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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-10-09##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:04Nous sommes en guerre.
00:00:07L'Algérie a été choisie pour le grand remplacement, le vrai grand remplacement.
00:00:12Et quand je lui ai demandé pourquoi il me parlait comme ça, il m'a donné un coup de poing mais très violent.
00:00:17Soupçonné d'avoir porté des coups à une enseignante qui lui aurait demandé de retirer son voile.
00:00:22Il y a une certaine partie de la population française qui est vraiment à l'extrême gauche et qui ne supporte pas qu'on soit en contradiction avec leur avis.
00:00:29Plusieurs pays pourraient disparaître sous les flots d'ici dix ans si le réchauffement de la planète se confirme.
00:00:34Aujourd'hui, on part à la recherche de l'Atlantide.
00:00:38Les Maldives, les Seychelles, les Caraïbes, les Pays-Bas, les îles-sous-le-vent et bien d'autres nations risquent d'être pratiquement englouties.
00:00:45Rien n'est gratuit sur Waterworld.
00:00:47Et que deviendrait Venise déjà bien menacée ?
00:00:50Nous sommes en guerre.
00:00:52C'est terrible, c'est terrible. On doit vous en parler dans l'émission.
00:00:55Oui, oui, des tas de villes seront sous les eaux.
00:00:58Des tas de villes, Venise va disparaître.
00:01:00On est tout ça à cause du réchauffement climatique.
00:01:03Oui, oui, oui, c'est nouveau, ça vient de sortir.
00:01:05Non, non, c'est pas nouveau, ça vient pas de sortir.
00:01:08Mais auparavant, on va vous parler d'une guerre.
00:01:11Une guerre, encore une guerre, ça suffit les guerres.
00:01:14Eh bien oui, mais là c'est une guerre économique entre la Chine et le cognac.
00:01:18Oui, les Chinois, ils sont pas du tout contents qu'on taxe leurs voitures électriques
00:01:22et ils vont donc taxer notre cognac et notre armagnac.
00:01:25La guerre est déclarée.
00:01:27Évidemment, ce n'est pas sanglant, mais ça peut l'être, ça peut l'être.
00:01:31Et puis, nous allons parler aussi de ce qui se passe aujourd'hui sur, justement, l'Apocalypse Now.
00:01:39Alors, voilà, c'est fini, le monde va disparaître, l'homme est en train de tuer le monde, etc.
00:01:46Vous vous rappelez de Greta Thunberg, how dare you ?
00:01:49On va essayer d'en parler avec un mathyste, mathyphien et séisme noirito
00:01:52qui n'est pas du tout sur cette longueur d'onde
00:01:55et qui explique ce qui se passe vraiment de ce point de vue-là
00:01:59alors qu'on vit en plein délire, effectivement, de fin du monde.
00:02:04Et puis tout le reste, évidemment, les déclarations du président algérien Abdelmajid Tebboune
00:02:08qui ne veut pas venir en France.
00:02:10Pour la quatrième fois, il annule sa visite et il explique pourquoi c'est intéressant.
00:02:14Et puis tout le reste, évidemment, la guerre des gangs, formidable.
00:02:18C'est beaucoup plus intéressant aujourd'hui qu'un bail ou qu'un pied-à-terre ou qu'un bail commercial.
00:02:24Le point de drogue, ça vaut beaucoup plus.
00:02:27Abandonnez vos histoires immobilières et consacrez-vous à acheter un point de deal.
00:02:32Ça marche du tonnerre de Dieu, on va vous expliquer pourquoi.
00:02:36Et dans le face-à-face, on va expliquer pourquoi la France, une partie de la France,
00:02:41devient de plus en plus orange mécanique avec l'avocat Pierre Gentillet.
00:02:46Attachez vos ceintures, bien, en sécurité, c'est parti !
00:02:51Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:00Dans tous mes États, ce n'est rien à côté de ce qui se passe entre la Chine et le Cognacé.
00:03:08Le pays qui produit Cognac, les filières Cognac et Armagnac.
00:03:12Ça flambe, ça flambe, écoutez.
00:03:30Nuit de chine, nuit d'amour, nuit d'ivresse.
00:03:34Les chinois s'enivraient au Cognac et à l'Armagnac.
00:03:37Ça se vendait admirablement et patatrasse, patatrasse.
00:03:42Qu'est-ce qui se passe ?
00:03:43Eh bien, les autorités chinoises viennent d'annoncer à partir de 11 octobre prochain, là, là, tout de suite,
00:03:49eh bien, ils vont mettre des droits addictionnels à l'importation pour toutes les boissons spiritueuses
00:03:54à base de vin originaire de l'Union Européenne.
00:03:57Des taxes, oui, toutes les boissons à base de vin originaire de l'Union Européenne.
00:04:01Autrement dit, principalement le Cognac, l'Armagnac et les Brandis.
00:04:05Voilà, qu'est-ce qu'ils veulent les chinois ?
00:04:07Eh bien, ils exigent de la part des importateurs la mise en place de cautions
00:04:11correspondant au niveau des droits annoncés le 29 août dernier,
00:04:13soit une moyenne de 35% d'addition,
00:04:16plus 35% d'impôts sur les exportations, pour nous, de Cognac, d'Armagnac et compagnie.
00:04:22Pourquoi ? Évidemment, vengeance, vengeance.
00:04:25Ils veulent répondre aux décisions prises par l'Europe le 4 octobre, là, très récemment,
00:04:32en faveur de la taxation des voitures électriques chinoises.
00:04:35Alors voilà, vous nous taxez nos voitures électriques ?
00:04:38Eh bien, vous allez voir ce qu'on va faire avec vos implantations.
00:04:40Bonjour Jérôme Sourisseau.
00:04:42Bonjour.
00:04:43Bonjour M. Sourisseau, vous êtes viticulteur, vous êtes maire de Bourg-en-Charente
00:04:47et vous êtes président de l'organisation du Grand Cognac.
00:04:49Donc, vous connaissez cette musique, cette musique qu'on aime bien,
00:04:52le Cognac et l'Armagnac, franchement, pas où le cacher, on aime bien.
00:04:56Et on a l'impression, on se rappelle comme ça,
00:04:59la grande bagarre de Trump quand il était président des Etats-Unis avec les Chinois,
00:05:04c'était pour d'autres importations et exportations, mais ça a bardé.
00:05:08Et alors là, de quoi s'agit-il exactement ?
00:05:10On a un peu expliqué, mais c'est vraiment une espèce de revanche
00:05:15ou de réponse des Chinois aux taxations des voitures électriques ?
00:05:18C'est bien ça ?
00:05:19C'est exactement ça, en fait.
00:05:21Depuis que la Commission européenne a lancé une enquête anti-dumping
00:05:26sur la vente de véhicules électriques chinois sur le marché européen,
00:05:30le gouvernement chinois a lancé une enquête anti-dumping
00:05:34sur les maisons de cognac situées, évidemment, dans notre territoire.
00:05:39C'est une enquête qui est menée depuis le mois de janvier,
00:05:42qui a nécessité de très gros investissements de la part des maisons de cognac
00:05:46pour répondre à toutes les questions du gouvernement chinois.
00:05:50Évidemment, c'est un engagement financier très important
00:05:53pour démontrer d'abord sur le fond du sujet,
00:05:55en étant sur le fond, qu'il n'y avait pas de dumping.
00:05:58Mais en fait, ce sujet nous dépasse complètement,
00:06:01parce que comme vous l'avez évoqué, c'est un sujet politique,
00:06:04de guerre commerciale, de bras de fer entre deux continents,
00:06:09entre un pays et un continent.
00:06:11Et aujourd'hui, le cognac, comme souvent,
00:06:14vous l'avez dit, vous adorez le cognac, et je vous en félicite,
00:06:17c'est un symbole de la France.
00:06:19Et dans son histoire, on a souvent été l'objet d'otages,
00:06:23d'enjeux qui nous dépassent complètement,
00:06:25et qui est donc utilisé à chaque fois comme menace
00:06:30pour essayer d'obtenir une meilleure négociation,
00:06:34ou en tout cas, d'essayer de gagner le bras de fer.
00:06:36Donc c'est très dommageable pour la filière.
00:06:39C'est une filière qui fonctionne, qui est très structurée,
00:06:41mais évidemment, et qui existe sur le continent asiatique
00:06:44depuis le début du 19e siècle.
00:06:47C'est une vieille histoire.
00:06:49Il faut rappeler cela.
00:06:52Mais justement, si je comprends bien, Jérôme Sourisseau,
00:06:55vous dites qu'en fait, vous servez de prétexte,
00:06:58et vous servez de proxy, comme on dit aujourd'hui
00:07:01dans un domaine géopolitique,
00:07:04à une lutte qui, comme vous dites, non seulement vous dépasse,
00:07:06c'est-à-dire, on fait une lutte politique,
00:07:08on fait une lutte, et on utilise...
00:07:10On va jouer avec le cognac,
00:07:12on va jouer avec ceci, avec cela.
00:07:14Parce que vous assistez presque impuissants
00:07:17à une lutte qui n'est pas la vôtre.
00:07:19C'est exactement ça.
00:07:21Et c'est terrible, parce qu'il y a un sentiment local,
00:07:24en plus que le gouvernement,
00:07:27l'État, va au bras de fer.
00:07:30La région a demandé, dans un premier temps,
00:07:33au moins de demander à la Commission européenne
00:07:35un mois supplémentaire pour essayer de négocier,
00:07:38pour essayer de trouver des compromis, des choses qui permettraient.
00:07:41Bon, malheureusement, le vote a eu lieu la semaine dernière.
00:07:44La France ne s'est pas abstenue, contrairement à l'Allemagne
00:07:47ou d'autres pays. Elle a voté pour la taxation.
00:07:50Et vraiment, on le regrette, parce que c'est un gros travail
00:07:53que l'on mène entre les acteurs de la filière, les élus locaux,
00:07:56de rendez-vous parisiens, d'expliquer la situation.
00:07:59C'est une filière qui est exportée à 98%,
00:08:02qui est extrêmement positive dans la balance commerciale
00:08:05de la France. Et on en a besoin.
00:08:07Ne cassons pas ce bijou entre nous.
00:08:10Et donc, essayons de trouver des compromis jusqu'au bout.
00:08:13C'est ce qu'on a essayé d'obtenir.
00:08:15– C'est intéressant, vous dites que la France a voté pour la taxation.
00:08:18Elle est allée en faveur de la Chine, en disant,
00:08:22oui, écoutez, vous pouvez taxer, effectivement,
00:08:25l'armagnac, le cognac, les brandises.
00:08:28La France a voté pour ou pas ?
00:08:30– Elle a dit à la Commission européenne, oui, on y va,
00:08:32on taxe tout de suite les voitures chinoises.
00:08:34C'est ce qu'a dit l'État français.
00:08:37Mais en fait, la Chine s'attaque, évidemment,
00:08:41il dit les vins de l'Union européenne.
00:08:43L'armagnac et le cognac, ce n'est pas dans toute l'Europe.
