• le mois dernier
Avec Christophe MÉDICI

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-10-09##
Transcription
00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio et on va être
00:00:08heureux ensemble.
00:00:09Alors il y a une chanson que j'aime beaucoup, que vous connaissez peut-être, Le Bonheur,
00:00:14c'est toujours pour demain.
00:00:15Et puis il y en a une autre, Fuir le Bonheur avant qu'il nous quitte, enfin bref, il y
00:00:19a eu beaucoup de chansons sur le bonheur.
00:00:22Mais la plupart du temps, quand on évoque le bonheur, c'est presque une chose impossible.
00:00:28Alors certes, le bonheur permanent, ça n'existe pas, mais pourtant il existe des gens qui
00:00:34sont plutôt vraiment heureux.
00:00:36Alors quels seraient leurs secrets ? C'est ce que nous allons voir ensemble en compagnie
00:00:40de Christophe Médici.
00:00:41Alors l'idée d'aborder ce thème m'est venue parce que je viens de recevoir un livre
00:00:46dont le titre est Le Grand Livre du Bonheur.
00:00:50Et en effet, dans cet ouvrage, on nous donne de nombreuses pistes pour être heureux.
00:00:55En fait, je crois que le bonheur dépend de notre capacité à aimer.
00:00:59Alors quand je dis à aimer, c'est aimer la vie, s'aimer, aimer les autres.
00:01:03Bref, aimer au sens large du terme.
00:01:06Ensuite, la deuxième clé, en tout cas, c'est ce que je crois, c'est de comprendre que le
00:01:12contraire du bonheur, c'est peut-être le malheur, certes, mais une vie sans malheur,
00:01:17ça n'existe pas.
00:01:18Donc, il faut accepter nos malheurs et en faire des expériences, arriver à les surmonter.
00:01:23Dans un instant, Christophe Médici va certainement vous donner ses secrets à lui et je compte
00:01:27sur vous pour me donner les vôtres.
00:01:30Et si vous avez du mal à être heureux et que vous avez envie de conseils, vous nous
00:01:33appelez au 0 826 300 300.
00:01:36En programme également aujourd'hui, notre devise du jour, il vaut mieux poser des questions
00:01:40que faire des suppositions.
00:01:42En Love Conseil, je vous proposerai des techniques de drague.
00:01:45En Sexo Conseil, comment réussir un cunni.
00:01:48Et notre débat du jour, trois minutes pour convaincre, être heureux, c'est bon pour
00:01:54la santé.
00:01:55Christophe Médici, merci d'être avec nous.
00:01:57Vous êtes psychosociologue, fondateur de la méthode Haute Qualité Relationnelle et
00:02:02évidemment, c'est important pour être heureux.
00:02:04Et vous êtes auteur également de nombreux ouvrages, le dernier, Découvrir sa mission
00:02:10de vie par la mélothérapie, aux éditions Lanore.
00:02:13Si on choisit cette chanson, justement, le bonheur, c'est toujours pour demain.
00:02:17C'est amusant.
00:02:18Bonjour, Brigitte.
00:02:19Bonjour à tous les auditeurs.
00:02:20C'est amusant.
00:02:21Vous avez commencé par de la mélothérapie, notre thème d'aujourd'hui, parce que vous
00:02:22avez pris cette magnifique chanson de Pierre Perret, où il dit, pour lui, que le bonheur,
00:02:27c'est toujours pour demain.
00:02:28Et Fillette ne prend pas ma main.
00:02:29Quand je préparais notre émission de cet après-midi, je me disais quand même, au
00:02:34début, quand on parle du bonheur, c'est tellement subjectif.
00:02:37Tout le monde va dire, pour paraphraser Pierre Andelot, qui disait à chacun sa vérité,
00:02:40Brigitte, à chacun son bonheur.
00:02:41On est d'accord.
00:02:42On est d'accord avec sa définition du bonheur.
00:02:43C'est-à-dire que Claude va dire, pour moi, être heureux, c'est ceci, être heureux,
00:02:46c'est cela.
00:02:47Pour autant...
