L'Heure des Pros 2 du 27/03/2023

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous, entre deux manifestations, celle de samedi et celle de demain, une inquiétude XXL en France.
00:09 Nous allons évidemment évoquer ce soir cette actualité avec Gilles-William Gollnadel, avec Geoffroy Lejeune, avec Olivier Dardigolle, avec Jérôme Béglé.
00:17 Le ministre de l'Intérieur a pris la parole tout à l'heure sur le dispositif exceptionnel qui l'attend demain. Écoutons-le.
00:25 Plus de 1 000 éléments radicaux, dont certains venus de l'étranger et d'autres qui étaient présents à Saint-Sauline ce week-end,
00:31 pourraient rejoindre le cortège parisien et mener aussi des actions dans les villes de Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux.
00:38 Ces éléments radicalisés, issus de l'ultra-gauche et de l'extrême-gauche, tendent à prendre en otage les cortèges syndicaux.
00:45 Ils viennent pour casser, pour blesser et pour tuer des policiers et des gendarmes. Leur objectif n'a rien à voir avec la réforme des retraites.
00:53 Leur objectif est de déstabiliser nos institutions républicaines et de pousser la France à feu et à sang.
00:59 Devant cette situation, j'ai décidé de déployer un dispositif de sécurité inédit, composé de 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris.
01:09 90 unités de forces mobiles seront déployées demain, un niveau de mobilisation jamais atteint jusqu'alors.
01:16 J'ai rappelé à 15h30 aux préfets et aux responsables des forces de l'ordre dans chacun des départements l'indispensable proportionnalité de l'usage de la force.
01:24 Et je demande aux policiers et aux gendarmes de ne répondre à aucune provocation.
01:29 Ces provocations nombreuses ne sont le fait que de ceux qui leur veulent du mal.
01:33 Sur ce point, personne ne contestera ce que dit le ministre. Sur inquiétude, deux petites choses avant de vous donner la parole.
01:39 C'est le traitement médiatique, dans l'espace médiatique, de ce qui se passe depuis samedi.
01:45 C'est la une de libération que j'ai trouvé significative, non que libération ait beaucoup d'influence,
01:50 mais qu'elle représente, à mon sens, ce que pensent 80% des journalistes en France.
01:55 Répression policière, l'escalade. C'est la une de libération ce matin. C'est ça la réalité.
02:00 Et quand vous savez également que la société des journalistes de France Télévisions, c'est intéressant ce qui se passe aujourd'hui,
02:05 parce que la politique, c'est pas simplement les hommes politiques, la politique c'est l'espace médiatique.
02:10 La société des journalistes de France Télévisions, qui regrette qu'on parle trop des casseurs,
02:15 et qu'il l'a écrit dans son communiqué, "la hiérarchie de l'information s'inverse, la violence des casseurs prend le pas sur les manifestants".
02:21 Voilà ce que la société des journalistes, parce que ces gens font de la politique, au sens le plus large,
02:26 qui regrette que la mobilisation exceptionnelle n'ait pas été suffisamment couverte par la rédaction nationale de France 3.
02:33 Alors société des journalistes, j'écris toujours, je lis toujours, "oui les violences, les incendies sont condamnables,
02:38 oui la réponse disproportionnée des forces de l'ordre est condamnable".
02:42 C'est-à-dire que vous avez des journalistes de France Télévisions, payés par vos impôts, madame, messieurs,
02:47 qui prennent fait et cause, cet après-midi, dans un communiqué,
02:52 "oui la réponse disproportionnée des forces de l'ordre est condamnable".
02:56 Comment voulez-vous, après, quand je dis que l'information est orientée à France Télévisions ?
03:03 Ils le disent eux-mêmes, ils avancent aujourd'hui sans masque.
03:07 Non mais l'impunité de l'extrême-gauche puise sa force de l'idéologie médiatique.
03:14 Ce matin, je me suis permis de le twitter avec irritation, vous avez le ministre de l'agriculture qui est...
03:23 Marc Faidot ?
03:24 Non, non, pardon, pas le ministre de l'agriculture, celui qui s'occupe des bassines, je ne sais pas quelle est sa compétence...
03:30 Christophe Béchut ?
03:31 Christophe Béchut. Il était à France Inter. Il était à France Inter.
03:35 Oui, c'est extraordinaire.
03:36 Il est interrogé par Léa Salamé et immédiatement, elle explique que les violences sont venues de ce que les gendarmes étaient trop nombreux.
03:48 Donc voilà, le mal vient du gendarme.
03:52 Quand on voit la tête des blessés en question qui sont fichés S de l'ultra-gauche et qui utilisent des cocktails Molotov,
04:02 comme je dis, mon stock compassionnel est trop limité pour les plaindre.
04:06 Je suis surpris de voir que la plupart des gens qu'on a arrêtés avaient dans leur sac à dos des haches, des machettes, des boules de pétanque,
04:15 des liquides permettant de faire des cocktails Molotov, tout ça ne me semble pas être la tiraille classique du manifestant normal.
04:22 Et c'est des criminels.
04:23 Et en écoutant Gérald Darmanin tout à l'heure, j'apprends qu'en France, on ne peut pas arrêter préventivement, c'est l'état de droit,
04:30 donc on ne pourrait même pas arrêter préventivement des gens qui se baladent avec ce stock-là dans leur affaire.
04:35 Je m'étonne un petit peu, je suis un peu...
04:37 Et vous allez les retrouver demain ?
04:40 J'ai cru comprendre qu'on avait arrêté les gens de l'ultra-droite quand ils allaient aux Champs-Elysées.
04:46 On les a arrêtés les gens de l'ultra-droite ?
04:47 Pour moins que ça.
04:48 Vous allez les retrouver demain ?
04:49 J'ai entendu les gens se plaindre.
04:50 Vous allez les retrouver demain et effectivement, ça vient parasiter les manifestations qui sont parfois légitimes
04:57 pour lutter contre cette réforme des retraites.
05:00 Et qui se sont toujours bien passées.
05:01 Non mais il y a une question quand même.
05:03 Pourquoi les Black Blocs qui étaient...
05:05 J'ai bien aimé, je donne acte au ministre intérieur sur les Black Bourges, quand on voit la réalité sociologique de ces groupes-là.
05:11 Vous n'avez pas vu ça, mais vous avez voulu montrer ça.
05:12 Mais pourquoi ?
05:13 Non mais c'est une réalité.
05:14 Ça vous arrange.
05:15 C'est une réalité.
05:16 Non mais il a raison, c'était drôle.
05:17 Les rendez-vous entre les services d'or des syndicats et eux sont rugueux, très rugueux.
05:22 Mais pourquoi est-ce qu'on ne les a pas vus au cours des deux derniers mois ?
05:27 Et il faut une éruption dont on dit qu'elle sera déjà spectaculaire demain.
05:32 Qu'est-ce que vous voulez, assis ?
05:33 Alors qu'on a vu...
05:34 Qu'est-ce que vous voulez, assis ?
05:35 Vous voyez un complot ?
05:36 Tout simplement...
05:37 Vous voulez dire quoi ?
05:38 Pourquoi vous dites que c'est du complotisme ?
05:39 Allez au bout de votre raisonnement.
05:41 Je dis tout simplement que le gouvernement, je ne parle pas de Sainte-Solive qui est différent,
05:46 prend une responsabilité de ne pas donner une persépective de sortie de crise aux syndicats
05:52 qui se sont comportés de manière exceptionnelle et d'une certaine manière ils laissent le terrain.
05:59 Mais si !
06:00 Non mais...
06:01 Tu ne le comprends pas, je peux t'expliquer un peu plus.
06:03 Non mais que le gouvernement, par son obsession, par sa surdité, par sa cécité, etc.
06:08 ait une responsabilité sur la colère sociale qui existe dans ce pays, alors là on sera tous d'accord.
06:14 Parce que demain, moi ce qui m'inquiète...
06:16 Ça n'a aucun rapport.
06:17 Mais le Black Bloc c'est...
06:18 Je termine sur cette idée, demain est-ce qu'il y aura beaucoup de Black Bloc ? On verra.
06:22 Moi, la vraie gravité pour ce moment dans le pays, c'est que des personnes qui se sentent humiliées
06:28 par le comportement d'exécutifs et qui étaient des manifestants paisibles et pacifiques depuis deux mois,
06:33 basculent eux dans le fond de l'économie.
06:35 Mais ce n'est pas eux qui basculeront.