00:08:46C'est le moins que l'on puisse dire, effectivement.
00:08:49– Clairement, la cible, compte tenu des critères qui sont posés,
00:08:52la cible, c'est le cognac qui est visé à 99%.
00:08:57Alors maintenant, la Chine commence à élargir sur le porc,
00:09:00sur le lait, sur d'autres dorés que la France exporte.
00:09:06Alors là, c'est aussi extrêmement catastrophique,
00:09:08mais on sent qu'il y a une volonté d'élargir
00:09:10dans ce bras de fer commercial qu'il y a entre les deux.
00:09:13– Et en fait, le bras de fer est entre l'Europe,
00:09:17la Commission européenne et la Chine.
00:09:19Pas seulement la France, mais la France, ce que vous dites,
00:09:23peut être l'une des principales victimes de cette guerre commerciale.
00:09:27– Clairement, à cet instant, c'est le cognac, la très grosse victime,
00:09:30on doit représenter à peu près 98% des conséquences,
00:09:35si on peut m'exprimer ainsi.
00:09:37Donc clairement, c'est le cognac qui est visé.
00:09:39– Combien vous vendez en Chine ?
00:09:42Enfin, vous savez, quelle est la proportion justement ?
00:09:44Parce que je sais que c'est très populaire en Chine,
00:09:46le cognac, l'armagnac et autres.
00:09:47Combien vous vendez ?
00:09:49– En gros, si je dois vous symboliser, des très grandes masses.
00:09:53Modulons les fluctuations des dernières années,
00:09:55il y a 200 millions de bouteilles qui partent de cognac par an,
00:09:5850% aux États-Unis, 30% en Chine.
00:10:01Avec une spécificité, donc 30%, vous voyez, c'est 60 millions de bouteilles à peu près.
00:10:06Avec une spécificité, c'est que les Chinois adorent du cognac
00:10:11plutôt haut de gamme, vieilli, très travaillé.
00:10:14Donc c'est un marché très important pour la région,
00:10:17parce que c'est un cognac où il y a de la pluve à vue.
00:10:19Plus que sur le marché américain, qui va être des cognacs
00:10:22plus à boire en cocktail, en accompagnement, etc.
00:10:26Donc c'est très complémentaire.
00:10:28– Alors que les Chinois préfèrent le cognac un peu déjà vieilli,
00:10:32comment dire ?
00:10:33– Oui, tout à fait, de gamme supérieure.
00:10:36– De gamme supérieure, d'accord.
00:10:37Et oui, quelques dizaines de millions, ce n'est pas négligeable.
00:10:41Et aujourd'hui, on est au statu quo, où en fait, les dates, ça y est,
00:10:46c'est-à-dire qu'on va vers le 11 octobre effectivement,
00:10:48vers cette tactation de plus de 35%.
00:10:51Pour vous, les dés sont jetés, c'est joué,
00:10:55la partie est jouée ou pas ?
00:10:57– La position de la région, c'est qu'on va se battre jusqu'au bout.
00:11:00À cet instant, les opérateurs ont bien reçu la consigne
00:11:05de cautionner cet axe.
00:11:07Donc il va falloir qu'ils versent la somme.
00:11:09Alors il y a encore des…
00:11:10Je m'entretais ce matin encore avec le président du bureau national du cognac.
00:11:14Toutes les modalités techniques ne sont pas encore connues,
00:11:17donc il y a encore des choses à préciser.
00:11:19Tout le monde se bat, il enchaîne les rendez-vous
00:11:22pour essayer d'obtenir une inflexion de la position européenne.
00:11:24On ne se permet pas de juger la bataille qu'il y a
00:11:29entre la Commission européenne et les Etats chinois.
00:11:32On ne veut pas entrer dedans.
00:11:33On veut simplement bien faire voir qu'il n'y a pas de raison
00:11:37que nous soyons les victimes.
00:11:38Mais on ne veut pas, entre guillemets,
00:11:40parce qu'un des premiers éléments a été de dire
00:11:43que la Commission européenne va réfléchir
00:11:45à comment accompagner le territoire s'il y a des mesures de rétention.
00:11:48Mais notre projet premier, c'est de vendre du cognac,
00:11:50on ne demande pas d'argent public.
00:11:52C'est de maintenir nos marchés.
00:11:54Le cognac se vend à 98% à l'étranger.
00:11:57J'invite d'ailleurs, vous êtes amateur,
00:12:01à ce que les Français redécouvrent ce fleuron français,
00:12:05vieux de plus de 300 ans.
00:12:07Mais nous, ce qu'on demande, c'est simplement de faire commerce,
00:12:10qu'on ne soit pas entravés et qu'il n'y ait pas besoin d'argent public,
00:12:13parce qu'en ce moment, l'argent public est assez rare et recherché.
00:12:16Oui, comme vous le savez, 3 300 milliards d'euros de dettes,
00:12:20tout va bien, nous sommes vraiment absolument,
00:12:24nous regorgeons d'argent, nous regorgeons de liquidités.
00:12:29Mais ce qui est extraordinaire dans cette histoire,
00:12:32vous savez, et au-delà du cognac, mais c'est très important,
00:12:35c'est que ce sont les fleurons français.
00:12:37Que les fleurons français, que ce qui fait notre force d'exportation encore,
00:12:42non seulement le luxe, mais un certain nombre de valeurs,
00:12:47un certain nombre de produits,
00:12:49on a l'impression qu'on est prêts à les brader.
00:12:51C'est ça qui, franchement, je parle à titre personnel,
00:12:54mais c'est ça qui étonne.
00:12:56Au lieu de se dire, on va essayer de se battre,
00:12:58simplement, encore une fois, je ne veux pas revenir sur Trump,
00:13:01quand, alors vous allez me dire, c'est l'Amérique,
00:13:03on ne sait pas la France,
00:13:04mais les États-Unis, quand il y a eu le bras de fer
00:13:06entre les États-Unis et la Chine,
00:13:09tout le monde disait, ça y est, on ne peut rien faire avec les Chinois,
00:13:12c'est fini.
00:13:13Ils ne se sont pas inclinés, ils ont joué.
00:13:15Alors, est-ce que nous avons, nous, les moyens,
00:13:17tout le problème, la France ou l'Europe,
00:13:19de jouer un vrai bras de fer,
00:13:21ou nous allons nous incliner ?
00:13:22That is the question.
00:13:23Oui, et souvent, on n'a jamais gagné à ces guerres commerciales.
00:13:29Le compromis est toujours la meilleure solution
00:13:31quand on regarde dans l'histoire.
00:13:33La sensation qu'on a un petit peu, c'est qu'il y a une confusion.
00:13:37Les grandes, grandes marques de cognac
00:13:39appartiennent à des groupes mondialement connus,
00:13:41qui sont en général des groupes
00:13:43avec une surface financière extrêmement importante.
00:13:45Je pense qu'il peut y avoir le bien de juger,
00:13:48de dire, bon, ils vont assumer.
00:13:50Ils vont assumer ce risque que nous prenons
00:13:52dans ce bras de fer face aux voitures électriques.
00:13:55Ce qu'il faut bien mesurer, c'est que la répercussion,
00:13:58évidemment, elle sera sur ces entreprises
00:13:59qui appartiennent à des groupes,
00:14:00mais elle sera aussi sur les 4 200 viticulteurs,
00:14:04sur les 70 000 emplois indirects
00:14:07qui sont concernés par la filière cognac
00:14:09sur l'ensemble des deux départements,
00:14:11de Charente et de Charente-Maritime.
00:14:13S'il y a moins de volume, c'est demain,
00:14:16c'est moins de produits vendus par les viticulteurs,
00:14:18dans une région qui, globalement, se débrouille toute seule,
00:14:21n'a pas eu trop besoin d'aide par le passé,
00:14:23ne peut pas toujours gérer ses équilibres.
00:14:25Et c'est ça, les conséquences.
00:14:27Ce n'est pas uniquement sur les grandes maisons
00:14:29et les grands groupes qui ont peut-être
00:14:31les capacités d'absorber un choc.
00:14:33C'est que derrière, c'est moins de matières premières,
00:14:35donc c'est les viticulteurs qui sont concernés derrière.
00:14:37Et c'est bien ça, et c'est bien le problème,
00:14:39et c'est bien pourquoi le problème est politique,
00:14:42et c'est pour ça qu'il faut que les politiques aussi
00:14:44vous entendent, nous entendent,
00:14:46et se disent qu'il faut bien voir,
00:14:48ce n'est pas uniquement en...
00:14:50Parce que c'est très joli quand on dit
00:14:52que ce n'est pas cher, c'est l'État qui paye.
00:14:54Si, c'est cher quand l'État paye,
00:14:56parce que l'État, c'est nous.
00:14:57Merci M. Sourisseau.
00:14:59Merci, bonne journée.
00:15:01Et si vous voulez réagir ou poser une question,
00:15:03vous pouvez nous appeler au 0800 26...
00:15:06300 300, pardon, 0800 26 300 300.
00:15:10Dans quelques instants, André Bercoff reçoit
00:15:13Benoît Riteau, enseignant-chercheur en mathématiques
00:15:16et auteur de mythes et légendes écologistes,
00:15:18juste après ça.
00:15:20Sud Radio.
00:15:22Dans tous mes États,
00:15:24pas moi, pas moi vraiment,
00:15:26c'est le président algérien,
00:15:28Abdelmajid Tebboune,
00:15:30qui n'est pas content du tout
00:15:32et qui vient de faire un discours
00:15:34très très très...
00:15:36très fort,
00:15:38très violent.
00:15:42Mais après tout, c'est son choix,
00:15:44c'est son choix le plus strict,
00:15:46sur effectivement ce qui se passe
00:15:48entre l'Algérie et la France.
00:15:50Écoutez.
00:15:52Sud Radio Bercoff, dans tous ses États,
00:15:54les perles du jour.
00:15:56One, two, télé !
00:15:58Vive l'Algérie !
00:16:00One, two, télé !
00:16:02Vive l'Algérie !
00:16:04One, two, télé !
00:16:06One, two, vive l'Algérie, effectivement,
00:16:08et c'est intéressant parce que
00:16:12le président algérien
00:16:14est un adepte,
00:16:16est un...
00:16:18un adepte, si vous voulez,
00:16:20du grand emplacement. Comment ?
00:16:22Vous n'allez pas me dire qu'Abdelmajid Tebboune
00:16:24suit Renaud Camus.
00:16:26C'est pas possible, vous racontez n'importe quoi.
00:16:28Écoutez ce qu'il vient de dire
00:16:30à des journalistes
00:16:32d'une télévision algérienne.
00:16:34Écoutez.
00:16:36L'Algérie a été choisie pour le grand
00:16:38remplacement, le vrai grand remplacement.
00:16:40Chasser la population locale
00:16:42pour amener une population européenne.
00:16:44Combattre l'islam pour christianiser l'Algérie.
