• il y a 2 ans
Juan Romero, républicain espagnol, déporté en 1941 à Mauthausen

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Transcription
00:00 Le jour où il a été déclaré un soldat
00:04 Je m'appelle Giacomeo, c'est Juan mea faille, je suis né en France.
00:09 Je suis né le 20 avril 1939, à Torrecampo de Córdoba, en Espagne.
00:17 Province de Córdoba.
00:19 Le jour où il a été déclaré un soldat
00:22 Parce que l'autre jour, j'étais avec un copain, avec un copain là, qui venait sauver un chenot,
00:35 dans une partie amazighe, et là, je faisais toute la guerre en Espagne.
00:41 C'était trop dur, je faisais les attaques de l'hébreu,
00:45 je suis allé dans une partie de la barque, et à l'autre côté, un métallosque a tiré un CFC et je suis tombé dans l'eau.
00:52 Je l'ai senti, j'ai commencé à me noyer, je ne l'avais pas bien, mais je me suis dit,
00:59 je vais commencer à me trapper dans les...
01:02 Je vais passer à l'autre côté.
01:04 Je garde tellement de choses, hein.
01:12 Je garde un souvenir, quand on n'a pas ce l'hébreu,
01:18 je te montre ça, à quel jour c'est, derrière les timbres,
01:23 un mortier, dans mes pieds, à côté, il n'a pas crasé.
01:28 Ça, ça va.
01:29 S'il avait crasé, je me réveillerais.
01:32 À l'écoute, dans les pieds, il m'a touché près de l'étalon.
01:36 Il n'a pas crasé, pour moi, je suis...
01:39 Je ne me réveillerais pas.
01:42 Je suis allé dans l'armée, et je n'étais pas loin de la frontière.
01:48 J'ai encore eu la chance, hein, que ma compagnon se trouve pas loin de la frontière,
01:53 la guerre, ça, c'est fini.
01:55 J'ai eu la chance de passer en France.
01:57 Parce que tous ceux qui rentraient en France,
02:00 qui se sont habités en Catalogne, ils ne sont pas loin de la frontière.
02:03 Il y avait plein de civils, de la rédigé, qui devaient rentrer.
02:08 Il y avait des gens qui devaient rentrer en France.
02:12 Et nous, tous les soldats, le gouvernement français, nous sommes allés là-bas.
02:17 Justement, on venait de la région.
02:19 On était dans un ancien camp, dans les barraques, on avait un peu de baisers.
02:23 On avait des rôtinettes, on avait des rôtes, on avait des baisers sur la région.
02:27 On est partis en tant que...
02:29 On est allés dans la région.
02:35 Les Allemands nous ont encerclés à côté des pinards.
02:41 On a passé des rôtes, on a manqué un troisième allemand.
02:46 On nous a mis dans une salle de prison de guerre,
02:50 et ça a l'air de trois, ça s'appelait.
02:52 Et puis on a pas le temps.
02:54 Ils m'ont déporté à ma tante.
02:56 C'était Franco, qui était le joueur de Hitler.
03:00 L'Espagnol, c'était le bolivien.
03:04 Pas de chance.
03:05 J'ai eu une chance dans le camp,
03:12 que je rentrais dans un commando,
03:15 qui s'appelait la résurrection.
03:17 On charriait l'ange.
03:18 Tous ceux qui arrivaient au camp,
03:21 ils savaient que nous prenions l'ange.
03:23 Ça, ça m'a sauvé.
03:24 Parce que là, les Etats, ils nous laissaient tranquille.
03:28 Des fois, on se trouvait dans la poche, à des barricades, à manger.
03:32 J'ai eu la chance de rentrer dans un groupe là,
03:34 à la résurrection pour l'ange.
03:36 Sinon, on a trouvé la carrière tous les jours.
03:40 Parce que la carrière, c'était des machins.
03:45 Si vous êtes fatigué, vous tombez.
03:47 Si vous pouvez pas marcher, le SS, il la tâche.
03:52 J'ai un souvenir.
03:58 Je me disais un jour,
04:00 on était près avec les francs-capos,
04:02 on allait à la résurrection.
04:04 Puis les portes du camp, elles s'ouvrent.
04:07 Il y a un groupe de juifs qui rentrait.
04:09 Des enfants, des gens de la salle.
04:13 Je les vois, moi, il y a passé une gamine, des juifs.
04:16 Et il m'a fait un sourire, le petit prêtre.
04:19 Il savait pas où il allait, le pauvre.
04:21 C'est l'ange embrassé.
04:23 Il l'avait embrassé, mais si je l'embrasse,
04:26 le SS m'aurait dit, "Va, sors-toi avec eux."
04:29 C'était des vrais.
04:33 Je suis le chaton à terre sur la petite gamine.
04:37 Les juifs, c'est que ça.
04:39 C'est ce qu'ils ont fait, ces gamins.
04:41 Les criminels.
04:43 Tout le familial, ils sont pas là.
04:45 Ça, c'est normal.
04:46 Pourtant, ils tuaient tous les jours, les gars.
04:49 Mais c'est pas la petite main qui m'a fait sourire.
04:52 Le pauvre gamine, c'était ignorant.
04:54 Il savait pas où il allait.
04:56 Il savait pas où il allait.
04:58 Il a rentré dans la chambre.
05:01 Ils m'ont mis des grâces.
05:03 Oh là là.
05:05 J'avais beaucoup de...
05:14 de...
05:16 d'espoir, comme on dit.
05:18 Je me suis mis à l'espoir.
05:25 J'ai marqué sur les arbres, les trucs.
05:29 Il savait pas où il allait.
05:32 Et une fois, pas mal,
05:35 il s'est rétricoté.
05:38 Oh là là.
05:42 Beaucoup de soins.
05:44 Beaucoup de soins.
05:46 Sous-titrage FR : VNero14

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