L'Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigé par Ingo Metzmacher, joue la Symphonie n° 2 « Le Double » de Dutilleux. Concert enregistré en direct le 12 octobre 2018 à l'Auditorium de Radio France, à Paris.
Avec son foulard noué autour du cou, sa courtoisie naturelle et la bienveillance de son regard, Henri Dutilleux acquit très vite une image de sage de la musique. Une sagesse qui le poussait à récuser les chapelles, les polémiques, les positions idéologiques : « Je suis, par tendance naturelle, généralement ennemi des groupements quels qu’ils soient ; je refuserai toute appartenance à l’un d’entre eux. » Né en 1916, mort en 2013, Dutilleux a parcouru un siècle de création sans jamais trahir son esthétique faite d’équilibre et de clarté. Farouchement attaché à son indépendance, il s’est réfugié dans son œuvre, qui lui ressemble : singulière, pudique, imprévue. « Je pense qu’un artiste peut vivre en solitaire même s’il doit rester perméable à ce qui se passe autour de lui ; perméable, certes, mais invulnérable », disait-il volontiers.
Henri Dutilleux a passé vingt ans de sa vie, de 1944 à 1963, à la tête du service des illustrations musicales de la radiodiffusion française. Il a ainsi noué un lien indéfectible avec la radio, qui en retour a créé nombre de ses œuvres maîtresses, de la Première Symphonie (1951) jusqu’à l’ultime Le Temps l’horloge (2009), sans oublier les Chansons de bord harmonisées pour la Maîtrise. Il a pratiqué l’art de la composition musicale comme un artisanat, ciselant jusqu’à la perfection chacune de ses partitions. Le sens de la couleur et la concision de la forme font l’élégance de sa musique. Avec patience, il a fait siens, l’un après l’autre, les grands champs de la musique : la sonate pour piano, la symphonie, le quatuor, le concerto, la musique vocale. À l’instar d’un Dukas ou d’un Berg, il a laissé un nombre de partitions restreint mais qui tendent chacune vers le chef d’œuvre.
Avec son foulard noué autour du cou, sa courtoisie naturelle et la bienveillance de son regard, Henri Dutilleux acquit très vite une image de sage de la musique. Une sagesse qui le poussait à récuser les chapelles, les polémiques, les positions idéologiques : « Je suis, par tendance naturelle, généralement ennemi des groupements quels qu’ils soient ; je refuserai toute appartenance à l’un d’entre eux. » Né en 1916, mort en 2013, Dutilleux a parcouru un siècle de création sans jamais trahir son esthétique faite d’équilibre et de clarté. Farouchement attaché à son indépendance, il s’est réfugié dans son œuvre, qui lui ressemble : singulière, pudique, imprévue. « Je pense qu’un artiste peut vivre en solitaire même s’il doit rester perméable à ce qui se passe autour de lui ; perméable, certes, mais invulnérable », disait-il volontiers.
Henri Dutilleux a passé vingt ans de sa vie, de 1944 à 1963, à la tête du service des illustrations musicales de la radiodiffusion française. Il a ainsi noué un lien indéfectible avec la radio, qui en retour a créé nombre de ses œuvres maîtresses, de la Première Symphonie (1951) jusqu’à l’ultime Le Temps l’horloge (2009), sans oublier les Chansons de bord harmonisées pour la Maîtrise. Il a pratiqué l’art de la composition musicale comme un artisanat, ciselant jusqu’à la perfection chacune de ses partitions. Le sens de la couleur et la concision de la forme font l’élégance de sa musique. Avec patience, il a fait siens, l’un après l’autre, les grands champs de la musique : la sonate pour piano, la symphonie, le quatuor, le concerto, la musique vocale. À l’instar d’un Dukas ou d’un Berg, il a laissé un nombre de partitions restreint mais qui tendent chacune vers le chef d’œuvre.
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