Les intervenantes :
Camille Lakhlifi – Cheffe de projets Sciences comportementales, Direction interministérielle de la transformation publique (DITP)
Audrey Karamanoukian - Chargée de mission Information du consommateur et économie circulaire - Commissariat général au développement durable (CGDD), Service de l'économie verte et solidaire
Mener un projet en s’appuyant sur l’approche comportementale, qu’est-ce que cela signifie ? Les intervenantes reviennent sur les 4 étapes clés d’un projet comportemental : 1) l’étape de cadrage, 2) l’étape de diagnostic, 3) l’étape de prototypage et 4) l’étape d’expérimentation, avant d’envisager le passage à l’échelle.
Cette présentation sera illustrée au travers d'un projet réel et exemplaire mené par le CGDD avec l’appui de la DITP : la conception et le déploiement des indices de réparabilité et de durabilité destinés à informer le choix des consommateurs.
Camille Lakhlifi – Cheffe de projets Sciences comportementales, Direction interministérielle de la transformation publique (DITP)
Audrey Karamanoukian - Chargée de mission Information du consommateur et économie circulaire - Commissariat général au développement durable (CGDD), Service de l'économie verte et solidaire
Mener un projet en s’appuyant sur l’approche comportementale, qu’est-ce que cela signifie ? Les intervenantes reviennent sur les 4 étapes clés d’un projet comportemental : 1) l’étape de cadrage, 2) l’étape de diagnostic, 3) l’étape de prototypage et 4) l’étape d’expérimentation, avant d’envisager le passage à l’échelle.
Cette présentation sera illustrée au travers d'un projet réel et exemplaire mené par le CGDD avec l’appui de la DITP : la conception et le déploiement des indices de réparabilité et de durabilité destinés à informer le choix des consommateurs.
Catégorie
📚
ÉducationTranscription
00:00:00Rejoins pour ce webinaire, alors l'enregistrement a commencé, super.
00:00:04Donc je me présente, je m'appelle Sarah Grès-Bessé,
00:00:08je travaille à la Fabrique d'Innovation pour les Transitions,
00:00:11donc qui vous propose ce rendez-vous aujourd'hui.
00:00:13Je suis accompagnée d'Élise Potier,
00:00:16qui est chef de projet en sciences comportementales
00:00:18à la Fabrique d'Innovation pour les Transitions.
00:00:20Je me permets de vous présenter rapidement la Fabrique
00:00:24qui vous propose donc ce webinaire aujourd'hui.
00:00:26Donc la Fabrique a été créée en 2022
00:00:29et c'est une des deux Fabriques de la sous-direction de l'innovation
00:00:32pour les transformations qui se structurent en trois missions principales.
00:00:38D'abord, on sensibilise et on acculture sur les sujets de transition,
00:00:41donc tout type de transition écologique, humaine, énergétique.
00:00:46En parallèle, on outille les agents des ministères sur les sujets de transition
00:00:51et enfin, on fait émerger des projets dans les territoires,
00:00:55donc il y a une grande mission d'accompagnement également.
00:00:58Et les sciences comportementales interviennent sur ces trois volets
00:01:01et donc c'est surtout dans le cadre des missions acculturation et outillage
00:01:05qu'on vous propose donc un parcours en fait
00:01:09de dix webinaires sciences comportementales et transitions écologiques
00:01:12qui visent à faire découvrir l'approche comportementale,
00:01:16autrement dit en fait les sciences comportementales appliquées à l'action publique,
00:01:20notamment en matière de transition écologique.
00:01:23Donc c'est un parcours qui s'articule en quatre cycles,
00:01:26qui suivent les étapes d'un projet en sciences comportementales,
00:01:31donc on a d'abord une phase d'introduction
00:01:33dans laquelle s'inscrit ce deuxième webinaire,
00:01:36ensuite la phase diagnostique,
00:01:38une phase de prototypage et ensuite une phase d'expérimentation et d'évaluation.
00:01:43Donc l'idée c'est vraiment de vous proposer un rendez-vous par mois à peu près
00:01:47pour vous donner un espace de dialogue avec des experts et des porteurs de projets
00:01:52de sciences comportementales appliquées à l'action publique.
00:01:56Donc là je vous mets le lien vers la page de ce parcours si ça vous intéresse.
00:02:02Le prochain rendez-vous aura lieu le 19 juin,
00:02:05mais on en reparlera.
00:02:08Donc aujourd'hui on a la chance d'accueillir Camille Lacliffy et Audrey Karamanoukian
00:02:13pour cet épisode qui s'intitule
00:02:15« Les étapes de pilotage d'un projet en sciences comportementales »,
00:02:19donc une présentation qui sera illustrée par les indices de réparabilité et de durabilité
00:02:23mis en place par le Commissariat Général au développement durable, donc l'OCGDD.
00:02:28Donc comme je vous le disais juste avant,
00:02:30on a le plaisir d'accueillir Audrey Karamanoukian et Camille Lacliffy.
00:02:34Donc Camille Lacliffy est docteure en sciences cognitives,
00:02:38elle s'investit dans l'application des connaissances en sciences comportementales
00:02:41et de la méthode scientifique dans l'élaboration des politiques publiques
00:02:44adaptées aux usagers et usagères et fondée sur les preuves.
00:02:47Audrey Karamanoukian, quant à elle,
00:02:50est chargée de mission information du consommateur et économie circulaire au CGDD.
00:02:56Elle est juriste de formation,
00:02:58elle a rejoint le CGDD en mars 2024 et elle a en charge la mise en œuvre
00:03:02et le suivi des politiques publiques relatives à l'information du consommateur
00:03:06et notamment les indices de réparabilité et durabilité.
00:03:09Donc elle est très bien placée pour nous en parler.
00:03:12Avant de laisser la parole à Audrey,
00:03:14quelques précisions sur le format de ce webinaire.
00:03:17On vous invite à poser des questions dans le tchat,
00:03:20c'est Élise qui en sera la modératrice.
00:03:25Je réapparaîtrai vers 14h15 après les interventions de nos intervenantes.
00:03:31Le webinaire est enregistré de sorte à ce qu'on puisse le diffuser
00:03:36à ceux d'entre nous qui n'ont pas pu être là actuellement
00:03:40et je pense que j'ai tout dit.
00:03:42Je laisse d'emblée la parole à Audrey
00:03:46et puis merci encore de nous avoir rejoints aujourd'hui.
00:03:52Merci Sarah, je prends la main, c'est tout.
00:03:56Bonjour à tous.
00:03:57Comme Sarah l'a dit, j'ai rejoint le CGDD il y a un petit peu plus d'un an
00:04:02pour m'occuper des politiques publiques qui ont trait à l'information du consommateur.
00:04:06Il y en a plusieurs, mais celles qui nous concernent aujourd'hui,
00:04:08ce sont les indices de réparabilité et de durabilité.
00:04:12Donc maintenant qu'on a dit ça,
00:04:15en quoi ça m'insiste et de quoi on va parler ?
00:04:18Les indices de réparabilité et de durabilité,
00:04:21c'est une obligation qui est issue de la loi AJEC,
00:04:24anti-gaspillage pour une économie circulaire,
00:04:27avec l'objectif de prolonger la durée de vie des produits
00:04:30et de lutter contre l'obsolescence.
00:04:31Donc concrètement, qu'est-ce que c'est ?
00:04:33C'est les petites notes que vous voyez à l'écran.
00:04:35C'est une note sur 10 avec une échelle de couleur de rouge au vert
00:04:40en passant par du jaune orange
00:04:42et donc elle sert à informer le consommateur
00:04:44sur les caractères plus ou moins réparables pour indices de durabilité,
00:04:47plus ou moins durables pour indices de durabilité,
00:04:49comme leur nom l'indique.
00:04:50Donc l'indice de durabilité, sans entrer dans les détails,
00:04:54il est un petit peu plus complet que l'indice de réparabilité.
00:04:58Pour vous donner un exemple, sur une télé, par exemple,
00:05:00on va prendre en compte des critères comme la démontabilité du produit
00:05:06ou l'accessibilité des pièces détachées qui s'attiennent plus à la réparabilité,
00:05:10mais aussi concrètement la durée de vie de la dalle, de l'écran,
00:05:14qui va plus avoir trait à de la fiabilité.
00:05:19Donc c'est un outil qui a vraiment été pensé
00:05:20comme un outil d'orientation du comportement du consommateur,
00:05:24un outil incitatif qui doit l'aider à comparer les produits
00:05:28et on l'espère à choisir les équipements les plus réparables et plus durables.
00:05:33Donc petit tour d'horizon d'où on en est aujourd'hui.
00:05:37Donc on est à un peu plus de cinq ans depuis la publication de la loi AJEC
00:05:42et un peu plus de quatre ans depuis le premier déploiement
00:05:45des indices de réparabilité en rayon.
00:05:47Donc ça concernait quatre catégories de produits en 2021
00:05:51et on a une première extension en 2022 à quatre nouvelles autres catégories de produits.
00:05:55Si vous l'avez déjà vue ou si vous avez une idée des produits sur lesquels ça s'applique,
00:05:59n'hésitez pas à le mettre dans le chat.
00:06:02Et en attendant, j'en profite pour vous dire
00:06:05qu'on a une nouvelle phase d'extension qui est en cours à de nouvelles catégories de produits.
00:06:09Donc voilà, on a relancé des travaux avec les parties prenantes
00:06:15et aussi pour vous dire qu'il y a depuis cette année deux catégories de produits
00:06:21qui sont passés d'un indice de réparabilité à un indice de durabilité,
00:06:24donc qui ont ce complément dont je vous ai parlé.
00:06:29Donc si je reviens sur les produits,
00:06:32en 2021, on était plutôt sur des produits électroniques
00:06:36avec des ordinateurs portables, les smartphones, les téléviseurs
00:06:41et également les tondeuses à gazon.
00:06:43En 2022, on était plutôt sur du gros électroménager
00:06:47avec les nettoyeurs haute pression, les aspirateurs, les lave-vaisselles et les lave-linges.
00:06:52Et les produits qui sont actuellement en travaux,
00:06:56pour la première fois, les indices de réparabilité concerneront du petit électroménager
00:07:01avec les robots culinaires et les sèches-cheveux,
00:07:04encore de l'électronique avec des enceintes audio
00:07:06et une nouvelle catégorie de produits qui touchera plus la mobilité durable
00:07:09avec un indice sur les vélos à assistance électrique.
00:07:13Donc maintenant que c'est un petit peu plus clair pour vous, j'espère,
00:07:17pourquoi nous, en tant que service, on a sollicité la DITP
00:07:20et on a voulu avoir recours aux sciences comportementales ?
00:07:24C'est un choix qui s'est imposé à nous dès le départ.
00:07:28En amont, on les a vraiment sollicité au tout début
00:07:32parce que c'est un dispositif où on avait une large marge de manœuvre
00:07:36qui était vraiment laissée au niveau réglementaire,
00:07:39au niveau administration par la loi.
00:07:41On partait quasiment d'une feuille blanche.
00:07:44En fait, on devait définir les critères, les seuils, le visuel,
00:07:47jusqu'aux catégories de produits qui sont concernées
00:07:49parce qu'on n'avait pas de liste définie par la loi.
