• il y a 6 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Il est 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros à la une.
00:00:04 Ce matin, commune mise à sac, cherche assureurs désespérément.
00:00:08 Dix mois après les émeutes, certains édiles ont vu leur contrat d'assurance ne pas être renouvelé.
00:00:13 Car à la tête d'une ville, et être à la tête d'une ville où quelques centaines de délinquants sont capables de brûler du mobilier urbain,
00:00:19 sans prendre à un commissariat municipal, à la mairie, ça coûte un pognon de dingue.
00:00:23 Alors que ces collectivités territoriales deviennent personas non grata.
00:00:26 Un rapport préconise désormais de créer un fond émeute pour faire revenir les assureurs.
00:00:32 S'assurer en cas de catastrophe naturelle, logique.
00:00:35 S'assurer en cas de violence urbaine, ça se complique un peu.
00:00:37 Et puis, confier à l'assurance le soin de rembourser les émeutes, n'est-ce pas privatiser le régalien ?
00:00:42 N'est-ce pas le constat de l'impuissance publique ?
00:00:45 La promesse du gouvernement, tu casses, tu payes, se transformerait en tu casses, on paye et on s'assure pour cela.
00:00:52 On pourrait nous dire rien de neuf sous le soleil, on paye déjà, il ne paye jamais.
00:00:56 Alors autant formaliser par contrat, voilà la société de vigilance.
00:01:00 Il faut lire le papier de Régis Arnault dans Le Figaro sur le Japon qui a quasiment éradiqué la délinquance,
00:01:06 la peur du gendarme, de la sanction pénale, la volonté des parents de voir leurs enfants durement punis s'ils commettent des méfaits.
00:01:13 Au Japon, culturellement, on ne badine plus avec la loi, quand en France, on s'assure contre ceux qui se jouent d'elle.
00:01:20 Et on en parlera dans cette émission.
00:01:22 Je vous présente les invités dans un instant, mais avant cela, c'est le Point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:01:27 Chère Isabelle, bonjour.
00:01:28 Bonjour, Elliot. Bonjour à tous.
00:01:30 Une délégation du Ramas présente en Égypte aujourd'hui afin de poursuivre les discussions autour d'une trêve avec Israël.
00:01:37 Le seul obstacle entre le peuple de Gaza et un cessez-le-feu, c'est le Ramas, a affirmé hier soir le secrétaire d'État américain.
00:01:43 Le mouvement terroriste, lui, assure être déterminé à obtenir un arrangement sérieux pour l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
00:01:51 Le président Ducriff appelle à lancer une dynamique collective lundi lors des assises de lutte contre l'antisémitisme.
00:01:58 L'ensemble des partis politiques qui ont en groupe à l'Assemblée nationale et au Sénat sont invités à y participer.
00:02:04 Yonatan Harfi promet de pointer les confusions morales, politiques et idéologiques qui traversent la société.
00:02:10 Et puis hier soir, dans le 6e arrondissement de Paris, Bruno Le Maire a percuté avec son véhicule un cycliste qui avait grillé un feu rouge.
00:02:17 L'individu a été conduit à l'hôpital Cochin, blessé à l'arcade sourcilière et souffrant d'un possible traumatisme à la tête.
00:02:25 Le ministre de l'Économie, lui, n'a pas été blessé et a été testé négatif au dépistage de drogue et d'alcoolémie.
00:02:32 Merci chère Isabel pour le point sur l'information.
00:02:36 Charlotte Dornelas, Pierre Gentillet, Philippe Guibert, Alexandre Devecchio et Pierre Martinet sont avec nous.
00:02:41 Bonjour à tous les cinq.
00:02:43 Pierre Martinet, vous êtes ancien agent du service action de la DGSE.
00:02:47 J'ai dans les mains votre dernier livre "Pris en otage, un agent du service action raconte"
00:02:53 puisqu'il y a 13 ans, quasiment jour pour jour, c'était le 11 mai 2011, vous étiez pris en otage à Benghazi.
00:03:01 Exact. J'ai mis 10 ans à pouvoir pondre ça avec un ami, Marc Junia,
00:03:07 pour rendre hommage à celui qui a été tué avec moi à la première minute de l'enlèvement, sous mes yeux.
00:03:12 Et pour expliquer aussi que derrière cette révolution, il y avait une volonté d'instaurer un califat
00:03:18 ou d'instaurer, de remettre la charia en Libye.
00:03:21 Et c'est ce qui s'est passé très rapidement.
00:03:24 Et on a aussi fait quelques notes en expliquant que plusieurs scénarii, et notamment si Kadhafi tombait,
00:03:31 la Libye deviendrait un couloir migratoire qui pouvait augmenter encore plus le flux migratoire en passant par l'Ampidouza.
00:03:41 C'est exactement ce qui s'est passé, ce n'était pas compliqué.
00:03:43 D'ailleurs, plusieurs années après, dans certains documentaires,
00:03:48 des gens du ministère des Affaires étrangères nous reprenaient nos notes.
00:03:54 C'était assez drôle.
00:03:55 Et vos alertes.
00:03:56 Je le dis toujours, moi je suis toujours en toute transparence avec les téléspectateurs,
00:04:00 vous m'avez apporté ce livre avant l'émission.
00:04:03 Oui.
00:04:03 Moi ce que je vous propose, c'est qu'évidemment je le lise et que la semaine prochaine,
00:04:07 puisque la semaine prochaine, on sera donc le 11 mai 2024,
00:04:12 on sera 13 ans jour pour jour après votre prise d'otage.
00:04:16 Et je vous invite samedi prochain pour qu'on revienne sur cet ouvrage en longueur
00:04:22 et qu'on revienne sur votre parcours également.
00:04:25 Avec plaisir.
00:04:25 Ça vous va ?
00:04:26 Très bien.
00:04:26 Mais si vous êtes là aujourd'hui, c'est parce qu'on va reparler de la déclaration de Donald Trump,
00:04:32 qui a pu dire avant-hier Londres et Paris ont importé le djihad chez eux.
00:04:39 Et vous allez me dire ce que vous en pensez, bien sûr.
00:04:41 À la une ce samedi, c'est cette marche blanche organisée pour Matisse,
00:04:46 adolescente de 15 ans tuée il y a tout juste une semaine à Châteauroux
00:04:48 de coup de couteau par un mineur afghan de 15 ans,
00:04:51 déjà connue des services de police et de justice.
00:04:53 3 à 10 000 personnes sont attendues pour la marche blanche ce samedi.
00:04:58 Le départ est prévu à 15h30.
00:04:59 Je vous propose de voir le reportage sur place de Mathieu Devese, de Jules Bedot.
00:05:03 Le récit est signé Clotilde Payet.
00:05:07 À quelques heures de la marche en hommage aux jeunes Matisse,
00:05:09 l'émotion reste très vive à Châteauroux.
00:05:12 Proches, amis ou simples citoyens, ils se tiennent tous aux côtés de la famille.
00:05:17 Comme Karim, restaurateur, qui a tenu à rendre hommage aux jeunes garçons collant des affiches.
00:05:22 Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?
00:05:23 Je viens de mettre l'affiche de la loutre en référence à l'animal fétiche du petit Matisse.
00:05:31 Les parents vivent un drame, c'est innommable.
00:05:35 Donc il était pour moi normal et logique de, demain, participer à la marche.
00:05:40 Même élan de solidarité du côté des commerçants.
00:05:44 C'est le livre de condoléances pour que tous les commerçants
00:05:49 viennent écrire un mot pour les parents de Matisse.
00:05:51 En fait, Châteauroux, c'est vraiment une petite ville.
00:05:55 Donc on se connaît tous et c'est des collègues.
00:05:57 Et voilà, ça vient du cœur et c'est un soutien discret.
00:06:03 Pour l'adjoint maire à la sécurité de Châteauroux, c'est toute une ville qui est en deuil.
00:06:07 Derrière les lus, il y a aussi la nature humaine.
00:06:11 On essaye d'accompagner au mieux la famille.
00:06:15 Selon une estimation du préfet de l'Indre,
00:06:17 la marche blanche pour Matisse, prévue ce samedi après-midi,
00:06:21 doit réunir entre 3000 et 10000 personnes.
00:06:24 - Et on est en direct avec Mathieu Devez, qui est sur le terrain à Châteauroux.
00:06:28 Cher Mathieu, merci d'être en direct pour nous expliquer ce que vous vivez depuis 24 heures,
00:06:34 puisque vous avez pu rencontrer les habitants de Châteauroux.
00:06:39 Il s'avère que pour ces news, il y a quelques mois, vous étiez présent à Crépol,
00:06:45 à la marche blanche, notamment pour Thomas.
00:06:47 Est-ce que vous y voyez des similitudes, notamment dans le choc, l'assidération et l'émotion ?
00:06:56 - Tout à fait, cher Éliott.
00:06:57 À chaque fois, énormément de tristesse et de dignité chez les familles, les proches, les habitants,
00:07:02 avec ces appels au calme et ces marches blanches dans un esprit serein et solidaire.
00:07:07 Alors bien sûr, il y a cet élan de solidarité.
00:07:10 Mais comment ne pas évoquer, Éliott, comment ne pas évoquer cette colère, cette colère grandissante ?
00:07:15 Souvenez-vous effectivement à Crépol, c'était en novembre dernier,
00:07:18 la mort de Thomas, 16 ans, sauvagement poignardé après une fête de village.
00:07:23 Et à Crépol, ce qui nous avait marqué, avec mon journaliste, reporter d'image,
00:07:27 c'était cette colère grandissante.
00:07:29 On nous disait, jamais on n'aurait pensé que le monde rural,
00:07:33 que nos communes puissent être attaquées de cette sorte si sauvagement.
00:07:37 Crépol, je vous le rappelle, c'est un village de 500 habitants.
00:07:40 Même constat, hier, quand nous avons interrogé ces nombreux habitants de Châteauroux,
00:07:44 Châteauroux, je vous le rappelle, 43 000 habitants,
00:07:46 on nous disait, on pensait, c'est d'être ultra-violence, finalement,
00:07:49 confinés aux grandes villes ou aux quartiers défavorisés de grandes villes comme Paris, Marseille.
00:07:54 Et là, c'est Châteauroux, une ville apparemment calme, paisible,
00:07:57 c'est ce qu'on nous dit, qui a été attaquée.
00:07:59 Nous avons aussi été marqués par ces témoignages de nombreux habitants,
00:08:03 parfois des quadragénaires, cinquantenaires, qui nous disent des bagarres.
00:08:07 On en a tous connu après un match de football, de rugby, après une soirée trop arrosée.
00:08:11 Et ça se réglait à coup de poing.
00:08:13 Le lendemain, on allait boire un coup, festoyer ensemble et on devenait copains.
00:08:17 Jamais, on nous a dit, que ce soit à Crépole ou à Châteauroux,
00:08:20 on venait se battre avec des couteaux.
00:08:23 Alors, ils seront aujourd'hui, à partir de 15h30, des milliers, peut-être même 10 000,
00:08:28 c'est ce que nous disait hier le préfet, à manifester, à marcher,
00:08:32 dans une dignité encore, on l'imagine, très forte, contre l'ultra-violence
00:08:36 et pour rendre hommage à Matisse, qui est mort il y a désormais une semaine,
00:08:39 poignardé, il avait 15 ans seulement.
00:08:43 Merci beaucoup, cher Mathieu Devese et merci à Jules Bedot qui vous accompagne.
00:08:48 On peut évidemment être en empathie, penser à la famille.
00:08:52 On ne peut pas se mettre à la place de ces parents qui viennent de perdre leur enfant d'à peine 15 ans.
00:08:59 Mais on ne peut pas aussi balayer d'un revers de main ce fait de société qui se répète malheureusement
00:09:07 et peut-être qui est le signe, je dis peut-être, et vous allez me dire ce que vous en pensez, d'un double échec.
00:09:12 D'abord un échec judiciaire, puisque le suspect était connu des services de police et de justice,
00:09:17 qu'il était mis en examen pour des faits extrêmement graves,
00:09:20 et l'échec de l'intégration et donc de l'immigration, Alexandre Devecchio.
00:09:24 Oui, vous avez résumé, je pense que c'est les deux.
00:09:27 Il y a parfois un débat, la majorité aujourd'hui voudrait évacuer totalement la question de l'immigration
00:09:33 pour dire que c'est un problème de mineurs.
00:09:35 En réalité, c'est à la fois un problème de justice et de justice des mineurs,
00:09:40 et un problème d'immigration parce qu'on se demande pourquoi faire venir des Afghans
00:09:46 quand on sait qu'ils viennent de zones tribales, qu'ils ont des mœurs très très différentes des nôtres.
00:09:52 Ils ne sont même pas venus avec le statut de réfugiés politiques pour le coup,
00:09:55 ils sont venus en immigration régulière, sans doute en immigration de travail,
00:10:00 je ne sais pas d'ailleurs s'ils travaillent.
00:10:02 La mère avait l'air d'être connue des services de police, le fils aussi.
00:10:09 Donc c'est un échec complet de cette politique d'immigration et de la justice.
00:10:17 Il va falloir tout remettre à plat.
00:10:20 C'est vrai qu'on peut être lassé, on comprend la solidarité du voisinage,
00:10:24 le besoin de se retrouver après un tel événement,
00:10:27 mais les marches blanches ne régleront hélas rien.
00:10:30 C'est à l'État de le régler en faisant un changement de logiciel politique profond.
00:10:35 C'est une région que vous connaissez très bien puisque vous avez grandi non loin,
00:10:39 cher Pierre Gentillet, quel regard vous portez là-dessus ?
00:10:42 Encore une fois, le papa demande à ce qu'il n'y ait pas d'amalgame,
00:10:46 pas de récupération politique, mais force est de constater
00:10:49 qu'on est quasiment dans l'obligation de se poser ces questions-là aujourd'hui.
