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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue à ce webinaire de la planification écologique
00:00:05 en région Bourgogne-Franche-Comté
00:00:07 consacré à la thématique du mieux produire.
00:00:11 Virginie Pucelle, directrice adjointe
00:00:13 de la Direction régionale de l'environnement,
00:00:16 de l'aménagement et du logement.
00:00:18 Je vais être un peu la gardienne du temps de ce webinaire thématique.
00:00:22 Je suis accompagnée, je vous laisse vous présenter.
00:00:25 Bonjour à tous, je suis Patrick Salès,
00:00:28 je suis le directeur régional adjoint de la DREX,
00:00:30 la Direction régionale économie, emploi, travail, solidarité.
00:00:34 Bonjour à tous, Stéphanie Maud, vice-présidente à la région
00:00:38 en charge de la transition écologique.
00:00:40 Bonjour, Simon Pierrerie, directeur régional de la DREX,
00:00:43 Bourgogne-Franche-Comté.
00:00:45 Cécile Colson, de l'ADEME, Bourgogne-Franche-Comté.
00:00:48 Et Oussane Lachossé,
00:00:50 chef de projet planification écologique au sein de l'ADREAL.
00:00:54 Nous avons aussi des intervenants à distance qui sont connectés.
00:00:57 Je vous demanderai de bien vous présenter
00:00:59 avant votre prise de parole et votre intervention
00:01:03 pour qu'effectivement, chaque personne connectée
00:01:06 puisse bien vous identifier.
00:01:08 Donc, effectivement, nous sommes en pleine ouverture
00:01:12 du débat thématique de la planification écologique,
00:01:15 qui est une démarche copilotée par le conseil régional
00:01:18 Bourgogne-Franche-Comté et l'État.
00:01:21 Nous avons eu une première étape de travail en début d'année
00:01:25 consacrée à l'élaboration d'un diagnostic,
00:01:28 diagnostic effectivement des enjeux de la planification écologique
00:01:31 sur notre territoire.
00:01:33 Et nous entrons maintenant dans une phase, finalement,
00:01:35 de débat thématique,
00:01:37 où nous allons échanger aujourd'hui
00:01:40 sur la thématique du mieux-produire.
00:01:42 Comment mieux produire pour, d'une part,
00:01:45 émettre moins de gaz à effet de serre
00:01:47 et décarboner, finalement, nos sujets de production ?
00:01:51 Et d'autre part, comment mieux produire
00:01:53 pour préserver nos ressources essentielles ?
00:01:57 Ce sont bien ces deux piliers qui vont être abordés aujourd'hui.
00:02:01 À travers, effectivement, plusieurs temps forts dans ce webinaire,
00:02:05 un premier temps fort qui réexplique le sens
00:02:08 de la démarche de la planification écologique,
00:02:10 finalement, pourquoi nous engageons ensemble ces travaux,
00:02:15 enfin, voilà, pourquoi, finalement, toute cette démarche,
00:02:18 quels sont les enjeux globaux
00:02:20 derrière le travail de cette phase de débat ?
00:02:24 Ensuite, nous nous focaliserons donc sur la thématique
00:02:26 du mieux-produire à travers une présentation
00:02:29 du secrétariat général à la planification écologique
00:02:32 concernant les enjeux nationaux
00:02:34 et les leviers d'action identifiés au niveau national.
00:02:38 Ensuite, nous zoomerons sur les enjeux
00:02:41 liés à la région Bourgogne-Franche-Comté.
00:02:45 Et enfin, nous aurons un temps important
00:02:48 en deuxième partie de webinaire de témoignages,
00:02:51 puis d'échanges via le tchat en ligne.
00:02:53 Donc, pour toutes les personnes qui sont connectées au webinaire,
00:02:56 vous avez donc, dès maintenant, la possibilité
00:03:00 de contribuer à nos réflexions
00:03:02 à travers la mise à disposition du tchat.
00:03:05 Donc, n'hésitez pas, au fur et à mesure,
00:03:07 vraiment à contribuer, à poser vos questions,
00:03:10 mais aussi pousser vos propositions,
00:03:13 vos questionnements, vos points d'attention.
00:03:15 Ce sera, en tout cas, des matériaux très, très utiles pour nous
00:03:19 pour travailler, effectivement, sur notre feuille de route
00:03:23 et nos actions opérationnelles à venir,
00:03:25 sachant que nous garderons un temps, effectivement,
00:03:28 en fin de webinaire pour prendre vos questions
00:03:31 et y répondre directement lors de ce webinaire.
00:03:37 Donc, sans attendre, je vais tout de suite passer la parole
00:03:40 à Jean-Pierre Litoile pour nous présenter,
00:03:43 effectivement, nous rappeler le sens
00:03:46 de cette démarche de planification écologique.
00:03:49 Merci. Bonjour à toutes et à tous.
00:03:53 Jean-Pierre Litoile, membre de l'Inspection générale
00:03:55 de l'écologie et du développement durable
00:03:57 au ministère de la Transition écologique.
00:04:00 Alors, il est important, effectivement,
00:04:02 de replacer cette démarche de planification écologique
00:04:06 dans le sens de la transition écologique.
00:04:08 Pourquoi cette transition écologique est-elle essentielle
00:04:12 à notre avenir sur la planète de la Terre ?
00:04:14 Alors, vous le savez,
00:04:16 notre vie sur Terre est liée à l'effet de serre.
00:04:19 Sans effet de serre,
00:04:21 notre planète aurait une température d'environ -18 degrés.
00:04:24 Et grâce à l'effet de serre,
00:04:26 la température est aujourd'hui environ de 15 degrés.
00:04:30 Cet effet de serre, il est lié à trois gaz essentiels,
00:04:33 le CO2, les oxydes d'azote et le méthane,
00:04:38 et puis quelques autres gaz également.
00:04:41 Mais cet effet de serre, il évolue en fonction de la quantité
00:04:43 des gaz à effet de serre qui sont retenus
00:04:46 autour de notre planète.
00:04:48 Et ces gaz ont fortement augmenté
00:04:51 dans les 100 dernières années,
00:04:53 liés aux différentes révolutions industrielles.
00:04:56 D'abord avec la découverte du charbon
00:04:59 et la première révolution industrielle et la machine à vapeur.
00:05:02 Puis ensuite, la découverte du pétrole et du gaz.
00:05:06 Et puis, enfin, aujourd'hui,
00:05:08 avec l'augmentation des autres énergies
00:05:10 et également l'augmentation de la population sur la Terre
00:05:13 avec un changement d'affectation des terres
00:05:16 et notamment des défrissements des forêts,
00:05:18 que ce soit sur nos climats tempérés,
00:05:20 mais aussi sur les territoires en climat équatorial,
00:05:24 on pense en particulier à l'Amazonie.
00:05:28 Derrière l'augmentation de ces gaz à effet de serre,
00:05:31 c'est l'augmentation de notre température.
00:05:32 Alors, bien entendu, cette température,
00:05:35 elle a déjà évolué sur la Terre,
00:05:36 mais ce qui est frappant de constater,
00:05:39 c'est que la température a évolué de manière très importante
00:05:42 dans un temps très court,
00:05:44 comme vous pouvez le voir sur ce schéma,
00:05:47 puisque la moyenne a fortement évolué
00:05:50 depuis le début du XXIe siècle,
00:05:53 alors que jusqu'à présent,
00:05:54 on avait des températures relativement modérées.
00:05:57 Alors, ceci se constate également
00:06:00 quand on regarde l'évolution des températures
00:06:02 au cours des milliers d'années qui nous ont précédé,
00:06:05 puisque, vous le savez,
00:06:08 la glaciation avait toussé l'ensemble de l'Europe
00:06:12 et qu'on pouvait passer de la France, par exemple,
00:06:15 à la Grande-Bretagne directement sur la Terre ferme.
00:06:19 Mais cette évolution s'est faite dans un temps très long,
00:06:21 près de 10 000 ans,
00:06:22 alors qu'aujourd'hui, l'évolution de la température
00:06:25 se fait dans un temps très court.
00:06:26 Et la question qui se pose,
00:06:28 c'est comment évoluera à la fois nos modes de vie,
00:06:31 la biodiversité et nos déplacements,
00:06:35 et avec la rehausse du niveau de la mer notamment
00:06:39 et l'augmentation des températures.
00:06:41 Alors, concrètement, ça se matérialise
00:06:43 pour l'ensemble de la population
00:06:45 et les générations qui vont se succéder derrière nous
00:06:49 par une augmentation très importante de la température,
00:06:52 puisqu'on voit aujourd'hui que les enfants qui sont nés en 2020
00:06:55 risquent d'avoir un réchauffement très important,
00:06:59 autour de 4 degrés en tout cas, sur le territoire français.
00:07:03 C'est la raison pour laquelle le gouvernement a lancé
00:07:05 un plan national d'adaptation au changement climatique
00:07:08 qui devrait être très prochainement mis en consultation du public.
00:07:12 Voilà, mais on voit que ce changement climatique,
00:07:15 il va nous toucher directement,
00:07:17 il nous a déjà touchés dans les années 2022, 2023, 2024,
00:07:22 mais il touchera encore de manière beaucoup plus forte
00:07:24 les générations à venir.
00:07:25 D'où l'enjeu très important de réduire nos émissions de gaz à effet de serre
00:07:30 de manière à maintenir une planète qui soit viable
00:07:34 pour les générations à venir.
00:07:36 Alors, concrètement, sur le territoire français,
00:07:38 qu'est-ce que ça veut dire ?
00:07:39 4 degrés, vous le voyez,
00:07:41 c'est une augmentation très importante des périodes caniculaires
00:07:46 et également des températures qui sont liées à la canicule.
00:07:48 Quand on voit aujourd'hui qu'on pouvait atteindre 42, 43 degrés,
00:07:53 4 degrés, et c'est ce qui est prévu en tout cas sur le territoire français,
00:07:57 ça veut dire des températures caniculaires
00:07:59 qui vont dépasser près de 50 degrés.
00:08:02 Et vous imaginez bien qu'à 50 degrés pendant les périodes caniculaires,
00:08:05 rien ne pousse et on a des risques de sécheresse extrêmement importants
00:08:10 et par ailleurs des impacts sur la santé qui seront très forts.
00:08:13 Donc il est vraiment très important
00:08:16 de diminuer l'impact, notamment en matière de gaz à effet de serre,
00:08:21 parce qu'on voit bien que les principaux impacts du changement climatique,
00:08:25 c'est bien entendu la température,
00:08:26 mais c'est aussi une dérégulation de nos précipitations,
00:08:29 c'est-à-dire des précipitations qui peuvent être à la fois très denses
00:08:33 sur des périodes très courtes
00:08:35 et puis des absences de précipitations sur les très longues durées
00:08:39 et donc derrière des risques de manque d'eau en matière d'eau potable,
00:08:42 mais également pour l'ensemble de l'industrie ou du monde agricole
00:08:46 qui risquent d'être préjudiciables.
00:08:48 Et puis dernier point aussi, c'est l'augmentation du niveau de la mer.
00:08:52 On parle beaucoup du trait de côte,
00:08:53 l'augmentation qui peut aller jusqu'à un mètre, voire plusieurs mètres,
00:08:57 en fonction de la fonte des calottes glaciaires sur les deux pôles.
00:09:02 Derrière, bien entendu, un impact sur notre santé,
00:09:06 difficile de résister à des températures qui parfois sont irrespirables,
00:09:11 l'impact sur l'agriculture avec des baisses de rendement,
00:09:14 notamment en période de canicule,
00:09:16 l'impact sur la forêt qui est notre principale cuite carbone.
00:09:20 On le voit déjà sur les forêts de Beaugolne-Franche-Comté,
00:09:23 avec notamment les impacts sanitaires des forêts
00:09:27 et la mortalité des arbres,
00:09:29 et savoir quel type d'essence il faudra planter
00:09:32 pour s'adapter à l'évolution des températures.
00:09:35 L'impact, bien entendu, sur nos ressources en eau,
00:09:37 sur le trait de côte et enfin sur la biodiversité,
00:09:41 qui sera très fragilisée par l'évolution des températures.
00:09:45 Alors, derrière, vous le savez,
00:09:48 la COP21 a mis un enjeu très fort
00:09:54 pour essayer de maintenir l'augmentation des températures
00:09:57 à entre 1,5 et 2 degrés, et chaque dixième de degré compte,
00:10:01 ce qui veut dire de limiter l'émission de gaz à effet de serre
00:10:06 pour chaque habitant de la terre à 2 tonnes.
00:10:08 Je pense que vous avez tous entendu parler des 2 tonnes.
00:10:11 Or, aujourd'hui, on voit que les émissions de gaz à effet de serre
00:10:15 sont très variables selon les catégories socioprofessionnelles.
00:10:19 On le voit en France, c'est vrai, entre les pays développés
00:10:23 et les pays qui sont beaucoup plus pauvres.
00:10:27 Et vous voyez qu'en France, en particulier,
00:10:31 les populations les plus aisées émettent entre 20 à 30 tonnes
00:10:34 de gaz à effet de serre,
00:10:36 quand une population moyenne émet entre 10 et 20 tonnes
00:10:40 et une population à bas revenu émet entre 5 à 10 tonnes.
00:10:45 Voilà, sachant qu'en France, on est à peu près 10 tonnes.
00:10:47 Donc, il y a également un enjeu très fort de justice sociale
00:10:51 en matière des émissions de gaz à effet de serre,
00:10:54 et notamment parce que la décarbonation
00:10:58 a un coût très fort sur notre économie,
00:11:00 et donc, il faut permettre aux personnes
00:11:03 qui ont des revenus les moins élevés de pouvoir s'adapter,
00:11:07 alors que les personnes qui sont des catégories socioprofessionnelles
00:11:10 les plus élevées ont, eux, les moyens de le faire.
00:11:12 On l'a vu sur, notamment, l'ordre de l'augmentation du coût du pétrole
00:11:17 à l'occasion de la crise ukrainienne.
00:11:19 Alors, quelles sont nos marges de manœuvre ?
00:11:23 Je pense que vous les connaissez tous.
00:11:25 Le transport est la thématique sur laquelle il y a le plus d'émissions
00:11:29 de gaz à effet de serre, donc c'est bien entendu sur le transport
00:11:32 qu'il va falloir faire de nombreux efforts,
00:11:34 notamment à travers l'électrification des flottes,
00:11:36 que ce soit des véhicules personnels ou des véhicules de transport,
00:11:40 que ce soit les cars ou les camions.
00:11:43 Il y a déjà des enjeux très importants
00:11:46 en matière de développement des véhicules électriques,
00:11:50 mais aussi il y a des enjeux très importants
00:11:52 en matière industrielle, résidentielle et tertiaire.
00:11:55 Alors, ces enjeux, ils sont à la fois sur l'électrification
00:11:59 de nos modes de production,
00:12:00 mais aussi sur la sobriété, qu'il ne faut pas oublier.
00:12:03 Je rappelle que la stratégie bas carbone
00:12:06 prévoit une diminution de nos consommations de 40 %.
00:12:11 Et donc derrière, sobriété et efficacité
00:12:14 de l'utilisation de l'énergie,
00:12:16 mais aussi développement de l'économie circulaire,
00:12:19 ce qui nécessite de revoir l'ensemble des cycles de vie des produits
00:12:23 qu'on réalise de manière à la fois
00:12:27 et à faire face au fait que nos ressources sont limitées,
00:12:33 mais aussi sur la diminution de l'utilisation de l'énergie.
00:12:39 Et comme nos ressources sont limitées,
00:12:42 on voit bien qu'aujourd'hui un certain nombre de seuils
00:12:44 sont déjà dépassés.
00:12:45 Alors, c'est vrai en matière de cycles du phosphore et du carbone,
00:12:48 mais quand on regarde au niveau de notre planète Terre,
00:12:52 c'est également vrai au niveau du cycle de l'eau,
00:12:54 du changement d'usage des sols.
00:12:56 Voilà, donc nous avons six des neuf seuils essentiels
00:13:01 sur nos limites en matière d'usage de notre planète
00:13:06 qui sont d'ores et déjà dépassés,
00:13:07 ce qui montre l'enjeu très fort en particulier
00:13:10 de veiller à limiter l'usage des ressources
00:13:14 et tout en parallèlement maintenir à la fois une justice sociale,
00:13:20 un plancher à ne pas dépasser,
00:13:22 de manière à ce que toute population puisse avoir
00:13:26 un équilibre de vie qui soit agréable et viable pour l'humanité.
00:13:33 Donc, on a parlé des ressources,
00:13:35 on a aussi parlé, et c'est l'enjeu de la planification écologique,
00:13:39 de la biodiversité,
00:13:41 puisqu'on sait que notre biodiversité connaît un déclin très important,
00:13:45 notamment au niveau des espèces,
00:13:47 mais aussi au niveau des populations à l'intérieur des espèces.
00:13:51 Ce déclin, il est lié à la fois à la dégradation
00:13:54 et à l'artificialisation des sols,
00:13:55 mais aussi aux pratiques agricoles,
00:13:56 aux changements climatiques, bien entendu,
00:13:59 à la pollution et aussi au développement
00:14:01 des espèces exotiques envahissantes,
00:14:03 et elles sont nombreuses sur notre territoire.
00:14:06 Pourquoi la biodiversité est-elle un enjeu ?