00:07:53Donc on avait vraiment besoin d'un accompagnement,
00:07:55d'une phase de diagnostic, de test,
00:07:58aussi parce que c'est un outil incitatif, il n'est pas contraignant.
00:08:02Ce n'est pas parce qu'une télé a 9 sur 10 qu'on va forcer à l'acheter.
00:08:05Donc il fallait qu'il soit compris pour être utilisé et efficace.
00:08:10Et on a aussi recours à la DITP en aval
00:08:14et on aura encore recours à leur service
00:08:17puisque toutes les politiques publiques ont besoin d'être évaluées et objectivées.
00:08:21Mais nous, on ressentait ça de manière encore plus importante
00:08:24pour plusieurs raisons.
00:08:25Déjà parce que c'est un dispositif qui a vocation à évoluer.
00:08:29On l'a dit, un passage d'indice de réparabilité à un indice de durabilité,
00:08:32une extension à de nouvelles catégories de produits.
00:08:35Donc en fait, ça nécessite vraiment pour nous d'avoir un vrai retour d'expérience
00:08:38et c'est l'opportunité de remettre en question nos choix.
00:08:43Ce n'est pas une évaluation qui va nous dire oui ou non,
00:08:45ça marche, ça ne marche pas, on garde ou on ne garde pas.
00:08:47Il y a une nuance à apporter parce qu'on peut apporter des correctifs,
00:08:51on peut aller plus loin, on peut revenir sur certaines choses.
00:08:54Donc ce côté évolutif, ça fait qu'on a vraiment un vrai apport de ce côté-là.
00:09:00Et aussi parce que de plus en plus, les indices de réparabilité et de durabilité,
00:09:04ils sont utilisés dans d'autres politiques publiques.
00:09:08Pour vous donner un exemple, dans le cadre de la commande publique,
00:09:11les acheteurs, ils peuvent s'appuyer sur les indices
00:09:15pour, on l'espère, choisir des produits les plus réparables et les plus durables.
00:09:18Ici encore, c'est des dispositifs qui peuvent aussi inspirer d'autres États membres,
00:09:22voire l'Union européenne.
00:09:24Donc voilà, ça nous oblige à être encore plus exigeants sur les dispositifs qu'on porte.
00:09:32Et donc rapidement, nous, en tant que service,
00:09:34qu'est-ce qu'on retient comme principaux enseignements ?
00:09:39Donc déjà, le premier, c'est que ça fait évoluer les comportements
00:09:44et la première personne qu'on visite, c'est-à-dire les consommateurs,
00:09:47on voit bien que les consommateurs l'ont compris et l'utilisent.
00:09:51Ça se traduit tout simplement par une hausse des ventes des produits
00:09:55qui ont des meilleures notes,
00:09:56et aussi un aspect qu'on n'avait pas anticipé au début,
00:09:59mais en fait, ça a incité les consommateurs à avoir recours à la réparation.
00:10:03Tout simplement, du coup, avec l'indice,
00:10:06dès l'achat, ça incite dans l'esprit du consommateur
00:10:09le caractère réparable de son produit,
00:10:11et donc quand il va tomber en panne,
00:10:12ils auront peut-être plus le réflexe d'aller le faire réparer,
00:10:16en tout cas de chercher à le faire.
00:10:17Donc, c'est encore un effet vertueux qu'on n'avait pas anticipé.
00:10:22Et de l'autre côté, ça a fait évoluer les pratiques des professionnels,
00:10:26donc des fabricants en premier lieu,
00:10:28qui ont vraiment intégré ces enjeux-là dans leur stratégie
00:10:32à la conception du produit, donc bien en amont.
00:10:35De par le fait qu'il y ait un aspect sur les ventes,
00:10:38c'est forcément motivant pour eux,
00:10:40et aussi parce que ça leur permet d'avoir l'indice de réparabilité,
00:10:44donc grille de lecture claire de où est-ce qu'ils peuvent progresser
00:10:47sur certains points, des fois c'est pas grand-chose,
00:10:49et s'il n'y avait pas eu l'indice, ça ne leur aurait peut-être pas incité.
00:10:52Et ça a même fait évoluer les comportements de certains distributeurs,
00:10:57donc en fait, au niveau des ventes, ça on ne l'avait pas anticipé non plus,
00:11:02en fait, il y a des distributeurs qui ont décidé de déréférencer
00:11:05les produits les moins bien notés.
00:11:08Donc voilà, un beau cercle vertueux que Camille va pouvoir approfondir,
00:11:13et on se retrouve tout à l'heure si vous avez des questions.
00:11:16Merci beaucoup.
00:11:20Merci Audrey.
00:11:21Alors, hop, je prends la main à mon tour
00:11:27pour vous présenter, en fait,
00:11:30de manière un peu plus précise, les différentes étapes qu'on met en œuvre
00:11:34pour piloter un projet en sciences comportementales,
00:11:36avec toujours cet exemple,
00:11:39les indices de réparabilité et de durabilité
00:11:42qu'Audrey vient de vous présenter.
00:11:45Juste pour donner un tout petit peu de contexte,
00:11:46donc on a au sein de la direction interministérielle
00:11:50de la transformation publique, un service qui s'appelle
00:11:53le service innovation et participation citoyenne,
00:11:55au sein duquel on a plusieurs expertises qui sont mobilisables
00:12:01pour accompagner les projets de transformation de toutes sortes.
00:12:07Et nous, plus spécifiquement, on est donc le pôle sciences comportementales,
00:12:11on est cinq personnes et on peut bénéficier d'un appui prestataire,
00:12:15on peut travailler en partenariat avec des chercheurs,
00:12:17chercheuses, des laboratoires de recherche
00:12:19et on a parfois des étudiants en stage, en support.
00:12:23Et ça nous permet, dans une certaine mesure,
00:12:26d'accompagner divers projets
00:12:31sur diverses thématiques et pas uniquement, bien sûr,
00:12:33sur les sujets qui ont un lien avec la transition écologique,
00:12:38mais vraiment sur divers types de politiques publiques
00:12:41que Stéphane Giraud, le responsable du pôle,
00:12:43a dû vous présenter lors du premier épisode de cette série de Wodinaire.
00:12:48Donc voilà pour un tout petit peu de contexte,
00:12:51et j'imagine que le replay du dernier épisode est disponible,
00:12:57donc n'hésitez pas à aller jeter un coup d'œil pour une introduction
00:12:59un peu plus large des sciences comportementales appliquées aux politiques publiques.
00:13:04Donc l'objectif de cette présentation,
00:13:09c'est de vous présenter les différentes étapes d'un projet,
00:13:11et comme Sarah vous l'a mentionné au début,
00:13:14lors de l'introduction, on travaille nous avec quatre phases principales.
00:13:20La première qui est avec pour objectif de comprendre
00:13:23et de réaliser un diagnostic de la situation.
00:13:26Ensuite, une phase pour concevoir, pour faire de l'idéation
00:13:31et avoir des idées d'intervention,
00:13:33des pistes d'intervention de politiques publiques attestées.
00:13:38Et ensuite, une phase à laquelle on tient énormément,
00:13:40qui est la phase d'évaluation pour mesurer cet impact
00:13:44et vérifier qu'on a bien les faits escomptés,
00:13:46voire même pouvoir capter d'éventuels autres effets
00:13:49qu'on n'avait pas forcément en tête,
00:13:51comme ceux dont vous parlez Audrey,
00:13:54par exemple l'impact sur les acteurs industriels
00:13:58avec les indices de réparabilité et de durabilité.
00:14:00Et ensuite seulement, on déploie.
00:14:02Nous, on est plutôt sur les phases comprendre, concevoir et évaluer,
00:14:06et c'est généralement les partenaires,
00:14:11administrations, ministères, etc., qui se chargent du déploiement.
00:14:14Nous, on s'efface à ce moment-là.
00:14:18Et donc, je vous propose de vous présenter toutes ces différentes phases
00:14:23à travers un mélange, on va dire,
00:14:26des deux projets qui ont été menés sur la réparabilité et la durabilité.
00:14:30En fait, en réalité, c'est un long projet qui avait plusieurs phases.
00:14:35Voilà.
00:14:36J'avais prévu de vous en dire un petit peu plus
00:14:39sur les indices de réparabilité et de durabilité,
00:14:41mais bien entendu, c'est plutôt Audrey qui est pertinente sur ce sujet,
00:14:44et donc je vais aller très vite sur ces diapos.
00:14:48L'idée, c'était de vous présenter à quoi ça sert,
00:14:52pourquoi faire un indice de réparabilité,
00:14:54mais Audrey l'a parfaitement fait juste avant.
00:14:56Donc, si vous le souhaitez, vous pourrez aller voir
00:15:00de plus en plus de détails dans le PowerPoint.
00:15:04Et donc, je vais me concentrer directement sur les objectifs du projet.
00:15:07Donc, les objectifs qu'on avait en tête pour ce projet,
00:15:11c'était de participer à l'élaboration d'un indice fondé sur les preuves,
00:15:14comme le disait Audrey, qui permette une bonne compréhension
00:15:17de ce nouvel indice au consommateur,
00:15:19et aussi qui encourage la prise en compte de la réparabilité
00:15:22lors des achats.
00:15:23Je dis réparabilité parce que c'était les objectifs du premier projet,
00:15:26mais de l'indice de durabilité aussi, évidemment.
00:15:29Et donc, pour atteindre ces objectifs,
00:15:33on s'est concentré dans la première étape du projet
00:15:36à comprendre ce qui existe,
00:15:38à comprendre la situation dans son ensemble.
00:15:42Donc, qu'est-ce qu'on entend dans cette phase-là
00:15:46qu'on appelle le diagnostic en sciences comportementales ?
00:15:49On entend plusieurs étapes.
00:15:50La première, c'est une revue des politiques existantes.
00:15:54Donc, on va voir l'existant, y compris ce qui a été fait en France,
00:16:00par des acteurs non institutionnels ou des associations, etc.
00:16:05Et on va aussi, bien entendu, aller voir ce qui a été fait à l'étranger.
00:16:10On essaye de creuser si une problématique a déjà été étudiée,
00:16:16adressée à l'étranger pour aller s'inspirer de bonnes pratiques.
00:16:20Le tout étant, et la plupart de nos étapes de projet
00:16:25tournent vraiment autour de cette notion-là,
00:16:28d'éviter de réinventer la roue.
00:16:30Malgré cette présentation en roue des différentes étapes,
00:16:34le but, c'est vraiment d'éviter de réinventer la roue.
00:16:37Donc, aller voir ce qui existe déjà.
00:16:39On n'hésite pas, à ce moment-là, à contacter différents acteurs,
00:16:43à aller discuter avec des personnes
00:16:47ou des experts de différents pays, etc.,
00:16:50pour aller se renseigner et voir s'il existe des ressources documentaires.
00:16:55Ce n'est pas toujours évident parce que, comme je le redirai plus tard,
00:16:59il n'y a pas forcément toujours une politique, une culture,
00:17:03une habitude de la publication.
00:17:05Et en particulier, quand les choses qui sont mises en place
00:17:08ne fonctionnent pas comme on l'espérait,
00:17:11il n'y a pas toujours cette culture,
00:17:13même en recherche scientifique en réalité,
00:17:15de partager les résultats.