00:16:46Et en faire une terre
00:16:48européenne, avec des massacres,
00:16:50avec une armée de chaldistes
00:16:52génocides.
00:16:54Alors voilà, massacres,
00:16:56génocides, effectivement,
00:16:58christianiser l'Algérie, donc il parle
00:17:00de 1830, bien sûr.
00:17:02Écoutez, ça ne s'arrange pas
00:17:04en ce moment entre l'Algérie et la France.
00:17:06Visiblement, il y a un problème.
00:17:08Il y a un problème
00:17:10très...
00:17:12très fort, il y a un problème
00:17:14qui n'est pas du tout
00:17:16réglé, et j'espère
00:17:18quand même qu'un jour
00:17:20le président algérien,
00:17:22il y a ce problème aussi avec
00:17:24ce qu'on appelle les privilèges accordés
00:17:26effectivement à un certain nombre
00:17:28d'Algériens depuis 1968
00:17:30et surtout depuis 2017.
00:17:32Franchement, on espère, quand l'Algérie
00:17:34et la France, écoutez,
00:17:36l'Algérie est indépendante depuis 1962,
00:17:38on espère vraiment que ça s'arrange.
00:17:40Enfin, on ne doit pas passer à refaire
00:17:42la guerre
00:17:44qu'il y a eu, et heureusement
00:17:46aujourd'hui, moins sanglante et
00:17:48moins mortifère. Enfin, on ne va
00:17:50pas encore une fois rentrer en guerre.
00:17:52Vraiment, qu'il y ait raison gardée
00:17:54des deux côtés, et on l'espère
00:17:56vraiment, on ne va pas recommencer à faire
00:17:58grands blasements, massacres
00:18:00et génocides de part et d'autre.
00:18:02Ça suffit, halte au feu
00:18:04s'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:18:18...
00:18:20...
00:18:22...
00:18:24...
00:18:26...
00:18:28Serge Gainsbourg, les enfants de la chance
00:18:30et il dit, cassez la gueule aux dealers.
00:18:32Oui, enfin, une chanson qui date
00:18:34d'il y a 40 ans, plus.
00:18:36Eh bien, je vais vous dire aujourd'hui,
00:18:38c'est ce qui marche dans l'immobilier.
00:18:40Non, c'est plus les appartements
00:18:42neufs, ce n'est plus
00:18:44les maisons à rechercher.
00:18:46Non, non, non, c'est les points de deal.
00:18:48Les points de deal, c'est les points
00:18:50où, effectivement, un certain nombre
00:18:52de gens se réunissent pour vendre
00:18:54et acheter. Les consommateurs
00:18:56de drogue et les dealers
00:18:58de drogue. Eh bien, ça marche
00:19:00mais fantastique.
00:19:02Mais c'est, alors là, on dit que
00:19:04l'économie française se barre,
00:19:06là, pas du tout, pas du tout.
00:19:08Arène, d'un exemple,
00:19:10les points de deal sont en vente entre
00:19:12800 000 euros et 3 millions d'euros.
00:19:14Oui, le bail commercial, le bail,
00:19:16vous voyez, le bail.
00:19:18Certains d'entre eux, des points de deal
00:19:20brassent un chiffre d'affaires de 80 000
00:19:22euros par jour. Voilà.
00:19:24C'est intéressant, les marchés
00:19:26des stupéfiants, maintenant, c'est des fonds de commerce.
00:19:28Des fonds de commerce,
00:19:30écoute, voilà, moi j'ai une très belle clientèle,
00:19:32ça me rapporte tant comme chiffre d'affaires.
00:19:34Eh bien, voilà, écoute, si tu veux,
00:19:36tu me payes 800 000, 1 million,
00:19:38écoute, c'est intéressant,
00:19:40c'est très très très bien, voilà.
00:19:42C'est-à-dire qu'au fond, on est dans
00:19:44une économie de la drogue, 3 milliards d'euros de chiffre
00:19:46d'affaires, eh bien, ça se professionnalise.
00:19:48Voilà, maintenant,
00:19:50il y a, vous savez, les barrières,
00:19:52il n'y a plus de frontières à Schengen et compagnie
00:19:54de l'Europe, il n'y en a plus, mais il y a des frontières.
00:19:56On va faire des frontières autour de la tour Eiffel,
00:19:58etc. Mais là, voilà,
00:20:00on fait des frontières autour des points de drogue,
00:20:02ça marche, entreprise illégale,
00:20:04structurée,
00:20:06vous voyez, Arène, je vous ai dit, points de deal
00:20:08situés dans un centre commercial italien, Bricchini,
00:20:10ont été proposés à la vente, je le répète,
00:20:12pour des sommes variants de 800 000 à 3
00:20:14millions d'euros. La rentabilité
00:20:16dans la clientèle, oui, on fait un marketing,
00:20:18excusez-moi,
00:20:20on fait un audit,
00:20:22et voilà, ce sont de véritables PME.
00:20:24Non, ils ne sont pas dans le syndicat des PME,
00:20:26TPE,
00:20:28heureusement, mais voilà, c'est des points
00:20:30de deal. Attention, attention, c'est très
00:20:32intéressant, ça peut rester ouvert
00:20:3424h sur 24, voilà.
00:20:36Alors, Cherchin, pourquoi on vend
00:20:38des fonds de commerce ?
00:20:40Certains cherchent à quitter le milieu,
00:20:42d'autres aspirent à passer à un stade
00:20:44supérieur, etc. Voilà, ça
00:20:46s'appelle les points de deal, et vous voyez qu'aujourd'hui,
00:20:48il y a, en tout cas,
00:20:50une économie qui marche très bien.
00:20:52Et on va en parler avec l'avocat
00:20:54Pierre Gentil, on va en parler de ça.
00:20:56On va parler de cette France,
00:20:58on dit orange mécanique,
00:21:00qui elle aussi, alors ces entreprises
00:21:02ne connaissent pas la crise, au contraire,
00:21:04ils en vivent.
00:21:06Sud Radio Bercoff,
00:21:08dans tous ses états,
00:21:10le face-à-face.
00:21:12Et je vous rappelle notre numéro, si vous voulez
00:21:14réagir, c'est le 800 026
00:21:16826, pardon.
00:21:180826.
00:21:200826, décidément, 300 300,
00:21:22je ne vais pas y arriver, et c'est Manu qui vous répondra.
00:21:24Et aujourd'hui, dans son face-à-face,
00:21:26André Bercoff reçoit l'avocat Pierre Gentillet.
00:21:28Eh bien,
00:21:30bonjour Pierre Gentillet. Bonjour André Bercoff.
00:21:32Écoutez, on est toujours contents
00:21:34de vous recevoir,
00:21:36et on vous reçoit parce qu'il se passe
00:21:38beaucoup de choses, on a beaucoup parlé
00:21:40des OQTF, on va en parler encore,
00:21:42mais auparavant, je voudrais quand même
00:21:44vous faire entendre un certain nombre de sonores.
00:21:46Pierre Gentillet,
00:21:48et faire entendre évidemment à tous les auditeurs,
00:21:50à tous les résistants, à tous les auditeurs
00:21:52et les auditrices de Sud Radio,
00:21:54il se passe quand même des choses
00:21:56assez incroyables, par exemple,
00:21:58par exemple, militants
00:22:00de vendredi, vous voyez, tout ça,
00:22:02je vous parle de faits qui se sont
00:22:04passés il y a quelques jours,
00:22:06encore aujourd'hui, ce matin.
00:22:08On appelle ça faits d'hiver, non, ce ne sont
00:22:10plus des faits d'hiver. Par exemple,
00:22:12écoutez ce qui s'est passé,
00:22:14militants du syndicat de la famille Aix-en-Provence,
00:22:16vendredi 4 octobre, écoutez.
00:22:18Nous avons commencé hier la manifestation
00:22:20à 15h30, ça s'est bien passé,
00:22:22nous avons fait un petit rassemblement,
00:22:24un bon enfant, avec des gens de tous les âges.
00:22:26Qu'est-ce que vous entendiez dénoncer
00:22:28à l'endroit-là ? Le simple fait que
00:22:30la sexualité,
00:22:32ça concerne tout le monde,
00:22:34mais pas les enfants, ça concerne les personnes adultes,
00:22:36qu'on parle de sexualité aux enfants
00:22:38à partir du collège, c'est une chose,
00:22:40mais quand on dit école, ça sous-entend maternelle
00:22:42et primaire, ce n'est pas l'âge, ce sont des
00:22:44enfants, il faut les laisser s'amuser, leur apprendre
00:22:46à lire, à écrire, de manière ludique,
00:22:48pour qu'ils arrivent au collège
00:22:50en sachant, au minimum, lire et écrire
00:22:52enfin. Un employé du rectorat
00:22:54de 31 ans est sorti,
00:22:56un des jeunes lui a donné un tract, il l'a pris,
00:22:58il l'a déchiré, il m'a insulté, et quand je lui ai demandé
00:23:00pourquoi il me parlait comme ça,
00:23:02il m'a donné un coup de poing, mais très violent.
00:23:04Voilà, donc,
00:23:06elle distribuait un tract, elle expliquait pourquoi
00:23:08cette mère de famille,
00:23:10et bien voilà, on lui a, pour toute réponse,
00:23:12elle a eu un coup de poing, elle a dû aller à l'hôpital,
00:23:14voilà, ça passe
00:23:16dans le cadre du libre débat
00:23:18d'idées, bien sûr.
00:23:20Alors, autre fait,
00:23:22Pierre Gentillet, le champ de Mars,
00:23:24et bien le champ de Mars,
00:23:26la tour Eiffel, ça va être fermé.
00:23:28Ça va être fermé.
00:23:30Pourquoi ? Écoutez.
00:23:32Le fermer, pourquoi pas, ça permettrait de le protéger
00:23:34un peu plus, et puis aussi protéger les habitants
00:23:36et aussi les touristes, même s'ils ne le savent pas encore.
00:23:38Avant de le fermer, pour l'association
00:23:40des amis du champ de Mars, il faut
00:23:42faire le maximum pour améliorer sa sécurité.
00:23:44Et après, si projet
00:23:46de fermeture il y a, il faudrait quand même qu'on puisse
00:23:48en discuter, comprendre ce que ça veut dire. On n'est pas
00:23:50à fond pour la fermeture, on est par contre
00:23:52effectivement pour garantir
00:23:54une meilleure sécurité
00:23:56sur le jardin public.
00:23:58Des barrières tout autour du champ de Mars, il y en a eu
00:24:00tout l'été pour les Jeux Olympiques
00:24:02et Paralympiques, elles sont encore présentes.
00:24:04Vous pouvez les voir pour permettre le démontage
00:24:06des sites d'épreuve. La mairie
00:24:08du 7e arrondissement n'a pas de choix
00:24:10à arrêter quant aux barrières
00:24:12qui permettraient de fermer la nuit le champ de Mars.
00:24:14De toute façon, il faut trouver des solutions pour
00:24:16sécuriser. Une fermeture, certes,
00:24:18mais dans le respect des règles de l'urbanisme, évidemment.
