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Eliot Deval et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h

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00:00Quasiment 16h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure inter. C'est un nouveau rendez-vous pour balayer l'actualité internationale avec nos spécialistes
00:10à l'heure où le monde est bouleversé par les conflits. Il faudra donc traverser les frontières, comprendre ce qu'il se passe à l'étranger,
00:18tenter humblement de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Avant de vous présenter les invités, c'est l'heure du journal puisqu'il est 16h.
00:25Cher Michael, bonjour. À la une de l'actualité, chaque jour des personnes paient le prix de la drogue que vous achetez. Le gouvernement s'attaque donc aux consommateurs
00:34accusés d'être responsables des morts liées au narcotrafic. Oui, Bruno Retailleau a présenté ce matin cette campagne à 2 millions d'euros
00:42financée par les saisies de marchandises. Je vous propose d'écouter le ministre de l'Intérieur.
00:48La campagne que nous allons diffuser, ce n'est pas une campagne de sensibilisation. C'est une campagne de culpabilisation.
00:57Et cette culpabilisation, je l'assume totalement. J'assume de vouloir rompre avec cette logique victimaire qui consiste à présenter
01:07les consommateurs de drogue exclusivement comme les victimes d'une addiction. Bien sûr, je sais, il y a des malades. On doit s'en occuper.
01:15Je ne suis pas ministre de la Santé. Je suis ministre de l'Intérieur et mon rôle, c'est d'assumer l'ordre public.
01:23À la une également de l'actualité, ce jeudi après-midi, à l'université de Strasbourg, Michael, des membres du syndicat étudiants unis
01:29affirment avoir été séquestrés.
01:31Oui, une centaine de militants antifascistes auraient bloqué un bâtiment avant de tenter d'enfoncer les portes pour atteindre
01:38ces membres du syndicat unis. Un autre groupe aurait, lui, été poursuivi et violenté, selon Samy Amokran, président de l'Uni Strasbourg. On l'écoute.
01:48Ils sont arrivés à 50 devant notre porte, l'ont tagué, ont essayé de la forcer, alors que des militants étaient réfugiés dedans.
01:55Ils étaient à peu près une dizaine réfugiés. Ayant entendu cela, certains de nos collègues sont venus nous aider et ont fait diversion.
02:03Dès lors, ils ont été reconnus et poursuivis par des dizaines de militants d'extrême-gauche.
02:09Un couteau a été sorti, a été brandi, et des menaces ont été proférées. Des menaces de violence physique, des menaces de mort.
02:15Ça a été un moment extrêmement choquant, extrêmement violent. Un de nos membres a été frappé à la tête, il a été blessé.
02:21Un agent de sécurité du bâtiment a même fini aux urgences. Il a été tabassé par ces mêmes militants islamo-gauchistes,
02:27pendant que d'autres de nos membres étaient en train d'être extradés par la sécurité.
02:33Dans l'actualité également, il avait poignardé à plusieurs reprises un homme en pleine rue ce lundi à l'ivrier Gargan.
02:39On apprend ce matin que le principal suspect avait déjà été l'auteur d'un meurtre.
02:46C'était le 11 mars 2015. Ce trentenaire avait tiré une balle dans le torse d'un homme devant un bar du 12ème arrondissement de Paris.
02:54On fait le point tout de suite avec notre journaliste police-justice Tanguy Hamon.
02:58Avant de poignarder mortellement sa victime de 27 ans dans les rues de l'ivrier Gargan, le mise en cause avait déjà donné la mort.
03:06C'était en 2015 à Paris. Il avait abattu par arme à feu un père de famille.
03:11Deux ans plus tard, la chambre de l'instruction l'avait déclaré irresponsable pénalement.
03:16Son discernement était aboli au moment des faits à cause de son état psychique, avait-elle estimé.
03:23Il avait alors été interné d'office, mais il en est ressorti.
03:27Et ce n'est pas tout, puisqu'il faut savoir que ce même individu avait déjà bénéficié d'une irresponsabilité pénale.
03:34C'était en 2012 pour des faits de violence.
03:37Là encore, la justice avait estimé que son discernement était aboli.
03:42Et il en sera question évidemment dans les prochaines éditions sur CNews.
03:45Depuis maintenant deux mois, 400 migrants occupent illégalement la gaieté lyrique à Paris.
03:49Ces individus venus pour beaucoup d'Afrique subsaharienne se sont installés dans cette salle de spectacle de la capitale.
03:55L'association France Terre d'Asile doit évaluer leur minorité.
03:58Pour le moment, ni la mairie de Paris ni l'état n'ont trouvé de solution pour tenter de les reloger.
04:04On termine avec une actualité politique et cette passe d'armes à l'Assemblée nationale lors des débats sur le droit du sol à Mayotte.
04:10Estelle Youssoupha, députée de Mayotte, a répondu à Sébastien Delogu, l'élu de la France Insoumise.
04:16Lui reprochait de ne pas avoir fait le nécessaire pour aider les Mahorais.
04:20Regardez.
04:22Donc du coup, j'étais en train de dire que je vous ai vu pendant pas mal de temps passer à la télé, Madame Youssoupha, pareil,
04:29pour défendre ce qui est défendable, c'est sûr.
04:33Mais où étiez-vous pendant les fêtes, pendant que nous, la France Insoumise, parcourons l'ensemble du territoire
04:41pour récolter des dons à envoyer de l'eau et à manger et des denrées alimentaires ?
04:47Où étiez-vous ?
04:49Où étiez-vous quand il fallait censurer le gouvernement
04:53parce qu'il n'apporte pas les moyens nécessaires à nos compatriotes Mahorais et Mahoraises
04:58et que vous ne l'avez pas fait ?
05:00Où étiez-vous ?
05:01Bien sûr, vous n'étiez pas là.
05:03Merci beaucoup.
05:04Pendant les fêtes, pendant que vous faisiez votre petite tournée des popotes,
05:07j'étais sur mon île, en train de compter, d'essayer d'être avec la population.
05:16Moi, je ne sais même pas où vous allez.
05:18Non, non, non, mais vraiment, pendant que vous étiez absents,
05:22j'étais sur mon île avec la population qui n'a plus de toit, plus à manger, plus de service public, plus d'hôpital,
05:29avec rien, ni la population, ni moi-même, on a tout perdu,
05:34et vous, vous venez vous vanter d'aller faire votre charité ?
05:37Mais vous êtes sérieux ?
05:40Merci chère Mickaël pour le journal de 16h.
05:43A la une de l'heure inter, la proposition de Donald Trump de déplacer temporairement la population gazaouie
05:49pour reconstruire le territoire a mis une partie des pays du monde arabe dans l'embarras.
05:54La maison blanche rétropédale, tandis qu'Israël envisage un plan de départ volontaire.
05:59Que faut-il comprendre ?
06:01On décode tout dans un instant avec Carrie Mabry.
06:04A la une également de l'heure inter, Volodymyr Zelensky vient-il de faire un pas de plus vers un accord de paix avec la Russie ?
