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ÉducationTranscription
00:00:01Eh bien, bonjour à toutes celles et ceux qui sont déjà connectés,
00:00:05donc 13h30 pétantes pour notre troisième et dernier webinaire
00:00:11de notre cycle sur la redirection écologique,
00:00:14donc avec les mots renoncement, redirection et attachement
00:00:19de notre série les mots des transitions.
00:00:22Donc, comme d'habitude, je me permets une petite introduction
00:00:26avant qu'on débute ce webinaire.
00:00:27Donc, moi, je suis Laure Quatrain de la Fabrique d'Innovation pour les Transitions.
00:00:31Donc, nous sommes une équipe qui vous propose ces webinaires,
00:00:34les mots des transitions, et nous sommes en partenariat avec Studio Reset,
00:00:37qui est représenté aujourd'hui par Sarah Laurence, avec nous.
00:00:41Et pour vous présenter très rapidement ce qu'est la Fabrique d'Innovation pour les Transitions,
00:00:45c'est une fabrique qui appartient au secrétaire général des ministères
00:00:48Aménagement du Territoire et Transitions écologiques,
00:00:52situé plus exactement au sein de la sous-direction de l'Innovation
00:00:57pour les Transformations, donc au sein du STMAR.
00:01:00Et notre fabrique, elle vous propose à la fois une offre,
00:01:03mais aussi des méthodes pour partager sur les enjeux de transition,
00:01:07mais aussi pour vous accompagner sur tout ce qui est sujet de transformation.
00:01:11Et pour cela, nous faisons à la fois de l'acculturation,
00:01:15et de la montée en compétence sur les enjeux de transition.
00:01:18Nous proposons aussi de l'expérimentation et de l'émergence de projets
00:01:21dans les territoires, et aussi toute une partie transmission d'outils et de ressources.
00:01:26Donc, vous pouvez voir que nous avons à la fois des formats à destination
00:01:29de tous les agents de notre pôle ministériel,
00:01:32mais aussi des actions plus ciblées vers des acteurs des transitions.
00:01:38Et donc, avec notre offre, plus concrètement, par exemple,
00:01:40sur le volet acculturation, nous avons différents formats de sensibilisation,
00:01:45qui passent par des fresques et des ateliers collaboratifs,
00:01:50en allant, par exemple, sur l'élaboration de parcours sur mesure,
00:01:54pour en interministériel, par exemple,
00:01:56en allant jusqu'à des niveaux plus poussés,
00:01:57comme le cycle supérieur du développement durable.
00:02:01Et cette série de webinaires, donc les mots des transitions,
00:02:04fait partie de notre cycle plus global,
00:02:10de cycle de webinaires inspirants.
00:02:12Et donc, nous vous donnons rendez-vous les lundis de 13h30 à 14h30,
00:02:17donc pour un décryptage de mots, de notions, de termes,
00:02:21en lien avec les transitions socio-écologiques.
00:02:24Et comme d'habitude, vous le savez déjà,
00:02:27pour ceux qui sont maintenant habitués,
00:02:29nos cycles de webinaires se composent de trois mots.
00:02:33Donc là, en l'occurrence, c'est le renoncement,
00:02:36la redirection juste et l'attachement.
00:02:38Donc à chacune de ces sessions, nous avons le plaisir d'accueillir pour ce cycle
00:02:42Alexandre Monin, qui va pouvoir nous éclaircir sur des concepts clés de la redirection écologique.
00:02:48Et pour cet avril, on clôture ce cycle avec la notion de attachement.
00:02:54Que signifie ce terme dans le contexte de la redirection écologique ?
00:02:58À quoi, finalement, sommes-nous attachés ?
00:03:00Si on est attaché à certaines habitudes, bien ou symbole,
00:03:05est-ce qu'on peut se désattacher et se réattacher à quelque chose, à d'autres modes de vie ?
00:03:10Donc Alexandre va pouvoir nous éclairer là-dessus.
00:03:13Et avant ça, je passe la parole tout de suite à Sarah.
00:03:17Merci Laure.
00:03:18Bonjour à toutes, bonjour à tous.
00:03:19Ravie de vous retrouver pour effectivement ce dernier épisode de notre cycle sur la redirection écologique.
00:03:25Donc quelques mots pour vous rappeler comment celui-ci va s'organiser.
00:03:32Le webinaire est enregistré.
00:03:35Vous accéderez donc au replay à la suite de la session.
00:03:40De même qu'au slide que va vous présenter Alexandre.
00:03:45On vous sollicitera, comme d'habitude, avec quelques questions qui apparaîtront directement sur votre écran
00:03:51et auxquelles on vous propose de répondre.
00:03:55Et puis, bien entendu, il y aura une session de questions-réponses avec Alexandre à la fin de sa présentation.
00:04:04Également, comme toujours, on vous soumettra aussi un petit questionnaire de satisfaction à l'issue du webinaire.
00:04:12Donc, si vous pouvez prendre quelques secondes pour y répondre avant de nous quitter,
00:04:18c'est toujours très important pour nous d'avoir vos retours.
00:04:23C'est tout pour moi.
00:04:25Je laisse la parole à Alexandre pour nous emmener dans le décryptage du terme des attachements.
00:04:34Merci beaucoup.
00:04:35Merci Laure.
00:04:36Merci Sarah.
00:04:37Merci à toutes et à tous d'être là.
00:04:38Je vais partager mon écran avec vous immédiatement pour commencer.
00:04:42Je suis ravi d'être avec vous pour cette troisième et dernière séance de ce cycle consacré à la redirection écologique
00:04:58et de vous parler effectivement du mot d'attachement dans une perspective de redirection écologique,
00:05:06un mot qu'on croit familier, mais qui, lorsqu'on s'y attarde, révèle des implications complexes
00:05:12et, je pense, assez décisives pour penser les transformations écologiques de nos sociétés,
00:05:16et je vous propose d'aborder ces questions en trois temps.
00:05:20D'abord, de clarifier ce que nous entendons par attachement, un mot aux significations multiples,
00:05:25il va falloir y revenir, ensuite voir comment ces attachements se manifestent dans nos vies,
00:05:31en particulier dans les situations de renoncement et ou de transition,
00:05:35et enfin, comprendre ce que cette approche globale de la redirection écologique fondée sur cette notion d'attachement
00:05:40peut apporter au débat public et à l'action territoriale.
00:05:45Voilà.
00:05:47Alors, on commence sur le mot attachement lui-même,
00:05:52qui a des origines multiples, avec d'abord les racines psychologiques de ce concept,
00:05:58et l'un des premiers à théoriser l'attachement est John Bowlby, qui est un psychiatre britannique.
00:06:04Il s'intéresse dans les années 50 aux effets des séparations précoces sur les enfants,
00:06:09et il montre que l'attachement est un besoin primaire aussi vital que se nourrir ou respirer.
00:06:14Nous ne nous construisons pas seuls, nous avons besoin de figures d'attachement stables,
00:06:19de liens de sécurité.
00:06:20Ce constat reste fondamental.
00:06:22Toute transition affecte ces liens, ce qui explique en partie les difficultés de changer.
00:06:25Pour autant, dans la redirection écologique, on ne s'appuie pas forcément sur cette notion psychologique de l'attachement,
00:06:31mais en fait sur la théorie des attachements telle qu'elle a été développée en sociologie,
00:06:36par notamment Bruno Latour, Michel Callon ou Antoine Nignon,
00:06:40qui se sont appropriés ce terme d'attachement.
00:06:43Ils ont montré que nos attachements ne concernaient pas seulement des personnes,
00:06:47mais aussi des objets, des lieux, des pratiques, des milieux.
00:06:50Et avec la théorie de l'acteur réseau, qui était au centre de leurs travaux,
00:06:55ils ont montré que les objets techniques ne sont pas neutres,
00:06:58ils participent à notre façon d'habiter le monde.
00:07:01Et Antoine Nignon, notamment, a insisté sur les pratiques sensibles.
00:07:04Lui, il a essayé d'expliquer le lien qu'on avait à des objets culturels,
00:07:08contrairement à ses collègues, qui sont plutôt à pencher sur des objets scientifiques.
00:07:13Et il s'est penché à la fois sur le versant sensible et le versant matériel
00:07:17de ce qui nous liait à ces objets-là.
00:07:19Et c'est un élément qui va être tout à fait important pour nous.
00:07:23Alors, pourquoi est-ce qu'il faut se préoccuper des attachements ?
00:07:26Parce que, je rappelle, les trois critères pour réaliser des arbitrages
00:07:30qui sont au cœur de la redirection écologique.
00:07:32L'idée, avec la redirection écologique, qu'on ne pourra pas tout maintenir demain
00:07:36et que donc, il va falloir procéder à un certain nombre d'arbitrages,
00:07:39de renoncements, de fermetures.
00:07:42L'enjeu, c'est de le faire dans les meilleures conditions possibles.
00:07:44Donc, j'avais distingué déjà des critères pour effectuer ces arbitrages.
00:07:49Démocratique plutôt qu'autoritaire, anticipé plutôt que réalisé au dernier moment,
00:07:53et non brutal plutôt que brutal.
00:07:54Et effectivement, ce dernier point nous lie directement à la question des attachements,
00:07:59puisque procéder à des arbitrages qui soient non bretaux,
00:08:03ça veut dire prendre en considération les attachements des personnes concernées
00:08:08par le fait de devoir renoncer à des infrastructures, à des activités ou à des modes de vie.
00:08:13Donc, c'est vraiment un élément qui est central dans la redirection écologique pour cette raison.
00:08:18Alors, que sont les attachements ?
00:08:22Parce que, encore une fois, le terme ne va pas de lui-même.
00:08:26Antoine Aignan nous dit, c'est ce à quoi on tient, ce qui nous tient.
00:08:29Et j'ai l'habitude d'ajouter une troisième dimension, c'est ce à quoi on est tenu.
00:08:34Alors, ce à quoi on tient, c'est ce à quoi on donne ou on reconnaît de l'importance ou de la valeur.
00:08:41Soit dit en passant, on peut reconnaître de l'importance à des choses qui sont problématiques dans nos vies,
00:08:46qui sont pénibles et auxquelles on ne peut pas forcément couper.
00:08:50Donc, l'attachement de ce point de vue-là, ce n'est pas forcément uniquement un doudou
00:08:53ou quelque chose qui serait positif, un attachement affectif à quelque chose qu'on apprécie,
00:08:57qui est important pour nous.
00:08:58C'est aussi l'importance qu'on reconnaît à des éléments qui sont problématiques.
00:09:02Ce qui nous tient, justement, c'est ce qui nous relie à ce qui a de l'importance
00:09:05et ce qui a de la valeur pour nous.
00:09:07Ça peut être aussi bien des dépendances matérielles que des investissements affectifs.
00:09:12Et en fait, la notion d'attachement, elle est souvent au carrefour entre ces deux dimensions.
00:09:16Il ne faut surtout pas opposer la dépendance matérielle d'un côté,
00:09:19l'attachement affectif que l'on aurait,
00:09:21puisque tout ce qui nous lie matériellement au monde, on l'investit affectivement.
00:09:26Et donc, c'est toujours une relation matérielle et affective à la fois.
00:09:30Et la notion d'attachement permet d'aller au-delà de l'opposition entre les deux.
00:09:33Il y a toujours des couches symboliques, des couches affectives, des couches diverses et variées,
00:09:38en plus, évidemment, des éléments matériels qui sont particulièrement importants.
00:09:41Donc, vraiment, l'attachement, qu'il soit positif ou qu'il soit pénible,
00:09:44il est au carrefour de ces dimensions-là.
00:09:47Et puis, j'ai l'habitude, je le disais, d'ajouter une troisième dimension,
00:09:49ce à quoi on est tenu, ce au nom de quoi on agit.
00:09:53Ça peut être des valeurs, ça peut être les attentes d'une organisation,
00:09:57ça peut être un règlement, ça peut être des formes d'engagement,
00:10:00mais en tout cas, c'est aussi un élément qui va compter.