00:02:48Il y a quand même quelques points généraux.
00:02:49Justement.
00:02:50Pour autant, depuis des décennies, des chercheurs, des universités ont essayé de faire le point.
00:02:55Il y a énormément de livres sur le bonheur qui sont sortis et une des études les plus
00:02:59connues, qui date depuis 86 ans, d'ailleurs, à Harvard, qui essaie de voir un petit peu
00:03:02qu'est-ce qui ferait être un être humain heureux, c'est celle que décrit Robert
00:03:07Waldinger.
00:03:08Ils ont fait ça depuis 1928.
00:03:10Ils ont interrogé des gens.
00:03:11Ils leur demandaient dans quel état mental ils étaient, psychiques, physiques et émotionnels.
00:03:15Et ce, des gens des bas-fonds de Boston jusqu'aux gens très friqués, très fortunés.
00:03:19Bon, et d'après eux, alors, oui, je pourrais peut-être donner au cours de l'émission
00:03:235, pour moi, 5 secrets du bonheur.
00:03:25D'après cette étude de Harvard de Robert Waldinger, ça ne va pas vous étonner, Brigitte,
00:03:29et c'est en phase avec la haute qualité relationnelle, c'est avoir nommé des relations de qualité,
00:03:34avoir des relations nourrissantes, enrichissantes, mais pas toxiques, des relations qui vous
00:03:39font du bien.
00:03:40Des relations qui vous rendent heureux.
00:03:43Il y en a une autre sur le bonheur, Brigitte, « Je viens te chanter la balade des gens
00:03:46heureux ». Et puis une toute dernière, qui vient juste de sortir, de Thomas Dutronc,
00:03:51qui s'appelle « Les petits bonheurs ». Et celle-là, elle est très belle, où il dit
00:03:55« Laisse pas passer les petits bonheurs ». Peut-être que ceux qui vont nous appeler, on
00:03:58va leur dire « Quels sont vos petits bonheurs à vous ? ». À vous, Brigitte, on pourrait
00:04:01vous demander.
00:04:02À moi, quels sont les petits bonheurs ? Lui, il dit « Faire une balade dans la nature avec
00:04:04ses animaux, offrir un bon livre à un ami ». Les petits bonheurs, c'est déjà
00:04:10un moment de bonheur, « Les petits bonheurs ». Elle est très belle, c'est une chanson
00:04:14où il dit « Y'a tellement de malheurs, tant de larmes, laisse pas passer les petits bonheurs
00:04:17».
00:04:18Alors dans ce magnifique livre, le nouveau grand livre du bonheur, il y a à peu près
00:04:22tout ce qu'on sait sur ce qui peut rendre heureux, ce qui est nécessaire, etc.
00:04:28On verra ça évidemment tout au long de ces deux heures.
00:04:31Et il y a tous les pays du monde, qui sont évidemment les uns après les autres.
00:04:39Quel est le pays où on est le plus heureux, Christophe Mélenchon ?
00:04:43Moi, je pense à deux, mais peut-être que j'ai faux.
00:04:46Il y en a un qui est très connu, qui s'appelle le Bhoutan.
00:04:49Parce qu'au Bhoutan, il n'y a pas que le PNB au Bhoutan, il y a le bonheur national
00:04:54brut.
00:04:55Je n'ai pas trouvé le Bhoutan.
00:04:56Au Bhoutan, il y a le bonheur national brut.
00:04:57Sinon, il y aurait le Danemark, où on dit que les Danois sont très heureux.
00:05:01Vous avez raison quand même, le Danemark est numéro deux.
00:05:04Le Danemark est connu pour être un pays où les gens sont très heureux.
00:05:07Le premier, c'est la Finlande.
00:05:09Ah bah en plus, c'est pas loin.
00:05:10C'est intéressant parce que Finlande, Danemark, Islande, ce sont les triercés gagnants, si
00:05:16je puis dire.
00:05:17Et c'est intéressant parce que c'est trois pays du Nord.
00:05:19Très au nord de l'Europe.
00:05:20Comme quoi, le soleil ne rend pas forcément heureux.