06:10Le chef ukrainien envisage pour la première fois une discussion directe avec son homologue russe.
06:17Quelle est la réaction du Kremlin ?
06:19Analyse de Xenia Fedorova dans cette émission.
06:22Nous allons aborder dans un instant la diplomatie française.
06:25Emmanuel Macron a échangé avec le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Shara.
06:30Selon le régime syrien, l'ancien combattant d'Al-Qaïda aurait même été invité par la France.
06:35Cette invitation vous choque-t-elle ?
06:37Éléments de réponse avec Rachel Khan dans cette émission.
06:40Enfin, l'invité de l'heure inter.
06:42Émichel Prasant, journaliste, producteur, auteur de La vérité sur le Hamas.
06:46Et ces idiots utiles, qui sont-ils ?
06:50Entretien à suivre à 16h40.
06:52Voilà pour le programme de l'heure inter.
06:55Et je suis ravi d'avoir autour du plateau Rachel Khan.
06:58Rachel Khan, chère Rachel, bonjour.
07:00Karima Brick, Karima, bonjour.
07:02Vous serez la voix des Etats-Unis, de l'Amérique du Nord.
07:05C'est un plaisir d'être avec vous.
07:07Et je suis ravi également de retrouver sur ce plateau Xenia Fedorova.
07:10Vous êtes journaliste russe.
07:12Vous êtes également auteure de Banni, la liberté d'expression sous conditions.
07:15C'est un livre qui paraîtra le 5 mars prochain aux éditions Fayard.
07:20Avec vous, nous allons tenter de comprendre ce qui peut se passer en Russie.
07:24Entendre aussi cette voix-là.
07:26Mais avant de vous donner la parole, peut-être sur votre livre,
07:29sur la liberté d'expression sous conditions.
07:31Vous savez qu'on a un slogan à CNews.
07:33C'est la liberté d'expression n'a pas de prix.
07:35Je suis absolument d'accord avec ce slogan.
07:37Et ce livre, c'est ma façon de raconter l'histoire de RT France.
07:42C'était une chaîne qui était censurée, qui était fermée pendant 2022,
07:49pour des raisons politiques.
07:51Et je pense que ça peut être intéressant pour les lecteurs
07:54de regarder un point de vue différent, un peu de loin,
07:57mais aussi de savoir un peu à quel point,
08:02quel est le coût de la liberté d'expression
08:06et la liberté d'informer en France aujourd'hui.
08:09La liberté d'expression, l'objet de votre ouvrage,
08:12apparaîtra le 5 mars prochain.
08:14À la une de l'actualité internationale cette semaine,
08:17c'est évidemment la déclaration de Donald Trump mardi sur Gaza.
08:21Il veut faire du territoire une sorte de French Riviera,
08:24en déplaçant temporairement les populations pour reconstruire le territoire.
08:28Tous les pays arabes ont pris leur distance avec la déclaration de Donald Trump.
08:34Pardonnez-moi, on verra ça dans un instant avec vous Karima.
08:36Mais pour tout comprendre, voyons le sujet de Corentin Brio.
08:39Je vous pose la question juste après.
08:43Arafat dans la bande de Gaza, dans un paysage en ruine,
08:46les camions d'aide humanitaire continuent d'arriver.
08:50Et de son côté, Israël annonce des préparatifs
08:53en vue d'un départ volontaire des Gazaouis.
08:57J'ai demandé aux forces de défense israéliennes de préparer un plan
09:00qui permettra à tous les habitants de Gaza qui le souhaitent
09:03de partir vers n'importe quel pays disposé à les accueillir.
09:07Des propos de l'État hébreu qui arrivent après la déclaration fracassante
09:10de Donald Trump mardi, qui proposait que les États-Unis
09:14prennent le contrôle de Gaza afin de déloger les 2 millions d'habitants
09:18et d'en faire une côte d'azur du Moyen-Orient.
09:21Après les différentes réactions internationales
09:24qui ont dénoncé les paroles du président américain,
09:27La Maison-Blanche a tenu à nuancer les propos du chef d'État.
09:31Le président a clairement indiqué qu'il devait être temporairement déplacé
09:35hors de Gaza pour permettre la reconstruction.
09:38Ce n'est pas un endroit vivable pour un être humain.
09:40Je pense qu'il est tout à fait diabolique de suggérer
09:43que des gens vivent dans des conditions aussi désastreuses.
09:46Benjamin Netanyahou, reçu mardi par Donald Trump,
09:49a quant à lui salué cette idée.
09:52Qu'y a-t-il de mal à cela ?
09:56Ils peuvent partir, ils peuvent ensuite revenir,
09:59ils peuvent se réinstaller et revenir.
10:01Mais il faut reconstruire Gaza.
10:03C'est la première bonne idée que j'ai entendue.
10:05C'est une idée remarquable.
10:11Pendant ce temps sur les terres palestiniennes,
10:13le couvre-feu, ce sont des centaines de milliers de Gazaouis
10:16qui ont pu regagner leur foyer.
10:18Espérons ne plus avoir à le quitter.
10:21On a besoin de tout comprendre avec vous, Karim Mabry.
10:23La Maison-Blanche a donc assuré que les États-Unis
10:25ne financeraient pas la reconstruction,
10:27ni enverraient de troupes.
10:29Comment on doit décoder cette déclaration ?
10:32Oui, c'est ça.
10:33On voit que du côté de La Maison-Blanche,
10:35on a voulu temporiser en disant
10:37que l'idée, ce n'est pas de s'installer là-bas,
10:39ce n'est pas de financer tout ça.
10:41Donc, on envoie ce message.
10:43Mais quand même, pour Donald Trump, c'est fondamental.
10:45C'est dans cette idée, je dirais, de présidence
10:47qui est très disruptive.
10:49Il va arriver avec des déclarations
10:51qui sont fracassantes. Pourquoi ?
10:53Parce qu'il veut forcer aussi le jeu
10:55et il veut que du côté de ses interlocuteurs,
10:57notamment aussi, il envoie un message
10:59au pays arabe de dire
11:01« si moi, ce n'est pas la bonne solution,
11:03finalement, trouvez quelque chose ».
11:05Il y a un peu de ça aussi.
11:07Donc oui, c'est une déclaration
11:09surprise, en fait, même.
11:11C'est la stratégie presque de la stupéfaction,
11:13vous voyez, de provoquer
11:15une déstabilisation, même une sorte
11:17de forme de chaos. On ne sait pas trop
11:19ce qui se passe. Et bien, ça provoque quelque chose
11:21par la suite. Mais on a vu quand même
11:23que du côté de La Maison-Blanche, en effet,
11:25on a temporisé. Je voyais aussi le secrétaire
11:27d'État, Marco Rubio, qui a dit
11:29« non, non, attention, ce n'était pas une proposition
11:31hostile. Au contraire, c'est très généreux.