00:10:03Et comme disait un ancien étudiant, Mathieu Dujani,
00:10:05nous sommes attachés au sens émotionnel du terme, à quoi on tient,
00:10:09mais aussi au sens physique, c'est-à-dire dépendant,
00:10:11ce qui nous tient de tous les modèles, objets, normes, techniques qui nous environnent.
00:10:15Et si on veut repenser ça, il faut détricoter les choses à la fois sur le volet matériel
00:10:19et évidemment sur le volet symbolique, affectif, etc.
00:10:24Alors, si on prend maintenant l'exemple des piscines de Grenoble,
00:10:28que nous avons déjà vu, c'est un exemple qui est important,
00:10:31vous vous souvenez que la ville avait dû arbitrer entre plusieurs équipements
00:10:35trop coûteux et énergivores,
00:10:38mais ces équipements sont aussi des lieux d'attachement.
00:10:42Apprentissage de la nage, notamment pour les enfants,
00:10:44pour les catégories populaires,
00:10:46attachement à des formes de sociabilité locale,
00:10:49attachement à des pratiques sportives, etc.
00:10:51Toute la question qui s'est posée, c'est comment est-ce qu'on mène une enquête
00:10:54pour comprendre qui est attaché à quoi et de quelle manière,
00:10:58de façon à voir si on doit renoncer,
00:11:00si on doit procéder à des arbitrages,
00:11:02il faut que ces éléments-là, on les prenne en compte vraiment au premier plan
00:11:06pour pouvoir justement arbitrer de manière juste.
00:11:09Et donc, ça veut dire comprendre ces points de vue,
00:11:13étudier la diversité des attachements,
00:11:15leur dynamique, leur interrelation,
00:11:17et puis finalement cartographier, co-cartographier avec les personnes concernées
00:11:20tous ces éléments pour comprendre là où on peut agir,
00:11:23là où ça va être le moins douloureux, le plus juste,
00:11:26et là où au contraire, il ne faut pas agir
00:11:28parce qu'on risque de faire de manière injuste et finalement de trancher dans le vif.
00:11:31Mais dans tous les cas,
00:11:32quelles que soient les décisions que l'on prend,
00:11:33il faut connaître ces attachements pour pouvoir justement agir
00:11:37de manière, je dirais, juste et concertée.
00:11:41Alors, c'est là que l'enquête, justement,
00:11:43même la co-enquête va intervenir.
00:11:45C'est un élément tout à fait important.
00:11:47J'ai dit, d'ailleurs, dans le cas de Grenoble,
00:11:49le travail qui a été mené, notamment par mon collègue
00:11:51Digan Rivard et quatre de nos étudiants et turtes,
00:11:53entre autres, il y a eu beaucoup d'autres personnes
00:11:54qui ont été impliquées dans cette mission,
00:11:57ça a été justement de co-enquêter avec les personnes concernées
00:11:59sur leurs attachements pour leur permettre
00:12:01de faire ressortir leurs attachements
00:12:03de manière justement à comprendre
00:12:05où il était possible d'agir
00:12:07et d'agir de façon juste.
00:12:09Évidemment, cette question de l'enquête,
00:12:11elle n'est pas évidente puisque, aujourd'hui,
00:12:13c'est le rôle de personne, d'une certaine manière,
00:12:15officiellement, que d'enquêter sur les attachements
00:12:17des populations qui sont concernées,
00:12:19qui vont être de plus en plus concernées
00:12:20par des enjeux de redirection écologique.
00:12:23Et donc, la question qui se pose,
00:12:24c'est est-ce qu'il faut former des acteurs spécialisés
00:12:26ou réencapaciter des acteurs sur les territoires,
00:12:30dans les collectivités, pour s'approprier ce type de questions ?
00:12:33Comment le faire aussi avec les citoyens et les citoyennes
00:12:35qui sont, encore une fois, les premiers concernés
00:12:37par ces enjeux-là ?
00:12:38Est-ce qu'il faut former les institutions, les organisations ?
00:12:41Est-ce qu'il faut faire place à des dynamiques d'enquête,
00:12:44par exemple, depuis le travail,
00:12:48depuis aussi les acteurs de la société civile
00:12:50qui alertent sur un certain nombre de questions,
00:12:52alors même que ces acteurs sont aussi,
00:12:54et ces actions sont susceptibles
00:12:55de remettre en cause certains arbitrages ?
00:12:57Ce n'est pas du tout évident,
00:12:58évidemment, à prendre en considération.
00:13:00Et puis, troisième élément,
00:13:01il faut également des moyens pour enquêter.
00:13:03Il faut du temps, il faut des moyens,
00:13:05et ceux-ci font défaut,
00:13:06même dans le domaine de la recherche,
00:13:08où la recherche par projet
00:13:09n'est pas forcément ce qui facilite
00:13:12justement le fait de mener des enquêtes.
00:13:19Je crois qu'on passe à une question.
00:13:22Oui, alors avant de passer à la seconde partie,
00:13:25on vous propose une première question de sondage
00:13:27qui va s'afficher sur votre écran.
00:13:29On voulait vous demander,
00:13:30de votre point de vue,
00:13:31quelles sont les conditions absolument nécessaires
00:13:33à rassembler pour mener le travail d'enquête
00:13:36et de cartographie des attachements ?
00:13:38Donc, vous avez plusieurs choix possibles,
00:13:41et vous pouvez en choisir plusieurs.
00:13:43Est-ce que c'est pour vous des élus
00:13:44qui acceptent de voir leur arbitrage remis en question ?
00:13:47Est-ce que c'est des élus
00:13:48qui acceptent d'ouvrir la décision publique
00:13:50aux citoyens ou aux parties prenantes ?
00:13:52Est-ce que c'est des agents formés
00:13:54pour mettre en place et suivre des protocoles d'enquête ?
00:13:56Ou bien des organisations
00:13:57ayant les moyens financiers et humains
00:13:59de mettre en œuvre cette démarche ?
00:14:02Avant-dernière proposition des élus
00:14:04et un management qui accepte d'inscrire
00:14:06ces démarches dans le temps long ?
00:14:08Ou bien des agents et un management
00:14:10qui accepte d'abandonner temporairement
00:14:12leur position d'experts
00:14:14sur les solutions à mettre en place ?
00:14:19Heureusement que le choix est multiple.
00:14:32Merci.
00:14:34Merci.
00:14:35Merci.
00:14:36Merci.
00:14:37Merci.
00:14:38Merci.
00:14:39Merci.
00:14:40Merci.
00:14:41Merci.
00:14:42Merci.
00:14:43Merci.
00:14:44Merci.
00:14:45Merci.
00:14:46Merci.
00:14:47Merci.
00:14:49Merci.
00:15:02Merci.
00:15:04Alors, parmi les résultats, on a 77% des élus qui acceptent d'ouvrir la décision publique aux citoyens ou aux parties prenantes.
00:15:15On a ensuite 58% pour deux propositions, des organisations ayant les moyens humains et financiers de mettre en œuvre ces démarches,
00:15:23et des élus et un management qui acceptent d'inscrire ces démarches dans le temps long.
00:15:27C'est suivi par 56% des élus qui acceptent de voir leur arbitrage remis en cause.
00:15:35Et puis, je vous enverrai le reste des résultats par mail avec le support de présentation.
00:15:43Est-ce qu'Alexandre, tu voudrais rebondir sur ces résultats ?
00:15:47Je trouve qu'ils sont très intéressants parce qu'on voit qu'il y a une dominante qui s'exprime,
00:15:51mais il y a quand même beaucoup de réponses qui ont semblé convaincantes aux personnes qui assistent à ce dernier webinaire.
00:15:57Donc, je trouve que le fait d'avoir un ensemble, une gamme large de réponses est en soi assez intéressant.
00:16:04Et c'est vrai que tous les éléments, enfin beaucoup d'éléments en tout cas qui ont été mentionnés comme des possibilités sont complémentaires.
00:16:09Donc, ce n'est pas forcément étonnant qu'on voit des choix multiples, mais j'avais un petit peu spoilé en la matière.
00:16:15Donc, je suis très content et rassuré de voir que c'est le cas.
00:16:21Je vais repartager mon écran avec vous pour la suite de cette présentation.
00:16:29Voilà, j'espère que c'est tout bon.
00:16:31On passe donc à la deuxième partie, caractériser les attachements dans une perspective de redirection.
00:16:39Pour l'instant, c'est tout noir.
00:16:40Pour l'instant, tout le monde est tout noir.
00:16:42Peut-être le temps que ça charge un peu.
00:16:46Non, ça n'arrive pas.
00:16:47Non, je vais reprendre depuis le début.
00:16:49Alors, je vais faire...
00:16:51Désolé pour ce souci technique.
00:16:53On ne peut pas avoir un webinaire sans au moins un souci technique, sinon ce ne serait pas drôle.
00:16:58Je vais repartager mon écran avec vous juste une toute petite seconde.
00:17:04Voilà.
00:17:07Est-ce que c'est mieux cette fois-ci ?
00:17:14C'est bon.
00:17:16Parfait.
00:17:17Parfait, parfait.
00:17:17Alors, je disais, deuxième partie, on va caractériser davantage les attachements dans la perspective de la redirection écologique
00:17:25pour entrer un petit peu plus dans le détail de ce concept qui est un concept très riche.
00:17:30Alors, j'ai l'habitude de distinguer de multiples modalités d'attachement en distinguant des attachements directs ou indirects,
00:17:38renvoyant au fait qu'on est affecté directement ou indirectement par quelque chose,
00:17:43attaché directement ou indirectement, des attachements conscients et inconscients.
00:17:49C'est très simple à nous.
00:17:50On a conscience d'être attaché à quelque chose ou non.
00:17:54Et donc, quand c'est indirect, il y a plus de chances qu'on n'est pas forcément conscient d'être attaché à quelque chose.
00:17:59Et puis, des attachements qui sont volontaires ou involontaires, des attachements que l'on cultive ou que l'on ne cultive pas.
00:18:06Et vous voyez des petites flèches qui vont du volontaire à l'involontaire et de l'involontaire au volontaire.
00:18:12Alors, pourquoi ?
00:18:14D'abord, revenons sur l'origine des attachements, notamment dans la sociologie d'Antoine Nyon,
00:18:19parce que c'est vraiment lui qui a développé une sociologie des attachements au sens plein du terme.
00:18:25Ici, en fait, Antoine Nyon, au départ, s'est intéressé, je l'ai dit, aux amateurs de musique.
00:18:32Donc, il y a des gens qui apprennent à goûter le monde autour d'eux, en l'occurrence le monde de la musique,
00:18:38et qui utilisent pour ça ce qu'il appelait des médiateurs.
00:18:42On se constitue une discographie, on s'achète une chaîne et on apprend à jouer d'un objet,
00:18:47on se documente sur l'histoire de la musique.
00:18:49En fait, mille et une prises que l'on va avoir sur son objet pour apprendre à l'apprécier, pour apprendre à le goûter.
00:18:58Lui et Émilie Gomart ont travaillé ensemble.
00:19:01Émilie Gomart, c'était une ancienne doctorante du Centre de sociologie de l'innovation,
00:19:05où cette sociologie des attachements a été développée.
00:19:09Et elle a travaillé sur les gens qui prennent de la drogue.
00:19:11Elle s'est intéressée dans sa thèse, au fait de savoir si, grosso modo,
00:19:14la gentilité, la capacité d'agir, elle venait soit des gens qui prennent volontairement de la drogue,
00:19:20soit de la substance qui s'impose aux personnes.
00:19:23Il allait chercher à montrer et à observer par des enquêtes
00:19:26comment les gens s'attachent finalement à des substances qui sont des drogues.
00:19:29Et le lien entre les deux n'est pas forcément évident,
00:19:31mais Antoine Émilie et Émilie Gomart ont publié un article ensemble sur amateurs de musique
00:19:35et amateurs de drogue, un peu provocateur,
00:19:39pour montrer que finalement, il n'y a pas une différence aussi grande que ça,
00:19:42parce qu'un amateur de musique qui s'est attaché à la musique,
00:19:45un passionné de musique, ou un passionné de quelque chose que ce soit,
00:19:49eh bien, si vous lui retirez l'objet de sa passion,
00:19:52il ou elle va être très malheureux, très malheureuse.