00:24:20Ah ! Magnifique !
00:24:22Avec une fermeture, certes, mais dans le respect des règlements
00:24:24de l'urbanisme. Attendez, vous imaginez
00:24:26Paris, la Tour Eiffel ?
00:24:28La Tour Eiffel, l'un des
00:24:30phares, effectivement,
00:24:32des dizaines de millions de touristes
00:24:34qui vont nous en tirer ? Eh bien, voilà, ça va être un champ
00:24:36retranché, ça va être un bunker, absolument.
00:24:38Parce que, voilà,
00:24:40il y a des viols, des vols, des tabassages
00:24:42pratiquement tous les jours.
00:24:44Ça se passe, effectivement, aujourd'hui
00:24:462024, l'an de grâce.
00:24:48Je continue, je continue.
00:24:50Un professeur,
00:24:52ça se passe à Tourcoing, là.
00:24:54C'est BFM qui le raconte, notamment.
00:24:56Écoutez.
00:24:58Les faits qui sont donc reprochés à cette
00:25:00lycéenne qui se serait passée hier soir ici
00:25:02sont particulièrement graves.
00:25:04Elle, elle a été interpellée à son domicile
00:25:06hier après-midi. Elle est soupçonnée d'avoir
00:25:08porté des coups à une enseignante
00:25:10qui lui aurait demandé de retirer son
00:25:12voile alors qu'elle quittait l'établissement.
00:25:14Voilà. Et on
00:25:16pourrait raconter qu'effectivement, il y a
00:25:18donc des élèves qui ont
00:25:20pris le parti de l'enseignante et beaucoup
00:25:22d'autres élèves aussi qui ont pris le parti, effectivement,
00:25:24de celle qui a giflé
00:25:26ce professeur en lui disant
00:25:28« Mais vous n'avez pas le droit d'enlever
00:25:30mon voile. » Voilà.
00:25:32Là aussi, c'est encore aujourd'hui
00:25:34et hier soir.
00:25:36Hier soir, eh bien évidemment, encore
00:25:38un peu de rodéo magnifique.
00:25:40Voiture de police,
00:25:42incendiée devant le commissariat de Cavaillon
00:25:44hier soir. Écoutez.
00:25:46Encore BFM TV.
00:25:48Alors, on a comme information que ça s'est passé cette nuit.
00:25:50Ça a été constaté vers 5h du
00:25:52matin. Plusieurs véhicules de police
00:25:54qui ont été incendiés. Vous le voyez
00:25:56sur ces images. On en compte déjà au moins
00:25:584. Ce sont des véhicules
00:26:00qui sont soit siglés, soit banalisés.
00:26:02Celui-ci, vous le voyez, il est ce qu'on appelle un véhicule
00:26:04sérigraphié, c'est-à-dire qu'il porte les insignes
00:26:06de la police. On ne connaît pas
00:26:08l'origine de l'incendie pour l'instant.
00:26:10Ce que l'on sait, c'est qu'au moment où
00:26:12l'incendie se nourrit et se
00:26:14propage, il y a à l'intérieur
00:26:16du commissariat plusieurs gardes à vue
00:26:18en cours. La vie classique d'un commissariat.
00:26:20Et donc, les gardes à vue ont été
00:26:22évacués. On a dû évacuer
00:26:24le commissariat. Pas de blessés.
00:26:26C'est important de le dire. Que des dégâts
00:26:28matériels.
00:26:30Voilà. On a sorti, effectivement,
00:26:32un commissariat de police.
00:26:34Vous n'allez pas...
00:26:36On ne va pas quand même en faire une...
00:26:38Je rappelle simplement à propos de
00:26:40la Tour Eiffel, j'ai oublié de vous dire que
00:26:42le maire du 7ème arrondissement et ministre de la Culture
00:26:44Rachida Dati a proposé, donc,
00:26:46lundi, la fermeture nocturne du Champ de Mars.
00:26:48Voilà. Tout va bien.
00:26:50Tout va bien dans le meilleur des
00:26:52mondes. Et je pourrais continuer comme ça
00:26:54pendant des heures, mais on a
00:26:56beaucoup de choses à dire avec Pierre Gentillet.
00:26:58Simplement, je rappelle. Un chauffeur
00:27:00VTC mort. Victime
00:27:02collatérale du narcotrafic. Le tueur
00:27:04présumé est âgé de 14 ans. Voilà.
00:27:06Un homme de 36 ans est tué par balle dans sa
00:27:08voiture. C'était le 4 octobre dernier.
00:27:10Voilà.
00:27:12L'homme a été tué par balle.
00:27:14L'adolescent
00:27:16interpellé et est placé en garde à vue.
00:27:18Voilà. Ça, c'est
00:27:20du narcotrafic, paraît-il.
00:27:22Alors, c'est intéressant. On dit ceci.
00:27:24L'adolescent tué, mercredi,
00:27:26a été tué dans le cadre de l'exécution d'un contrat
00:27:28pour lequel il avait été recruté pour
00:27:302000 euros par un homme de 23 ans
00:27:32détenu au centre pénitentiaire de
00:27:34Luynes, près d'Aix-en-Provence.
00:27:36C'est-à-dire, voilà, on fait un contrat, on le provoque,
00:27:38tu vas avoir 2000 euros
00:27:40et se présentant comme appartement
00:27:42à la déesse mafia.
00:27:44Il faut savoir qu'aujourd'hui, on a vu
00:27:46effectivement les images un peu partout.
00:27:48Il y a la déesse mafia
00:27:50du côté de Marseille, comme il y a
00:27:52aussi la mort...
00:27:54DZ mafia, oui, c'est ça, du côté
00:27:56de Marseille, comme il y a la morcomafia
00:27:58du côté, effectivement, de Montpellier
00:28:00et ailleurs. Voilà.
00:28:02Donc, exécution de contrat,
00:28:04mafia et compagnie. Voilà. On est
00:28:06au Chicago
00:28:08des années 30.
00:28:10Le parrain est là. Simplement,
00:28:12il ne s'appelle plus Marlon Mando, mais
00:28:14il a... Et c'est
00:28:16très intéressant parce qu'à la suite
00:28:18de cette mort, le même détenu de Luynes,
00:28:20encore une fois, je reste là-dessus, a commandité
00:28:22un second contrat pour se venger en recrutant
00:28:24un mineur de 14 ans pour aller tuer un membre de la banque
00:28:26des Black pour 50 000 euros,
00:28:28cette fois-ci. Voilà. 14 000 euros,
00:28:3050 000 euros, et puis voilà.
00:28:32Vous exécutez, vous me supprimez celui-là,
00:28:34tout va bien. Et enfin,
00:28:36je termine là-dessus.
00:28:38Ce matin,
00:28:40viol d'une jeune femme par un
00:28:42clandestin sous au QTF. Voilà.
00:28:44C'est mercredi, ce matin.
00:28:46Effectivement, un individu
00:28:48marocain de 37 ans sous au QTF
00:28:50a été placé en détention après le viol d'une jeune
00:28:52femme avec usage d'une arme
00:28:54à Amiens. Voilà.
00:28:56Et ça, encore une fois, on pourrait vous en citer.
00:28:58Vous voyez, je n'ai cité que des exemples d'il y a
00:29:00quelques heures, quelques jours, et on
00:29:02pourrait en parler pendant des heures.
00:29:04Pierre Gentillet, au-delà des au QTF,
00:29:06au-delà de tout ça, est-ce qu'on a
00:29:08alors, est-ce qu'on a glissé dans
00:29:10quelque chose qui va devenir dans le
00:29:12quotidien, encore une fois,
00:29:14comme était le Salvador il y a 5 ans,
00:29:16comme sont un certain nombre
00:29:18de pays dits
00:29:20du tiers-monde ou pays en développement,
00:29:22on en est là, et on en est là
00:29:24en Europe. Qu'est-ce qui se passe, selon vous ?
00:29:28C'est un point de bascule.
00:29:30C'est-à-dire que nous sommes face
00:29:32à un choix, aujourd'hui,
00:29:34alors je dis aujourd'hui, en fait, de plus en plus
00:29:36au fil des années,
00:29:38il y a deux choix, il n'y en a pas 36 000.
00:29:40Soit on considère
00:29:42que la situation face
00:29:44à laquelle nous sommes,
00:29:46et je reprends la liste de ce que
00:29:48certains appellent pudiquement des faits divers, c'est-à-dire
00:29:50qualifions-les, des crimes et des délits
00:29:52commis en France
00:29:54qui n'ont cessé d'augmenter en
00:29:5630, 40 ans. La seule chose qui a baissé,
00:29:58c'est les cambriolages.
00:30:00Soit on considère
00:30:02que cette explosion de la
00:30:04violence, cette explosion de l'insécurité,
00:30:06au fond,
00:30:08on doit s'y accoutumer.
00:30:10C'est un peu comme la météo, si vous voulez,
00:30:12tant pis.
00:30:14Mais ça, ça devient,
00:30:16j'insiste, vis-à-vis de tous les auditeurs
00:30:18qui nous écoutent, c'est à tous les Français
00:30:20de se poser cette question, c'est-à-dire
00:30:22est-ce que nous voulons de cette société ?
00:30:24Est-ce que nous considérons qu'au fond, nous sommes dans une société
00:30:26à risque, à risque
00:30:28pour nous-mêmes, à risque pour nos
00:30:30enfants quand ils rentrent le soir, en particulier
00:30:32en milieu urbain ?
