L'édito d'Arlette Chabot - Réforme des retraites : les positions des partis politiques

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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-01-30##

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Transcription
00:00 - Et les positions des politiques avec l'édito d'Arlette Chabot comme chaque lundi matin. Bonjour Arlette.
00:05 - Bonjour à vous tous.
00:06 - Alors ce n'est plus négociable, c'est 64 ans rien d'autre, c'est ce qu'a dit Elisabeth Borne.
00:12 On l'a vu tout à l'heure avec Éric Revelle, est-ce qu'elle a quand même quelques autres pistes ou hypothèses ?
00:17 En tout cas le climat politique est de plus en plus tendu.
00:20 Le soutien par exemple des députés républicains, sans lequel c'est impossible.
00:25 Eh bien il n'est plus du tout acquis.
00:27 - Oui hier c'était le jour de la contre-offensive, la contre-attaque même d'un gouvernement fragilisé effectivement politiquement.
00:35 L'accord oui que l'on croyait conclu avec les LR n'est pas si solide que ça, il n'est même pas acquis du tout aujourd'hui.
00:42 Deux jours vous vous souvenez avant la présentation même de la réforme,
00:45 Éric Ciotti nouveau président des Républicains avait dit qu'au nom de la responsabilité et de la cohérence,
00:51 eh bien son parti voterait la réforme du gouvernement.
00:55 Pour verrouiller évidemment cette entente, Elisabeth Borne avait fait des efforts.
00:59 On se cale sur le texte voté chaque année par les sénateurs LR, donc retraite à 64 ans.
01:05 Elle avait même accordé, allez on y va large, d'accorder toute l'augmentation,
01:11 les 1200 euros de retraite minimale à tous les retraités, ceux de demain et ceux d'aujourd'hui.
01:17 Ça coûte cher mais c'était le prix de cet accord.
01:19 En fait tout a changé, pourquoi ?
01:21 Parce qu'on a entendu des voix dire qu'ils trouvent cette réforme injuste, Xavier Bertrand le premier.
01:27 Et puis il y a des députés républicains élus dans des circonscriptions populaires
01:31 qui ont entendu aussi l'opposition de leurs électeurs.
01:34 Et comme ils ont été élus, Rick Raack, face notamment au Rassemblement National,
01:39 eh bien ils se sont inquiétés et ils s'expriment.
01:41 Le plus farouche opposant à la réforme Aurélien Pradié dénonçait hier le coup de menton d'Elisabeth Borne.
01:48 Ça donne une idée de la tonalité chez les LR.
01:51 Conclusion, estimation, 12 à 15 députés pourraient s'abstenir, voire voter contre le projet du gouvernement.
01:59 Alors Bruno Le Maire par exemple demande à la majorité aux députés de faire bloc
02:02 parce qu'il y a quelques fissures qui sont apparues récemment.
02:06 Ah bah oui, il y a des fissures même au sein des plus macronistes des macronistes,
02:09 c'est-à-dire dans le groupe Renaissance, ils ne sont pas nombreux,
02:12 mais on sait chaque voix compte, ils sont 4 ou 5 qui eux aussi pourraient s'abstenir.
02:17 L'ancienne ministre Barbara Pompili, il proteste comme les oppositions sur les mêmes sujets,
02:23 le travail des femmes évidemment, les carrières très longues aussi.
02:28 Donc il menace de s'abstenir, voire de voter contre le texte.
02:32 Il y a des réticences aussi chez les amis d'Edouard Philippe,
02:35 qui pensent qu'il y avait peut-être des réformes plus urgentes,
02:38 et puis des exigences du Modem qui voudraient par exemple une clause de revoyure de la réforme en 2027.
02:44 Cette proposition, elle a un intérêt, elle ne coûte rien.
02:47 - Dans cet offensif de majorité, il y a aussi Gérald Darmanin qui est dans le Parisien,
02:51 accuse l'ANUPS de vouloir, je cite, "bordéliser la gauche",
02:56 peut-elle bordéliser le débat zadisé de l'Assemblée d'ailleurs ?
03:01 - Oui, alors vous remplacez "bordéliser" par "emboliser",
03:04 ce n'est pas juste, je dirais, une manière de parler, mais c'est important.
03:10 7000 amendements ont été déposés au départ,
03:14 6000 venant justement de la gauche de l'ANUPS.
03:16 À titre de comparaison, il y en a 600 pour les LR, 75 pour le Rassemblement National.
03:21 Comme le débat est limité dans le temps, c'est le choix de la procédure parlementaire choisie par le gouvernement,
03:28 eh bien tous ces amendements ne pourront pas être examinés.
03:32 Donc au bout de 20 jours, le gouvernement pourra dire "stop" et "je passe le texte directement au Sénat".
03:40 Et dans ce cas, l'Assemblée Nationale serait privée de vote.
03:44 Il n'y aura pas de vote sur ce texte en première lecture.
03:48 Ça ne s'est jamais vu sous la Ve République et franchement, ça ne fera plaisir à personne,
03:54 ni aux oppositions, ni au gouvernement, personne n'en tiendra profit.

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