00:10:54 On peut toujours se poser ces questions,
00:10:56 tout comme on peut tout à fait respecter les parents, leur douleur,
00:11:00 et je pense aussi au fait que quand ils pensent à autre chose aujourd'hui,
00:11:05 ils ne veulent pas qu'on leur parle de politique et c'est tout à fait normal.
00:11:08 Mais personnellement, je pense à ceux qui pourront potentiellement suivre,
00:11:14 voyez-vous, parce qu'on l'a oublié, mais il y a encore 15 jours à Bordeaux,
00:11:18 on a eu aussi un afghan qui a poignardé deux personnes.
00:11:21 On l'a oublié aussi, enfin on l'a oublié, moi je ne l'ai pas oublié.
00:11:24 Je n'ai pas oublié Enzo qui a été poignardé à 15 ans.
00:11:26 Je n'ai pas oublié Timothée en 2019 qui a été poignardé à mort par un afghan.
00:11:31 Voilà, si vous voulez, il y a quand même des faits qui s'additionnent
00:11:34 et systématiquement on se retrouve avec le même processus,
00:11:38 c'est-à-dire on est là, on s'indigne, on a quelques prises de parole politiques,
00:11:42 mais concrètement rien ne change parce qu'encore une fois,
00:11:44 on ne pointe pas la responsabilité qui pour moi à l'origine est migratoire.
00:11:48 Il y a la question pénale, mais la question pénale elle intervient après.
00:11:52 À l'origine de tout cela, il y a un sujet migratoire.
00:11:54 - C'est un double échec. - C'est un double échec, mais voilà,
00:11:56 je pose la question.
00:11:56 - En amont, c'est l'échec migratoire, en aval, c'est l'échec judiciaire.
00:12:00 - Absolument, et si vous voulez, je pense qu'il y a aussi autre chose.
00:12:03 Et ça, ça déborde un petit peu ce cadre.
00:12:06 C'est la question du politiquement correct sur ces sujets-là parce qu'enfin,
00:12:11 j'aimerais bien qu'on me dise à quel moment un Matisse,
00:12:14 à quel moment un Timothée, à quel moment un Enzo
00:12:17 se promène avec un couteau et poignarde son semblable et son voisin.
00:12:22 Parce que ça, ça ne correspond pas vraiment à nos pratiques
00:12:24 et pas vraiment à nos mœurs.
00:12:26 J'aimerais bien qu'on me le démontre, j'aimerais bien qu'on me l'explique,
00:12:29 qu'on m'explique qu'il y a des victimes qui sont de toutes nationalités, très bien,
00:12:32 mais moi, je voudrais qu'on s'interroge sur le profil de ce type d'agresseur.
00:12:35 Comment se fait-il que ce soit très souvent,
00:12:37 vous voyez, je vais être très prudent, très souvent,
00:12:40 des personnes issues de l'immigration qui poignardent,
00:12:42 et ici, un jeune Français de 15 ans ?
00:12:44 - Si on veut... - J'aimerais une réponse.
00:12:49 - Si on ne veut pas faire dans le politiquement correct,
00:12:51 alors il faut aborder la question des personnes qui viennent de pays
00:12:55 qui sont en guerre et qui ont vécu en guerre,
00:12:58 qui ont des états psychologiques qui peuvent être...
00:13:02 - Vous n'avez pas vécu la guerre ? - Non, c'est pas que la guerre.
00:13:04 - Plus ou moins équilibré, on va dire ça comme ça,
00:13:08 et que donc, dans notre démarche d'accueil,
00:13:13 que cet élément-là ne soit pas pris en compte,
00:13:15 c'est-à-dire qu'on ne prenne pas en compte le fait que quand on vient d'un pays
00:13:18 qui est en guerre de religion du XVIe siècle,
00:13:20 je le fais volontairement, caricaturellement,
00:13:23 mais je pense que ce n'est pas si éloigné que ça,
00:13:25 eh bien les conditions d'accueil, d'intégration ou d'assimilation
00:13:29 dans une société européenne, pas simplement française,
00:13:31 elles sont extrêmement compliquées.
00:13:35 Et donc, je trouve que c'est cette question-là qu'il faut poser.
00:13:39 Est-ce que ça peut être un critère dans nos critères d'accueil et d'immigration ?
00:13:45 Je ne sais pas, mais je pense qu'il faudra y venir,
00:13:47 sans quoi, effectivement, on sera confronté à des gens qui...
00:13:51 - À ces phénomènes qui se répètent malheureusement.
00:13:55 Vous avez été sur le terrain dans ces territoires-là, Pierre Martinet,
00:13:58 et d'ailleurs, la semaine dernière, on en parlait,
00:14:01 les semaines précédentes à chaque fois, je vous fais intervenir
00:14:03 sur ces drames qui se répètent,
00:14:07 où le couteau est le prolongement de la main pour certains.
00:14:10 - Le couteau est le prolongement de la main, et dans certains pays,
00:14:14 les pays où j'ai été en Afrique, les enfants basculent souvent
00:14:18 dans les enfants soldats.
00:14:19 Il y a eu beaucoup d'enfants qui ont été utilisés comme soldats,
00:14:23 donc c'est une culture complètement différente.
00:14:25 Et pour faire un parallèle avec...
00:14:28 Moi, ce qui me gêne un peu, c'est qu'on a exactement
00:14:31 les mêmes réactions qu'après des attentats.
00:14:33 C'est émotion, marche blanche, bla bla bla,
00:14:36 on remet tout ça sous le tapis et puis on passe à autre chose.
00:14:39 Moi, j'aimerais vraiment qu'il y ait une vraie récupération politique,
00:14:42 mais une vraie récupération politique à bon escient,
00:14:45 au sens noble du terme, et qu'il y ait un réel électrochoc,
00:14:49 qu'on puisse arrêter ça.
00:14:51 Et pour faire un autre parallèle avec les pays en guerre,
00:14:53 comme vous disiez tout à l'heure, effectivement,
00:14:55 ils viennent d'un pays où le couteau est en vente libre.
00:14:58 Moi, je me souviens, j'ai moi-même rapporté des couteaux
00:15:02 de tous ces pays-là, parce qu'ils sont tout le temps armés.
00:15:06 Ils sont tout le temps armés, la violence existait déjà
00:15:11 il y a 40 ans, il y a 50 ans, sauf qu'il n'y avait pas de couteau.
00:15:13 Il y avait peut-être des points américains,
00:15:15 il y avait peut-être d'autres, mais il n'y avait pas de couteau.
00:15:17 Ce phénomène de couteau a été importé avec ces flux migratoires
00:15:23 qui arrivaient de pays qui ont une culture totalement différente.
00:15:26 Et moi, ce que je crains, c'est qu'aujourd'hui, ils aient des couteaux
00:15:29 et que dans quelques jours ou dans quelques mois ou dans quelques années,
00:15:33 ils se procurent des armes de poing.
00:15:34 Parce que les armes de poing, c'est très facile aujourd'hui
00:15:37 en France de s'en procurer.
00:15:38 Donc, on peut passer à un stade supérieur si on ne met pas le haut là,
00:15:41 si on ne met vraiment pas un coup de frein à ce phénomène.
00:15:43 – Ce qui nous intéresse également, et ce qu'on peut mettre en lumière,
00:15:46 malheureusement, dans ce drame Charlotte d'Ornelas,
00:15:48 on a parlé de l'échec migratoire, mais c'est aussi l'échec judiciaire.
00:15:52 C'est l'échec de cette justice pénale avec un mineur de 15 ans
00:15:57 qui avait été mis en examen quelques jours plus tôt
00:16:00 pour vol aggravé avec arme, si je ne m'abuse.
00:16:04 – Oui, en effet, mais en fait, il y a énormément de sujets.
00:16:09 Déjà, moi, je pense que c'est facile sur un plateau
00:16:12 d'expliquer que les marches blanches, ça suffit.
00:16:14 Il y a deux lectures, en fait.
00:16:15 Il y a une lecture extrêmement personnelle,
00:16:17 parce que ce sont des faits de société, c'est la raison pour laquelle on en parle.
00:16:20 À la fin, c'est aussi des parents qui ont perdu leur enfant.
00:16:22 Et vous réagissez comment ?
00:16:23 Pas en demandant une réponse politique,
00:16:25 pas en demandant que le prochain n'arrive pas.
00:16:27 Vous avez besoin de cette émotion et de cet entourage.
00:16:30 C'est d'ailleurs ce que dit le père.
00:16:31 Je suis d'accord, moi, à l'échelle politique,
00:16:33 que les politiques se cachent derrière des marches blanches
00:16:35 ou cette réaction-là, ce n'est plus possible.
00:16:37 En revanche, qu'elles existent et qu'elles existent à chaque fois,
00:16:40 ça me paraît humainement absolument compréhensible.
00:16:42 D'ailleurs, le père dit lui-même,
00:16:44 "je n'y avais pas pensé initialement,
00:16:46 et tous les gens que je croise avaient besoin de cette communion populaire.
00:16:49 Ils ont besoin d'accrocher cette petite loutre sur leur commerce.
00:16:52 Ils ont besoin de faire ces livres de la même manière
00:16:57 qu'à chaque fois que ça arrive,
00:16:58 on a tous envie d'écrire aux parents, tout simplement.
00:17:01 Est-ce que ça ne changera rien ?
00:17:02 On a simplement envie de leur dire qu'on partage leur peine,
00:17:05 qu'on n'en peut plus de voir ces annonces-là.
00:17:08 Ça, c'est la première chose.
00:17:09 Et je pense qu'humainement, il est quand même légitime
00:17:12 et encore normal qu'on réagisse comme ça.
00:17:14 Et moi, je trouve que c'est plutôt une bonne nouvelle
00:17:16 que les Français fassent systématiquement preuve de cette humanité,
00:17:20 certes élémentaire, certes qui ne règle rien,
00:17:22 mais qui est absolument nécessaire pour les parents
00:17:24 et pour les proches de ces gamins-là.
00:17:27 La deuxième chose, c'est en effet à l'échelle politique.
00:17:29 Et moi, je pense que le politiquement correct,
00:17:31 en tout cas ce qui nous empêche de réagir,
00:17:33 est beaucoup plus large.
00:17:34 Je ne vais pas répéter ce que j'ai entendu
00:17:35 et avec lequel je suis absolument d'accord.
00:17:37 C'est la question, par exemple, de la responsabilité parentale.
00:17:41 Moi, honnêtement, dans cette histoire qui se répète beaucoup trop,
00:17:46 toutes les mêmes choses que d'habitude m'ont choquée,
00:17:47 mais celle qui m'a le plus choquée,
00:17:49 c'est cette mère qui accompagne son fils.
00:17:51 Le gamin de 15 ans met des coups de couteau
00:17:53 et elle, elle gifle un gamin qui est au sol avec des coups de couteau.
00:17:57 Là, je ne sais pas quelle société vous faites avec cette femme.
00:17:59 Vraiment, je ne sais pas.
00:18:01 Donc là, en l'occurrence, ça ne peut être qu'une question de butée,
00:18:03 parce qu'on parle toujours de la butée nécessaire pour les enfants.
00:18:06 Et en l'occurrence, à 15 ans, en plus, là, il y a la froideur quand même
00:18:10 d'aller rechercher un couteau.
00:18:11 Et après, on a quand même un problème médiatique, pardon,
00:18:14 dans le récit qui s'est fait pendant la semaine.
00:18:16 La première dépêche qui était présentée par la FP, il parlait de Rix.
00:18:19 Oui, mais certains parlent encore de Rix.
00:18:21 Alors il y a là, encore une fois, il y a plusieurs étapes de ce qu'on comprend,
00:18:24 de ce que dit le préfet, en l'occurrence,
00:18:27 c'est à dire que vous avez une...
00:18:30 Pour le coup, ça a toujours existé, les batailles entre gamins de 15 ans.
00:18:33 En effet, peut être au début, ça ressemblait à ce qui a toujours existé,
00:18:35 c'est à dire, ils s'échangent des coups et des insultes.
00:18:37 - Guerre des bouts. - Très bien.
00:18:39 Et oui, alors probablement, les insultes ont changé.
00:18:41 - On est loin. - Je ne sais pas.
00:18:43 Et vous avez un garçon et son frère raconte, le frère du suspect,
00:18:48 raconte que c'est un gamin qui vrillait
00:18:50 quand il avait l'impression qu'on l'humiliait.
00:18:52 Cette question de la fierté, du rapport à la fierté.
00:18:55 Et quand vous vous sentez humilié,
00:18:57 vous n'avez plus de limite dans la réaction.
00:18:59 Là aussi, c'est un rapport culturel à son égo, à la fierté, au clan,
00:19:03 à l'humiliation, à l'honneur.
00:19:06 Vous voyez, c'est un rapport extrêmement différent qui, là aussi, est culturel.
00:19:08 Donc, c'est extrêmement large.
00:19:10 Et en effet, tout ça, Philippe disait tout à l'heure,
00:19:13 est-ce que c'est des questions qui doivent être prises en compte
00:19:15 au moment de penser le phénomène migratoire ?
00:19:18 Vous disiez, je ne sais pas, moi, je sais,
00:19:20 c'est absolument nécessaire de le prendre en compte parce que...
00:19:23 Non, non, mais je comprends, mais c'est absolument nécessaire
00:19:26 de le prendre en compte. Pourquoi ?
00:19:27 Parce que d'abord, les responsables politiques français
00:19:29 ont premièrement la charge de la sécurité,
00:19:31 notamment des Français et de ceux qui vivent sur le territoire français.
00:19:34 Donc, ça ne peut pas être à l'infini.
00:19:36 Et par ailleurs, là, on n'a pas accueilli ces gens.
00:19:39 On ne les a pas accompagnés.
00:19:40 Le gamin, il a 15 ans.