00:17:17Or, éviter de réinventer la roue,
00:17:19c'est aussi éviter de reproduire des erreurs qui ont déjà été faites.
00:17:22Et pour cela, il faut savoir que des choses ont été testées
00:17:24et qu'elles ne fonctionnent pas.
00:17:25Et c'est assez important d'avoir en tête ces choses-là.
00:17:27Donc, même si on ne trouve pas de travaux disponibles,
00:17:30de travaux préexistants, c'est intéressant d'aller chercher
00:17:33des personnes qui pourraient en savoir davantage
00:17:35sur des choses qui n'auraient pas été publiées.
00:17:38On explore le contexte.
00:17:40On essaie de lister les différents acteurs
00:17:42qui interviennent dans une problématique.
00:17:45Donc, le public-side, mais aussi l'administration porteuse,
00:17:48tous les intermédiaires, d'autres acteurs de l'associatif
00:17:52ou d'autres milieux.
00:17:54Et on essaye d'identifier avec un maximum de précision
00:17:57l'enjeu auquel on veut répondre.
00:17:59Cela nous permet d'avoir des objectifs ciblés,
00:18:01comme ce que je vous ai présenté juste avant
00:18:03pour les projets sur la réparabilité et la durabilité.
00:18:06Et puis, évidemment, dans cette phase de diagnostic,
00:18:09on essaye aussi de lister les ressources qu'on a à notre disposition,
00:18:12mais aussi les contraintes, notamment temporelles,
00:18:15typiquement dans le projet sur la réparabilité et la durabilité.
00:18:18On avait une forme de calendrier d'échéance
00:18:21qui était menée par le fait que cet indice
00:18:24devait vouloir le jour à un moment donné,
00:18:27allait être prévu dans le cadre légal, etc.
00:18:29Donc, ce n'est pas une durée infinie possible.
00:18:33Et donc, il faut bien organiser les travaux
00:18:35en fonction de ces contraintes-là, temporelles.
00:18:38Ensuite, et ça, c'est une étape qui est très importante
00:18:41et qui est assez constitutive et spécifique
00:18:43de l'approche en sciences comportementales,
00:18:45on réalise un examen de la littérature scientifique.
00:18:48Donc, on va voir les travaux de la recherche scientifique.
00:18:53Donc, c'est des articles qui sont publiés
00:18:55par des chercheurs et des chercheuses du monde entier
00:18:58en anglais dans des journaux à comité de relecture,
00:19:01c'est-à-dire que ces articles sont publiés par des chercheurs
00:19:05et relus, corrigés, validés, ou parfois pas, par d'autres,
00:19:10et qui a donc une forme de robustesse méthodologique
00:19:13de la production de connaissances.
00:19:14Et c'est là-dedans qu'on va aller chercher,
00:19:17par exemple, est-ce qu'il y a certains obstacles,
00:19:21certains freins cognitifs qui vont, je ne sais pas moi,
00:19:25être des déterminants au choix de quel objet
00:19:30je vais pouvoir acheter, etc.
00:19:33En fait, c'est intéressant d'aller voir
00:19:35les mécanismes psychosociaux.
00:19:38D'ailleurs, ça peut être des mécanismes psychologiques individuels,
00:19:41mais aussi ça peut être des phénomènes,
00:19:43des dynamiques sociales.
00:19:45D'aller voir quels phénomènes entrent en jeu
00:19:48dans les différents comportements
00:19:50qui ont attrait à la problématique à laquelle on s'intéresse.
00:19:53Et donc, cet examen approfondi de la littérature scientifique
00:19:56nous donne lieu à une revue de la littérature
00:19:58qui fait partie constitutive délivrable
00:20:01et qui nourrit ensuite typiquement la phase de conception.
00:20:06On analyse éventuellement les données qui sont disponibles aussi,
00:20:09ça c'est très important.
00:20:10Dans la famille Ne pas réinventer la roue,
00:20:12il est important d'aller collecter des données
00:20:14qu'on pourrait avoir à disposition
00:20:15et d'aller voir ce que peuvent nous dire déjà,
00:20:17d'ores et déjà, ces données.
00:20:19Et puis, pour savoir aussi un petit peu
00:20:20qu'est-ce qu'on pourra avoir à disposition par la suite, etc.
00:20:24Et puis, on a un travail de terrain avec des entretiens,
00:20:28notamment des entretiens experts
00:20:29pour un petit peu comprendre les enjeux,
00:20:32comment ça se passe dans la vraie vie
00:20:34pour sortir un peu de ce laboratoire, on va dire.
00:20:38On a un modèle d'analyse
00:20:40pour cette étape de diagnostic comportemental
00:20:43qui est le suivant.
00:20:44Il s'appelle le modèle COM-BI.
00:20:46COM-BI pour capacité, opportunité, motivation
00:20:50et BI pour behavior, donc comportement ici qui est traduit.
00:20:56Ce modèle COM-BI date de 2014
00:20:58et il a été aussi publié dans des journaux académiques
00:21:02à comité de relecture.
00:21:04Donc, il s'agit d'un modèle qui est assez sourcé,
00:21:07basé sur des preuves pour comprendre
00:21:10quels sont les déterminants de l'adoption
00:21:12d'un certain comportement.
00:21:13Et donc, dans ces déterminants,
00:21:15il y a la capacité à agir, les opportunités.
00:21:20Donc, quand on entend capacité,
00:21:22ça peut être la capacité physique,
00:21:24la compétence physique d'adopter un certain comportement.
00:21:28Je ne sais pas, la force, l'endurance, par exemple,
00:21:30dans le choix de pratiquer une activité sportive, par exemple.
00:21:33La capacité psychologique, la connaissance,
00:21:36savoir qu'il existe des clubs,
00:21:38les moyens dédiés du temps, de l'attention, etc.
00:21:43Et il y a aussi un autre élément
00:21:46qui est l'élément d'opportunité.
00:21:48Ici, on parle d'opportunité physique,
00:21:50c'est-à-dire, je peux effectivement,
00:21:52si je souhaite adopter ce comportement,
00:21:54je peux l'adopter.
00:21:56Donc, avoir les ressources physiques temporelles,
00:21:59typiquement, de pouvoir prendre en compte
00:22:04les informations qui sont à disposition.
00:22:06Par exemple, dans le choix de qu'est-ce que je vais acheter,
00:22:09quel va être, je ne sais pas moi,
00:22:11l'ordinateur que je vais acheter parmi ce qui existe.
00:22:14Eh bien, il faut que j'aie tout simplement
00:22:16la ressource attentionnelle, par exemple.
00:22:18Donc, la capacité psychologique attentionnelle.
00:22:21Et puis, temporelle, d'aller me pencher
00:22:23sur les spécificités techniques
00:22:25ou sur la réparabilité, la durabilité
00:22:27des différents items parmi lesquels je dois choisir.
00:22:30Et puis, il y a aussi une opportunité sociale.
00:22:32Donc, l'importance des normes sociales
00:22:34va influencer les choix qu'on fait,
00:22:36la façon dont on se comporte.
00:22:38Et les capacités et les opportunités
00:22:40vont avoir un effet sur la motivation.
00:22:42Les motivations soient intrinsèques,
00:22:44donc notre motivation intérieure
00:22:47à adopter une forme de comportement
00:22:49ou alors une motivation extrinsèque,
00:22:51comme par exemple les valeurs,
00:22:53les croyances, etc.
00:22:55C'est un petit peu théorique,
00:22:57mais c'est pour vous donner un ordre d'idée
00:23:00de la grille de lecture sur laquelle on se base
00:23:04pour pouvoir analyser les comportements
00:23:07auxquels on s'intéresse dans les différents projets qu'on mène.
00:23:10Ensuite, la démarche...
00:23:13Alors ça, c'est quand il y a un fond vert comme ça,
00:23:15c'est qu'on passe à l'illustration
00:23:17avec les projets réparabilité et durabilité,
00:23:19donc typiquement sur ces projets-là,
00:23:21pour cette phase de compréhension, de diagnostic.
00:23:24On a notamment réalisé une revue de la littérature
00:23:27et une revue de l'existant.
00:23:29Et puis, ça nous a permis
00:23:31de tirer un certain nombre d'enseignements.
00:23:33Il y a eu aussi évidemment des entretiens, etc.
00:23:36Et quels étaient ces enseignements du diagnostic ?
00:23:39Un certain nombre de freins identifiés
00:23:41et de leviers prometteurs à mobiliser lors de la conception.
00:23:44Par exemple, la réparabilité,
00:23:47en l'occurrence, c'était un concept nouveau
00:23:49et souvent pas très bien défini.
00:23:51Les consommateurs manquent de confiance
00:23:53dans les informations qui sont fournies par les fabricants.
00:23:56Je ne vais pas aller détailler en intégralité,
00:24:01mais la norme, par exemple,
00:24:03et pour une dynamique plus sociale,
00:24:05la norme est plutôt de remplacer et non de réparer, etc.
00:24:10Et puis, de ces freins identifiés,
00:24:12on en tire des leviers prometteurs.
00:24:14Par exemple, une information simplifiée
00:24:16peut permettre d'éviter de rencontrer
00:24:18des problèmes de compréhension.
00:24:20Ou alors une information attrayante
00:24:22et fournie au bon moment,
00:24:24au bon moment du processus de choix, on va dire.
00:24:29C'est-à-dire lors de la vente,
00:24:31pourrait permettre d'accroître l'intérêt
00:24:33pour ce concept de réparabilité
00:24:35et donc peut-être sa prise en compte
00:24:37lors des décisions réelles.
00:24:39Le choix du messager de confiance
00:24:41et de la transparence du message
00:24:43permettrait de maximiser la confiance
00:24:45dans l'information fournie, etc.
00:24:49Ensuite, une fois qu'on a réalisé...
00:24:52Bon, alors là, je vous présente une version
00:24:54vraiment édulcorée du diagnostic de ce projet.
00:24:57Je ne pourrais pas rentrer dans l'intégralité
00:24:59des détails dans le temps qui est imparti,
00:25:01mais il y a de plus en plus d'informations
00:25:03dans les livrables qu'on met
00:25:05un point d'honneur à publier
00:25:07et qui sont donc disponibles à la consultation
00:25:09si vous le souhaitez.
00:25:11Ensuite, une fois qu'on s'est penché
00:25:14sur un diagnostic de la situation
00:25:16dans son ensemble,
00:25:18on va davantage travailler à la conception.
00:25:21Donc on construit des pistes d'action
00:25:23avec les différentes parties prenantes.
00:25:25On propose déjà un large éventail
00:25:27de pistes de solution.
00:25:29On en questionne sans se restreindre.
00:25:31Donc vraiment, l'idée, c'est d'être très créatif
00:25:33et d'aller imaginer tout ce qui serait possible
00:25:35en dehors de toute contrainte.
00:25:38Et puis ensuite, on en questionne quand même
00:25:40évidemment la faisabilité, le public cible,
00:25:43dans quelles mesures c'est possible techniquement,
00:25:46en termes de lieu, en termes de budget,
00:25:48en termes de temporalité, etc.
00:25:50Et puis, ce qui est important aussi,
00:25:51c'est d'en estimer l'impact,
00:25:53d'espérer l'impact attendu de ces différentes pistes,
00:25:56par exemple, et de regarder cet impact
00:25:59au regard de la faisabilité.