00:14:07 Parce qu'elle est un enjeu très important
00:14:12 sur notre équilibre au quotidien,
00:14:15 puisque sans biodiversité,
00:14:18 l'espèce humaine risque d'être confrontée
00:14:21 à des maladies extrêmement importantes,
00:14:23 comme on l'a vu à travers le Covid,
00:14:25 mais d'autres maladies pourraient également se développer
00:14:28 si cette biodiversité n'est pas maintenue.
00:14:31 Voilà, d'où la nécessité,
00:14:35 dès à présent, aujourd'hui, et l'urgence est là,
00:14:38 de lancer cette planification écologique,
00:14:42 puisque le Secrétariat général à la planification écologique,
00:14:45 vous l'avez vu, a lancé six thématiques
00:14:48 et un certain nombre d'actions.
00:14:50 Et donc, nous allons voir,
00:14:53 à travers la dernière action de ce webinaire,
00:14:57 le volet lié à mieux produire,
00:15:00 avec des enjeux importants en matière
00:15:03 de préservation de ressources
00:15:05 et de décarbonation des process de production.
00:15:08 Merci beaucoup.
00:15:10 Un grand merci, Jean-Pierre,
00:15:13 pour la présentation générale
00:15:16 des enjeux de cette planification écologique.
00:15:19 Et donc, nous allons effectivement maintenant se focaliser
00:15:22 sur le thème du mieux produire,
00:15:24 qui, vous voyez, regroupe beaucoup de briques,
00:15:27 qui concerne effectivement le transport de marchandises,
00:15:30 la décarbonation de l'industrie,
00:15:32 la production d'énergie.
00:15:34 Donc, je vais laisser la parole, en fait,
00:15:37 tout de suite à Victoria Cibert,
00:15:39 du Secrétariat général à planification écologique,
00:15:41 pour nous faire une présentation des enjeux nationaux
00:15:44 et des leviers d'action préidentifiés par le SGPE.
00:15:49 Victoria, je te laisse la parole.
00:15:50 Merci beaucoup.
00:15:53 Victoria Cibert, directrice de programme territorialisation
00:15:57 au sein du SGPE.
00:15:59 Comme ça vient de vous être expliqué,
00:16:01 effectivement, le choix qui a été fait en France
00:16:06 pour prendre en main la transition écologique,
00:16:11 c'est ce qu'on a appelé le principe des COP.
00:16:13 Je vais rentrer dans le détail
00:16:15 et on se concentrera évidemment sur mieux produire.
00:16:18 Mais petit rappel sur cette méthodologie,
00:16:22 les COP reposent sur quatre piliers.
00:16:25 Le premier, c'est vraiment d'avoir cette vision tangible
00:16:28 et claire pour tout le monde,
00:16:30 qui constitue un référentiel commun à toutes les COP,
00:16:33 à toutes les régions, sur la marche à franchir,
00:16:36 notamment à la maille régionale,
00:16:39 qui, évidemment, se consolide au niveau national.
00:16:41 Quel est l'effort qu'on doit faire
00:16:43 si on veut atteindre nos objectifs sur lesquels je reviens ?
00:16:45 Ça, c'est un premier pilier.
00:16:47 Le deuxième pilier, c'est effectivement le diagnostic,
00:16:49 c'est de se dire au niveau de ton territoire
00:16:52 quelles sont les priorités qu'on voit pour l'action territoriale
00:16:56 sur la base de ce qui a déjà été fait
00:16:57 et sur la base des enjeux principaux qu'on identifie.
00:17:00 Le troisième pilier, c'est les débats.
00:17:03 C'est un peu le sujet aussi d'aujourd'hui.
00:17:05 C'est d'arriver à mobiliser à travers la consultation,
00:17:09 à travers la mobilisation des sachants,
00:17:11 d'arriver, par rapport aux enjeux qu'on aura identifiés
00:17:16 et d'arriver à se mettre d'accord sur les actions
00:17:19 sur lesquelles on pourrait tomber ensemble
00:17:22 et sur lesquelles on pourrait s'engager pour remplir les objectifs.
00:17:26 Et enfin, le quatrième pilier, qui est probablement le plus important,
00:17:29 c'est vraiment d'attérir justement sur ces actions concrètes
00:17:33 qui permettront d'atteindre les objectifs qu'on s'est donnés
00:17:35 sur la base des enjeux qu'on a identifiés à l'OMS.
00:17:39 Effectivement, si je passe à la suite,
00:17:44 tout ce cadre de planification propose sur deux grands sujets.
00:17:49 Le premier, qui est les émissions carbone,
00:17:52 tous les sujets de décarbonation,
00:17:55 qui sont relativement connus pour les gens informés
00:17:58 autour de la diminution des gaz à effet de serre.
00:18:02 Mais on insiste beaucoup là-dessus aussi au niveau du SGPE,
00:18:05 aussi sur les dimensions qui sont les autres,
00:18:08 qui ont d'ailleurs été évoquées dans les limites planétaires
00:18:10 dans la présentation précédente
00:18:13 et qui ont trait à la biodiversité et à la gestion de nos ressources,
00:18:16 comme l'eau en particulier,
00:18:19 et qui touche à notre alimentation, notre santé, etc.
00:18:22 Si je prends la suite,
00:18:26 et peut-être pour remettre un peu de contexte sur ces deux dimensions,
00:18:29 on est, nous, en tant que pays,
00:18:32 on s'est engagés en tant que pays,
00:18:36 d'un point de vue carbone, mais aussi d'un point de vue biodiversité.
00:18:39 Au niveau carbone, on s'est engagés au "Fit for 55"
00:18:44 au niveau européen,
00:18:46 on s'est engagés à diminuer nos émissions de carbone
00:18:49 de 55 % d'ici 2030,
00:18:53 par rapport aux années 90,
00:18:56 ce qui représente aujourd'hui une marge assez conséquente à sauter,
00:19:00 puisque ça veut dire perdre davantage en 7 ans,
00:19:02 entre 2030 et demain,
00:19:03 par rapport à tout ce que nous avons fait en 33 ans.
00:19:06 C'est assez considérable.
00:19:08 Et de l'autre côté, sur ce deuxième pied,
00:19:10 qui est la biodiversité et les ressources,
00:19:12 nous avons une stratégie nationale de la biodiversité,
00:19:14 qui a pour ambition, évidemment,
00:19:17 de réduire les pressions sur la biodiversité,
00:19:19 à la restaurer,
00:19:20 et aussi à mobiliser l'ensemble des acteurs,
00:19:22 puisque c'est un sujet qui est systémique.
00:19:24 Si on prend la suite,
00:19:28 et je pense que dans le cadre de ce GD,
00:19:30 on va principalement,
00:19:32 dans ce thème de mieux produire,
00:19:34 on va principalement parler des émissions carbone,
00:19:38 et là, un petit peu de méthodologie,
00:19:40 parce que ça a été aussi le sujet du plan.
00:19:42 Ici, vous avez concrètement notre base,
00:19:45 1990, d'émissions carbone,
00:19:48 qui est un peu le référentiel sur lequel on s'appuie pour nos engagements,
00:19:53 et tout à droite, la cible à 2013.
00:19:55 Entre les deux, vous avez un plan d'étape à 2019,
00:19:58 et là, on a toutes les données, grosso modo,
00:20:00 à travers nos différents secteurs,
00:20:02 qui nous permet de dire un petit peu
00:20:04 où on en est à l'heure actuelle de nos engagements.
00:20:07 Et vous avez dans les deux colonnes colorées,
00:20:10 l'austrendentiel,
00:20:11 c'est-à-dire qu'on prévoit le fait qu'on va,
00:20:13 de façon tendancielle, augmenter un petit peu nos émissions,
00:20:17 a priori,
00:20:19 puisqu'on a une population qui continue quand même de boursir,
00:20:23 on a des projets de réindustrialisation, etc.,
00:20:26 on a une croissance aussi économique,
00:20:28 et donc, ça, ça nous remonte un petit peu la marche,
00:20:30 et tout l'enjeu de la discussion
00:20:33 va être d'arriver à trouver les bonnes actions
00:20:37 pour réaliser la marche colorée que vous voyez sur la droite,
00:20:40 en avant-dernière colonne,
00:20:42 ou qui est la répartition des diminutions d'émissions carbone
00:20:47 par secteur que le plan prévoit pour atteindre nos objectifs de 2030.
00:20:51 Si on passe à la suite,
00:20:55 c'est une façon un petit peu différente de voir les choses,
00:20:57 mais concrètement, si on prend le prisme des secteurs,
00:21:00 voilà un peu les efforts qui sont demandés à chaque secteur.
00:21:03 Chaque couleur représente un secteur.
00:21:05 En l'occurrence, aujourd'hui,
00:21:08 les colonnes jaunes de l'industrie sont un des grands sujets.
00:21:12 Et là, vous voyez l'évolution le plus à gauche de 1990
00:21:16 à la scène le plus à droite de 2030.
00:21:19 Par rapport à notre plan d'État de 2019,
00:21:22 ça représente quand même encore un effort de moins de 43 % d'émissions
00:21:25 de demande à l'industrie
00:21:27 pour atteindre les objectifs qu'on s'est fixés.
00:21:30 Donc, c'est quand même une démarche assez considérable,
00:21:33 et c'est dans cet objectif-là que la planification s'est faite,
00:21:36 et pour donner justement ce référentiel commun
00:21:39 qui est le même pour tout le monde actuellement
00:21:41 à travers les différentes régions et qui donc a été régionalisé.
00:21:44 Si je passe à la suite, justement,
00:21:49 voilà une autre façon de voir les choses
00:21:52 qu'on appelle un peu dans notre jargon le "monde riant".
00:21:54 Concrètement, une fois qu'on s'est dit,
00:21:56 typiquement pour l'industrie, on essaye de faire moins 43 %,
00:22:01 voilà les leviers d'action,
00:22:03 enfin les grands thèmes de leviers qu'on voit pour arriver à décarboner.
00:22:08 Et là, chaque case représente en fait
00:22:11 la quantité de millions de tonnes de CO2
00:22:14 qu'on pense avoir en potentiel de décarbonation
00:22:19 pour chaque secteur.
00:22:21 Donc typiquement, l'industrie, c'est un gros levier
00:22:24 parce qu'il y a beaucoup de choses différentes,
00:22:25 et je vais les détailler juste après,
00:22:27 mais l'industrie, typiquement, c'est le plus gros levier en valeur absolue
00:22:31 qu'on pense pouvoir activer pour atteindre nos objectifs.
00:22:35 On est quand même à 38 millions de tonnes d'équivalent CO2
00:22:41 qu'on espère décarboner à 2030.
00:22:43 Donc voilà, chaque case est un levier
00:22:46 et chaque case est grosso modo une diminution de nos objectifs.
00:22:49 Et donc là, effectivement, pour revenir à ce que disait Virginie,
00:22:53 pour l'industrie et dans le cadre de ce thème du mieux produire,
00:22:56 on considère qu'il y a 11 leviers de panoramas
00:23:00 qui peuvent être pertinents pour arriver à décarboner,
00:23:03 et c'est un peu la complexité de mieux produire,
00:23:05 c'est que ça touche à la fois au transport de marchandises, évidemment,
00:23:09 évidemment à l'industrie, mais aussi à l'énergie
00:23:12 et au bâtiment dans le sens où on a regardé tout ce qui est tertiaire
00:23:17 pour arriver à décarboner.
00:23:19 Je vais essayer de vous expliquer assez rapidement tous ces leviers
00:23:22 parce qu'il y en a 11, donc ça va être assez succinct,
00:23:25 mais évidemment, toutes ces documents sont disponibles
00:23:27 si on cherchait plus de contenu.
00:23:30 Mais du coup, je vais me lancer pour vous en donner au moins la saveur
00:23:35 et les objectifs qu'on peut se donner.
00:23:37 Alors, pour l'industrie, il y a quelques points méthodologiques.
00:23:41 Quand on parle ici d'émission, on parle uniquement d'émission directe.
00:23:45 Et typiquement, pour l'industrie, ça correspond à un scope 1,
00:23:47 ça veut dire vraiment ce qui est consommé par l'industrie
00:23:52 dans le cadre de ses procédés de fabrication.
00:23:55 Donc on ne compte pas la production d'énergie,
00:23:57 on ne compte pas l'artificialisation,
00:23:59 on ne compte pas le transport des matières sur le site industriel, etc.
00:24:02 C'est vraiment ce qui est consommé littéralement sur le site industriel.
00:24:06 Si je prends la suite sur les leviers industriels.
00:24:10 Donc aujourd'hui, vous en avez eu probablement entendu parler,
00:24:16 en fait, on a essayé de différencier deux niveaux d'industrie.
00:24:20 La réalité, c'est que l'industrie est évidemment très diverse
00:24:24 en fonction du secteur dans lequel vous êtes, etc.
00:24:26 Il y a des secteurs qui sont plus ou moins émetteurs,
00:24:28 surtout en France, en fait, c'est très localisé
00:24:30 parce que vous avez des sites qui produisent
00:24:32 de très grandes quantités de CO2 et d'équivalents de CO2.
00:24:37 Par rapport, et concrètement, aujourd'hui,
00:24:40 ce qu'on a fait, c'est qu'on est allé voir
00:24:43 les 50 plus gros sites industriels,
00:24:45 et eux, ils représentent plus de la moitié des émissions nationales de l'industrie.
00:24:49 On a passé des contrats état-sites pour leur décarbonation.
00:24:55 Et derrière, tout le reste de l'industrie qu'on a appelée industrie diffuse,
00:25:01 ça représente des beaucoup plus petites entreprises
00:25:03 qui ont des émissions qui sont bien considérables.
00:25:06 Mais typiquement, c'est ce que vous voyez sur la carte de droite.
00:25:09 Vous avez les très gros sites, notamment Petrochimique,
00:25:12 qui se trouve, non pas dans le Nord, mais aussi dans les Bouduro,
00:25:16 qui sont en fait eux-mêmes des très gros producteurs
00:25:19 et qui, du coup, font l'objet de plans spécifiques.
00:25:21 Donc, ce n'est pas tellement le sujet d'aujourd'hui,
00:25:23 mais en tout cas, c'est déjà pris en compte de ce point de vue-là.
00:25:26 Si vous regardez l'industrie,
00:25:28 ça, c'est la complexité de ces leviers,
00:25:31 c'est qu'en fait, l'industrie, évidemment,
00:25:32 en fonction de ce que vous produisez,
00:25:34 vous n'avez pas du tout les mêmes émissions.
00:25:36 Aujourd'hui, ce qu'on essaye de constater,
00:25:38 ce qu'on essaye de définir,
00:25:40 c'est qu'il y a des leviers qui sont des leviers énergétiques.
00:25:42 Donc là, c'est à la fois des leviers d'efficacité,
00:25:45 où vous allez pouvoir remplacer un équipement, une machine,
00:25:48 par une autre machine qui a la même fonction,
00:25:52 mais qui consomme moins d'énergie.
00:25:55 Vous pouvez faire de la récupération
00:25:56 et de la valorisation de chaleur fatale.
00:25:58 Donc, c'est quand, de toute façon,
00:25:59 vous produisez de la chaleur parce que votre machine chauffe,
00:26:02 vous essayez de la capturer et de la récupérer pour l'utiliser.
00:26:05 Évidemment, la substitution d'énergie possible par des ENR
00:26:10 et de l'électrification directe des procédés.
00:26:13 Donc ça, c'est un premier levier qui est énergétique.
00:26:16 Ensuite, vous avez des leviers non énergétiques.
00:26:18 Donc là, c'est tout ce qui est plus sur l'intégration de matières recyclées,
00:26:22 des ententes qui ont un plus faible impact
00:26:24 et des changements de procédés de fabrication.
00:26:27 Et ensuite, dernier point, c'est le captage et le stockage du CO2.
00:26:31 Donc ça, ça veut dire que pour les émissions...
00:26:35 Imaginons que vous ayez une sortie de procédé,
00:26:39 une grosse émission CO2,
00:26:43 vous avez de la capter avec des systèmes dédiés
00:26:46 pour pouvoir la concentrer, la stocker
00:26:51 et éviter qu'elle se relâche complètement dans le nez.
00:26:54 Et évidemment, tout ça dépend énormément
00:26:57 d'un certain nombre de maturités technologiques, etc.
00:27:01 Je ne vais pas passer sur les rôles,
00:27:06 je vous laisserai éventuellement consulter eux-mêmes.
00:27:11 C'était sur les leviers qui appartiennent à l'industrie.
00:27:14 Maintenant, si on passe sur l'énergie.
00:27:15 Comme je le disais, quand on regarde le levier industriel,
00:27:20 on ne prend vraiment que ce qui est produit dans le site.
00:27:22 Maintenant, la question de l'énergie est assez importante,
00:27:27 puisqu'aujourd'hui, on fournit encore de l'énergie,
00:27:31 beaucoup d'énergie à base d'énergie fossile,
00:27:34 et notamment dans l'industrie.
00:27:36 Donc typiquement, là, ce qu'on prend en compte,
00:27:42 c'est uniquement la production de l'électricité notamment
00:27:46 et des réseaux centralisés de chaleur.
00:27:49 Je vais venir, ce sera plus simple et peut-être plus illustré
00:27:51 quand on passe dans les leviers.
00:27:53 Alors, premier levier pour décarboner,
00:27:59 évidemment, renforcer l'électricité renouvelable.