00:19:41 Il a déjà, en effet, il est déjà connu de la police.
00:19:44 Il est mis en examen.
00:19:44 Il est sous contrôle judiciaire pour des faits graves à 15 ans.
00:19:48 Et sa mère, apparemment, n'est pas démissionnaire.
00:19:51 Elle est accompagnatrice de cette montée de la violence chez son garçon.
00:19:55 Mais pire encore, parce que vous parlez de cette marche blanche
00:19:57 et de ce besoin des Français de se retrouver.
00:19:59 Vous avez entièrement raison.
00:20:01 J'ai simplement le souvenir qu'en juillet dernier, pour Enzo,
00:20:04 nous étions les seuls, vous étiez sur ce plateau avec moi.
00:20:07 Nous étions les seuls à couvrir les obsèques d'Enzo.
00:20:10 Et les médias n'en avaient absolument pas parlé.
00:20:12 C'est-à-dire qu'on avait considéré à ce moment-là
00:20:15 que c'était un fait divers parmi tant d'autres
00:20:18 et que la mort d'Enzo ne correspondait pas au logiciel médiatique
00:20:23 qui permettait de le traiter, de poser les bonnes questions.
00:20:27 Et si la famille s'est sentie seule à ce moment-là,
00:20:29 c'est aussi parce que les médias n'en ont pas parlé,
00:20:32 parce que les médias ne comprenaient pas ce qui se passait.
00:20:35 Et nous-mêmes, lorsqu'on le traitait, on se disait "mais pourquoi on est si seuls ?"
00:20:39 Je pense aussi qu'il y a une responsabilité,
00:20:43 alors je vais prendre des pincettes,
00:20:44 de la part d'une partie des médias en tout cas,
00:20:47 de certains journalistes qui, dans les années 80, 90, 2000,
00:20:52 et qui officient encore aujourd'hui,
00:20:53 ont criminalisé certaines opinions politiques et ont vendu,
00:20:57 parce que je pense que c'est le terme,
00:20:59 l'idée d'un vivre-ensemble qui, au fond, allait bien se passer
00:21:01 et tous ceux qui s'opposaient à ce vivre-ensemble
00:21:02 étaient dignobles, fascistes, nazis, etc.
00:21:05 Et aujourd'hui, effectivement, on voit que le vivre-ensemble,
00:21:07 c'est un peu vivre-ensemble, si vous voulez.
00:21:09 Et de plus en plus, la réalité fait qu'on a ce genre de phénomène,
00:21:15 que les gens se séparent et que là, aujourd'hui,
00:21:17 le système médiatique, en tout cas une partie du système médiatique,
00:21:20 est un peu gêné vis-à-vis de ce genre d'affaires.
00:21:23 - Barche Blanche, qui se tiendra aujourd'hui à 15h à Châteauroux
00:21:29 et que nous couvrirons bien évidemment sur la délinquance des mineurs.
00:21:33 Vous savez qu'aujourd'hui, vous avez des maires qui ont décidé
00:21:37 d'instaurer un couvre-feu dans leur ville et notamment à Nice.
00:21:41 À partir de 23h, vous avez les enfants de moins de 13 ans
00:21:45 qui n'ont plus le droit d'être dehors pendant la période estivale.
00:21:48 Ça a commencé mercredi.
00:21:50 On va voir si ça a eu un effet avec le sujet de Célia Gruyère.
00:21:53 La nuit tombe et les moins de 13 ans n'ont plus le droit d'être dehors.
00:22:00 À Nice, un couvre-feu est entré en vigueur ce mercredi pour ces mineurs.
00:22:05 Un couvre-feu imposé à partir de 23h et jusqu'à 6h le matin.
00:22:09 L'arrêté mentionne la multiplication des mises en cause de mineurs
00:22:13 dans des faits de délinquance, soit en tant que victime ou même en tant qu'auteur.
00:22:17 Les habitants sont partagés sur cette décision.
00:22:20 Je ne sais pas aujourd'hui si c'est à la mairie ou aux autorités de faire ça.
00:22:26 Je pense qu'en priorité c'est aux parents de le faire.
00:22:29 Moi, mon gamin à 13 ans, il était à la maison.
00:22:32 C'est quelque chose pour pallier des carences.
00:22:34 La carence de l'Etat et de la législation affaire anti-mineurs,
00:22:40 mais également une carence des parents.
00:22:42 Un tel couvre-feu avait déjà été institué à Nice à partir de 2009,
00:22:47 mais avait été abandonné lors de l'épidémie de Covid en 2020.
00:22:50 Aujourd'hui, Nice n'est pas la seule ville à adopter cette politique.
00:22:54 D'autres comme Béziers ou encore Cagnes-sur-Mer imposent également cet arrêté.
00:22:59 J'étais au téléphone avec le maire de Neuilly-sur-Marne,
00:23:01 qui a été une commune touchée notamment par les émeutes.
00:23:04 Pendant les émeutes, il a voulu instaurer un couvre-feu pour les mineurs.
00:23:08 Vous aviez la préfecture qui vous expliquait que c'était illégal.
00:23:11 Il me disait que ça a été très compliqué de vouloir le mettre en avant.
00:23:15 Après, la question qu'on doit se poser, c'est comment on en vient aujourd'hui à se dire
00:23:20 qu'il va falloir mettre un couvre-feu pour des mineurs de moins de 13 ans.
00:23:24 C'est hallucinant de voir que l'État est obligé de se substituer aux parents.
00:23:29 Qui parmi les gens qui nous regardent laisse son enfant se promener après 23 heures ?
00:23:34 Si vous le mettez en place, c'est que malheureusement, il y a du monde qui laisse ses enfants.
00:23:38 Il faut une sanction très lourde financière, non pas pour les mineurs de 13 ans,
00:23:42 mais pour les parents.
00:23:44 C'est ce que j'allais dire, ça ne servira à rien de mettre en place ce couvre-feu.
00:23:47 Si ça peut servir pour éviter certains drames, comme on en a vu malheureusement récemment,
00:23:52 mais il faut que ce soit assorti soit d'une amende,
00:23:56 soit de voir si ces parents touchent les allocations familiales,
00:24:02 s'ils bénéficient moins d'un logement social.
00:24:05 Voilà, ça doit être un moyen de repérer, à mon avis, les parents démissionnaires,
00:24:09 ce qui pour l'instant n'est pas le cas.
00:24:10 C'est une mesure qui est juste une mesure d'urgence, ça ne résoudra pas tout ce qu'il y a derrière.
00:24:17 Et de deux, il faut avoir les ressources humaines nécessaires
00:24:20 pour pouvoir contrôler une ville comme Nice.
00:24:24 C'est grand.
00:24:25 Non mais en plus, c'est certain qu'Archibald...
00:24:27 Après, c'est compliqué.
00:24:28 Ça va nécessiter encore une fois la police municipale,
00:24:32 parce que je pense que c'est la police municipale qui va gérer ça.
00:24:34 Elle va être encore une surcharge de travail,
00:24:36 parce que les fils sont déjà à flux tendu,
00:24:38 pour aller substituer les parents,
00:24:41 alors que ça devrait être réglé dans la sphère familiale.
00:24:45 Mais c'est ça qui est terrible, encore une fois.
00:24:46 Et vous savez qu'il y a des associations qui se sont mobilisées
00:24:50 contre la mise en place de ce couvre-feu,
00:24:52 en disant que c'est discriminant de mettre en place ce couvre-feu-là.
00:24:58 Donc il y a une plainte ou un recours qui a été déposé contre le couvre-feu.
00:25:02 La publicité, on revient dans un instant.
00:25:04 Alors là, on va parler d'un autre sujet juste après la pub,
00:25:06 mais qui est en soi un peu lié.
00:25:08 Je ne sais pas si vous avez vu ça,
00:25:09 on envisage de mettre en place un fonds émeute dans les assurances.
00:25:15 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les communes qui ont été frappées par les émeutes
00:25:19 ont du mal à renouveler leur contrat d'assurance.
00:25:21 Pourquoi ? Parce que les compagnies, elles disent
00:25:22 « Attendez, votre ville, c'est une ville de foufureux,
00:25:24 moi, attendez, là, on perd de l'argent avec vous,
00:25:26 donc on ne renouvelle pas votre contrat. »
00:25:28 Et donc, on imagine que pour faire revenir les assureurs,
00:25:33 on mette en place cette assurance émeute.
00:25:36 Voilà où on en est aujourd'hui.
00:25:37 On va créer une assurance émeute.
00:25:39 - Donc on s'adapte.
00:25:40 - Exactement, on s'adapte.
00:25:42 Et on envisage, on prévoit.
00:25:43 On se dit « Tiens, les émeutes de juillet dernier, ça va retomber. »
00:25:48 Donc là, il faut quand même la société de vigilance.
00:25:50 Quelle beauté.
00:25:51 On en parle dans un instant.
00:25:53 9h30 sur CNews, le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:26:02 Une fusillade a eu lieu la nuit dernière à Sevran, en Seine-Saint-Denis.
00:26:06 Au moins un mort et six blessés, dont trois graves, sont à déplorer.
00:26:09 Les faits se sont produits vers 23h45 dans le quartier des Beaudotte.
00:26:13 Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire en bande organisée
00:26:16 et tentative d'homicide volontaire en bande organisée.
00:26:19 Une marche blanche en hommage à Matisse se tiendra cet après-midi à Châteauroux.
00:26:23 Le cortège s'élancera à 15h30 Place Lafayette.
00:26:27 La famille invite les participants à faire preuve de respect tout au long du parcours.
00:26:31 Selon le préfet de l'Indre, entre 3000 et 10 000 personnes sont attendues.
00:26:35 Matisse, 15 ans, est décédé samedi dernier après avoir reçu plusieurs coups de couteau lors d'une rixe.
00:26:41 Enfin, un homme a été maîtrisé hier soir par le raid dans la commune de l'hôpital en Moselle.
00:26:46 Il s'était retranché dans son appartement après avoir légèrement blessé à l'arme blanche.
00:26:50 Un homme qui venait lui apporter à manger.
00:26:52 Il avait ensuite provoqué une explosion au gaz, déclenchant un incendie dans son logement.
00:26:58 L'individu, né en 1983, souffre d'une pathologie psychiatrique lourde.
00:27:02 Il a été hospitalisé.
00:27:04 Merci chère Isabelle pour le point sur l'information.
00:27:06 On est toujours avec Charlotte Dornelas, Philippe Guibert, Pierre Martinet, Alexandre Devecchio et Pierre Gentillet.
00:27:13 Et nous a rejoint sur le plateau Yvenne Lecauze.
00:27:15 Merci d'être avec nous.
00:27:16 Vous êtes déléguée nationale du syndicat étudiants unis.
00:27:18 Vous étiez avec nous la semaine dernière, samedi matin.
00:27:21 Et malheureusement, l'histoire se répète à Science Po.
00:27:23 Donc vous êtes là pour nous expliquer ce qui se passe.
00:27:25 Il y a une séquence assez intéressante puisque vous avez...
00:27:27 On va vous offrir un poste permanent.
00:27:28 Bah oui, c'est ça le problème.
00:27:30 Espérons que ça ne soit pas comme le Covid avec, vous savez, la quatrième, la cinquième, la sixième vague.
00:27:36 Quoique, oui, enfin avec le Covid, du jour au lendemain, on a mis tout le monde d'accord.
00:27:40 C'est à dire que pour faire la gare contre un virus, vous êtes bloqué chez vous.
00:27:43 Vous avez un petit papier, il faut faire un kilomètre.
00:27:45 Il y a 91 zadistes qui sont à Science Po.
00:27:48 Ça met plus de temps pour les déloger.
00:27:51 Parlons, avant de parler de Science Po.
00:27:54 C'est factuel.
00:27:55 Oui, c'est pas mal.
00:27:55 Désolé, vous n'avez pas la main qui tremble pour un virus.
00:27:58 En revanche, vous avez la main qui tremble pour 91 étudiants.
00:28:02 Ce n'était pas d'association.
00:28:03 Qui ne sont pas des microbes.
00:28:04 Évidemment.
00:28:06 Oui, c'était peut-être un peu plus grave.
00:28:07 C'est ça que vous voulez dire ?
00:28:08 Non, mais c'était...
00:28:10 S'il y avait de la matière inflammable à Science Po.
00:28:13 Ah oui, donc il faut faire attention à ce qu'on fait.
00:28:14 C'est vrai.
00:28:15 Ce n'était pas la peine de solidariser.
00:28:16 Il y a 2000 étudiants.
00:28:17 Ce n'était pas la peine de solidariser tous les étudiants avec les 200 abrutis.
00:28:21 Mais ce n'est pas ce qui va se passer.
00:28:22 Parce que moi, je pense qu'en fait, quand on a 2000 étudiants qui ne demandent qu'une chose,
00:28:26 c'est de travailler, de progresser et de finir avec un diplôme
00:28:31 parce que c'est l'élite de l'élite et parce qu'ils aspiraient à de grandes choses.
00:28:34 J'ai été éduquant, mais je vais vous dire une chose, j'ai été étudiant,
00:28:37 mais Science Po, pareil pour moi, c'était inatteignable.
00:28:41 Et j'ai une estime XXL pour les gens qui sortent de Science Po
00:28:45 parce que je ne suis pas sûr que j'avais le niveau pour faire Science Po.
00:28:50 Vraiment, et je regardais les étudiants de Science Po avec des grands yeux en me disant
00:28:54 "Bah bravo à eux".
00:28:56 Mais ce n'est pas tous les étudiants qui sont comme ça,
00:28:58 puisque cette semaine, il y a eu Pierre-Alexandre Zal
00:29:01 qui représente, je pense, la majorité des étudiants de Science Po,
00:29:03 qui était l'invité de Pascal.
00:29:05 Il a eu un discours extraordinaire et j'étais plutôt rassuré.
