nombreux
37:55c'est une honte.
37:56Le témoignage de cet élu
37:57m'a touché évidemment
37:58il est totalement
37:59désemparé
38:01choqué
38:01quand on est élu
38:03on essaie de faire
38:03le maximum
38:04pour sa commune
38:05évidemment
38:05mais pour sa jeunesse
38:07et là on voit bien
38:08que tout est bafoué
38:09rien n'est respecté
38:10Florian.
38:12Oui
38:12en fait je pense
38:13que c'est surtout
38:14peut-être que c'est
38:15le mur du réel
38:16pour cette mairie
38:17de gauche
38:18donc voilà
38:19ça les remet
38:21un peu en cause
38:21dans leurs convictions
38:22et c'est triste
38:23évidemment
38:23c'est très triste
38:24mais vous savez
38:24face à ça justement
38:25il faut dire les choses
38:27et il faut mener
38:28une véritable guerre
38:29contre le narcotrafic
38:30et contre la drogue
38:31et au millénaire
38:32on a sorti un rapport
38:33récemment justement
38:34qui revenait sur
38:35la war on drugs
38:36donc la guerre
38:37contre la drogue
38:38qui avait mené
38:38Ronald Reagan à l'époque
38:39et il y a par exemple
38:40dans ces mesures
38:41certaines sont très intéressantes
38:43comme le triplement
38:44de la dureté des peines
38:46en cas d'infraction
38:49de délit lié à la drogue
38:50autour des enceintes scolaires
38:51donc là on serait
38:52exactement dans ce cas
38:53c'est à dire que
38:54ici comme ça a été bien
38:55dit par Kevin
38:55on est en train
38:56de priver les enfants
38:57les professeurs
38:58enfin les enfants
38:59de l'enfance
39:00du sport
39:01de leur donner
39:02ce mauvais exemple
39:03quelque part
39:03qu'il y a des narcotrafiquants
39:04qui font leur business
39:07comme ça
39:07en pleine vue
39:08mais ils ne se cachent plus
39:10aujourd'hui
39:11non mais justement
39:11ils ne se cachent pas
39:12ils ne se cachent plus
39:12ils donnent cet exemple
39:14catastrophique aux élèves
39:15et donc c'est là
39:16où toutes les peines
39:19pour des infractions
39:20liées à la drogue
39:21autour d'enceintes scolaires
39:22devraient être triplées
39:23de manière à ce que
39:25justement on dissuade
39:27de venir mettre
39:28un point de deal
39:29juste à côté
39:29des enceintes scolaires
39:30donc il y a plein
39:30de choses comme ça
39:31un autre point
39:32c'est le changement culturel
39:33autour de l'usage
39:34et des consommateurs
39:36parce que là
39:37pourquoi est-ce qu'il y a
39:38un point de deal ici
39:38parce qu'il y a des gens
39:39qui y vont
39:40pour acheter leur drogue
39:41donc c'est tous
39:42ces aspects-là
39:43la présence policière
39:45la vidéosurveillance
39:46pour pouvoir aller
39:47prendre davantage
39:47un flagrant délit
39:48pour pouvoir identifier
39:49davantage des choses
39:50plus d'élucidation
39:51des cas
39:52donc c'est tout
39:53cet ensemble de choses
39:54qu'il faut mener
39:56pour une véritable guerre
39:57contre la drogue
39:58dans notre pays
39:58parce que ça nous gangrène
40:00à tous les niveaux
40:01et notamment
40:01pour les plus jeunes
40:03c'est une catastrophe
40:03Allez, autre sujet
40:04sur lequel j'aimerais
40:05que nous revenions
40:06en ce samedi
40:08c'est l'affaire
40:09Abou Bakar
40:10si c'est
40:10on peut parler d'affaires
40:11on va y revenir