11:33On propose d'aider pour la reconstruction. »
11:35Et donc,
11:37c'était un peu cette idée-là,
11:39en sachant qu'il y a eu des réactions extrêmement fortes,
11:41notamment, il y a l'Élysée qui a réagi
11:43aussi en disant que
11:45le déplacement forcé de la population palestinienne
11:47à Gaza comme en Cisjordanie,
11:49ce serait inacceptable, que c'est une violation grave
11:51du droit international.
11:53On n'a vu que des pays arabes aussi qui ont réagi.
11:55Mais pour revenir aussi sur la stratégie
11:57de Donald Trump, je trouve que c'est très intéressant.
11:59Il y avait un article dans le
12:01New York Times hier, et
12:03on fait mention, en fait, de son
12:05conseiller à la Sécurité nationale,
12:07qui s'appelle Mike Walsh, et qui a dit
12:09« non, je pense
12:11qu'on ne devrait pas, en fait,
12:13finalement, s'insurger
12:15d'une telle proposition. »
12:17Au contraire, il dit « regardez,
12:19je pense que ça va permettre à la région
12:21entière d'arriver
12:23avec ses propres solutions.
12:25Et finalement, lui, en proposant
12:27ce qu'il considère comme une solution,
12:29en fait, une proposition qui est
12:31audacieuse, nouvelle
12:33et tout ça, ça va forcer finalement
12:35que ce soit les pays arabes à proposer
12:37quelque chose. Donc c'est un petit peu
12:39aussi la façon dont on peut
12:41l'expliquer. Mais évidemment, on est
12:43quand même dans une déclaration
12:45qui peut sembler un peu lunaire
12:47de se dire « on va
12:49construire finalement cette
12:51côte d'azur américaine. »
12:53Mais c'est le style
12:55Donald Trump aussi. C'est le style,
12:57c'est le premier degré, ça peut sembler
12:59premier degré, c'est le mania de
13:01l'immobilier qui
13:03expose une sorte de fantasme.
13:05Mais ce qu'il dit au fond, c'est
13:07« oui, on veut penser au jour d'après.
13:09Qu'est-ce que ce sera? »
13:11Bon, vu que c'est l'actualité majeure, ça peut être intéressant d'avoir un
13:13tour de table. Vous avez parlé du
13:15quai d'Orsay. Dans un instant, on reviendra sur la
13:17semaine du quai d'Orsay, la semaine d'Emmanuel Macron
13:19avec vous dans leur inter-Rachel-Cannes.
13:21Mais cette proposition
13:23disruptive, pour reprendre
13:25les mots de Karim Blabrick,
13:27vous en pensez quoi? Est-ce que c'est
13:29réalisable ou est-ce que c'est une erreur?
13:31Mais je pense que c'est ni réalisable
13:33ni une erreur. Je pense que c'est
13:35très précisément Trump dans
13:37toute sa splendeur.
13:39Avec ça, il a
13:41la puissance des mots. C'est-à-dire que c'est l'effet
13:43d'une bombe sur l'échiquier
13:45diplomatique. Et puis, avec cette
13:47phrase qui est complètement stratosphérique,
13:49il rend un peu
13:51has-been tous les discours qu'on a depuis
13:531948 de peuple
13:55deux États. C'est-à-dire qu'il dit
13:57en creux, vous n'arrêtez pas
13:59de dire deux peuples, deux États, deux peuples, deux États.
14:01Effectivement, c'est bien, mais
14:03vous n'avez jamais pu
14:05réussir à aboutir. Moi, je vous propose
14:07effectivement une autre solution.
14:09Zénia Fédorova. Oui, je pense que
14:11je me permets de faire juste une rémarque.
14:13Je pense qu'il ne faut pas oublier que
14:15dans les Méditerranées, il y a eu
14:17une découverte des gaz et pétrole.
14:19Et Trump, comme il est vraiment très
14:21pro-ressources, on voit ça avec ses
14:23déclarations sur Greenland, sur Canada,
14:25même sur l'Ukraine, où il a dit
14:27que l'Ukraine doit payer
14:29pour les armements qui sont livrés.
14:31Et donc,
14:33selon les règles internationales,
14:35tous les pays côtiers
14:37ont droit à des royalties.
14:39Et en fait, face à Gaza,
14:41il y a un gisement. Et la calcul de la
14:43rentabilité pour Gaza, c'est 3 milliards
14:45de dollars par an. Je pense qu'il a peut-être
14:47aussi, on peut se poser cette
14:49question, un intérêt pour les États-Unis
14:51sur ces côtés-là. Il n'y a pas que,
14:53c'est un projet commercial. D'ailleurs,
14:55une minute avant la courte pause,
14:57dans un instant, on reviendra
14:59avec vous sur
15:01ces possibles discussions entre
15:03Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.
15:05Mais on a peu entendu
15:07la voix russe sur l'investiture
15:09et la victoire
15:11de Donald Trump. Comment a été vécue
15:13cette victoire de Donald Trump du côté de Moscou ?
15:15En fait, les opinions sont partagées.
15:17Bien sûr qu'il y a
15:19beaucoup d'espoir.
15:21Le peuple russe,
15:23on dit l'espoir
15:25mort dernier. Donc, on a
15:27un espoir que la situation va changer.
15:29Parce qu'avec l'administration de Biden,
15:31tout était beaucoup plus compliqué.
15:33Selon l'administration
15:35des démocrates,
15:37il faut continuer la guerre, l'Ukraine doit
15:39continuer jusqu'à les derniers
15:41Ukrainiens. C'était une citation
15:43d'un sénateur américain de l'Instagram
15:45à l'époque. Donc, en fait,
15:47on n'a pas vu la fin de ces conflits.
15:49Avec Trump, on a un espoir
15:51que ça va changer parce qu'il a déjà fait
15:53plusieurs déclarations assez fortes
15:55sur ces sujets.
15:57Donc, il y a un espoir. Mais aussi, en même temps,
15:59on pense qu'on ne peut pas vraiment
16:01faire confiance parce que pour Trump,
16:03America is first.
16:05C'est-à-dire que pendant son premier
16:07terme
16:09en tant que président, il a introduit
16:11beaucoup plus de sanctions qu'Obama.
16:13Donc, en fait...
16:15Il y a un double discours.
16:17On ne pense pas qu'il soit
16:19notre président.
16:21J'entends tout à fait. On voit ça
16:23dans un instant avec vous puisqu'on viendra
16:25tout s'accélère quand même depuis l'investiture
16:27de Donald Trump. Et pour la première fois,
16:29Volodymyr Zelensky a dit qu'il était prêt
16:31à discuter, échanger directement
16:33avec Vladimir Poutine.
16:35On parle de ça dans l'heure interne. On est ensemble
16:37jusqu'à 17h sur CNews.
16:39C'est juste après une courte pause. A tout de suite.
16:47C'est votre nouveau rendez-vous, l'heure interne.
16:49Toujours avec Karim Abrik, Rachel Khan
16:51et Xenia Fedorova.