00:26:00Par exemple, certaines pistes de solution,
00:26:02on peut très bien en imaginer
00:26:04des qui soient très très faisables,
00:26:06mais avec un espoir d'impact relativement faible,
00:26:08d'autres qui pourraient avoir un impact drastique,
00:26:10mais qui sont assez difficilement faisables
00:26:14ou envisageables en tout cas à échelle de temps.
00:26:17Et ça nous permet d'organiser
00:26:20ces différentes pistes de solution
00:26:22et de faire un arbitrage en connaissance de cause.
00:26:25On va ensuite estimer…
00:26:27Non, pardon, il ne faut pas oublier
00:26:30de regarder l'acceptabilité éthique, sociale, etc.
00:26:33des différentes pistes.
00:26:34Évidemment, on a plein de solutions
00:26:36et on ne se restreint pas au début,
00:26:37mais on ne fait pas n'importe quoi.
00:26:38Et on a bien entendu un cadre éthique
00:26:41auquel on tient et avec lequel
00:26:43on évalue les différentes pistes
00:26:46que l'on développe.
00:26:48Et puis ensuite, on prototype
00:26:50les interventions issues
00:26:51de ces différentes pistes d'action.
00:26:53Évidemment, on ne fait pas
00:26:55l'intégralité des pistes d'action
00:26:57qu'on a imaginées,
00:26:59donc on en sélectionne un certain nombre
00:27:02au regard de l'acceptabilité,
00:27:04de l'impact espéré,
00:27:05de la faisabilité, etc.
00:27:07Et puis, on développe ces solutions retenues
00:27:11et on les prototype avec des graphistes,
00:27:14des développeurs, des designers, etc.
00:27:17C'est dans ce genre de moment notamment
00:27:19qu'on coopère avec d'autres pôles
00:27:21du service innovation de la DITP.
00:27:24Très utile d'avoir
00:27:26facilement d'autres expertises,
00:27:28enfin facilement,
00:27:30de pouvoir faire appel
00:27:31à d'autres expertises.
00:27:34En tout cas, on n'est pas loin
00:27:35dans les bureaux,
00:27:36donc ça facilite un peu.
00:27:38Au moment de la conception,
00:27:40il y a un certain nombre de concepts,
00:27:43comme par exemple des leviers.
00:27:45Alors, je vous présentais tout à l'heure
00:27:46les leviers prometteurs
00:27:47qui avaient été identifiés
00:27:48lors du diagnostic du projet
00:27:50sur la réparabilité.
00:27:51Mais en fait, il y a des leviers
00:27:53assez généraux, assez généralistes
00:27:55qu'on garde toujours en tête
00:27:57et qui sont fondés sur les travaux
00:27:59en science comportementale,
00:28:00en science cognitive.
00:28:01Et donc, ces leviers-là,
00:28:03on essaye toujours de les intégrer
00:28:04dans les pistes d'action
00:28:05qu'on développe.
00:28:06Par exemple,
00:28:07pour faciliter l'adoption
00:28:08d'un comportement considéré
00:28:10comme vertueux,
00:28:11il faut le rendre simple.
00:28:12Il faut simplifier les messages,
00:28:14simplifier les procédures, etc.
00:28:16Il faut aussi rendre
00:28:17les comportements attrayants.
00:28:19Les messages, bien entendu,
00:28:20mais aussi la souhaitabilité,
00:28:23on va dire, je ne sais pas si ça se dit,
00:28:24mais je pense que vous comprenez
00:28:25ce que ça veut dire.
00:28:26Désirabilité, voilà,
00:28:28de l'adoption d'un certain comportement.
00:28:30Et puis, ces comportements,
00:28:32à promouvoir, il faut
00:28:33qu'ils soient aussi rendus socials,
00:28:35donc socialement acceptables,
00:28:37voire même promus
00:28:39dans l'espace social.
00:28:41Et puis, bien sûr,
00:28:43pour qu'un message fonctionne,
00:28:45pour qu'une politique publique fonctionne,
00:28:46il faut qu'elle soit déployée
00:28:47à un moment opportun.
00:28:49Il faut qu'elle cible les comportements
00:28:50à un moment et à un endroit
00:28:52qui sont opportuns.
00:28:54Parce que si on envoie des flyers
00:28:55dans les boîtes mail
00:28:57ou dans les boîtes par courrier
00:28:59pour expliquer ce que c'est
00:29:00que la durabilité et la réparabilité,
00:29:02bon, ça peut peut-être
00:29:03faire connaître ces concepts-là,
00:29:06mais ça ne va pas forcément
00:29:07favoriser leur bonne prise en compte
00:29:09au moment du choix
00:29:10par les consommateurs.
00:29:13Hop.
00:29:14Dans le cadre des projets
00:29:15sur la durabilité et la réparabilité,
00:29:18on a...
00:29:19Alors là, par exemple,
00:29:20je vous montre juste
00:29:21dans le cadre de la réparabilité,
00:29:23qui est le premier,
00:29:24enfin, le début du projet
00:29:25qu'on a mené.
00:29:27Au moment de la conception,
00:29:28on a élaboré une vingtaine
00:29:29d'indices de réparabilité,
00:29:30choisant deux qui,
00:29:33par la suite,
00:29:34étaient davantage prototypés
00:29:37et étudiés.
00:29:38La version visuelle épurée
00:29:41appelée clé écrou,
00:29:42avec la couleur qui varie
00:29:44selon la note,
00:29:45et la visuelle de jauge
00:29:47qui permet de...
00:29:48qui a l'avantage
00:29:49de permettre de voir l'échelle
00:29:50en entier.
00:29:51C'est aussi un petit peu le cas
00:29:52avec le visuel clé écrou
00:29:53parce qu'on a évidemment la note
00:29:55qui nous permet ça,
00:29:56mais qui permet,
00:29:57dans le cadre de la jauge,
00:29:59de comparer plus facilement
00:30:00entre différents items
00:30:02l'indice de réparabilité.
00:30:05Et enfin,
00:30:07enfin, enfin,
00:30:08on n'est pas encore à la fin,
00:30:09mais une étape
00:30:10qui nous paraît très importante
00:30:14dans l'équipe science comportementale,
00:30:16c'est la phase d'évaluation.
00:30:18Donc, on développe
00:30:20des prototypes d'intervention,
00:30:22mais surtout,
00:30:23on les teste,
00:30:24on les confronte au réel
00:30:26dans des conditions
00:30:27qui se veulent
00:30:28les plus représentatives possibles
00:30:29des conditions réelles
00:30:30dans lesquelles
00:30:31elles pourraient être déployées.
00:30:32Et donc,
00:30:33on va réaliser
00:30:34différents types de tests,
00:30:36différentes possibilités
00:30:38d'évaluation d'impact
00:30:39pour ensuite pouvoir
00:30:42en tirer
00:30:43des recommandations,
00:30:44des préconisations,
00:30:45voire même
00:30:46recommencer un petit peu le cycle
00:30:48si on se rend compte
00:30:49que les pistes d'action développées
00:30:50n'ont pas l'effet escompté.
00:30:52C'est tout à fait possible
00:30:53qu'à la fin,
00:30:54finalement,
00:30:55l'impact qui était visé
00:30:57ne soit pas atteint
00:30:58et qu'il faille
00:30:59aller rechercher un petit peu
00:31:01comment est-ce qu'on peut améliorer
00:31:02ce qu'on avait proposé
00:31:03ou alors quelle autre piste
00:31:05devrait être creusée,
00:31:07développée
00:31:08et de réévaluer
00:31:11l'impact de ces nouvelles pistes.
00:31:12Donc, c'est vraiment
00:31:13un processus qui est itératif
00:31:14d'où la représentation
00:31:15sous forme de roues
00:31:17à réinventer.
00:31:19Et puis,
00:31:20ensuite,
00:31:21la phase de déploiement
00:31:24dont je vais très peu parler aujourd'hui.
00:31:27En revanche,
00:31:28sur cette étape d'évaluation,
00:31:30j'avais envie de vous donner
00:31:31un petit peu plus de précision.
00:31:33Pourquoi est-ce que ça nous paraît
00:31:34important d'expérimenter
00:31:35et d'évaluer ?
00:31:37Eh bien, pour un certain nombre de raisons.
00:31:38Par exemple,
00:31:39dans l'action publique,
00:31:40évidemment, je ne vous en prends rien,
00:31:41les ressources sont limitées,
00:31:42les ressources temporelles,
00:31:43financières, etc.
00:31:45Et en parallèle,
00:31:48il existe de nombreuses options envisageables
00:31:50pour répondre à un même enjeu.
00:31:53Et souvent,
00:31:54on ne sait pas
00:31:55ce qui fonctionne ou non.
00:31:57Et si on sait
00:31:58ce qui fonctionne
00:31:59et ce qui ne fonctionne pas,
00:32:00parmi ceux qui fonctionnent,
00:32:01souvent, on ne sait pas
00:32:02ce qui fonctionne le mieux.
00:32:04Et ce n'est pas parce que...
00:32:06Ça, c'est un petit peu important
00:32:08et c'est vrai que je n'ai pas pensé
00:32:09à faire un disclaimer
00:32:11important là-dessus,
00:32:12mais ce n'est pas parce qu'il existe
00:32:14un rapport dans un pays
00:32:15qui met en évidence
00:32:16qu'une intervention va mieux fonctionner
00:32:18qu'une autre,
00:32:19que nécessairement,
00:32:20ça va être vrai
00:32:21et transférable
00:32:22et applicable à un autre pays,
00:32:24à un autre type de culture, etc.
00:32:26Donc, il faut vraiment garder en tête
00:32:27qu'on peut parfois avoir des pistes
00:32:29de ça, ça a l'air de fonctionner mieux,
00:32:31ça, il faut absolument éviter
00:32:32parce que ça a l'air
00:32:33de moins bien fonctionner.
00:32:34Mais par contre,
00:32:35en fait, il faut toujours
00:32:36quand même évaluer l'impact
00:32:37de ce qu'on propose
00:32:38pour voir si le contexte spécifique
00:32:40dans lequel on s'apprête
00:32:41à le déployer est pertinent,
00:32:44enfin, en tout cas,
00:32:45si cette intervention est pertinente
00:32:46pour ce contexte et ses spécificités.
00:32:49Et puis, bon,
00:32:50on a beau être expert d'un sujet,
00:32:52souvent...
00:32:53Enfin, souvent, non,
00:32:54mais en tout cas,
00:32:55les résultats peuvent être surprenants.
00:32:57Et donc, je vous ai mis
00:32:58un petit schéma juste après
00:33:01qui permet de montrer,
00:33:04de représenter un petit peu
00:33:05à quoi sert cette évaluation
00:33:07d'impact et pourquoi c'est important
00:33:10de vérifier qu'il existe
00:33:11un impact réel parce que,
00:33:13imaginons qu'il y a, voilà,
00:33:15un type d'indicateur qui est mesuré,
00:33:18peu importe quel nom on lui donne,
00:33:20et le temps qui passe.
00:33:22Ici, on se rend compte
00:33:23que si on mesure,
00:33:25on regarde ici cet indicateur,
00:33:28on le mesure, voilà.
00:33:30Là, c'est une expérimentation
00:33:31sous forme pré-poste.
