Philippe Bana, Président de la Fédération Française de Handball du 29 janvier 2023

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Regardez L'invité de RTL avec Stéphane Carpentier du 29 janvier 2023

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00:03 C'est terminé ! Les Français sont en finale de ce Mondial !
00:07 Et les Français qui se congratulent au milieu du terrain !
00:11 Ça a été un super match de notre part.
00:13 Il fallait ça pour passer cet obstacle suédois.
00:15 On a réussi à faire en sorte que ce soit un avantage pour nous.
00:18 Dimanche, ils retrouveront peut-être les meilleurs joueurs du monde.
00:21 Double champion en titre, les Danois de Michael Hansen.
00:25 Et dimanche, c'est aujourd'hui.
00:27 Ce sont donc nos hautes valeurs français qui pourraient nous offrir les sourires du jour ou du soir.
00:31 Car ils affrontent à 21h le Danemark en finale du championnat du monde.
00:35 Une finale pour une 7ème étoile.
00:37 Bonjour Philippe Banna.
00:38 Bonjour les amis.
00:40 Merci à vous d'être en direct connecté depuis Stockholm en Suède.
00:43 Président de la Fédération française du sport collectif tricolore le plus titré.
00:47 Ils sont là, nos bleus, Philippe Banna.
00:49 Ils sont au rendez-vous un an et demi après leur sacro-gymnose olympique.
00:52 Quelle équipe une nouvelle fois ?
00:55 Oui, une espèce d'immortalité qui fait que malgré cette domination dans les championnats du monde des Danois,
01:02 il y a cette espèce d'orage de ne jamais redescendre de l'endroit où on est monté il y a une petite trentaine d'années.
01:08 Que chaque médaille est une bataille nouvelle.
01:11 Même malgré les absents, malgré les blessés, malgré les difficultés, on est toujours là.
01:17 Il y a quelque chose de fantastique dans ce diesel du temps du handball.
01:20 Philippe, les bleus ont battu l'Espagne dans ce tournoi.
01:22 L'Allemagne, la Suède, vendredi soir on l'entendait, ils leur restent le plus dur.
01:26 Donc ces vikings danois, on peut difficilement imaginer mieux comme affiche France Danemark.
01:31 Oui, difficile. C'est vraiment le must du handball.
01:36 Des oppositions incroyables aux Jeux olympiques, des bras de fer incroyables.
01:41 Depuis dix ans, on voyait venir cette opposition des deux grandes mondes du handball.
01:46 Aujourd'hui, on va assister à quelque chose d'extrêmement fort.
01:49 25 000 personnes sont venues assister à cette finale de rêve.
01:54 Beaucoup de blessés chez les Français, mais une espèce de rage intérieure de se dire
01:59 "Bon, c'est les champions du monde danois, c'est à notre tour".
02:02 Sans doute, cela donnerait une hégémonie à la France, une espèce d'idée que nous sommes les rois du monde.
02:07 Ça devrait, une nouvelle fois, comme souvent, se jouer à pas grand chose.
02:12 Oui, souvent, on va avoir dans les cages deux phénomènes.
02:18 Vincent Girard, Niklas Landin, sans doute les deux meilleurs gardiens du monde.
02:21 Là aussi, ce sera sans doute un indicateur de la réussite.
02:25 Énormément de gauchers, puisque beaucoup de droitiers sont blessés dans la base arrière française.
02:30 Mais ces gauchers vont faire des choses extraordinaires.
02:33 Peut-être sans Nikola Karabatic, qui a toujours un pied en difficulté.
02:37 Mais la rage au cœur va sans doute compenser les embêtements physiques.
02:41 Six titres mondiaux, vous m'arrêtez Philippe Bannat si je dis une bêtise.
02:44 Six titres mondiaux, trois couronnes européennes, trois titres olympiques.
02:48 Et puis, renouvellement permanent des talents.
02:50 Quand une star s'en va, il y en a une autre qui arrive.
02:52 Il y a un vivier extraordinaire dans ce handball français.
02:55 Oui, une espèce d'usine à champions qui est fabriquée, qui va jusque dans l'outre-mer, en océan Pacifique,
03:03 dans les Caraïbes, dans l'océan Indien, à la Réunion.
03:07 Il y a 45 pôles espoirs.
03:11 Derrière, il y a une vingtaine de centres de formation des clubs professionnels.
03:15 Une soixantaine de jours par an pour toutes les équipes de France qui se fabriquent dès l'âge de 15 ans.
03:21 Une formidable usine à champions, oui, extraordinaire.