16:53Dans un instant,
16:55avec vous, nous allons revenir sur
16:57ces premiers mots,
16:59ou du moins ces premiers pas,
17:01peut-être vers un processus de paix de
17:03Volodymyr Zelensky. D'ailleurs, c'est votre
17:05chronique, l'œil de Xenia Fedorova.
17:17Dans votre première chronique, vous souhaitez aborder
17:19une actualité majeure. Après trois ans,
17:21quasiment, de guerre en Ukraine, Volodymyr Zelensky s'est
17:23dit prêt à des négociations
17:25directes avec son homologue russe
17:27Vladimir Poutine, évoquant un format
17:29à quatre participants. L'Ukraine,
17:31les Etats-Unis, l'Union Européenne
17:33et la Russie. On écoute
17:35Volodymyr Zelensky. C'était cette semaine.
17:47Je pense que nous devons emprunter la voie
17:49diplomatique.
17:51Et je pense que nous sommes
17:53prêts à le faire. Mais cela doit être
17:55une réunion avec les Etats-Unis,
17:57l'Europe, l'Ukraine
17:59et la Russie. C'est un compromis, n'est-ce pas ?
18:01Nous parlerons à Poutine.
18:05Le Kremlin a dénoncé des propos vides de sens,
18:07tandis que Vladimir Poutine a contesté
18:09la légitimité de Volodymyr Zelensky.
18:11Je vous propose un échange.
18:13C'était le 28 janvier dernier, si je ne m'abuse,
18:15dans un entretien avec un journaliste russe.
18:19La question est celle de la signature
18:21finale des accords. C'est un sujet
18:23très important qui devrait garantir
18:25la sécurité tant de l'Ukraine,
18:27soit dit en passant que de la Russie,
18:29dans une perspective historique à long terme.
18:31Il ne peut y avoir aucun
18:33échec, aucun faux pas.
18:35Tout doit être impeccable. Mais conformément
18:37à la constitution de l'Ukraine,
18:39le président du pays n'a pas le droit
18:41de prolonger son mandat, même
18:43pendant la loi martiale.
18:45Ce n'est que l'organe représentatif
18:47du pouvoir, la Rada,
18:49c'est-à-dire le Parlement,
18:51qui a la légitimité de prolonger
18:53le mandat. Le président n'a
18:55qu'un mandat de cinq ans. C'est tout.
18:57Ensuite, ces pouvoirs sont transférés
18:59au président de la Rada.
19:01Mais s'il y a une volonté de mener des
19:03négociations, de trouver des compromis
19:05alors qu'il mène ces négociations,
19:07peu importe qui les mènera.
19:09Nous allons bien sûr chercher ce qui nous convient
19:11le plus, ce qui répond
19:13à nos intérêts. En ce qui concerne
19:15la signature des documents, il faut
19:17que les juristes nous confirment la légitimité
19:19des personnes qui seront
19:21autorisées à signer ces accords
19:23par l'État ukrainien.
19:25Ksenia Fedorova, quand on en
19:27écoute et Volodymyr Zelensky et
19:29Vladimir Poutine, est-ce qu'on peut
19:31avoir la sensation d'un premier pas vers un
19:33processus qui amènerait à cette paix
19:35entre la Russie et l'Ukraine après trois ans
19:37de conflits ?
19:39Évidemment,
19:41les choses sont en train de changer
19:43et je pense que c'est grâce
19:45à un révélé de Trump
19:47qui a mis la pression
19:49sur l'Ukraine mais aussi sur la Russie.
19:51On a vu les dernières déclarations de
19:53Trump et pour moi, il ne faut
19:55pas oublier que c'était Vladimir
19:57Zelensky qui a signé un
19:59décret en 2022 pour
20:01interdire toute négociation
20:03avec Poutine, avec la Russie
20:05et avec Poutine. Il a interdit ça
20:07à lui-même et à son administration.
20:09Donc déjà, c'était le côté
20:11de Vladimir Zelensky
20:13d'échanger ce décret.
20:15Là, on voit bien dans son
20:17interview récent qu'il
20:19est prêt à négocier. Pour Vladimir
20:21Poutine, comme on a vu, c'est
20:23une question de légitimité parce que
20:25comme vous le savez, les élections
20:27en Ukraine étaient annulées.
20:29Et je pense que là, ce qui est intéressant
20:31et peut-être que je vais mentionner
20:33un article dans Politico,
20:35en fait,
20:37le spécial envoi à l'Ukraine
20:39de Monsieur Kellogg
20:41abordait qu'il
20:43faut faire, il faut
20:45avoir les élections en Ukraine
20:47même maintenant,
20:49même si c'est une guerre.
20:51Et en revanche, Vladimir Zelensky
20:53dans une interview avec
20:55un journaliste britannique
20:57a dit que c'est impossible de les faire pendant la
20:59guerre. Donc c'est clair que Vladimir
21:01Zelensky ne veut pas faire les élections
21:03si
21:05un accord qui est signé par
21:07Zelensky, je pense que la Russie ne voit pas
21:09la vraie légitimité
21:11aussi parce qu'il y a eu
21:13avant les accords de Mises qui n'ont pas marché
21:15et je pense qu'ici il y a un accord d'épée entre
21:17et j'espère qu'on aura un accord
21:19d'épée entre l'Ukraine et la
21:21Russie. Ça doit être légitime
21:23et ça doit être stable, ce que
21:25Poutine a dit à plusieurs
21:27reprises. Il faut
21:29mentionner aussi qu'il y a eu des négociations
21:31entre la Russie et l'Ukraine en 2022
21:33et en fait
21:35c'était dans les phases
21:37finales mais apparemment
21:39il y a eu un appel de côté
21:41de Boris Johnson, plusieurs médias
21:43ont rappelé ça,
21:45qui a demandé à Zelensky de ne pas signer
21:47un accord d'épée.
21:49Ce conflit pourrait être
21:51déjà
21:53fini déjà. Depuis
21:552022 selon vous.
21:57Encore une fois,
21:59l'administration de Biden était
22:01très claire
22:03qu'il voulait que l'Ukraine continue
22:05cette guerre. Il a eu
22:07des intérêts. Aujourd'hui
22:09Trump a un intérêt pour que cette
22:11guerre arrête. On voit très
22:13bien que les choses bougent
22:15et on a un espoir
22:17qu'on va y arriver.
22:19Mais pour l'instant je pense qu'on n'est pas encore là
22:21parce qu'il y a beaucoup de questions entre les
22:23deux pays. On n'est pas d'accord.
22:25C'est une guerre qui s'enlie, c'est une guerre
22:27qui s'enlie.
22:29Il y a eu des centaines de milliers de morts.
22:31On le voit,
22:33et Xenia le rappelait,
22:35qu'au gré de
22:37cette victoire de Donald Trump, il peut y avoir
22:39une accélération du processus
22:41avec pour la première fois cette semaine
22:43ce discours de Volodimir Zelensky
22:45qui est prêt à discuter directement
22:47avec Vladimir Poutine.
22:49Pour l'instant, ce ne sont que des mots.