00:33:33À un certain moment,
00:33:34on commence l'implémentation
00:33:35d'un programme dont on souhaite
00:33:36tester l'impact.
00:33:38Et puis, ici, on se rend compte
00:33:39que l'indicateur augmente, voilà.
00:33:42Donc, les chiffres ont augmenté.
00:33:44Donc, si on s'arrête là
00:33:45et qu'on reste seulement
00:33:47avec cette courbe bleue,
00:33:48on peut se dire,
00:33:49oui, le programme fonctionne.
00:33:53Voilà, on a les preuves suffisantes
00:33:54pour dire que notre programme
00:33:55fonctionne.
00:33:56Mais en fait, en réalité,
00:33:58pour pouvoir tirer des conclusions
00:34:00qui soient robustes,
00:34:01qui soient avérées
00:34:02et fondées sur les preuves,
00:34:03on a besoin de ce qu'on appelle
00:34:05un contre-factuel.
00:34:06C'est-à-dire qu'on a besoin
00:34:08de voir comment l'indicateur
00:34:09aurait évolué
00:34:11sans l'implémentation du programme.
00:34:13Parce que parfois,
00:34:14ici, on a l'implémentation
00:34:15du programme
00:34:16et ça peut en effet avoir
00:34:18un impact sur les indicateurs.
00:34:20Mais parfois, d'autres facteurs
00:34:22peuvent avoir un même effet
00:34:24sur les indicateurs,
00:34:26comme par exemple, je ne sais pas,
00:34:27le temps qui passe,
00:34:28la météo, la saisonnalité
00:34:31ou d'autres mesures
00:34:33de politique publique
00:34:34qui pourraient être mises en place.
00:34:37Et si on ne contrôle pas
00:34:38pour ces autres facteurs,
00:34:39si on ne vérifie pas
00:34:40comment ça se serait passé
00:34:41dans un monde
00:34:42où il n'y avait pas eu
00:34:44cette implémentation du programme,
00:34:45on ne peut pas dire avec certitude
00:34:47que c'est bien le programme
00:34:49qu'on a mis en place
00:34:50qui permet d'avoir un impact avéré.
00:34:52Donc, c'est très important.
00:34:55Dans l'action publique,
00:34:57et pas que en réalité,
00:34:58il y a différents niveaux de preuves.
00:35:01Il y a évidemment la preuve anecdotique.
00:35:03Donc, je ne sais pas,
00:35:04moi j'ai inventé une intervention
00:35:06et puis je l'ai présentée
00:35:08à trois personnes de mon entourage
00:35:10et puis ces personnes
00:35:11avaient l'air convaincues
00:35:12et ça a bien changé
00:35:13leur comportement.
00:35:14Ça, c'est la preuve anecdotique.
00:35:16Ça ne suffit pas du tout.
00:35:17Et en fait, c'est assez surprenant,
00:35:19mais en réalité, souvent,
00:35:21dans l'action publique,
00:35:22on peut s'arrêter à ça.
00:35:24On peut, en tant que porteur de projet,
00:35:28être tellement immergé
00:35:29dans la problématique
00:35:30à laquelle on souhaite répondre,
00:35:31être tellement dans le développement
00:35:33d'une politique publique
00:35:35qu'on peut être assez facilement convaincu
00:35:37que ce qu'on va mettre en place
00:35:38va avoir l'effet escompté
00:35:40et que si on ne le vérifie pas,
00:35:41on peut rester dans cette position-là.
00:35:43Parfois, c'est un dolor
00:35:45dans le sens où l'impact est nul.
00:35:49Bon, ça ne change rien.
00:35:51C'est un dolor dans une certaine mesure
00:35:54puisque ça fait quand même
00:35:55de l'argent public dépensé.
00:35:56Mais parfois même,
00:35:57il existe un risque d'effet rebout.
00:35:59C'est-à-dire qu'un programme
00:36:01ou une intervention qu'on met en place
00:36:03a l'effet inverse de celui
00:36:04qui était souhaité.
00:36:05Et si on n'est pas là
00:36:06pour mesurer un certain nombre
00:36:08d'indicateurs pour vérifier
00:36:09que ce n'est pas en train
00:36:10de se produire,
00:36:11on peut empirer la situation
00:36:12et ne jamais le savoir.
00:36:15Ensuite, il y a l'avis d'experts.
00:36:18Ça, ce n'est pas du tout suffisant.
00:36:21En fait, ce qu'il faut,
00:36:22c'est objectiver avec un certain nombre
00:36:24d'indicateurs,
00:36:27avec des données objectives
00:36:29des évolutions qu'on peut observer
00:36:32suite à la mise en place
00:36:33d'une intervention,
00:36:34avec par exemple,
00:36:36je donne deux exemples ici,
00:36:37des protocoles d'évaluation d'impact
00:36:40sous forme pré-poste,
00:36:41dont on va parler juste après,
00:36:43ou alors notre option préférée,
00:36:45laisser randomiser, contrôler,
00:36:46que je vais vous présenter
00:36:48juste maintenant.
00:36:49C'est la meilleure option.
00:36:51Pourquoi ?
00:36:52Parce qu'en fait, dans cette option,
00:36:55on a un échantillon d'usagers
00:36:57que l'on divise en deux
00:36:59de manière aléatoire,
00:37:01tout en contrôlant pour le fait
00:37:02que ces deux échantillons
00:37:03doivent être les mêmes.
00:37:04Par exemple, les personnes
00:37:06dans les deux groupes
00:37:07doivent à peu près avoir
00:37:09la même distribution d'âge,
00:37:11de genre,
00:37:12de catégorie socio-professionnelle,
00:37:13etc.
00:37:14Il ne faut évidemment pas
00:37:15qu'il y ait de différences significatives
00:37:17entre ces deux groupes.
00:37:18Et puis,
00:37:21un groupe va être exposé
00:37:24à une intervention.
00:37:26C'est la version A du test.
00:37:27Et puis, un autre groupe
00:37:29ne va pas être exposé
00:37:31à une intervention,
00:37:32donc il va rester
00:37:33dans la situation générale,
00:37:37on va dire.
00:37:38Et puis, on va ici mesurer,
00:37:40par exemple, ici c'est un exemple,
00:37:41on va mesurer les taux de recours
00:37:42à une certaine aide
00:37:44qui est mise en place.
00:37:45On va la mesurer pour le groupe
00:37:47qui a été exposé à l'intervention
00:37:49et pour le groupe
00:37:50qui n'a pas été exposé.
00:37:51Et c'est seulement
00:37:52en comparant ici ces deux taux
00:37:55qu'on va pouvoir savoir
00:37:58si le programme a l'effet escompté.
00:38:01Évidemment, ici,
00:38:03c'est un exemple
00:38:04avec deux groupes seulement.
00:38:06Une version contrôle,
00:38:08qu'on appelle contrôle,
00:38:09qui n'est donc pas exposée
00:38:10à une intervention,
00:38:11et une version test
00:38:13dans laquelle les personnes
00:38:14de l'échantillon
00:38:15sont exposées à une intervention.
00:38:16Mais en réalité,
00:38:17on peut aussi décider
00:38:19de faire plusieurs groupes
00:38:20avec la version A1
00:38:23d'une intervention,
00:38:24la version A2 d'une intervention,
00:38:26avec une diversité
00:38:30de versions,
00:38:31d'options d'intervention
00:38:32dont on souhaite tester l'impact
00:38:34pour essayer de déterminer
00:38:35laquelle est la plus efficace.
00:38:41Alors, ça c'est un petit peu intense,
00:38:43je vais y aller rapidement,
00:38:45mais c'était important
00:38:46pour moi de vous mentionner
00:38:47que même si c'est la meilleure option,
00:38:48laisser randomiser contrôle,
00:38:49elle a quand même
00:38:50présente des difficultés,
00:38:51des contraintes, des limites.
00:38:52Vous pourrez aller creuser
00:38:53si ça vous intéresse,
00:38:54ou alors on pourra en rediscuter
00:38:56pendant le moment d'échange
00:38:57à l'issue de la présentation.
00:38:59Ça peut quand même donner
00:39:00des résultats biaisés,
00:39:02ça nécessite de pouvoir identifier
00:39:03des indicateurs pertinents
00:39:05et de pouvoir les collecter,
00:39:06ce qui n'est pas toujours
00:39:07aussi facile.
00:39:08Il y a des conditions éthiques,
00:39:10ça peut prendre un petit peu de temps,
00:39:12par exemple, etc.
00:39:13Malgré tout ça,
00:39:14laisser randomiser contrôler
00:39:15reste la méthode la plus robuste.
00:39:18On pourra aller dans le détail
00:39:19si ça vous intéresse
00:39:20ou vous pourrez creuser
00:39:21par vous-même.
00:39:23Et si un essai randomiser contrôlé
00:39:25est impossible,
00:39:26qu'est-ce qu'on fait ?
00:39:27On peut aller sur un protocole
00:39:32plutôt pré-poste,
00:39:33c'est-à-dire qu'on mesure,
00:39:35par exemple ici encore,
00:39:37le taux de recours avant envoi
00:39:39d'une certaine campagne,
00:39:40et puis ensuite il y a l'envoi
00:39:42et on mesure après envoi
00:39:44et on mesure cet effet potentiel
00:39:47d'un message.
00:39:49Ici, c'est l'exemple
00:39:50d'un message proactif,
00:39:51mais peu importe.
00:39:53Et donc on mesure ici
00:39:56un effet potentiel
00:39:57puisqu'il est possible
00:39:58que tout simplement le temps
00:40:00aurait eu le même impact
00:40:02que ce programme.
00:40:04Comme on n'a pas ici
00:40:05de contre-factuel,
00:40:06on ne peut pas dire
00:40:08avec certitude
00:40:09que c'est bien l'intervention
00:40:10dont on teste l'impact
00:40:11qui a un effet,
00:40:15voire même peut-être
00:40:16que notre intervention
00:40:17est contre-productive,
00:40:18mais qu'on ne le décèle pas.
00:40:20C'est un peu contre-intuitif
00:40:22comme chose,
00:40:23mais en fait les indicateurs
00:40:24peuvent évoluer
00:40:26dans le sens
00:40:28qui nous paraît être le bon,
00:40:29tout en fait en révélant
00:40:31ou en cachant implicitement
00:40:33un effet négatif de l'intervention.
00:40:36C'est rare, mais ça existe.
00:40:38C'est un risque qui existe.
00:40:40C'est pour ça qu'il faut contrôler
00:40:41au maximum les facteurs
00:40:42et privilégier des méthodes
00:40:44d'évaluation d'impact
00:40:45qui présentent un contre-factuel.
00:40:49Dans le cas des projets
00:40:50sur la réparabilité,
00:40:52et la durabilité,
00:40:53il y a plusieurs façons d'évaluer
00:40:55qui ont été déployées.
00:40:57Un pré-test en laboratoire
00:40:58sur un panel de consommateurs
00:41:00avec un grand nombre
00:41:01de consommateurs.
00:41:02Une étude quantitative
00:41:03sur un encore plus grand nombre
00:41:05de consommateurs
00:41:08en conditions réelles
00:41:09en plus sur le site de Darty.
00:41:12Et puis pour compléter
00:41:14des entretiens qualitatifs
00:41:15pour comprendre
00:41:16comment étaient perçus,
00:41:18remarqués, etc.