06:36 C'est ça qui ne bascule pas.
06:37 Mais voyez cette théorie.
06:39 Mais si !
06:40 Mais personne ne bascule.
06:41 Elle vous laisse faire cette théorie, je ne sais pas pourquoi vous la reposez.
06:43 Mais personne...
06:44 Les manifestants et les Black Bloc, c'est deux ensembles, c'est pareil.
06:48 Alors, est-ce que je peux vous donner une réalité ?
06:50 Tu ne bascules pas.
06:51 Quand le cortège...
06:52 Parce qu'on va te faire travailler deux ans de plus dans 20 ans...
06:55 Les équipes de CNews l'ont montré, quand on est sur la fin de manif et que les Black Bloc, les casseurs arrivent,
07:00 il y a une frange de personnes qui restent là et qui se disent...
07:04 Olivier, tu ne bascules pas.
07:06 C'est une réalité.
07:07 Tu ne bascules pas.
07:08 Dans la violence, quand tu as 30...
07:09 Pas dans l'hyper-violence.
07:10 Dans la 35 ans, parce qu'on va te dire que dans 20 ans...
07:13 Non, non, mais dans...
07:14 Ça, c'est du baratin.
07:16 Non, c'est pas du baratin.
07:17 C'est du baratin.
07:18 Mais je connais ces franges-là.
07:19 Mais c'est du baratin.
07:20 Et vous verrez dans une partie de la jeunesse...
07:22 Mais en revanche...
07:23 Mais la jeunesse qui bascule, elle est prête à basculer avant parce qu'elle est sans doute de l'ultra-gauche.
07:29 Donc vous, vous pensez qu'on peut laisser tous ces millions de gens sans perspective et que ça se passera très bien.
07:34 Oui, mais la chanson, l'éternelle chanson de la provocation du pouvoir qui pousse les gens à la violence, on la connaît.
07:42 Moi, je vois bien, ça fait longtemps, ça fait déjà plusieurs semaines que je le dis ici,
07:47 vous avez un parti d'extrême-gauche qui s'appelle les Insoumis et qui capitalise, si j'ose dire, par rapport à cette violence.
07:56 À court terme, il voudrait être l'opposition principale par rapport au RN.
08:01 Et puis on ne sait jamais si ça veut sourire bénéficier du cordon sanitaire.
08:06 Et puis si ça veut encore plus sourire, le grand soir, avec peut-être l'assistance des banlieues.
08:13 Voilà le rêve de M. Mélenchon.
08:16 Les propos de Jean-Luc Mélenchon, pourquoi pas, d'ailleurs, parce que c'est un homme politique.
08:20 À la limite, ce n'est même pas lui que j'accuse.
08:25 Ce que je trouve extraordinaire, c'est le répéter tous les jours, c'est l'indulgence médiatique dont il bénéficie.
08:31 Je trouve que cette séquence depuis la rentrée de Jean-Luc Mélenchon, qui n'est plus député,
08:36 qui parle en permanence, dont la parole est relayée en permanence,
08:40 et qui ne cherche qu'une chose, effectivement, le grand soir, et de mettre de l'huile sur le feu.
08:44 Je n'ai pas vu ça en France.
08:47 - Sans avoir de mandat, on parle public et médiatique.
08:49 - Il n'y a aucun esprit critique par rapport à lui.
08:51 - Aucun, aucun.
08:52 - Aucune déclaration par rapport à Sainte-Seline, pas le moindre compassion par rapport au gendarme.
08:56 - Mais ça va être intéressant de voir ce qui se passe dans la législative partielle de l'Ariège.
09:02 - Absolument.
09:03 - Parce que la dame de l'ANUPS, si j'ose dire, elle sera sans doute en difficulté,
09:10 parce que la gauche républicaine, sans doute aidée par la droite,
09:16 elle est députée sortante, et la probabilité qu'elle soit battue est assez grande, si j'ai bien compris.
09:22 - Mais il n'y a pas une candidate républicaine, une anti-républicaine.
09:25 - Ah, qu'est-ce qu'on va se poser aussi, Raoul ?
09:28 - Je pense que vous avez intérêt à rester dans une aussi mesure de commentaire.
09:32 - Voyez demain, Claude Tartin...
09:34 - Elle ne sera jamais une anti-républicaine.
09:36 - Non, non, non, non, c'est pas... De toute façon, l'ANUPS, la gauche, l'extrême-gauche, c'est jamais anti-républicain.
09:41 - Non, mais dites pas l'ANUPS, il y a plusieurs sensibilités.
09:44 - Mais pourquoi l'ANUPS ? C'est un accord électoral.
09:46 - Mais s'ils prennent une commune, c'est qu'il y a quand même un mouvement.
09:49 - Mais c'est un accord électoral, c'est bien.
09:51 - Voyons le sujet de Chloé Tarkin, et après je donne la parole à Geoffroy, qui a été sage depuis le début.
09:56 - Vous, vous revenez. - Oui.
09:58 - Vous étiez en Israël, on en parlera tout à l'heure. - Relancez.
10:00 - Et vous pourrez nous reparler justement de la situation en Israël, ça sera aussi intéressant.
10:03 Vous n'étiez pas là ces derniers jours. Voyez le sujet de Chloé Tarkin, la journée de demain.
10:09 Connaîtra-t-on ce mardi le même chaos à Paris que jeudi dernier ?
10:13 Après les grandes manifestations et les nombreux heurts de la semaine dernière ayant rassemblé massivement dans toute la France,
10:19 une dixième journée de protestation se prépare.
10:22 Selon le ministère de l'Intérieur, les risques de troubles à l'ordre public sont très importants.
10:27 Plus de 1000 éléments radicaux pourraient rejoindre le cortège parisien.
10:30 Devant cette situation, des mesures exceptionnelles ont été prises.
10:34 J'ai décidé de déployer un dispositif de sécurité inédit, composé de 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 à Paris.
10:42 Un niveau de mobilisation jamais atteint jusqu'alors.
10:45 Côté parcours, la manifestation se lancera à 14h depuis la place de la République,
10:50 pour rejoindre dans les alentours de 19h la place de la Nation.
10:54 Le parcours principal se fera par le boulevard Voltaire,
10:57 mais un second trajet a d'ores et déjà été annoncé et passera par Bastille.
11:01 Une journée sur fond de tensions qui se profilent.
11:04 Selon des estimations, les différents rassemblements devraient réunir entre 650 000 et 900 000 manifestants dans le pays,
11:11 avec une forte mobilisation prévue de la jeunesse et le risque de radicalisation de certains manifestants syndiqués.
11:18 Des craintes de débordement étendues à toute la France.
11:22 Le renseignement territorial parle quant à lui de potentiels incidents graves dans une cinquantaine de villes.
11:28 C'est ça qui nous intéresse. Je vous propose d'écouter le témoignage d'un CRS qui a été interrogé par RTL.
11:33 Il était sans doute, parce qu'ils n'ont pas le droit de dire les CRS où ils sont,
11:36 il était sans doute à Saint-Sauline ce week-end.
11:38 Écoutez ce qu'il vit et comment il vit cette situation particulière.
11:43 J'ai 49 ans, ça fait 25 ans que je fais partie des compagnies républicaines de sécurité.
11:49 À l'époque où je suis entré dans la police, on a eu des manifestations qui étaient dures, mais pas aussi violentes.
11:56 Là, on a affaire à des gens qui veulent casser du flic.
11:59 Les projectiles pour soi, c'est des projectiles pour blesser, voire tuer.
12:04 Quand vous prenez des cocktails Molotov ou des cocktails qui sont remplis d'acide,
12:10 si là, l'idée de nuire et de faire mal, elle est là.
12:18 Le point de bascule, il a été il y a cinq ans maintenant en arrière avec le mouvement des gilets jaunes.
12:24 Le point de bascule, il est là.
12:26 Effectivement, il y a une violence qui est aujourd'hui institutionnalisée.
12:29 Et pourquoi ? Comme on ne répond pas à cette violence par une fermeté pénale et judiciaire.
12:34 Même depuis la loi travail.
12:36 C'est vrai que ça avait commencé un peu avant.
12:39 Ce qui m'a sidéré dans les images de Saint-Sauline, c'est que pendant la guerre, on parle des buts de guerre.
12:44 Les buts de guerre des Ukrainiens, les buts de guerre des Russes, par exemple.
12:48 Et là, quand on voit les images de l'affrontement entre les manifestants et les gendarmes,
12:53 le but de guerre des manifestants est vraiment de casser du gendarme.