00:19:54Et donc, en s'attachant, on se retrouve attaché.
00:19:58On est actif, on est passif à la fois,
00:20:01et la notion d'attachement, elle est au carrefour entre l'activité et la passivité.
00:20:05On s'attache volontairement, mais on se retrouve attaché involontairement.
00:20:09C'est pareil pour les drogues, évidemment, on s'attache au départ volontairement,
00:20:12on teste des choses, etc.
00:20:14Et puis après, ils se retrouvent de plus en plus dépendants,
00:20:18et c'est là qu'il y a un glissement qui s'opère du volontaire à l'involontaire.
00:20:22Mais c'est plus compliqué que ça, on va le voir dans quelques instants.
00:20:26Ça illustre aussi ce glissement du volontaire à l'involontaire,
00:20:31le fait qu'on a des attachements qui ne sont pas forcément tous volontaires,
00:20:34et bien des situations qu'on connaît bien.
00:20:37Je vous renvoie notamment à l'exemple de la crise insurrection des Gilets jaunes,
00:20:41où là, on avait des personnes qui, étant liées, attachées
00:20:44à des infrastructures centrées autour de l'automobile,
00:20:48ont vécu très difficilement le fait de voir le prix de l'essence taxé.
00:20:54Et ça a entraîné, évidemment, une quasi-révolte,
00:20:57une révolte tout court, d'ailleurs.
00:20:59Et là, on avait des personnes qui avaient bien conscience
00:21:01d'être directement affectées par le prix de l'essence
00:21:03et une dépendance plus générale aux infrastructures centrées sur l'automobile.
00:21:08Donc, affectées directement et en étant conscientes et conscientes.
00:21:12Et en même temps, on pourrait se dire,
00:21:13est-ce que ces gens-là, c'était volontaire ?
00:21:15Est-ce que c'était un attachement volontaire ?
00:21:17Alors, les gens qui vivent dans les zones périurbaines ou rurales,
00:21:20on pourra dire que c'est volontaire.
00:21:21On choisit où on habite.
00:21:22Sauf que c'est un choix qui est largement surdéterminé par le marché immobilier,
00:21:27le marché d'emploi, tout un ensemble aussi de contraintes.
00:21:30Et si, à ces endroits-là, on se retrouve dépendant d'infrastructures
00:21:33centrées autour de l'automobile, ce n'est pas un choix individuel.
00:21:35Ça renvoie à des choix infrastructurels qui ont été faits
00:21:38depuis des décennies et des décennies en France.
00:21:40Donc, ce n'est pas forcément ici un choix volontaire.
00:21:43Donc, l'attachement ici n'est pas non plus volontaire.
00:21:45Il est quand même largement involontaire.
00:21:47Ce n'est pas parce qu'il est involontaire qu'on ne va pas le défendre.
00:21:49C'est-à-dire qu'on sait qu'on ne peut pas y couper.
00:21:52Et donc, si on rend cet attachement qui est déjà coûteux,
00:21:54déjà pénible, encore plus pénible,
00:21:56eh bien, ça peut entraîner justement une révolte.
00:21:57Donc là, on n'est pas sur la défense d'un attachement bénéfique.
00:22:00On est sur le refus de voir péjorer un attachement qui est problématique.
00:22:04Et ça, ça peut être évidemment l'objet de révolte.
00:22:08Et on voit aujourd'hui beaucoup de débats sur les ZFE
00:22:10qui rejoignent évidemment ce qu'on avait pu voir à l'époque
00:22:12au moment de la crise des Gilets jaunes.
00:22:17Et c'est plus compliqué que ça malgré tout
00:22:19parce que, par ailleurs, on pourrait se dire,
00:22:20oui, mais l'écologie, on va libérer ces populations
00:22:22de l'usage de l'automobile qui est polluante,
00:22:25qui est chère, qui est coûteuse, qui est problématique, etc.
00:22:27Sauf que les populations qui vivent dans ces zones-là,
00:22:30ce que nous apprennent les géographes, les urbanistes,
00:22:32développent aussi une culture qui permet, en fait,
00:22:35de faire face à ces situations.
00:22:37Et donc, on doit très largement composer
00:22:40avec des attachements involontaires,
00:22:41des héritages infrastructurels et autres involontaires,
00:22:44pas que l'infrastructurel.
00:22:45Pour ce faire, soit on peut être comme moi,
00:22:48c'est-à-dire un vrai Parisien qui, même dans ce qu'il vit,
00:22:50comme c'est mon cas dans une zone rurale,
00:22:51ne sait toujours pas conduire, ce qui est problématique,
00:22:54soit on peut développer une culture,
00:22:56une culture de l'automobile,
00:22:58qui fait qu'on va socialiser, notamment,
00:22:59les enfants très jeunes à la voiture,
00:23:01ou à leur permis de conduire,
00:23:04leur premier automobile, etc., etc.
00:23:05Parce que ça va rendre la situation
00:23:07nettement plus supportable que le fait d'être
00:23:09dans le rejet ou le refus de cette situation.
00:23:11Ça ne renverse pas la table, évidemment,
00:23:14mais ça manifeste quand même un reliquat d'agentivité
00:23:16qui fait que la situation est nettement plus supportable
00:23:18dans ces conditions
00:23:19que, effectivement, si on se met dans mes chaussures à moi.
00:23:22Ce qui ne soit pas du tout irrationnel.
00:23:24Et donc, si l'écologie arrive en disant
00:23:26qu'on va vous libérer de l'automobile
00:23:27alors que cette culture s'est développée,
00:23:29elle peut être, d'une certaine manière,
00:23:30vue comme doublement perdante,
00:23:32c'est-à-dire manquer à chaque fois le coche,
00:23:35mettre les gens dans des situations compliquées
00:23:37et, en même temps, derrière,
00:23:38appeler à abandonner l'automobile
00:23:41alors qu'une culture autour de celle-ci s'est développée.
00:23:44Donc, ce sont des choses qu'il faut, évidemment,
00:23:46prendre en considération
00:23:47lorsqu'on porte des enjeux écologiques.
00:23:51Alors, il y a un troisième ou quatrième exemple
00:23:53que j'aime bien.
00:23:55J'en discutais à Nancy il y a deux ans maintenant
00:23:57dans le cadre d'un cycle de formation.
00:24:01Et quelqu'un a dit
00:24:02« Ah, mais vos histoires d'attachement, c'est intéressant
00:24:04parce que ça me fait penser à ce qu'on a vécu
00:24:07lorsqu'on a renoncé à une patinoire
00:24:09parce que ça devait être un gouffre énergétique,
00:24:11patinoire extérieur. »
00:24:13Et on ne s'était pas du tout attendu
00:24:14aux réactions qu'on a eues de la part des personnes
00:24:16qui nous ont dit
00:24:17« Mais en fait, vous m'assassinez,
00:24:19cette patinoire, c'est ma vie. »
00:24:20Et c'était des personnes
00:24:21qui n'étaient pas du tout usagères de la patinoire.
00:24:23Donc là, on avait des attachements
00:24:24qui étaient indirects,
00:24:26qui n'étaient pas usagés directement,
00:24:28inconscients,
00:24:29on n'avait pas conscience avant la crise
00:24:30d'être aussi attachés à la patinoire
00:24:32et involontaires
00:24:32dans la mesure où ça n'était pas cultivé.
00:24:34Pour autant, c'était des attachements
00:24:35qui étaient bien réels.
00:24:36Et ça marque aussi le fait
00:24:37qu'on n'est pas forcément conscient
00:24:38de tous ces attachements.
00:24:40Même si les personnes sont les experts
00:24:42et les expertes de leurs propres attachements,
00:24:44elles n'ont pas forcément une vision en direct
00:24:45de l'ensemble de ce à quoi elles sont attachées.
00:24:48Il y a aussi des points aveugles.
00:24:49Parfois, on pense qu'on va perdre quelque chose,
00:24:50ça va être très grave,
00:24:51ça n'est pas le cas,
00:24:52on les survit très bien.
00:24:53Et parfois, on pense que ça va bien se passer
00:24:55et au contraire, c'est le drame.
00:24:57Donc là aussi, ça veut dire que
00:24:58dans le dispositif d'enquête sur les attachements,
00:25:00il faut non seulement enquêter
00:25:01avec les personnes concernées,
00:25:03mais parfois aussi se mettre en situation
00:25:04de perdre quelque chose
00:25:05pour voir si on est vraiment attaché ou non.
00:25:08Ce qui n'est pas du tout évident,
00:25:09mais ça fait partie de l'équation.
00:25:12Alors, je disais que pour réaliser des arbitrages,
00:25:15il faut penser les attachements
00:25:17afin d'opérer des désattachements
00:25:18et des réattachements.
00:25:20Et tout l'objet de la redirection écologique,
00:25:22c'est de conquêter sur les attachements
00:25:24pour faire émerger des critères
00:25:25qui permettent d'opérer un désattachement,
00:25:28un réattachement juste.
00:25:28Si on ne sait pas, comme je le disais tout à l'heure,
00:25:30qui est attaché à quoi et de quelle manière,
00:25:32effectivement, on va trancher dans le vif
00:25:34avec beaucoup de brutalité.
00:25:36Donc, il faut vraiment enquêter
00:25:38pour faire ressortir ces attachements
00:25:41de façon à savoir
00:25:42où est-ce qu'on va pouvoir agir
00:25:43de la manière la plus juste possible
00:25:45sans vulnérabiliser les personnes
00:25:47qui sont déjà vulnérables
00:25:48et sans finalement renforcer
00:25:50des inégalités latentes.
00:25:53Donc, un des premiers étages de la fusée,
00:25:55c'est de cartographier,
00:25:57de co-enquêter
00:25:57avec les personnes concernées
00:25:59sur les attachements, leurs attachements.
00:26:02Deuxième étage de la fusée,
00:26:03c'est de procéder à
00:26:04des formes de désattachement,
00:26:06mettre en place des enquêtes
00:26:08et des protocoles démocratiques
00:26:10pour faciliter les renoncements.
00:26:11Et donc, ce que j'appelle les désattachements,
00:26:13je parle très rapidement,
00:26:14petite parenthèse,
00:26:15de désattachement
00:26:16plutôt que de détachement
00:26:18parce que dans détachement,
00:26:19il y a un petit côté bouddhiste zen,
00:26:20on vise le nirvana
00:26:21qui est quand même une forme de...
00:26:23Alors, c'est la mort ou l'extinction,
00:26:24quand même, le nirvana.
00:26:26Ce n'est pas du tout ce que je promets ici.
00:26:27Ce n'est pas du tout un éloge de la sainteté.
00:26:30On va se détacher de tout
00:26:31et puis enfin, on sera sobre.
00:26:32Non, ce n'est pas du tout ça.
00:26:33C'est beaucoup plus concrètement.
00:26:35Il y a des attachements
00:26:35qui ne sont pas viables,
00:26:36qu'on ne pourra pas maintenir
00:26:37ou qu'il ne faudra pas maintenir.
00:26:38Comment, très concrètement,
00:26:39on s'y prend
00:26:40pour mettre en place
00:26:42les mesures
00:26:42qu'on va devoir mettre en place
00:26:44quoi qu'il arrive ?
00:26:45Et tout ça pour engager
00:26:47justement une réflexion
00:26:48sur une forme de réattachement.
00:26:50À quoi on se réattache ?
00:26:52Vers quel mode de subsistance
00:26:53on va demain ?
00:26:54Comment est-ce qu'on en débat démocratiquement ?
00:26:56Et comment, dans ces formes
00:26:57de réattachement,
00:26:58on réinvestit aussi
00:26:59les questions de satisfaction,
00:27:01plaisir, contentement ?