00:41:20ces différentes versions
00:41:21de l'indice qui était testé.
00:41:23Et ensuite, très important,
00:41:25comme mentionnait Audrey
00:41:26juste avant,
00:41:27une étude d'impact
00:41:28sur les données réelles de vente
00:41:30après le déploiement
00:41:32à grande échelle.
00:41:33Ce qui permet de vérifier
00:41:35qu'on a bien l'effet escompté
00:41:37qu'on avait pressenti
00:41:38grâce aux évaluations d'impact
00:41:40avant le déploiement
00:41:41à grande échelle
00:41:42et qui permet d'orienter
00:41:43les choix,
00:41:44voire même de capter
00:41:45des effets qu'on n'avait pas
00:41:46forcément imaginés au départ.
00:41:49Et donc là,
00:41:50je vais vous montrer
00:41:51un petit peu à quoi ça ressemble
00:41:53un essai randomisé contrôlé
00:41:55sur cette partie.
00:41:57Donc une étude quantitative
00:41:58en ligne avant le déploiement
00:42:01on va dire officiel
00:42:02à grande échelle
00:42:03de l'indice de réparabilité.
00:42:06Donc ici,
00:42:07on avait un design expérimental
00:42:08comme je vous l'ai dit déjà,
00:42:09spoil,
00:42:10un essai randomisé contrôlé,
00:42:12avec un groupe,
00:42:14dans le premier groupe,
00:42:16rien, c'est-à-dire
00:42:17la situation normale.
00:42:18Il n'y a pas d'indice
00:42:19de réparabilité,
00:42:20qu'on appelle contrôle.
00:42:22Il y avait un second groupe
00:42:23avec un score,
00:42:24c'est-à-dire une note,
00:42:26la note qui était la même
00:42:27que pour les différents visuels
00:42:29testés,
00:42:30mais sans mise en forme
00:42:31pour voir si c'est seulement
00:42:32l'information qui a un impact
00:42:34sur sa prise en compte
00:42:35ou si c'est la façon
00:42:36dont est présentée l'information.
00:42:38Et puis après,
00:42:41deux autres groupes
00:42:42qui testaient les deux visuels
00:42:43dont je vous ai parlé
00:42:44juste avant.
00:42:45Et comme vous le voyez,
00:42:46les groupes,
00:42:47les échantillons des groupes
00:42:48sont similaires
00:42:49pour avoir une puissance statistique
00:42:51qui permette
00:42:52de pouvoir tirer des conclusions.
00:42:54Et les indicateurs
00:42:55qui ont été choisis
00:42:56pour cette expérimentation,
00:42:57c'est le nombre de clics en ligne
00:42:58et les achats réels
00:42:59d'ordinateurs.
00:43:00Et toutes ces interventions
00:43:02étaient accompagnées
00:43:03du slogan
00:43:04« Quand c'est plus réparable,
00:43:05c'est plus durable ».
00:43:08Quels ont été les résultats
00:43:09de cet essai de randomiser
00:43:10et contrôler ?
00:43:11C'est que d'abord,
00:43:12un premier résultat
00:43:14était que ça a permis
00:43:16d'observer que 40%
00:43:17des ordinateurs
00:43:18ne disposaient pas encore
00:43:19d'un indice de réparabilité.
00:43:20Ça, c'était important.
00:43:22C'est un premier pré-résultat,
00:43:23on va dire,
00:43:24mais c'est intéressant à voir.
00:43:25Et que le score
00:43:26de réparabilité moyen
00:43:27des ordinateurs
00:43:28qui avaient été ciblés
00:43:29pour cette expérimentation
00:43:30était de 5,4,
00:43:31ce qui n'est pas énorme.
00:43:32Et ensuite,
00:43:33en conditions réelles
00:43:34d'achat d'ordinateurs
00:43:36avec les indices,
00:43:38ce qui a été observé,
00:43:44c'est que le score
00:43:46et le visuel
00:43:47en clé écrou
00:43:50entraînaient une baisse
00:43:53de la probabilité
00:43:54d'acheter un ordinateur
00:43:56si l'ordinateur présentait
00:43:59un indice.
00:44:00C'est ça qui est intéressant.
00:44:01Le groupe gris
00:44:02n'avait pas d'indice,
00:44:03évidemment.
00:44:04Donc, la probabilité
00:44:05d'acheter un ordinateur
00:44:06était affectée
00:44:08négativement
00:44:09par la présence d'un indice
00:44:11dans le cas du score tout seul
00:44:12ou du visuel numéro 1.
00:44:14Et dans le cadre de la jauge,
00:44:15par contre,
00:44:16la probabilité d'acheter
00:44:17un ordinateur restait la même
00:44:18que lorsqu'il n'y avait
00:44:19pas d'indice.
00:44:20Ça permet d'avoir des billes
00:44:22sur les choix
00:44:23qui sont ensuite faits
00:44:25et de nourrir, en fait,
00:44:27les réflexions et les décisions
00:44:29sur quel type de visuel
00:44:30on choisit.
00:44:33C'est intéressant
00:44:34parce que, en fait,
00:44:35ces deux résultats-là
00:44:37mettent en évidence
00:44:38que le fait de donner
00:44:40cette information
00:44:41a un impact,
00:44:42en tout cas,
00:44:43de les donner de ces façons-là,
00:44:44a un impact réel
00:44:45sur le choix du consommateur.
00:44:47Si mettre un indice
00:44:49n'avait aucun impact,
00:44:50on aurait absolument
00:44:52la même probabilité
00:44:54ici, partout.
00:44:56C'est vrai qu'à regarder comme ça,
00:44:59on pourrait avoir l'impression
00:45:00que l'impact est négligeable,
00:45:02or, en réalité,
00:45:03la présence de ces petites étoiles-là
00:45:05met en évidence
00:45:06qu'il y a un impact significatif,
00:45:08donc que cet effet existe réellement
00:45:10et que, donc,
00:45:11il est digne d'intérêt.
00:45:13Et puis, en fait,
00:45:14pour, finalement,
00:45:15une modification
00:45:16de l'environnement de choix
00:45:18qui n'est pas si drastique
00:45:19puisque, comme le disait Audrey,
00:45:20il n'y a absolument aucune contrainte,
00:45:22etc.,
00:45:23c'est juste une information
00:45:24qu'on apporte en plus,
00:45:25il a un effet significatif
00:45:26sur les choix des consommateurs
00:45:27et consommatrices.
00:45:29Et puis, ensuite,
00:45:30il y a eu, donc,
00:45:31bien entendu,
00:45:32l'évaluation d'impact
00:45:33sur les données réelles de vente,
00:45:34sur un certain nombre d'objets,
00:45:35les télés, les smartphones,
00:45:36les PC, les laves d'argent
00:45:37à ouverture Hublot.
00:45:39Et les résultats
00:45:40de cette étude d'impact
00:45:42étaient qu'on remarquait
00:45:44des évolutions
00:45:45des pratiques d'achat
00:45:46des consommateurs
00:45:47avec une tendance
00:45:48à des choix plus réparables.
00:45:51Hop !
00:45:53Et l'idée, pour moi,
00:45:55pour conclure là,
00:45:56était de glisser un petit peu
00:45:58sur...
00:46:00On ne s'est pas arrêté là,
00:46:02sur seulement l'indice
00:46:03de réparabilité.
00:46:04Évidemment,
00:46:05comme vous en parlez Audrey,
00:46:06il y a d'autres travaux,
00:46:07ensuite,
00:46:08qui ont évolué
00:46:09vers une idée
00:46:10d'un indice de durabilité
00:46:11qui était plus complet.
00:46:13Et donc,
00:46:14ça a suscité
00:46:15un nouveau besoin
00:46:16d'évaluation
00:46:17et d'accompagnement
00:46:18qu'on a déployé
00:46:19avec la même méthode
00:46:20que celle que je viens
00:46:21de vous présenter.
00:46:22Et pour vous donner
00:46:23un petit ordre d'idée
00:46:24de la méthode,
00:46:25on avait donc,
00:46:26pareil,
00:46:27une revue de la littérature,
00:46:28même si elle reposait
00:46:29beaucoup sur ce qui avait été fait
00:46:30pour la réparabilité,
00:46:31des entretiens
00:46:32avec des experts
00:46:33et des entretiens
00:46:34en magasin.
00:46:35Il y a eu,
00:46:36dans la partie conception,
00:46:37des ateliers
00:46:38avec des consommateurs
00:46:39et avec des experts
00:46:40et des professionnels
00:46:41du domaine.
00:46:42Et une nouvelle étude
00:46:43qui n'était cette fois
00:46:44pas sous forme
00:46:45d'évaluation,
00:46:46non,
00:46:47des tests randomisés
00:46:48contrôlés,
00:46:49mais d'une étude en ligne
00:46:50en conditions simulées.
00:46:51Donc là,
00:46:52c'était plutôt
00:46:53sous forme d'un questionnaire
00:46:54auprès de presque
00:46:553 000 participants,
00:46:56qui,
00:46:57donc,
00:46:58quand on dit
00:46:59conditions simulées,
00:47:00c'est vraiment comme ça.
00:47:01On présente
00:47:02différentes options
00:47:03qui ne vont pas
00:47:04être réellement
00:47:05achetées ou choisies
00:47:06par les participants.
00:47:07Et ensuite,
00:47:08on leur pose
00:47:09un certain nombre
00:47:10de questions
00:47:11pour,
00:47:12ben voilà,
00:47:13en savoir un petit peu plus
00:47:14sur quelle a été
00:47:15la version de l'indice
00:47:16que vous avez
00:47:17le plus,
00:47:18enfin,
00:47:19qui a le plus impacté
00:47:20les choix,
00:47:21lequel avez-vous perçu
00:47:22comme le plus facile
00:47:23à comprendre,
00:47:24etc.
00:47:25Donc, ça permet aussi
00:47:26de manière
00:47:27robuste
00:47:28parce que
00:47:29en grande quantité
00:47:30avec un gros échantillon,
00:47:31d'avoir des informations
00:47:32un petit peu plus qualitatives,
00:47:34la bonne compréhension
00:47:36de l'indice,
00:47:37etc.
00:47:39Et puis,
00:47:40à l'issue
00:47:41de tout ça,
00:47:42on a la phase
00:47:43de déploiement
00:47:44sur laquelle je vous avais dit
00:47:45que je n'allais pas
00:47:46m'étendre.
00:47:47Je vais juste
00:47:48me permettre de rajouter
00:47:49un petit grain de sable
00:47:51sur cet élément-là
00:47:52qui fait appel
00:47:53à ce que je vous disais
00:47:54dès le début de la présentation,
00:47:56qui est
00:47:57pour pouvoir
00:47:58au moment
00:47:59de la phase
00:48:00de diagnostic
00:48:01aller regarder
00:48:02ce qui s'est fait
00:48:03en termes
00:48:04de politique publique
00:48:05existante,
00:48:06aller creuser
00:48:07le benchmark
00:48:08de l'existant
00:48:09pour éviter
00:48:10de réinventer la roue.
00:48:11Ce qui est important
00:48:12c'est que
00:48:13à l'issue
00:48:14de ce type de projet
00:48:15interviennent
00:48:16des publications
00:48:17un partage
00:48:18de ces connaissances,
00:48:19peu importe
00:48:20dans quel sens
00:48:21ces connaissances vont.