12:57 C'est-à-dire que c'est fait même pour tuer, ça pourrait tuer.
12:59 Et le but de guerre des gendarmes, c'est de protéger les bassines.
13:02 Ils ne sont pas du tout offensifs en réalité.
13:04 C'est-à-dire que maintenant, sur le terrain, dans l'affrontement,
13:06 il y en a qui se défendent et qui ne font que se protéger et d'autres qui sont là pour faire mal.
13:10 C'est très, très, très, comment dire ?
13:12 Alors, on parlait tout à l'heure de Saint-Sauline, mais simplement, les ordres cessent de ne pas répliquer.
13:16 Parce que si tu répliques, la possibilité de...
13:18 C'est pour ça qu'elle a eu une belle idée scandaleuse.
13:20 Comment ?
13:21 Si on avait laissé les manifestants seuls, il n'y avait rien à détruire,
13:24 puisque les bassines n'ont pas encore été construites, n'ont pas encore été creusées.
13:28 On les aurait laissées dans leur champs.
13:31 Ça aurait fait quoi ?
13:32 Non, c'est une question, je ne sais pas.
13:34 Notre-Dame-des-Landes, probablement.
13:35 Ça aurait donné une ZAD.
13:36 Non, mais c'est ça le risque.
13:37 Non, mais...
13:38 Et Notre-Dame-des-Landes...
13:40 La ZAD, effectivement, la ZAD est possible.
13:42 De toute façon, là encore, on paye la ZAD.
13:45 Oui, c'est sûr.
13:46 On paye Notre-Dame-des-Landes.
13:47 Mais c'est 40 ans de Notre-Dame-des-Landes.
13:49 Ça a été le premier acte de gouvernement de M. Macron.
13:51 Absolument. Après un référendum gagné.
13:53 Après un référendum.
13:55 Oui, mais avant, parce que franchement, sur l'aéroport de Nantes, on peut en parler,
13:59 je ne suis pas sûr qu'il était, je suis même sûr qu'il n'était pas opportun dans ce regard.
14:03 Il y a bien eu un vote, non ?
14:04 Il y a eu un vote, mais il n'y avait pas les Vendéens.
14:06 Il y a eu un vote, M. Macron ?
14:07 Non, les Vendéens n'avaient pas voté.
14:08 Ah bon, d'accord.
14:09 Vraiment, il y a beaucoup à dire sur le vote.
14:11 Mais ce n'est pas le problème.
14:12 En revanche, la ZAD, elle a été occupée depuis 20 ans.
14:14 Bien sûr.
14:15 Depuis 20 ans. Notre-Dame de... Oui.
14:17 Et on n'est jamais intervenu.
14:19 Donc vous payez toutes les factures.
14:21 Et quand on a intervenu, ça a été très compliqué de dégager.
14:24 C'est-à-dire qu'il y avait des bombes, notamment inspirées de celles du Vietnam, etc.
14:30 Les gendarmes, quand ils sont arrivés là-bas, ils ont eu peur.
14:31 Le Louvre a été bloqué aujourd'hui.
14:33 On va voir des images, sans doute, du Louvre.
14:35 Et aujourd'hui, il y avait une réunion.
14:37 On parlera de Saint-Solide tout de suite après.
14:39 Mais je voulais vous donner quand même l'actu politique du jour.
14:41 Avec Emmanuel Macron qui a reçu Elisabeth Borne ce matin.
14:45 Donc voilà, des jeunes gens qui, effectivement, ont bloqué le Louvre.
14:50 Et aujourd'hui, il y avait réunion à l'Elysée, pardon.
14:56 Elisabeth Borne a ouvert aujourd'hui une vaste séquence, dit-elle, de consultations étalées sur trois semaines.
15:00 Et en fait, c'est prendre les gens pour des imbéciles.
15:02 Parce qu'on reçoit des gens, mais on ne veut pas parler des réformes, de la retraite.
15:05 - Mais c'est un peu tard. - Oui.
15:07 - Ça commence un peu tard.
15:08 Et puis en plus, on joue sur les mots. On dit "Ah oui, je n'utiliserai pas le 49-3".
15:11 Mais elle ne peut plus l'utiliser.
15:12 - Il y avait encore un joker. - Oui.
15:14 - Ah non, mais un ou deux d'ailleurs. Parce que c'est censé être un texte budgétaire.
15:18 Donc ça ne rentrait pas dans les deux...
15:20 - Écoutez, j'ai rarement vu, là aussi, une communication gouvernementale aussi mauvaise sur une aussi longue période.
15:27 - Oui, oui, oui. Ça c'est incontestable.
15:29 - Donc je veux dire, c'est médaille d'or.
15:31 C'est médaille d'or.
15:33 Donc évidemment, quand tu es aussi mauvais en communication sur le fond comme sur la forme,
15:39 effectivement, ça n'arrange pas les choses.
15:41 - Si vous me permettez, moi je dirais autre chose.
15:43 C'est que quand vous avez une disposition constitutionnelle, c'est quand même incroyable de dire que vous n'allez pas l'utiliser.
15:48 C'est quand même... C'est-à-dire que maintenant, un Premier ministre utilise à son gré,
15:53 comme il en a envie, les dispositions constitutionnelles.
15:55 Et donc il aménage la constitution selon ce qu'il arrange ou ce qu'il n'arrange pas.
15:59 Vous avez cette possibilité d'utiliser un 49-3 à vos risques et périls.
16:02 Et vous dites "non, je ne vais pas le faire".
16:04 C'est choquant, comme si le pouvoir exécutif était suffisamment fort pour se passer de cet article-là.
16:11 - Emmanuel Macron, il faut continuer à tendre la main aux forces syndicales.
16:15 Enfin, je ne sais pas qui conseille M. Macron, mais cette phrase qui est volontairement sortie,
16:21 puisqu'elle est sortie du déjeuner, il ne les a pas reçues.
16:25 Il ne les écoute pas. Il dit "il faut continuer".
16:28 - Il ne dit pas "je vais". Il dit "il faut vous autres".
16:30 - Je veux dire, mais ils sont hors sol, quoi.
16:33 - Il dit "pire, j'espère que vous allez y arriver".
16:35 - Non, mais ils sont hors sol.
16:37 S'ils veulent mettre le feu au pays, qu'ils le disent tout de suite.
16:39 Qu'ils disent tout de suite "nous, on met le feu au pays".
16:42 Comme ça, ce sera plus simple.
16:44 Bon, il y a un réel projet politique mené par la France Insoumise
16:47 qui tente de délégitimer l'ordre raisonnable, nos institutions,
16:50 et les filles préparent la délégitimation du Conseil constitutionnel.
16:52 - Alors là, c'est merveilleux.
16:53 - Là, il a raison, en revanche. Effectivement. Son analyse est vraie.
16:56 - Il a raison. Il vient de faire une découverte extraordinaire, le président de la République.
17:01 Il vient de découvrir que les Insoumis étaient pour délégitimer les institutions.
17:08 C'est bizarre.
17:09 - Pour leur projet de 20 ans.
17:10 - C'est bizarre. Son ennemi, c'était le Rassemblement national.
17:17 C'était pas la France Insoumise.
17:19 - Au deuxième tour.
17:20 - Ah oui.
17:21 - Au deuxième tour.
17:22 - Mais il paye.
17:23 - On pouvait imaginer faire un cordon sanitaire contre l'extrême gauche.
17:29 Il était pas question d'en parler.
17:31 Maintenant, M. Macron s'aperçoit que ce sont des anti-républicains.
17:35 - C'est le discours de Marseille où il est quasiment allé manger dans la main de la France Insoumise et de Mélenchon.
17:39 - Il avait dit qu'il préférait la France Insoumise au Rassemblement national à Marseille.
17:44 - Mais il paye son cynisme. Il paye sa campagne électorale.
17:47 - C'est pas son cynisme.
17:48 - Il paye sa volonté de ne pas réunir les Français.
17:51 - Il paye le fait que l'art de gouverner, c'est pas son truc.
17:55 - Mais je le trouve, il est certes peu indigné sur l'exercice du pouvoir.
18:00 Ce qu'il fait depuis… Bon allez, je prends juste le début du second mandat.
18:05 Les conditions de son élection.
18:07 Ce qu'il avait dit, il l'a mis sur le cœur.
18:09 Je vais changer sur la méthode de gouvernement.
18:11 Et ce qui s'est passé depuis des mois.