00:05:22Et puis, ils ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas aimé, mais c'est connu.
00:05:26En quatrième arrive Israël, mais ça a été fait en 2020-2022, donc je ne suis pas sûre
00:05:34qu'il arriverait encore en quatrième position en ce moment.
00:05:36Et la France, ça va, on arrive en 21ème position sur 137.
00:05:41Vous savez qu'il y a un vieux dicton allemand qui disait « heureux comme Dieu en France
00:05:46», les Allemands pensent que Dieu vit en France et qu'il est heureux, alors que beaucoup
00:05:50de gens en France disent que les Français sont des gens qui vivent au paradis et qui
00:05:53se croient en enfer.
00:05:54Parce que le Français est gueulard, ronchon et jamais content.
00:05:57En tout cas, les pays d'Europe sont assez bien classés.
00:06:02Et alors, en dernier, en 137ème position, vous pourriez deviner quel est le pays ?
00:06:07Moi, je pense qu'il y a des pays où les gens ne sont pas forcément très heureux.
00:06:11Je vais certainement avoir faux sur votre sondage, mais les gens du l'Est de l'Europe,
00:06:16les Russes, les pays comme ça, les gens ne sont pas tellement heureux dans ces pays.
00:06:20Non, non, non, non, non, c'est pas du tout ça.
00:06:22Alors, le dernier, c'est l'Afghanistan, ce qu'on aurait pu deviner assez facilement.
00:06:26Avant-dernier, le Liban.
00:06:28Ce qui est quand même très frappant, c'est tous les pays d'Afrique qui sont en dernière
00:06:36position.
00:06:37Et ça ne surprendra pas grand monde, évidemment.
00:06:39Donc, quoi qu'on en dise, même si l'Europe en ce moment se plaint beaucoup, c'est quand
00:06:45même tous les pays d'Europe qui sont dans le peloton de tête.
00:06:50Déjà, ça s'était dit, nous, on ne peut pas trop se plaindre.
00:06:55Et puis, oui, en effet, on sait que...
00:06:58Alors, ce que j'ai trouvé très intéressant, parce qu'il y a 100 auteurs, ils ont tout
00:07:04à fait...
00:07:05Malta propos !
00:07:06N'est-ce pas ? Il y a des choses qui reviennent, mais ce qui est vraiment intéressant, c'est
00:07:11que la consommation, le fait de pouvoir consommer plus, plus, plus, est un des ennemis du bonheur.
00:07:18C'est ce que disent les chercheurs de ce livre.
00:07:20Voilà.
00:07:22Par contre, la nature, le sport, la santé, bien sûr, le fait de savoir accepter les
00:07:28choses, le besoin des autres, le toucher.
00:07:31J'ai trouvé ça aussi très intéressant, parce qu'on en parle souvent dans cette émission.
00:07:35Le toucher rend heureux.
00:07:37Touchons-nous les uns les autres.
00:07:39Vous savez ce que vous disiez par rapport à la production et acheter ? En fait, quand
00:07:43on fait un cadeau à quelqu'un, les études ont prouvé que ce qui rendait quelqu'un plus
00:07:47heureux entre lui et son frère, c'est un objet, n'est-ce pas ? Que ce soit d'ailleurs
00:07:49une voiture ou une montre, que ce soit, peu importe la marque, on n'est pas là pour
00:07:52citer des marques, ou lui offrir un moment, un moment de qualité, un séjour à deux,
00:07:57un week-end, bref, une expérience, presque un stage aussi, de quoi que ce soit, ce sera
00:08:02le moment de qualité qui fera que la personne sera plus heureuse que l'objet.
00:08:05Vous savez, ce qu'on appelle le taux d'hédonisme, il y a un moment où ça monte comme ça.
00:08:11Ça dépend peut-être de l'objet.
00:08:12Oui, il y a des objets que vous offrez vous qui peuvent être pas mal.
00:08:16Je plaisante.
00:08:18Un moment de qualité, une expérience, c'est toujours rendre plus heureux plus longtemps.