00:48:22Et donc,
00:48:23ça nous permet
00:48:24vraiment important,
00:48:25en fait,
00:48:26la démarche
00:48:27évaluative,
00:48:28la démarche
00:48:29d'intégration
00:48:30des preuves
00:48:31qui est très importante
00:48:32dans l'approche
00:48:33science comportementale,
00:48:34elle n'intervient pas
00:48:35seulement au moment
00:48:36du diagnostic
00:48:37de littérature scientifique,
00:48:38mais aussi pendant le cadrage,
00:48:39quand on objective
00:48:40l'enjeu, etc.
00:48:41Et aussi,
00:48:42elle a
00:48:43des implications
00:48:44très importantes
00:48:45au moment
00:48:46de la diffusion
00:48:47et donc,
00:48:48ça souligne
00:48:49l'importance
00:48:50d'éditer
00:48:51des rapports,
00:48:52de les publier,
00:48:53de les partager
00:48:54pour pouvoir nourrir
00:48:55d'autres travaux
00:48:57ici ou ailleurs
00:48:58dans le futur.
00:49:07Merci beaucoup.
00:49:08Je ne sais pas si…
00:49:09Oui,
00:49:10je tout saute
00:49:11rapidement
00:49:12avant de conclure,
00:49:13excuse-moi,
00:49:14avec des toutes petites conclusions.
00:49:18Donc,
00:49:19en fait,
00:49:20ça reboucle
00:49:21avec ce qu'Audrey a dit
00:49:22dès le départ.
00:49:23Tout ce projet-là,
00:49:24il a été très précieux
00:49:25pour nous notamment
00:49:26parce qu'il y a eu
00:49:27une sollicitation
00:49:28de la part du CGDD
00:49:29très en amont
00:49:30et en parallèle
00:49:31du travail sur la loi.
00:49:32C'était important
00:49:33de pouvoir arriver
00:49:34à ce stade du projet,
00:49:35c'est-à-dire pas
00:49:36à postériori,
00:49:37quand on se rend compte
00:49:38qu'il y a un problème,
00:49:39mais bien en amont
00:49:40au moment où on est
00:49:41en train de réfléchir
00:49:42à ce qu'on va développer
00:49:43pour faire quelque chose
00:49:44qui soit le plus adapté
00:49:45possible.
00:49:46C'était finalement…
00:49:47Enfin,
00:49:48c'est un projet
00:49:49qui est exemplaire
00:49:50aussi par l'échelle
00:49:51à laquelle il a été mené,
00:49:52notamment grâce
00:49:53à la fois
00:49:54aux tailles d'échantillons
00:49:56des différentes
00:49:57expérimentations.
00:49:58On a vraiment mobilisé
00:49:59beaucoup de monde
00:50:00et au fait
00:50:01que ça puisse être fait
00:50:02en conditions réelles
00:50:03sur le site de…
00:50:05par exemple le Darty
00:50:06ou même sur les données
00:50:07réelles de vente
00:50:08à postériori.
00:50:09Donc ça, c'était très précieux
00:50:10pour nous
00:50:11et c'est très important.
00:50:13Et puis ça souligne
00:50:14l'importance
00:50:15de la généralisation
00:50:16de ces indices
00:50:17en termes de plus
00:50:18de résultats concrets
00:50:20pour les rendre
00:50:21obligatoires et visibles
00:50:22et la nécessité
00:50:23de généraliser
00:50:24à d'autres produits
00:50:25comme c'est en train
00:50:26d'être fait,
00:50:27bien sûr,
00:50:28comme Audrey le mentionnait.
00:50:30Et puis,
00:50:31pour terminer,
00:50:32je voulais juste vous mentionner
00:50:33que je vous ai présenté
00:50:34ces projets aujourd'hui
00:50:35mais à la DITP,
00:50:36on a aussi,
00:50:37bien sûr,
00:50:38d'autres projets
00:50:39en lien avec
00:50:40la transition écologique
00:50:41comme par exemple,
00:50:43en ce moment,
00:50:44on a un projet
00:50:45avec le SGPE
00:50:46sur l'évaluation
00:50:47de l'acceptabilité
00:50:48d'une taxe grand voyageur
00:50:49pour les voyages en avion.
00:50:50On travaille avec
00:50:51le commandement
00:50:52à l'environnement
00:50:53et à la santé
00:50:54pour lutter contre
00:50:55les dépôts sauvages
00:50:56de déchets du bâtiment.
00:50:57On a des choses
00:50:58qui sont sorties déjà
00:50:59sur la réduction
00:51:00de l'éclairage nocturne
00:51:01des commerces,
00:51:02etc., etc.
00:51:04Un petit lien court
00:51:05pour accéder
00:51:06à un certain nombre
00:51:07de ressources.
00:51:08Et puis,
00:51:09vous avez de toute façon
00:51:10des liens
00:51:11qui sont indiqués
00:51:12dans les ressources
00:51:13qui sont partagées
00:51:14par Élise et Sarah.
00:51:15Voilà,
00:51:16j'ai fini pour de vrai.
00:51:17Merci beaucoup
00:51:18à toutes les deux.
00:51:19Donc, effectivement,
00:51:20on vous transmettra
00:51:21toutes les ressources,
00:51:22le PowerPoint
00:51:23ainsi que les notes
00:51:24partagées
00:51:25à l'issue
00:51:26de ce webinaire
00:51:27avec le replay également.
00:51:28Donc, on a
00:51:29quelques questions déjà.
00:51:30Peut-être que je laisserai
00:51:31Élise les poser
00:51:32à nos intervenantes.
00:51:35En fait,
00:51:36on a surtout Kim
00:51:37qui a posé
00:51:38plein de questions
00:51:39sur la méthodologie
00:51:40notamment
00:51:41de recueil des données.
00:51:42Donc,
00:51:43on a deux questions.
00:51:44Le premier,
00:51:45c'est,
00:51:46comme j'ai commencé
00:51:47par parler
00:51:48de comment on a recueilli
00:51:49des données,
00:51:50Kim pose la question
00:51:51de quel outil avez-vous lancé
00:51:52le test sur Darty.
00:51:53J'en profite
00:51:54pour poser
00:51:56la deuxième question
00:51:57de Kim
00:51:58qui demande
00:51:59est-ce que vous avez fait
00:52:00un test en ABA
00:52:01pour l'indice
00:52:02de réparabilité ?
00:52:03Quel était le trafic
00:52:04sur le site
00:52:05en VU ?
00:52:06Je suppose
00:52:07que c'est
00:52:08visiteur unique
00:52:09mais ça faudra.
00:52:10Je laisse peut-être
00:52:11Audrey et Camille
00:52:12réagir à ces deux
00:52:13premières questions
00:52:14et ensuite
00:52:15on vous transmettra
00:52:16celle de Joël.
00:52:17Celle au pluriel
00:52:18de Joël.
00:52:19Camille et Audrey.
00:52:20Alors,
00:52:21juste un tout petit
00:52:22complément.
00:52:23En effet,
00:52:24l'essai randomisé
00:52:25contrôlé,
00:52:26on appelle
00:52:27le test
00:52:28en ABA
00:52:29pour l'indice
00:52:30de réparabilité.
00:52:31On appelle
00:52:32aussi ça
00:52:33le AB testing.
00:52:34Donc,
00:52:35oui.
00:52:36C'est ce qui a été
00:52:37fait
00:52:38pour l'indice
00:52:39de réparabilité
00:52:40et c'est le petit
00:52:41protocole que je
00:52:42présentais.
00:52:43Après,
00:52:44je n'ai pas
00:52:45des détails
00:52:46très conséquents
00:52:47parce que moi
00:52:48je n'étais pas
00:52:49dans l'équipe
00:52:50au moment
00:52:51où tous ces tests
00:52:52étaient déployés.
00:52:53Ça s'est fait
00:52:54sur plusieurs années
00:52:55et du coup
00:52:56j'aurais plutôt
00:52:57tendance à renvoyer
00:52:58vers la publication
00:52:59les détails et pouvoir
00:53:00faire du contrôle F
00:53:01et trouver
00:53:02les indicateurs
00:53:03ou les réponses
00:53:04à ces questions
00:53:05techniques
00:53:06très précises.
00:53:09Je peux aussi
00:53:10aller regarder
00:53:11mais je ne voudrais pas
00:53:12répondre de bêtises
00:53:13donc je pense qu'il faudrait
00:53:14que je remette le nez
00:53:15dans les livrables
00:53:16pour être sûre
00:53:17de mes réponses.
00:53:18Merci.
00:53:19Peut-être Audrey
00:53:20a des éléments
00:53:21complémentaires
00:53:22mais pareil
00:53:23comme Audrey
00:53:24a rejoint
00:53:25le CGDD
00:53:26il y a un an.
00:53:27On n'était pas
00:53:28au moment
00:53:29où ça s'est déployé.
00:53:32Merci beaucoup.
00:53:33On a Joël
00:53:34qui nous demande
00:53:35quelles incitations
00:53:36a conduit
00:53:37Darty à participer
00:53:38puisqu'on peut
00:53:39effectivement se dire
00:53:40que la FNAC
00:53:41et Darty
00:53:42n'ont pas forcément
00:53:43intérêt à ce que
00:53:44leurs clients
00:53:45consomment moins
00:53:46et est-ce que
00:53:47passer par eux
00:53:48a induit
00:53:49une forme de biais ?
00:53:54Super intéressant.