00:28:02 Ce que ça veut dire, c'est qu'aujourd'hui,
00:28:05 on produit à peu près 20 % de notre énergie,
00:28:08 pardon, de notre électricité en France
00:28:12 sur la base de renouvelables, notamment d'hydraulique,
00:28:15 d'éolien, évidemment, un peu de solaire et de biénergie.
00:28:18 L'idée de ce levier-là, c'est de dire qu'on va augmenter
00:28:21 les actifs qu'on a actuellement,
00:28:24 qui sont capables de produire grâce à des énergies renouvelables,
00:28:27 déjà pour répondre à la tendance croissante d'électricité
00:28:31 et pour décarboner la production électrique.
00:28:33 Le constat qu'on a aujourd'hui, c'est que la tendance,
00:28:35 elle est relativement stable avec du photovoltaïque
00:28:40 qui est à hauteur de 2 gigawatts par an.
00:28:41 Comme je vous le disais, on n'est qu'à 2 % de notre production générale.
00:28:46 On a un peu d'éolien en mer avec un seul parc,
00:28:48 mais on a quand même 8 gigawatts qui sont attribués,
00:28:51 mais ça prend du temps à être mis en place.
00:28:52 Et on a un peu d'éolien en terre.
00:28:54 L'idée à 2030, c'est qu'on peut au moins doubler le rythme actuel
00:28:57 du photovoltaïque, qu'on peut se donner 18 gigawatts d'ici 2035
00:29:02 en éolien en mer et qu'en éolien en terre,
00:29:04 on conserve le rythme actuel.
00:29:06 Évidemment, il y a beaucoup de questions qui sont de l'ordre
00:29:08 de l'assez-télécomptée, qui sont des choses à travailler
00:29:10 et qui font qu'on ne peut pas non plus, aujourd'hui,
00:29:14 planter des éoliens un peu partout.
00:29:15 C'est quelque chose qui n'est pas encore forcément toujours accepté.
00:29:19 Sachant que tout ça, c'est des choses qui sont aussi réfléchies
00:29:23 avec la PPE et dans le cadre des creux,
00:29:26 et qui sont, du coup, font de la planification énergétique
00:29:29 au niveau du territoire.
00:29:30 Elle est aussi gérée à des niveaux qui sont plus transverses
00:29:33 pour faire quelque chose d'à peu près colloquial
00:29:35 au niveau de tous les territoires.
00:29:36 Donc ça, c'est l'énergie que l'on nous donne.
00:29:38 Si je passe à la suite, je crois qu'on a le biogaz.
00:29:45 Le biogaz, qu'est-ce que c'est ?
00:29:46 C'est quelque chose qui est un peu moins connu.
00:29:48 C'est la capacité à capter les émanations de gaz
00:29:52 qu'on a notamment issues des processus naturels
00:29:55 de dégradation biologique,
00:29:56 mais aussi des bouts de station d'épuration, des OEG,
00:30:00 et typiquement des installations de stockage de déchets.
00:30:02 Typiquement, votre décharge est capable de capter
00:30:04 les gaz qu'elle produit pour pouvoir les réutiliser.
00:30:07 Aujourd'hui, ce qu'on constate, c'est qu'on a à peu près
00:30:12 13 TWh qui sont produits,
00:30:15 et qu'on en injecte à peu près la moitié
00:30:18 dans les réseaux de gaz sous la forme de biométal.
00:30:21 La réalité, c'est que la pierre est encore tout à fait à ses débuts,
00:30:25 et qu'on a une bonne croissance, mais qu'on commence à tout petit.
00:30:29 La forme des objectifs, c'est que ça va nécessiter
00:30:32 de fortement obéir les effluents d'élevage
00:30:35 et culture intermédiaire, et ce qu'on se donne comme cible,
00:30:38 c'est d'arriver à 50 TWh à 2030,
00:30:41 donc ça veut dire plus de trois fois ce qu'on produit aujourd'hui,
00:30:45 et qu'on arrive à ce que ce biogaz
00:30:48 représente 15 % de la consommation totale de gaz du pays.
00:30:51 C'est assez ambitieux, ça veut dire beaucoup,
00:30:54 beaucoup renforcer cette pierre.
00:30:55 La suite, me semble-t-il, ce sont les réseaux de chaleur.
00:31:01 Les réseaux de chaleur, c'est pareil, c'est quelque chose qui est moins bien connu,
00:31:05 et ça, pour le coup, c'est la capacité, notamment en milieu urbain,
00:31:08 à dégrouper des réseaux qui permettent de massifier
00:31:12 et surtout de décarboner la production de chaleur en ville.
00:31:15 Un réseau de chaleur, c'est un réseau de distribution
00:31:18 qui a une fonction centrale de production de chaleur
00:31:23 qui va ensuite être distribuée à, par exemple, tout un quartier.
00:31:27 L'intérêt de ça, c'est que si on peut décarboner plus facilement,
00:31:31 puisque c'est massifié, les chaufferies,
00:31:32 et donc passer sur des gisements d'énergie qui sont renouvelables,
00:31:36 notamment du bois énergétique, de la géothermie,
00:31:38 des chaleurs de récupération.
00:31:39 Aujourd'hui, on a 800 réseaux,
00:31:42 et on a une part d'énergie renouvelable dans ces 800 réseaux et de récupération
00:31:46 qui est à 60 %.
00:31:48 Aujourd'hui, c'est un créneau qui est relativement stable,
00:31:52 et on est quand même passé...
00:31:54 En termes de volume, on est relativement stable,
00:31:57 par contre, on a fait des gros efforts
00:31:59 sur remplacer les énergies possibles par du renouvelable,
00:32:02 puisqu'on est passé de 30 % de pourcentage en 2009 à 60 % en 2019.
00:32:07 Cible à 2030,
00:32:09 on veut multiplier par 2,5, plus de 2,5 par rapport à 2019,
00:32:13 les raccords à des réseaux de chaleur décarbonés.
00:32:19 Ça veut dire quand même passer 300 000 à 360 000 logements par an
00:32:25 de raccordements à des réseaux par rapport à 160 000 aujourd'hui.
00:32:30 La hausse, on se donne aussi une ambition encore plus élevée
00:32:34 en termes de part d'énergie renouvelable,
00:32:36 qui devrait être à 30-75 % par rapport à 60 % aujourd'hui.
00:32:38 Là, il y a pas mal de travail à faire, notamment sur le raccordement,
00:32:44 qui est ce qui prend le plus de ressources financières,
00:32:48 puisqu'il y a pas mal d'infrastructures à mettre en place.
00:32:51 Je pense qu'après, on a le transport de marchandises.
00:32:56 Ça, c'est assez important, parce qu'on le sous-estime souvent,
00:32:58 mais le transport des marchandises
00:33:03 représente une très grosse part de nos émissions carbone
00:33:06 au niveau national.
00:33:08 On pense forcément à la voiture,
00:33:09 mais les poids lourds et les véhicules utilitaires
00:33:12 représentent aussi une très grosse part du transport.
00:33:16 Là, pareil, on se concentre uniquement sur les émissions directes.
00:33:21 Là, vous voyez effectivement la décomposition
00:33:25 sur les différents types de leviers de transport
00:33:29 qu'on pourrait mettre en place.
00:33:32 Il y a tout ce qui est aéroports modals qui peut être utilisé,
00:33:35 l'électrification, évidemment, des réseaux de transport,
00:33:40 le biocarburant,
00:33:41 et après, il y a le biais d'efficacité et de sobriété des logistiques,
00:33:45 qui consiste concrètement à optimiser mieux nos trajets
00:33:48 en termes de sobriété,
00:33:49 augmenter le taux de chargement,
00:33:50 parce qu'il y a un certain nombre de véhicules
00:33:52 qui peuvent être pas forcément chargés à pleine capacité,
00:33:55 et donc, permettre de mieux optimiser la façon dont on transporte nos biens,
00:34:00 et enfin, de l'efficacité énergétique.
00:34:02 Et ça, je vais y revenir.
00:34:03 Si je les détaille, et je suis désolée,
00:34:05 parce que je sais que je vais devoir accélérer
00:34:08 par le temps paru qu'il m'a attribué,
00:34:10 le fret décarboné et la multimodalité,
00:34:13 c'est vraiment arriver à électrifier déjà un maximum le fret.
00:34:19 Et en plus, s'assurer qu'on arrive à maximiser le report modèle.
00:34:23 Ce sont des enjeux assez importants,
00:34:25 parce qu'aujourd'hui, quand on regarde le constat,
00:34:27 on est à moins de 1 % des poids lourds
00:34:29 et des véhicules utilitaires qui sont électriques.
00:34:32 Ce qui est beaucoup moins que, typiquement, les véhicules personnels
00:34:35 qui, de mémoire, tournent autour d'entre 10 et 20 %.
00:34:39 Le report modèle, qu'est-ce que c'est ?
00:34:41 C'est le fait de reporter,
00:34:43 c'est-à-dire d'éviter, c'est de passer du transport routier
00:34:48 à un autre moyen de transport qui est plus efficace d'un point de vue écologique.
00:34:53 Et ça, typiquement, c'est le prêt, c'est-à-dire le retard,
00:34:55 fortement décliné, donc on est sur une tendance qui est très baissière,
00:34:58 alors que la demande globale en prêt a augmenté.
00:35:01 Là, les objectifs, c'est vraiment d'arriver à électrifier déjà le transport routier.
00:35:05 Donc là, l'idée, c'est d'arriver à 13-14 %
00:35:08 sur les poids lourds des véhicules utilitaires,
00:35:10 avec du biocarburant aussi,
00:35:12 parce que ça paraît, on est assez loin d'avoir intégré ça,
00:35:16 et donc d'arriver à 12 % sur le biocarburant.
00:35:18 Et sur le report modèle, c'est doubler la part du modèle,
00:35:21 qui est relativement faible en fer routier,
00:35:23 et d'arriver aussi à renforcer ce qu'on sait faire en flux bien.
00:35:30 L'enjeu suivant sur le fret,
00:35:32 c'est l'efficacité et la sobriété.
00:35:35 Donc là, c'est ce que j'expliquais sur le fait d'arriver à mieux charger les camions,
00:35:39 à optimiser les trajets,
00:35:41 et finalement aussi à diminuer le transport tout court.
00:35:48 Là, ce qu'on constate, c'est que la hausse de demande de marchandises,
00:35:53 elle a dépassé les gains d'efficacité énergétique,
00:35:56 donc c'est-à-dire qu'on a de plus en plus de transports,
00:35:59 mais les gains d'efficacité qu'on fait en termes de consommation de carburant,
00:36:03 de poids des véhicules,
00:36:06 et de tous ces leviers d'efficacité,
00:36:09 en fait, on a un décrochage,
00:36:10 donc finalement, on a une augmentation
00:36:15 de nos émissions sur le fret, largement.
00:36:19 Sachant que la cible à 2030,
00:36:24 c'est de stabiliser cette demande de fret à son niveau actuel,
00:36:27 alors qu'on est sur une tendance quand même à la hausse de 10 %,
00:36:30 donc c'est un gros effort,
00:36:31 notamment dans un contexte de réindustrialisation,
00:36:34 et de doublement des gains annuels en efficacité énergétique.
00:36:38 On insiste aussi sur le taux de remplissage,
00:36:39 parce qu'aujourd'hui, on a un taux de remplissage moyen
00:36:45 des véhicules lourds, notamment de 8 tonnes à peu près,
00:36:47 on voudrait arriver presque à 9.
00:36:50 Évidemment, ça passe par le renouvellement des flottes,
00:36:51 le partage de données, les circuits de port, etc.
00:36:56 Je passe à votre réunion.
00:36:58 -Un grand merci, Victoria.
00:37:01 Un grand merci pour la présentation
00:37:03 de ces leviers nationaux,
00:37:06 donc identifiés dans les travaux préparatoires du SGPE.
00:37:10 C'est effectivement maintenant à nous de voir
00:37:14 comment on actionne de manière plus ou moins forte
00:37:17 ces leviers pour notre territoire régional,
00:37:20 en fonction de nos propres environnements.
00:37:22 Notre territoire régional, en fonction de nos propres enjeux.
00:37:26 Je vais laisser la parole à Patrick Salès
00:37:28 pour cette présentation des enjeux en région.
00:37:31 -Merci, Virginie.
00:37:33 Par rapport à tout ce qui a été présenté par le SGPE,
00:37:35 on va essayer de zoomer.
00:37:37 Tout d'abord, un premier chiffre pour poser le sujet.
00:37:41 Nous vous avons remis à l'écran
00:37:42 l'ensemble des leviers liés à la réduction.
00:37:47 Vous voyez que le levier et la thématique "Mieux produire",
00:37:52 sur la région Bourgogne-Franche-Comté,
00:37:54 pèse 24 % de la trajectoire que nous devons mener d'ici 2030,
00:37:58 avec 5 611 kilotonnes équivalent CO2 à réduire
00:38:04 sur un total d'environ 10 500 kilotonnes.
00:38:07 Le "Mieux produire" a déjà été évoqué
00:38:09 dans le cadre de la complexité des différents leviers présentés.
00:38:12 C'est vraiment un sujet qui impacte beaucoup de gens.
00:38:16 Si on zoome un peu pour comprendre un peu mieux
00:38:18 de quoi il s'agit,
00:38:21 vous avez à l'écran un schéma d'une entreprise.
00:38:25 Et dans le cadre de cette entreprise,
00:38:27 plutôt industrielle,
00:38:28 vous voyez des machines-outils et un certain nombre de choses,
00:38:31 on a essayé de vous mettre à l'écran
00:38:33 les différents domaines et les différents leviers qui interviennent.
00:38:38 On a la partie en haut à gauche, avec l'éclair, la partie énergie.
00:38:41 C'est tout ce qui est consommation d'énergie du site industriel
00:38:45 ou de l'entreprise
00:38:47 dans la mise en place de son processus industriel.
00:38:50 Vous avez, en bas à droite, le symbole de l'usine.
00:38:55 C'est tout ce qui est processus de fabrication,
00:38:59 procédé de fabrication
00:39:03 avec tout ce que ça concerne de consommation de matières premières, etc.
00:39:09 Pour que ces matières premières arrivent dans l'entreprise,
00:39:11 vous avez la problématique du transport.
00:39:13 C'est ce que vous avez avec le camion en bleu au-dessus.
00:39:18 La problématique du transport est double.
00:39:20 Elle est à la fois sur l'approvisionnement en matières premières
00:39:22 et pièces détachées, et ça, c'est en amont,
00:39:25 mais elle est aussi en aval sur toute la partie commercialisation
00:39:28 et en voie des produits finis,
00:39:30 en particulier sur des modes de consommation qui évoluent
00:39:32 avec de l'achat à distance.
00:39:35 Vous avez en bleu le bâtimentaire.
00:39:37 C'est comment le bâtiment est-il énergivore,
00:39:44 est-il sobre, comment il consomme de l'énergie,
00:39:47 quelles sont les subfarces utilisées, etc.
00:39:50 Là, on est vraiment sur la partie bâtimentaire,
00:39:54 un peu de la même manière qu'on trouve sur le résidentiel.
00:39:57 Et puis, vous avez toute la partie déchets.
00:39:59 Donc, une production, c'est de la consommation de produits,
00:40:03 mais c'est aussi des rejets,
00:40:07 des rejets de matières, de rejets d'eau polluée,
00:40:09 des rejets de matériaux qu'il faut traiter dans cette logique-là.
00:40:16 Dans le levier mots-produits,
00:40:18 certains ne seront pas complètement...
00:40:21 Enfin, je ne développerai pas certains,
00:40:24 en particulier toute la partie déchets
00:40:26 et la partie...
00:40:28 Oui, principalement la partie déchets.
00:40:30 Alors, si on regarde un peu dans ces quatre domaines
00:40:34 que sont l'industrie, le transport, le bâtiment et l'énergie,
00:40:36 quels sont les leviers de la région,
00:40:40 on a tout d'abord des enjeux pour l'industrie.
00:40:42 Vous avez une carte sur la droite
00:40:44 qui montre les principaux secteurs industriels de la région.
00:40:48 Vous les connaissez, l'automobile, le ferroviaire, la santé,
00:40:53 avec en particulier 38 000 salariés sur l'automobile,
00:40:56 23 000 sur le nucléaire
00:40:58 et une répartition sur le territoire
00:41:00 de ces différents secteurs.
00:41:02 Donc, des enjeux pour l'industrie qui sont extrêmement majeurs,
00:41:04 puisque, en fait, la Bourgogne-Franche-Comté
00:41:06 est la 2e région industrielle de France
00:41:08 avec 15 % de ses emplois qui sont industriels.
00:41:13 Ces enjeux pour l'industrie sont un peu aussi contradictoires,
00:41:15 puisque, en fait, la production industrielle,
00:41:19 elle est affectée par des éléments qu'on a déjà vus,
00:41:22 en particulier une raréfaction des ressources.
00:41:25 On en parle de la réduction de la consommation en eau,
00:41:28 les problématiques de bois, les problématiques de foncier,
00:41:31 des problématiques de compétences.
00:41:33 Donc, là, on touche vraiment la partie humaine de la chose.
00:41:37 Des impératifs de décarbonation,
00:41:40 on en parle depuis le début de ce webinaire,
00:41:42 et de sobriété sur tous les points de vue.
00:41:44 Et puis, aussi, une fragilisation des chaînes de production
00:41:49 avec la transition des filières,
00:41:50 la nécessaire transition des filières.
00:41:52 Je pense en particulier à l'automobile,
00:41:54 vous l'avez à l'écran,
00:41:55 avec l'électrification des moteurs sur la filière automobile.