00:30:34Et au fond, on va s'accoutumer
00:30:36à quelque chose qui n'existait
00:30:38pas dans cette dimension il y a
00:30:4050 ans, à quelque chose qui n'existe
00:30:42pas dans tous les pays du monde,
00:30:44qui n'existe pas en Europe de l'Est,
00:30:46qui n'existe pas
00:30:48dans nombre de pays d'Asie,
00:30:50un des meilleurs exemples, c'est le Japon,
00:30:52ou alors
00:30:54on décide de réagir
00:30:56justement, on décide de
00:30:58ne plus s'habituer à quelque chose
00:31:02pardon c'est évident, mais qui est inacceptable
00:31:04Lola c'est inacceptable
00:31:06Crépole c'est inacceptable
00:31:08ce qui s'est passé avec cette enseignante agressée
00:31:10parce qu'elle a demandé de retirer
00:31:12le voile, c'est-à-dire de faire appliquer les lois françaises
00:31:14c'est inacceptable
00:31:16si on s'accoutume à ça,
00:31:18si on dit au fond, il y en aura toujours, c'est toujours
00:31:20comme ça, évidemment qu'il y aura toujours des crimes
00:31:22mais toujours des délits, évidemment qu'il y aura toujours
00:31:24des infractions aux droits, mais la question n'est pas là
00:31:26la question est de savoir
00:31:28à quel niveau de tolérance
00:31:30on place le curseur
00:31:32et bien je pense qu'on doit le placer le plus bas
00:31:34possible. Alors, oui mais
00:31:36Pierre Gentillet, très bien de lire ça, on va en parler
00:31:38on va en parler justement
00:31:40qui doit faire quoi, comment réagir
00:31:42et de quelle façon
00:31:44est-ce qu'un certain nombre de gens
00:31:46dont la politique,
00:31:48le pouvoir exécutif, le pouvoir judiciaire
00:31:50etc, comment
00:31:52parce qu'on voit bien ce sentiment d'impuissance
00:31:54comment y remédier
00:31:56et y remédier de manière
00:31:58claire et nette, on en parle tout de suite
00:32:00après cette petite pause
00:32:02Et si vous voulez réagir, n'hésitez pas à nous appeler
00:32:04au 0 826 300 300
00:32:06Bercov, dans tous
00:32:08ses états, revient tout de suite
00:32:10Sud Radio, parlons vrai
00:32:12Sud Radio, parlons vrai
00:32:14Sud Radio, Bercov
00:32:16dans tous ses états
00:32:18La France orange
00:32:20mécanique, la France
00:32:22violente, bien sûr qu'il n'y a pas que ça
00:32:24et heureusement qu'il n'y a pas que ça
00:32:26Vous avez entendu
00:32:28ce qu'on vous a
00:32:30donné comme sonore etc
00:32:32sur effectivement un climat
00:32:34aller dans le sauvagement, appelons-le
00:32:36comme on veut, mais
00:32:38Pierre Gentillet justement vous disiez
00:32:40bon voilà, l'état des
00:32:42lieux, on le connait, on en parle etc
00:32:44mais que faire aujourd'hui
00:32:46je veux dire, on en est là
00:32:48aujourd'hui, il y a un nouveau gouvernement
00:32:50principe, qui va bouger
00:32:52Qu'est-ce que vous attendez
00:32:54vous par exemple d'un Bruno Retailleau
00:32:56ministre de l'intérieur ?
00:32:58À vrai dire, pas grand chose
00:33:00quand je sais qui est le ministre de la justice
00:33:02c'est-à-dire Didier Migaud, encore une fois
00:33:04la réponse pénale, c'est une chaîne en trois temps
00:33:06la réponse de la police, la réponse
00:33:08de la justice et la réponse pénitentiaire
00:33:10ces trois maillons
00:33:12sont indissociables
00:33:14les uns des autres
00:33:16donc si vous avez des arrestations qui se multiplient
00:33:18que vous avez
00:33:20mais que vous avez derrière
00:33:22une justice qui ne condamne pas
00:33:24et qui ne condamne pas à forcerie parce qu'il n'y a pas
00:33:26de place de prison, parce que les prisons sont pleines etc
00:33:28mécaniquement, on n'y arrivera pas
00:33:30ce que j'attends de ce gouvernement
00:33:32j'écoute avec attention ce que dit
00:33:34Bruno Retailleau
00:33:36je le dis
00:33:38sans difficulté, parce que je ne suis pas de sa famille politique
00:33:40mais c'est encourageant
00:33:42au moins dans les mots, c'est encourageant
00:33:44maintenant, words words
00:33:46donc il s'agirait d'aller
00:33:48un peu plus loin, d'aller
00:33:50dans les actes, et c'est là
00:33:52où on va avoir une difficulté, on est obligé de parler
00:33:54un peu de politique, si Bruno Retailleau
00:33:56veut accélérer
00:33:58les expulsions, veut renforcer
00:34:00le dispositif pénal
00:34:02mettre en place par exemple
00:34:04des lois sur les
00:34:06peines planchers, on rappelle ce que sont les peines planchers
00:34:08dans le droit pénal quand vous avez
00:34:10une infraction qui a été finie, vous avez
00:34:12une peine, les gens pensent que la peine
00:34:14quand on vous dit par exemple c'est 10 ans ou 5 ans
00:34:16par exemple 5 ans pour un vol
00:34:18ce qui n'arrive jamais, disons-le clairement
00:34:20en réalité c'est un maximum
00:34:22et bien la philosophie des peines planchers
00:34:24c'est de dire
00:34:26à partir du moment où on a fixé un plafond
00:34:28on peut aussi définir un plancher
00:34:30à partir du moment bien sûr
00:34:32où la personne est reconnue coupable
00:34:34c'est ce qui avait été fait sous Nicolas Sarkozy
00:34:36des peines planchers
00:34:38Bruno Retailleau
00:34:40s'il veut avancer sur ce dossier, très bien
00:34:42mais va-t-il trouver la majorité pour ?
00:34:44ça c'est pas dit du tout
00:34:46et deuxièmement
00:34:48bien sûr c'est une loi
00:34:50et une loi suppose
00:34:52d'avoir une majorité de 289 députés
00:34:54en tout cas une majorité de députés
00:34:56au moment où est votée la loi
00:34:58et deuxièmement, j'en reviens toujours à ma marotte, vous me connaissez un peu
00:35:00c'est que si cette loi est votée
00:35:02encore faut-il demain qu'elle passe les fourches
00:35:04codines du conseil constitutionnel
00:35:06ce qui n'est pas dit
00:35:08à ce stade, donc il y a à la fois
00:35:10un obstacle politique et aussi un obstacle
00:35:12entre guillemets juridique
00:35:14mais on peut saluer la volonté politique
00:35:16moi sérieusement, si vous voulez que je vous
00:35:18donne mon avis, je pense que
00:35:20si vraiment on veut agir
00:35:22dans ce pays, sur les questions
00:35:24d'insécurité, sur les questions d'immigration
00:35:26c'est pas à coup de petites lois et à coup de mesurettes
00:35:28il faut vraiment
00:35:30repenser, refondre
00:35:32totalement l'édifice et j'irai jusqu'au
00:35:34niveau constitutionnel
00:35:36j'irai au niveau des traités
00:35:38des traités européens
00:35:40d'autres traités internationaux
00:35:42qui posent des normes
00:35:44qui s'appliquent
00:35:46aux législateurs français
00:35:48mais j'insiste aussi, les tâches constitutionnelles
00:35:50si vraiment
00:35:52on veut changer ce pays
00:35:54je le dis, la situation que nous vivons ici
00:35:56elle est dramatique, il nous faut donc
00:35:58prendre des mesures qui soient adaptées
00:36:00et proportionnées à l'étendue des menaces
00:36:02et les menaces sont considérables
00:36:04Oui mais ça, ce que vous dites
00:36:06et je pense qu'il y a un certain nombre de gens
00:36:08qui seraient d'accord avec vous
00:36:10ça veut dire un changement, je ne dirais pas
00:36:12un coup d'Etat, mais un changement
00:36:14profond, un changement constitutionnel
00:36:16et un changement politique
00:36:18Un coup d'Etat, c'est l'Etat qui décide de renverser la balance
00:36:20et de renverser les normes juridiques
00:36:22ici, il ne s'agit pas d'organiser un coup d'Etat
00:36:24il s'agit simplement de consulter
00:36:26les Français, à travers par exemple
00:36:28un référendum, vous voyez, typiquement
00:36:30sur la question du droit du sol
00:36:32pourquoi pas aussi sur la question des peines planchers
00:36:34parce que si les peines planchers sont adoptées
00:36:36non pas par une loi mais par référendum
00:36:38alors le conseil constitutionnel ne pourra pas s'y opposer
00:36:40alors les traités ne pourront pas s'opposer à cela
00:36:42voyez, il reste un instrument
00:36:44Le référendum est plus fort que tout
00:36:46ça, il faut vraiment
00:36:48en avoir conscience, pour moi c'est vrai que c'est une évidence
00:36:50en tant que juriste, mais
00:36:52l'outil normatif
00:36:54le plus important, c'est même pas l'outil normatif
00:36:56c'est la décision juridique
00:36:58la décision la plus importante, celle contre laquelle
00:37:00il n'y a pas de recours possible, celle qui dépasse
00:37:02toutes les autres, c'est la décision
00:37:04prise par référendum
00:37:06donc demain, s'il y avait un Président de la République
00:37:08il devrait légiférer par référendum, absolument
00:37:10vous savez, c'est la philosophie
00:37:12du Général de Gaulle, c'est la philosophie
00:37:14de la 5ème République, c'est au départ
00:37:16la 5ème République c'est une, surtout en 62
00:37:18c'est une démocratie
00:37:20référendaire, on gouverne par le peuple
00:37:22et d'ailleurs le Général de Gaulle, quand il n'a plus
00:37:24le peuple en 69, lorsqu'il perd son référendum
00:37:26il perd, Macron il perd les élections
00:37:28législatives, il perd les élections européennes, il reste
00:37:30vous voyez, donc on n'est plus du tout là-dedans
00:37:32en réalité, il faut un retour à l'origine
00:37:34de cette 5ème République, moi je crois en la démocratie
00:37:36Demos Kratos, le pouvoir du peuple
00:37:38c'est pas de la démagogie
00:37:40soit on est en démocratie, soit on considère
00:37:42qu'il y a une petite élite qui dit ce qui est juste
00:37:44il faut savoir ce qu'on veut et ce qu'on choisit
00:37:46soit on dit que la démocratie
00:37:48est un théâtre, mais d'accord, très bien
00:37:50soit on y croit, moi j'y crois
00:37:52bien gentil et on va continuer à parler de tout cela
00:37:54et justement
00:37:56entrer peut-être dans le vif du sujet
00:37:58que peut-on faire au fur et à mesure
00:38:00s'il n'y a pas référendum
00:38:02parce que, hélas, hélas
00:38:04je ne suis pas pessimiste, mais ça m'étonnerait
00:38:06qu'on arrive à une majorité référendaire
00:38:08aujourd'hui pour le référendum, quels qu'ils soient
00:38:10on a vu le...