00:27:03Parce qu'on ne peut pas simplement
00:27:04vous proposer aux gens
00:27:05et leur dire
00:27:05« C'est la sobriété heureuse.
00:27:06La sobriété va vous rendre
00:27:07heureux et heureuse. »
00:27:09Il n'est pas certain
00:27:09que l'ensemble de concitoyens
00:27:10et concitoyennes
00:27:11soient d'accord avec ça.
00:27:12Et donc, il y a un enjeu aussi
00:27:13à imaginer d'autres formes
00:27:14d'attachement social, etc.,
00:27:16qui permettent de retrouver
00:27:18justement des formes
00:27:19de contentement,
00:27:20de satisfaction.
00:27:21Alors, Bastien Marchand,
00:27:24qui est un ancien étudiant
00:27:25de la formation que je dirigeais,
00:27:27qui est aujourd'hui docteur,
00:27:28il termine une thèse
00:27:29sur les questions
00:27:30d'attractivité territoriale,
00:27:32inspirée par les travaux
00:27:32de Frédéric Goulet
00:27:34et Dominique Vinc,
00:27:34qui ont écrit un article
00:27:35important,
00:27:36« Innovation par retrait,
00:27:38contribution à une sociologie
00:27:39du détachement »,
00:27:40qui a été suivie
00:27:41à peu près dix ans plus tard
00:27:43par un livre publié
00:27:44aux presses de l'École des Mines,
00:27:46« Faire sans, faire avec moins. »
00:27:47Les nouveaux horizons
00:27:48de l'innovation,
00:27:50en croisant finalement
00:27:52les démarches
00:27:52de redirigation écologique
00:27:53et d'innovation par retrait,
00:27:55propose finalement
00:27:56six étapes
00:27:57pour engager justement
00:28:00le détachement
00:28:01ou le désattachement.
00:28:03D'abord, il nous dit
00:28:04rendre l'entité redirigée
00:28:06indésirable
00:28:07pour les acteurs et les actrices
00:28:08qui s'y sont attachés
00:28:09en lui associant
00:28:11des périls
00:28:12et d'autres entités
00:28:13déjà chargées négativement
00:28:15dont on s'est éventuellement
00:28:17déjà détachés.
00:28:18Donc, comprendre
00:28:19que quelque chose
00:28:19n'est pas viable,
00:28:21par exemple,
00:28:21que c'est polluant
00:28:22ou que c'est problématique
00:28:23pour tout un tas de problèmes
00:28:24ou que économiquement,
00:28:25là aussi,
00:28:26c'est quelque chose
00:28:26qui n'est pas viable,
00:28:27pas que écologiquement
00:28:28mais également
00:28:28sous l'angle économique.
00:28:30Ce qui, par exemple,
00:28:31dans les territoires de montagne
00:28:32va se poser
00:28:32ou se pose en fait déjà.
00:28:34Étape numéro deux,
00:28:36révéler les insuffisances
00:28:37des stratégies
00:28:38d'écologisation,
00:28:40transition écologique,
00:28:41RSE,
00:28:42développement durable
00:28:43qui ne permettent pas
00:28:44justement
00:28:45d'envisager les démarches
00:28:46de renoncement,
00:28:48fermeture
00:28:49qui sont au cœur
00:28:50de la redirection écologique.
00:28:51Pour moi,
00:28:51d'ailleurs,
00:28:51ces enjeux sont plutôt
00:28:52des enjeux,
00:28:54comment dirais-je,
00:28:56complémentaires
00:28:57qu'à opposer l'un à l'autre.
00:28:59Je ne pose pas d'ailleurs
00:28:59transition à redirection
00:29:00mais c'est plutôt
00:29:01une démarche complémentaire
00:29:02pour moi.
00:29:04Ensuite,
00:29:04traduire le rôle rempli
00:29:05par l'entité
00:29:06dont les acteurs
00:29:06et les actrices
00:29:07veulent se détacher
00:29:08dans d'autres termes
00:29:09afin de subvertir
00:29:09la problématique.
00:29:10Par exemple,
00:29:12dans l'exemple
00:29:13de Grenoble,
00:29:14il y avait cette idée
00:29:14de...
00:29:16C'est ici
00:29:17que je l'amènerai.
00:29:19Comment est-ce qu'on peut
00:29:20avoir les bénéfices
00:29:21de l'entité
00:29:22à laquelle il va falloir
00:29:22peut-être renoncer
00:29:23sans l'infrastructure
00:29:25sous-jacente ?
00:29:26Comment est-ce qu'on peut
00:29:26avoir les bénéfices
00:29:27de la piscine
00:29:27sans la piscine ?
00:29:28Par exemple,
00:29:29en se disant
00:29:29que ce qui amène
00:29:30la piscine,
00:29:31c'est la capacité
00:29:31notamment à mettre
00:29:34en place des sports doux
00:29:35pour les personnes âgées
00:29:36ou autres.
00:29:37Est-ce que les bénéfices
00:29:39qu'on peut avoir
00:29:39en pratiquant un sport doux,
00:29:40on peut les avoir
00:29:40sans la piscine ?
00:29:42Effectivement,
00:29:42on peut les avoir
00:29:43sans la piscine
00:29:43en développant
00:29:44l'accès au chemin
00:29:46de randonnée,
00:29:47en proposant des cours
00:29:47de Tai Chi,
00:29:48en proposant tout
00:29:48un ensemble d'activités
00:29:49qui ont à peu près
00:29:50les mêmes bénéfices
00:29:51mais encore une fois
00:29:51sans le poids matériel
00:29:52de l'infrastructure
00:29:53qui jusque-là
00:29:54allait avec.
00:29:55Et ça,
00:29:55c'est un principe
00:29:55qu'on peut imaginer
00:29:56à plein d'endroits différents,
00:29:58dans plein de cas différents.
00:30:00Mettre en visibilité
00:30:01des entités alternatives
00:30:02désirables et préexistantes
00:30:03et consolider les liens
00:30:04qu'elles entraînent
00:30:05avec les acteurs et les actrices,
00:30:06construire des points
00:30:06de passage alternatifs,
00:30:08c'est justement aussi
00:30:09ce qu'on vient de voir,
00:30:11publiciser les nouvelles associations
00:30:13entre les acteurs et les actrices
00:30:14et les entités alternatives
00:30:15et mettre en invisibilité
00:30:17les anciennes associations
00:30:18et puis coaliser
00:30:20des communautés
00:30:21de non-usage
00:30:22autour des anciennes entités
00:30:23qui ont acquis
00:30:24le statut de communs négatifs.
00:30:25Qu'est-ce qu'on fait aussi
00:30:26de ce dont on mérite ?
00:30:29C'est la problématique
00:30:29effectivement
00:30:30des communs négatifs
00:30:31que je développe.
00:30:32Et par rapport
00:30:33à cette problématique précisément,
00:30:34quand on dit qu'on ferme,
00:30:35qu'on renonce à quelque chose,
00:30:37il faut bien comprendre
00:30:37qu'il y a toujours un reste.
00:30:40La destruction prétend faire pièce
00:30:42à ce reste,
00:30:43mais c'est rarement le cas.
00:30:44Même la destruction d'une entité
00:30:45laisse des gravats,
00:30:47des débris,
00:30:47quelque chose.
00:30:49C'est difficile
00:30:49d'envisager une éradication
00:30:51pure et simple,
00:30:52et ce n'est pas forcément souhaitable.
00:30:54La question étant,
00:30:55donc,
00:30:55dans le cas de la fermeture
00:30:56du démantèlement du renoncement,
00:30:57qui s'en charge ?
00:30:58Qui se charge du reste ?
00:31:00Ce qui est désaffecté
00:31:01laisse sous une description
00:31:03et s'inscrit donc
00:31:04dans une trajectoire
00:31:05qui s'interrompt,
00:31:06mais le reste, lui,
00:31:07s'inscrit dans une autre trajectoire.
00:31:08Il y a donc une prolifération
00:31:10de trajectoires.
00:31:10Il y a ce qui s'arrête,
00:31:11il y a ce qui perdure.
00:31:13Et la question,
00:31:14c'est,
00:31:14si on arrête quelque chose,
00:31:15il faut des savoirs
00:31:16pour bien arrêter quelque chose,
00:31:17et ce qui perdure,
00:31:18il faut aussi des savoirs,
00:31:19des savoir-faire
00:31:20pour s'en occuper.
00:31:21Donc,
00:31:21le désattachement
00:31:22à quelque chose
00:31:23sous une description
00:31:24peut ouvrir
00:31:25sur un réattachement
00:31:26à autre chose
00:31:27et requérir notamment
00:31:28un travail de maintenance.
00:31:30C'est pour ça que,
00:31:31personnellement,
00:31:31je n'oppose pas
00:31:32fermeture et maintenance.
00:31:34En fait,
00:31:34ce sont les deux faces
00:31:35d'une même pièce.
00:31:36Quand on ferme,
00:31:37il y a toujours quelque chose
00:31:37à maintenir.
00:31:38Et quand on maintient,
00:31:39c'est qu'on ferme aussi
00:31:40sous une description.
00:31:41On ne maintient pas tout,
00:31:42on maintient sous certains aspects
00:31:44et pas sous d'autres.
00:31:45Donc,
00:31:46ça,
00:31:46c'est aussi quelque chose
00:31:47qu'il faut évidemment
00:31:48avoir en tête.
00:31:49Et parfois,
00:31:50on peut même envisager
00:31:51de fermer quelque chose.
00:31:52Ça libère,
00:31:53par exemple,
00:31:53une friche.
00:31:54Si on n'y prend pas garde,
00:31:55une friche,
00:31:55pour un promoteur,
00:31:56c'est une opportunité
00:31:57et ça ne s'inscrit pas
00:31:58forcément naturellement
00:31:59dans une dynamique
00:32:01de redirection.
00:32:04Troisième point maintenant,
00:32:06la redirection écologique,
00:32:07quelle portée
00:32:08dans le débat public
00:32:08et les territoires ?
00:32:10Alors,
00:32:12tout ce que je vous ai raconté
00:32:13depuis maintenant
00:32:13deux,
00:32:14trois webinaires,
00:32:16est-ce que simplement
00:32:17ça existe
00:32:18au plan académique
00:32:19dans le ciel des idées ?
00:32:21La réponse,
00:32:22heureusement,
00:32:23est non.
00:32:24Et il y a d'ailleurs
00:32:25des précédents
00:32:26au niveau institutionnel
00:32:27de reconnaissance
00:32:28que cette approche
00:32:29de la redirection écologique
00:32:30fait sens.
00:32:31Je vais en citer
00:32:32quelques-uns.
00:32:33Alors,
00:32:34celui qui est peut-être
00:32:34le plus spectaculaire,
00:32:36d'ailleurs,
00:32:36un rapport tout à fait intéressant
00:32:38auquel je vous renvoie,
00:32:39c'est le rapport du Sénat
00:32:40du 9 novembre 2023
00:32:42qui s'intitule
00:32:43Engager et réussir
00:32:44la transition environnementale
00:32:45de sa collectivité
00:32:46et qui nous dit
00:32:49qu'effectivement,
00:32:50les élus sont aujourd'hui
00:32:52concrètement confrontés
00:32:54à ces problématiques
00:32:55de redirection écologique
00:32:56et de renoncement
00:32:57qui sont des questions
00:32:58éminemment politiques
00:33:00et qui conduisent
00:33:01justement à s'interroger
00:33:02sur la nature
00:33:03des besoins
00:33:03et des attachements
00:33:04essentiels
00:33:05pour les acteurs
00:33:06et les habitants.
00:33:07Et il y a des exemples
00:33:08qui sont cités,
00:33:09donc l'exemple
00:33:10de la ville de Grenoble
00:33:10autour des piscines
00:33:11sur lesquelles
00:33:12nous avions travaillé,
00:33:14l'exemple
00:33:14de Grand Bourg
00:33:15agglomération
00:33:15avec le renoncement
00:33:17à aménager des terrains
00:33:17en question économique
00:33:18au regard de leur impact
00:33:19négatif sur le milieu naturel
00:33:21et sur les zones humides
00:33:22ou l'exemple
00:33:23de la communauté de communes
00:33:24du pays de faïence
00:33:25dans le Var
00:33:25qui a...