40:12affaires politiques
40:14puisqu'il y a eu
40:14des prises de position
40:15un peu trop rapides
40:16me semble-t-il
40:17on en sait davantage
40:18donc sur les motivations
40:19du meurtrier
40:20de la mosquée
40:21de la Grande Combe
40:22la procureure de la République
40:23Cécile Jansac
40:25a retracé les faits
40:26sur le 25 avril
40:27le dernier
40:27hier
40:28le profil du meurtrier
40:29est glaçant
40:30pour ne pas dire davantage
40:31et en fait on est bien loin
40:33de l'analyse
40:33de certains politiques
40:35qui feraient bien
40:36de tourner trois fois
40:37leur langue dans la bouche
40:37avant de prendre de position
40:39mais on va y revenir
40:39d'abord les faits
40:40avec Célia Judas
40:41D'après les premières investigations
40:44la revendication idéologique
40:46n'a pas été retenue
40:47dans la mort d'Aboubakar Sissé
40:49le principal suspect
40:50aurait agi
40:51dans un contexte isolé
40:52Les ressorts pour agir
40:54de l'agresseur
40:55sont très vite apparus
40:56comme profondément
40:58personnels
40:59envie de tuer
41:01quelle que soit la cible
41:02et fascination morbide
41:04Une semaine après les faits
41:06le profil d'Olivier H
41:07se précise
41:08l'homme est né
41:09le 19 octobre 2004
41:11à Béziers
41:11âgé de 20 ans
41:13il est de nationalité française
41:14issue d'une famille
41:15chrétienne non pratiquante
41:17Inconnu des services de police
41:18Olivier H
41:19avait annoncé en amont
41:20son envie de tuer
41:21ou de violer
41:22via ses réseaux sociaux
41:24Deux interlocutrices
41:25avaient en effet
41:26eu la présence d'esprit
41:28de rapidement signaler
41:30les faits
41:31à la gendarmerie
41:32De nouveaux profils
41:33lui avaient permis
41:34de poursuivre ses activités
41:36et de diffuser le film
41:38de son passage à l'acte
41:39relayé via Instagram
41:40vers 9h15
41:41L'agresseur présumé
41:43avait pour but
41:43de tuer deux autres personnes
41:45afin de devenir
41:46un tueur en série
41:47Après sa cavale
41:48l'homme considéré
41:49comme très dangereux
41:50s'est finalement rendu
41:51à la police italienne
41:52dimanche soir
41:53Son transfert vers la France
41:54devrait être effectif
41:56en fin de semaine prochaine
41:57Alors avant de vous entendre
41:59les uns et les autres
42:00avec Aurélie Lucano
42:01qui préparent cette émission
42:02à mes côtés
42:03on vous a sorti un extrait
42:05de la conférence de presse
42:06de la procureure
42:07puisqu'elle était interrogée
42:08vous savez
42:08on a très rapidement dit
42:10que c'était un acte
42:10anti-musulman
42:11c'est un confrère
42:12qui lui pose la question
42:13écoutez sa réponse
42:15Pour résumer
42:17on est bien clair
42:18que le sujet
42:19c'est vraiment frappé
42:20un musulman
42:20c'était sa volonté
42:22première
42:23Pour résumer
42:23je crois que c'est exactement
42:24pas ce que j'ai dit monsieur
42:25je crois que
42:27j'ai clairement exprimé
42:28qu'au début
42:30de son périple
42:30voire même
42:32de son évolution
42:33dans le cheminement
42:34qui était le sien
42:35sa volonté
42:36c'était
42:36de tuer
42:38ou de violer
42:39puis de tuer
42:40et
42:42les éléments
42:43que je vous ai fournis
42:44invitent à s'interroger