22:51Oui tout à fait. Je pense que vous avez mentionné
22:53ça va faire trois ans maintenant.
22:55Je pense que tout le monde souhaite qu'on arrive vers une paix, c'est l'essentiel.
23:00Sur la question de la légitimité, on a entendu le point de vue de M. Poutine là-dessus sur M. Zelensky,
23:07mais effectivement, ça n'a échappé à personne qu'on est en situation de guerre, c'est très complexe.
23:13Même, je vous dirais que Zelensky a changé sa position. Au départ, effectivement, il ne voulait pas négocier avec Poutine.
23:18On sait qu'aujourd'hui, la situation a changé.
23:20L'arrivée de Donald Trump fait aussi en sorte qu'il y ait une accélération de la situation, en fait.
23:26Donc, de l'échiquier, ça bouge. Il y a une possibilité. On se dit maintenant, oui, on peut essayer de négocier.
23:32Alors, je pense que c'est là-dessus qu'on doit miser, en fait.
23:35Volodymyr Zelensky qui est prêt à discuter directement avec les États-Unis, avec la Russie, avec l'Union européenne.
23:45Et donc, il y a dans l'Union européenne, bien sûr, la France, la diplomatie française.
23:49On va voir ça avec vous, cette diplomatie française qui est mise à rude épreuve, Rachel Khan,
23:55que ce soit sur le terrain ukrainien, mais également au Proche-Orient,
23:59ou encore, évidemment, dans ce broi de fer depuis plusieurs mois, avec le régime algérien.
24:06La sombre affaire Boilem Sansal, c'est tout de suite avec vous.
24:10Et ça s'appelle les Lumières de Rachel.
24:20Rachel Khan, l'affaire Boilem Sansal n'est pas qu'une affaire franco-algérienne,
24:25puisque la presse étrangère s'est intéressée au sujet.
24:29Je voudrais qu'on voit quelques articles.
24:31La Republica, qui est un quotidien italien.
24:33Sauvons Boilem Sansal, la culture en révolte.
24:37The Guardian, en Grande-Bretagne.
24:39Rushdie, Ernaud ou encore Soyinka, parmi les auteurs, réclamant la libération du romancier franco-algérien Boilem Sansal.
24:45El Mundo, ça c'est plus étonnant, qui parle de l'écrivain franco-algérien qui nie la colonisation française.
24:51Rachel Khan, Boilem Sansal, je le rappelle, est détenu depuis le 16 novembre dernier.
24:56On arrive donc à deux mois de détention.
24:58Un sujet qui s'est invité au Parlement européen, avec une résolution, mais aussi dans la presse étrangère.
25:03Rachel Khan.
25:04Oui, c'est très intéressant.
25:06Évidemment, on a une pensée pour Boilem Sansal, qui est un grand écrivain.
25:10Il faut le rappeler, qui a toujours défendu cette liberté d'expression.
25:14Mais au-delà, effectivement, du bras de fer entre la France et l'Algérie, un bras de fer qui sent Venime,
25:20au-delà de la question simplement franco-algérienne, on va dire,
25:25eh bien, Boilem Sansal agit comme un révélateur, finalement, de ce que nous avons de plus précieux.
25:32À la fois sur la question de la détention arbitraire, à la question aussi du droit d'avoir un tribunal,
25:42d'avoir un jugement, en fait, qui est l'un des fondamentaux des droits de l'homme.
25:49Le droit aussi de revenir dans son pays, puisque Boilem Sansal est aussi français.
25:54Donc, effectivement, la presse réagit.
25:57Pour ne pas accabler trop le gouvernement français, qui est empêtré aussi dans des problématiques postcoloniales, etc.,
26:07même économiques, c'est vrai que là, ce cas Boilem Sansal agit finalement comme un révélateur d'un monde
26:15qui est fracturé entre l'Occident, finalement, les artistes occidentaux,
26:22et les autres qui sont plus dans une forme de dictature, où finalement, si ce n'est toi, c'est donc ton frère,
26:31quelque chose de l'ordre de la force.
26:34Et pour moi, Boilem Sansal aussi, on parle souvent de Voltaire, des lumières de Voltaire qui ont éclairé le monde, etc.
26:41Mais pour moi, c'est un révélateur aussi de ce qu'est la France à travers le monde,
26:45c'est-à-dire des artistes comme Joséphine Baker, comme Romain Garry, des artistes étrangers qui ont épousé la France
26:53pour pouvoir créer leur art en toute liberté.
26:58Il est un peu plus de 16h30 sur CNews, si vous nous rejoignez, c'est l'heure inter.
27:02On balaie l'actualité ensemble, internationale, on fait le tour du monde.
27:07On a commencé avec les Etats-Unis, on est allés ensuite à Gaza, on s'est déplacés à Kiev et à Moscou.
27:12Retour à présent aux Etats-Unis avec Donald Trump, fraîchement élu, Karim Abrik,
27:18qui promet une révolution idéologique et on en parle dans le Nouveau Monde de Karim Abrik.
27:33Karim Abrik, on va parler de sport. On ne va pas en faire, mais on va en parler avec vous.
27:38Pourquoi ? Donald Trump met sur la touche les athlètes transgenres des compétitions féminines,
27:45annonce faite cette nuit sous les hourras des sportifs.
27:48Ça c'est très très important, ça fait beaucoup de parler du côté des Etats-Unis.
27:52Je vous propose qu'on écoute Donald Trump et ensuite vous allez tout nous expliquer.
27:57Avec ce décret, la guerre dans le sport féminin est terminée.
28:01Sous l'administration Trump, nous défendrons la fière tradition des athlètes féminines
28:06et nous ne permettrons pas aux hommes de battre, blesser ou tromper nos femmes et nos filles.
28:11À partir d'aujourd'hui, le sport féminin sera réservé uniquement aux femmes.
28:16Nous alertons chaque école recevant de l'argent des contribuables
28:21que si vous laissez des hommes prendre part au sport féminin ou envahir les vestiaires,
28:25vous ferez l'objet d'une enquête et vous risquerez de perdre votre financement.
28:30Vous risquez de perdre votre financement fédéral. Il n'y aura pas de financement fédéral.
29:00Il parle justement de sa psychologie, qu'est-ce qu'il est en train de dessiner dans son nouveau monde.
29:05Et vous l'avez mentionné, en fait, c'est cette logique de poursuivre,
29:09pour lutter contre les dérives qu'il appelle du wokisme.
29:13C'est tout simplement ça, de ramener la part de biologie.
29:17Il l'avait dit en fait dès le 20 janvier, quand il est arrivé en poste,
29:20déjà avec les premières signatures de décret.
29:22Le 20 janvier, c'était de restaurer la réalité biologique,
29:25c'est-à-dire que finalement, ce n'est pas juste une construction sociale, le sexe et le genre.
29:31Donc lui, il dit que c'est féminin, masculin.
29:33Donc pour ce décret comme tel, ça vise à interdire les athlètes transgenres
29:38de pratiquer justement dans des compétitions de sport féminin.