00:08:21Alors, encore une fois, attention, parce que manquer beaucoup d'argent, ça rend heureux.
00:08:27Mais c'est vrai que ce n'est pas l'argent, ce n'est pas la consommation qui rend heureux,
00:08:33ce sont bien sûr des moments de qualité.
00:08:35J'aurais cinq secrets à donner si vous voulez.
00:08:38Eh bien, donnez-nous un secret.
00:08:40Je te donne le premier.
00:08:41Allez-y.
00:08:42Alors, tout de suite, qui peut se faire dès le réveil ? Je le dis à tous les auditeurs
00:08:44de La Haie-sur-Sud, un état d'esprit positif.
00:08:48Alors, dans une journée comme aujourd'hui, d'ailleurs, heureusement qu'on se relève
00:08:51avec un état d'esprit positif, c'est-à-dire un good mindset, un état d'esprit positif.
00:08:55Vous savez, Brigitte, quand tu as les gens qui sont...
00:08:57Ça, déjà, bon, OK, je suis d'accord, mais ce n'est pas facile pour tout le monde.
00:09:02On ouvre les yeux et on se dit, je le propose à mes stagiaires, on se dit ces trois chouettes
00:09:07du jour.
00:09:08Dès qu'on ouvre les yeux, on dit, quelles sont mes trois chouettes de ce 9 octobre 2024 ?
00:09:12Moi, un de mes chouettes, c'était chouette, aujourd'hui, je retrouve Brigitte, on va
00:09:16transmettre une émission sur le bonheur.
00:09:17Chouette, aujourd'hui, je déjeune avec mon amie Sophie.
00:09:20Chouette, aujourd'hui, je fais, je ne sais pas, une balade dans la nature.
00:09:22Bref, si vous vous levez le matin avec au minimum trois chouettes, c'est que chaque
00:09:27jour compte.
00:09:28On le disait en off, on n'est pas riches en temps, les êtres humains, on est pauvres
00:09:30en temps, c'est court, une vie.
00:09:31Donc, si tu te lèves avec trois chouettes, tu vas kiffer ta journée.
00:09:34Et les gens qui sont comme ça, dans un mindset positif...
00:09:37Les chouettes, ça dit plutôt la nuit.
00:09:38Oui, mais on peut les avoir encore dès qu'on ouvre les yeux.
00:09:41C'est chouette du jour, mais se les dire vraiment dans sa tête et voir se les dire en disant
00:09:45parce que tu te projettes dans ta journée en disant je vais faire ça, ça va être
00:09:48sympa.
00:09:49C'est un peu se lever du bon pied.
00:09:50J'appelle ça se lever de bonheur.
00:09:52D'accord.
00:09:53En ce moment, vous avez compris, évidemment.
00:09:55Bien sûr.
00:09:56Allez, on fait une petite pause et on retrouve Cécile dans un instant.
00:10:09Nous sommes avec Christophe Médici aujourd'hui, psychosociologue, et nous évoquons le bonheur
00:10:15avec Cécile qui nous rejoint.
00:10:18Bonjour Cécile.
00:10:19Bonjour Christophe et bonjour aux auditeurs et puis bonjour à vous Brigitte, bien entendu.
00:10:26Bonjour Cécile.
00:10:27Je voulais apporter mon témoignage par rapport au bonheur et particulièrement dans la situation
00:10:36de la maladie.
00:10:38Je suis née avec deux malformations congénitales et j'ai un parcours d'une grosse trentaine
00:10:47d'années d'hospitalisation récurrente avec infection sur infection, opération,
00:10:54septicémie, des choses lourdes.
00:10:59Il a fallu que je cherche et que je trouve comment aller cueillir le bonheur à travers
00:11:09les temps de pause, dans les temps de pause, et même aussi à l'hôpital puisque j'y
00:11:14ai passé beaucoup de temps.
00:11:17En fait, ce que j'ai conclu après toutes ces années, c'est que d'abord, le bonheur
00:11:27il est en nous, c'est nous qui le créons.