42:45et inviteront
42:46le juge d'instruction
42:46surtout
42:47à s'interroger réellement
42:48sur la raison
42:50pour laquelle
42:50il rentre dans cette mosquée
42:52après avoir
42:53exposé
42:54qu'il souhaitait
42:55commettre
42:55ce crime
42:56dans la rue
42:57Je m'adresse
42:58à l'expert en communication
42:59que nous avons sur ce plateau
43:00Patrick Bonin
43:01au moins
43:01les choses sont dites
43:03elles sont claires
43:04elles sont limpides
43:05mais malgré tout
43:05alors qu'elle avait été
43:06très limpide
43:07dans sa conférence de presse
43:07vous voyez
43:08il y a un confrère
43:09qui n'a pas hésité
43:10à la relancer
43:11sur le sujet
43:13on est très très loin
43:14et je le disais tout à l'heure
43:15certains politiques
43:16feraient mieux
43:16de tourner 3 fois
43:184 fois
43:185 fois
43:1810 fois
43:19leur langue dans la bouche
43:20avant de prendre position
43:21quand on ne connait pas
43:22les faits
43:23et rien que les faits
43:24Oui
43:25et ça justifie une chose
43:26c'est que plus la justice
43:27prend la parole
43:28plus la justice explique
43:29Et elle prend la parole
43:30en ce moment
43:30la justice
43:30Et là
43:31on ne peut pas
43:31ça fait 40 minutes
43:34que vous avez commencé
43:34cette émission
43:35c'est déjà
43:35le troisième extrait
43:36le troisième extrait
43:37par exemple
43:38d'un membre
43:38du ministère
43:39Et c'est bien
43:40la justice
43:40prend la parole
43:41Je pense que c'est d'ailleurs
43:42essentiel
43:42parce que du coup
43:43ça explique aux français
43:44ce qu'il se passe
43:45et typiquement oui
43:46là il y a un exemple parfait
43:48de on repose quand même
43:49une question
43:49parce que dans le doute
43:50on ne sait pas
43:50On ne sait jamais
43:51sauf que la réponse
43:52la réponse est claire
43:53elle est limpide
43:54c'est le principe malheureux
43:55d'un fait divers
43:56quelqu'un qui a eu une pulsion
43:57et il est sans doute
43:58rentré dans le premier endroit
43:59qu'il a trouvé
44:00et il a assumé
44:01cette pulsion
44:02sauf qu'effectivement
44:03depuis plusieurs jours
44:05maintenant
44:05nous avons des heures
44:07et des heures d'antenne
44:08ici comme ailleurs
44:09où on a des hommes politiques
44:11des femmes politiques
44:11qui viennent nous expliquer
44:12que
44:13à nous on donne les faits
44:14sur ces mots
44:14on donne les faits
44:16rien que les faits
44:17Ce qui est très important
44:17pour la justice
44:18ce sont d'exprimer des faits
44:20juste des faits
44:21et l'extrait
44:22que vous venez de diffuser
44:24est essentiel
44:25pour que tous les téléspectateurs
44:26comprennent
44:26comment ça fonctionne
44:27il y a une enquête
44:28il y a ensuite des juges
44:30des gens qui prennent
44:31qui collectent l'information
44:32et qui répondent
44:33sauf que là malheureusement
44:34l'extrait que vous venez
44:35de diffuser
44:36montre qu'il y a
44:37des dizaines
44:37de personnalités politiques
44:39qui ont fait
44:40au sens premier du terme
44:41de la récupération
44:42politique
44:43ni plus
44:44ni moins
44:44On va peut-être voir
44:45justement ce sujet
44:47sur la récupération politique
44:48pour prolonger notre
44:49Qui fait vos transitions ?