00:38:12C'est aussi un pouvoir du Président de la République
00:38:14oui, le Président de la République peut déclencher
00:38:16un référendum par le biais de l'article 11
00:38:18vous avez vu que depuis 2005
00:38:20on n'a pas eu abondance en la matière
00:38:22oui, mais ça dépend du bon vouloir
00:38:24du Président de la République dont on peut un peu douter
00:38:26je vous le conseille
00:38:28vous considérez
00:38:30on se retrouve après
00:38:32cette petite pause
00:38:34et aujourd'hui dans son face-à-face André Bercoff
00:38:36reçoit l'avocat Pierre Gentillet
00:38:38si vous avez une question ou une réaction
00:38:40n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300
00:38:46Sud Radio Bercoff dans tous ses états
00:38:48Et nous sommes toujours
00:38:50avec l'avocat Pierre Gentillet
00:38:52et on essaie de voir au fond
00:38:54par rapport à ce qui se passe
00:38:56par rapport à encore une fois
00:38:58par rapport à la violence quotidienne, par rapport à l'ensauvagement
00:39:00par rapport à l'impunité
00:39:02mais à tous les niveaux
00:39:04que ce soit sur le trafic de drogue
00:39:06que ce soit sur les agressions
00:39:08que ce soit sur le fait qu'on doit
00:39:10fermer le périmètre du champ de Mars
00:39:12de la tour Eiffel et oui
00:39:14on va même maintenant je ne sais pas
00:39:16on va fermer
00:39:18tous les lieux touristiques
00:39:20et puis un peu partout
00:39:22les attaques
00:39:24les incendies de commissariat
00:39:26etc etc
00:39:28on pourrait vraiment rester un quart d'heure
00:39:30on a parlé du référendum Pierre Gentillet
00:39:32en attendant le référendum
00:39:34encore une fois on ne va pas discuter
00:39:36de comment ça peut se faire
00:39:38c'est évidemment souhaitable
00:39:40et ça on est tout à fait d'accord
00:39:42en attendant qu'est-ce qui peut avancer
00:39:44aujourd'hui que ce soit au niveau des OQTF
00:39:46que ce soit au niveau des sanctions
00:39:48que ce soit au niveau des
00:39:50arrestations, que ce soit au niveau
00:39:52de la mise hors d'état de nuire d'un certain
00:39:54nombre de gens qui visiblement ne passent qu'à une chose
00:39:56c'est de casser la baraque
00:39:58qu'est-ce qu'on peut concrètement
00:40:00faire ? Alors concrètement
00:40:02si on ne passe pas effectivement par un référendum
00:40:04parce que c'est quand même l'outil majeur
00:40:06on peut quand même agir et on a un certain nombre de
00:40:08pistes je peux vous en donner
00:40:10alors si on veut faire baisser les OQTF
00:40:12déjà d'où on part ?
00:40:14Donc OQTF, obligation de quitter
00:40:16le territoire français, c'est une décision
00:40:18administrative, d'accord, c'est une décision
00:40:20administrative qui est prononcée par une autorité
00:40:22administrative, en réalité
00:40:24ce qu'on voit c'est que dans 93%
00:40:26des cas, elles ne sont pas
00:40:28exécutées, ça veut dire que les gens ne sont pas
00:40:30reconduits ou
00:40:32ne partent pas tout simplement pour retourner
00:40:34dans leur pays d'origine
00:40:36donc comment faire en sorte que ce chiffre de 93%
00:40:38passe sensiblement
00:40:40sensiblement à 1-2%
00:40:42alors plusieurs pistes
00:40:44première piste, vous avez
00:40:46à peu près 20% des obligations
00:40:48de quitter le territoire français
00:40:50qui tombent devant les juridictions administratives
00:40:52elles tombent pour des vices de
00:40:54forme, d'accord, et elles tombent
00:40:56aussi parce que
00:40:58les avocats avancent
00:41:00un certain nombre, et les avocats je m'empresse
00:41:02de le dire, s'appuient sur le droit existant
00:41:04avancent un certain nombre
00:41:06d'arguments juridiques qui
00:41:08consistent à mettre en balance
00:41:10le droit à mener
00:41:12une vie familiale normale
00:41:14parfois
00:41:16un certain nombre d'autres droits
00:41:18je ne vais pas faire un catalogue mais en tout cas
00:41:20ça varie mais c'est
00:41:22entre 15 et 20%
00:41:24des obligations de quitter le territoire français
00:41:26qui sont prononcées tombent là-dessus
00:41:28devant les juridictions administratives
00:41:30c'est minoritaire mais c'est quand même une part importante
00:41:32c'est pas mal
00:41:34il y a une autre donnée que les gens
00:41:36ne connaissent peut-être pas là-dessus
00:41:38c'est qu'une obligation de quitter le territoire français
00:41:40vous avez un délai
00:41:42dans lequel cette obligation
00:41:44est enferrée, ce délai est d'un an
00:41:46absolument ce délai est d'un an, ça signifie donc
00:41:48que vous prononcez votre QTF
00:41:50aujourd'hui, si dans un an vous
00:41:52vous n'avez pas quitté le sol, le QTF
00:41:54de toute façon elle est caduque
00:41:56donc si la police vient vous chercher
00:41:58au bout d'un an et un jour
00:42:00elle ne peut pas vous expulser
00:42:02dans votre pays d'origine
00:42:04parce que le QTF est caduque
00:42:06je précise aussi autre chose
00:42:08c'est que quand le QTF
00:42:10est prononcé, systématiquement
00:42:12très souvent, on a
00:42:14un recours devant le tribunal administratif
00:42:16le recours, le droit
00:42:18des étrangers en matière administrative
00:42:20c'est le premier contentieux
00:42:22vous voyez quand on dit que l'immigration
00:42:24a un coût considérable, ça engorge le tribunal
00:42:26en moyenne c'est
00:42:283, 4, 5, parfois 6 mois
00:42:30de délai devant
00:42:32la juridiction administrative
00:42:34pour avoir la réponse du tribunal, et dans cette attente
00:42:36vous n'avez pas à être expulsé
00:42:38donc vous voyez bien qu'on peut
00:42:40faire traîner, traîner comme ça, donc premièrement
00:42:42ce qu'on pourrait faire, tout de suite, à travers une loi
00:42:44c'est faire passer ce délai
00:42:46d'un an, au bout duquel
00:42:48le QTF est caduque, on pourrait la faire passer
00:42:50par exemple à 3, 4, 5 ans
00:42:52premier élément, ou 10 ans, ou 20 ans, soyons fous
00:42:54en tout cas, l'augmenter
00:42:56sensiblement, ça c'est la première mesure à faire
00:42:58deuxième élément
00:43:00l'OQTF, pourquoi est-elle prononcée ?
00:43:02elle est prononcée dans 3, 4 figures
00:43:04elle est prononcée soit parce que votre demande de visa
00:43:06a été refusée, soit parce que
00:43:08votre demande d'asile
00:43:10a été refusée, soit parce que vous avez été
00:43:12contrôlés en situation
00:43:14irrégulière par un
00:43:16policier, il arrive
00:43:18parfois qu'on vous mette dans des CRAS, des centres de
00:43:20rétention administrative, le problème c'est que ces
00:43:22centres de rétention administrative qui
00:43:24représentent, il ne faut pas dire de
00:43:26bêtises, c'est plusieurs dizaines de milliers de personnes qui sont
00:43:28j'ose pas dire incarcérées mais qui sont
00:43:30retenues, parce qu'encore une fois on n'est pas face à du droit pénal
00:43:32ces gens-là n'ont pas commis un délit
00:43:34ils ont commis un crime quand on a une OQTF
00:43:36en tout cas pas systématiquement
00:43:38ils sont illégalement sur le territoire français
00:43:40ils sont illégalement sur le
00:43:42sol français du fait effectivement de
00:43:44cette OQTF qui est prononcée
00:43:46et ils sont placés
00:43:48temporairement en attendant
00:43:50leur expulsion ou pas
00:43:52en centres de rétention administrative
00:43:54mais ces centres de rétention administrative 1
00:43:56ils sont plats, d'accord
00:43:58et deuxièmement
00:44:00la durée de détention de ces
00:44:02centres de rétention administrative est limitée
00:44:04à 90 jours, le ministre Rotaillot
00:44:06a parlé de faire passer cette
00:44:08détention à 180 voire
00:44:10210 jours, il est vrai qu'il y a un
00:44:12cas dans lequel on peut dépasser 90
00:44:14jours, c'est le cas où on suspecte
00:44:16que la personne qui est retenue
00:44:18est liée
00:44:20à un mouvement terroriste
00:44:22c'est un cas particulier, donc on pourrait
00:44:24augmenter effectivement ce délai
00:44:26de détention mais encore une fois, il faut construire
00:44:28plus de places
00:44:30de cras, ça c'est évident mais
00:44:32première piste...
00:44:34Aujourd'hui les centres de rétention sont
00:44:36complètement saturés
00:44:38complètement saturés, c'est pour ça qu'on ne peut pas
00:44:40je suppose pas emprisonner mais qu'on ne peut pas
00:44:42mettre en détention administrative
00:44:44ces personnes, et par ailleurs, pourquoi ces gens
00:44:46sont mis dans des cras ? Dans des centres de
00:44:48rétention administrative ? Parce qu'on attend
00:44:50d'avoir l'accord
00:44:52du pays d'origine
00:44:54pour expulser, vous ne pouvez pas
00:44:56envoyer un avion et larguer par parachute
00:44:58tout le monde, c'est pas
00:45:00possible, voilà.
00:45:02Donc, là-dessus
00:45:04il y a un bras de fer évident
00:45:06avec les pays d'origine
00:45:08il y a un pays qui est très connu pour ça, avec lequel
00:45:10on a de très mauvaises relations diplomatiques, et qui
00:45:12est un des pays dans lequel on a le plus de
00:45:14ressortissants à expulser,
00:45:16c'est l'Algérie, les relations se
00:45:18sont considérablement dégradées depuis que la
00:45:20France a reconnu que le Sahara occidental
00:45:22était un territoire
00:45:24marocain, ça c'était une
00:45:26grande avancée, je pense qu'on peut d'ailleurs s'en
00:45:28réjouir. Donc l'Algérie
00:45:30veut faire un bras de fer avec nous
00:45:32et dans le chantage permanent. Là-dessus
00:45:34encore une fois, il y a des décisions politiques
00:45:36à prendre. Qu'est-ce qu'on peut faire ? Tout simplement
00:45:38on peut dénoncer
00:45:40la convention signée entre la
00:45:42France et l'Algérie en 1968
00:45:44cette convention,
00:45:46ce traité, prévoit des
00:45:48facilités de visa,
00:45:50des facilités au regard du
00:45:52regroupement familial, bref,
00:45:54qui simplifie les démarches
00:45:56pour les ressortissants algériens
00:45:58qui voudraient venir en France.
00:46:00Cette convention, on peut la dénoncer.
00:46:02On peut la dénoncer.
00:46:04On n'a pas besoin de l'avis de l'Europe pour ça ? Non, absolument pas.
00:46:06C'est un pouvoir souverain. Et l'accord
00:46:08entre Bernard Kouchner et son homologue
00:46:10algérien de 2007 ? Alors c'est un accord
00:46:12qui se rajoute, je ne connais pas le détail,
00:46:14je sais que le traité le plus,
00:46:16le traité le plus important là-dessus
00:46:18et qui d'ailleurs a été pointé par
00:46:20un ancien ambassadeur de France
00:46:22en Algérie,
00:46:24c'est ce traité, c'est cet accord
00:46:26de 1968. Par ailleurs, il y a d'autres
00:46:28moyens sur lesquels nous pouvons
00:46:30appuyer pour précipiter
00:46:32la cohabitation de nos homologues
00:46:34algériens, avec lesquels nous
00:46:36espérons que nous aurons un jour de bonnes relations,
00:46:38en tout cas moi je l'espère. Le but c'est d'avoir
00:46:40de bonnes relations avec tout le monde.