00:11:30Je pense qu'il est important, nécessaire, vital de s'entourer de bonnes personnes,
00:11:38des personnes qui sachent vous écouter, qui ne vont pas vous juger, des personnes qui
00:11:43vont bien aussi parce qu'elles vont pouvoir être plus légères, vous apporter une soif
00:11:51de vie aussi, et puis de dire aussi quand on ne va pas bien, ça permet de vider le
00:12:01sac et de pouvoir le remplir d'autres choses.
00:12:05Par exemple, d'avoir des activités qui font du bien au corps et à l'esprit, d'aller
00:12:14marcher, d'avoir des animaux, de danser.
00:12:17Je sais que danser ça a été quelque chose de très bénéfique, ça l'est encore d'ailleurs.
00:12:23Mais l'exercice physique, ils en parlent beaucoup dans ce livre, l'exercice physique
00:12:29fait du bien parce que ça déclenche des hormones qui sont des hormones qui font nous
00:12:34sentir mieux, etc.
00:12:36Dans votre parcours d'hôpital, est-ce qu'il y avait beaucoup de douleurs ?
00:12:46Oui, j'ai souffert énormément.
00:12:49J'ai souffert physiquement, psychiquement, sur différents plans.
00:12:53J'ai souffert physiquement.
00:12:56C'est intéressant parce que moi je vous parlais de douleurs et vous me parlez de souffrances.
00:13:01Je crois qu'on peut déjà faire une différence pour tous ceux qui nous écoutent, que vous
00:13:05connaissez sans doute, Cécile.
00:13:07La douleur, c'est ce qu'on ressent, c'est une réalité.
00:13:12Et la souffrance, c'est plus de l'ordre du psychisme, c'est-à-dire comment on interprète,
00:13:21si je puis dire, la douleur.
00:13:22C'est-à-dire qu'on peut, à douleur égale, il y a quelqu'un qui va énormément souffrir
00:13:27et quelqu'un d'autre qui va le vivre plutôt mieux.
00:13:31Et je crois que ça c'est important aussi à comprendre, c'est qu'on peut, et votre témoignage
00:13:38pour ça est magnifique, on peut traverser des choses très difficiles sur le plan de
00:13:42sa santé, sur le plan de la maladie, et finalement arriver à être heureux, ou au contraire,
00:13:48être très très très malheureux toute sa vie.
00:13:52Tout à fait.
00:13:53Je pense qu'à propos de la douleur, effectivement, on n'est pas tous égaux.
00:13:59Et l'importance de se faire accompagner est primordiale.
00:14:06C'est primordial, surtout que ce soit chronique ou pas, il est nécessaire d'avoir une oreille
00:14:16professionnelle et un regard professionnel pour pouvoir cheminer et transcender tout ça.
00:14:21Parce que moi ce que j'en retire après ces 30 années, finalement, c'est des enseignements.
00:14:27Des enseignements, alors pas au cœur de la tempête, je vais pas vous mentir, quand j'avais
00:14:34le nez dans la douleur, je pouvais pas voir les choses comme ça.
00:14:39Mais après, a posteriori, en ne me positionnant pas comme une victime par exemple, en ne succombant
00:14:47pas à la fatalité.
00:14:48En ne restant pas dans la plainte continuelle.
00:14:51Exactement.
00:14:52Bien sûr.
00:14:54Et en ayant quand même une force de vie chevillée au corps pour pouvoir lutter.
00:15:04Et après se réapproprier des temps simples, des choses savoureuses, qui peuvent paraître
00:15:13anodines.
00:15:14Par exemple, j'ai jamais eu besoin de consommer ou surconsommer pour me sentir dans un état
00:15:21de bonheur.
00:15:22Lorsque je contemple, et particulièrement cette saison-ci, l'automne, les couleurs
00:15:26de la nature, je sens cette joie en moi de pouvoir être vivante et de pouvoir transmettre
00:15:33cette joie aussi.
00:15:34Et ça c'est important, de pouvoir la communiquer à d'autres, des gens qui vont pas bien,
00:15:39que je vais rendre visite aujourd'hui, ou mes amis, ou ma famille tout simplement.