44:50Bah écoutez
44:50moi je
44:51franchement
44:52je fais attention
44:53parce que je me dis
44:53vous êtes à deux places
44:55de mon fauteuil
44:56Je vous surveille
44:57Je vous vois
45:00vous rapprocher
45:01étrangement
45:02de ce fauteuil
45:04Dites-le moi
45:05Mais bon
45:06c'est vrai
45:07qu'il y a une bossuette
45:07à une place
45:08On voit tout cela
45:10avec Mathilde Couveler-Flornois
45:11Je vous surveille
45:12Patrick Bonin
45:13Je vous surveille
45:13Cette affaire
45:16a secoué
45:17la classe politique
45:18Le 25 avril dernier
45:19Aboubakar Sissé
45:20a sauvagement
45:21été assassiné
45:22alors qu'il priait
45:23à la mosquée
45:23Le ministre de l'Intérieur
45:25Bruno Retailleau
45:26est le premier
45:27à réagir
45:27sur les réseaux sociaux
45:28Un homme a été
45:29atrocement assassiné
45:30ce matin
45:31dans la mosquée
45:31de Grand Combe
45:32Je veux dire
45:33mon soutien
45:33à la famille
45:33de la victime
45:34et ma solidarité
45:35à la communauté musulmane
45:36touchée par cette violence
45:37barbare
45:37dans son lieu de culte
45:38le jour de la grande prière
45:39Une information judiciaire
45:41pour meurtre
45:42en raison de la race
45:43ou de la religion
45:43a alors été ouverte
45:45privilégiant la piste
45:46de l'acte anti-musulman
45:47Dès le lendemain
45:48le leader de la France Insoumise
45:49Jean-Luc Mélenchon
45:50se saisit alors de l'affaire
45:52L'islamophobie tue
45:54Tous ceux qui y contribuent
45:55sont coupables
45:56S'ensuit dimanche
45:57un rassemblement
45:58contre l'islamophobie
45:59lancé par la France Insoumise
46:01durant lequel
46:02Jean-Luc Mélenchon
46:02a directement visé
46:03Bruno Retailleau
46:04Que dire du silence
46:06retentissant
46:06de la classe politique
46:07depuis le meurtre
46:08d'Aboubakar
46:09Le ministre de l'Intérieur
46:10n'est pas allé
46:11à la grande combe
46:12C'est incompréhensible
46:13Bruno Retailleau
46:15a été vivement critiqué
46:16par la France Insoumise
46:17qui lui a reproché
46:18sa passivité
46:19alors que le caractère
46:20islamophobe de l'affaire
46:21n'a pas été retenu hier
46:23par la procureure
46:23de la République de Nîmes
46:24Et oui
46:26voilà
46:26quand je dis
46:27qu'il faut mieux
46:27tourner sa langue
46:28dans sa bouche
46:29David Bossuet
46:30rapidement
46:31et Florian
46:32et Karima
46:33Et monsieur Bonin
46:34avait raison
46:35on est dans la récupération
46:37mais on est aussi
46:38dans l'exploitation
46:38le but finalement
46:39de l'extrême gauche
46:40est d'imposer un récit
46:41un récit
46:42qui même
46:43s'il est démonté
46:45officiellement
46:46restera de toute manière
46:47dans l'esprit
46:48de beaucoup de gens
46:49et dans l'esprit
46:50des électeurs
46:51Personne n'oublie
46:52les larmes de Jean-Luc Mélenchon
46:53Évidemment
46:54et ce qu'il faut quand même
46:56mentionner
46:56c'est que
46:57le but
46:58c'est le chaos
46:59pour le chaos
47:00on est
47:01ces gens
47:02montent
47:03les français
47:03les uns contre les autres
47:05on nous raconte
47:05en effet
47:06qu'il y aurait
47:07une islamophobie
47:08d'état
47:09qu'il y aurait
47:10un racisme d'état
47:11que nos
47:13policiers
47:14seraient finalement
47:15racistes
47:16qu'il y aurait un climat
47:16islamophobe
47:17en France
47:18il y a bien sûr
47:19des actes
47:20anti-musulmans
47:21ça existe
47:22mais ça reste
47:22quelque chose
47:23d'extrêmement
47:24majoritaire
47:25et il faut voir
47:26comment
47:26l'extrême gauche
47:27finalement fait monter
47:29l'antisémitisme
47:30notamment pour essayer
47:32d'offrir