18:13 C'est-à-dire qu'il a, on l'a beaucoup dit, on en a discuté sur ce plateau,
18:18 mais là, les dernières phrases, faire croire qu'il tend véritablement la main,
18:22 alors qu'on se demande demain si on va vers une journée très dure ou pas,
18:27 il en rajoute tout le temps.
18:29 Tout le temps, il en rajoute.
18:30 - Votre étonnement.
18:31 - Et ça passe comme tu dirais crème.
18:32 - Non, ne dites pas ça.
18:34 - Non, mais non, je parlais à Gilles William.
18:36 - Non, mais je comprends mal votre déception.
18:40 Moi, personnellement, j'ai jamais voté Macron.
18:42 Non, j'ai jamais voté Macron.
18:44 Je comprends pas. Vous êtes déçus.
18:46 - Mais vous, vous étiez pour la réforme de la retraite.
18:48 - Pardon ?
18:49 - Oui, vous êtes pour la réforme de la retraite.
18:51 - Moi aussi.
18:52 - Quel rapport ? Là, on en est très loin.
18:54 - Pardon ?
18:55 - Vous n'êtes pas pour lui, mais vous êtes d'accord avec ce qu'il propose.
18:58 Je souligne ce paradoxe.
19:00 - Je suis effectivement pour la retraite à 64 ans.
19:04 Et j'aurais même voté pour la retraite à 65 ans.
19:07 Mais j'attendais pas M. Macron pour être là-dessus.
19:11 C'est pas être macronien d'être pour la retraite à 65 ans.
19:15 C'est pas M. Macron.
19:17 M. Macron était contre cela.
19:19 M. Macron était contre cela.
19:21 Je suis désolé.
19:22 Alors que maintenant, il est mal joué le coup,
19:25 qu'il ait fait toutes ces concessions avant de négocier,
19:28 c'est pas de ma faute,
19:29 qu'il ait pris des gens particuliers pour défendre cela,
19:33 qu'il ait joué l'économe,
19:35 qu'il ait joué la fourmi après avoir été la cigale,
19:38 la cigale du quoi qu'il en coûte.
19:41 - La poule.
19:42 - C'est pas à le Covid que vous avez aussi...
19:46 Les restrictions plus exactement, le Covid,
19:48 que vous avez encouragées.
19:49 - Quel rapport avec la situation au Grand Villard ?
19:51 - Les restrictions.
19:52 - C'est moi le quoi qu'il en coûte ?
19:54 Je faisais le procès de l'argent magique,
19:56 vous trouviez ça merveilleux ?
19:57 - Mais cher ami, à partir du moment où on a trouvé l'argent magique,
19:59 c'est impossible de dire aujourd'hui qu'il n'y en a plus d'argent.
20:02 - Ah ben je suis bien d'accord.
20:03 - On a donné pendant un an...
20:06 En gros, on a fait n'importe quoi sur le Covid.
20:09 - Mais c'est bien pour ça que c'est difficile de vendre.
20:11 - On va faire maintenant les économies de la retraite
20:13 après qu'on ait fait l'argent magique.
20:14 - Alors la pause, c'est-à-dire qu'on paye tout.
20:15 - C'est sûr.
20:16 - Et quand on parle du lien entre la population et la police,
20:18 je pense que le Covid a été beaucoup plus problématique
20:21 que ce qu'on appelle les violences policières, etc.
20:23 qui, je pense, choquent beaucoup moins l'opinion
20:25 que le contrôle d'attestation et tout ce qu'on a vécu.
20:28 - On va marquer une pause et on parlera évidemment de Seine-Solide.
20:32 On parlera d'Al Pacino aussi, qui est à Paris,
20:34 et puis c'est l'anniversaire de Mariah Carey.
20:36 Il faut bien quand même un peu de légèreté.
20:39 Vous aimez Mariah Carey ?
20:41 - Oui.
20:42 - Je vous ai vu dans une...
20:43 - Dans ses collages.
20:44 - Non mais là il va me charrier, attendez, c'est mon moment.
20:46 - Je vous ai vu dans un magazine où vous posez avec élégance.
20:50 - Il va essayer de maîtriser votre jalouxie.
20:53 - Mais pas du tout.
20:54 - Parce que je suis dans Dandy, dans un costume original.
20:58 - Oui, oui.
20:59 - Ah bah oui, monsieur, il est un peu jaloux.
21:01 - Donc pas du tout.
21:02 Je vous ai vu dans ce magazine
21:04 et vous êtes un des hommes les plus chics et les plus élégants de France.
21:07 - Merci, ça me plaît beaucoup.
21:08 - Mais votre élégance n'est pas du vestimentaire.
21:09 - Pas le lundi.
21:10 - Non.
21:11 - C'est le trois pièces que vous aimez beaucoup.
21:12 - C'est le costume que vous avez acheté chez Emmaüs peut-être, je ne sais pas, ou non ?
21:16 - C'est un cadeau.
21:17 - Non, je blague, je blague.
21:18 - Il se trouve que c'est un cadeau.
21:19 - Mais ne me prenez pas ce ton de...
21:21 - Et je remercie le confectionneur qui me l'a envoyé.
21:23 - Il est très, très beau.
21:24 - Voilà.
21:25 - En tout cas, vous êtes très beau en photo.
21:26 - Merci.
21:27 - La pause et on revient.
21:31 À 20h30, Isabelle Piboulot nous rappelle les dernières infos du soir.
21:36 - Les sites internet de l'Assemblée nationale et du Sénat attaqués par des hackers pro-russes.
21:44 Une offensive en riposte au soutien de la France à l'Ukraine.
21:47 La situation a été rétablie à 16h50.
21:50 Le Parc-et-Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pour entrave au fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données.
21:58 Près de 30% des professeurs du primaire en grève demain pour la 10e journée de manifestation contre la réforme des retraites.
22:06 Prévision annoncée par le SNIPFSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires.
22:12 Un taux de grévistes en baisse compte tenu du sacrifice financier que la mobilisation engendre pour les enseignants.
22:19 Deux des trois sites parisiens d'incinération des déchets toujours bloqués se dissident les moulinos et d'ivreries sur Seine.
22:26 Seul le site de Saint-Ouen a fonctionné normalement aujourd'hui.
22:30 Anne Hidalgo a réuni une cellule de crise pour centraliser les remontées d'informations sur le terrain.
22:35 Bilan, trois semaines après le début de la grève des éboueurs, 7300 tonnes d'ordures jonchent encore les rues de la capitale.
22:44 "Vous posez la question que se serait-il passé si on n'avait pas mis de force de l'ordre à Saint-Soline.
22:49 Et bien il y avait du matériel type pompe d'extraction potentiellement à détruire et pas uniquement simplement un trou.
22:55 Ça n'a rien à voir avec la ZAD d'Eland qui était dans une forêt difficile à investir, me dit ce correspondant quant à l'argent magique que vous pourfendez désormais.
23:03 Moi je le pourfends depuis le départ, c'est juste dire, c'était celui destiné aux restaurateurs qui en ont bien profité pour refaire leurs établissements.
23:09 Et que vous avez défendu, ce qui est vrai. On a défendu les restaurateurs, mais certains ont été contents parce qu'ils ont gagné plus d'argent avec le Covid que lorsqu'ils ouvraient leurs restaurants.
23:22 Il n'y a pas eu que ça dans l'argent magique, après il y a eu des plans de relance etc.
23:25 Oui mais le signe là aussi qui a été donné n'était sans doute pas le meilleur possible. C'est ce que disait d'ailleurs Nicolas Baverez ce matin.
23:31 Je ne sais pas comment ils ont fait les autres pays européens qui ont eu le Covid aussi et qui ne sont pas dans la situation financière dans laquelle on est.
23:36 Oui mais parce que...
23:37 Je ne suis pas un très grand financier.
23:40 Mais parce que nous on a plus donné que les autres.
23:42 Voilà c'est exactement ce que je voulais vous faire dire.
23:45 Bon et Nicolas Baverez, j'invite tout le monde à écouter l'émission de ce matin en replay sur cnews.fr.
23:50 Le réquisitoire qu'il dresse sur la politique d'aujourd'hui et sur Emmanuel Macron est saisissant.
23:55 Une des séquences qui a le plus impressionné ce week-end, c'est cette séquence lorsque la caméra est à l'intérieur.
24:03 Le téléphone portable sans doute qu'il filme est à l'intérieur d'une camionnette de gendarmes et on plaint ces gendarmes.