00:42:00 Mais pas que, ça concerne aussi toute une série d'autres filières.
00:42:04 Tout ça dans un contexte voulu par le gouvernement
00:42:07 de réindustrialisation et de compétition internationale accrue,
00:42:11 ce qui place les industriels dans un certain nombre de difficultés
00:42:14 pour gérer l'ensemble de ces injonctions
00:42:18 qui peuvent être parfois contradictoires.
00:42:20 Si on passe au transport,
00:42:22 alors, je ne vais pas détailler au maximum le transport,
00:42:26 juste pour vous signaler que, de manière méthodologique,
00:42:30 on estime que les gaz à effet de serre issus de la logistique,
00:42:33 ils dépendent de quatre facteurs.
00:42:35 Ils dépendent d'abord de la demande de logistique,
00:42:38 de mode de transport de ce fret,
00:42:41 du taux de remplissage des véhicules
00:42:43 et puis de la consommation de ces véhicules.
00:42:46 Donc, il y a des tendances qui sont nationales.
00:42:48 Je n'y reviendrai pas, vous les avez à l'écran.
00:42:50 Je vais juste zoomer un peu sur les éléments
00:42:52 de Bourgogne-Franche-Comté.
00:42:55 Une tendance qui favorise le gaz à effet de serre,
00:42:58 c'est qu'on a une région qui est peu dense
00:43:00 et qui est large en termes de territoire
00:43:04 et donc qui favorise parfois les retours de fret à vide.
00:43:08 Donc, on a emmené la marchandise,
00:43:09 mais le camion revient à son point de départ
00:43:12 sans avoir suffisamment...
00:43:13 Enfin, sans ramener de marchandise, donc il revient à vide.
00:43:17 Pour autant, un certain nombre de points
00:43:18 qui sont plutôt favorables,
00:43:20 on est quand même sur des politiques
00:43:21 qui sont favorables à la demande,
00:43:23 avec la lutte contre le gaspillage alimentaire,
00:43:27 la promotion des circuits courts,
00:43:29 des politiques de densification.
00:43:31 On est quand même, en Bourgogne-Franche-Comté,
00:43:33 assez avancé sur les plateformes multimodales,
00:43:36 sur une situation qui est géographiquement favorable
00:43:39 sur des autoroutes à la fois ferroviaire et fluviale,
00:43:41 avec la présence d'un certain nombre de fleuves
00:43:44 et puis des axes ferroviaires qui sont développés,
00:43:48 et puis un développement du transport combiné,
00:43:52 et puis une stratégie régionale
00:43:56 d'implantation des bornes de recharge
00:43:59 avec ce qu'on appelle l'IRVE,
00:44:02 qui pousse à l'installation de bornes
00:44:04 pour satisfaire à la demande de recharge
00:44:07 des véhicules électriques.
00:44:08 Sur la partie bâtimentaire,
00:44:12 c'est un enjeu pour la région,
00:44:14 puisqu'en fait, c'est un secteur assez important
00:44:16 dans notre région,
00:44:18 qui regroupe 20 000 entreprises, 50 000 actifs.
00:44:20 C'est un secteur qui connaît déjà des difficultés,
00:44:23 principalement en matière de recrutement,
00:44:26 de reprise d'entreprise,
00:44:28 des difficultés sur la chaîne d'accompagnement
00:44:31 des rénovations, qu'elles soient résidentielles
00:44:33 ou tertiaires,
00:44:35 et puis un contexte international
00:44:38 qui peut être compliqué sur l'approvisionnement
00:44:40 en matière de matériaux énergétiques.
00:44:43 C'est d'autant plus compliqué d'agir
00:44:46 sur le monde tertiaire ou industriel
00:44:50 qu'on assiste dans notre région
00:44:53 à une forte dispersion des entreprises,
00:44:55 puisqu'en fait, la caractéristique de notre région,
00:44:57 c'est une région où on a beaucoup de TPE-PME,
00:45:00 puisque 83 % des établissements
00:45:03 ont moins de 50 salariés,
00:45:04 ce qui représente quasiment la moitié
00:45:06 des salariés de la région,
00:45:08 avec une petite exception sur l'industrie,
00:45:10 puisque vous voyez dans la carte
00:45:12 que sur le secteur industriel,
00:45:13 on est plus sur une concentration.
00:45:16 La 2e difficulté, c'est qu'on manque
00:45:18 d'informations locales sur les émissions
00:45:21 de gaz à effet de serre de l'industrie diffuse,
00:45:25 ce qu'on appelle l'industrie diffuse,
00:45:26 donc le tertiaire et les autres,
00:45:28 et puis on manque aussi de données locales
00:45:30 sur l'engagement, le nombre d'entreprises engagées
00:45:33 sur la transition écologique,
00:45:34 ce qui va poser aussi,
00:45:36 avec cette dispersion des acteurs,
00:45:38 une vraie problématique, un vrai enjeu
00:45:41 de mobilisation de l'ensemble des acteurs
00:45:44 diffus sur l'ensemble du territoire
00:45:46 pour les amener à avancer sur le sujet.
00:45:49 Je terminerai sur les enjeux d'énergie.
00:45:51 Donc aujourd'hui, la région ne produit
00:45:53 que 23 % de l'énergie qu'elle consomme.
00:45:56 Vous avez à l'écran quels sont les départements
00:45:59 qui produisent quel type d'énergie.
00:46:02 Et puis, dans cette production d'énergie,
00:46:05 la production d'énergie renouvelable,
00:46:07 même si elle est en nette augmentation,
00:46:09 elle est quand même en dessous de la moyenne nationale
00:46:11 puisqu'en fait, elle est à 19,3 % en 2022,
00:46:14 pour une moyenne à 24,3,
00:46:16 et pour un objectif fixé par le schéma régional,
00:46:20 de 31 %, c'est ce que vous avez sur le schéma à droite,
00:46:23 à l'horizon 2030.
00:46:24 Donc on a quand même une marge de progression
00:46:28 sur la production d'énergie renouvelable
00:46:31 forte au sein de la région.
00:46:33 Face à ces enjeux, quels sont les leviers
00:46:36 que nous devons activer entre 2019 et 2030 ?
00:46:40 Alors vous avez à l'écran ce qu'on appelle le monde riant,
00:46:43 donc en fait, le schéma des différents leviers
00:46:46 de la Bourgogne-Franche-Comté.
00:46:48 Tout à l'heure, il vous a été présenté
00:46:51 le schéma national.
00:46:53 Il y a quelques différences,
00:46:55 en particulier sur le poids de l'industrie,
00:46:58 qui était complètement à gauche,
00:47:00 donc sur le national, qui est un tout petit peu moins à gauche
00:47:04 sur le régional, avec un poids du vert,
00:47:07 qui est en fait toute la partie agriculture, forêt et sol,
00:47:10 qui est important dans la région.
00:47:11 On est une région aussi agricole avec beaucoup de forêt,
00:47:14 vous le savez, donc ça apparaît sur le monde riant.
00:47:17 Et ce qui est entouré en rouge,
00:47:19 c'est les différents leviers qui représentent,
00:47:21 ce que j'évoquais tout à l'heure,
00:47:22 les 54 % d'efforts à faire
00:47:27 sur l'ensemble des leviers de cette réduction.
00:47:33 Si on zoome un peu sur ces différents leviers,
00:47:36 vous avez à l'écran, thématique par thématique,
00:47:41 sur la partie industrie,
00:47:43 il nous faudra trouver des actions
00:47:46 pour réduire de 1 763 kilotonnes,
00:47:48 soit 31 % du levier mieux produire,
00:47:54 sur l'industrie, avec deux grands leviers,
00:47:57 les industries, les grands sites et l'industrie diffuse,
00:47:59 j'en ai un peu parlé.
00:48:01 Sur les grands sites, il y a 50 sites
00:48:02 qui ont été identifiés au niveau national.
00:48:04 Au niveau de la région Bourgogne-Franche-Comté,
00:48:06 on a deux sites qui sont concernés,
00:48:09 qui sont Solvay et Équium.
00:48:12 Sur le produit bois, enjeu majeur,
00:48:15 parce qu'effectivement, vous voyez qu'on a 612 kilotonnes de CO2
00:48:19 sur ce levier-là,
00:48:20 avec la forte proportion de forêt que connaît notre territoire.
00:48:25 Sur les leviers liés au transport et aux frettes,
00:48:28 de la même manière,
00:48:29 30 % de mieux produire se situe sur la partie transport,
00:48:35 avec deux grands axes.
00:48:37 Le premier, qui est d'essayer de décarboner notre frette
00:48:40 et de favoriser la multimodalité,
00:48:42 avec déjà des choses avancées
00:48:44 sur des plateformes d'échange combinées rail-route-voie-eau,
00:48:49 un axe méditerranée-Rhône-Saune qui se dessine,
00:48:54 et puis, deuxième grand levier,
00:48:57 la partie efficacité et sobriété logistique,
00:49:00 faire en sorte de circuler moins ou de circuler mieux
00:49:05 avec des équipements qui consomment moins d'énergie.
00:49:11 Sur des secteurs qui emploient beaucoup de main-d'oeuvre
00:49:15 sur notre territoire,
00:49:17 72 000 sur la logistique et 10 000 sur le ferroviaire.
00:49:22 Sur les trois autres grands chantiers,
00:49:25 vous le voyez, sur toute la partie isolation et bâtimentaire,
00:49:30 on a des choses qui sont assez classiques,
00:49:33 comme on le retrouve sur le résidentiel
00:49:35 avec des changements de chaudières, fuel et gaz,
00:49:39 avec des montants qui sont quand même assez importants,
00:49:42 et puis toute une partie sur la sobriété
00:49:44 et l'isolation des bâtiments,
00:49:47 puisque l'ensemble de ce levier pèse 20 %.
00:49:50 C'est ce que j'évoquais tout à l'heure,
00:49:52 avec la difficulté à mobiliser l'ensemble des acteurs
00:49:55 compte tenu de la diffusion de ces acteurs
00:49:57 dans le tertiaire en particulier.
00:49:59 Sur la partie énergie, sur la production d'électricité,
00:50:03 c'est quand même 15 % des leviers sur mieux produire,
00:50:06 avec 852 kilotonnes de CO2,
00:50:09 qui se répartissent principalement pour moitié
00:50:14 sur la production d'électricité renouvelable,
00:50:17 sur le biogaz,
00:50:19 et dans une moindre mesure sur les réseaux de chaleur.
00:50:21 Et enfin, 223 kilotonnes sur la partie sobriété foncière,
00:50:26 avec en particulier les problématiques de friche,
00:50:31 donc la consommation modérée de terrain, les friches,
00:50:36 et c'est un levier qui sera aussi travaillé
00:50:39 dans le cadre de l'atelier mieux préservé.
00:50:42 Face à ces constats et à ces différents chiffres,
00:50:46 quelles sont les différentes pistes qui peuvent être évoquées ?
00:50:49 Certaines ont déjà été présentées
00:50:51 dans le cadre de la présentation de la collègue du SGPE.
00:50:55 Vous en avez un certain nombre à l'écran.
00:50:58 Mieux produire, c'est pour l'industrie,
00:51:00 travailler sur les procédés de fabrication,
00:51:04 essayer de transformer les filières industrielles,
00:51:06 modifier les intrants matière,
00:51:08 en particulier essayer d'utiliser des matériaux biosourcés,
00:51:12 réduire...
00:51:14 Optimiser les outils et les process pour réduire l'énergie.
00:51:17 Et puis, je viens de l'évoquer aussi,
00:51:19 réhabiliter les friches industrielles
00:51:21 pour réduire l'artificialisation,
00:51:24 pour réutiliser des mètres carrés
00:51:27 qui ont déjà été pris par rapport à la végétation.
00:51:31 Sur l'énergie,
00:51:32 principalement travailler sur le déploiement des énergies renouvelables
00:51:36 et puis travailler également
00:51:39 sur le financement des réseaux de chaleur
00:51:43 en accompagnant les collectivités
00:51:48 pour développer des réseaux de chaleur municipaux ou locaux.
00:51:54 Et puis, travailler potentiellement
00:51:57 à l'élaboration d'un schéma régional sur la biomasse.
00:52:00 Donc, c'est 15 % des leviers sur mieux produire
00:52:03 qui sont concernés par l'énergie.
00:52:05 Sur la partie transport, je l'ai déjà un peu évoqué.
00:52:08 Il y a toute la problématique de la motorisation des engins.
00:52:14 Ça peut être du rétrofit de poids lourd sur d'autres technologies,
00:52:20 le développement de l'hydrogène,
00:52:21 le développement de l'utilisation des écarburants.
00:52:25 C'est potentiellement aussi réfléchir au flux
00:52:29 pour être...
00:52:32 C'est vrai que ça a un coût parce qu'on fait plus de stocks,
00:52:35 mais aujourd'hui, les stocks sont dans les camions
00:52:37 et les camions, ils bougent.
00:52:38 Et donc, ça consomme.
00:52:39 Donc, c'est réfléchir peut-être à la chaîne de production.
00:52:42 C'est favoriser le report modal sur les gros volumes,
00:52:45 sur le ferroviaire et sur le fluvial,
00:52:47 voire sur les petits volumes et sur les dernières distances
00:52:51 basculées sur de la cyclo-logistique.
00:52:53 Et puis, c'est essayer de relocaliser les productions,
00:52:57 ce qui favorise, ce qui diminue, bien évidemment,
00:53:00 les kilomètres parcourus.
00:53:02 Et puis, enfin, pour mieux produire,
00:53:04 c'est travailler sur le bâtiment.
00:53:05 C'est rénover le parc de bâtiments.
00:53:08 Je l'ai déjà cité.
00:53:09 Donc, c'est aménager les locaux,
00:53:11 c'est faire de la rénovation,
00:53:13 chercher une meilleure performance énergétique
00:53:15 des bâtiments industriels
00:53:17 en recyclant et en re-employant potentiellement,
00:53:20 par exemple, la chaleur produite.
00:53:22 Et puis, c'est bien évidemment mobiliser
00:53:24 et l'ensemble de l'écosystème des entreprises et de l'industrie
00:53:29 sur la sobriété des bâtiments et de l'usage de l'énergie.
00:53:33 Voilà, en quelques mots,
00:53:35 c'est ce que je voulais vous zoomer
00:53:37 sur les grands enjeux du territoire bourguignon-francontois.
00:53:41 Donc, un grand merci pour ce panorama des enjeux régionaux.
00:53:48 Et donc, je vous propose maintenant de passer la parole
00:53:52 à quelques grands témoins
00:53:55 qui ont bien voulu nous partager leur vision,
00:53:59 de leur point de vue, sur la vision des enjeux,
00:54:03 et surtout pour enclencher effectivement maintenant
00:54:05 la phase de débat qui s'ouvre à nous
00:54:08 et de travail qui s'ouvre à nous,
00:54:11 si effectivement, à travers vos témoignages,
00:54:13 vous pouvez nous révéler quels sont les freins
00:54:16 qui seraient à lever de votre point de vue
00:54:18 et quelles propositions concrètes feriez-vous
00:54:21 effectivement dans le cadre de l'élaboration
00:54:23 de notre feuille de route régionale.
00:54:26 Donc, je vais laisser tout d'abord la parole
00:54:27 à monsieur Thierry Buatois,
00:54:30 président de la CCI Bourgogne-Franche-Comté.
00:54:33 Donc, monsieur Buatois, voilà si effectivement,
00:54:36 rapidement, en 5-10 minutes,
00:54:38 vous pouvez répondre à ces trois questions.
00:54:41 Je vous laisse la parole.
00:54:43 Oui, bonjour à tous.
00:54:44 Tout d'abord, je pense qu'on va intervenir à deux,
00:54:46 parce que j'ai vu que la spécialiste
00:54:49 à la CCI Bourgogne-Franche-Comté, c'est Claire Nicolas,
00:54:51 qui anime tous les gens qui s'occupent de ça
00:54:56 au sein des CCIs et régionales et des territoires.
00:55:01 Je pense que, Claire, on est d'accord avec ça.
00:55:03 Oui, merci, Président.
00:55:06 C'est vous le chef de tout ça.
00:55:07 Une petite remarque, déjà, que j'ai en introduction.
00:55:10 Nous, dans les CCIs,
00:55:12 on accompagne déjà les entreprises
00:55:14 depuis plus d'une vingtaine d'années,
00:55:17 avec des freins, oui, effectivement.
00:55:19 On a mis en place un système avec l'ADEME
00:55:23 et le Conseil régional qui fonctionne très bien
00:55:25 dans notre région pour sensibiliser l'entreprise
00:55:28 et les aider, et parfois aller à leur vente
00:55:32 des diagnostics pour qu'ils fassent des économies.
00:55:36 Mais ce que je voulais dire aussi,
00:55:38 c'est que tout ça a un coût,
00:55:41 un gros coût pour les entreprises,
00:55:43 en ce qui concerne les freins.
00:55:45 Déjà, elles s'y retrouvent déjà très difficilement
00:55:49 dans toutes les obligations réglementaires
00:55:51 qui existent sur d'autres territoires.
