• il y a 12 ans
Une partie notable de la population savait, à l’époque où un mouvement ouvrier puissant et radical l’expliquait à ses nombreux mandants, que la guerre contre le salaire était une constante du mode de production capitaliste.

Dans la phase systémique de la longue crise ouverte au tournant des années 1960 où le capitalisme est parvenu, cette guerre pour le maintien ou l’augmentation du profit, via la réduction drastique des salaires, s’est considérablement durcie. C’est cet impératif qui conditionne « la stratégie du choc », comme à l'occasion des deux précédentes crises (1873-1914 et 1929-1939).

La victoire remportée par le grand patronat depuis la fin des années 1980 et l’affaiblissement consécutif du mouvement ouvrier (comme avant 1914) ont laissé à l’idéologie dominante le terrain libre pour expliquer, soit que les intérêts opposés pouvaient se concilier à condition que les salariés aient le sens du sacrifice, soit que « la stratégie du choc » était réservée aux « pays pauvres » de la « périphérie » et que « le centre » impérialiste en serait à jamais préservée. Tant aux Etats-Unis que dans l’union européenne, sa violence est désormais presque aussi vive que dans les pays décrits par Naomi Klein.

C’est du programme économique, social et politique lié à la guerre généralisée contre les salaires dans les années 1930 en France qu’il sera ici question.

Son actualité impose permet de comprendre pourquoi les media du grand capital la masquent en dénonçant à tout propos le « conspirationnisme ».

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