24:10 [Tirs]
24:14 [Tirs]
24:40 Le CRS qu'on a entendu tout à l'heure, il a témoigné en longueur et je voulais vous faire écouter deux passages.
24:46 Il était sur RTL ce matin. D'abord sur l'impunité, dit-il, de ceux qui font commettre ces exactions.
24:53 Au niveau justice, rien n'est fait.
24:56 Vous interpellez un individu qui était en train de mettre le feu à un kiosque, à un magasin, en train de piller un magasin.
25:03 La personne a été interpellée, le lendemain elle est remise.
25:06 Elle fait ses 24 heures de garde à vue et on le remet en liberté.
25:10 Donc du moment qu'il y a ce sentiment d'impunité, pourquoi pas monter crescendo dans la violence ?
25:16 On sait très bien qu'ils n'auront rien derrière.
25:19 On en a parlé ce matin, s'il y a des peines planchées très fortes, si il y a des peines dissuasives, lourdes,
25:24 peut-être que ces jeunes gens hésiteraient à attaquer les policiers.
25:26 Non, non, non, non.
25:27 Et automatiquement.
25:28 Non, parce que la procédure dans ce genre de cas, elle est très compliquée et ils la connaissent par cœur.
25:34 Ils se débrouillent pour la contourner. C'est pour ça que, par exemple, très souvent...
25:37 Deux interpellations à Sainte-Soline.
25:38 Mais en fait...
25:39 Ça fait sourire, deux interpellations à Sainte-Soline.
25:41 Ça fait pleurer.
25:42 Quand bien même il y a des interpellations, il y a beaucoup de cas de procès où, en fait, si vous voulez,
25:46 ils sont cagoulés, ils sont déguisés, etc.
25:49 Ils échangent pendant l'opération leurs vêtements.
25:51 Mais il faut changer la loi.
25:52 C'est ce que disait Philippe Bidjerre ce matin.
25:54 C'est en réunion, tu condamnes tout le monde de la même manière.
25:56 Voilà. Mais non, mais voilà.
25:57 Sauf que des avocats...
25:59 La certaine loi anti-casseurs.
26:01 Voilà. Vous diront, c'est contraire à l'état de droit, parce que vous vous rendez compte, c'est l'arbitraire.
26:05 Et qu'est-ce qu'on va faire demain si le gouvernement décide de le faire sur d'autres personnes ?
26:08 Et donc voilà. Débat sans fin.
26:10 En fait, moi, je reprends votre formule. Il faut changer de logiciel.
26:12 Si on ne change pas la loi et le logiciel, on ne pourra rien faire.
26:15 Et le deuxième passage, ce CRS qui souligne combien ces jeunes gens sont remontés
26:21 par la France insoumise, par l'ultra-gauche, depuis des semaines, voire des années.
26:27 Là, aujourd'hui, c'est qu'on s'aperçoit qu'on a une jeunesse qui est en train de se faire galvaniser
26:31 par des politiques ou même ne serait-ce que par ces ultra-gauches
26:35 qui les montent en première ligne et qui se servent d'eux.
26:38 Et en fait, quand nous on les récupère, qu'on en interpelle,
26:42 on s'aperçoit qu'on a affaire à des gamins qui sont même des fois mineurs.
26:45 Et puis, c'était leur première manifestation.
26:48 On leur a demandé de venir, de faire, de commettre des exactions.
26:51 Mais après, eux, derrière, ils s'en vont. Ils laissent les gamins comme ça, livrés à eux-mêmes.
26:55 Et on retrouve des gosses apeurés.
26:59 Qu'est-ce que je vais devenir ? Je vais aller en prison.
27:01 Et ça, ça n'existait pas. On n'avait pas cette utilisation de la jeunesse.
27:07 Là, on les montre contre nous alors qu'il n'y a pas lieu.
27:11 Olivier Dartigold, vous savez l'affection que j'ai pour vous.
27:15 Vous êtes plutôt un homme de gauche.
27:17 La responsabilité, aujourd'hui, elle est sur vous de dire attention
27:22 à la manipulation de l'extrême gauche.
27:24 Vous avez une responsabilité extrêmement importante à jouer.
27:27 Quand Jean-Luc Mélenchon dit "la police tue",
27:30 quand vous avez des réunions, des colloques qui sont montés avec ça,
27:36 "la police tue", que Madame Johanna Roland, maire de Nantes, y va,
27:40 que Madame Apéré, maire de Rennes, y va au nom de la NUPS,
27:43 parce que toutes les deux ont sauvé parfois leur siège, grâce à la NUPS.
27:47 Autrement, elle disparaissait.
27:48 Qu'était au départ la gauche républicaine ?
27:50 Votre responsabilité à l'échelle.
27:52 Je vais vous répondre parce que me concernant, et on se connaît depuis quelques années
27:55 sur les plateaux, moi je fais partie de cette gauche, qu'on a dit d'ailleurs
27:59 passer par les trappes de l'histoire il y a quelques temps,
28:02 même si un candidat malgré son score à l'élection présidentielle,
28:06 Fabien Roussel, lui a donné quelques couleurs,
28:08 j'ai toujours fait partie d'une gauche qui a toujours défendu la police républicaine.
28:13 On parle même d'ouvriers de la sécurité parce que ce sont y compris
28:18 les enfants du peuple, ceux qui prennent les trucs dans la gueule.
28:21 Première chose.
28:22 Deuxième chose, laissez-moi terminer.
28:26 Est-ce qu'il faut traiter la porosité qui peut exister entre une partie
28:31 de la gauche politique au sein de la NUPS, une partie des Insoumis,
28:34 pas tous les Insoumis, parce que je connais ce paysage politique,
28:39 sa porosité avec ces groupes-là, oui il faut le dire.
28:42 Mais vous avez intérêt aussi dans vos commentaires politiques
28:46 de ne pas toujours dire NUPS, qui a été un accord politique électoral.
28:51 Vous devez dire les Insoumis ou les Socialistes, parce qu'il y a de la diversité.
28:56 Si vous prenez, je termine là-dessus, les déclarations, le positionnement
28:59 de Fabien Roussel concernant la sécurité publique, vous ne trouverez jamais
29:04 dans son propos quelque chose où il mord le trait.
29:07 Jamais. C'est une réalité, jamais.
29:10 Vous avez traité Sarkozy de le péniste alors qu'il n'avait pas d'accord politique avec le peuple.
29:13 Sans gendarmier, manifestement.
29:16 Non mais est-ce que cette réalité existe ? Vous êtes des observateurs.
29:19 Non mais alors, j'ai le droit de dire.
29:21 On n'aimait pas la complexité.
29:23 De manière ponctuelle, et pour ne pas être complexe, j'observe que vous avez des députés Insoumis,
29:32 des élus Insoumis, qui se sont rendus dimanche à cette manifestation interdite
29:40 dans un lieu privé.
29:43 S'il y a encore un Etat et une République dignes de ce nom, je voudrais qu'on m'explique
29:49 pour quelle raison, au-delà des incantations de M. Macron contre la LFI,
29:55 pour quelle raison on ne leur demande pas des comptes.
29:58 Si je comprends bien. Pardon.
30:00 On demande des comptes à M. Fillon pour le non-respect, paraît-il, de la loi,
30:04 mais on ne leur demande pas des comptes à eux ?
30:06 Je n'ai pas répondu.
30:07 Je voudrais comprendre.
30:08 Il a évidemment raison. J'ai lu, il a ma raison.
30:11 Si c'était un député du Rassemblement National, tout le monde demanderait
30:16 qu'une enquête soit ouverte et que ces gens soient en garde à vue.
30:20 Il y en avait 15.
30:22 D'ailleurs, le problème, c'est qu'il faut lever l'immunité parlementaire.
30:25 Vous ne pouvez pas lever une immunité parlementaire.
30:28 Ben si.
30:29 Je vous dis qu'on ne peut pas.
30:31 Pourquoi on ne peut pas ?
30:33 Lever l'immunité parlementaire parce qu'un parlementaire est allé sur un rassemblement.
30:38 C'est illégal.
30:39 Il a fait quelque chose d'illégal.
30:41 La République, c'est un peu gênant d'avoir fait…
30:43 Il a fait juste quelque chose. Il a enfreint la loi, ça s'appelle.
30:46 Sa propre loi qu'il vote lui-même.
30:48 Il serait que je crois.
30:50 Je crois les jeunes.
30:52 C'est un peu moins intéressant, mais je voudrais répondre à Olivier sur la question de la nuance
30:54 quand il s'agit de parler de la nupèce.