00:46:42Mais si nous n'avons pas ces bonnes relations, écoutez,
00:46:44nous pouvons bloquer les transferts
00:46:46d'argent, nous pouvons
00:46:48suspendre
00:46:50la délivrance de nouveaux visas
00:46:52et je vous garantis,
00:46:54pour en avoir discuté, je vous
00:46:56dis avec des diplomates
00:46:58sur ce sujet,
00:47:00qu'il y a matière
00:47:02à très sensiblement
00:47:04changer l'attitude de l'Algérie à notre
00:47:06égard. Je rajoute aussi une autre
00:47:08donnée dans la balance, il y a
00:47:10une vingtaine de consulats algériens en France.
00:47:12Ces consulats servent
00:47:14pour faciliter la délivrance
00:47:16de visas, de laissés-passés, etc.
00:47:18Et bien on peut réduire
00:47:20significativement ce nombre
00:47:22de consulats, qui est de 18 ou 20
00:47:24je crois, à 3 ou 4.
00:47:26Voilà. Voilà ce qu'on peut faire.
00:47:28Mais encore faut-il vouloir...
00:47:30Et faut-il...
00:47:32Si le consentement des Etats
00:47:34à retrouver leur ressenti s'en ne se fait pas,
00:47:36et bien nous pouvons...
00:47:38Il y a des armes dans la torsion, elles existent.
00:47:40Et tout simple, Pierre Gentillet, ne dépendent pas
00:47:42ni de l'Europe, ni du Président
00:47:44de la République. Elles dépendent
00:47:46de la volonté du gouvernement, c'est-à-dire
00:47:48du Premier ministre, du ministre des Affaires étrangères
00:47:50et du ministre de l'Intérieur.
00:47:52Si ces trois ministres se mettent d'accord
00:47:54sur tous ces points que je vous ai
00:47:56évoqués à l'instant,
00:47:58alors on peut renverser la tendance.
00:48:00Donc oui, c'est une question de volonté politique
00:48:02et ça, je ne vais pas dire que ça se fait en un
00:48:04claquement de doigts,
00:48:06mais ça se fait en quelques semaines.
00:48:08Mais le claquement de droits est pas mal non plus.
00:48:10De droits aussi, oui, c'est vrai. Je l'ai sans faire exprès,
00:48:12j'ai fait un bon lapsus.
00:48:14Et nous avons un auditeur en ligne qui souhaitait
00:48:16vous poser une question, c'est Marc-Antoine
00:48:18de Paris. Bonjour Marc-Antoine. Bonjour Marc-Antoine.
00:48:20Bonjour monsieur. Bonjour André Bercoff
00:48:22et bonjour à votre invité.
00:48:24On vous écoute Marc-Antoine. Alors j'ai une
00:48:26question, enfin j'ai une réflexion
00:48:28et une question.
00:48:30Ça fait depuis
00:48:32Giscard d'Estaing et Barre
00:48:34qu'on est soumis au Conseil constitutionnel
00:48:36et puis après à la
00:48:38CEDH. Oui,
00:48:40Commission européenne des droits de l'homme.
00:48:42C'est bizarre,
00:48:44deux gens qui vont toujours à l'encontre de l'histoire
00:48:46de France, du peuple français, de la France
00:48:48et même du pays réel actuel.
00:48:50Comment ça se fait ça ?
00:48:52C'est quand même curieux.
00:48:54Il n'y a jamais des gens qui sont d'accord
00:48:56avec le pays réel qui sont
00:48:58au Conseil constitutionnel.
00:49:00Alors quelle c'est une question ?
00:49:02Je vais répondre.
00:49:04Effectivement,
00:49:06je rejoins votre constat, cher monsieur.
00:49:08Effectivement, il y a une certaine opposition
00:49:10par rapport au pays réel,
00:49:12comme vous dites.
00:49:14Ce monde légal, ce pays légal, si vous voulez
00:49:16qu'on poursuit dans les références,
00:49:18a sa vision du droit.
00:49:20Et vous avez mentionné deux institutions particulièrement importantes,
00:49:22la CEDH et le Conseil constitutionnel.
00:49:24Je ferai simplement une correction.
00:49:26Vous dites que la CEDH,
00:49:28en tout cas vous parlez aussi du Conseil constitutionnel,
00:49:30est puissante sous Giscard d'Estaing et sous Barre.
00:49:32Il a été institué sous Giscard d'Estaing et sous Raymond Barre.
00:49:34En réalité, il existe depuis 1958.
00:49:36Mais il est vrai qu'à partir de 1971,
00:49:38et à l'époque, ce n'était pas Valéry Giscard d'Estaing,
00:49:40c'était Georges Pompidou,
00:49:42le Conseil constitutionnel, par une décision
00:49:44très connue, a décidé de devenir
00:49:46non plus simplement le juge de la Constitution,
00:49:48mais le juge des droits et libertés.
00:49:50Il s'est intéressé aux droits des individus.
00:49:52Ça avait l'air fantastique, mais en réalité, ça aboutit à quoi ?
00:49:54Ça aboutit à des décisions catastrophiques, comme la décision Cédric Ayroux,
00:49:56qui est passée en 2008 et qui a permis
00:49:58à ce passeur de migrants,
00:50:00qui aujourd'hui peut héberger,
00:50:02alors qu'avant, c'était un délit, c'était dicté par la loi,
00:50:04mais le Conseil constitutionnel a dit non,
00:50:06cette loi est contraire à la Constitution.
00:50:08Là-dessus, les juges constitutionnels
00:50:10ont effectivement une vision
00:50:12de ce qui est juste,
00:50:14en opposition, manifeste,
00:50:16avec ce que pense la majorité des gens.
00:50:18Encore une fois, la difficulté...
00:50:20Pour une raison très simple, c'est parce que ces gens-là
00:50:22s'imaginent être l'élite éclairée
00:50:24et ont la vision,
00:50:26pour eux, qui est la vision de la justice.
00:50:28Vous savez,
00:50:30c'est un peu le débat
00:50:32qui s'est précipité il y a deux semaines,
00:50:34j'en étais ravi, avec les propos de Bruno Retailleau
00:50:36sur l'état de droit, qui ont fait beaucoup jaser.
00:50:38Au fond, quelle est la question ici ?
00:50:40Sommes-nous en démocratie ?
00:50:42C'est-à-dire, qui dirige ?
00:50:44Est-ce que ce qui doit diriger,
00:50:46ce qui doit présider
00:50:48à la destinée de notre nation,
00:50:50c'est la décision du peuple souverain,
00:50:52exprimée par les élections,
00:50:54par référendum, etc.
00:50:56Ou alors, ce que considèrent
00:50:58neuf juges, si on prend l'exemple
00:51:00du Conseil constitutionnel,
00:51:02comme étant juste ?
00:51:04Et pourquoi ces neuf juges sont-ils toujours du même avis ?
00:51:06Les juges sont toujours du même avis,
00:51:08cher monsieur, alors pas toujours,
00:51:10mais il y a une homogénéité
00:51:12qui est évidente,
00:51:14à la fois, je dirais, pour une question sociologique,
00:51:16ils appartiennent, je vais faire du marxisme de bas étage,
00:51:18mais un peu à la même classe,
00:51:20il arrive qu'on partage un peu les mêmes opinions
00:51:22qui vont très péniblement du centre-gauche au centre-droit,
00:51:24dans ces milieux-là,
00:51:26et aussi par esprit de corporation,
00:51:28par formation, et aussi, si vraiment vous voulez qu'on aille dans le détail,
00:51:30parce que les juges en France
00:51:32et le Conseil constitutionnel
00:51:34ont
00:51:36une saine méfiance, enfin une saine méfiance,
00:51:38ont une antique méfiance
00:51:40de tout ce qui s'apparente
00:51:42comme une aspiration populaire,
00:51:44parce qu'ils considèrent qu'il y a quelque chose
00:51:46de dangereux dans le peuple. Vous savez,
00:51:48il y a un petit livre qui a été écrit, il y a une centaine
00:51:50d'années, qui s'intitule
00:51:52La psychologie des foules, de Gustave Lebon,
00:51:54et qui a décrit
00:51:56la foule, qu'on confond assez aisément
00:51:58avec le peuple, comme un être irrationnel,
00:52:00comme un être passionnel, et au fond, tout ça,
00:52:02ça dérive à la fin sur Adolf Hitler,
00:52:04en 1933. Voyez, je pense que
00:52:06Il ne faut pas aller trop loin.
00:52:08Non mais je pense, c'est caricatural,
00:52:10parce que je pense que dans l'esprit
00:52:12de ces élites, il y a l'idée que
00:52:14le peuple, c'est un être
00:52:16irrationnel, il y a quelque chose de dangereux.
00:52:18Moi, je pense le contraire, je pense qu'il y a des affects
00:52:20profondément conservateurs dans le peuple.
00:52:22Et c'est ça qui fait qu'ils s'imaginent
00:52:24qu'ils ont une mission pour limiter
00:52:26la volonté du peuple. Quand Laurent Fabius s'exprime
00:52:28depuis quelques années, ce n'est que pour dire
00:52:30nous n'avons pas le droit de nous exprimer
00:52:32sur tel ou tel sujet.
00:52:34Parce qu'ils se considèrent comme les gardiens de ce qui est juste.
00:52:36Il l'a encore dit sur le référendum, mais je crois
00:52:38qu'il y a quelqu'un qui l'a exprimé mieux que personne,
00:52:40c'est le dramaturge allemand Bertolt Brecht,
00:52:42qui a dit dans une de ses pièces,
00:52:44quand le peuple a tort, le gouvernement
00:52:46excédé décide de dissoudre le peuple.
00:52:48Parce qu'on sait mieux que vous ce qui est beau pour vous.
00:52:50Je crois qu'on a un autre auditeur.
00:52:52Oui, nous avons encore un auditeur en ligne
00:52:54et c'est Philippe qui nous appelle de Caen. Bonjour Philippe.
00:52:56Bonjour Philippe.
00:52:58Bonjour, Maître Gentil et bonjour.
00:53:00Bonjour Monsieur.
00:53:02Je vais commencer par une remarque
00:53:04et un appel.
00:53:06À quand une mobilisation globale
00:53:08des droits factuels
00:53:10à l'Assemblée nationale pour faire
00:53:12tout simplement des états généraux
00:53:14de la sécurité ?
00:53:16Ça c'est un thème important
00:53:18parce que là on arrive
00:53:20à l'inacceptable.
00:53:22Enfant, tous les gouvernements
00:53:24ont toujours fait, pour info,
00:53:26un référendum bien versé in vitro
00:53:28par le 49-3.
00:53:30Le référendum du gouvernement
00:53:32c'est le 49-3 pour vous ?
00:53:34Oui.
00:53:36C'est-à-dire
00:53:38qu'ils tiennent la barre.
00:53:40Une question pour Maître.
00:53:42Oui, allez-y.
00:53:44Est-ce que, d'après vous, l'utilisation du 49-3
00:53:46et des ordonnances
00:53:48est-elle possible
00:53:50et réalisable
00:53:52comme promis au peuple
00:53:54et pour l'instant non réalisée ?
00:53:56C'est-à-dire ?
00:53:58Vous voulez utiliser le 49-3
00:54:00ou une ordonnance sur quel sujet, cher Monsieur ?