00:55:53 Quand une entreprise est en concurrence,
00:55:55 je dirais, franco-française,
00:55:57 elle est sur le même pied d'égalité qu'une autre,
00:55:59 puisque je pense que dans la région,
00:56:01 je le dis toujours, on est sur un réseau de sous-traitants,
00:56:04 mais toutes ces dépenses engagées
00:56:08 pour atteindre les objectifs,
00:56:11 quand on est sur une concurrence mondiale
00:56:13 avec des pays qui ne sont pas du tout
00:56:16 sur le même pied d'égalité,
00:56:17 qui n'ont pas du tout les mêmes objectifs que nous,
00:56:20 les entreprises se retrouvent confrontées
00:56:23 à un coût de production beaucoup plus élevé
00:56:25 et souvent sur une concurrence qui se retrouve déloyale.
00:56:28 Parce que tout ça, c'est bien, mais qui paye là-dedans ?
00:56:31 On a des aides, certes, les entreprises.
00:56:33 Moi, je suis dans le milieu industriel.
00:56:36 Qui paye ? C'est quand même les entreprises.
00:56:38 Donc, ça, il faut en être conscient.
00:56:40 On peut faire plein de beaux discours,
00:56:44 mais au bout du compte, c'est les entreprises qui payent.
00:56:48 Et ça se ressent sur leur coût de production.
00:56:50 Voilà, Claire. Je me laisse continuer sur tout ce qu'on fait déjà.
00:56:55 Sur le transport multimodal,
00:56:57 sur la Bourgogne-Hoche-Franche-Comté,
00:57:00 c'est encore les CCI qui gèrent les ports,
00:57:04 enfin, les ports qui sont sur la Saône,
00:57:05 avec la mise en place aussi de liens avec le ferroviaire.
00:57:09 On a tendance à... On rigole,
00:57:11 mais on dirait que les chambres de commerce, maintenant,
00:57:14 sont sur le point d'engager des chefs de train.
00:57:17 Voilà, des pilotes.
00:57:19 Voilà, Claire, je vous laisse continuer sur les atouts qu'on a en région.
00:57:25 On est quand même pas mal en avance pour une petite région,
00:57:28 comme je dis toujours.
00:57:29 Sur les freins, moi, j'en ai donné quelques-uns.
00:57:32 Et les pistes d'action qu'on met en place et qu'on peut encore mettre en place.
00:57:36 - Ça vous va, Claire ? - Oui, n'hésitez pas à rebondir.
00:57:40 Allez-y.
00:57:41 Comme vous l'avez bien expliqué, on travaille depuis plus de 20 ans
00:57:45 et on a cet échange très régulier avec l'ASME et la région qui est précieux
00:57:49 et on a un réseau qui est le RT2E,
00:57:52 le Réseau de la Transition Énergétique et Économique,
00:57:54 qui permet à toutes les structures qui travaillent sur la sobriété
00:57:58 et la transition énergétique d'échanger entre elles.
00:58:01 Donc, ça, c'est un port à tout dans notre région qui est unique par rapport à ça.
00:58:06 Nous, au niveau des CCI, on a une vingtaine de conseillers environnement
00:58:10 qui sont sur tous les territoires pour accompagner beaucoup les industriels,
00:58:14 mais pas que, mais tous les secteurs d'activité.
00:58:17 On a sensibilisé plus de 1900 entreprises en 2023
00:58:21 et on en a accompagné plus de 670, quasiment 700,
00:58:24 sur toutes ces transitions énergie-déchets
00:58:27 que vous avez extrêmement bien évoquées tout à l'heure.
00:58:30 On a beaucoup travaillé aussi sur les diagnostics énergétiques
00:58:34 et on était une région assez rarement en France
00:58:36 à avoir beaucoup travaillé là-dessus.
00:58:39 Et on voit bien que, là, je passe à la partie un petit peu frein,
00:58:42 que les premières pistes d'économie sont souvent très rapidement réalisées.
00:58:49 Par contre, les efforts après qui arrivent par la suite sont plus compliqués
00:58:52 parce que plus coûteux, et le président l'a bien souligné.
00:58:54 Il y aura des freins économiques, des coûts, enfin, des freins directs, indirects.
00:58:59 Et on a vraiment extrêmement besoin d'aide,
00:59:03 d'aide pour accompagner les industriels à bien comprendre les enjeux,
00:59:07 les priorités et d'aide financière, comme le disait très bien le président,
00:59:12 pour que les entreprises puissent déployer,
00:59:14 que ce soit le vrai coup de pouce pour s'engager.
00:59:17 Et par rapport aux aides, c'est vrai qu'il y a vraiment besoin de massifier.
00:59:24 Vous avez expliqué qu'il y a des gros travaux avec les gros émetteurs.
00:59:30 Notre territoire est extrêmement diffus au niveau de l'industrie.
00:59:33 Donc, vraiment massifier avec des aides qui soient simples,
00:59:36 compréhensibles et qui durent.
00:59:38 Parce que c'est vrai qu'il y a eu des plans de relance, etc.
00:59:42 Et c'était complexe pour les entreprises de se retrouver
00:59:44 face à toutes les aides, à tous les critères,
00:59:47 souvent elles n'en cochaient que deux sur trois, etc.
00:59:50 Et on a vraiment ce besoin-là de massifier et de simplifier.
00:59:53 Et on sort, nous, d'un gros phoning,
00:59:57 campagne d'appel auprès de beaucoup d'entreprises de la région.
01:00:00 Alors, j'ai les chiffres, plus de 1 500 entreprises ont été appelées
01:00:04 sur la deuxième partie de l'année.
01:00:06 Et c'est vrai que 65 % veulent, enfin, engagent
01:00:10 et veulent continuer à engager des actions sur l'énergie.
01:00:13 Et puis une trentaine de pourcents sur l'environnement.
01:00:15 Mais l'idée, c'était de leur expliquer qui peut faire quoi en région,
01:00:18 parce qu'elles sont souvent un petit peu perdues
01:00:21 au milieu de tous les acteurs. Voilà.
01:00:24 Pour compléter, je dirais que les chefs d'entreprise,
01:00:28 ils sont conscients qu'ils doivent faire quelque chose.
01:00:30 Enfin, pas tous. Il y en a certains qui nous disent
01:00:32 "Vous ne payez pas, on ne vous a pas attendus,
01:00:34 on ne dépense pas l'argent à tort et à travers."
01:00:37 Chez nous, c'est bien. Et quand on fait un diagnostic,
01:00:39 on se rend compte quand même qu'il y a des sources d'économie,
01:00:41 même chez les gens qui croient qu'ils sont les meilleurs.
01:00:44 Voilà. Ça fait partie aussi des freins
01:00:46 que l'on rencontre régulièrement.
01:00:49 Voilà.
01:00:50 Mais les objectifs sur l'industrie
01:00:54 sont quand même, je trouve, élevés.
01:00:58 Et je pense que la mutation,
01:01:01 surtout, un exemple,
01:01:04 quelqu'un qui a un four et qui fonctionne au gaz
01:01:07 pour passer à l'électricité,
01:01:09 c'est des moyens de production à modifier qui sont énormes.
01:01:12 Ça ne se fait pas du jour au lendemain.
01:01:15 Quand on nous a dit, après la Covid,
01:01:17 au moment de la crise énergétique,
01:01:19 "Essayez de passer du gaz à l'électrique",
01:01:22 ça ne se fait pas en six mois.
01:01:24 Oui, c'est ça. C'est des projets à très long terme.
01:01:26 Et on a des aides sur l'isolation, par exemple, des bâtiments tertiaires,
01:01:30 avec les certificats d'économie d'énergie, par exemple.
01:01:33 Sur l'industrie, ça n'existe pas.
01:01:35 Donc, quand on veut travailler sur l'isolation de son bâtiment,
01:01:38 en tout cas, les grands industriels ne peuvent...
01:01:40 Enfin, voilà, n'ont pas d'aide, ou alors j'ai oublié quelque chose.
01:01:43 Mais après, il y a des aides aussi de la région qui sont très importantes,
01:01:48 qui portaient avant sur l'isolation du bâtiment,
01:01:50 mais qui n'ont pas continué.
01:01:53 On a vu les enjeux autour du bâtiment,
01:01:56 et j'insiste un petit peu, mais sur la partie aide, on aura besoin.
01:02:00 Voilà.
01:02:03 Un grand merci, du coup, pour ce premier témoignage.
01:02:07 On aura vraiment un temps de réponses
01:02:11 et de débats en fin de webinaire.
01:02:16 Mais je vais sans plus attendre laisser la parole à M. Bollard,
01:02:19 le directeur de la Chambre régionale d'économie sociale et solidaire.
01:02:24 Je vais vous laisser aussi répondre, finalement, à ses questions
01:02:27 concernant les enjeux, les frais à lever et vos propositions concrètes
01:02:30 que vous souhaiteriez pousser dans le cadre de notre feuille de route.
01:02:34 Et n'hésitez pas, pour toutes les personnes connectées au webinaire aussi,
01:02:38 à donner votre point de vue dans le chat.
01:02:40 Même si nous ne répondons pas de manière très précise à chacune,
01:02:45 sachez que ce sera vraiment du matériau
01:02:49 sur lequel on s'appuiera pour travailler sur notre feuille de route.
01:02:52 Donc, vraiment, n'hésitez pas à contribuer via le chat
01:02:55 pour nous faire part aussi de votre point de vue
01:02:58 sur les enjeux, les frais et les propositions concrètes.
01:03:01 Mais, M. Bollard, je vous laisse la parole.
01:03:04 Très bien, je vous remercie.
01:03:06 Merci de nous avoir ouvert la porte pour l'économie sociale et solidaire
01:03:10 pour cette réunion.
01:03:13 Donc, oui, je vais vous apporter quelques éléments.
01:03:16 Peut-être quand même en introduction.
01:03:20 Rappelez le périmètre de l'économie sociale et solidaire,
01:03:23 puisqu'on est sur un champ qui regroupe l'ensemble des activités associatives,
01:03:27 coopératives, mutualistes, entreprises sociales.
01:03:32 Et donc, qui de ce fait se trouve historiquement, d'ailleurs,
01:03:36 sur un ensemble de secteurs d'activité économique extrêmement large,
01:03:41 en particulier dans notre région,
01:03:43 puisque région de coopérative laitière adhérente à la CRESS,
01:03:47 la coopération agricole fait bien partie de notre périmètre.
01:03:51 Le champ des coopératives, voilà,
01:03:54 moins nombreuses peut-être ou moins importantes en proportion,
01:03:57 mais coopérative artisanale, SCOPE, etc.
01:04:00 Le champ également de l'insertion par l'activité économique
01:04:05 qui peut se trouver sur un ensemble d'activités économiques variées,
01:04:09 y compris de l'activité industrielle.
01:04:12 Certains établissements adaptés qui sont des sous-traitants industriels,
01:04:16 quand même, pour le rappeler, automobiles,
01:04:18 aussi en production alimentaire.
01:04:20 Et puis, effectivement,
01:04:24 beaucoup d'activités qui relèvent du champ de l'éducation populaire,
01:04:28 du médico-social, du sanitaire,
01:04:32 qui sont, on va dire, en nombre,
01:04:35 la majorité des activités dans le champ de l'ESS,
01:04:37 enfin, en nombre d'emplois et puis en services rendus,
01:04:40 un peu plus de la moitié,
01:04:41 et puis aussi un secteur d'activité comme le tourisme associatif,
01:04:46 on pourrait dire activité HCR quelque part,
01:04:49 qui a aussi ses spécificités
01:04:50 et puis qui a une importance particulière
01:04:52 pour l'activité touristique en milieu rural, on va dire.
01:04:56 C'est surtout à ces endroits-là,
01:05:00 ces territoires-là qu'on les trouve.
01:05:01 Alors, en termes, pour aller de manière très synthétique,
01:05:05 même s'il faut balayer un champ un peu large en secteur d'activité
01:05:08 sur ce qui peut nous préoccuper actuellement,
01:05:11 en termes d'atouts, quand même,
01:05:13 puisque c'était une des questions,
01:05:17 le caractère, on va dire, rural de la région
01:05:20 et puis l'ampleur peut-être des espaces agricoles,
01:05:24 plus la qualité peut-être d'un tissu agricole
01:05:27 et puis de la coopération agricole,
01:05:28 pourrait quand même donner beaucoup plus de capacités de travail
01:05:34 sur le sujet de la production alimentaire locale en proximité,
01:05:38 puisque c'est un constat, je reviendrai juste un peu après,
01:05:41 il y a quand même un constat général,
01:05:43 en particulier pour la restauration collective,
01:05:45 privée en quelque sorte,
01:05:49 d'une insuffisance de l'offre alimentaire en proximité.
01:05:53 Et puis il y a aussi,
01:05:55 pour venir sur ce qui peut être un point d'appui,
01:05:57 coopération agricole, réseau d'écumas,
01:05:59 la méthanisation,
01:06:01 enfin la valorisation de certains espaces agricoles
01:06:03 pour produire de l'énergie.
01:06:05 Il y a des bonnes expériences,
01:06:06 mais il y aurait certainement beaucoup plus à faire.
01:06:10 Ce que je voudrais repointer aussi, d'ailleurs,
01:06:13 c'est qu'on a, dans le périmètre de l'économie sociale et solidaire,
01:06:17 on en a fait un répertoire des entreprises de l'ESS
01:06:20 de différentes natures juridiques
01:06:22 qui interviennent directement
01:06:24 sur des thèmes qui relèvent de la transition écologique.
01:06:27 L'économie circulaire, l'économie de la fonctionnalité,
01:06:31 les énergies renouvelables,
01:06:32 alimentation et circuits courts, évidemment,
01:06:35 les mobilités alternatives,
01:06:37 ce qui va être également l'éco-construction,
01:06:39 et puis, bien évidemment, historiquement aussi,
01:06:44 l'éducation populaire, l'éducation à l'environnement,
01:06:47 qui est un champ qui pourrait beaucoup mieux être présent.
01:06:51 Il y a eu quelques initiatives, je dirais,
01:06:54 en termes de conseils ou d'animation,
01:06:55 au sein des entreprises,
01:06:57 en tout cas celles qui ont une certaine taille,
01:06:58 et qui peuvent...
01:07:00 Je sais qu'il y a des CPE,
01:07:01 des Centres Permanents d'Initiatives pour l'Environnement,
01:07:03 qui ont pu déjà mener,
01:07:04 conduire des activités auprès d'entreprises
01:07:08 et donc de collectifs de salariés
01:07:10 pour animer les démarches de meilleure prise en compte
01:07:13 d'une qualité environnementale au travail.
01:07:16 Je vais parler plus en détail,
01:07:18 mais il y a des ponts à créer,
01:07:21 certainement plus qu'ils ne sont actuellement.
01:07:23 Alors par contre, ces activités...
01:07:25 Je ne vais pas aller dans le détail après de tout ça,
01:07:28 parce que ce serait beaucoup trop long,
01:07:30 mais tout ça pour dire qu'on a des activités
01:07:34 qui sont encore plus que des expériences ou des initiatives,
01:07:37 qui fonctionnent bien sur ces différents thèmes,
01:07:39 et qui pourraient être des points d'appui
01:07:41 pour aller beaucoup plus loin,
01:07:43 parce qu'une remarque générale par rapport à ça,
01:07:46 pour rebondir peut-être un peu sur ce qui a été dit précédemment,
01:07:50 c'est qu'effectivement, on a besoin de passage en grand,
01:07:54 de massification.
01:07:55 On ne peut pas...
01:07:57 L'expérimentation initiative locale,
01:08:00 ça ne fait pas les volumes attendus de transition écologique
01:08:03 pour la majorité de l'activité ou de la population.
01:08:07 Donc voilà, c'est une remarque importante par rapport à ça.
01:08:10 Et peut-être une piste, alors, du coup,
01:08:12 essayer de croiser mieux encore ces activités de SS
01:08:15 sur les thèmes que j'ai cités de la transition écologique
01:08:18 avec les milieux économiques traditionnels, on va dire.
01:08:22 On serait disponible pour ça, bien évidemment.
01:08:24 Ensuite, je voulais revenir peut-être plus spécifiquement
01:08:28 sur les parties d'activités de services
01:08:30 avec lesquelles on a des échanges importants actuellement,
01:08:33 justement liés à ces sujets de transition écologique,
01:08:37 que c'est le médico-social, le sanitaire,
01:08:40 le tourisme associatif, l'habitat jeunesse, etc.
01:08:44 Vous voyez par rapport à ça,
01:08:45 des activités très importantes en volume en région
01:08:48 qui ont toute la particularité d'être des gestionnaires d'établissements
01:08:51 avec de l'accueil du public,
01:08:52 avec de l'hébergement et de la restauration,
01:08:54 si on en vient à des métiers très centraux.
01:08:56 C'est ça, le sujet.
01:08:58 Alors, bien évidemment, comme ça a pu déjà être cité,
01:09:01 il y a des gros enjeux de rénovation énergétique,
01:09:07 à la fois parce que c'est des préoccupations, évidemment,
01:09:10 on va dire écologiques,
01:09:11 pour lesquelles le milieu d'économie sociale et solidaire
01:09:14 dans sa globalité est plutôt sensible,
01:09:16 mais aussi de manière très pragmatique
01:09:18 des raisons totalement économiques.
01:09:21 Tous les secteurs que j'ai cités sont en grande fragilité.
01:09:24 Et puis l'inflation sur les coûts de l'énergie,
01:09:26 en particulier, c'est quelque chose qui...
01:09:30 qui prend presque autant la gorge, je dirais,
01:09:34 que les problèmes de recrutement qui sont aussi un des gros...