00:29:08 Avant cela, avant de parler de Science Po,
00:29:11 parce que c'est très par ego parisien ce débat-là,
00:29:14 le fonds de Dégas et Meut, histoire de fou quand même,
00:29:18 "Commune mise à sac, cherche assurance désespérément".
00:29:21 C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui des assureurs
00:29:24 qui ne veulent plus renouveler leur contrat
00:29:26 avec les communes qui ont été frappées par les émeutes.
00:29:30 Donc il y a un rapport qui a été mis en place,
00:29:32 qui va être présenté au gouvernement dans quelques jours,
00:29:35 avec des préconisations.
00:29:37 Et parmi ces préconisations, il y a le fait de créer un fonds émeute
00:29:42 rattaché au fonds attentat, qui existe déjà dans les assurances,
00:29:47 une sorte de garantie, qui permettrait donc aux assureurs
00:29:51 de revenir et d'assurer des communes.
00:29:53 Parce qu'aujourd'hui, vous avez des communes qui ne sont même plus assurées.
00:29:55 Vous imaginez ce qui se passe.
00:29:57 On voit le sujet parce que c'est très intéressant.
00:29:59 J'étais en ligne hier avec le maire de Vesoul,
00:30:02 qui a pensé à ce fonds émeute,
00:30:05 qui est plutôt dans une bonne perspective,
00:30:08 c'est-à-dire qu'il veut aider les collectivités territoriales
00:30:10 qui sont en difficulté.
00:30:11 Mais la tristesse, c'est de se dire qu'aujourd'hui,
00:30:13 on est en train de réfléchir à créer des fonds émeute
00:30:16 parce que potentiellement, ça peut se reproduire demain.
00:30:19 Voyons le sujet.
00:30:21 Des compagnies d'assurance qui refusent d'indemniser des communes,
00:30:25 c'est ce à quoi font face certains élus.
00:30:27 En cause, les émeutes de juin dernier
00:30:29 qui ont fait basculer le marché des compagnies d'assurance.
00:30:32 Pour inverser la tendance, c'est tout l'enjeu de la création d'un fonds émeute
00:30:35 qui fonctionnerait sur le modèle du régime d'indemnisation
00:30:38 des victimes de catastrophes naturelles ou d'attentats.
00:30:41 Un rapport donc très attendu par les élus.
00:30:43 La ville de Montargis a été très touchée.
00:30:45 C'est une des villes les plus touchées en France.
00:30:46 C'est une bonne idée d'étendre le nombre de personnes
00:30:50 qui vont participer au risque des émeutes.
00:30:53 Le fonds émeute doit désormais trouver son financement
00:30:56 et pourrait être alimenté par les 45 millions de contrats d'assurance des Français.
00:31:01 Une bonne idée, mais pas primordiale pour cet expert en assurance.
00:31:04 Je ne suis pas vraiment favorable.
00:31:06 Clairement, c'est un sujet, mais c'est un sujet qui est très loin
00:31:10 d'être aussi important que le sujet des événements naturels.
00:31:13 Quand on regarde les émeutes Naël et même les émeutes retraites,
00:31:16 on est à moins d'un milliard.
00:31:17 Un milliard, c'est moins que ce qu'ont représenté
00:31:21 le seul duo de tempêtes Siharon et Domingo à l'automne 2023.
00:31:26 Le rapport devrait être remis dans les prochaines semaines au gouvernement.
00:31:30 Qui est un fonds pour les catastrophes naturelles ?
00:31:33 Ça peut s'entendre.
00:31:34 Qui est un fonds pour les attentats ?
00:31:36 Évidemment.
00:31:37 Qui est un fonds pour les attentats ?
00:31:38 Une sorte de solidarité nationale, ça s'entend également.
00:31:42 Mais qu'on se dise aujourd'hui, on va créer un fonds pour les émeutes,
00:31:45 il y a quand même quelque chose d'un peu inquiétant, Charlotte Dornenat.
00:31:48 Pour le coup, c'est un peu du même ressort que les attentats.
00:31:51 Tout à coup, vous êtes frappé par quelque chose.
00:31:53 Et en fait, le rapport qu'on a aux assurances,
00:31:58 on a l'impression là aussi chez les assureurs que l'argent,
00:32:01 je ne sais pas d'où il vient.
00:32:02 Les assureurs ont un fonds, une caisse, je ne sais pas qui est remplie.
00:32:05 C'est vous, c'est vous et moi.
00:32:06 Justement, quand on en parle, on dit toujours oui,
00:32:08 mais les assureurs ne veulent pas jouer le jeu.
00:32:10 Si tu casses, c'est toi qui payes.
00:32:12 Certains ne le font pas, mais il faut voir que, en effet,
00:32:14 le fonds est rempli par les assurés.
00:32:18 Et si vous avez un phénomène qui se répète trop souvent
00:32:20 et qui coûte trop d'argent, le risque, c'est vous,
00:32:22 quand vous avez votre accident de voiture, qu'il n'y ait plus d'argent dans les caisses
00:32:25 parce qu'il est parti dans les émeutes.
00:32:26 Donc, il y a bien une question à se poser.
00:32:28 Ou qu'on vous fasse payer plus cher.
00:32:30 Ou qu'on vous fasse payer plus cher.
00:32:31 Mais c'est exactement ce qui va se passer.
00:32:32 Parce que le fonds, vous pouvez le mettre où vous voulez,
00:32:34 il va bien falloir le remplir.
00:32:35 Et le fonds de garantie qui court notamment les attentats
00:32:38 et qui, demain, pourrait couvrir les émeutes
00:32:39 et qui vient aussi chercher les gens qui ne sont pas solvables
00:32:42 ou qui ne remboursent pas, justement, les victimes.
00:32:47 Ce fonds-là, il faut bien qu'il soit rempli par quelqu'un aussi.
00:32:49 Alors, ce que dit Alain Chrétien, qui est le maire d'Horizon de Vézoul,
00:32:53 qui dit "on propose d'élargir la compétence du fonds GARHAT",
00:32:57 c'est la gestion de l'assurance et de la réassurance
00:32:59 des risques d'attentats, des terrorismes,
00:33:01 pour le risque d'attentat aux émeutes,
00:33:03 afin de pouvoir faire revenir les assurances
00:33:06 et les assurances dans les collectivités
00:33:08 qui ont subi ces émeutes.
00:33:09 Il sera alimenté par les quittances d'assurance déjà perçues.
00:33:12 Il ne s'agira pas d'une nouvelle taxe pour l'instant.
00:33:16 Mais imaginons qu'il y ait des émeutes chaque année.
00:33:18 Ça se passe comment ?
00:33:19 - Surtout que ce n'est pas une nouvelle taxe,
00:33:20 mais cet argent vient d'où ?
00:33:21 Il va venir des consultes...
00:33:22 - C'est de l'argent public, donc de fait, c'est...
00:33:24 - On a sorti une pétition "cassé un égal payeur",
00:33:26 parce que là, l'argent, il va venir d'où ?
00:33:28 Il va venir du contribuable, encore une fois.
00:33:30 Est-ce que les personnes qui ont été arrêtées pour ces émeutes,
00:33:34 elles ont été condamnées ?
00:33:35 Est-ce qu'elles ont ensuite payé ?
00:33:36 Non, elles n'ont pas payé.
00:33:38 - C'est la promesse du gouvernement, tu te laisses, tu payes.
00:33:40 - Exactement.
00:33:40 - Tu détruis, tu répares.
00:33:41 - Mais c'est une promesse, mais encore une promesse continue.
00:33:43 - C'est une préconisation.
00:33:45 Pour l'instant, en l'état, ce n'est pas ce qui va se passer.
00:33:47 Ce n'est pas sûr.
00:33:48 - Mais c'est sans doute ce qui va se passer,
00:33:49 parce qu'en dernier ressort, il n'y aura pas d'autre solution.
00:33:54 Le problème, c'est que ça indique ce qu'est en train de devenir la France.
00:33:59 Et ça indique aussi que le problème de l'insécurité
00:34:02 est de moins en moins gérable et que les problèmes liés,
00:34:06 pardon de dire revenir, mais à l'immigration désintégrée,
00:34:10 enfin qui n'a pas su s'intégrer,
00:34:12 sont des problèmes qui impactent tous les autres problèmes,
00:34:16 si vous voulez, qui aggravent tous les autres problèmes.
00:34:19 Ce n'est pas seulement un problème d'insécurité,
00:34:21 c'est un problème de dette, c'est un problème,
00:34:24 le problème des petites communes, c'est le problème de l'hôpital.
00:34:28 Donc, on est en train de devenir peu à peu un pays du tiers monde,
00:34:32 avec les problèmes des pays du tiers monde.
00:34:35 Donc, ça devrait être en réalité la priorité nationale de tout repenser
00:34:39 pour régler ce problème d'insécurité qui est en train d'impacter
00:34:44 le pays dans toutes ses dimensions.
00:34:46 Le maire de Montargis, en tous les cas, il fait ce qu'il peut.
00:34:49 Il était content.
00:34:50 C'est très intéressant.
00:34:54 Je le dis aux téléspectateurs, vous savez,
00:34:55 nous, on respecte à la seconde les temps de parole tendantaine.
00:34:59 Il s'avère que c'est un maire horizon.
00:35:01 Et le temps de parole est limité pour le parti horizon.
00:35:04 Donc, j'aurais rêvé d'avoir en direct pour qu'il nous donne
00:35:08 les tenants et les aboutissants.
00:35:09 C'était malheureusement pas possible.
00:35:10 Philippe, mettez un peu d'argent pour le fond, s'il vous plaît.
00:35:14 Parce que l'année prochaine, c'est reparti.
00:35:17 C'est vous qui le dites, vous êtes pessimiste.
00:35:21 Réaliste, diraient certains.
00:35:22 Alors, si on veut être réaliste, on peut faire payer les gens,
00:35:25 mais ça ne suffira jamais.
00:35:27 D'abord, il y a une bonne partie de ces gens qui ne sont pas forcément...
00:35:29 - Volevables. - Donc, ne répétons pas qu'on va faire payer
00:35:33 les gens sur des dégâts de cette dimension.
00:35:37 Ça ne marche pas.
00:35:38 Donc, il faut bien...
00:35:40 Deuxièmement, ce n'est pas le contribuable qui va payer,
00:35:43 c'est les assurés.
00:35:44 Oui, mais l'assurance va augmenter.
00:35:46 Oui, c'est ce que je disais tout à l'heure.
00:35:49 C'est le mécanisme assurantiel.
00:35:52 Nous ne racontons quand même pas d'histoire sur le fait
00:35:54 qu'on va faire payer les gens.
00:35:55 D'accord, mais on ne les fait pas payer sur tout le temps.
00:35:58 On peut les faire payer du point de vue du principe de faire payer,
00:36:02 mais le faire payer ne résoudra jamais le problème de finances.
00:36:05 On est d'accord, mais c'est pour ça qu'il faut aller à la racine du problème
00:36:09 et essayer de faire une politique qui limite cette insécurité.
00:36:13 Et encore une fois, la question des flux migratoires,
00:36:16 là-dedans, est une question centrale.
00:36:18 Ensuite, on ne peut pas les faire payer sans doute complètement,
00:36:21 mais l'État est un État guichet à bien des égards,
00:36:24 souvent pour ces personnes-là qui sont soi-disant pas solvables.
00:36:28 Et on peut au moins arrêter de les financer.
00:36:31 Ils ne sont pas en partie quand même.
00:36:33 Ce qui est intéressant aussi, c'est la privatisation du régalien.
00:36:37 C'est-à-dire que là, on met...
00:36:38 L'État n'est plus capable de résoudre les problèmes.
00:36:40 Là, c'est l'assureur qui va essayer de régler une situation
00:36:43 que l'État devrait régler.
00:36:44 Et pardonnez-moi, un délinquant qui va brûler une voiture,
00:36:48 disons une voiture de police municipale,
00:36:51 on va dire c'est 20 000 euros, mais il est selon vous insolvable.
00:36:54 Moi, pendant...
00:36:55 Non, mais attendez, pendant 30 ans, il paye.
00:36:57 Je me fiche de...
00:36:59 30 ans, il paye.
00:37:00 Mais disons que sur une voiture de police municipale,
00:37:02 il y a sans doute des possibilités,
00:37:04 quand il s'agit de reconstruire une école,
00:37:06 ou de reconstruire des bâtiments publics,
00:37:09 voire des bâtiments privés, puisque il y a eu du pillage.
00:37:12 Ce 200, avoir fait ça ou...
00:37:14 Je ne me souviens plus des sommes en cause.
00:37:16 Ça avait été calculé.
00:37:18 C'est des centaines de millions d'euros, je crois.
00:37:20 Je ne veux pas dire de bêtises.
00:37:21 Les émeutes, ça a coûté un milliard.
00:37:22 Voilà.
00:37:23 Non, mais ce que je veux dire...
00:37:24 Donc le milliard, vous n'allez pas le payer avec les gens,
00:37:26 avec les parents, des gens qui ont cassé, détruit.
00:37:29 Encore une fois, vous pouvez faire payer symboliquement pour le principe.
00:37:32 Mais est-ce qu'on le fait symboliquement ?
00:37:34 Et est-ce qu'il bénéficie toujours ou pas de la solidarité nationale ?
00:37:36 Moi, ça m'intéresse.
00:37:37 Je ne suis pas sûr qu'on aurait coupé les prestations sociales.
00:37:40 Maître Gentillet, vous avez l'air sceptique sur cette question-là.
00:37:45 Moi, si vous voulez, je regarde ça.
00:37:47 On nous dit...
00:37:49 Alexandre a ramené ça au sujet migratoire.
00:37:51 Moi, je pense, encore une fois, on en parle en permanence.