29:43Et ce qu'il va faire plus concrètement, c'est-à-dire qu'il va couper les subventions de l'État fédéral
29:49aux écoles qui permettraient justement à des athlètes transgenres
29:53de venir dans des compétitions, dans les sports féminins.
29:57Donc ça, ça fait partie de ce qu'il veut faire avec ce décret.
30:00Et aussi de mettre la pression sur le comité international olympique.
30:04Ça ne vous a pas échappé non plus qu'il y aura des Jeux olympiques à Los Angeles.
30:08Et lui, ce qu'il dit, il dit mon administration ne va pas baisser les bras,
30:13on ne va pas rester comme ça, les bras croisés,
30:15à regarder des hommes battre des athlètes féminines ou quoi que ce soit.
30:18Donc il veut agir sur cet aspect.
30:21Et oui, c'est cette logique de dire tout n'est pas construction sociale.
30:25Il y a ces réalités biologiques.
30:27Et finalement, il en fait maintenant.
30:29Vous le voyez maintenant à travers le sport et le sport féminin.
30:32Je me tourne rapidement vers vous, Ksenia Fedorova.
30:35Vous êtes, je le rappelle, journaliste russe.
30:38Sur la question woke, le wokisme qui a touché l'Occident,
30:43que ce soit aux États-Unis, en Grande-Bretagne,
30:46cette idéologie aussi qui s'est propagée en France.
30:49Que pense la population russe de cette idéologie ?
30:53On n'aime pas du tout, en fait.
30:55J'ai l'impression que Trump, maintenant, répète tout ce que Poutine a dit depuis des années.
31:00Pour Poutine et pour les Russes, en fait,
31:03il existe deux genres, un homme et une femme,
31:07qui est maman et papa et pas parents un, parents deux.
31:11Et évidemment, tout ce qui s'agit du sport,
31:14c'est absolument impossible d'avoir un homme qui se batte contre les femmes.
31:21La Russie, pour beaucoup de monde en Europe, par exemple,
31:25l'Union européenne n'aime pas trop cette position de la Russie.
31:29Mais je pense que chez nous, c'est tout à fait normal.
31:33On n'a pas le sentiment qu'on perde quelque chose.
31:37Parce qu'en fait, la Russie est très traditionnelle.
31:41Et je pense qu'on respecte beaucoup nos valeurs familiales, etc.
31:46Il a beaucoup de critiques sur les faits qu'en Russie,
31:50l'LGBT est interdit et tout ça.
31:53Mais en fait, ce qui est interdit, c'est la propagande des LGBT
31:57que parmi les enfants.
32:00Mais il y a des gays, évidemment, il y a des barguets qui sont ouverts, etc.
32:04Donc pour la Russie, oui, on est assez sûrs sur ces sujets.
32:09Et il n'y a pas de discussion.
32:12Eh bien, on poursuit l'émission dans quelques instants.
32:16Notre invité à 16h40, Michael Prasant, qui est journaliste, producteur,
32:20qui a écrit la vérité sur le Hamas et ses idiots utiles.
32:24C'est un livre absolument passionnant.
32:27On verra avec lui. On avait commencé l'émission par Gaza.
32:30On va boucler la boucle puisqu'on parlera évidemment de Gaza en fin d'émission.
32:34Comment reconstruire Gaza et comment faire avec des terroristes dans ce territoire.
32:39Restez avec nous pour la suite de l'heure inter sur CNews.
32:4516h45 sur CNews pour la suite de l'heure inter.
32:48Toujours avec Karim Abrik, avec Rachel Khan, avec Xenia Fedorova.
32:52Nous a rejoint sur le plateau Michael Prasant.
32:55Merci d'être avec nous. Vous êtes producteur. Vous êtes également écrivain.
32:59Je ne suis pas producteur. Je suis réalisateur.
33:02D'accord. Excusez-moi. C'est vrai.
33:04Montaissance. Réalisateur plus que producteur.
33:07Vous êtes réalisateur et vous avez écrit sur le Hamas.
33:11La vérité sur le Hamas et ses idiots utiles.
33:14Dans un instant, je vous demanderai qui sont les idiots utiles.
33:17Vous allez nous faire une liste non exhaustive des idiots utiles.
33:20Elle serait trop longue pour l'émission.
33:22Vous avez cinq minutes. Vous essayerez d'être concis.
33:25En tous les cas, c'est un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
33:28Rachel Khan, je me tourne vers vous parce que l'heure inter, c'est aussi la France à l'international.
33:33C'est avec vous, avec ce qu'on appelle le domaine réservé du président de la République.
33:37La semaine d'Emmanuel Macron vue par Rachel Khan.
33:49Il y aurait dans cette semaine beaucoup de choses à dire, notamment ce déplacement à Bruxelles sur l'Europe de la défense.
33:55Mais vous avez choisi une actualité qui vous a marqué, Rachel Khan.
33:59Un sujet ô combien sensible puisque le nouveau dirigeant syrien par intérim, Abad al-Sharia,
34:04a reçu un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron
34:07qui l'aurait félicité, il l'aurait invité en France à indiquer mercredi la présidence syrienne.
34:13De son côté, l'Elysée a pointé le triple message du président français.
34:16Un processus de transition conforme aux aspirations du peuple syrien.
34:20La pleine intégration des cœurs de Syriens dans ce processus
34:23et la nécessaire poursuite de la lutte contre le terrorisme.
34:27Celui qui se fait appeler maintenant al-Sharia avait un nom de guerre, Mohamed al-Joulani.
34:32C'était un des membres d'Al-Qaïda en Irak.
34:36Alors comment comprendre cette invitation ? Est-ce que cette invitation vous choque, Rachel Khan ?
34:41Oui, en tout cas elle me surprend.
34:43Elle me surprend d'autant que je n'ai pas eu le sentiment qu'on en avait beaucoup parlé de cet appel et de cet échange.
34:48J'ai le sentiment que le président de la République a toujours une volonté de dialoguer avec les personnes
34:54un peu, pas sulfureuses, mais un peu bordeurs, on va dire.
34:58Donc effectivement, il y a eu cet appel.
35:00Alors, on avait vu aussi que Jean-Noël Barraud était parti à Damas quelques temps,
35:04notamment pour parler de la levée des sanctions économiques de la Syrie.
35:10Là, cet échange, il me surprend parce que comment définir cette personne, au fond ?
35:17C'est-à-dire qu'on sait que là, on a une personne qui est leader de cette nouvelle autorité,
35:25qui mène la coalition des groupes armés islamistes sunnites.
35:30Mais au fond, je ne crois pas à la notion d'islamiste modéré, comme on avait pu le voir à la fin de cette prise de l'Afghanistan,
35:41ou des Mollahs inclusifs, etc.
35:44Donc je trouve que c'est une bonne chose que le président garde contact.
35:47Après, maintenant qu'il aille jusqu'à l'inviter en France et très rapidement à lever les sanctions économiques, ça m'interroge.