00:33:27Alexandre, ton micro coupe.
00:33:46On a manqué quelques séquences.
00:33:49Ah mince !
00:33:50Oui, qu'est-ce que vous avez manqué ?
00:33:53Je reprends sans souci
00:33:54toutes mes excuses
00:33:55pour ce petit souci technique.
00:33:57C'était à peu près
00:33:58au niveau de Grand Bourg
00:33:59pour agglomération
00:33:59si je ne me trompe pas.
00:34:00Ah, ok.
00:34:01Alors très simplement,
00:34:02je rappelais juste
00:34:04ce qui est indiqué
00:34:05à l'écran.
00:34:06Donc, le fait de renoncer
00:34:08à aménager des terrains
00:34:09à vocation économique
00:34:11pour préserver
00:34:12des zones humides
00:34:13et puis, effectivement,
00:34:15ce qui a été fait
00:34:16au sein de la communauté
00:34:17de communes
00:34:17du pays de faïence,
00:34:19le gel des permis
00:34:20de construire.
00:34:20Donc, il a été décidé
00:34:21de sursoir
00:34:22à la dévance
00:34:23des permis de construire
00:34:24pour une durée
00:34:24de cinq ans
00:34:25du fait de ressources
00:34:26en eau trop faibles,
00:34:28notamment suite
00:34:29aux sécheresses
00:34:30de 2021 et de 2022.
00:34:31Mais des exemples
00:34:32comme celui-ci,
00:34:33il y en a beaucoup.
00:34:34J'ai dû le dire,
00:34:35d'ailleurs,
00:34:35lors de la première séance.
00:34:37Aujourd'hui,
00:34:38avec des agents
00:34:39du CMA,
00:34:40on a identifié
00:34:40au moins 70
00:34:42à l'échelle
00:34:43de territoires,
00:34:44donc pas des micro-exemples.
00:34:46ça veut dire
00:34:47que c'est quelque chose
00:34:47qui fait irruption
00:34:48de plus en plus.
00:34:49Là, d'ailleurs,
00:34:51ou vourdu même,
00:34:51je crois,
00:34:52c'est dans l'Isère
00:34:54que le département
00:34:54s'interroge
00:34:55sur le fait
00:34:55de maintenir
00:34:56ou non
00:34:56des routes de montagne
00:34:57qui vont peut-être
00:34:58disparaître demain.
00:35:00Donc, on a de plus en plus
00:35:01cette problématique
00:35:02qui fait irruption
00:35:03au cœur des territoires
00:35:04et des collectivités.
00:35:06On a aussi eu
00:35:08un rapport
00:35:08qui a été publié
00:35:09deux jours plus tôt
00:35:11par rapport au précédent,
00:35:12je crois que c'était
00:35:13le 7 novembre 2023.
00:35:17Collectivités locales,
00:35:18comment financer
00:35:19l'accélération
00:35:19des investissements climat ?
00:35:21C'était un rapport
00:35:22de I4C
00:35:23pour la Banque Postale
00:35:24et un des scénarios
00:35:26de financement
00:35:26de la transition
00:35:27s'intitulait
00:35:29redirection,
00:35:30c'est-à-dire
00:35:31quand les collectivités
00:35:32réorientent leurs dépenses
00:35:33d'investissement
00:35:34vers l'action climatique
00:35:35via des choix
00:35:36de politique publique,
00:35:37notamment le transfert
00:35:38d'actifs bruns
00:35:39vers des actifs verts.
00:35:41Donc, c'est aujourd'hui
00:35:41qu'avec le contexte
00:35:43économique difficile
00:35:44et notamment
00:35:45pour les collectivités,
00:35:47en particulier
00:35:47pour les départements,
00:35:48mais pas seulement,
00:35:49bien sûr,
00:35:50il y a cette question
00:35:51de continuer
00:35:52et de poursuivre
00:35:53l'investissement
00:35:54dans la transition
00:35:54se pose plus que jamais
00:35:56et effectivement,
00:35:57le scénario
00:35:58redirection
00:35:58a été un scénario
00:35:59évoqué à l'époque
00:36:01par I4C
00:36:01qui continue d'ailleurs
00:36:02à travailler
00:36:03sur cette question
00:36:03puisque une des questions
00:36:05qui peut se poser aujourd'hui
00:36:05c'est quels sont
00:36:06les modèles économiques
00:36:08de la sobriété,
00:36:09on l'a vu,
00:36:10mais également
00:36:11du renoncement.
00:36:12Si on ne fait pas quelque chose,
00:36:13est-ce qu'on a un modèle économique
00:36:14pour ne pas faire quelque chose
00:36:16ou alors,
00:36:17si c'est vécu uniquement
00:36:18comme un échec
00:36:18sur le plan financier
00:36:20comme sur le plan politique,
00:36:21eh bien,
00:36:21ça va être plus compliqué
00:36:22effectivement
00:36:23de s'en sortir.
00:36:24Donc,
00:36:24il y a matière ici
00:36:26à faire preuve
00:36:26d'inventivité.
00:36:27Et puis,
00:36:30Laure le sait bien,
00:36:31il y avait eu
00:36:32un webinaire
00:36:33le 15 novembre 2023.
00:36:35Novembre 2023
00:36:36avait été un mois fast
00:36:37pour les enjeux
00:36:38de redirection écologique
00:36:39au plan culturel.
00:36:41Redirection écologique
00:36:42de point réorienté
00:36:43et renoncer démocratiquement
00:36:45à certaines
00:36:45de nos activités.
00:36:47Donc,
00:36:47une table ronde
00:36:48où les enjeux
00:36:49de la redirection
00:36:50avaient été présentés,
00:36:53notamment avec
00:36:53l'exemple
00:36:54de Métabier
00:36:55et puis ce qui s'était fait
00:36:56aussi au sein
00:36:57de la ville de Grenoble
00:36:58et puis le Drelab
00:36:59aussi qui avait été
00:37:00présenté par Caroline
00:37:01Ballet-Tardy.
00:37:03Et vous voyez ici
00:37:04à l'écran
00:37:05la prise de note
00:37:07sous forme
00:37:09de facilitation graphique
00:37:10qui avait été faite
00:37:10à cette occasion.
00:37:12Là encore,
00:37:12c'est important
00:37:13de réussir
00:37:14à acculturer
00:37:14les institutions
00:37:15qui vont de plus en plus
00:37:17devoir,
00:37:18quoi qu'il arrive,
00:37:19faire face
00:37:19à ce type
00:37:20d'éventualités
00:37:21qui ne sont plus
00:37:22d'ailleurs des éventualités
00:37:23qui aujourd'hui
00:37:24sont des chantiers
00:37:25concrets
00:37:25qui malheureusement
00:37:27ou heureusement
00:37:27se multiplient.
00:37:29Et puis,
00:37:30en mars 2024,
00:37:32c'était tenu
00:37:32également à Angers
00:37:33une grande rencontre
00:37:34organisée par
00:37:35l'INSET d'Angers
00:37:37dans le Grand Ouest.
00:37:40C'était
00:37:40les collectivités publiques
00:37:44face à la redirection
00:37:45écologique,
00:37:45c'était le titre
00:37:46qui avait été organisé
00:37:47par mes soins
00:37:48ceux de Xavier Perrin
00:37:49et d'une ancienne étudiante
00:37:50Vinciane Triquois
00:37:52qui avait accueilli
00:37:53près de 115
00:37:54à peu près
00:37:55représentants
00:37:55représentantes
00:37:56de collectivités
00:37:57et pour parler
00:37:59justement
00:37:59de ces enjeux
00:38:00de redirection
00:38:01de renoncement
00:38:02et notamment
00:38:02montrer que
00:38:03c'était les collectivités
00:38:04elles-mêmes
00:38:05qui les portaient.
00:38:05Ce n'était pas
00:38:06l'idée d'aller évangéliser
00:38:07ou vendre
00:38:08de la redirection
00:38:09écologique
00:38:09mais de montrer
00:38:10que les problématiques
00:38:11étaient déjà là,
00:38:12qu'il y avait sans doute
00:38:12besoin de soutien
00:38:13pour les aborder
00:38:14mais que les acteurs
00:38:16sur les territoires
00:38:17s'appropriaient déjà
00:38:19ces questions-là.
00:38:20On avait notamment
00:38:21ouvert la journée
00:38:22avec l'exemple
00:38:22de Caen-la-Mer
00:38:23qui a renoncé
00:38:24à un éco-quartier
00:38:25de 2500 invitations
00:38:26parce que le niveau
00:38:27de l'eau allait monter
00:38:28beaucoup plus
00:38:29que ce qui était prévu
00:38:30il y a 10 ans
00:38:31suite à une alerte
00:38:32de leur GIEC régional
00:38:34le GIEC normand
00:38:34et c'était intéressant
00:38:36d'avoir des collectivités
00:38:38qui parlent
00:38:38à d'autres collectivités
00:38:39pour les sensibiliser
00:38:40à ces questions
00:38:41et montrer qu'en fait
00:38:42elles sont déjà là
00:38:43qu'on a besoin
00:38:44collectivement
00:38:44d'y travailler.