00:37:54 Mais quand on nous dit que l'immigration est une richesse,
00:37:55 excusez-moi, ces émeutes en banlieue, justement,
00:37:58 elles sont venues de la banlieue,
00:37:59 elles sont venues de populations d'origine immigrée.
00:38:01 Et on voit bien, effectivement, tout ce que ça nous coûte.
00:38:04 J'aimerais bien qu'on sorte à un moment de ce cycle infernal
00:38:08 et surtout du déni qui nous frappe là-dessus.
00:38:10 On en arrive aujourd'hui à des...
00:38:13 Alors, un fond émeut, vous dites, c'est une privatisation.
00:38:15 Oui, mais bon, à la fin, c'est toujours nous qui payons.
00:38:18 Vous voyez, c'est toujours l'État qui paye.
00:38:19 C'est toujours des fonds publics.
00:38:21 Donc, je suis un peu...
00:38:23 Je ne vois pas trop le déni, par contre.
00:38:24 Je ne vois pas trop le déni.
00:38:25 Des Kévin et des Matteo, peut-être ?
00:38:26 De quoi, le déni ?
00:38:27 Sur les émeutes ?
00:38:28 Enfin, tout va bien.
00:38:29 Le déni sur les émeutes, il est toujours là.
00:38:31 Quand le ministre de l'Intérieur nous explique
00:38:32 que c'est des Kévin et des Matteo,
00:38:33 excusez-moi, j'ai un petit doute.
00:38:34 Et puis, c'était l'EUFT qui a pu causer ça.
00:38:36 Ouais.
00:38:37 Est-ce qu'on peut...
00:38:38 Et c'est la réforme du BEC, bien sûr.
00:38:39 Est-ce qu'on peut avancer et parler de Sciences Po à présent ?
00:38:42 C'est vrai que ça a été un sujet qui, malheureusement,
00:38:45 alimente l'actualité depuis deux semaines.
00:38:47 L'histoire se répète à Sciences Po
00:38:49 après une nouvelle occupation des locaux
00:38:50 par des étudiants pro-palestiniens.
00:38:52 Ces étudiants, il y en a 91 qui ont été délogés hier.
00:38:57 Sur les 91, ils sont tous, visiblement, étudiants à Sciences Po.
00:39:02 Contrairement à la semaine dernière,
00:39:04 où ceux qui avaient dormi à Sciences Po,
00:39:05 certains, apparemment, n'étaient pas étudiants à Sciences Po.
00:39:08 C'est ce qu'on avait pu me dire.
00:39:10 On voit le sujet de Marie-Liès Chevalier
00:39:12 sur ce qui s'est passé hier et Clotilde Payet.
00:39:14 Plus de 90 étudiants ont été délogés des locaux de Sciences Po
00:39:19 ce vendredi par les forces de l'ordre.
00:39:21 - On va encore y appeler le signe !
00:39:23 Étudiants et policiers se sont retrouvés face à face
00:39:25 devant le bâtiment, dans un climat de tension.
00:39:28 Les manifestants ont exprimé leur colère.
00:39:30 - L'Israël, on s'en sort !
00:39:32 Et pour accentuer la mobilisation,
00:39:34 certains ont pris des mesures radicales.
00:39:36 - La revendication, elle est encore la même.
00:39:38 La grève de la faim est continue.
00:39:39 Dans d'autres facs, il y a des gens qui vont commencer
00:39:41 des grèves de la faim également.
00:39:42 Et on n'arrêtera pas tant que des comités d'investigation
00:39:44 ne soient pas faits pour que les partenariats universitaires
00:39:46 avec l'Etat d'Israël, les universités israéliennes,
00:39:49 ne soient pas coupés puisqu'ils participent activement
00:39:51 à un risque de génocide, à des violations de droits humains.
00:39:53 Et encore une fois, ce n'est pas couper des partenariats
00:39:55 avec un passeport ou avec un pays,
00:39:57 c'est avec des institutions qui sont complices et en refusent.
00:39:59 Face à ces manifestations, Laurent Nouniez,
00:40:01 préfet de police de Paris, reste ferme.
00:40:03 - La liberté d'expression, c'est une chose.
00:40:05 Le blocage des établissements scolaires, en est une autre.
00:40:07 J'ai fait intervenir les forces de l'ordre ce matin.
00:40:10 C'est la troisième fois d'ailleurs à Sciences Po.
00:40:12 C'est la troisième fois en huit jours.
00:40:14 Dans les trois cas, ces évacuations se sont bien passées.
00:40:17 Chaque fois que je sors, j'interviendrai.
00:40:19 - Le mouvement est déjà tendu au campus de Reims, de Lyon,
00:40:22 et a également gagné la Sorbonne et l'ESJ de Lille.
00:40:25 - Cette occupation hier, cette mobilisation,
00:40:30 c'est aussi l'échec d'un homme.
00:40:32 C'est le directeur provisoire, M. Basser.
00:40:34 - Le "ton all" n'a pas très bien marché.
00:40:36 - Ton all. La semaine dernière, déjà, on avait un dictionnaire
00:40:38 pour essayer de comprendre ce que c'était cette nouvelle langue
00:40:40 dans le communiqué avec...
00:40:42 - Elle est purement américaine.
00:40:44 - Oui, alors à ce moment-là, qu'il soit directeur provisoire
00:40:46 à Berkeley, à Harvard, etc.
00:40:48 Mais pas Sciences Po Paris. Il y a une certaine logique à avoir.
00:40:51 - Dès le début, on le voyait que c'était une fume hystérie,
00:40:53 ce "ton all". C'était juste pour gagner du temps.
00:40:56 Ils se sont dit peut-être qu'en leur donnant un petit nonos,
00:40:58 l'extrême gauche, elle se calmera.
00:41:00 Sauf qu'il y a eu le péché originel.
00:41:02 Ce péché originel a été commis au moment où Sciences Po,
00:41:05 vendredi dernier, a négocié avec les étudiants
00:41:08 pas juste pro-palestinien, mais pro-Hamas,
00:41:11 et d'extrême gauche. Alors que c'était des étudiants
00:41:13 hors la loi qui ont bloqué illégalement,
00:41:15 qui ont occupé illégalement l'IEP.
00:41:17 - On va écouter Jean-Michel Blanquer. Il était votre invité,
00:41:19 cher Alexandre Devecchio. Ça s'est passé cette semaine.
00:41:21 C'était un débat absolument passionnant au Figaro
00:41:24 entre Gilles Kepel et Jean-Michel Blanquer.
00:41:27 Alors lui, il a une position radicale.
00:41:29 Et d'ailleurs, ça peut donner envie à certains
00:41:31 de le placer en tant que directeur de Sciences Po.
00:41:33 Parce qu'il dit "j'ai été étudiant à l'étranger,
00:41:36 jamais je me serais permis de faire le dixième
00:41:40 de ce qui s'est passé, et ces étudiants étrangers
00:41:43 qui bordélisent Sciences Po, tout simplement,
00:41:45 c'est dehors". Écoutez.
00:41:47 - Nous sommes beaucoup trop en acceptation
00:41:50 de gens qui sont à l'encontre de nos valeurs.
00:41:53 Ceux qui en ce moment sont en train de
00:41:56 troubler l'ordre public, avec peut-être le statut
00:41:59 d'étudiant, comme certains Américains,
00:42:01 devraient rentrer chez eux demain matin.
00:42:04 - Vous savez, j'ai été étudiant à l'étranger,
00:42:07 jamais je me serais permis de troubler l'ordre public
00:42:09 du pays où je suis allé. Et si je l'avais fait,
00:42:11 je trouverais normal qu'on me renvoie.
00:42:13 Nous acceptons des choses qu'on ne doit pas accepter
00:42:15 en la matière.
00:42:17 - Rentrer chez eux demain matin, pourquoi pas, tiens ?
00:42:19 - Oui, oui, tout à fait.
00:42:21 - Qu'est-ce qu'ils font encore là ?
00:42:23 - Bien entendu qu'ils peuvent être...
00:42:25 - Qu'ils peuvent ou qu'ils doivent ?
00:42:27 C'est deux choses différentes.
00:42:29 Dites ce que vous pensez, ce que vous avez au fond du cœur.
00:42:32 - Qu'ils doivent. Dites la vérité.
00:42:34 - Au fond du cœur, je pense qu'ils devraient.
00:42:36 - Alors, c'est pas qu'ils doivent, c'est qu'ils devraient.
00:42:38 - Non, mais qu'ils devraient. Il est évident que la direction
00:42:40 de Sciences Po a un peu raté sa manœuvre à travers
00:42:43 le Town Hall et qu'ils auraient dû être beaucoup plus fermes
00:42:47 sur un certain nombre de points, quitte à laisser
00:42:49 une part de débat, mais au moins être beaucoup plus fermes
00:42:51 d'entrée de jeu pour mettre des limites.
00:42:53 Moi, je voulais revenir sur ce qu'on a entendu dire
00:42:56 par un étudiant de Sciences Po sur les universités israéliennes.
00:42:59 Parce que je trouve ça vraiment scandaleux.
00:43:01 Je veux dire, on peut tout à fait être pour la cause palestinienne
00:43:04 et estimer que les Palestiniens ont droit à un État
00:43:06 à côté d'Israël. Mais là, l'obsession de ces étudiants,
00:43:10 de ces militants, c'est d'aller remettre en cause
00:43:13 des partenariats avec des universités israéliennes.
00:43:16 Ce qui veut dire que c'est une logique de boycott total d'Israël
00:43:20 pour contester la légitimité d'Israël.
00:43:23 Mais en plus, tous les spécialistes vous diront
00:43:25 que les Zong, les associations qui luttent
00:43:28 contre le gouvernement Netanyahou et qui contestent sa politique
00:43:31 sont précisément dans les universités.
00:43:33 Et donc, ils veulent remettre en cause des partenariats
00:43:36 avec les partis de la société israélienne
00:43:38 qui sont les plus favorables à une autre politique d'Israël.
00:43:42 Et donc, je trouve ça odieux, je trouve ça scandaleux
00:43:46 que ces militants gâchent complètement la cause palestinienne
00:43:50 parce que c'est même plus la cause palestinienne qu'ils poursuivent.
00:43:53 C'est la remise en cause d'Israël. Voilà, c'est ça la réalité.
00:43:56 J'ai reçu un message d'une reporter hier.
00:43:59 Désolé pour ce message tardif, mais je ne décolère pas
00:44:01 face à ces manifs d'étudiants pro-palestiniens
00:44:03 que j'ai couverts toute cette semaine
00:44:05 et qui n'ont jamais mis un pied en Israël
00:44:07 et jamais condamné les massacres du 7 octobre.
00:44:10 Aucun n'a compris que les Israéliens dénonçaient cette situation à Gaza
00:44:15 et aucun n'a eu un mot pour les otages.
00:44:17 Et il y a une séquence, qui est peut-être la séquence la plus forte
00:44:20 et qui n'a absolument pas été diffusée hier
00:44:23 dans les autres médias dits "mainstream".
00:44:26 Ça s'est passé Place du Panthéon, avec vous Yvenne Locos.
00:44:29 C'est-à-dire que la manifestation pro-palestinienne de Sciences Po
00:44:33 s'est déportée du côté de la Sorbonne et Place du Panthéon.
00:44:36 Et vous êtes arrivés, alors vous n'êtes pas beaucoup,
00:44:38 vous êtes arrivés à cinq avec des affiches "Amas = terroristes".
00:44:42 Eh bien, regardez ce qui se passe quand on présente
00:44:44 à ces manifestants dits pro-palestiniens
00:44:47 une affiche marquée "Amas = terroristes".
00:44:52 Allez, taillez-vous là !
00:44:54 Bravo à la démocratie ! La liberté de pensée !
00:45:05 La liberté d'expression !
00:45:07 Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:45:13 Allez, la police là !
00:45:20 C'est ça la mobilisation pro-palestinienne ?
00:45:23 C'est ça, et il faut savoir que c'est soutenu
00:45:26 par les organisations de gauche et d'extrême-gauche.
00:45:28 Hier encore, sur un autre plateau,
00:45:30 j'étais face au représentant lycéen d'une organisation de gauche
00:45:35 qui disait que c'était super qu'ils arrachaient les pancartes,
00:45:38 il le dit publiquement, devant des centaines de milliers
00:45:40 de téléspectateurs, juste avant l'USL,
00:45:43 qui appelle à bloquer.
00:45:44 C'est l'équivalent de l'UNEF ou l'Union étudiante dans les lycées.
00:45:49 C'est un syndicat d'extrême-gauche
00:45:51 qui appelle également publiquement à bloquer les lycées dès lundi.
00:45:55 Mais attendez, hier, vous avez ce jeune homme qui dit
00:45:59 "déchirer une pancarte avec marqué "AMAS = terroristes", c'est très bien".
00:46:04 Oui, exactement, et c'est un représentant,
00:46:06 c'est le représentant syndical.
00:46:08 Et ça, c'est également soutenu par l'UNEF,
00:46:10 par l'Union étudiante qui était présent,
00:46:12 qui était derrière et qui applaudissait en disant "cassez-vous".
00:46:15 C'est ça la réalité des choses,
00:46:16 c'est qu'on a des personnes qui publiquement se disent pour la paix,
00:46:18 mais qui sont en réalité pour la guerre,
00:46:20 pour la disparition d'Israël et pour la censure.
00:46:22 C'est très intéressant ce que vous dites.
00:46:24 Et permettez-moi de vous poser une question,
00:46:25 parce que moi je n'ai pas vu cette séquence.
00:46:26 Est-ce que le journaliste qui était présent sur le plateau,
00:46:28 donc qui avait ce rôle de modérateur,
00:46:30 je rappelle que le Hamas est un groupe terroriste
00:46:32 aux yeux des États-Unis, de l'Union européenne,
00:46:35 est-ce qu'il a demandé à ce jeune homme
00:46:39 "Monsieur, précisez vos propos, ça veut dire quoi ?