35:54Michael Prasant, vous qui avez pu rencontrer les chefs du Hamas et du djihadis islamiques,
35:59peut-être que vous avez un regard là-dessus.
36:01C'est une chose d'échanger avec ces homologues sans pour autant avoir des convergences d'idées.
36:09Parfois, on échange avec ses ennemis.
36:11C'est-à-dire d'inviter une invitation d'Etat à un homme aussi sulfureux que M. Al-Joulani,
36:18qui a changé de nom depuis qu'il a quitté Al-Qaïda.
36:21Oui, on a vu aussi à quoi ressemble son épouse.
36:25Elle est voilée des pieds à la tête.
36:29Donc il n'y a pas de doute sur l'orientation politique et idéologique du nouveau pouvoir en place en Syrie.
36:36Pour autant, oui, je crois qu'il faut dialoguer.
36:39Le problème avec notre président, c'est qu'il a effectivement cette tendance à vouloir dialoguer avec tout le monde,
36:44ce qui est tout à fait louable, mais malheureusement à se faire rouler dans la farine par tous ces interlocuteurs de Poutine ou Hezbollah, etc.
36:51On verra ce que donne ce dialogue, mais il est clair qu'il faut accompagner d'une certaine manière ce nouveau pouvoir.
37:00Pourquoi je vous ai interpellé ?
37:02C'est parce que vous, vous avez rencontré des chefs terroristes, des leaders terroristes.
37:06Et est-ce que dans votre carrière, vous avez pu rencontrer des islamistes modérés, des mollahs inclusifs ?
37:12C'est ça que je voulais savoir.
37:14Non, c'est un doux rêve de l'Occident, si vous voulez.
37:17En réalité, l'islamisme, que ce soit le salafisme, le frérisme, toutes les composantes, qui sont d'ailleurs à peu près identiques,
37:24même si les tactiques ou les stratégies peuvent différer, c'est un prêtre à penser dont on ne peut s'écarter.
37:34Donc c'est nécessairement l'acharya. On a bien vu à quoi ressemble son ministre de la Justice.
37:39C'est un imam qui faisait tirer des balles dans la tête à des femmes supposées infidèles.
37:44Et puis on a vu aussi ce qu'a donné son règne dans le territoire qu'ils avaient conquis durant la guerre contre Bachar el-Assad.
37:53Donc il y a peu de surprises de ce point de vue-là à attendre.
37:55Mais enfin, la Syrie, ça n'est pas l'Afghanistan non plus.
37:58C'est une constellation de communautés.
38:02Et donc il sera quand même très difficile d'imposer à tout le monde, peut-être le sait-il, ce nouveau pouvoir.
38:07Un pouvoir purement islamiste, avec une charia très dure, etc.
38:12Mais quel présent ! La vérité sur le Hamas et ses idiots utiles, on en parle dans quelques instants.
38:16Mais avant, je voulais que l'on fasse cet éclairage avec vous, Xenia.
38:21Vous souhaitez revenir sur un sujet qui n'a pas été ou trop peu traité, peut-être, au moment des commémorations de la libération d'Auschwitz.
38:28On a pu suivre, d'ailleurs, et vous avez pu suivre, chers téléspectateurs, ces commémorations la semaine dernière sur les antennes de CNews.
38:35De nombreux chefs d'État étaient présents, mais en absent de taille, Vladimir Poutine.
38:39Vous avez d'ailleurs publié une tribune dans les colonnes du journal du dimanche, 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz.
38:45L'absence de la Russie relance le débat sur la mémoire historique.
38:51Et avant de vous donner la parole, Xenia, je voudrais qu'on voit une archive qui date du 27 janvier 2005.
38:57C'était il y a donc 20 ans, et à l'époque, vous aviez évidemment Vladimir Poutine présent, aux côtés d'un certain Jacques Chirac.
39:06Les adversaires politiques d'hier, Yushchenko, l'Ukrainien, et Poutine, le Russe, se sont salués.
39:12Au premier rang à gauche, couvert de sa chapka, le président Chirac, et au micro, les mots bouleversants de Simone Veil.
39:19Pour la première fois, Vladimir Poutine a reconnu l'antisémitisme qui perdure dans son pays.
39:25Mais en a profité aussi pour dénoncer le terrorisme.
39:29C'est au son du chauffard, cette corne de bélier qui sonnait jadis l'appel au renouveau, le jour du nouvel an juif, qu'ont débuté les prières multiconfessionnelles.
39:40Xenia Fedorova, comment, côté russe, a été vécue cette mise au banc des commémorations ?
39:46C'est la troisième année consécutive que la Russie ne participe pas à ces commémorations, depuis le début de la guerre en Ukraine.
39:53Je pense qu'on a témoin de façon de réécriture de l'histoire.
39:57Et c'est très important de parler de ça, parce que, oui, c'est depuis trois ans que la Russie n'est pas présente, à cause de la situation complète en Ukraine.
40:05Mais il y a aussi une façon d'effacer la mémoire.
40:10Par exemple, les pays comme Pologne, en train de détruire le monument pour les soldats soviétiques.
40:16C'est évident que les États-Unis, c'est une position comme le pays qui a gagné la guerre.
40:22Donc, pour nous, on se pose des questions.
40:28Jusqu'à où, en fait, ils sont prêts à aller pour complètement oublier l'armée soviétique qui a libéré, en fait, la Suisse.
40:36Et, en fait, libéré le monde des nazismes.
40:39Pour nous, je pense que pour la Russie, en tous les cas, c'est une grande question.
40:44Mais Poutine, dans une de ses dernières interviews, il a dit qu'en fait, ok, si vous ne voulez pas inviter les représentants de la Russie, les dirigeants,
40:54invitez les membres des familles des soldats qui ont libéré le camp.
40:58En fait, ça, ils ne l'ont pas fait.
41:00Et il y a une grande question. Ursula von der Leyen, quand elle parle de la libération,
41:06il dit que c'était fait par les forces alliées.
41:09Mais, en fait, non, c'était fait par l'armée soviétique, par l'armée rouge.
41:13C'était la fronte ukrainienne.
41:15Et je vais aussi, j'ai regardé, je pense que c'est très intéressant à dire que pour beaucoup de médias en France et en Europe,
41:22la fronte ukrainienne, c'est absolument les Ukrainiens.
41:25Mais non, en fait, l'armée soviétique, c'était composé des Russes, des Ukrainiens, des Georgiens, d'autres nationalités, de peuples soviétiques.
41:33Et, en fait, le nom de front ukrainien, c'est pour faire la liaison de géographie.
41:40En fait, c'est géographique, c'est comme la fronte Belarus.
41:43Donc, pour moi, il y a beaucoup de questions jusqu'à où ils sont prêts d'aller.
41:47Et je pense que c'est très dangereux de réécrire l'histoire, mais aussi avoir cette mémoire sélective.
41:54Ça, c'est une vraie menace. Et je pense qu'il faut être conscient de ce qui se passe.
41:59Je comprends. En fait, aujourd'hui, par rapport à cette mémoire, ce sont les guerres qui sont en train de dévaster cette mémoire.