00:38:46En synthèse
00:38:47je peux rappeler
00:38:48les 10 axiomes
00:38:49de la redirection écologique
00:38:50en tout cas
00:38:51les 10 axiomes
00:38:51selon moi
00:38:52sont des axiomes
00:38:53que j'avais proposés
00:38:56lors d'une discussion
00:38:56avec un ancien étudiant
00:38:58pour son podcast
00:39:02Enquête de sobriété
00:39:03Alexis Nicolas
00:39:04les axiomes
00:39:06sont les suivants
00:39:07nos héritages
00:39:08sociotechniques
00:39:09nous obligent
00:39:10nous en héritons
00:39:11nous devons en faire
00:39:12quelque chose
00:39:13pas simplement
00:39:14se borner
00:39:15à prolonger
00:39:16leur trajectoire
00:39:17ou à ne rien faire
00:39:18nous ne pourrons pas
00:39:19tout maintenir
00:39:20c'est un petit peu
00:39:20l'axiome
00:39:21point de départ
00:39:22de la redirection écologique
00:39:23les personnes sont expertes
00:39:25de leurs attachements
00:39:26je l'ai dit
00:39:27aujourd'hui
00:39:28il faut réinvestir
00:39:29notamment le geste
00:39:30et la répétition
00:39:31comme contentement
00:39:32dans la sobriété
00:39:33c'est-à-dire passer
00:39:33une vision
00:39:34on s'épanouit
00:39:35par la multiplication
00:39:36des biens
00:39:36à une vision
00:39:37on réinvestit
00:39:38des formes de socialité
00:39:40des formes de gestes
00:39:41donc non pas
00:39:42une extension
00:39:43du nombre de biens
00:39:44mais une satisfaction
00:39:47qu'on gagne
00:39:47via l'intention
00:39:49l'intensivité
00:39:50finalement
00:39:51qu'on réinvestit
00:39:52dans des rapports
00:39:53humains
00:39:54des rapports collectifs
00:39:55nous devons articuler
00:39:57efficacité
00:39:57sobriété
00:39:58renoncement
00:39:59il ne s'agit pas
00:39:59de faire toute la place
00:40:00simplement au renoncement
00:40:01pour dire il faut tout arrêter
00:40:02ce qui finalement
00:40:02ne serait pas sérieux
00:40:03il faut une place
00:40:05pour l'efficacité
00:40:06le GEC nous le dit
00:40:06il faut une place
00:40:07pour la sobriété
00:40:07le GEC nous le dit
00:40:08nous nous ajoutons
00:40:09qu'il faut une place
00:40:10pour le renoncement
00:40:10parce que ça se présente
00:40:12déjà aujourd'hui
00:40:12notamment sous les auspices
00:40:14des politiques d'adaptation
00:40:15mais pas seulement
00:40:16comment est-ce qu'on met
00:40:17en place les outils
00:40:18mais comment est-ce qu'on met
00:40:19en place aussi
00:40:20les institutions
00:40:21dont on a besoin
00:40:21pour porter ces enjeux là
00:40:23aucun choix ne sera parfait
00:40:25il ne faut pas rechercher
00:40:26le choix parfait
00:40:27qui va contenter
00:40:28tout le monde
00:40:29ou quelques personnes
00:40:30en particulier
00:40:31arbitrer
00:40:32faire de la politique
00:40:33c'est aussi trouver
00:40:34justement
00:40:35comment arriver
00:40:36au meilleur compromis possible
00:40:38il faut arbitrer
00:40:39dès aujourd'hui
00:40:39les problèmes de demain
00:40:40il faut éroder
00:40:41notre dépendance
00:40:42à certaines technologies
00:40:43on ne peut pas tout maintenir
00:40:44on ne peut pas tout arrêter
00:40:45donc voilà
00:40:46éroder cette dépendance
00:40:47ça semble être une voie intéressante
00:40:49qui rappelle
00:40:49les travaux de Eric Olin Wright
00:40:51nous ne pouvons pas attendre
00:40:53pour arbitrer
00:40:54si on attend
00:40:55et bien l'arbitrage
00:40:56va être encore plus difficile
00:40:57demain
00:40:58voire il va intervenir
00:41:00dans un contexte
00:41:01que l'on ne maîtrisera pas
00:41:02c'est l'exemple
00:41:03que j'avais présenté
00:41:04un petit peu plus tôt
00:41:05lors d'une précédente séance
00:41:07de la crise de l'azote
00:41:08aux Pays-Bas
00:41:09le pays a attendu
00:41:10pour arbitrer
00:41:11et puis quand il a
00:41:12mis en place
00:41:13son plan azote
00:41:13c'était en pleine période
00:41:14Covid
00:41:14avec des relents
00:41:16de complotisme
00:41:17de conspirationnisme
00:41:18et donc ça fait
00:41:19que le débat
00:41:19s'est considérablement tendu
00:41:21évitons que la fabrication
00:41:23de récits
00:41:24supplante l'enquête
00:41:25sur la situation
00:41:26on insiste beaucoup
00:41:27sur les récits
00:41:28dans le monde de l'écologie
00:41:29il faut des récits
00:41:30pour tout
00:41:31et presque parfois
00:41:32pour n'importe quoi
00:41:33mais il faut aussi
00:41:34ancrer ces récits
00:41:35dans des enquêtes
00:41:36sur la situation réelle
00:41:37que vivent les personnes
00:41:38sinon ces récits
00:41:39risquent d'être hors sol
00:41:41il y a vraiment
00:41:42un enjeu ici
00:41:42à faire toute sa place
00:41:43à l'enquête
00:41:44ne serait-ce aussi
00:41:45que pour faire ressortir
00:41:47les attachements
00:41:48encore une fois
00:41:48la matière première
00:41:49de la redirection écologique
00:41:50et sans laquelle
00:41:51on ne pourra pas
00:41:52rediriger
00:41:52et arbitrer
00:41:53de manière juste
00:41:54et enfin
00:41:55la redirection
00:41:56nécessite du tact
00:41:57voilà
00:41:58c'est l'exemple
00:41:59que j'aime bien citer
00:42:00des agriculteurs
00:42:01autrefois
00:42:02on leur disait
00:42:03vous êtes des ploucs
00:42:04vous n'êtes pas assez moderne
00:42:05il faut vous moderniser
00:42:06alors parfois
00:42:07certains collectifs
00:42:08d'agriculteurs
00:42:09ont embrassé
00:42:10cette forme de modernisation
00:42:11mais pas tous
00:42:12et aujourd'hui
00:42:13on leur dit
00:42:13vous êtes trop moderne
00:42:14ce qui est chic
00:42:16aujourd'hui
00:42:17c'est la reconnexion
00:42:18avec la nature
00:42:19faire sa place au vivant
00:42:20etc etc
00:42:21et donc à chaque fois
00:42:21on leur dit
00:42:21vous êtes à contre-temps
00:42:23à rebours de l'histoire
00:42:24et ça évidemment
00:42:25c'est insupportable
00:42:26et si on ne comprend pas
00:42:27que leur dire ça
00:42:28c'est finalement
00:42:29créer une situation
00:42:30insupportable pour eux
00:42:31on n'arrivera pas
00:42:31à les mettre
00:42:32dans de bonnes dispositions
00:42:35pour aller dans le bon sens
00:42:37donc voilà
00:42:37il faut vraiment revenir
00:42:38sur la situation
00:42:39des personnes
00:42:39leurs propres héritages
00:42:40pour pouvoir avancer
00:42:42sur les questions
00:42:42de redirection écologique
00:42:44et merci beaucoup
00:42:46je serais ravi
00:42:47de poursuivre l'échange
00:42:49avec vous
00:42:49dans les 15 minutes
00:42:50qui viennent
00:42:50Merci beaucoup Alexandre
00:42:53avant de passer
00:42:54à la partie
00:42:54questions réponses
00:42:55d'ailleurs n'hésitez pas
00:42:56à poser vos questions
00:42:57dans l'onglet
00:42:57questions réponses
00:42:58en bas de votre écran
00:43:00avant ça
00:43:00on vous pose
00:43:01une deuxième
00:43:02et dernière question
00:43:03de sondage
00:43:03qui s'affiche
00:43:04à votre écran
00:43:04donc la question
00:43:06est dans le cadre
00:43:07de la redirection
00:43:08est-ce que le cadre
00:43:09de la redirection écologique
00:43:10vous semble-t-il utile
00:43:11pour réaliser
00:43:12les arbitrages
00:43:13ou renoncements
00:43:14rendus nécessaires
00:43:16du coup
00:43:16par la crise climatique
00:43:18et environnementale
00:43:19vous avez un oui
00:43:21car il permet
00:43:21de guider
00:43:22la prise de décision
00:43:23en prenant en compte
00:43:23toutes les parties
00:43:24prenantes
00:43:24et leurs attachements
00:43:25un oui
00:43:26car il offre
00:43:27un angle d'approche
00:43:28ancré dans la réalité
00:43:29de ce que les gens vivent
00:43:30un oui
00:43:31mais il semble difficile
00:43:32à mettre en oeuvre
00:43:33ou bien un non
00:43:34car il n'est pas
00:43:35assez opérationnel
00:43:36par rapport aux enjeux
00:43:37des territoires
00:43:38qui recherchent
00:43:38justement des solutions
00:43:40clés en main
00:43:41et là vous n'avez
00:43:41qu'une seule réponse
00:43:43à choisir
00:43:44Je ne dirais rien
00:43:47il n'y a pas
00:43:50de mauvaise réponse
00:43:51je ne dirais rien
00:43:53je ne dirais rien
00:43:55je ne dirais rien
00:43:57je ne dirais rien
00:43:58je ne dirais rien
00:43:59à choisir
00:44:29Alors, la réponse qui a récolté le plus de votes,
00:44:42est oui, mais il semble difficile à mettre en œuvre
00:44:44par rapport à des compétences, des moyens,
00:44:46l'acculturation des élus notamment,
00:44:49suivi de 25% avec oui, car il offre un angle d'approche
00:44:54ancré dans la réalité de ce que les gens vivent,
00:44:57puis 23% oui, car il permet de guider la prise de décision,
00:45:01et enfin 5% pour non, il n'est pas assez opérationnel.
00:45:04Est-ce que tu veux réagir là-dessus, Alexandre ?
00:45:07Alors, moi, ça me semble très positif.
00:45:12Après, effectivement, que le Delta soit là,
00:45:16dans tous les cas, ce n'est pas forcément que le fait
00:45:18de la redirection écologique, c'est juste que les questions
00:45:20qui se posent aujourd'hui sont des questions très difficiles,
00:45:23et donc c'est vrai qu'il y a un enjeu d'acculturation,
00:45:26il y a un enjeu aussi à produire de nouveaux outils
00:45:29s'ils font défaut pour avoir des questions-là.
00:45:33Mais ça, je dirais que c'est la hauteur des enjeux
00:45:36auxquels on doit faire face qui nous y contraint.
00:45:40Mais en tout cas, je note une réponse positive
00:45:43à, si je ne dis pas de bêtises, à peu près 95%,
00:45:45qu'il y a du travail à faire.
00:45:47Avant, je disais, c'était peut-être optimiste,
00:45:49ça ne va pas aussi vite qu'on voudrait,
00:45:51ça va plus vite qu'on ne le pense.
00:45:52Aujourd'hui, on a un contexte global qui est plus compliqué,
00:45:54mais qui exige justement d'autant plus de nous
00:45:56qu'on soit résolu à la tâche.
00:45:58Donc voilà, au plaisir en tout cas,
00:46:01dans les échanges et au-delà,
00:46:03de voir comment on peut continuer à aller de l'avant.
00:46:07Eh bien, on va essayer de faire ça
00:46:10en répondant déjà à nos questions aujourd'hui.
00:46:14Une première question qui t'interroge, Alexandre,
00:46:19sur le fait que tu as mentionné un certain nombre d'attachements
00:46:23à des choses ou des pratiques rattachées à des éléments matériels,
00:46:29quand bien même il y aurait des attachements affectifs
00:46:31associés à ces éléments matériels.
00:46:34Qu'est-ce que tu penses de l'attachement
00:46:38à des choses plus symboliques,
00:46:40des manières de penser, des mentalités ?
00:46:44Le fait d'être attaché, par exemple,
00:46:46Lucie nous dit, par exemple,
00:46:47le fait d'être attaché à un mode de vie
00:46:50qu'on a connu quand on était enfant
00:46:52et qu'il ne sera plus possible d'avoir
00:46:54quand on sera adulte,
00:46:55ou alors l'attachement au mode de vie
00:46:57qu'on a vu chez nos parents
00:46:59et qu'il ne serait plus possible d'avoir non plus aujourd'hui.
00:47:04Est-ce que tu as des exemples là-dessus ?
00:47:10Alors, d'une certaine manière,
00:47:11pour moi, cette question sur l'attachement au mode de vie
00:47:14qu'on a connu ou que nos parents ont connu
00:47:16à une sorte d'horizon de familiarité
00:47:18rejoint tout à fait,
00:47:20ce n'est pas forcément clair,
00:47:22le cas de la patinoire,
00:47:26puisque précisément,
00:47:27la personne qui était attachée à la patinoire
00:47:28n'était pas usagère de la patinoire.
00:47:30Donc, ce à quoi elle était en fait attachée,
00:47:32c'était effectivement la représentation
00:47:34d'un mode de vie qu'elle avait connu,
00:47:36elle, ou qu'elle avait connu enfant
00:47:38avec ses parents ou autre.
00:47:40Et donc, c'était ça justement,
00:47:41c'était cet horizon de familiarité
00:47:43et peut-être le fait de ne pas pouvoir léguer
00:47:46ce mode de vie et cet horizon de familiarité
00:47:48à sa propre descendance.
00:47:51Donc, oui, je pense qu'effectivement,
00:47:53ce sont des éléments extrêmement importants.
00:47:57Encore une fois, derrière les objets,
00:48:00il y a aussi en fait ces investissements affectifs,
00:48:04ces investissements en termes d'habitude,
00:48:06en termes de familiarité,
00:48:07en termes de mode de vie.
00:48:09C'est pour ça que j'ai peut-être donné l'impression
00:48:11de prendre des exemples matériels.
00:48:13Et pour moi, l'attachement se situe bien
00:48:15vraiment à un cheval
00:48:16entre une dimension matérielle
00:48:19et une dimension affective, symbolique,
00:48:21liée à des habitudes,
00:48:23liée à des modes de vie, etc.
00:48:24Et on ne peut vraiment pas séparer les deux
00:48:27en se disant, bon, là, il y a le matériel,
00:48:30on va le traiter.