00:53:55Je ne pense pas
00:53:56que ma réponse
00:53:57sera complète
00:53:58mais je dirais
00:53:59que de ce dont
00:54:00je me souviens
00:54:01et de ce que j'ai compris
00:54:02comme il y avait
00:54:03des travaux
00:54:04sur le cadre
00:54:05réglementaire
00:54:06dans lequel
00:54:07allait forcément
00:54:08s'inscrire cet indice
00:54:09qui allait devenir
00:54:10obligatoire,
00:54:11il y avait une forme
00:54:12d'intérêt
00:54:13de FNAC
00:54:14et Darty
00:54:15à être un peu
00:54:16proactifs
00:54:17dans la démarche
00:54:18et à s'engager
00:54:19un petit peu
00:54:20à ce que
00:54:21ces indices-là
00:54:22aient un impact
00:54:23significatif
00:54:24et bénéfique
00:54:25sachant que
00:54:26je ne sais pas
00:54:27vraiment si
00:54:28les répercussions
00:54:29peuvent être
00:54:30davantage
00:54:31probablement
00:54:32sur les fabricants
00:54:33que sur les distributeurs
00:54:34et donc
00:54:35il n'y avait peut-être
00:54:36pas de frein économique
00:54:37très alarmant
00:54:38pour eux
00:54:39et donc
00:54:40ils ont été
00:54:41assez allants
00:54:42dans la démarche
00:54:43et ensuite
00:54:44c'est un bon point
00:54:45on ne peut pas
00:54:46vraiment
00:54:47être certain
00:54:48que ça n'a pas eu
00:54:49une forme de biais
00:54:50notamment
00:54:51parce que
00:54:52une des grosses
00:54:53une des grosses
00:54:54lorsque
00:54:56lors de l'essai randomisé
00:54:57contrôlé
00:54:58donc de l'étude
00:54:59sur plus de 100 000 participants
00:55:00c'était sur des achats
00:55:01en ligne
00:55:02donc les personnes
00:55:03qui achètent en ligne
00:55:04c'est par exemple
00:55:05un certain type
00:55:06de population
00:55:07ça n'est pas
00:55:08tout à fait représentatif
00:55:09des comportements
00:55:10qu'on peut voir par exemple
00:55:11sur un achat en présentiel
00:55:12en magasin
00:55:13et donc tout à fait
00:55:14c'est tout à fait vrai
00:55:15il faut regarder
00:55:16les résultats observés
00:55:17au regard de ces biais
00:55:18et de ces limitations
00:55:19potentielles
00:55:20donc oui
00:55:21très bonne remarque
00:55:22c'est ce qu'on avait
00:55:23de possible
00:55:24évidemment
00:55:25on peut toujours
00:55:26faire mieux
00:55:29Merci
00:55:30ensuite on a Raphaël
00:55:31qui nous demande
00:55:32si l'objectif
00:55:33de cet indice
00:55:34était bien
00:55:35de moins consommer
00:55:36de produits neufs
00:55:37et si en effet
00:55:38vous avez constaté
00:55:39une baisse des ventes
00:55:40ou alors une augmentation
00:55:41des réparations
00:55:42et notamment
00:55:43est-ce qu'il n'y a bien
00:55:44pas eu d'effet rebond
00:55:45avec notamment
00:55:46plus de consommation
00:55:47de produits neufs
00:55:48voilà
00:55:49donc qu'est-ce que
00:55:50donc ça, ça concerne
00:55:51davantage les résultats
00:55:52en fait
00:55:54Juste pour compléter
00:55:55rapidement sur
00:55:56sur FNAC d'Arti
00:55:57je rejoins un peu
00:55:58Camille
00:55:59les distributeurs
00:56:00ont pu être plutôt
00:56:01des alliés
00:56:02sur la construction
00:56:03de cette méthode
00:56:04parce que
00:56:05effectivement
00:56:06eux ils n'ont pas
00:56:07un intérêt direct
00:56:08et pour des entreprises
00:56:09comme FNAC d'Arti
00:56:10qui ont intégré
00:56:11ces questions
00:56:12de réparabilité
00:56:13de durabilité
00:56:14dans leur stratégie
00:56:15vraiment marque
00:56:18eux ils font même
00:56:19des choses en interne
00:56:20ils ont des données
00:56:21du SAV
00:56:22il y a plus un partage
00:56:23de leur côté
00:56:24parce que c'est vraiment
00:56:25dans leur
00:56:26dans leur stratégie
00:56:27d'entreprise
00:56:28et ils font partie
00:56:29par exemple
00:56:30des distributeurs
00:56:31qui ont pu
00:56:32se servir de ça
00:56:33pour
00:56:34faire évoluer
00:56:35les renforcements
00:56:36de leurs produits
00:56:37etc.
00:56:38Eux ils sont pas
00:56:39forcément impactés
00:56:40ça rejoint peut-être
00:56:41ce qu'on a constaté
00:56:42une
00:56:43une baisse des ventes
00:56:44Camille tu l'auras
00:56:45peut-être plus en tête
00:56:46en tout cas sur
00:56:47l'augmentation
00:56:48de la réparation
00:56:49moi qui suis
00:56:50par ailleurs
00:56:51à la filière
00:56:53il y a beaucoup de choses
00:56:54qui sont faits
00:56:55pour la réparation
00:56:56donc est-ce que c'est l'indice
00:56:57ou est-ce que c'est
00:56:58d'autres politiques
00:56:59publiques
00:57:00mais en tout cas
00:57:01on a pu avoir
00:57:02des retours
00:57:03du fait que
00:57:04effectivement
00:57:05en fait juste ça
00:57:06donne l'information
00:57:07aux consommateurs
00:57:08que le projet est réparable
00:57:09donc ça lève
00:57:10un premier frein
00:57:11à la réparation
00:57:12qui peut être
00:57:13de ne pas savoir
00:57:14en fait et d'avoir
00:57:15un peu peur
00:57:16donc ça fait partie
00:57:17des différents dispositifs
00:57:18qui ont démocratisé
00:57:19la réparation
00:57:20en elle-même
00:57:22Donc l'objectif
00:57:24il était principalement
00:57:25que l'indice
00:57:27soit pris en compte
00:57:28lors du choix
00:57:29et pas nécessairement
00:57:30de baisser
00:57:31les achats neufs
00:57:32c'était plus
00:57:33est-ce que
00:57:34la présence
00:57:35de l'indice
00:57:36et la note
00:57:37de l'indice
00:57:38va avoir une influence
00:57:39sur le choix
00:57:40entre les différents
00:57:41ordinateurs parmi lesquels
00:57:42un consommateur peut choisir
00:57:43et c'est ça
00:57:44qui était aussi intéressant
00:57:45de voir
00:57:46avec un groupe contrôle
00:57:47sur quels sont
00:57:48les comportements
00:57:49vis-à-vis d'un ordinateur
00:57:50qui n'a pas
00:57:51d'indice
00:57:52et là ce qui était
00:57:53assez marquant
00:57:54c'est que comme
00:57:55les indices étaient
00:57:56plutôt faibles
00:57:57pas très bons
00:57:58bah en fait
00:57:59les gens avaient
00:58:00plutôt tendance
00:58:01à esquiver les produits
00:58:02qui avaient un
00:58:03un indice
00:58:04mauvais
00:58:05et donc
00:58:06ça plaide
00:58:07pour une généralisation
00:58:08de l'indice
00:58:09et que
00:58:10cet indice
00:58:11soit obligatoire
00:58:12puisqu'ensuite
00:58:13ça a un effet
00:58:14sur les fabricants
00:58:15qui vont essayer
00:58:16d'augmenter
00:58:17d'améliorer leurs notes
00:58:18comme on l'observe
00:58:19sur le principe aussi
00:58:20même si c'était pas
00:58:21forcément l'objectif
00:58:22euh
00:58:23euh
00:58:24qui était vu
00:58:25enfin
00:58:26voilà c'était pas forcément
00:58:27l'objectif
00:58:28euh
00:58:29principal
00:58:30qui était attendu
00:58:31mais c'est très bien
00:58:32enfin c'est un peu
00:58:33une externalité positive
00:58:34sans que ce soit très surprenant
00:58:35mais qui était très importante
00:58:36et en revanche
00:58:37sur les comportements
00:58:38de réparation
00:58:39donc comme le disait Audrey
00:58:40il y a
00:58:41il y a de nombreux
00:58:42facteurs confondants
00:58:43parce qu'on parle
00:58:44de plus en plus
00:58:45de réparation
00:58:46mais le fait de
00:58:47mettre dès le moment
00:58:48ce concept de réparabilité
00:58:49durabilité
00:58:50ça plante la graine
00:58:51dans la tête des gens
00:58:52de ah bah tiens
00:58:53je suis en train d'acheter un truc
00:58:54qui est plutôt réparable
00:58:55donc si jamais il fonctionne plus
00:58:56je vais essayer de passer
00:58:57à cette action là
00:58:58plutôt que de réparer
00:58:59en revanche
00:59:00comme ce n'est pas
00:59:01une étude longitudinale
00:59:02c'est-à-dire qu'on n'a pas suivi
00:59:03le comportement
00:59:04euh
00:59:05des personnes qui avaient acheté
00:59:06cette
00:59:07enfin
00:59:08un certain ordinateur
00:59:09pour savoir
00:59:104 ou 5 ans après
00:59:11qu'est-ce qu'ils en avaient fait
00:59:12on n'a pas pu faire ça
00:59:13très difficile à faire
00:59:14d'avoir du suivi
00:59:15de corte comme ça
00:59:16sur le temps long
00:59:17souvent on perd les gens
00:59:18c'est compliqué
00:59:19mais ça pourrait être
00:59:20envisagé sûrement
00:59:21avec des stratégies
00:59:22de suivi de produits
00:59:23j'en sais rien
00:59:24mais il faudrait encore
00:59:25d'autres
00:59:26d'autres stratégies
00:59:27expérimentales
00:59:28euh
00:59:29mais voilà
00:59:30il y a
00:59:31en effet comme disait Audrey
00:59:32une démocratisation
00:59:33et une
00:59:34diffusion de la culture
00:59:35de la réparation
00:59:36due à
00:59:37plein de facteurs
00:59:38et parmi les facteurs
00:59:39celui dont on a parlé
00:59:40aujourd'hui
00:59:43Merci beaucoup
00:59:44Camille et Audrey
00:59:45alors si vous avez encore
00:59:46des questions
00:59:47n'hésitez pas à les mettre
00:59:48dans le chat
00:59:49on n'aura pas le temps
00:59:50malheureusement d'y répondre
00:59:51là actuellement
00:59:52mais on pourra
00:59:53y répondre dans les notes
00:59:54partagées
00:59:55dans les ressources
00:59:56qu'on vous transmettra
00:59:57à l'issue du webinaire
00:59:58qui donc je le rappelle
00:59:59est enregistré
01:00:00et sera disponible
01:00:01dans le replay
01:00:02sera disponible
01:00:03sur le site
01:00:04euh
01:00:05alors je vous donne rendez-vous
01:00:07le 19 juin
01:00:08pour le webinaire
01:00:09numéro 3
01:00:10qui est intitulé
01:00:11freins comportementales
01:00:12de quoi parle-t-on
01:00:13pourquoi on s'intéresse
01:00:14aux freins
01:00:15et quel est le lien
01:00:16avec le diagnostic
01:00:17d'Alphine Labouze
01:00:18qui est docteur en psychologie
01:00:19sociale et environnementale
01:00:20et aussi consultante
01:00:21indépendante
01:00:22et si vous pouviez
01:00:23prendre
01:00:24cinq minutes
01:00:25même pas deux minutes
01:00:26pour répondre
01:00:27au questionnaire d'évaluation
01:00:28qui est ouvert jusqu'au 22 mai
01:00:29on vous promet
01:00:30qu'il est très court
01:00:31mais nous ça nous aide
01:00:32beaucoup
01:00:33d'avoir vos retours
01:00:34voilà
01:00:35on
01:00:36Élise est aussi
01:00:37en train de vous diffuser
01:00:38une étude
01:00:39en cours
01:00:40de l'ADEME
01:00:41qu'on vous transmettra
01:00:42aussi
01:00:43dans les ressources
01:00:44voilà
01:00:45donc encore merci
01:00:46à nos intervenantes
01:00:47d'avoir
01:00:48répondu
01:00:49à vos questions
01:00:50et fait ces interventions
01:00:51très intéressantes
01:00:52et
01:00:54je vous donne rendez-vous
01:00:56le 19 juin
01:00:57on va rester un peu connectés
01:00:58pour vous laisser le temps
01:01:00de vous déconnecter
01:01:01mais merci à vous
01:01:03et de
01:01:04oui tout à fait
01:01:05et de répondre aussi
01:01:06de scanner le QR code
01:01:16à
01:01:18à
01:01:20à
01:01:22à
01:01:24à
01:01:26à
01:01:28à
01:01:30à
01:01:32à
01:01:34à
01:01:36à
01:01:38à
01:01:40à
01:01:42à