42:07On n'a pas de représentants russes, compte tenu du contexte, et on n'a pas eu de représentants israéliens.
42:13C'était le seul État juif du monde qui n'était pas présent à la commémoration d'Auschwitz.
42:18Karima, en un mot, s'il vous plaît.
42:20Oui, mais il faut quand même se dire qu'on est dans un contexte où il y a eu cette guerre d'agression en Ukraine.
42:26Et pour plusieurs pays, que ce soit pour la France ou d'autres, ça devient quand même quelque chose de difficile aussi sur cet aspect.
42:33Et juste pour revenir sur la question des pays de l'Europe de l'Est, il y a cette question de cette libération.
42:39Mais il y a eu aussi pour plusieurs, ça a été perçu aussi après comme une autre forme de domination aussi.
42:45Donc ça aussi, il faut l'entendre et ça fait partie de l'équation.
42:49Et c'est pour ça que c'est intéressant d'avoir tous les avis sur ce sujet.
42:53Je me tourne vers vous, Mickaël Prasant.
42:55La vérité sur le Hamas et ses idiots utiles.
42:57Avant de commencer l'émission, je vous ai dit qu'il va falloir les lister.
43:01Vous avez très peu de temps, mais avant de lister ces idiots utiles,
43:04je voudrais rappeler que vous avez rencontré les leaders du Hamas et du djihad islamique.
43:08Et ce qui peut être intéressant, c'est de comprendre comment ces gens la pensent
43:12et comment ils l'ont formalisé, noix sur blanc, dans la charte du Hamas.
43:16Cette détestation d'Israël et cette volonté d'éradiquer Israël.
43:21Oui, d'ailleurs je suis étonné qu'il y ait si peu de gens qui lisent cette charte du Hamas.
43:26Tout y est contenu.
43:28J'ai entendu, dès après le 7 octobre 2023, des historiens,
43:33qui d'ailleurs ont pignon sur plateau et rue,
43:36dire que le Hamas est un mouvement nationaliste palestinien.
43:40Il suffit de lire la charte du Hamas pour se rendre compte que
43:43le nationalisme arabe et palestinien en particulier est l'ennemi fondamental du Hamas.
43:49Et d'ailleurs, il est interdit, c'est écrit noir sur blanc dans la charte,
43:52de déclarer ou d'avoir des velléités d'un État palestinien.
43:57Donc, en fait, le Hamas est un mouvement islamiste,
44:00c'est une antenne des frères musulmans.
44:02Les frères musulmans ont été créés en 1928 en Égypte.
44:06Et il a pour vocation, évidemment, d'instaurer la charia, n'est-ce pas ?
44:11Vous connaissez peut-être la devise des frères musulmans,
44:14le Coran est notre constitution,
44:16et le sacrifice, notre plus grande espérance,
44:21tout est résumé dans ces deux phrases.
44:24Et évidemment, il est question de détruire Israël,
44:28de tuer les Juifs, à chaque article ou presque de la charte du Hamas.
44:33Et l'objectif, c'est évidemment en deux temps.
44:37Le premier, c'est reconstituer un califat islamique
44:40qui va du Maroc au Pakistan,
44:42et auquel cas, au milieu duquel,
44:44un État juif est absolument intolérable et impossible.
44:47D'ailleurs, les frères musulmans ont sacralisé ce territoire,
44:49ils en ont fait ce qu'ils appellent un waqf,
44:51c'est-à-dire un domaine sacré de l'islam,
44:54et toute présence étrangère à l'islam est interdite,
44:58et juive tout particulièrement.
45:00Et puis, il y a l'objectif à très long terme,
45:02qui n'est pas un vœu pieux, ils y croient fondamentalement,
45:05c'est-à-dire qu'ils considèrent que l'humanité est une,
45:08et qu'elle doit être réunie sous la bannière de la seule vérité
45:11qui soit, c'est-à-dire celle de l'islam,
45:13et donc à terme, c'est l'islamisation du monde,
45:15c'est le califat mondial.
45:17Donc voilà, en gros, pour la vision du monde,
45:21et dans cette vision du monde,
45:23l'Occident a une place,
45:25c'est-à-dire qu'il considère, et il le pense sincèrement,
45:27que l'objectif principal de l'Occident,
45:29c'est la destruction de l'islam.
45:31Donc ils sont dans une vision tout à fait obsidionnale
45:34et paranoïaque du rapport aux autres,
45:37et du rapport à l'Occident en particulier.
45:39À ce moment-là, il nous reste une petite minute
45:41avant de retrouver Laurence Ferrari pour Punchline.
45:43La question, c'est de savoir maintenant
45:45qui sont les idéaux utiles.
45:47Il nous faudrait trois heures pour en parler,
45:49vous n'en avez qu'une minute.
45:51Oui, parce que c'est une fusée à de très nombreux étages.
45:53Vous avez, disons, tout en bas,
45:55les associations fréristes,
45:57c'est-à-dire frères musulmans,
45:59et je rappelle que le Hamas,
46:01c'est l'antenne païssienne des frères musulmans,
46:03c'est l'enfant chéri de tous les frères musulmans dans le monde,
46:05qui sont aujourd'hui présents dans plus de 80 pays.
46:07Et donc, ils ont tablé
46:09sur l'agitation, disons,
46:11l'agite propre au sein des campus universitaires
46:13via des associations
46:15qui existaient déjà,
46:17étudiantines, fréristes,
46:19qui ont mis le feu à Columbia,
46:21à Sciences Po, à Normale Sup,
46:23et dans diverses universités,
46:25qui ont ensuite été suivies par une cohorte d'étudiants
46:27qui ne savaient sans doute
46:29pas très bien qui étaient ces meneurs.
46:31Et il y a toute
46:33ces mises en place, disons...
46:35Mais parmi les idiots utiles en 20 secondes,
46:37il y a des responsables politiques, des partis politiques
46:39en France, par exemple ?
46:41Vous vous souvenez du communiqué
46:43du NPA, dès après
46:45le 7 octobre ?
46:47Les Palestiniens
46:49ont choisi
46:51cette méthode de lutte,
46:53d'ailleurs, les Palestiniens et les Palestiniennes,
46:55et puis évidemment, elle est fille. Elle est fille
46:57qui, dans sa totalité,
46:59a relayé les éléments de langage
47:01du Hamas, et a
47:03martelé jour après jour qu'un génocide
47:05avait lieu à Gaza.
47:07Mais après, vous avez aussi
47:09différents politiques, des institutions,
47:11jusqu'au plus haut niveau international, c'est-à-dire
47:13des instances de l'ONU
47:15qui, elles aussi, ont relayé
47:17le discours du Hamas.
47:19Merci Mickaël Prasant, merci à toutes les trois.
47:21C'était un plaisir d'être avec vous pour cette première
47:23de l'heure inter. Dans un instant, c'est
47:25punchline sur CNews avec
47:27évidemment Laurence Ferrari. C'est à vous, Laurence.

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