30:56 Vous regrettez l'amalgame qui est fait entre les élus socialistes,
30:59 communistes, écologistes et insoumis, en disant qu'on les met tous dans le sac des insoumis
31:02 et dans le sac de l'infamie, etc.
31:04 Je me permets de vous raconter.
31:05 Quand j'étais journaliste politique, j'ai subi pendant les élections régionales, départementales, législatives, etc.
31:09 J'ai vu des candidats, moi je suivais l'UMP à l'époque,
31:11 des candidats UMP se suicider, se tirer une balle au sens figuré, évidemment,
31:15 pour ne pas accepter les voix du Rassemblement National
31:17 parce que la gauche passait son temps à dire
31:19 "Regardez, ils courent après l'extrême droite, regardez, ils sont quasiment d'extrême droite".
31:22 Le MGS, le Mouvement des Jeunes Socialistes, avait fait une affiche pendant la campagne présidentielle de 2007
31:26 avec la tête de Nicolas Sarkozy où c'était marqué "Votez Le Pen".
31:29 En 50 ans, la droite s'est défendue de ça.
31:31 Donc, ne venez pas nous expliquer.
31:32 Au moment où vous avez vu pour aussi votre "L" un peu infréquentable,
31:35 que tout à coup il faut devenir très nuancé.
31:37 - Il n'y a pas de groupe nu puis ça reste le Rassemblement National.
31:39 - Non mais, vous êtes élu.
31:40 - Non mais le racisme, il y a pas de nufesce, vous avez pas de déconsoir.
31:42 - Non mais ce qui est intéressant par exemple, dans l'Ariège, c'est intéressant dans l'Ariège.
31:46 - Oui, c'est la preuve de ce que je vous dis.
31:48 - Donc c'est très intéressant de la législative partielle dont j'ai parlé.
31:51 - Ça m'étonne d'ailleurs.
31:52 - Ça m'étonne d'ailleurs.
31:53 - Le Parti Communiste ne se serait pas allié avec l'LFI pour soutenir les indépendances de l'Ariège ?
32:03 - Non mais c'est...
32:05 - Eh ben si.
32:06 - Le Parti Communiste...
32:07 - Mais là le Parti Communiste ne donne pas de quoi.
32:09 J'ai pas regardé de près.
32:10 Mais il n'y a pas de consigne de vote pour le second tour.
32:12 - Si c'était un support de s'allier avec l'LFI, vous n'auriez pas pris le même candidat pour les trois détiquettes.
32:17 - Eh ben on lui demande...
32:18 - Bon mais vous vérifiez.
32:19 - La législative partielle de l'Ariège est intéressante parce que c'est un cas d'école.
32:23 Je le rappelle parce que tout le monde n'est pas au courant.
32:25 C'est un député, une députée, la France Insoumise qui est en tête,
32:29 qui va être opposée à une députée dissidente du Parti Socialiste.
32:34 Et le PS demande à ne pas voter pour elle.
32:36 C'est quand même extraordinaire.
32:37 - Et elle est soutenue par Carole Delga, présidente de la région.
32:39 - Comment ?
32:40 - Elle est soutenue par Carole Delga, présidente de la région, qui est une opposante à la LUX.
32:42 - Et Olivier Faure qui a vendu son âme à la France Insoumise.
32:46 - Et lui, il reçignole.
32:47 - Olivier Faure qui a vendu son âme à la France Insoumise
32:50 demande de ne pas voter pour cette candidate dissidente.
32:53 Je trouve ça...
32:54 - Ça fait un congélateur.
32:55 - En fait, c'est extravagant.
32:56 - Oui, mais essayez de suivre quand même...
32:57 - J'essaye de suivre Olivier Faure.
32:58 - Les positions des uns et des autres sur la question de la sécurité publique, par exemple.
33:02 - Olivier Faure, j'ai compris.
33:03 - Le fait que vous puissiez amalgamer tout comme ça, ça n'aide pas au...
33:05 - Non, c'est vrai, c'est pas...
33:06 - Même à la qualité du débat.
33:07 - Ah bah pourquoi j'amalgame ?
33:08 - Non, je parle au...
33:09 - Natho, allez, Gérald Darmanin.
33:10 - Effectivement.
33:11 - Olivier Faure, j'ai bien compris, c'est un truc qui veut sauver sa place.
33:14 - Il suffit...
33:15 - Mais non, monsieur.
33:16 - J'ai eu le liable.
33:17 - Il suffisait qu'un républicain croise dans un couloir un RN pour qu'il soit maudit pour l'éternité.
33:24 - Pour transgénération.
33:25 - Et là, vous nous appelez à la...
33:27 - Je vous ai simplement dit que le discours et le projet des Insoumis sur la sécurité publique
33:33 n'est pas le même que celui de Fabien Roussel.
33:35 - Et vous êtes élu...
33:36 - Vous semblez le découvrir.
33:38 - Vous êtes élu.
33:39 - Vous n'avez pas suivi.
33:40 - Et alors, visiblement, à cause d'Éric Zemmour, le RN n'est pas au second tour de cette...
33:45 - Le candidat en camp 4 a fait deux points, il manque trois quelques...
33:49 - Je ne suis pas sûr que la politique soit une arrêtement.
33:51 - Bon, écoutez Sainte-Seline toujours, écoutez ce qu'a dit Gérald Darmanin sur les manifestations.
33:55 Écoutez.
33:56 - À Sainte-Seline, on a dénombré 200 individus connus des services de renseignement
34:01 dont de nombreux fichés S pour radicalisation parmi les milliers d'individus radicaux.
34:06 Dans les Deux-Sèvres, nos gendarmes ont fait face à un déferlement de violence inouï
34:10 de la part d'individus armés, violents, et qui ont braveré l'interdiction de ces manifestations
34:16 pourtant interdites depuis le 17 mars et connues de tous.
34:20 Ils avaient clairement pour objet de blesser ou de tuer les gendarmes.
34:25 Je le dis avec gravité, ces actes sont absolument intolérables.
34:30 Nous ne laisserons pas s'installer la loi du plus fort et la violence de l'ultra-gauche.
34:35 - Bon. Et puis il y a quelque chose que vous ne verrez jamais non plus dans la presse,
34:39 manifestement, c'est sur le fond.
34:41 Ces bassines sont extrêmement utiles.
34:43 - Il y a un débat, Pascal, non ?
34:46 - Franchement...
34:47 - Pas en Allemagne, pas en Italie, pas en Bretagne.
34:49 - Non mais Olivier, est-ce que je peux terminer ?
34:51 - Oui, bien sûr.
34:52 - Il n'y a même pas de débat.
34:53 Moi j'ai le communiqué de Delphine Bateau, écologiste de 2018, députée des Deux-Sèvres.
35:00 On est en 2018.
35:02 Communiqué de presse, vous pourrez le voir tout à l'heure.
35:04 Elle se réjouit de ces deux bassines.
35:07 Ces deux bassines, c'est quoi ?
35:08 C'est d'aller chercher de l'eau dans les nappes phréatiques au mois de janvier
35:12 pour s'en servir six mois plus tard.
35:15 Il y a eu enquête publique, il y a eu enquête publique,
35:18 il y a eu du boulot, ils ont bossé pendant je ne sais combien d'années.
35:21 Tout le monde est d'accord pour dire que c'est bien.
35:23 - Il n'y a pas de consensus scientifique encore sur la question de l'évaporation de l'eau dans ces bassines.
35:27 - Mais si, ma loi, elle retombe après.
35:28 - Écoute-moi, la meilleure façon de protéger l'eau et de ne pas perturber le cycle de l'eau,
35:33 c'est que ça reste dans les nappes phréatiques.
35:34 - Franchement, vous n'êtes pas sérieux.
35:36 - Mais non, quand vous me dites qu'il n'y a pas de débat,
35:38 il n'y a pas de débat sur le réchauffement climatique et la responsabilité de l'activité humaine.
35:42 Là, il n'y a plus de débat.
35:43 Sur les bassines, il n'y a pas de débat.
35:44 - Il n'y a pas de débat ?
35:45 - Bon, dites-moi qu'il n'y a pas de débat.
35:47 - Il y a des débats sur l'évolution.
35:49 - Dans tous les pays d'Europe, on fait des bassines et en France, on ne sait pas.
35:52 - Dans tous les pays d'Europe, on fait des bassines, les agriculteurs sont très contents,
35:56 les élus locaux applaudissent et en France, on ne sait pas.