00:54:02Alors les ordonnances, apparemment
00:54:04le gouvernement peut
00:54:06gouverner par ordonnance
00:54:08et prendre des décisions
00:54:10on va dire unilatérales.
00:54:12Pour gouverner, alors je vous réponds tout de suite là-dessus
00:54:14et après on parlera des états généraux, de la sécurité
00:54:16alors là c'est deux choses différentes.
00:54:18Vous avez le 49-3.
00:54:20C'est ce qui permet au gouvernement
00:54:22de passer un texte en force
00:54:24sauf si derrière une motion de censure
00:54:26est votée par la majorité des députés
00:54:28plus que la majorité, en réalité c'est pile
00:54:30289 députés.
00:54:32Mais pour légiférer par ordonnance
00:54:34il faut quand même, si vous voulez,
00:54:36c'est pas le gouvernement qui décide de lui tout seul
00:54:38de légiférer par ordonnance.
00:54:40L'Assemblée Nationale
00:54:42donne son aval et qu'il n'y ait pas une motion
00:54:44de censure qui soit votée à ce propos.
00:54:46Or, aujourd'hui
00:54:48au moment où nous parlons
00:54:50je ne suis pas sûr que
00:54:52le gouvernement ait cette capacité
00:54:54pour obtenir une délégation
00:54:56du Parlement afin de légiférer par ordonnance
00:54:58la majorité
00:55:00n'existant pas vraiment
00:55:02le gouvernement est en état de minorité
00:55:04donc ça me paraît assez compliqué.
00:55:06Et d'un mot sur les états généraux de la sécurité
00:55:08les états généraux de la sécurité, je vous rejoins tout à fait
00:55:10cher monsieur, je pense
00:55:12que ça fait partie effectivement des priorités
00:55:14mais attention, si on dit états généraux
00:55:16moi je vous prends au pied
00:55:18de la lettre. Les états généraux, qu'est-ce que c'est ?
00:55:20Les états généraux, c'est ce qui est réuni
00:55:22par le roi de France
00:55:24et ce qui conduit d'ailleurs à la révolution française en 1789
00:55:26c'est-à-dire que là, on arrive à un étage
00:55:28qui est un étage quasi constitutionnel
00:55:30je reviens encore à Émarotte. Donc ça veut dire qu'on va se donner
00:55:32les pleins, j'insiste
00:55:34les pleins moyens d'agir
00:55:36on va renverser la table
00:55:38moi aussi je signe, donc nous sommes déjà deux
00:55:40pour mettre fin
00:55:42à ce fléau
00:55:44de l'insécurité en France
00:55:46à cette multiplication de faits divers
00:55:48qui n'est pas en réalité du fait divers
00:55:50mais bien un fait de société
00:55:52encore faut-il
00:55:54que nous ayons
00:55:56une majorité pour
00:55:58avoir
00:56:00pour se donner là-dessus les moyens
00:56:02d'agir sur l'insécurité
00:56:04à travers les mesures qu'on a évoquées ici
00:56:06les peines planchers, durcir
00:56:08la réaction de l'insécurité, c'est intéressant
00:56:10de lancer la chose
00:56:12je suis d'accord, comme il y aurait des états généraux
00:56:14sur l'insécurité, comme il y aurait des états généraux
00:56:16enfin ça c'est des grands sujets
00:56:18mais insécurité, bien sûr
00:56:20vous savez, commençons
00:56:22point par point
00:56:24merci Philippe
00:56:26on se retrouve juste après
00:56:28la publicité et si vous avez une réaction
00:56:30ou une question, continuez à appeler
00:56:320 826 300 300
00:56:34Sud Radio
00:56:36c'est votre opinion
00:56:38Sud Radio, Bercov
00:56:40dans tous ses états
00:56:42et nous sommes toujours avec
00:56:44l'avocat Pierre Gentillet
00:56:46pour parler de cette France
00:56:48de cette France ensauvagée
00:56:50qui nous donne hélas
00:56:52et là c'est vraiment, ça commence à bien faire
00:56:54tous les jours
00:56:56et peut-être quelques fois plusieurs fois par jour
00:56:58des preuves de l'impunité
00:57:00de la violence, de tout ce qui est en train de se passer
00:57:02on ne va pas revenir sur
00:57:04tout ce qu'on a dit, mais là on est en train
00:57:06d'aborder des points très précis
00:57:08avec Pierre Gentillet
00:57:10avec vous, auditeurs du Sud Radio
00:57:12c'est que
00:57:14comment faire, et moi je voudrais
00:57:16et personne ne le souhaite en tout cas
00:57:18moi je ne le souhaite pas, Pierre Gentillet
00:57:20mais est-ce que devant ce qui se passe
00:57:22vous avez parlé des politiques
00:57:24vous avez parlé des juges, vous avez parlé des politiques
00:57:26vous avez parlé du triptyque, effectivement
00:57:28pour sortir de cette ornière
00:57:30mais
00:57:32le citoyen, le citoyen
00:57:34qu'est-ce qu'il peut faire ?
00:57:36il peut se dire là c'est terrible regardez je viens de voir ça
00:57:38à la télévision, c'est terrible je viens de voir ça
00:57:40au coin de ma rue, c'est terrible je viens de voir ça
00:57:42et que t'es arrivé avec des amis, avec une fille
00:57:44de mes copains etc
00:57:46qu'est-ce qu'il peut faire ? Franchement
00:57:48est-ce qu'on peut, tout en étant
00:57:50on n'est pas des bouts de feu, on ne va pas appeler à la violence
00:57:52mais quand même
00:57:54que messieurs les assassins
00:57:56commencent et on sait très bien que la peine de mort
00:57:58elle s'applique tous les jours
00:58:00par des gens qui se foutent
00:58:02totalement de savoir s'il faut l'appliquer ou pas
00:58:04qu'est-ce qu'on fait ? Je pense qu'encore une fois
00:58:06en fait la réponse est dans le terme
00:58:08que vous avez employé, le terme citoyen
00:58:10citoyen ça veut dire que nous sommes membres de la cité
00:58:12nous sommes donc liés
00:58:14par un contrat, un contrat qui fait
00:58:16que nous pouvons nous intéresser à la vie de la cité
00:58:18alors vous pouvez rejoindre des partis politiques
00:58:20mais il y a même encore plus simple
00:58:22et même peut-être plus sain, chacun fait ce qu'il veut
00:58:24mais vous pouvez tout à fait vous investir
00:58:26dans des associations
00:58:28qui mettent en avant ce sujet
00:58:30j'en cite un exemple
00:58:32l'institut pour la justice
00:58:34que vous connaissez, c'est une association
00:58:36c'est aussi grâce, et je rends hommage
00:58:38à l'institut pour la justice
00:58:40à Pierre-Marie Sèvres effectivement
00:58:42et à tout le travail qui a été réalisé par ses équipes
00:58:44pour mettre en avant
00:58:46ce sujet
00:58:48sur les plateaux de télévision
00:58:50auprès des radios
00:58:52et faire en sorte
00:58:54qu'on considère que c'est une
00:58:56priorité nationale
00:58:58vous savez, ce n'est pas un hasard si les politiques aujourd'hui
00:59:00comme Monsieur Retailleau, parlent
00:59:02avec autant de véhémence
00:59:04de la question, et autant de conviction presque
00:59:06on peut le dire, de la question de l'insécurité
00:59:08parce qu'au préalable il y a eu
00:59:10tout un travail
00:59:12tout un travail en aval
00:59:14qui a été réalisé par ces structures là
00:59:16donc si j'ai un conseil à vous donner
00:59:18vous êtes des citoyens
00:59:20vous avez le droit de vote, mais vous n'avez pas que le droit de vote
00:59:22vous avez aussi le droit d'engagement
00:59:24donc engagez-vous, comme dirait l'autre.
00:59:26Alors moi je voudrais poser une question qui fâche, mais qui nous fâche tous
00:59:28est-ce qu'il faut aller plus loin
00:59:30et sans prendre le
00:59:32second amendement de la Constitution
00:59:34sur le port des armes
00:59:36mais est-ce que
00:59:38à un moment donné, est-ce que le citoyen
00:59:40constitutionnellement a droit à se défendre
00:59:42puisque le droit de propriété ça crée
00:59:44le droit de sécurité, etc.
00:59:46c'est même dans l'intégration des droits de l'homme
00:59:48jusqu'où on va là
00:59:50et d'abord jusqu'où on peut aller
00:59:52parce qu'on n'en parle jamais de ça
00:59:54c'est tabou, il ne faut pas en parler.
00:59:56Vous ne pouvez pas vous faire justice vous-même
00:59:58il y a la légitime défense
01:00:00qui existe, mais la légitime défense elle est très encadrée
01:00:02c'est-à-dire qu'il faut vraiment qu'il y ait une atteinte immédiate
01:00:04et imminente
01:00:06un péril à votre
01:00:08sécurité, vous voyez, quelqu'un qui arrive avec une
01:00:10arme et qui va vous planter, là effectivement
01:00:12vous pouvez. Maintenant
01:00:14la difficulté
01:00:16aujourd'hui c'est qu'on a de plus en plus
01:00:18de gens qui sont tentés de se faire
01:00:20justice eux-mêmes
01:00:22parce qu'ils voient l'inefficience
01:00:24de notre système judiciaire
01:00:26qu'ils voient l'impunité
01:00:28tous les jours, qu'ils voient les
01:00:30mêmes profils, les policiers
01:00:32tout simplement, qui vous racontent qu'ils arrêtent des gens
01:00:34un jour
01:00:36un et le jour deux
01:00:38cette personne est relâchée
01:00:40et effectivement là en train de narguer les policiers
01:00:42donc tout cela effectivement incite
01:00:44à se faire justice
01:00:46soi-même, peut-être aussi même à l'autodéfense
01:00:48moi ma position
01:00:50c'est plutôt une position un peu juste naturaliste
01:00:52c'est de dire quand l'Etat est défaillant
01:00:54quand la justice est défaillante, finalement le naturel
01:00:56revient au galop, les gens ont envie de se faire justice
01:00:58eux-mêmes, et je les comprends
01:01:00mais légalement je ne peux pas les approuver
01:01:02parce que ce n'est pas possible, évidemment c'est impossible
01:01:04en réalité ce qu'il faudrait
01:01:06c'est un sursaut des états généraux
01:01:08de l'insécurité et de la sécurité
01:01:10comme mentionnait tout à fait votre auditeur
01:01:12tout à l'heure, pour ça il faut une prise
01:01:14de conscience, c'est pour ça que je vous dis
01:01:16que vous pouvez vous engager pour faire monter
01:01:18ce sujet dans différentes structures associatives
01:01:20et remettre les choses
01:01:22en ordre.
01:01:24Remettre les choses en ordre, ça paraît très intéressant
01:01:26le désordre
01:01:28établi, ça ne va rien
01:01:30régler. Merci Pierre Gentil
01:01:32Merci à vous André Bercoff

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