00:48:31Ça va correspondre, par exemple, aux besoins,
00:48:33besoins essentiels, besoins naturels,
00:48:35besoins artificiels.
00:48:36Et puis, on va trier le bon grain de livret.
00:48:38Je pense que ça ne marche pas comme ça.
00:48:39Il n'y a pas que des besoins.
00:48:41Il suffirait juste de les satisfaire
00:48:42et tout irait bien.
00:48:43Il y a des attachements de multiples natures.
00:48:45Et il faut évidemment regarder dans le détail
00:48:47ce qu'ils sont,
00:48:48quelle est l'histoire aussi des personnes
00:48:49qui ont des liens via ces attachements-là
00:48:52pour voir quelles sont nos marges de manœuvre.
00:48:55Et en tout cas,
00:48:56si on veut renoncer à quelque chose,
00:48:57à quelles conditions on peut le faire
00:48:59et quel travail on doit faire
00:49:00justement pour que ces personnes
00:49:02ne se sentent pas trop lésées,
00:49:03ce qui est aussi un travail politique par ailleurs.
00:49:08Deuxième question.
00:49:12Hors de France,
00:49:13est-ce que tu connais des exemples
00:49:14de redirection écologique ailleurs dans le monde ?
00:49:19Alors, j'ai mentionné les Pays-Bas.
00:49:20C'est un exemple de redirection
00:49:22plus ou moins réussie.
00:49:25Je prends comme l'irruption
00:49:28finalement d'une problématique de redirection
00:49:29à l'échelle d'un pays entier.
00:49:31Après, sur le traitement
00:49:31qui a été donné à ce cas-là,
00:49:34évidemment, on peut être nettement plus réservé,
00:49:36mais ça reste intéressant.
00:49:38On a quelques liens avec le Canada,
00:49:41l'écosystème, on va dire,
00:49:42de la redirection écologique.
00:49:44Et c'est intéressant
00:49:45parce qu'on est en milieu nord-américain.
00:49:48Il y a encore quelques mois,
00:49:48ils disaient, nous, on parle français,
00:49:50mais on est des Américains
00:49:51en termes de mode de vie.
00:49:53S'ils le dirent exactement comme ça aujourd'hui,
00:49:54je ne pense pas.
00:49:55Mais en tout cas,
00:49:56en termes de mode de vie,
00:49:57effectivement,
00:49:57ils sont quand même proches
00:49:58du mode de vie américain.
00:50:00Et aujourd'hui,
00:50:00on voit que le Canada,
00:50:04le Québec notamment,
00:50:05est confronté aussi
00:50:06à des enjeux de redirection écologique
00:50:08avec une économie
00:50:09quand même assez extractiviste.
00:50:11Et si la ressource première
00:50:13vient à manquer,
00:50:14évidemment,
00:50:14c'est toute une économie
00:50:16que des emplois
00:50:16qui sont menacées.
00:50:18Par exemple,
00:50:18je sais qu'en Gaspésie,
00:50:20il y a la pêche à la crevette
00:50:21qui est très développée.
00:50:22La crevette vient à manquer.
00:50:23Donc, tendanciellement,
00:50:24on se dit,
00:50:24mais que vont devenir
00:50:25tous les pêcheurs de crevettes ?
00:50:27C'est des questions comme celle-ci.
00:50:30Dans mon livre,
00:50:31pour utiliser le renoncement,
00:50:32je prenais l'exemple
00:50:33du sort de l'agriculture côtière
00:50:36au Bangladesh,
00:50:38menacé par la hausse
00:50:39du niveau des eaux.
00:50:41Je n'ai pas fait
00:50:41une cartographie exhaustive
00:50:43et ce n'est pas forcément
00:50:44à l'étranger
00:50:45sous l'angle
00:50:45de la redirection écologique
00:50:47que ces questions-là
00:50:47vont être abordées.
00:50:48Mais effectivement,
00:50:49ne serait-ce que
00:50:49du point de vue
00:50:50de l'adaptation,
00:50:51les chantiers sont nombreux.
00:50:54Il y a un enjeu maintenant
00:50:55à voir comment est-ce
00:50:56qu'on peut les aborder
00:50:57peut-être avec
00:50:58ces façons de faire.
00:51:00Mais en tout cas,
00:51:01les cas se multiplient également.
00:51:05Autre point un peu
00:51:07sémantique,
00:51:08je dirais en lien
00:51:09avec la page de synthèse
00:51:12que tu nous as présentée
00:51:14sur la question
00:51:16du désattachement
00:51:16et du réattachement,
00:51:19Luc qui te demande
00:51:19de repréciser
00:51:20le sens que tu donnes
00:51:21à l'expression
00:51:22se désattacher.
00:51:24Je vais le relire
00:51:27pour prendre les mots
00:51:29tels qu'ils sont.
00:51:30Le fait de fermer
00:51:31sous une description.
00:51:33Oui, tout à fait.
00:51:34Est-ce que tu veux dire
00:51:34par sous une description ?
00:51:35Oui, tout à fait.
00:51:35On va parler du réattachement.
00:51:37Tout à fait.
00:51:38Merci pour cette question.
00:51:40Alors, sous une description,
00:51:41effectivement,
00:51:41c'est une expression
00:51:42qui est à court
00:51:43en philosophie,
00:51:44notamment en domaine
00:51:46de la philosophie naïtique.
00:51:47Rassurez-vous,
00:51:48je vais être très simple.
00:51:50Grosso modo,
00:51:50c'est le rapport
00:51:51qu'on a à un objet.
00:51:52Il peut être sous une description
00:51:53et pas sous une autre.
00:51:54Alors, l'exemple canonique,
00:51:56c'est l'exemple d'Oedipe.
00:51:57Oedipe désire Jocaste,
00:51:59il va d'ailleurs l'épouser,
00:52:01mais il ne désire pas sa mère.
00:52:02Il se trouve que Jocaste
00:52:03est sa mère,
00:52:04mais il ne le sait pas.
00:52:04S'il le savait,
00:52:05sans doute,
00:52:05ça compliquerait un petit peu
00:52:06l'équation pour Oedipe.
00:52:09Et donc, c'est ça en fait.
00:52:10Il désire Jocaste
00:52:10sous une description,
00:52:11mais pas sous une autre.
00:52:13Sauf que c'est la même personne
00:52:14et donc c'est ça
00:52:14qui va faire que ça va être
00:52:15une tragédie.
00:52:18Eh bien, quand je dis
00:52:19qu'on ferme sous une description,
00:52:21si on a par exemple
00:52:21une usine
00:52:22ou une centrale à charbon,
00:52:25on va la fermer.
00:52:27Eh bien, quand on dit
00:52:27on va la fermer,
00:52:28ça veut dire
00:52:29on va arrêter
00:52:30d'utiliser cette usine,
00:52:31mais elle ne va pas
00:52:31disparaître pour autant.
00:52:33L'usine,
00:52:34sa matérialité
00:52:35va rester là,
00:52:36le terrain
00:52:37va rester là aussi
00:52:38et donc il va se poser
00:52:39des questions
00:52:39de dépollution,
00:52:40il va se poser des questions
00:52:41liées aux emplois,
00:52:42que deviennent les emplois
00:52:43associés à cette usine.
00:52:45En fait,
00:52:45il va se poser
00:52:46mille et une questions.
00:52:47Et donc,
00:52:48ça ne va pas être
00:52:48le fin mot de l'histoire.
00:52:49Arrêter l'usine,
00:52:50ça ne va pas être
00:52:50le fin mot de l'histoire.
00:52:51Il y a encore plein
00:52:52d'histoires à raconter,
00:52:53il y a encore plein
00:52:53de trajectoires
00:52:54que va prendre cette usine,
00:52:55que vont prendre
00:52:56ses ex-employés
00:52:57ou peut-être
00:52:57que ses employés
00:52:58vont être amenés
00:52:59à travailler
00:53:00sur son démantèlement
00:53:01ou à y participer
00:53:02d'une manière
00:53:02ou d'une autre.
00:53:03Et donc,
00:53:03c'est là où je disais
00:53:04que tout ça bifurque.
00:53:05Il y a quelque chose
00:53:06qui s'arrête à un endroit,
00:53:07mais il y a d'autres histoires
00:53:08et d'autres récits
00:53:09et d'autres trajectoires
00:53:10qui se prolongent ailleurs.
00:53:12Et donc,
00:53:12ça veut dire que
00:53:13la fermeture intervient
00:53:14sous une description donnée.
00:53:16Ce n'est plus
00:53:16une usine active,
00:53:19une centrale active à charbon,
00:53:21c'est autre chose.
00:53:22C'est une infrastructure
00:53:23dont il faut s'occuper,
00:53:24c'est un terrain
00:53:25qu'il faut dépolluer,
00:53:26c'est d'autres possibilités.
00:53:27On en a coupé certaines,
00:53:30mais il en reste d'autres,
00:53:31il faut s'en occuper.
00:53:32Donc,
00:53:32ça veut dire que
00:53:32ce n'est pas encore une fois
00:53:33le fin mot définitif
00:53:34de toutes les histoires
00:53:35qu'on peut raconter
00:53:36autour de l'usine.
00:53:36Ça n'interrompt pas
00:53:37toutes les trajectoires
00:53:38de la centrale plutôt,
00:53:40ça en interrompt certaines
00:53:41et ça en libère d'autres.
00:53:42J'espère que j'ai été plus clair.
00:53:46Je pense.
00:53:48Autre question
00:53:49sur l'idée
00:53:51de relier attachement
00:53:52à l'éducation
00:53:52et le lien,
00:53:54la situation
00:53:55dans laquelle nous sommes
00:53:56aujourd'hui
00:53:58et la manière
00:53:58dont on éduque
00:53:59les nouvelles générations,
00:54:00est-ce qu'il y a là
00:54:01des pistes
00:54:02pour arriver
00:54:02à des attachements
00:54:03soutenables
00:54:04et donc,
00:54:05est-ce qu'un attachement
00:54:06peut se modeler
00:54:07justement dans une perspective
00:54:08de soutenabilité ?
00:54:10Alors oui,
00:54:10c'est une très très bonne question.
00:54:13Alors oui,
00:54:14il y a un travail
00:54:14qu'on peut tout à fait imaginer
00:54:15sur les attachements,
00:54:17un travail éducatif aussi.
00:54:19Moi,
00:54:19j'avais fait un petit module
00:54:20sur la pédagogie
00:54:23due au renoncement,
00:54:25on parle le renoncement.
00:54:26il y a semble-t-il,
00:54:30on a semble-t-il
00:54:31un biais
00:54:31pour imaginer
00:54:32qu'on transforme
00:54:33des situations
00:54:33plus facilement
00:54:35par addition
00:54:35que par soustraction
00:54:36et c'est vrai
00:54:37par exemple
00:54:38pour des jeunes ingénieurs
00:54:39ou autres,
00:54:40même avant bien évidemment,
00:54:42mais envisager
00:54:42le devenir
00:54:43de ce qu'ils produisent
00:54:45en se disant
00:54:45qu'est-ce qui va se passer
00:54:46quand ça va s'arrêter,
00:54:47quand ça va être décommissionné,
00:54:49voilà,
00:54:49ce n'est pas du tout
00:54:50le même réflexe
00:54:50que si c'est le travail
00:54:52d'une autre personne.
00:54:52Donc,
00:54:54ça veut dire
00:54:54qu'on peut considérablement
00:54:55changer notre rapport
00:54:56à ce que l'on produit,
00:54:57de quelle manière on produit,
00:54:58si on envisage d'emblée
00:54:59la fin de ce qui est produit.
00:55:00Ça,
00:55:01effectivement,
00:55:01c'est quelque chose
00:55:02qu'on peut,
00:55:02je pense qu'on peut acclimater
00:55:03des enfants
00:55:04beaucoup plus tôt
00:55:04à ces problématiques.