00:46:42 "Que le Hamas n'est pas un groupe terroriste ?"
00:46:44 Le journaliste l'a demandé, je lui ai demandé moi-même.
00:46:46 Il a dit "le Hamas a été élu".
00:46:49 Il a dit "le Hamas a été élu".
00:46:51 Il y a une branche armée du Hamas qui a commis des crimes,
00:46:53 et ça il le dénonce, mais il n'a pas été capable de dire
00:46:56 "le Hamas est un mouvement terroriste, il faut éliminer le Hamas".
00:46:58 Il a dit qu'Al-Qaïda et Daesh étaient des mouvements terroristes.
00:47:01 Ce qui veut dire qu'à ses yeux, le Hamas ne l'est pas.
00:47:04 Ce sont ces organisations qui aujourd'hui bloquent et occupent
00:47:06 les universités et bientôt les lycées.
00:47:08 Heureusement qu'il y avait les forces de l'ordre,
00:47:10 parce que ça aurait pu mal finir cette séquence-là.
00:47:12 Vous auriez pu prendre quelques coups.
00:47:13 On a fait exactement la même action également au Panthéon il y a quelques jours.
00:47:17 Heureusement qu'il y a eu une intervention des forces de l'ordre,
00:47:20 parce que nos militants, après qu'ils aient arraché à nouveau
00:47:22 une affiche "Hamas = terroriste",
00:47:24 certains d'entre eux ont été plus que bousculés.
00:47:26 Et pourtant, à Sciences Po, Émeric Caron était de nouveau présent.
00:47:29 Alors je ne sais pas, parce que son courage...
00:47:32 Si il est présent alors...
00:47:34 Non, mais son courage est porté disparu depuis la semaine dernière,
00:47:36 puisqu'il n'a même pas été capable d'exfiltrer,
00:47:39 non pas des journalistes qui travaillaient et qui lui posaient des questions,
00:47:43 mais un élément radical qui s'en est pris à nos journalistes.
00:47:47 Et puis après, pendant trois jours, il a expliqué sur Twitter
00:47:50 que c'était très bien et que ces individus avaient bien fait
00:47:53 de s'en prendre à nos journalistes.
00:47:55 On écoute Émeric Caron parce que pour lui,
00:47:57 ses étudiants sont la fierté de la France.
00:47:59 Heureusement, ses étudiants sont la fierté de la France.
00:48:02 Et ils font ce que bon nombre de politiques ne font pas depuis plus de six mois,
00:48:07 c'est-à-dire alerter l'opinion sur la gravité de ce qui se passe en ce moment à Gaza,
00:48:11 c'est-à-dire un génocide en cours avec une diplomatie française absolument inactive.
00:48:15 Heureusement que ces étudiants sont là pour remuer les consciences.
00:48:18 Et nous sommes absolument choqués, outrés,
00:48:20 que des messages soient envoyés par des membres du gouvernement
00:48:23 pour présenter ces étudiants comme des incultes, des irresponsables,
00:48:26 voire des antisémites, alors qu'il n'y a aucun, aucun antisémitisme
00:48:29 dans l'action qui est menée actuellement,
00:48:31 pour simplement réclamer que le droit international soit appliqué à Gaza.
00:48:37 Pierre Martinet, quel regard portez-vous ?
00:48:39 Moi, je porte un regard qui vient aussi de mon ancienne vie.
00:48:44 Mais il faudrait savoir qui tire les ficelles de cette déstabilisation des universités françaises.
00:48:49 Parce qu'on peut déstabiliser un pays en commençant par certaines universités,
00:48:53 et derrière certains groupes, certaines associations d'extrême gauche,
00:48:59 et aussi, surtout, islamistes.
00:49:01 Je pense surtout à l'urgence palestine, qui appelle à la résistance générale,
00:49:06 même dans les entreprises, et qui appelle à une nitifada globale.
00:49:10 Et il y a aussi à se poser la question,
00:49:15 quelle est la part de responsabilité des États comme l'Iran et comme le Qatar,
00:49:21 dans l'alimentation, dans l'alimentation et l'idéologique.
00:49:24 Et vous savez, c'est simple, pour déstabiliser un pays,
00:49:28 il suffit d'avoir quelques agents perturbateurs qui sont préparés,
00:49:32 parce qu'il n'y avait pas que des étudiants, je pense.
00:49:35 Il y avait des étudiants, mais pas que des étudiants de Sciences Po.
00:49:40 Il y avait aussi des militants d'extrême gauche,
00:49:42 j'ai vu que Révolution Permanente était présente.
00:49:45 Et même la France Insoumise.
00:49:47 Ce que vous voulez dire, je pense, et vous n'êtes pas le seul,
00:49:51 par exemple, Emmanuel Razavi, qui a écrit un livre très intéressant sur le régime des Mollahs,
00:49:56 il explique bien que c'est un régime qui envoie,
00:50:00 infiltre les mouvements d'extrême gauche pour pouvoir déstabiliser les démocraties européennes.
00:50:06 On parle beaucoup de la Russie, de ses techniques de déstabilisation,
00:50:10 mais on est aussi soumis à cela de la part de l'Iran,
00:50:13 de la part aussi des frères musulmans.
00:50:15 Et d'ailleurs, la révolution islamique s'est beaucoup inspirée de la tactique des frères musulmans,
00:50:21 comme le dit très bien Florence Berjolo-Blacklear.
00:50:23 L'université est vraiment ciblée par ces nébuleux islamistes
00:50:28 et ça permet de déstabiliser les États européens.
00:50:32 N'oublions pas l'influence américaine aussi.
00:50:35 Parce que Sciences Po est très liée à l'évolution, mais pas seulement.
00:50:40 Imposez-vous, Yvain, ils n'arrêtent pas de prendre le micro.
00:50:44 Je pense que si je peux avoir un dernier mot là-dedans,
00:50:46 c'est qu'à chaque fois, effectivement, je dis qu'il y a deux responsables.
00:50:49 On a d'abord un gouvernement qui est laxiste
00:50:51 et des organisations de gauche et d'extrême gauche qui jettent de l'huile sur le feu.
00:50:56 Malheureusement, aujourd'hui, je pense qu'on peut parler d'un seul responsable, le gouvernement.
00:51:00 Parce que le gouvernement est aujourd'hui complice de ces organisations.
00:51:03 Je l'ai dit hier, on voyait l'UNEF, une étudiante, soutenir le fait qu'on arrache des affiches "Hamas = terroriste".
00:51:12 Il faut dire que l'UNEF est subventionnée chaque année à hauteur de 400 000 euros
00:51:17 par le ministère de l'Enseignement supérieur.
00:51:19 Je ne parle même pas d'un rappel à l'ordre.
00:51:21 Il faudrait baisser ces subventions. Il faudrait les couper.
00:51:24 Et malheureusement, ce n'est pas le cas.
00:51:25 C'est votre rappel. La publicité, s'il vous plaît, on revient dans un instant.
00:51:28 Je pense qu'on a tout du sur son spau. Merci beaucoup d'être venu ce samedi matin.
00:51:32 On va parler dans un instant de Nassira El Mouadem.
00:51:34 Vous savez, c'est cette journaliste.
00:51:36 Tu sais que j'étais avec elle au Bondi Blog.
00:51:38 Au quoi ? Au Bondi Blog ? Vous allez nous expliquer ce que c'est.
00:51:41 Je ne prône pas à égalité des choses.
00:51:43 Elle a expliqué que la France était un pays de racistes dégénérés.
00:51:47 Il n'y a pas d'autre mot à la honte.
00:51:49 Voilà son tweet. C'était le 30 avril dernier.
00:51:51 Elle a subi des insultes et des attaques racistes sur les réseaux sociaux
00:51:55 qu'il faut absolument condamner.
00:51:57 Je vois que l'AFP en a fait une dépêche hier pour expliquer qu'aujourd'hui,
00:52:00 elle était victime, oubliant tout ce qui s'était passé.
00:52:03 Je vois également que tous les syndicats de journalistes la soutiennent.
00:52:06 Et tant mieux, parce qu'il faut encore une fois condamner ce qui s'est passé.
00:52:09 Je vois qu'il y a quand même un soutien à géométrie variable,
00:52:12 puisque la semaine dernière, quand nos journalistes ont été insultés,
00:52:16 exfiltrés, menacés, j'ai pas lu et j'ai pas vu un communiqué d'un syndicat de journalistes.
00:52:23 Ça vous surprend ?
00:52:25 Comment ?
00:52:26 Vous n'avez insulté personne à la base, pareil.
00:52:28 On en parle juste après la pub. A tout de suite.
00:52:30 Un peu plus de 10 heures sur CNews, le Point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:52:37 Fusillade assevrant un Saint-Saint-Denis. Au moins un mort et six blessés, dont trois graves, sont à déplorer.
00:52:42 Peu avant minuit, dans le quartier des Beaudotte, deux individus sont arrivés en voiture sur un parking.
00:52:47 Le passager a ouvert le feu avant de prendre la fuite.
00:52:50 Aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade.
00:52:52 Une enquête a été ouverte, notamment pour homicide volontaire en bande organisée.
00:52:56 Une délégation du Hamas présente en Égypte aujourd'hui,
00:52:59 afin de poursuivre les discussions autour d'une trêve avec Israël.
00:53:03 Le seul obstacle entre le peuple de Gaza et un cessez-le-feu, c'est le Hamas,
00:53:07 a affirmé hier soir le secrétaire d'État américain.
00:53:10 Le mouvement terroriste, lui, assure être déterminé à obtenir un arrangement sérieux
00:53:15 pour l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
00:53:19 Et puis un camp de migrants démantelé hier soir à Tunis.
00:53:22 Réfugiés, demandeurs d'asile, femmes et enfants, près de 300 personnes originaires d'Afrique subsaharienne,
00:53:28 s'étaient installés devant des agences onusiennes.
00:53:31 Beaucoup ont été conduits à la frontière algérienne, alors que des dizaines d'autres ont pris la fuite.
00:53:36 Un peu plus de 10 heures, je le disais sur CNews, on poursuit l'heure des pro...
00:53:41 On sera dans un instant avec un agriculteur parce qu'on va parler européenne, on va parler crise agricole.
00:53:46 On vous dérange pas messieurs, ça va le téléphone ?
00:53:48 Je regardais mes insultes, juste pour voir si je pouvais...
00:53:52 Non mais c'est fou !
00:53:54 Si je pouvais provoquer la stratégie comme Nasser Al-Mohannam,
00:53:57 je voulais voir combien j'avais d'insultes aujourd'hui, et vous les lire.
00:54:00 Madame Nasser Al-Mohannam, on en a beaucoup parlé cette semaine,
00:54:05 je recontextualise pour les téléspectateurs.
00:54:07 Elle a réagi à une lettre de la Fédération française de football qui a été envoyée au district et aux lignes,
00:54:13 en disant qu'il faut absolument respecter les règles de laïcité,
00:54:17 parce qu'il y a un antrisme islamique au sein du football,
00:54:22 et il faut faire attention à ça.
00:54:23 Donc on respecte, il faut être extrêmement ferme là-dessus.
00:54:27 Ce à quoi Madame Mohadem réagit,
00:54:30 alors c'est une journaliste d'Arrêt sur l'image,
00:54:32 c'est un média que peu de gens connaissent, je pense,
00:54:35 "Pays de racistes dégénérés, il n'y a pas d'autre mot, la honte."
00:54:39 Il s'avère que depuis le 30 avril et ce message-là,
00:54:42 elle est attaquée sur les réseaux sociaux,
00:54:45 elle est victime de tweets racistes, d'insultes, de menaces,
00:54:51 ce qui est absolument scandaleux.
00:54:53 Il n'y a même pas de réflexion là-dessus.
00:54:56 Ce qui m'intéresse également, c'est que la SDJ de Radio France
00:55:00 va apporter son soutien à Madame Nassira El Mohadem.
00:55:04 Elle dit qu'elle ne travaille plus actuellement pour Radio France,
00:55:07 mais que cela n'empêche en rien nos rédactions et les producteurs,
00:55:10 en écriture exclusive bien sûr, puisqu'on est sur France Inter,
00:55:13 de lui apporter un soutien plein et entier,
00:55:16 comme elles le font pour tous les journalistes victimes d'invectives
00:55:18 aussi insupportables et dangereuses.
00:55:19 C'est faux !
00:55:21 La SDJ de Radio France n'a pas pondu un communiqué la semaine dernière
00:55:25 lorsque nos journalistes ont été attaqués sur le terrain,
00:55:29 sous les yeux d'un député de la France Insoumise,
00:55:32 avec des attaques verbales, des menaces physiques,
00:55:36 avec des journalistes qui ont été obligés d'être exfiltrés.
00:55:39 Et puis pendant 72 heures, un député qui expliquait
00:55:42 que c'était plutôt bien ce qui s'était passé.
00:55:44 Donc cette indignation à géométrie variable est juste insupportable.
00:55:50 Et ce qui est tout aussi intéressant, c'est qu'Adèle Vendritte,
00:55:52 la directrice de France Inter, a tweeté
00:55:55 "Je l'ai dit de vive voix ce matin à Nassira El Mouadem,
00:55:58 et je le redis ici, les attaques racistes qu'elle subit sont inacceptables,
00:56:02 elle a tout mon soutien."
00:56:04 Que ces attaques soient inacceptables, c'est factuel,
00:56:07 et elle a entièrement raison.
00:56:09 En revanche, il faut quand même rappeler ce qu'a dit Mme Mouadem,
00:56:12 qui persiste et signe.
00:56:14 - Qui était inacceptable aussi.
00:56:16 - Mais bien sûr !
00:56:17 - Et qui insulte gravement.
00:56:18 - Bien sûr, c'est pas évident pour tout le monde.