00:15:45Parce que j'ai développé un profond respect pour le vivant, et pour la fugacité de la
00:16:00vie finalement.
00:16:01Et respirer, se lever le matin, poser les pieds par terre, et dire j'ai un petit bobo,
00:16:09c'est génial !
00:16:11Oui, mais votre message est très positif.
00:16:15Allez-y Christophe.
00:16:16Oui, Cécile, j'ai une amie auteur qui vient de sortir un livre, elle est maman, et il
00:16:19est très touchant votre témoignage que sa fille, très tôt, a eu un cancer.
00:16:24Et vous savez comment elle a titré son livre Cécile ? Génial, ma fille a un cancer.
00:16:29Je vous assure, c'est un livre chez Lanore.
00:16:31Et elle a expliqué que finalement le fait que sa fille ait un cancer, vous imaginez
00:16:34la difficulté, c'est horrible, c'est une épidémie en ce moment, et bien sa fille
00:16:38a fait tout un travail sur elle, et elle-même en tant que maman l'a accompagnée, elle
00:16:41s'en est sortie, sa fille, elle est guérie maintenant.
00:16:43Et c'est ce que vous disiez Cécile, c'est pas ce qui nous arrive qui va faire le bien
00:16:48ou le mal, et qui va faire une personne malheureuse ou heureuse.
00:16:50Brigitte, vous avez employé le terme, c'est comment on traverse la chose, comment on la
00:16:54vit, et là, c'est bien ce que je disais tout à l'heure, les gens heureux, les études
00:16:58le prouvent, estiment qu'ils créent leur vie.
00:17:01Donc, même quand ils traversent cette douleur-là, ils vont créer quelque chose, et ces souffrances-là,
00:17:05vous voyez, alors que les gens malheureux estiment qu'ils subissent leur vie, et quelque
00:17:09part, ils vont se considérer comme des victimes, alors que je pense que vous n'êtes jamais
00:17:12considéré comme une victime.
00:17:16Je pense que j'ai eu des passages où je me suis sentie très très malheureuse, je
00:17:22pense qu'il y a des étapes assez similaires aux étapes du deuil que j'ai traversées,
00:17:29et ce qui est important, en fait, c'est ce qu'on en fait, c'est ce que vous êtes
00:17:34en train de dire, c'est ce qu'on en fait.
00:17:36Oui, bien sûr, c'est ce qu'on en fait, parce que je crois que quand même, il faut
00:17:39bien dire les choses.
00:17:40Parfois, oui, on est très malheureux, et c'est bien aussi d'accepter d'être très
00:17:45malheureux, parce que c'est la vie, elle est faite de malheurs, comme je le disais
00:17:50dans l'introduction, et si on est dans le déni de ces moments où on est très malheureux,
00:17:55on ne va pas pouvoir en sortir grandi.
00:17:58On va au contraire rester dans la rancœur ou dans la colère, justement, parce qu'on
00:18:03trouvera ça tellement injuste, etc.
00:18:05Tandis que quand on accepte que c'est très dur, que c'est très difficile, et votre
00:18:09témoignage le montre bien, vous avez traversé des moments où vous avez accepté d'être
00:18:14malheureuse, de souffrir, vous l'avez dit, et puis on en sort, et puis on en tire quelque
00:18:21chose de positif, c'est ce que vous avez fait.
00:18:23Bravo.
00:18:24Bravo, Cécile.
00:18:25Merci.
00:18:26Merci de me permettre de témoigner.
00:18:30Je voudrais, pour conclure, vous parler d'un café d'œil que je mets en place sur la
00:18:40ville de Tarbes le 1er novembre.
00:18:42Je me suis formée à l'accompagnement, à la fin de vie et au deuil, parce que mon
00:18:48histoire de vie me le permet.
00:18:51Et voilà, j'invite les gens de Tarbes à me contacter pour pouvoir se retrouver.
00:19:00Je vais vous dire l'endroit exact, c'est à l'étale de l'Hexagone, Cirula Martin,
00:19:09le 1er novembre à partir de 17h30.