01:09:36 -M. Bullard, en une ou deux minutes,
01:09:40 quelle serait, du coup, de votre point de vue,
01:09:43 les propositions les plus pertinentes pour notre région,
01:09:47 justement, pour massifier ces actions à court terme ?
01:09:51 En juste une ou deux minutes, s'il vous plaît.
01:09:55 -Parce que je voulais aussi venir, mais simplement,
01:09:57 je cite très rapidement,
01:09:58 l'autre sujet par rapport à ces établissements,
01:10:00 c'est la question des achats alimentaires
01:10:03 en alimentation durable.
01:10:04 Je le disais tout à l'heure,
01:10:05 insuffisance de l'offre en région.
01:10:07 Donc, et pour venir alors aux solutions,
01:10:10 c'est ce qu'on commence à essayer d'aborder, effectivement.
01:10:13 Aller au-delà des initiatives un peu individuelles,
01:10:16 c'est de faire un travail collectif de filière
01:10:18 sur la restauration collective dans le SS,
01:10:20 intersectoriel, quoi.
01:10:22 Donc, animer ces démarches-là,
01:10:24 puisque pour l'instant,
01:10:25 il y a des très bons exemples de pratiques,
01:10:27 mais qui restent isolés.
01:10:28 Et puis surtout, quand il n'y a pas de mutualisation
01:10:31 des besoins d'achat qui est fait,
01:10:34 voilà, collectivement,
01:10:36 ça ne permet pas de générer des projets
01:10:38 de développement d'activité.
01:10:39 Donc, voilà, l'enjeu, c'est de faire le lien aussi
01:10:41 avec la production agricole par rapport à ses besoins
01:10:44 et puis de pousser des projets en travail collectif, quoi.
01:10:47 Donc, il y a vraiment un travail de filière à faire là-dessus.
01:10:49 Un peu le même sujet pour les aspects énergétiques
01:10:51 sur la rénovation des bâtiments.
01:10:55 Un sentiment de grosse difficulté d'accès aux aides
01:11:01 à la rénovation.
01:11:02 Et sans doute une réflexion à conduire
01:11:05 pour envisager du programme de travail,
01:11:08 enfin, du programme de rénovation collectif
01:11:11 dans ces différents réseaux.
01:11:13 Pour arriver d'ailleurs à mobiliser également peut-être
01:11:18 des meilleures perspectives de financement,
01:11:22 parce qu'effectivement, on est aussi sur des secteurs d'activité
01:11:24 qui n'ont pas des capacités d'investissement très importantes
01:11:27 pour engager tous ces travaux.
01:11:30 Ce qui est... Enfin, tous les enjeux à gérer de front,
01:11:34 ça va être également effectivement la grosse limite.
01:11:37 Donc, effectivement, le point fort à relever peut-être,
01:11:41 c'est vraiment une concertation...
01:11:43 La capacité financière à faire.
01:11:47 Oui, voilà. Et puis à engager,
01:11:49 au-delà des aides individuelles aux projets,
01:11:52 par les appels à projets, etc.,
01:11:55 la capacité de programmer des travaux d'importance.
01:12:00 La simplification aussi des dispositifs d'aide
01:12:02 et d'accompagnement, j'imagine.
01:12:05 Merci, monsieur Bollard.
01:12:06 Nous allons tous appeler à une très bonne transition
01:12:08 avec monsieur Le Bras,
01:12:09 directeur adjoint de la Banque de France
01:12:11 Bourgogne-Franche-Comté.
01:12:13 Monsieur Le Bras, pareil, je vous laisse la parole.
01:12:16 Oui, merci. Bonsoir à tous.
01:12:19 Alors, tout d'abord, il est important de souligner
01:12:22 que l'institution à laquelle j'appartiens,
01:12:24 la Banque de France,
01:12:25 est une institution très engagée sur le changement climatique.
01:12:29 Le changement climatique est source de risques économiques
01:12:33 et de risques financiers
01:12:35 qui peuvent affecter la stabilité des prix,
01:12:37 la croissance économique, l'inflation.
01:12:40 Et donc, la Banque de France, elle, juge donc essentiel
01:12:44 de prendre en compte le risque climatique
01:12:47 dans sa politique monétaire.
01:12:49 Alors, à titre d'illustration,
01:12:51 donc à titre d'illustration de son implication
01:12:55 dans la lutte contre le changement climatique,
01:12:58 la Banque de France a contribué à la mise en place
01:13:01 d'un réseau des banques centrales et superviseurs
01:13:05 engagés dans le verdissement du système financier.
01:13:08 Donc, c'est un réseau qui compte aujourd'hui plus de 130 membres.
01:13:12 Un autre exemple, et ça, c'est un exemple d'actualité,
01:13:15 c'est que l'autorité de contrôle prudentiel et de résolution,
01:13:17 qui est notre superviseur bancaire et d'assurance,
01:13:19 donc qui est rattachée à la Banque de France,
01:13:23 vient tout récemment de publier les résultats de son test
01:13:26 de résistance climatique
01:13:27 conduit sur les organismes d'assurance.
01:13:30 Donc, il s'agit d'un test qui évalue l'impact du changement climatique
01:13:34 sur la salvabilité des organismes d'assurance
01:13:36 selon deux scénarios.
01:13:39 On pourrait retrouver les résultats de ces tests
01:13:41 sur le site internet de la CPR.
01:13:44 Troisième illustration, un exemple qui me vient en tête,
01:13:47 donc, de l'implication de la Banque de France
01:13:51 dans sa lutte contre le changement climatique.
01:13:54 La Banque de France travaille actuellement
01:13:56 à l'élaboration d'un indicateur climat
01:13:59 qui vise à fournir aux entreprises
01:14:03 une évaluation de leur situation vis-à-vis du changement climatique
01:14:06 et de la transition bas carbone.
01:14:08 Alors, pour cet indicateur climat,
01:14:09 on s'appuie sur des données collectées
01:14:12 auprès d'un certain nombre d'entreprises,
01:14:14 en particulier de la région Bourgogne-Franche-Comté.
01:14:17 Dans la région à la Banque de France,
01:14:21 on a quatre experts climat
01:14:22 qui sont mobilisés sur l'élaboration
01:14:25 de cet indicateur climat.
01:14:27 Alors, en Bourgogne-Franche-Comté,
01:14:29 je pourrais dire que la Banque de France
01:14:31 a joué d'une position privilégiée
01:14:34 pour apprécier la manière
01:14:37 dont la transition écologique
01:14:39 est prise en compte par les acteurs économiques
01:14:42 et les acteurs financiers de la région,
01:14:45 grâce à tous les échanges que nous avons chaque année
01:14:48 avec les chefs d'entreprise.
01:14:50 C'est plusieurs milliers d'échanges,
01:14:51 d'entretiens téléphoniques ou d'entretiens physiques,
01:14:56 donc avec des chefs d'entreprise, des responsables de filière,
01:14:59 avec les réseaux bancaires,
01:15:01 les responsables de réseaux bancaires,
01:15:03 avec les autorités publiques, les acteurs sociaux, etc.
01:15:06 Et ce que nous observons dans la région,
01:15:09 c'est une très nette sensibilisation
01:15:11 aux risques climatiques,
01:15:13 et cela s'est fait, je dois dire, très rapidement.
01:15:16 Cette prise de conscience de la transition écologique
01:15:21 est aujourd'hui largement partagée
01:15:23 par les banques que nous rencontrons,
01:15:25 les chefs d'entreprise
01:15:27 avec lesquels nous avons des entretiens.
01:15:29 Un exemple, c'est que quand on a démarré
01:15:32 nos travaux sur l'indicateur climat,
01:15:34 il y a deux ans, en 2022,
01:15:36 il nous fallait collecter des données
01:15:38 auprès d'entreprises volontaires,
01:15:39 et beaucoup d'entreprises étaient assez dubitatives,
01:15:43 pour ne pas dire sceptiques.
01:15:46 Aujourd'hui, en 2024, ce n'est plus le cas.
01:15:48 Il y a beaucoup plus de bilans carbone produits
01:15:51 dans les entreprises,
01:15:52 on voit des filières économiques dans la région
01:15:55 qui se préparent à la transition écologique,
01:15:57 avec une vraie prise de conscience
01:15:59 des acteurs de ces filières économiques.
01:16:02 Le premier exemple qui me vient en tête,
01:16:07 c'est...
01:16:09 Excusez-moi.
01:16:11 Ce qui me vient spontanément à l'esprit,
01:16:12 c'est la filière viticole.
01:16:14 Mais cette préoccupation touche bien d'autres filières,
01:16:17 comme la croix alimentaire, le transport,
01:16:21 l'automobile, l'énergie, le bâtiment.
01:16:24 Les banques ne sont pas en reste,
01:16:25 les banques de la région, la transition climatique
01:16:28 est un élément de plus en plus pris en compte
01:16:30 par les banques dans leur politique de croix de crédit.
01:16:34 Les banques sont de plus en plus sensibles
01:16:36 aux risques financiers, aux risques économiques,
01:16:38 que fait peser le changement climatique sur leurs clients,
01:16:42 sur la pérennité de leurs activités,
01:16:44 sur la capacité de leurs clients à se préparer
01:16:48 et à investir pour faire place aux défis environnementaux.
01:16:52 Et puis, en parallèle, on voit que l'offre verte,
01:16:54 dite verte des banques auprès de leur clientèle,
01:16:59 s'est étoffée avec des offres de prêts
01:17:02 dédiées au financement de projets ou d'actifs
01:17:05 contribuant à la transition écologique,
01:17:07 à la transition énergétique.
01:17:10 Elles proposent aujourd'hui des financements à taux bonifié
01:17:13 pour des entreprises qui intègrent les enjeux RSE
01:17:16 dans leur stratégie de développement.
01:17:18 C'est des exemples.
01:17:21 Néanmoins, on peut percevoir quelques freins
01:17:26 à cette transition écologique.
01:17:30 Même si la prise de conscience est là,
01:17:32 comme je voulais souligner tout à l'heure,
01:17:34 il nous est parfois remonté une préparation
01:17:38 qui paraît un peu insuffisante aux enjeux environnementaux,
01:17:41 en particulier pour les entreprises
01:17:43 de petite et moyenne taille.
01:17:45 Alors, pour certaines, leur priorité,
01:17:47 on comprend très bien, c'est leur survie,
01:17:50 c'est remplir leur carnet de commandes,
01:17:52 c'est payer leurs salariés, payer leurs fournisseurs.
01:17:55 Pour d'autres, c'est un manque de ressources.
01:17:58 Bien se préparer à la transition écologique,
01:18:00 ça suppose du temps pour un chef d'entreprise
01:18:03 qui n'en a pas beaucoup.
01:18:04 Ça suppose des ressources financières
01:18:06 pour pouvoir investir et faire les investissements nécessaires.
01:18:09 Ça suppose aussi d'avoir les compétences en interne,
01:18:12 ce qui n'est pas évident pour des entreprises
01:18:14 de toute petite taille.
01:18:15 Et recruter un ingénieur climat,
01:18:19 c'est pas à la portée de toutes les entreprises
01:18:21 qu'on aurait le besoin.
01:18:24 Et puis, par ailleurs, quand on parle de ressources humaines,
01:18:29 on parlait tout à l'heure de la rénovation énergétique.
01:18:33 Pour des entreprises du bâtiment qui travaillent,
01:18:36 qui sont impliquées dans la rénovation énergétique,
01:18:39 il faut avoir la demande, avoir la main-d'oeuvre
01:18:42 pour faire face à ces demandes.
01:18:43 Or, elles sont elles-mêmes confrontées
01:18:45 à des difficultés de recrutement.
01:18:47 Donc, sans doute que la rénovation énergétique
01:18:51 pourrait être ralentie par le manque de main-d'oeuvre
01:18:54 et les difficultés de recrutement
01:18:56 auxquelles les entreprises du bâtiment sont confrontées.
01:19:01 Il y a aussi sans doute une connaissance...
01:19:05 pas suffisante, pas encore suffisante
01:19:08 de tous les dispositifs réglementaires.
01:19:11 Par exemple, dans la rénovation énergétique,
01:19:13 il y a toute une série de réglementations très complexes
01:19:18 qui ne sont pas nécessairement connues de tous les acteurs.
01:19:21 On pense spontanément aux décrets tertiaires,
01:19:25 à la loi Climat et Résilience, aux décrets BACS.
01:19:28 Il y a une multitude de dispositions réglementaires
01:19:32 très complexes et pas forcément connues.
01:19:34 Donc, il y a sans doute un accompagnement à faire
01:19:37 pour une sensibilisation accrue
01:19:41 sur ces différents dispositifs réglementaires à fournir.
01:19:45 Enfin, la question du financement,
01:19:46 qui a déjà été évoquée par les témoins précédents,
01:19:50 est clé pour la transition écologique.
01:19:52 Une des pistes serait de pouvoir mobiliser
01:19:56 les 300 milliards d'euros d'excédent annuel
01:19:59 issus de l'épargne financière privée.
01:20:02 Mais là, ces 300 milliards d'euros d'excédent
01:20:07 de l'épargne financière annuelle,
01:20:09 c'est au niveau européen,
01:20:11 donc pour financer une bonne part des investissements nécessaires
01:20:15 à la transition écologique.
01:20:18 Alors, ça pourrait se faire en développant
01:20:21 les financements par fonds propres
01:20:23 ou en favorisant le développement en Europe
01:20:27 du capital risque ou des produits d'épargne européens.
01:20:30 Mais là, je dois reconnaître qu'on sort du cadre régional,
01:20:33 puisqu'il s'agit ici de projets apportés au niveau européen
01:20:37 pour instaurer en fait une véritable union
01:20:40 pour l'épargne et l'investissement.
01:20:42 Mais cette question du financement,
01:20:45 c'est là où je vais conclure,
01:20:49 c'est sans doute la plus importante.
01:20:51 Donc voilà les principaux éléments
01:20:55 que je souhaitais porter au débat.
01:20:57 Un grand merci, monsieur Lebray, effectivement,
01:21:02 pour votre témoignage
01:21:05 et sur la clé, effectivement,
01:21:09 assez primordiale du financement et des investissements.
01:21:13 Je vous propose maintenant, du coup, de répondre...
01:21:17 de répondre un peu par thématique.
01:21:20 On a regroupé les questions du webinaire
01:21:24 par peut-être grands sujets.
01:21:27 On peut peut-être commencer par ce sujet du financement,
01:21:31 du retour sur investissement.
01:21:33 Patrick, Simon-Pierre, si vous avez des éléments à apporter.
01:21:36 Alors, oui, je vais apporter quelques éléments précis.
01:21:41 Alors, effectivement, ça a été évoqué pour l'entreprise,
01:21:45 quand on se situe au niveau de l'entreprise.
01:21:48 Mener des actions en faveur de la transition écologique,
01:21:51 c'est vrai que c'est un coût, c'est une charge,
01:21:54 il ne faut pas le nier.
01:21:55 Pour autant, c'est aussi un investissement
01:21:58 sur le moyen terme
01:21:59 et c'est aussi peut-être source d'opportunités.
01:22:02 Donc il faut sans doute raisonner aussi
01:22:06 sur un temps un petit peu plus long que le simple temps court.
01:22:11 Et c'est aussi...
01:22:12 Alors, ça avait été évoqué par le président de la CCI,
01:22:16 le changement d'énergie
01:22:20 pour une chaîne de production,
01:22:21 passer du gaz à l'électricité.
01:22:23 Certes, effectivement, c'est un coût.
01:22:26 Et c'est pour ça qu'on planifie.
01:22:28 C'est-à-dire qu'on est sur une...
01:22:31 La réduction telle qu'elle est évoquée,
01:22:33 elle n'est pas pour faire d'ici fin 2024 ou fin 2025.
01:22:36 On a cinq ou six ans pour le faire.
01:22:39 Donc c'est aussi prendre le temps de réfléchir,
01:22:42 de définir une stratégie, de planifier
01:22:45 ce qui peut être fait par des actions simples à court terme,
01:22:48 ce qui nécessite de l'investissement,
01:22:49 ce qui nécessite de l'accompagnement,
01:22:51 j'y reviendrai dans quelques instants,
01:22:52 et ce qui peut être fait sur le moyen terme
01:22:55 pour se donner une cible et une progression,
01:22:57 une feuille de route au niveau de l'entreprise
01:22:59 pour aller dans le sens qui est nécessaire
01:23:03 pour l'ensemble de la planète.
01:23:05 Troisième élément,
01:23:08 et ça a été évoqué côté Banque de France aussi,
01:23:11 il y a des aides qui existent.
01:23:12 Elles sont nombreuses.
01:23:13 Alors, effectivement, elles sont multiples.
01:23:15 Elles ne sont pas forcément connues.
01:23:17 Il y a sans doute une marge de progression
01:23:19 sur la mise en visibilité de ces aides des acteurs.
01:23:23 Ce n'est pas toujours facile d'y se retrouver.
01:23:26 Mais il existe des réseaux d'accompagnement,
01:23:28 les chambres de commerce, l'ADEME,
01:23:30 d'accompagnement à la fois sur de l'ingénierie,
01:23:33 sur l'élaboration ou la réponse à des appels à projets,
01:23:37 et puis des accompagnements plus techniques
01:23:40 sur des plans d'action
01:23:42 liés à la sobriété énergétique, la transition écologique,
01:23:45 que ce soit aussi, bien évidemment,
01:23:47 avec le Conseil régional.
01:23:49 Juste quelques éléments d'information aussi chiffrés.