00:56:19 - Bah non, c'est pas évident pour tout le monde,
00:56:20 vous avez entièrement raison.
00:56:21 Pierre Martiné rappelle.
00:56:22 - Moi ce qui m'intéresse, c'est au-delà de l'affaire de racisme et d'insultes,
00:56:28 c'est que, en pondant ce tweet,
00:56:31 elle adhère au projet islamiste,
00:56:34 parce que, justement, l'antrisme des frères musulmans
00:56:37 dans toutes les strates de la société,
00:56:38 notamment dans le sport depuis de nombreuses années,
00:56:40 eh bien, ça prouve que cette personne-là
00:56:42 adhère totalement à ce projet,
00:56:44 et légitime ce projet,
00:56:46 et en faisant ça, elle alimente encore plus
00:56:48 ce sentiment d'islamophobie qu'il y a en France,
00:56:50 qui n'existe pas, selon moi,
00:56:51 c'est un terme aussi qui a été inventé
00:56:53 par les frères musulmans, par les islamistes.
00:56:55 Donc, voilà, à chaque fois, il y a quelqu'un
00:56:57 pour alimenter cette, comment dirais-je,
00:57:00 cette scission entre...
00:57:01 - Stratégie.
00:57:02 - Oui, c'est une vraie stratégie,
00:57:03 ça mène quoi ?
00:57:04 Une scission entre deux cultures.
00:57:06 - J'ai dans les mains une dépêche de l'agence France Presse.
00:57:09 Arrêt sur image dénonce le harcèlement raciste
00:57:12 visant une de ses journalistes.
00:57:14 Je précise que la semaine dernière,
00:57:16 quand nos journalistes se sont fait agresser,
00:57:18 je pouvais vous dire qu'ils étaient
00:57:20 en train de faire un ping-pong, l'AFP,
00:57:22 mais il n'y avait pas de dépêche de l'AFP pour ça.
00:57:25 Pays de raciste dégénéré,
00:57:27 elle ne regrette pas du tout,
00:57:28 c'est ce qu'elle a dit à l'AFP,
00:57:29 ce qui s'est produit donne tout à fait raison
00:57:31 à ce que j'ai écrit.
00:57:32 Donc, elle change complètement le récit,
00:57:34 Charlotte Zornelas.
00:57:35 - Moi, j'irais plus loin, en fait,
00:57:38 parce qu'il y a certaines SDJ ou certains médias
00:57:41 qui, en l'occurrence, certes, ne réagissent pas toujours
00:57:43 quand les journalistes sont agressés,
00:57:45 vous en avez fait la preuve,
00:57:46 et qui parfois sont à l'origine d'invectives organisées
00:57:49 contre des journalistes aussi.
00:57:51 Donc, non, ils ne réagissent pas systématiquement
00:57:53 quand il y a des invectives sur le terrain du travail
00:57:56 et envers d'autres journalistes avec lesquels
00:57:59 ils ne partagent pas, par exemple, une éditoriale,
00:58:02 ça, c'est la première chose.
00:58:03 Et la deuxième chose, c'est que, initialement, en effet,
00:58:06 il n'y a pas de réaction sur le tweet initial,
00:58:08 qui est une insulte à un pays entier, quand même,
00:58:10 pour commencer, sur le terrain du racisme, nous dit-elle.
00:58:13 Elle est en train de réagir, en l'occurrence,
00:58:15 à une demande de respect des règles sur un terrain de laïcité,
00:58:19 donc plus sur un terrain religieux,
00:58:21 qui concerne, en l'occurrence, une dimension religieuse.
00:58:23 Donc, quand elle dit, en plus, "pays de racisme dégénéré",
00:58:25 il n'y a pas d'autre mot.
00:58:26 Si, précisément, il y a un autre mot,
00:58:27 parce que ça n'a rien à voir avec une question de race,
00:58:29 là, en l'occurrence, donc pas de racisme.
00:58:31 Si, précisément, ce n'est pas le bon mot.
00:58:32 - C'est un mot comme ça.
00:58:33 - Et là, je rejoins absolument ce que vous venez de dire,
00:58:35 parce que là, clairement, il y a une stratégie évidente
00:58:38 de laquelle elle participe.
00:58:39 Je ne sais pas si elle l'incarne, je ne sais même pas si elle en a conscience,
00:58:41 mais c'est sûr qu'elle y participe,
00:58:43 parce que, précisément, le terrain de l'islamophobie
00:58:45 est agrandi à celui de l'antiracisme depuis des années,
00:58:49 précisément parce que le seul moyen d'accélérer, on va dire,
00:58:53 le séparatisme, qui est un mot, à mon avis,
00:58:56 moins pertinent que celui de la conquête,
00:58:59 c'est évidemment la stratégie de la victimisation systématique.
00:59:04 C'est sûr qu'elle y participe.
00:59:05 Il faudrait aussi l'analyser, en plus de condamner,
00:59:08 et par ailleurs, je vais dire une chose,
00:59:11 évidemment que c'est condamnable, toutes ces insultes,
00:59:13 elles sont permanentes à l'égard de tous ceux qui prennent la parole
00:59:17 tout le temps sur les réseaux sociaux.
00:59:18 - Oui, en fait, c'est ça.
00:59:19 - Certaines insultes sont relevées
00:59:21 parce qu'elles deviennent un instrument d'invisibilisation du tweet initial,
00:59:25 d'autres ne le sont pas.
00:59:26 Soit on le fait tout le temps,
00:59:27 et franchement, on va y passer nos journées,
00:59:29 et j'en suis la première à être attristée,
00:59:31 parce que c'est insupportable, en effet,
00:59:32 soit on le fait de temps en temps,
00:59:34 parce que ça devient un prétexte, en réalité.
00:59:36 - Ce qui est intéressant, Alexandre Devecchio,
00:59:38 c'est que vous avez grandi dans vos études avec Madame Moadam.
00:59:43 - Oui, pour relever le premier tweet,
00:59:46 "Pays de racistes dégénérés",
00:59:51 c'est intéressant parce qu'on a bénéficié tous les deux,
00:59:54 d'une certaine manière, de l'aide de la France.
00:59:57 J'ai été avec Nassira El Moadam,
00:59:59 j'ai bénéficié de la prépa Equalité des chances,
01:00:02 qui était une prépa pour élèves boursiers.
01:00:05 J'étais étudiant à Saint-Denis,
01:00:07 et ce qui m'a permis de passer les concours
01:00:10 d'école de journaliste gratuitement.
01:00:13 Donc on a fait la même prépa,
01:00:15 on a passé les mêmes concours gratuitement,
01:00:17 on a été aidés, d'une certaine manière, par la France.
01:00:20 Donc je trouve ça dommage de traiter un pays
01:00:24 qui lui a permis de devenir journaliste,
01:00:26 qui l'a même aidé parce qu'il venait d'un milieu modeste,
01:00:30 de pays racistes dégénérés.
01:00:32 Je ne crois pas que beaucoup de pays racistes
01:00:35 aident comme ça les enfants issus de l'immigration
01:00:38 et de milieux modestes à progresser dans la société.
01:00:41 - Mais ensuite, je pense que tout a été dit sur l'ADJ,
01:00:44 mais on peut peut-être la prendre au mot, vous voyez.
01:00:46 Moi, ce que je vois ici, je vois quelqu'un qui souffre,
01:00:49 je vois quelqu'un qui est dans la peine.
01:00:51 Et vous avez dit, je crois, elle assume,
01:00:53 elle ne regrette rien.
01:00:55 Donc ça veut dire que manifestement, elle le pense.
01:00:57 Moi, j'ai une pensée pour Mme El Moadam, c'est ça ?
01:01:00 - Oui, Yasser El Moadam.
01:01:02 - Je pense que quand quelqu'un souffre comme ça,
01:01:05 il faut qu'il en tire les conséquences.
01:01:07 Vous savez, il y a peut-être 200 pays dans le monde,
01:01:10 je suis sûr, je suis certain qu'elle peut trouver
01:01:13 un autre pays qui n'est pas un pays raciste dégénéré
01:01:16 comme la France qui accueille des centaines de milliers
01:01:19 d'étrangers chaque année.
01:01:20 Non, mais ça n'empêche.
01:01:21 Vous voyez, moi, je suis français,
01:01:22 si la France ne me plaît pas,
01:01:23 je peux partir dans un pays voisin,
01:01:25 dans un pays d'un autre continent.
01:01:27 Donc, je pense, encore une fois,
01:01:30 moi, je suis en compassion avec elle,
01:01:31 il faut vraiment qu'elle parte très vite.
01:01:33 - Cet argument a été repris d'ailleurs par Mme El Moadam
01:01:36 en disant "Aujourd'hui, on me demande de quitter le territoire
01:01:40 parce que j'ai dit ça".
01:01:41 Donc c'est la confirmation que c'est un pays de racisme.
01:01:45 - Voilà.
01:01:46 - Philippe ?
01:01:47 - Non, moi, je voulais juste ajouter un point
01:01:48 à ce qui a été dit sur les dirigeants de la FFF,
01:01:50 en particulier son président, Philippe Gallo,
01:01:52 qui a été...
01:01:53 - Il est courageux, très courageux.
01:01:54 - Il a eu beaucoup de...
01:01:55 - Il a été dans son...
01:01:56 - Qui a été ravi, voilà.
01:01:58 C'est exactement ce que je voulais dire.
01:02:00 C'est qu'il a été évidemment ravi
01:02:02 d'être traité de raciste dégénéré,
01:02:05 parce que c'est quand même lui qui est visé directement.
01:02:07 Et qu'aucun des grands vigilants qui se lèvent
01:02:10 pour défendre une personne quand il y a des insultes racistes,
01:02:14 personne n'a jugé utile, dans ce milieu,
01:02:17 de prendre la défense de la FFF,
01:02:19 de prendre la défense de son président,
01:02:21 de rappeler, accessoirement, comme l'a dit Charlotte,
01:02:24 que ces mesures visent à empêcher l'entrisme islamiste
01:02:28 dans le sport en général et le foot en particulier.
01:02:31 Et que je trouve que cette hémiplégie des grands vigilants
01:02:35 est profondément écœurante.
01:02:37 - Et c'est ce que je disais.
01:02:38 - Vraiment, je le dis...
01:02:39 - Pour conclure, moi je pense à tous les journalistes,
01:02:41 la liberté de la presse,
01:02:42 de travailler sereinement sur le terrain,
01:02:44 de ne pas être menacé.
01:02:46 Toute attaque est insupportable.
01:02:48 Mais je constate qu'il y a des victimes
01:02:52 sur lesquelles on s'appuie,
01:02:55 qu'on va protéger, qu'on va soutenir,
01:02:58 et d'autres qu'on oublie complètement.
01:03:00 Je n'ai pas le souvenir d'une dépêche de l'AFP
01:03:02 la semaine dernière qui expliquait
01:03:04 que nos journalistes avaient été menacés.
01:03:06 - Ni d'une dépêche de l'AFT sur l'invective initiale.
01:03:08 - Mais alors dans la dépêche, elle le raconte.
01:03:11 - Oui, évidemment, il le raconte.
01:03:12 - Mais le titre n'est pas ça.
01:03:13 C'est un récit différent.
01:03:14 - Il le raconte parce qu'il raconte l'histoire,
01:03:15 mais initialement, il ne réagisse pas
01:03:17 sur ce qui est une invective.
01:03:19 - Bien sûr.
01:03:20 - Mais pourquoi ? Attendez, je vais vous dire.
01:03:21 Pourquoi il n'y a pas de dépêche à la base de l'AFP ?
01:03:24 Parce qu'un rail sur images, personne ne connaît.
01:03:26 Madame Moadam, personne ne l'a...
01:03:27 - Ce n'est pas seulement ça, ne vous inquiétez pas.
01:03:29 - Oui, ce n'est pas seulement ça.
01:03:30 - Elle est passée par beaucoup de rédactions, par E-télé d'ailleurs.
01:03:33 - Ah bon ?
01:03:34 - Oui, souvent, elle a fait beaucoup de rédactions.
01:03:36 - Vous êtes sûr qu'elle était sur rail ?
01:03:38 - Pour travailler avec elle, je pense que c'est compliqué parfois de...
01:03:40 Oui, oui, j'en suis sûr à certains.
01:03:42 C'est parfois compliqué de travailler avec elle.
01:03:47 C'est un truc qu'elle a travaillé sur E-télé notamment.
01:03:51 Mais effectivement, dire que la France est un pays de racisme dégénéré,
01:03:54 c'est pile-poil de l'essentialiste.
01:03:56 Elle essentialise tous les français, donc ça rentre dans la définition du racisme.
01:03:59 - C'est accessoirement contraire à toutes les études qui sont faites
01:04:02 sur le racisme en France sur une durée de 30-40 jours.
01:04:05 - Oui, c'est correct.
01:04:06 Bon, autre sujet.
01:04:08 Et là, on passe à la politique.
01:04:10 Très intéressant, puisque le Renaissance, c'était très attendu.
01:04:13 Très, très attendu à dévoiler sa liste pour les européennes.
01:04:17 - Je suis contente que ça vous ait soulagé.
01:04:20 - On attendait ça avec impatience.
01:04:23 Et alors, qu'est-ce qui est intéressant dans cette liste ?
01:04:25 C'est que Pascal Canfin, écologiste, européiste, convaincu,
01:04:30 peut-être pas très convaincant,
01:04:32 qui était l'homme au cœur de la crise agricole quand même.
01:04:36 C'est l'homme du Green Deal.
01:04:38 - C'est une incarnation.
01:04:41 - Bien sûr.
01:04:43 - Il y avait quand même quelques années.
01:04:45 - Evidemment, mais ce que je veux dire, c'est que le Green Deal,
01:04:48 quand on parlait Green Deal, on pensait à qui ?