35:58 - Des agriculteurs.
35:59 - Madame Bateau écrivait en 2018, elle dit aux gens,
36:02 "Madame Bateau écrivait en 2018, ce protocole constitue un tournant positif
36:06 pour l'agriculture de Sévrienne, dont l'avenir est désormais clairement positionné
36:10 vers le développement de l'agriculture biologique, le maintien de l'élevage,
36:13 les pratiques agronomiques bonnes pour la biodiversité
36:16 et bonnes pour l'amélioration du revenu agricole."
36:18 C'est Madame Bateau.
36:19 - Eh bien, on ne parle plus, amen.
36:20 - Mais je me mets à l'étude des côtés, je le dis.
36:23 - Es cathedra, es cathedra.
36:24 - Mais ça encore, je sors ça, personne ne le sortira dans la presse,
36:27 je suis le seul à le sortir quasiment, que les journalistes partent.
36:30 - On nous rebat les oreilles jour après jour en disant que c'est terrible,
36:33 il y a de la sécheresse, il n'y a pas d'eau qui tombe,
36:35 que les cultures, le rendement agricole baisse.
36:37 Et là, on fait des réserves d'eau et ça ne va toujours pas.
36:40 Mais c'est quoi la quadrature du cher qui vous irait ?
36:43 - Je suis, qu'est-ce que vous voulez dire ?
36:45 Indécrottable sur la sécheresse.
36:47 - C'est bien.
36:48 - Voilà ce que vous pouvez dire.
36:50 - Il débat.
36:51 - Oui.
36:52 - Il débat surtout, on peut aussi débattre que deux.
36:53 - Même sur le climat, il n'y a débat pas.
36:55 - Je suis sûr qu'on peut se dire que deux, c'est pas très intéressant.
36:57 - Même sur le climat, il y a débat.
36:58 - Allons, soyons...
36:59 - Quand vous voulez.
37:00 - Mais vous n'acceptez plus certaines pensées hétérodoxes sur des moments
37:03 où vous dites "ça y est, il n'y a plus de débat".
37:05 - Mais j'accepte tout, je vous dis.
37:07 - Vous avez plus de bien que de mal.
37:08 - J'apporte quand même des éléments.
37:10 - Oui, non, ce n'est pas inintéressant.
37:11 - J'essaye d'argumenter.
37:13 - Oui, et je vous rassure de cette fois.
37:15 - J'argumente précisément avec des gens qui sont écologistes.
37:18 - Et ancienne ministre de l'Ecologie.
37:20 - Vous reprenez que je n'ai pas le monopole de l'analyse sur ça.
37:23 - J'entends, vous versez ça au débat.
37:25 - J'ai lu d'autres choses.
37:26 - Mais vous avez lu dans quoi, chez qui, par qui ?
37:29 - Pardonnez-moi de le dire comme ça.
37:31 - Mais pourquoi ?
37:33 - Parce que des syndicats paysans, la Confédération Paysanne par exemple,
37:37 ou même des élus qui ont la gestion des bassins de l'eau,
37:41 qui disent "il faut faire attention à ça".
37:43 - Oui.
37:44 - "Ça ne peut pas se généraliser, voilà peut-être raison".
37:45 - Mais on ne dit pas de généraliser.
37:46 - Il y a des agriculteurs qui peuvent en bénéficier.
37:48 - Il y a 450.
37:49 - Quels sont ceux qui ne vont pas en bénéficier ?
37:51 - Mais c'est des questions.
37:52 - Mais pourquoi est-ce que, quand j'entends Aka Parleau,
37:55 ces gens veulent simplement nourrir les gens, en fait, les agriculteurs.
37:58 - Oui, c'est d'accord.
37:59 - Nourrir les gens.
38:00 - C'est d'accord.
38:01 - C'est tout.
38:02 - Vous avez 450 agriculteurs qui veulent simplement les nourrir.
38:04 - Oui.
38:05 - C'est tout.
38:06 - Oui.
38:07 - Bon, que nous reste-t-il dans l'actualité ?
38:09 On pourrait parler des Black Blocs, effectivement,
38:12 on en a beaucoup parlé de ça,
38:13 mais il se trouve que je profite toujours de l'actualité de nos invités.
38:18 Vous revenez d'Israël.
38:19 - Et ça, c'est intéressant parce qu'en Israël,
38:21 je ne suis pas sûr que tout le monde comprenne précisément
38:23 ce qui se passe aujourd'hui en Israël.
38:25 Le Premier ministre israélien annonce aujourd'hui une pause,
38:29 d'autres pourraient l'entendre,
38:31 dans le processus d'adoption de la réforme de la justice.
38:34 Cette réforme est en cours d'examen au Parlement.
38:36 Elle est vivement contestée dans la rue depuis près de trois mois.
38:39 Que se passe-t-il en Israël, Gilles William ?
38:41 - D'abord...
38:43 - Vous êtes resté combien de jours ?
38:44 - Une semaine.
38:45 - Une semaine.
38:46 - Vu d'avion, je peux vous dire déjà,
38:48 si on veut prendre de la hauteur,
38:49 que vu d'avion, quand vous pensez à Israël
38:51 et que vous pensez à la France,
38:53 je ne veux pas mélanger les deux problèmes,
38:55 mais l'Occident est fatigué des deux côtés.
38:58 Le parlementarisme occidental est fatigué,
39:02 vous avez les mêmes problèmes,
39:04 les mêmes idéologies woke des deux côtés.
39:07 Il y a des points communs.
39:08 Bon, mais je ne veux pas tout mélanger non plus.
39:10 Benjamin Netanyahou,
39:12 qui est un homme politique que j'aime bien,
39:15 malheureusement, il est victime de quelque chose de terrible,
39:19 parce qu'il y a pire encore, si vous voulez,
39:21 comme danger pour Israël que l'Iran,
39:24 c'est le système proportionnel intégral.
39:28 Ça fait des petits partis qui font du chantage
39:32 et Benjamin Netanyahou a cru devoir s'allier
39:34 avec deux partis pas très esthétiques,
39:36 un très à droite et un autre ultra-orthodoxe.
39:39 Pour le défendre, il faut reconnaître
39:41 que les centristes ne voulaient pas s'allier avec lui.
39:44 Il a voulu également faire passer une loi,
39:46 alors il y a beaucoup à dire,
39:48 mais pour empêcher ce qu'on appelle le gouvernement des juges.
39:52 Et c'est vrai que la Cour suprême, ces dernières années,
39:55 avait un tout petit peu empiété,
39:58 avec une sociologie politique particulière, sur des lois.
40:02 Alors, de mon point de vue,
40:04 et je me suis permis d'ailleurs de lui dire
40:06 quand il était venu à Paris,
40:07 je pense que sa loi était excessive,
40:09 il suffisait d'une majorité simple pour passer
40:12 contre l'avis de la Cour suprême.
40:14 Mais je ne veux pas être trop technique.
40:16 - Non. - Non, non.
40:18 Mais malgré tout, si vous voulez,
40:20 la réalité de ce pays, c'est que c'est un pays fracturé
40:24 et que vous avez une population religieuse
40:29 de plus en plus importante
40:31 et vous avez une population très sioniste,
40:36 mais qui est laïque et qui n'entend pas se faire dicter
40:40 sa loi par les religieux.
40:42 Donc, il est naturel,
40:46 pour que ce pays puisse se défendre
40:49 contre des ennemis terribles,
40:51 qui guettent ses moindres faiblesses,
40:54 il est naturel de vouloir tenter d'obtenir un consensus
40:58 et je crains que Benjamin Netanyahou n'ait pris des risques excessifs.
41:02 - On sait depuis des années que la gauche israélienne n'existait plus,
41:05 que tout ça par...
41:07 - Oui, mais vous avez des gens de droite qui manifestent dans la rue.
41:10 - Non, mais je faisais le parallèle avec les laïcs.
41:13 - Ah oui, mais vous avez des laïcs de droite aussi.
41:16 Oui, vous avez des laïcs de droite qui ont envie de rouler en voiture.
41:22 - La pause est un geste qui va apaiser, à votre avis, la société israélienne ?
41:27 - C'est un peu tard.
41:28 C'est un peu tard.
41:29 Le président de l'État avait proposé cette pause il y a une semaine.
41:33 Je pense que Benjamin Netanyahou aurait été bien avisé
41:36 de saisir la main tendue à cette époque.
41:38 J'espère qu'il en est encore temps.