01:23:52 Sur la région, territoire d'industrie
01:23:54 qui est un dispositif État,
01:23:57 c'est 4,2 millions d'euros d'accompagnement
01:24:00 sur la transition écologique.
01:24:02 Il faut avoir ça en tête.
01:24:03 Alors, effectivement, par rapport aux montants globaux
01:24:06 et des enjeux, mais c'est non neutre quand même.
01:24:09 Et puis, je voulais aussi citer le programme France 2030,
01:24:14 qui représente 54 milliards d'euros
01:24:17 et qui a vocation, ce sont des chiffres nationaux,
01:24:19 bien évidemment, à favoriser l'innovation
01:24:23 et la transition écologique,
01:24:25 en particulier avec des investissements
01:24:27 sur l'hydrogène,
01:24:28 sur la production de véhicules électriques ou hybrides,
01:24:31 sur la production d'avions bas carbone,
01:24:34 sur les technologies vertes.
01:24:35 Donc, on est bien dans le cœur du sujet
01:24:37 avec des moyens financiers
01:24:39 dans le cadre des différents appels à projets de France 2030
01:24:42 qui doivent permettre d'accompagner les entreprises
01:24:46 dans leur schéma d'investissement et dans leur stratégie
01:24:49 court terme et moyen terme, j'insiste,
01:24:51 sur la transition écologique.
01:24:54 -Merci.
01:24:55 Peut-être avant de prendre un autre sujet de fond,
01:24:58 je vais pouvoir répondre à quelques éléments de méthode.
01:25:02 Il y a eu quelques questions sur la démarche de la COP
01:25:05 et de la planification écologique en région.
01:25:08 Donc, déjà, effectivement, pour bien rappeler,
01:25:12 un, que cette démarche est vraiment copilotée,
01:25:15 État, Conseil, régional,
01:25:17 qu'un site Internet dédié que vous avez à l'écran,
01:25:21 copdfcverdemain.fr, a été mis en place,
01:25:25 où vous allez pouvoir y retrouver les éléments
01:25:28 issus de la phase de diagnostic
01:25:30 qui a été réalisée en début d'année,
01:25:32 thématique par thématique,
01:25:34 et où seront aussi mis en ligne les replays
01:25:37 des six webinaires de nos thèmes.
01:25:41 Et, effectivement, à travers ce site en ligne,
01:25:44 vous pouvez aussi poursuivre vos contributions,
01:25:47 vos propositions,
01:25:49 vos propositions,
01:25:51 donc un espace est dédié pour cela.
01:25:54 Et nous allons ensuite enclencher, sur juin et juillet,
01:25:58 des travaux, alors en plus petits comités,
01:26:00 autour de 50, 60 personnes par thème,
01:26:03 à vraiment des travaux de production d'une feuille de route
01:26:07 qui vont être alimentés par vos contributions.
01:26:11 Et nous reviendrons vers l'ensemble des parties prenantes
01:26:14 de manière très large à la rentrée,
01:26:16 à partir du mois de septembre,
01:26:18 où, effectivement, on réchangera avec vous
01:26:20 sur cette première version de feuille de route.
01:26:23 Donc, en tout cas, effectivement, au-delà de ces webinaires,
01:26:25 n'hésitez pas à contribuer via le site Internet dédié.
01:26:31 Et sur les enjeux, effectivement, aussi
01:26:34 des émissions de CO2 importées en termes de méthode,
01:26:38 là, je vais laisser Océane vous répondre.
01:26:42 Donc, nous, on travaille bien à l'échelle régionale,
01:26:45 donc, en fait, tout ce qui relève des importations importées,
01:26:48 c'est un travail de fond qui est exercé plutôt
01:26:50 sur des leviers nationaux,
01:26:52 donc qui est traité en direct plutôt au niveau SGPE
01:26:56 et puis les leviers nationaux.
01:26:58 Par contre, ce qui est très clair, c'est que dans les actions
01:27:01 que l'on va mettre en oeuvre à l'échelle régionale,
01:27:05 l'important, ce n'est pas de déplacer le problème.
01:27:08 Donc, en fait, tout ce sujet des importations
01:27:12 de gaz à effet de serre, des émissions importées,
01:27:16 c'est de dire, en adoptant des pratiques plus vertueuses
01:27:20 à l'échelle régionale,
01:27:22 on sélectionne aussi celles qui n'émettent pas plus ailleurs
01:27:27 et ensuite, l'ensemble des échelles vont contribuer
01:27:31 pour qu'on puisse limiter les émissions importées.
01:27:35 Voilà sur les questions un petit peu en termes de méthode.
01:27:37 Je laisse peut-être vous prendre d'autres thèmes, Simon-Pierre.
01:27:41 On peut peut-être essayer de répondre
01:27:42 à certaines des questions du chat.
01:27:45 Voilà, il y avait une question qui disait
01:27:47 "Beaucoup de technologies de remplacement des énergies fossiles
01:27:50 ne sont pas encore disponibles. Comment faire pour accélérer ?"
01:27:52 Et c'est vrai que c'est complètement un enjeu,
01:27:54 mais là, je renvoie à ce que Patrick a pu indiquer auparavant.
01:27:58 Je veux dire, l'une des vocations du plan France 2030,
01:28:02 avec ses 54 milliards d'euros au niveau national,
01:28:05 c'était vraiment de focaliser les efforts de R&D,
01:28:09 les efforts de développement industriel
01:28:11 sur ces technologies d'avenir,
01:28:12 notamment les technologies qui vont permettre
01:28:14 de se passer des énergies fossiles
01:28:16 et qui vont permettre de développer
01:28:18 toutes les technologies électriques,
01:28:21 les technologies plus sobles, les renouvelables.
01:28:23 Donc c'est vraiment un enjeu qui est pris en compte,
01:28:26 d'ailleurs, depuis plusieurs années.
01:28:27 Je vais sur une autre question.
01:28:30 On nous dit également qu'on pointe également dans le chat
01:28:33 l'intérêt des toitures, et qu'elles soient,
01:28:35 que ce soit résidentielles, industrielles, commerciales,
01:28:38 on pourrait aussi rajouter les parkings,
01:28:39 qui sont des surfaces à perméabiliser,
01:28:41 comme des surfaces à mobiliser
01:28:43 pour éviter d'artificialiser de nouvelles terres,
01:28:46 entièrement d'accord.
01:28:47 C'est le cas, par exemple, pour les panneaux photovoltaïques.
01:28:49 D'ailleurs, la loi et la loi industrielle sont fixes,
01:28:52 et on est en train de fixer des objectifs,
01:28:54 des incitations à installer de plus en plus
01:28:57 les panneaux photovoltaïques sur ce type de surface,
01:29:00 finalement, dans une logique d'optimisation,
01:29:02 et surtout, ne pas les mettre sur des terres agricoles productives.
01:29:05 Donc c'est vraiment ces enjeux-là,
01:29:07 pour mieux mailler les logiers entre eux qu'il faut mobiliser,
01:29:09 une troisième dernière intervention
01:29:11 pour répondre à une question.
01:29:13 L'un des participants à notre webinaire
01:29:15 demandait s'il était possible de connaître les sites industriels,
01:29:18 les plus émetteurs de gaz à effet de serre,
01:29:20 qui ont été cités au début de nos interventions.
01:29:22 Alors la réponse est oui.
01:29:23 Déjà, on a cité une première démarche nationale,
01:29:26 les 50 sites les plus émetteurs,
01:29:28 ceux-là, ils ont fait l'objet de contrats
01:29:30 d'une démarche publique nationale,
01:29:33 et vous trouverez facilement sur Internet,
01:29:37 je veux dire, la communication avec la carte des 50 sites,
01:29:40 toutes les actions mises en oeuvre.
01:29:41 Vous verrez que c'est beaucoup la métallurgie, la sidérurgie,
01:29:45 à Dunkerque, à Fos-sur-Mer, la pétrochimie,
01:29:48 Valais-du-Rhône, Valais-de-la-Seine,
01:29:49 les cimenteries partout en France qui sont des gros émetteurs,
01:29:52 et comme ça a été mentionné,
01:29:53 il y a la plateforme chimique d'Ottawo et une cimenterie
01:29:56 qui, en région Beaucoin-de-Franche-Montée,
01:29:58 sont concernées.
01:30:00 Mais j'en reviens au régional,
01:30:02 ça, c'était la démarche nationale.
01:30:04 Il faut être conscient, je crois que c'était mentionné,
01:30:06 mais très brièvement dans les transparents,
01:30:08 que les services de l'Etat en région Beaucoin-de-Franche-Montée
01:30:12 ont mis en place une démarche avec un 2e niveau régional
01:30:16 pour adresser, je crois, une vingtaine de sites en plus,
01:30:19 et ça, le travail est en cours,
01:30:20 s'associent l'Adreal, l'Adreds et l'Adem
01:30:22 pour aller accompagner les sites qui, à l'échelle régionale,
01:30:26 sont les plus émetteurs à réduire leurs émissions.
01:30:28 C'est vraiment comme ça, en descendant de plus en plus,
01:30:30 qu'on parviendra à réduire nos émissions dans la domaine.
01:30:33 -Et c'est vraiment bien la philosophie,
01:30:35 l'élaboration de notre feuille de route régionale.
01:30:37 C'est, un, effectivement, un souci de mise en cohérence
01:30:42 des différentes actions, pas de faux pas,
01:30:43 et vraiment une grande mise en cohérence,
01:30:45 et de, deux, effectivement, d'avoir ce filtre régional
01:30:49 et de pertinence régionale.
01:30:52 Un autre thème, Mme Colson, de l'Adem.
01:31:00 -Si je peux concléter par rapport...
01:31:02 On a beaucoup abordé les investissements matériels,
01:31:06 d'outils de production, et donc les financements.
01:31:09 A été mentionnée également la question de l'accompagnement,
01:31:12 et aussi par la Banque des Territoires,
01:31:14 de compétences et d'accompagnement.
01:31:17 Donc, il faut savoir qu'en Bourgogne-Franche-Comté,
01:31:19 on a renforcé l'accompagnement sur, justement,
01:31:23 la question de la sensibilité, de la vulnérabilité climatique
01:31:27 et du photovoltaïque pour aider les entreprises
01:31:29 à appréhender ces sujets,
01:31:31 parce qu'ils se retrouvaient aussi avec une offre
01:31:33 sans avoir la capacité de l'expertiser.
01:31:36 Donc, ça, c'est quelque chose qui est nouveau
01:31:38 et qui a du répondant important.
01:31:42 Sur, également, la question des compétences,
01:31:46 il y a les compétences techniques,
01:31:47 et on a parlé des banques et des financiers.
01:31:50 Aujourd'hui, on essaie aussi de monter des programmes de formation
01:31:54 pour les financiers au sein des entreprises,
01:31:57 justement, pour qu'ils aient une approche analytique
01:32:00 un peu différente des investissements,
01:32:03 en prenant le risque,
01:32:05 et comme a été indiqué aussi, les notions d'indicateurs,
01:32:09 mais si je ne fais rien, combien est-ce que ça va me coûter ?
01:32:13 Qu'est-ce que ça va me rapporter ?
01:32:14 Donc, là, il y a aussi tout un travail de formation
01:32:17 des responsables financiers des entreprises,
01:32:21 où là, le niveau de maturité
01:32:23 n'est pas forcément identique,
01:32:27 quelle que soit la taille,
01:32:29 et il y a l'engagement aussi des experts comptables,
01:32:33 Hambourg-Gonne-Franche-Comté s'est engagé sur ce sujet-là
01:32:36 pour pouvoir accompagner les petites entreprises.
01:32:38 Donc, c'est des gens qu'on n'a pas parlé,
01:32:40 mais toutes les entreprises ont des experts comptables.
01:32:43 Donc, je pense que c'est un velier important.
01:32:46 Et puis, ce qu'on appelle la partie plus produit,
01:32:53 puisqu'il faut réduire nos sites,
01:32:54 et puis on a dit, il faut peut-être transporter moins,
01:32:57 transporter mieux,
01:32:59 mais donc, il y a la question aussi
01:33:01 d'accompagner l'évolution de notre modèle,
01:33:04 qui, aujourd'hui, est un modèle corrélé.
01:33:07 Plus on produit, plus on arrive à faire de chiffre d'affaires.
01:33:10 Donc, comment est-ce qu'on peut travailler à cette décorrélation
01:33:14 pour permettre de maintenir l'emploi, la richesse,
01:33:17 mais sans forcément produire plus ?
01:33:20 Donc, ce sont tous des approches qui ont été mentionnées,
01:33:22 qui ont un déclin de valeur immatérielle,
01:33:25 de modèles autres autour de l'économie,
01:33:27 de la fonctionnalité,
01:33:28 qui sont là, en fait, une vitesse, une deuxième vitesse.
01:33:33 Il faut agir sur les sites, c'est plutôt rapide.
01:33:36 Changer les process, substituer, c'est un peu moins rapide,
01:33:39 et changer le modèle, ça prend un peu plus de temps.
01:33:41 Mais il faut commencer maintenant.
01:33:42 Pas de faux pas.
01:33:44 Voilà, c'est la notion des faux pas.
01:33:46 Merci beaucoup.
01:33:50 Quelles thématiques vous souhaiteriez prendre ?
01:33:53 On a beaucoup parlé déjà de la formation.
01:34:01 Non, je crois que tout le monde...
01:34:02 On constate qu'il y a quand même plusieurs intervenants
01:34:04 qui font des liens avec les thématiques
01:34:07 qui sont suivies dans le cadre de mieux se nourrir.
01:34:09 -Mieux se nourrir. -Avec...
01:34:11 Je ne sais pas comment ça peut être commenté,
01:34:14 mais sur l'utilisation des terres agricoles
01:34:19 et les productions locales,
01:34:21 peut-être que ça mérite deux minutes de commentaire.
01:34:24 Peut-être pour expliquer d'un point de vue méthode.
01:34:28 Donc, vous connaissez maintenant les sites différents mieux,
01:34:33 donc mieux se loger, mieux se déplacer,
01:34:36 mieux se nourrir, mieux consommer,
01:34:39 mieux produire et mieux préserver et valoriser nos écosystèmes.
01:34:44 L'idée, c'est bien d'avoir finalement des points d'entrée,
01:34:47 mais on l'a dit, tout l'enjeu de la démarche,
01:34:49 c'est d'avoir un projet cohérent.
01:34:52 Donc, c'est tout à fait normal
01:34:54 qu'on retrouve dans chaque mieux des interactions
01:34:57 avec ses voisins.
01:34:58 Et notre exercice, même si on vous les présente,
01:35:01 j'ai envie de dire, un par un,
01:35:03 il comprend bien évidemment une phase
01:35:05 où on recoupe les thématiques
01:35:07 et on essaie aussi de trouver des synergies entre elles.
01:35:11 Et c'est quelque chose de bien identifié
01:35:13 et d'important au sein de la démarche.
01:35:16 -Clairement.
01:35:17 On a notamment un enjeu en Bourgogne-Franche-Comté
01:35:23 qui apparaît, mais vraiment,
01:35:25 dans chacun des six thèmes,
01:35:28 qui est celui de la forêt, de la ressource en bois,
01:35:32 que ce soit sur les leviers de préservation
01:35:34 ou de production, même de consommation,
01:35:37 de biomasse, etc.
01:35:39 On voit que c'est un enjeu majeur chez nous.
01:35:42 Donc, voilà, on a déjà identifié
01:35:45 que ce thème-là particulier de la forêt et du bois
01:35:48 ferait peut-être l'objet d'un travail systémique en soi,
01:35:51 parce que c'est un enjeu majeur pour notre territoire régional.
01:35:55 Peut-être... Alors, je vois que M. Sauré est connecté.
01:36:03 Donc, effectivement, je vous rappelais
01:36:04 que la démarche est complètement copilotée.
01:36:08 M. Sauré,
01:36:10 premier vice-président du Conseil régional,
01:36:12 je vous laisse peut-être...
01:36:13 -Il n'est pas premier vice-président.
01:36:15 -Ah, il n'est pas premier vice-président.
01:36:16 Deuxième, troisième, je ne sais plus.
01:36:18 M. Sauré, je suis désolée.
01:36:20 Ça va être dans les annales.
01:36:21 Je vous laisse la parole, ce sera plus simple.
01:36:23 -Bonjour à toutes et tous.
01:36:26 Je ne suis pas le premier vice-président,
01:36:27 et tout le monde s'occupe d'une ombre, d'ailleurs,
01:36:29 mais je ne voudrais pas que le premier vice-président,
01:36:31 qui est Michel Nuneau, en prenons brage.
01:36:33 Donc, pas de problème.
01:36:35 Alors, j'ai assisté et écouté avec beaucoup d'intérêt,
01:36:39 et en même temps, beaucoup d'intérêt,
01:36:41 et je suis rassuré, rassuré,
01:36:44 parce que l'ensemble des thèmes qui ont été abordés,
01:36:48 nous les avions anticipés dans le cadre du SRDE2i,
01:36:52 le schéma régional de développement économique,
01:36:54 de l'innovation et de l'internationalisation,
01:36:56 qui, pour le dire autrement,
01:36:57 est la stratégie de développement économique
01:36:59 de la région d'ici 2028.
01:37:02 Dans notre diagnostic, dans les enjeux,
01:37:05 nous avions, bien sûr, pointé comme un enjeu majeur
01:37:08 celui de la transition environnementale,
01:37:11 de la transition énergétique.