01:04:50 Pascal Canfin.
01:04:51 Quand on parlait de la superposition des normes ?
01:04:54 Pascal Canfin.
01:04:55 Quand on parlait de commission environnement au Parlement européen ?
01:04:59 C'était juste son président, Pascal Canfin.
01:05:02 Donc on ne pouvait imaginer que M. Canfin
01:05:04 allait être un peu loin dans la liste européenne.
01:05:07 - La crise agricole est derrière nous.
01:05:09 La crise économique médiatiquement, elle est derrière nous.
01:05:11 Donc effectivement, maintenant, on peut passer à autre chose.
01:05:14 - Il est numéro 4.
01:05:16 - Et M. Canfin est un appareil important.
01:05:19 Il n'y en a pas beaucoup du macronisme.
01:05:21 - Il est numéro 4 sur la liste européenne.
01:05:23 - C'est bien pour ça qu'il est numéro 4.
01:05:25 - Je suis sûr qu'il y a des agrines qui vont se dire
01:05:28 que c'est la prime à l'échec.
01:05:30 C'est très simple.
01:05:31 - Ce n'est pas la prime à l'échec.
01:05:33 En réalité, le gouvernement a un double discours.
01:05:35 C'est ça qui est un peu problématique.
01:05:37 De l'autre côté, Emmanuel Macron nous explique
01:05:39 que le pacte vert, il ne fallait surtout pas faire ça.
01:05:42 C'est la technocratie, les normes.
01:05:44 On va revenir dessus.
01:05:46 Et de l'autre côté, il en est lui-même l'un des instigateurs.
01:05:49 Et il va continuer sans doute à l'aide
01:05:51 parce que je pense que Pascal Canfin ne va pas changer d'avis.
01:05:54 C'est quelqu'un d'ailleurs de très capable,
01:05:56 qui a une vraie idéologie.
01:05:58 Dans la macronie, c'est rare d'ailleurs
01:06:00 d'avoir quelqu'un d'aussi compétent
01:06:02 et aussi construit.
01:06:04 Simplement, il a des vraies convictions, Pascal Canfin.
01:06:07 - Personne ne dit le contraire.
01:06:09 - Personne ne dit le contraire, mais il faudra savoir
01:06:11 quelles sont les vraies convictions du président de la République.
01:06:13 Est-ce que c'est Pascal Canfin ou est-ce que c'est tout l'inverse ?
01:06:16 Il y a deux Emmanuel Macron.
01:06:18 - Nous sommes en direct avec François Arnoux.
01:06:20 Merci d'être avec nous.
01:06:22 Vous êtes agriculteur et ça nous permet de parler
01:06:24 en même temps de cette crise agricole
01:06:27 qui était au cœur de la campagne européenne
01:06:30 avec des mesures qui étaient mises en place.
01:06:32 Est-ce que vous avez l'impression qu'aujourd'hui,
01:06:34 l'agriculture est toujours au cœur du projet européen
01:06:37 de cette campagne où finalement la crise est passée
01:06:40 et désormais vous êtes un peu oublié ?
01:06:42 - Bonjour, merci de nous donner la parole
01:06:46 dans cette ambiance où on parle de plus en plus
01:06:48 quand même des élections européennes.
01:06:50 Je pense qu'aujourd'hui, on en parle quand même encore
01:06:54 parce que la crise, ce qu'on a vécu
01:06:56 et notre implication a été inédite.
01:06:58 Donc évidemment que ça sensibilise quand même les candidats.
01:07:02 D'ailleurs, on voit quand même plusieurs listes
01:07:04 où il y a des agriculteurs qui sont sur les listes.
01:07:08 C'est quand même aujourd'hui un produit d'appel, j'allais dire.
01:07:11 Donc ce n'est pas aux oubliettes.
01:07:14 Par contre, je rejoins complètement ce qui vient d'être dit.
01:07:16 C'est qu'on ne comprend pas grand-chose aujourd'hui
01:07:19 au discours du président.
01:07:21 C'est complètement un double discours.
01:07:23 Il y a beaucoup de paroles, énormément de paroles.
01:07:25 Et derrière, on attend les actes.
01:07:27 Et quand on voit que, enfin on s'y attendait évidemment,
01:07:29 que Pascal Canfin est encore sur la liste Renaissance,
01:07:33 mais ça ne pouvait pas être autrement,
01:07:35 eh bien on n'est pas du tout rassuré.
01:07:37 Parce que c'est notamment lui, et je valide ce qui a été dit,
01:07:41 c'est notamment lui qui nous a mis dans cette situation
01:07:44 très compliquée en termes de normes
01:07:47 et en termes d'interdiction ou de suppression de produits phytos,
01:07:51 mais surtout de concurrence déloyale.
01:07:54 Et on est toujours dans cette situation-là aujourd'hui.
01:07:56 Ce qui nous pose énormément de problèmes.
01:07:58 Et on est encore dans beaucoup de situations,
01:08:01 dans des impasses qui sont invraisemblables.
01:08:03 Et c'est du franco-français, mais impulsé par des gens
01:08:06 comme Pascal Canfin au niveau européen.
01:08:08 Eh bien écoutez, c'était important.
01:08:10 Moi je ne voulais même pas vous poser la question politique
01:08:12 sur M. Canfin, mais simplement sur le côté crise agricole.
01:08:17 Et est-ce que cette campagne a toujours,
01:08:20 l'agriculture est toujours au cœur de la campagne agricole ?
01:08:22 Merci beaucoup. C'est important d'avoir des...
01:08:24 Allez-y.
01:08:26 Une dernière question vraiment en 30 secondes.
01:08:28 Est-ce que votre situation a changé depuis la crise agricole ?
01:08:32 Est-ce que vous avez l'impression de mieux vivre
01:08:34 depuis ces dernières semaines ?
01:08:37 Alors en fait, il y a eu beaucoup d'annonces.
01:08:39 Maintenant, on est un peu comme Saint-Thomas.
01:08:41 On ne croit que ce qu'on voit.
01:08:43 Et donc pour l'instant, effectivement,
01:08:45 dans les cours de ferme, dans nos travails quotidiens,
01:08:48 franchement, il n'y a pas grand-chose de changé.
01:08:50 Il y a des bonnes impulsions.
01:08:52 Il y a des bonnes directions.
01:08:54 Par contre, on sait derrière que c'est très compliqué
01:08:56 de mettre tout ça en place
01:08:58 et qu'on aura des barrières un peu à tous les niveaux.
01:09:00 Et l'Europe en est une.
01:09:02 Donc il faut absolument qu'il y ait des gens
01:09:04 qui soient élus au niveau européen,
01:09:06 qui connaissent les dossiers agricoles
01:09:08 et qui ne sont pas dans l'idéologie,
01:09:10 qui nous conduisent évidemment dans des impasses.
01:09:13 Et ça, on l'a déjà trop vécu.
01:09:15 Ça a duré trop longtemps.
01:09:16 Donc ce que je dirais, c'est qu'il faut vraiment absolument...
01:09:18 Aujourd'hui, on n'a rien de changé
01:09:20 vraiment dans nos cours de ferme.
01:09:22 On est confiant parce qu'on ne peut pas
01:09:24 imaginer que ça peut changer.
01:09:26 Malgré tout, on n'est pas rassuré du tout
01:09:28 parce que le président n'a pas donné de vision
01:09:30 encore il y a 48 heures,
01:09:32 aucune vision agricole.
01:09:34 Donc on ne comprend pas trop.
01:09:36 Je vous avoue quand même que le moral
01:09:38 est dans les chaussettes dans les fermes.
01:09:40 Pendant plusieurs mois, on va être dans les semis,
01:09:42 dans les récoltes, donc on ne va pas
01:09:44 bouger beaucoup. Mais s'il ne se passe rien
01:09:46 d'ici l'automne, ça risque d'être très, très violent
01:09:48 et la rentrée risque d'être très, très compliquée
01:09:50 parce que beaucoup de situations,
01:09:52 on est dans des impasses, il y a beaucoup
01:09:54 de productions qui sont complètement
01:09:56 désemparées par rapport à des moyens
01:09:58 de production, qui ont été supprimés
01:10:00 notamment par, encore une fois,
01:10:02 cette liste. Donc il faut
01:10:04 vraiment aujourd'hui bien voter
01:10:06 et penser à des gens qui connaissent le métier
01:10:08 d'agriculteur et les mettre
01:10:10 évidemment dans ces postes-là
01:10:12 pour dire que ce n'est pas sur un coin de table
01:10:14 qu'on décide les choses. Dans l'idéologie,
01:10:16 c'est vraiment du
01:10:18 pragmatisme, du bon sens qui doit redonner
01:10:20 de la force à l'agriculture.
01:10:22 Merci François Arnault.
01:10:24 J'ai l'impression qu'il y a une jurisprudence.
01:10:26 Philippe Guybert, si on vous donne 30 secondes, vous faites 3 minutes.
01:10:28 On pensait aux agriculteurs,
01:10:32 vraiment, on pense fort à vous.
01:10:34 J'ai vu marquer Vendée. Vive la Vendée,
01:10:36 cher François Arnault. Merci
01:10:38 beaucoup. Thomas Bonnet
01:10:40 est avec nous. Bonjour, Elliot. Vous êtes journaliste au service
01:10:42 politique de CNews. Vous serez
01:10:44 le chef d'orchestre
01:10:46 de Midi-News dans
01:10:48 une heure et demie, très précisément.
01:10:50 Pascal Canfin, c'est une surprise ou pas ?
01:10:52 J'avais vraiment envie de vous poser la question parce que
01:10:54 moi, je ne suis absolument pas un expert.
01:10:56 Ce qu'on nous disait depuis un moment,
01:10:58 c'est que Pascal Canfin allait
01:11:00 évidemment figurer sur cette liste parce qu'il
01:11:02 est soutenu par beaucoup de personnes au sein
01:11:04 de la majorité. Il a un rôle important. Je ne sais pas si vous l'avez dit,
01:11:06 mais il est président de la commission
01:11:08 environnement au Parlement européen.
01:11:10 C'est quelqu'un qui a un rôle éminemment
01:11:12 important. Mais en fait, c'est l'illustration
01:11:14 du "en même temps" Macroniste. C'est-à-dire que vous mettez
01:11:16 Valérie Ayé, fille d'agriculteur
01:11:18 qui se présente comme telle pour son premier déplacement,
01:11:20 va dans une exploitation agricole.
01:11:22 Et puis, dans le même temps, vous avez celui
01:11:24 qui est l'ami des soulèvements
01:11:26 de la terre et qui a participé à
01:11:28 donner les contacts.
01:11:30 C'est lui qui a donné les contacts. J'avais complètement oublié.
01:11:32 C'était les équipes
01:11:34 de Pascal Canfin qui avaient
01:11:36 donné les contacts de soulèvements
01:11:38 de la terre pour que vous vous souveniez de ce
01:11:40 grand débat qui devait avoir lieu
01:11:42 au Salon de l'agriculture avec
01:11:44 des agriculteurs et
01:11:46 dont Soulèvement de la terre est consorcié.
01:11:48 Ce qui avait provoqué l'annulation de tous les syndicats.
01:11:50 Ça avait un tout petit peu choqué
01:11:52 les agriculteurs. Donc Pascal Canfin
01:11:54 est numéro 4.
01:11:56 MediNews, vous proposez quoi ? C'est quoi le programme de MediNews ?
01:11:58 On va se projeter un peu sur l'actualité de l'après-midi.
01:12:00 Marche blanche à Châteauroux pour
01:12:02 la mémoire de Mathis. Et on reviendra aussi
01:12:04 sur les mouvements de contestation étudiants.
01:12:06 Je ne sais pas si vous avez vu, les lycées
01:12:08 sont presque dans la danse maintenant.
01:12:10 C'est ce que nous disait Yven Lecauze.
01:12:12 On va s'interroger sur
01:12:14 la poursuite de ce mouvement et quelle réponse
01:12:16 peut apporter le gouvernement ?
01:12:18 Ça va être intéressant de voir ça.
01:12:20 Ce sont le bac
01:12:22 qui les est donné désormais.
01:12:24 Merci beaucoup.
01:12:26 Pauvre chaton, c'est mignon de dire
01:12:28 pauvre chaton.
01:12:30 Merci à tous les 6. C'était un plaisir d'être avec vous
01:12:32 ce samedi matin.
01:12:34 On se retrouve samedi prochain, Pierre Marquinet.
01:12:36 Pris en otage.
01:12:38 Un agent du service Action raconte
01:12:40 que le 11 mai 2011,
01:12:42 vous étiez pris en otage.
01:12:44 Vous le racontez dans cet ouvrage
01:12:46 qu'on découvrira ensemble
01:12:48 sur ce plateau la semaine prochaine.
01:12:50 Merci à tous. L'info se poursuit sur
01:12:52 C News. Dans un instant, c'est
01:12:54 Brigitte Millot. Si je n'annonce pas,
01:12:56 là, il va y avoir des problèmes. Alors, Brigitte Millot,
01:12:58 de quoi nous parle Brigitte Millot
01:13:00 dans un instant ? Elle nous dévoilera
01:13:02 les secrets de notre microbiote.
01:13:04 Vous savez, ces gentilles
01:13:06 bactéries que nous hébergeons
01:13:08 dans nos intestins.
01:13:10 Que certains appellent le deuxième cerveau.
01:13:12 Et bien sûr, elle nous donnera des conseils
01:13:14 pour bien le chouchouter.
01:13:16 Voilà. Il faut chouchouter notre microbiote.
01:13:18 On se retrouve ce soir.
01:13:20 Midi News avec Thomas Bonnet dans un instant.
01:13:22 Non, après.
01:13:24 A 11h ou midi ?
01:13:26 Bien sûr, ça se fait à Midi News.
01:13:28 [Musique]

Recommandations