47:33à beaucoup
47:34de l'église
47:34les juifs
47:36en pâture
47:37cette haine
47:39anti-flic
47:40cette haine
47:40anti-France
47:41et le problème
47:42de l'extrême gauche
47:43c'est ça
47:43l'extrême gauche
47:44déteste tout ce que nous sommes
47:45et elle essaye
47:46en effet
47:47de
47:48finalement
47:49de faire de la récupération
47:51de faire de l'électoralisme
47:52sur la haine anti-flic
47:53sur la haine anti-France
47:54sur la haine anti-juive
47:56en nous racontant
47:57finalement
47:57qu'on est complètement persécuté
47:58et un petit mot
47:59aussi rapidement
48:00sur
48:00Jean-Luc Mélenchon
48:02qui était en pleurs
48:03lors d'une manifestation
48:04face aux actes
48:05anti-musulmans
48:06on était évidemment
48:08dans de la comédie
48:09pure et simple
48:10mais le problème
48:11c'est que ça fonctionne
48:12et quand vous allez
48:12en Seine-Saint-Denis
48:13moi j'y vais pratiquement
48:14tous les jours
48:15je peux vous dire
48:15que le discours qui reste
48:16c'est celui de l'extrême gauche
48:17et ils ont réussi politiquement
48:19puisque l'extrême gauche
48:20a imposé un récit
48:21qui va rester
48:21alors deux choses
48:23avant de vous faire agir
48:23les uns et les autres
48:24le corps d'Abou Bakar Sissé
48:26donc assassine
48:27dans cette mosquée
48:28sera accueilli
48:29à la grande mosquée de Paris
48:30ce lundi
48:31à 11h
48:32une prière
48:33il sera organisé
48:34le même jour
48:34le ministre de l'Intérieur
48:36Bruno Retailleau
48:36donc recevra la famille
48:37de la victime
48:38Bruno Retailleau
48:40qui a réagi hier
48:40justement sur la récupération
48:42politique
48:42ou les critiques
48:43lui aussi
48:44il en a essuie
48:46un certain nombre
48:47écoutez la réaction
48:48de Bruno Retailleau
48:48hier
48:48il était à masse hier
48:50sur l'actualité
48:52est-ce que vous confirmez
48:53que vous allez rencontrer
48:53la famille de l'Abou Bakar Sissé
48:55lundi prochain
48:56oui oui
48:57bien sûr je confirme
48:58et je confirme aussi
48:59l'innommable mensonge
49:02la récup
49:04quand certains ont dit
49:06à gauche
49:07à l'extrême gauche
49:08les insoumis
49:09madame Dandelier
49:10que j'aurais refusé
49:12de recevoir la famille
49:13faux et archi faux
49:15vous vous rendez compte
49:16qu'on soit capable
49:17de mentir
49:17effrontément
49:19faites votre enquête
49:21dont on fait d'ailleurs
49:22sur la mort
49:25d'Abou Bakar Sissé
49:26pour uniquement
49:28un petit profit politicien
49:30c'est scandaleux
49:31cette rencontre
49:33elle se fait
49:33à votre demande
49:34ou à la demande
49:35de la famille
49:35à ma demande
49:36à ma demande
49:37à ma demande
49:38et oui
49:39l'instrumentalisation
49:41de la communication
49:41politique
49:42mon cher Florian
49:43c'est ça qui est quand même fou
49:45c'est que ceux qui sont
49:46les chantres du pas d'amalgame
49:47c'est à dire que
49:48dès qu'il s'agit de dire
49:51qu'il peut y avoir
49:51un lien entre immigration
49:52et délinquance
49:53ils disent
49:53ah non pas d'amalgame
49:54mais là l'occasion
49:55était trop belle
49:55voilà
49:55entre islamisme et terrorisme
49:57ah non pas d'amalgame
49:58mais là dès qu'il s'agit
49:59de quelque chose
50:00qui va dans leur sens
50:00c'est les premiers à le faire
50:02c'est les premiers à attaquer
50:03de manière très vile
50:04quand même
50:05on le sent à gai
50:07si Bruno Retailleau
50:08voilà
50:08donc Bruno Retailleau
50:09a tout à fait raison
50:10de rappeler
50:11ces faits
50:13et encore une fois
50:13quelque part
50:14les faits donnent tort
50:15à la gauche