01:37:12 Dès lors que c'est un enjeu fort pour notre région,
01:37:15 que ce soit d'ailleurs pour son industrie,
01:37:17 cette économie locale extrêmement mondialisée,
01:37:21 raccrochée en tout cas aux grands mouvements financiers mondiaux,
01:37:25 ou que ce soit pour notre économie locale,
01:37:28 notre économie de proximité,
01:37:30 dès lors que nous l'avions identifié comme un enjeu,
01:37:31 nous avons mis en place un certain nombre d'outils
01:37:36 qui peuvent accompagner les entreprises de notre territoire.
01:37:39 Cette stratégie, bien sûr, on ne l'a pas bâtie seule,
01:37:41 on l'a bâtie au terme d'une longue concertation
01:37:44 où, notamment les consulaires,
01:37:45 j'aperçois Thierry Buatois,
01:37:47 pour la Chambre de commerce et d'industrie,
01:37:49 les consulaires et l'ensemble de nos clusters,
01:37:51 de nos pôles de compétitivité ont été associés.
01:37:53 Que ce soit sur les sujets de l'énergie, des déchets,
01:37:57 des transports, des bâtiments industriels,
01:37:59 ou des procédés, des process de fabrication,
01:38:04 nous avons identifié un certain nombre d'outils
01:38:08 qui permettent d'accompagner le monde économique
01:38:10 de la région Beauren-Franche-Comté
01:38:12 pour faire cette transition et pour mener cette transition.
01:38:16 On a très concrètement mis en place des règlements d'intervention.
01:38:20 C'est le cas, par exemple, du règlement d'intervention
01:38:22 qui porte le nom de décarbonation.
01:38:25 C'est l'enjeu que nous avons fixé
01:38:28 sur la mise en place d'une filière déchets
01:38:31 ou d'une filière ressources, comme une filière matière,
01:38:35 comme une filière économique à part entière dans notre région
01:38:38 et quand on est en train de travailler.
01:38:40 C'est le fonds friche que nous avons également,
01:38:44 aux côtés de l'État, mis en place.
01:38:46 Il s'appelle Zephyr chez nous, et non pas fonds friche,
01:38:49 mais il a le même enjeu, qui est d'aller chercher les friches
01:38:53 pour éviter l'étalement urbain
01:38:56 dans le cadre de la zéro artificiation nette des sols.
01:38:58 C'est tout le travail que nous menons, bien sûr, sur l'innovation,
01:39:03 parce que nous avons aussi une conviction,
01:39:06 c'est qu'un certain nombre d'enjeux
01:39:09 vont pouvoir être résolus grâce à de nouveaux procédés
01:39:13 qui n'existent pas encore ou qui ne sont pas encore massifiés.
01:39:17 Et ça, c'est le fruit de l'innovation
01:39:19 qu'on porte notamment avec nos pôles de compétitivité.
01:39:22 C'est le fruit aussi de toute l'ingénierie financière
01:39:26 qu'on met en œuvre.
01:39:27 On a capitalisé un certain nombre de start-up
01:39:29 dont nous avons identifié qu'elles seront clés
01:39:33 pour permettre à nos filières industrielles
01:39:38 bien ancrées et historiquement ancrées dans notre région
01:39:42 de passer ce cap de la transition.
01:39:46 Ça a sonné tout à l'heure quand vous disiez
01:39:47 qu'on a un problème sur les transports de logistique, par exemple,
01:39:50 parce que souvent nos camions reviennent à vide.
01:39:53 On a une magnifique start-up précisément,
01:39:55 qui est le blabla-car de la logistique
01:40:00 qui permet de ne pas voyager à vide.
01:40:03 Évidemment, le nom de cette start-up m'échappe,
01:40:05 c'est une faute, mais peut-être que Thierry peut m'aider,
01:40:07 il la connaît aussi.
01:40:09 C'est ce qu'on a mis en place à la région
01:40:10 à travers le contrat de plan État-région-mobilité.
01:40:13 L'État le sait bien pour faire en sorte
01:40:16 que les plateformes multimodales puissent être plus opérantes.
01:40:20 Je pense bien sûr au port de Gronds, par exemple,
01:40:22 dans le nord de Lyon,
01:40:24 qui est la seule sortie que nous ayons en Bourgogne-Franche-Comté
01:40:27 sur le Havre, sur les ports d'Amsterdam, de Rotterdam,
01:40:30 au-delà des ports qui ont été cités par Thierry Bluatoy
01:40:34 qui descendent vers la Méditerranée.
01:40:37 Nous, on travaille à mettre en place des outils,
01:40:42 des réponses qui vont aider nos entrepreneurs.
01:40:45 Mais moi, j'ai une conviction,
01:40:47 d'ailleurs, ça rejoint un certain nombre de questions
01:40:48 qui ont été posées,
01:40:50 c'est que, je vais le dire trévialement,
01:40:53 c'est bien beau de mettre en place des outils.
01:40:55 Si personne ne sait qu'ils existent,
01:40:56 personne ne s'en saisira.
01:40:58 C'est tout l'enjeu que nous avons avec le réseau,
01:41:02 le RT2E, le réseau de transition.
01:41:05 Pardon, j'espère que je ne suis pas en train de piquer
01:41:07 la conclusion de ma collègue Stéphanie Maud
01:41:10 en venant grignoter sur ses plates-bandes,
01:41:13 mais où nous mettons, par exemple, les consulaires,
01:41:15 nous missionnons les consulaires pour aller de porte en porte,
01:41:20 de TPE en TPE, de PME en PME,
01:41:23 révéler, Urbi et Torbi,
01:41:26 les outils qui existent dans notre belle région
01:41:28 pour accompagner ces transitions.
01:41:30 Et ce RT2E, moi, j'y tiens beaucoup
01:41:32 parce que ça marche, ça fonctionne.
01:41:35 On a aussi, bien sûr, les clusters,
01:41:37 on a aussi les pôles de compétitivité,
01:41:39 le pôle véhicule du futur, par exemple,
01:41:42 nous lui finançons tout un nombre de programmes
01:41:47 qui visent sur la filière historique automobile
01:41:50 de notre région à aider à la décarbonation.
01:41:54 Donc, voilà, on a un certain nombre d'outils
01:41:56 qui sont aujourd'hui en place.
01:41:58 Je ne dis pas qu'ils sont exhaustifs,
01:42:00 je ne dis pas que nous couvrons l'ensemble des champs,
01:42:03 mais néanmoins, ils ont le mérite d'être,
01:42:07 ils ont le mérite de permettre d'avancer collectivement
01:42:10 vers cet objectif que nous avons posé.
01:42:14 Donc, on a noté, nous, toutes les questions aussi
01:42:18 qui sont remontées dans le chat,
01:42:20 mais vous dire que la région Boréale-France-Comté,
01:42:23 aux côtés de l'État
01:42:24 et aux côtés de ses territoires d'industrie,
01:42:26 cela a été évoqué,
01:42:29 est partante pour accompagner le monde économique
01:42:32 de notre région.
01:42:33 Merci, monsieur Sauré.
01:42:36 En tout cas, effectivement, dans la salle ici,
01:42:39 tout le monde a Kies à 200 %,
01:42:41 effectivement, tout le monde a ses mots de conclusion à la bouche
01:42:44 sur le réseau, effectivement, pour la transition,
01:42:47 et vraiment de réinsister sur le fait que, bien entendu,
01:42:50 on ne part pas de rien, loin de là.
01:42:53 L'enjeu est bien, effectivement, d'accélérer,
01:42:56 de massifier tous ces dispositifs d'accompagnement
01:42:59 et de garder toute cette cohérence d'ensemble.
01:43:03 Monsieur Oterno, je vous propose aussi,
01:43:05 je vois que vous êtes connecté,
01:43:06 de prendre la parole, si vous le souhaitez.
01:43:10 Oui, en quelques mots.
01:43:11 Je ne voudrais pas parler après le vice-président, ce serait...
01:43:15 Pas de problème.
01:43:17 Non, alors, Nicolas Sauré a cité tous les dispositifs régionaux
01:43:22 et je ne voudrais pas que ce soit redondant.
01:43:24 Moi, je vous remercie pour l'exercice intellectuel.
01:43:27 Je crois que c'est rare de faire un tel exercice,
01:43:31 et surtout pour l'énorme masse d'informations
01:43:34 qui, pour la première fois, apparaît comme structurée et organisée.
01:43:38 On a souvent des bouts du problème,
01:43:41 mais là, on a la globalité.
01:43:44 Moi, j'espère que les travaux de juillet seront...
01:43:50 pourront nous donner des idées, et j'ai quelques vœux.
01:43:54 Voilà.
01:43:56 Dans le mieux-produire,
01:43:58 moi, j'ai une question qui me revient souvent.
01:44:01 C'est le mieux-produire, mais quoi ?
01:44:03 Par exemple, vous avez cité la filière automobile.
01:44:06 Aujourd'hui, est-ce qu'il faut deux tonnes
01:44:09 pour transporter une personne de 80 kg ?
01:44:12 Je crois que les spécialistes du GIEC ont répondu non.
01:44:17 Et dans le quoi, effectivement, il y a un levier.
01:44:22 Moi, à titre personnel, et j'engage tout le monde à faire le test,
01:44:26 moi, j'émets 11 tonnes de CO2 par an,
01:44:30 et je ne suis pas mieux que les autres.
01:44:32 Et le quoi permet de réfléchir et de franchir une autre étape.
01:44:37 On a soulevé le problème du mur d'investissement,
01:44:40 où, effectivement, on ne raisonne presque plus en millions,
01:44:43 mais en milliards.
01:44:44 Et puis, ça a été cité,
01:44:47 "Temps court, temps long, je ne crois pas qu'on ait beaucoup de temps."
01:44:51 Voilà, donc, je me réjouis de ces travaux de juillet,
01:44:55 et puis, je pense que nous dépoucherons
01:45:00 vers des solutions pour notre région qui seront innovantes.
01:45:04 Je vous remercie.
01:45:05 Merci beaucoup, monsieur Oterno.
01:45:08 Madame Monde ?
01:45:09 Oui, alors, en quelques mots,
01:45:10 parce que, du coup, on a été nombreux à intervenir pour la région.
01:45:14 Donc, déjà, je veux vous dire aussi combien on vous remercie.
01:45:17 On remercie, effectivement, les services de l'État
01:45:19 pour l'organisation de ces webinaires,
01:45:20 qui sont une très bonne introduction
01:45:22 aux ateliers qui vont nous occuper.
01:45:24 Moi, je les ai suivis quasiment tous.
01:45:26 Et c'est vrai qu'on voit bien aussi
01:45:28 qu'à l'issue de ces ateliers, on croisera les thématiques,
01:45:32 et c'est vraiment tout l'enjeu de la transition écologique
01:45:33 qui, par essence, est transversal.
01:45:36 Et donc, tous les ateliers, finalement,
01:45:39 vont un peu s'imbriquer, je pense,
01:45:41 et des questions vont ressortir à chaque fois,
01:45:43 et il faudra, à un moment donné, les croiser.
01:45:45 Moi, je voudrais juste redire un mot aussi
01:45:47 sur le scénario repose de la région.
01:45:49 Donc, on a, nous, un outil structurant qui est le Stradet,
01:45:52 avec le scénario repose.
01:45:53 Et puisque, là, effectivement, dans cet atelier,
01:45:55 dans ce webinaire, nous avons abordé la question
01:45:57 des énergies renouvelables,
01:45:59 moi, je redis toujours que c'est quand même un triptyque
01:46:01 et la sobriété, on l'a vu aussi,
01:46:03 la sobriété dans l'industrie,
01:46:04 on doit pouvoir trouver aussi des marges
01:46:06 sur le transport, dans le transport,
01:46:08 on transporte effectivement,
01:46:10 non pas à vide en venant, mais voilà,
01:46:12 on est aussi sur la sobriété de l'usage,
01:46:14 sur l'efficacité, et donc sur les ENR.
01:46:17 Sur les ENR, je crois qu'il y avait une question
01:46:19 autour de l'alimentation,
01:46:20 mais moi, j'ai senti aussi sur la question des cibles,
01:46:22 donc de ces cultures intermédiaires,
01:46:25 qui ne doivent pas, effectivement,
01:46:26 devenir des cultures principales.
01:46:27 Et en tout cas, la méthanisation,
01:46:29 on doit aussi aller chercher sur les biodéchis,
01:46:32 sur la méthanisation à la ferme,
01:46:33 sur les effluents, etc.
01:46:35 Donc cet enjeu-là est très, très fort.
01:46:38 On a évoqué la décarbonation des transports,
01:46:41 moi, je mettrais quand même le fret ferroviaire
01:46:43 vraiment comme enjeu principal.
01:46:44 Pourquoi ? Parce qu'on va avoir
01:46:46 d'énormes besoins en électricité,
01:46:48 on a vu qu'il va falloir, effectivement,
01:46:50 reporter et que si on a énormément de poids lourds,
01:46:54 notamment, mais bon, je pense qu'on en parlera
01:46:56 dans les mobilités sur l'électricité,
01:46:59 ça va quand même poser des questions aussi,
01:47:02 tout simplement, d'appels de puissance
01:47:04 qui sont colossaux quand on est sur des poids lourds,
01:47:07 tout simplement, ce qui est bien logique.
01:47:09 Donc voilà, des enjeux forts autour de ces ENR,
01:47:13 on l'a dit, principalement, les ombrières, les toitures,
01:47:17 l'industrie, il y a certainement du potentiel aussi
01:47:19 à aller chercher de ce côté-là.
01:47:22 L'engineering, on l'a dit aussi,
01:47:24 et là, je rebouclerai avec l'autre partie aussi
01:47:26 qui m'intéresse, moi, particulièrement,
01:47:27 sur cet atelier, qui est donc la rénovation du tertiaire,
01:47:31 le tertiaire, puisque, voilà, on voit bien
01:47:33 que quand on met et le tertiaire,
01:47:35 la rénovation du tertiaire et la rénovation des logements
01:47:39 et autres, on est aussi sur un effet levier
01:47:41 très, très important.
01:47:42 Donc la rénovation énergétique de ces tertiaires
01:47:46 est extrêmement importante,
01:47:47 effectivement, décarboner au maximum,
01:47:49 arrêter totalement le fuel, ça semble évident,
01:47:51 mais il faut vraiment y arriver,
01:47:53 de même que le charbon totalement,
01:47:55 on termine avec le charbon aussi.
01:47:57 Voilà, donc ça pose la question
01:47:59 à la fois de la formation des professionnels,
01:48:01 à part de l'ingénierie aussi, de l'accompagnement,
01:48:03 la région accompagne elle-même aussi.
01:48:05 Sur le tertiaire, on doit pouvoir être
01:48:07 encore plus performant pour accompagner mieux.
01:48:09 Mais en tout cas, il y a des conseillers qui sont là,
01:48:12 qui sont dédiés sur l'accompagnement
01:48:14 et sur la rénovation.
01:48:15 On a besoin de la formation des professionnels
01:48:18 et on a besoin aussi d'investisseurs,
01:48:20 et c'est vrai que là, il y en a une à Longue de France,
01:48:21 on a besoin aussi d'investisseurs privés,
01:48:24 des banques aussi, aussi bien sur les ENR
01:48:27 que sur la partie rénovation thermique,
01:48:29 que ce soit du tiers-financement.
01:48:31 Voilà, il faut trouver le modèle, en tout cas,
01:48:33 pour vraiment avoir un effet levier suffisant
01:48:36 pour qu'on puisse vraiment avoir des rénovations thermiques
01:48:40 vraiment très, très importantes,
01:48:41 encore beaucoup plus importantes qu'on l'a.
01:48:43 Voilà, donc, et puis un dernier mot aussi,
01:48:45 parce que c'est quand même aussi le volet
01:48:47 sur lequel je suis moi,
01:48:48 les questions autour de la biodiversité,
01:48:50 de l'eau, de l'économie circulaire.
01:48:52 Ce n'était pas le sujet du jour,
01:48:53 mais je pense aussi qu'on en a, sur l'économie circulaire.
01:48:56 C'est effectivement l'économie de la fonctionnalité,
01:48:57 mais là, c'est le réemploi, la sobriété,
01:49:00 quand on sait qu'il faut absolument
01:49:02 qu'on arrive à diminuer notre empris
01:49:04 sur les ressources naturelles.
01:49:05 Donc, on a cet enjeu du réemploi.
01:49:07 La biodiversité, parce que je sais qu'il y a aussi
01:49:09 des entreprises, on travaille, nous,
01:49:10 avec l'Agence régionale de biodiversité là-dessus,
01:49:13 et puis l'enjeu de l'eau,
01:49:14 qui est extrêmement important aussi pour l'industrie, notamment.
01:49:16 Voilà, ce sera mon mot de conclusion.
01:49:19 Un grand merci, du coup,
01:49:20 pour les échanges extrêmement intéressants et riches,
01:49:25 qui vont, encore une fois, alimenter nos travaux
01:49:28 pour établir la feuille de route la plus pertinente
01:49:32 pour notre territoire régional.
01:49:35 Donc, on conclut maintenant ce webinaire thématique.
01:49:39 Et encore une fois, n'hésitez pas à aller aussi
01:49:42 sur le site dédié, le site Internet dédié,
01:49:46 élaboré spécifiquement pour les travaux
01:49:49 de la COP en région.
01:49:50 Et en tout cas, un grand merci à tous
01:49:53 pour votre implication dans cette démarche.
01:49:57 Au revoir.