00:55:06Pour autant,
00:55:07ce qui est intéressant
00:55:07sur la question de l'éducation,
00:55:09c'est que moi,
00:55:09j'ai connu un monde
00:55:10qui n'était pas encore
00:55:11tout numérisé,
00:55:12j'ai 44 ans
00:55:13et je me souviens
00:55:16que quand il fallait
00:55:17s'inscrire
00:55:17à l'université
00:55:19d'une année sur l'autre,
00:55:20c'était via le Minitel.
00:55:21C'était une autre,
00:55:22voilà,
00:55:23il n'y avait pas encore
00:55:23une faculté
00:55:24qui n'était pas encore
00:55:25connecté au web
00:55:26et à Internet.
00:55:27On n'était pas censé
00:55:28avoir un ordinateur portable
00:55:30quand on faisait ses études,
00:55:31etc.
00:55:32Aujourd'hui,
00:55:32ce sont des choses
00:55:33qui sont absolument
00:55:34naturelles,
00:55:35évidentes,
00:55:35nécessaires.
00:55:37Et donc,
00:55:37c'est compliqué
00:55:38de dire
00:55:39à des jeunes générations,
00:55:40regardez,
00:55:40c'est le chantier
00:55:42qui vous échoua
00:55:42d'imaginer un avenir
00:55:44très différent
00:55:45du monde qu'on a connu
00:55:46parce que nous,
00:55:47en tout cas,
00:55:48on est au moins
00:55:49cadre ingénieur,
00:55:50on a connu un monde
00:55:51pas encore complètement
00:55:52notamment numérisé,
00:55:53je pense à cet horizon
00:55:53du numérique
00:55:54parce qu'il est assez parlant
00:55:55et leur dire
00:55:56à eux qui ont connu
00:55:57un monde
00:55:58toujours déjà numérisé,
00:55:59il va falloir envisager
00:56:00un monde
00:56:01qui n'a pas connu
00:56:02le numérique,
00:56:03en fait,
00:56:04c'est beaucoup plus compliqué
00:56:04parce que ce monde-là,
00:56:05ils ne l'ont pas connu.
00:56:06Ce monde-là,
00:56:07pour eux,
00:56:07c'est un monde
00:56:07qui relève de la science-fiction
00:56:08en réalité,
00:56:09il faut bien se mettre
00:56:09à leur place.
00:56:11Donc,
00:56:11il faut faire attention
00:56:12aussi aux injonctions
00:56:13contradictoires
00:56:14qui peuvent leur être faites
00:56:16et de ne pas leur mettre
00:56:16un poids trop grand
00:56:17sur les épaules
00:56:18mais effectivement,
00:56:19au plan théorique,
00:56:20c'est très intéressant
00:56:21de réfléchir
00:56:21à cette question
00:56:23notamment via
00:56:24l'angle de la dénumérisation
00:56:25parce que là,
00:56:26on a des futurs
00:56:26concurrents
00:56:27qui sont parallèles,
00:56:29le futur de l'écologie
00:56:30et le futur du tout numérique
00:56:32notamment depuis quelques années
00:56:33avec l'impulsion,
00:56:34sous l'impulsion
00:56:35des intelligences artificielles
00:56:36génératives
00:56:37qui sont par ailleurs
00:56:38un enjeu géopolitique,
00:56:39on ne peut pas balayer
00:56:40d'un revers de main,
00:56:41oui,
00:56:42il y a de quoi
00:56:43vraiment y réfléchir
00:56:44à deux fois.
00:56:46donc,
00:56:47accompagner
00:56:48les jeunes gens
00:56:49à penser
00:56:50ces enjeux,
00:56:51oui,
00:56:51par contre,
00:56:52je dis accompagner,
00:56:53c'est-à-dire leur dire
00:56:54non,
00:56:54c'est votre responsabilité
00:56:56que d'apprendre
00:56:57à déconstruire ce monde
00:56:58sans avoir forcément
00:57:00les repères
00:57:00pour se faire,
00:57:01non,
00:57:01c'est là où il y a
00:57:02besoin de soutien,
00:57:03je dirais,
00:57:04intergénérationnel.
00:57:05Je fais lien
00:57:07avec une autre question
00:57:07parce que ça me semble
00:57:08particulièrement important
00:57:10quand on est plus jeune
00:57:12et en construction,
00:57:13l'attachement
00:57:14à la normalité
00:57:15ou en tout cas
00:57:15le fait de faire
00:57:16comme les autres
00:57:17qui a priori
00:57:20est quand même
00:57:20un frein
00:57:21à renoncer
00:57:23à certaines choses
00:57:23ou à faire
00:57:24différemment.
00:57:25Comment gérer
00:57:26cet attachement
00:57:27à la normalité ?
00:57:28Alors,
00:57:28c'est une question
00:57:29très intéressante,
00:57:30je ne sais plus
00:57:30si j'avais mentionné
00:57:31la dernière fois
00:57:31mais je le redis
00:57:33au cas où.
00:57:34Il y a une belle étude
00:57:36qui fait le lien
00:57:36avec la question précédente
00:57:38aussi qui a été menée
00:57:39sur le rapport
00:57:40des jeunes à TikTok
00:57:41et qui montrait
00:57:42que quand on leur demande
00:57:44de renoncer
00:57:45à TikTok individuellement,
00:57:47les jeunes ne sont pas
00:57:48prêts à le faire.
00:57:49C'était une étude
00:57:50qui a été menée
00:57:50sur des étudiants
00:57:51et étudiantes
00:57:51américaines,
00:57:52américaines.
00:57:54Parce que quand on renonce
00:57:56à son réseau social,
00:57:57on perd l'accès
00:57:58à une information,
00:58:00à des contacts,
00:58:00à ses influenceurs,
00:58:01préférés que sais-je
00:58:03et surtout,
00:58:04on le perd individuellement.
00:58:05Les autres restent
00:58:06sur la plateforme
00:58:07et soi-même,
00:58:07on est isolé.
00:58:08C'est bien ce qui fait
00:58:09la force des plateformes.
00:58:10Ce sont des marchés
00:58:11bifaces,
00:58:12comme on dit.
00:58:13Ce n'est pas la plateforme
00:58:14en tant que telle,
00:58:15c'est le fait
00:58:15qu'il y a vos parents,
00:58:17vos amis,
00:58:17vos influenceurs,
00:58:19vos marques préférées
00:58:21qui sont dessus également.
00:58:23Donc,
00:58:23si vous quittez la plateforme,
00:58:24vous vous retrouvez
00:58:25coupé de tout ça
00:58:26et donc de formes
00:58:27de sociétés
00:58:27qu'on peut critiquer
00:58:28mais qui sont quand même
00:58:29très prévalentes
00:58:30aujourd'hui.
00:58:30Par contre,
00:58:31quand on posait la question
00:58:32aux jeunes,
00:58:33c'est vrai que mon livre
00:58:33d'ailleurs,
00:58:33ça ne fut politisé
00:58:34le renoncement,
00:58:35c'est-à-dire à une échelle
00:58:36collective.
00:58:37Est-ce que vous êtes prêts
00:58:37à renoncer à TikTok
00:58:38collectivement
00:58:39ou est-ce que vous êtes prêts
00:58:39à interdire TikTok ?
00:58:41Là,
00:58:41les étudiantes étaient prêts
00:58:43à interdire TikTok
00:58:44et étaient prêts même
00:58:45aux deux tiers
00:58:46à donner de l'argent
00:58:47pour qu'on interdise TikTok.
00:58:50On se disait
00:58:50peut-être que finalement
00:58:51TikTok,
00:58:51ce n'est pas le meilleur lieu
00:58:52pour développer
00:58:53des formes de socialisation.
00:58:55Peut-être que c'est problématique
00:58:56avec son côté addictif.
00:58:58Là,
00:58:58on trouve toute la problématique
00:58:59des algorithmes,
00:58:59etc.
00:59:00Et donc,
00:59:00si individuellement,
00:59:01on ne veut pas être perdant,
00:59:02avoir un deal
00:59:03où on est perdant
00:59:03parce qu'on est le seul
00:59:04à apporter les conséquences
00:59:05finalement de ce deal,
00:59:07on veut bien collectivement
00:59:08être tous perdants
00:59:09parce que si on est tous perdants,
00:59:10personne n'est perdant
00:59:10d'une certaine manière
00:59:11pour mieux imaginer
00:59:13d'autres formes de socialité
00:59:14à l'avenir.
00:59:15Donc oui,
00:59:15je trouve que des expériences
00:59:16comme celles-là
00:59:17nous permettent justement
00:59:18de décaler la réponse
00:59:19du niveau individuel
00:59:20où là,
00:59:21le fait d'échapper
00:59:22à la normalité
00:59:23est compliqué
00:59:23à un niveau collectif
00:59:24où là,
00:59:25finalement,
00:59:25ça peut s'envirgir
00:59:26nettement plus facilement.
00:59:27Donc oui,
00:59:28je trouve que c'est tout à fait
00:59:29plein d'enseignements
00:59:31pour la redirection écologique.
00:59:34Merci beaucoup.
00:59:36Je pense qu'on va devoir
00:59:37s'arrêter là
00:59:38et je suis désolée
00:59:39pour les deux,
00:59:39trois questions
00:59:40auxquelles on n'aura pas
00:59:41pu répondre.
00:59:44Merci beaucoup,
00:59:45Alexandre,
00:59:45pour ces éclairages
00:59:48et puis cet optimisme
00:59:51quand même,
00:59:51cette invitation
00:59:52a continué à agir
00:59:55même si différemment.
00:59:58Je vous partage
00:59:59donc le questionnaire
01:00:00de satisfaction
01:00:02et Laure,
01:00:02je te laisse
01:00:03le mot de la fin.
01:00:04Oui,
01:00:05désolée à tous
01:00:06pour ne pas avoir
01:00:07pu avoir le temps
01:00:08de répondre
01:00:08à toutes vos questions
01:00:09mais en tous les cas,
01:00:10on se permet quand même
01:00:12de vous demander
01:00:13votre satisfaction
01:00:13avec trois,
01:00:15quatre questions
01:00:16qui s'affichent
01:00:16à votre écran
01:00:17et on vous le partagera
01:00:18aussi par mail.
01:00:20En tous les cas,
01:00:20merci beaucoup,
01:00:21Alexandre,
01:00:22pour l'ensemble
01:00:22de ce cycle,
01:00:23merci beaucoup à Sarah
01:00:24et merci à tous
01:00:25pour votre participation
01:00:27que ce soit pour
01:00:28un, deux ou trois
01:00:29webinaires de ce cycle.
01:00:31Comme d'habitude,
01:00:32je vais vous partager
01:00:32par mail
01:00:33le support de présentation,
01:00:35les résultats du sondage,
01:00:37le questionnaire
01:00:37et on vous partagera
01:00:39aussi un questionnaire
01:00:41plus global
01:00:41sur ce cycle
01:00:42pour savoir
01:00:43si justement
01:00:43il vous a plu,
01:00:44si il vous a paru
01:00:45bien construit
01:00:46et si vous avez
01:00:47des suggestions
01:00:48d'amélioration
01:00:48et aussi des idées
01:00:50de thématiques
01:00:52etc.
01:00:53pour les prochains cycles
01:00:54donc j'espère
01:00:55que vous pourrez
01:00:56prendre le temps
01:00:57également
01:00:57d'y répondre
01:00:58par la suite
01:00:59et on vous donnera
01:01:02rendez-vous
01:01:02pour le cycle
01:01:04d'après au mois de mai
01:01:05donc si ça vous intéresse
01:01:08n'hésitez pas
01:01:08à vous inscrire
01:01:09à notre newsletter
01:01:10que je vous partagera
01:01:11aussi par mail
01:01:12ou à consulter
01:01:13notre site internet
01:01:14la communication
01:01:15arrivera très bientôt
01:01:16sur le prochain cycle
01:01:18et en tout cas
01:01:19encore une fois
01:01:19merci beaucoup
01:01:20et du coup
01:01:21on vous donne rendez-vous
01:01:22dans quelques mois
01:01:24un grand merci à vous
01:01:27merci à vous