41:40 - En tout cas, il y a l'intelligence de la pause dans ce pays.
41:43 - C'est vrai que ce que j'ai dit tout à l'heure, certains pourraient écouter,
41:47 pourquoi pas, cette pause.
41:49 De pause, merci de s'être exposé.
41:52 C'est toujours délicat de passer de quelque chose de sérieux
41:55 à quelque chose de plus léger,
41:57 mais de pause sur le plan vestimentaire, vous n'en faites pas
42:00 puisque nous allons retrouver les images.
42:03 - J'en ai les images ?
42:04 - Nous avons retrouvé les images.
42:05 Voilà, vous vous posez avec ce magnifique...
42:07 - Je viens ici.
42:08 - Mais c'est un costume qui est en...
42:10 - Je viens ici, la main tendue.
42:11 - C'est un costume qui est en...
42:12 - Vous faites des exposés sur la politique internationale.
42:14 - Il est encore.
42:15 - Et voilà le remerciement.
42:16 - On se met de moi.
42:17 - D'abord, c'est une...
42:18 - Vous l'avez mis, en fait, déjà.
42:19 - Je m'intéressais...
42:20 - C'est ton bleu travail.
42:21 - C'est une photo qui a été prise chez vous, devant votre...
42:24 - C'est à mon cabinet.
42:25 Derrière, vous voyez des dossiers.
42:26 Ça s'appelle des dossiers.
42:27 - Ah, je croyais que...
42:28 Oui, d'accord.
42:29 - Non, non, ce sont des dossiers.
42:30 - Non, non, mais vous êtes d'une élégance.
42:31 En plus, vous voir comme ça, en double, c'est un plaisir pour votre public qui, je sais,
42:35 apprécie beaucoup votre présence ici.
42:36 - Il apprécie beaucoup ma mise.
42:37 - Nicholsonville m'a appelé aujourd'hui et je la salue parce qu'elle m'a dit que l'acteur
42:43 américain Al Pacino sera à la salle Playel, mardi 25 avril.
42:47 C'est elle, Nicholsonville, qui est évidemment une des célébrités qui s'occupe des artistes
42:53 depuis quelques années.
42:54 Salle Playel, Al Pacino, il était venu il y a deux ans, je crois, ou trois ans.
42:59 Il pourrait me dire, d'ailleurs, l'ami Olivier Benkemoun, il avait fait un malheur à la
43:06 salle Playel.
43:07 Il est de retour et il reviendra sur sa carrière au théâtre cinéma, le tout illustré par
43:11 des extraits de films.
43:12 Al Pacino, c'est une légende, bien évidemment.
43:15 - Je signale que sur My Canal, ce que je l'ai vu hier, il y a le parrain 3 qui est proposé
43:19 là, que je n'ai pas vu depuis dix ans.
43:20 C'est quand même un chef-d'oeuvre aussi.
43:21 - Oh, je préfère...
43:22 - Arrête le 3, c'est là.
43:23 - Je préfère moins que les deux premiers.
43:24 - Moi, je préfère au deuxième.
43:25 - La scène inaugurale du premier.
43:26 - Franchement, c'est un super film.
43:27 - Je ne peux pas.
43:28 - Francis Ford Coppola.
43:29 - C'est vrai que...
43:30 - Andy Garcia.
43:31 - Le parrain a 50 ans, je crois, c'est 73.
43:32 - Exactement.
43:33 - Et est mort...
43:34 Comment est...
43:35 - Mario Puzo ?
43:36 - Non, est mort, qui jouait dans un film de Lelouch.
43:37 - James Caan est mort.
43:38 - James Caan.
43:39 - James Caan est mort.
43:40 J'ai vu un film formidable, d'ailleurs, La Chambre des Merveilles.
43:41 Allez voir ce film de Lisa Azuelos, c'est formidable également.
43:42 J'ai vu ça ce week-end.
43:43 Il faut aller au cinéma, il faut encourager le cinéma, il faut aller voir les films dans
43:56 les salles, bien évidemment.
43:57 Et notre ami Olivier Benkemun, qui longtemps était dans les salles, il en est sorti maintenant.
44:02 - Il est dans le propre.
44:03 - Comment ?
44:04 - Il est dans le propre.
44:05 - Il est dans le...
44:06 Les plus entrus de...
44:07 - Non, non.
44:08 - Il était dans le salle, maintenant, il est dans le propre.
44:09 - Ça va venir trois fois.
44:10 - Il est dans le propre.
44:11 - Il est dans le propre.
44:12 - Ça va venir trois fois.
44:13 - C'est simple.
44:14 - Franchement, ça reste...
44:15 - Ça reste efficace.
44:16 - J'ai un fan.
44:17 - Auprès des téléspectateurs...
44:18 - J'aime très bien tomber.
44:19 - Bon, dites-nous de quoi s'agit-il quand vous avez dit "Maréchal Foch" quand il entrait
44:25 dans une salle.
44:26 De quoi s'agit-il ?
44:27 - Je donne quand même les prix pour Al Pacino, vous n'avez pas regardé.
44:29 - Oui.
44:30 - Nicholsonville vous appelle, etc.
44:31 - Oui, moi, je l'ai beaucoup, Nicole.
44:32 - Elle vous a donné les prix pour Al Pacino ?
44:33 - Ah, c'est cher ?
44:34 - Si, c'est cher.
44:36 Alors, vous avez trois ou quatre places à 49 euros, visibilité réduite, mais sinon
44:41 ça va grosso modo de 90, la première, à 550.
44:45 - Al Pacino le vaut bien.
44:47 - Non, dites pas...
44:49 Oui, 550 euros la place, effectivement.
44:51 - Ça, c'est un petit paquet de VIP.
44:52 - Et vous, vous serez invité, parce que vous, avec ce que vous représentez...
44:55 - Non, mais bien sûr, mais c'est pas...
44:57 Non, je travaille tous les soirs, c'est dommage.
45:01 Gros programme ce soir, énorme programme, parce qu'il y a eu beaucoup de choses qui
45:04 sont dites sur l'antenne, on a revu beaucoup d'images chocs, on va vous les remontrer,
45:10 on va les commenter, il y a des gens qui étaient très, très touchés par ces images, je pense
45:14 à des commandants de gendarmerie, je pense à des policiers, évidemment.
45:17 Et on va revenir, évidemment, là-dessus.
45:19 Et puis on parlera des schtroumpfs, peut-être si on a le temps, parce que vous avez été
45:22 bon sur les schtroumpfs ce matin, je peux vous dire que...
45:24 - C'est vrai, on est un peu pressé ce soir, parce qu'avec Jérôme, alors malheureusement
45:27 vous n'êtes pas invité, mais c'est l'anniversaire de Maria Carey, et qui...
45:31 Jérôme connaît bien.
45:32 - Pourquoi je suis pas invité ?
45:33 - Parce que vous n'êtes pas invité, et là elle a fait un petit dîner.
45:37 - Je suis dans Dandy et tout, et on m'invite pas.
45:39 - Ecoutez, écoutez, est-ce que vous connaissez ça ?
45:42 Est-ce que vous connaissez ça, cette chanson de Maria Carey ?
45:47 Est-ce que vous connaissez le titre ? Est-ce que vous savez ce que c'est ?
45:50 - Moi je la connais, mais je connais pas le titre.
45:54 - Qui connaît ce titre de Maria Carey ?
45:56 - C'est Pierrot.
45:57 - Ah voilà, il connaît Pierrot, on va attendre avant de se quitter, si j'ose dire, le refrain,
46:02 et essayer de monter.
46:03 Attention, attention.
46:04 Elle a aujourd'hui 49 ans, figurez-vous, non 54 ans.
46:18 Elle est née en 1969, et elle est née dans l'état de New York en 69, et donc 93.
46:24 Pourquoi vous avez coupé, c'est dommage.
46:26 Alors oui, Benjamin me dit, on a couvert, parce qu'il faut rendre l'antenne, bien sûr.
46:35 Antoine Garchette, réalisation, merci, merci à Pascal Choup.
46:39 - Quel horreur, quel horreur.
46:42 - J'ai deux mois de scènes de mode devant moi.
46:49 - Pascal Choup était à la vision, Philippe Nils était au son, Benjamin Naud, je vous
46:55 remercie, Thomas Saint-Jean était là, Kylian Salé, toutes ces émissions sont archivées
46:59 bien sûr sur cnews.fr.
47:01 Rendez-vous demain matin, bonne soirée.