03:24 Puis, cette équipe de France, elle est constituée de trois parties.
03:27 Les rookies qui viennent d'arriver, les middle class qui sont au milieu,
03:31 déjà expérimentés en Champions League.
03:33 Et puis, les tauliers, comme Nikola Karabatic.
03:35 Et elles se renouvellent comme ça, par tiers.
03:37 Absolument, Nikola Karabatic, ce serait quand même un beau cadeau pour lui dire au revoir.
03:41 C'est un peu le Zidane du handball.
03:43 Un beau cadeau pour ce titre de champion du monde, s'il s'arrête là-dessus.
03:47 Oui, mais nous, on ne veut pas faire de cadeaux trop tôt.
03:51 On aimerait bien que ça se termine à Paris 2024, quelque part du côté du Stadium Pierre-Montroin,
03:57 à Lille, devant 30 000 personnes, l'année prochaine.
04:00 On va attendre un peu pour faire des cadeaux, si ça ne vous embête pas.
04:02 Non, je vous en prie, évidemment.
04:03 Pour le président, malgré tout, président de la Fédération française que vous êtes,
04:07 décrochez l'or ce soir, Philippe Ballat,
04:09 avec à l'horizon ce fameux rendez-vous des Jeux Olympiques à Paris.
04:13 Dans 18 mois, ce serait le scénario idéal, en vrai.
04:16 Oui, parce que tu marques ton territoire,
04:19 parce que les gens savent que derrière, tu vas jouer chez toi.
04:21 Ces grandes équipes savent que, quand tu fais des choses comme ça,
04:25 tu deviens un petit peu le taulier.
04:29 Il y a une espèce de lutte psychologique qui fait qu'à ce moment-là,
04:32 on s'imposerait comme ceux qui dominent le monde.
04:35 Il y aurait une espèce de marque imprimée avant les Jeux Olympiques de Paris 2024.
04:39 Quelle vitrine, en tous les cas, pour ce sport collectif en quête d'une 7ème étoile.
04:42 Le foot n'en a que deux, je le rappelle à tout le monde.
04:44 Le rugby n'a jamais été champion du monde, pas plus que le basket.
04:48 On n'a plus gagné un grand chelon de tennis depuis 40 ans.
04:51 C'est quoi la recette magique du handball ?
04:53 L'humain, des coaches d'exception.
04:57 L'idée que chez nous, dès qu'il y a un euro, on va le mettre dans le sport,
05:02 dans la formation, dans l'éducation.
05:04 Tout ça, c'est un petit peu l'idée que, pour nous, nos athlètes, nos équipes,
05:08 c'est quelque chose qui doit être primordial pour nous.
05:11 On l'a au fond du cœur.
05:12 Et ça, c'est ce qui fait un petit peu la différence.
05:15 Vous trouvez que le handball français a la reconnaissance qu'il mérite aujourd'hui ?
05:18 Ce soir, on aura la chance d'avoir cette finale,
05:24 parfois sur toutes les radios, sur Be In Sport, sur TF1.
05:29 C'est quelque chose de très fort.
05:31 Après, oui, celui qui veut s'investir dans un sport de performance durable,
05:35 qui gagne souvent, c'est une bonne idée.
05:38 Parce que, franchement, en garçon, en fille, il y a quelque chose de très fort.
05:42 Après, on est très humble et on avance avec ce que l'on a,
05:45 ce qui est déjà pas mal.
05:46 L'humilité, ça suffit pour être tout en haut de l'affiche ?
05:49 Est-ce qu'il ne faudrait pas faire plus ?
05:51 Est-ce qu'il y avait des idées pour que tous les gamins,
05:53 ils aient envie d'aller faire du hand aujourd'hui ?
05:55 Vous savez, ils sont déjà plus d'un demi-million.
05:58 On va sans doute dépasser les 500, 600 000 licenciés.
06:03 Dans nos 2400 clubs, tous les dirigeants font des trucs extraordinaires.
06:07 Notre sport est à maturité.
06:10 Sans doute aura-t-on besoin d'encore plus d'entreprises autour de nous
06:14 pour aller plus loin, des sociétés commerciales,
06:16 des idées que nous avons derrière la tête pour avoir un meilleur affichage.
06:19 Mais vous savez, l'important dans ce sport, c'est participer,
06:22 mais c'est aussi gagner. Et ça, on le fait.
06:23 Absolument. Philippe Bannin, merci d'avoir été en direct avec nous ce matin.
06:26 On a fait la demande hier, j'étais sûr que vous seriez là
06:28 parce que vous êtes un monsieur formidable du sport français.
06:30 Président de la Fédération française de handball en direct sur RTL ce matin.
06:33 Bonne finale à vous !
06:34 à vous.
06:34 !

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