50:15et c'est ça
50:16qui lui pèse le plus
50:18à cette gauche là
50:19c'est de
50:20que leur idéologie
50:22se fracasse
50:22sur le mur
50:23de la réalité
50:24c'est tout ce que j'espère
50:25c'est que
50:25de plus en plus de français
50:26s'en rendent compte
50:27que dans les banlieues
50:29et ceux qui
50:29qui finalement
50:31croient encore
50:32en M. Mélenchon
50:33se rendent compte
50:34de plus en plus
50:35à quel point
50:36c'est
50:37enfin il est
50:39quand on voit
50:40c'est la manière
50:41dont il récupère
50:42la manière
50:43il s'est fait quand même
50:43pas mal brocardé
50:44avec ses larmes
50:45pas une presse
50:47une presse de gauche
50:48aussi
50:48ça m'a fait rire
50:49même qu'il a versé
50:50sur le circuit
50:51d'Hugo Chavez
50:52c'est affreux
50:53c'est affreux
50:54vraiment
50:54Karima
50:55vous savez quand il y a
50:57un drame
50:58aussi terrible
50:59qui arrive
51:00on devrait tous
51:01tous
51:02peu importe
51:03le camp politique
51:04être unis
51:05premièrement
51:06pour soutenir
51:08la victime
51:09la famille
51:09parce qu'il y a
51:11une victime
51:12exactement
51:13c'est comme important
51:15de le rappeler
51:16exactement
51:17donc penser à la victime
51:19et penser à ses proches
51:20ça c'est la première chose
51:21c'est reconnaître
51:23cette souffrance
51:25et donner
51:25cet appui
51:26et ensuite
51:27justement
51:27éviter
51:28cette espèce
51:29de récupération
51:30ces mensonges
51:31qui sont colportés
51:32sur le dos
51:33d'une victime
51:34finalement
51:35et on colporte
51:36certains mensonges
51:37ou un récit
51:38dans le but
51:39de fracturer
51:40encore plus
51:41cette société
51:42et c'est ça
51:43qui est absolument terrible
51:44d'instaurer ce récit
51:46eux
51:47contre nous
51:48de vraiment
51:49de faire basculer
51:51je dirais déjà
51:51la société
51:52qui a du mal
51:53en ce moment
51:53déjà de fracturer
51:54et vous avez raison
51:55il y a une victime
51:56il y a une famille
51:57qui pleure
51:58leur fils
51:58leur frère
51:59voilà
52:00et peut-être juste
52:01c'était le dernier point
52:02et l'autre chose
52:03c'est de se dire
52:04est-ce que le drame
52:05aurait pu être évité
52:06et dans ce cas-ci
52:08si on parle
52:09de cette personne
52:09qui avait été signalée
52:11donc il y avait eu
52:11des signalements
52:12on parle de quelqu'un
52:13qui avait une obsession
52:14pour justement
52:16le meurtre
52:17cette envie de tuer
52:18et il avait été signalé
52:19parce qu'il avait fait
52:21des menaces
52:22il avait évoqué
52:24l'idée qu'il voulait
52:25violer aussi
52:26donc il y avait eu
52:27des signalements
52:27est-ce qu'on aurait pu éviter
52:28ça je pense
52:29c'est un vrai sujet
52:30c'est un vrai sujet
52:30les amis
52:31merci de nous avoir
52:32accompagné
52:32et félicité
52:33Kindoki
52:34pour ce rendez-vous
52:35d'information
52:35de la mi-journée
52:36sur CNews
52:36l'actualité est lourde
52:37vous avez pu le constater
52:39merci en tous les cas
52:40pour votre grande fidélité
52:41merci à vous
52:42de nous avoir accompagné
52:42merci à Laure Parra
52:44Oli Lucano
52:44Nathalie Lepeltier
52:45Quentin Perrault
52:46merci à la programmation
52:47Stéphane Fattoretto
52:49merci aux équipes
52:49en régie
52:50dans quelques instants
52:51c'est Michel Onfray
52:51et Laurence Ferraille
52:52on se retrouve
52:53à 14h
52:53et félicité
52:54et vous Karima
52:55pour le grand rendez-vous
52:56de l'information
52:57du samedi après-midi
52:583h ensemble
52:59pour décrypter et se poser
53:00à tout à l'heure
53:01bonne journée