00:19:12À Tarbes, donc.
00:19:14Très bien.
00:19:15Merci beaucoup, Cécile.
00:19:16Merci à vous.
00:19:17On fait une petite pause.
00:19:18On se retrouve pour le Love Conseil technique de drague et on vous invite à réagir également
00:19:22au 0826 300 300.
00:19:24A tout de suite.
00:19:35Alors évidemment, Christophe Médici, on sait que l'amour, ça rend heureux.
00:19:39C'est le chagrin d'amour très malheureux.
00:19:41Et alors si on est seul, je vais vous donner quelques petites techniques pour arriver à
00:19:46séduire.
00:19:47Voilà donc d'abord, il faut avoir un petit peu confiance en vous et pour avoir confiance
00:19:52en soi.
00:19:53Parfois, il faut un peu préparer les phrases qu'on peut dire et répéter la manière
00:19:59dont vous allez vous y prendre.
00:20:01Et c'est comme on sait, par exemple, que les gens qui ont fait un peu de théâtre
00:20:06amateur ont plus de facilité ensuite à draguer que les autres parce que justement, ils ont
00:20:13appris à jouer un rôle.
00:20:15Parce que finalement, quand on va séduire quelqu'un, on joue un petit peu un rôle.
00:20:19Il faut bien le dire.
00:20:21Donc, préparez des phrases type que vous pourriez naturellement sortir si vous avez
00:20:27envie d'adresser la parole à quelqu'un qui vous plaît.
00:20:31Souriez aussi quand vous êtes en face de quelqu'un qui vous plaît.
00:20:34Regardez la personne avec un léger sourire et déjà, ça illumine le visage et ça vous
00:20:39rend plus intéressant, plus accueillant.
00:20:42Ensuite, quand vous parlez, c'est mieux d'avoir un petit peu une sorte de sourire parce que
00:20:49la voix sera plus détendue, elle sera plus agréable et vous parlerez plus tranquillement
00:20:54avec une voix plus posée.
00:20:55Et surtout, regardez parce que le fait de baisser les yeux ou d'avoir le regard fuyant,
00:21:01c'est quelque chose qui naturellement ne donne pas envie de rentrer en contact avec
00:21:07l'autre.
00:21:08Et puis, dès que vous connaissez le prénom de la personne que vous avez envie de séduire,
00:21:14retenez son prénom et essayez de le répéter son prénom.
00:21:17Dites lui son prénom.
00:21:19Surtout, les femmes sont très sensibles quand on les appelle par leur prénom.
00:21:23Vous avez l'air de ne pas le savoir, Christophe.
00:21:30Et puis, bien sûr, ça va de soi, mais c'est mieux en le rappelant.
00:21:34Posez des questions à la personne que vous avez envie de séduire plutôt que de vous
00:21:37mettre en avant, de parler de vous pour montrer que vous êtes quelqu'un de bien.
00:21:41Et si vous ne savez pas comment faire, je vais vous donner la technique des psys.
00:21:46Vous répétez le dernier mot de ce qu'elle vient de dire et c'est comme ça que la personne
00:21:52va reprendre ce qu'elle était en train de dire.
00:21:58Et puis, maintenant, à vous de faire.
00:22:03A vous de jouer.
00:22:05Et puis, c'est en forgeant qu'on devient forgeron.
00:22:07Donc, jetez-vous à l'eau et au bout de X fois, ce sera encore mieux.
00:22:11Oui, alors ça, c'est pas sûr parce que les personnes qui sont complètement désespérées
00:22:16quand elles se font jeter ne pourront plus y aller.
00:22:20Vous pouvez vous entraîner avec des amis.
00:22:24C'est comme tout, il faut répéter.
00:22:27Olivier est avec nous. Bonjour, Olivier.
00:22:30Bonjour, Brigitte. Bonjour, Christophe.
00:22:32Bonjour, Olivier. Bonjour à tous.
00:22:35Alors, vous avez envie de témoigner sur ce sujet qui est tellement important.
00:22:41Tout à fait. Déjà, ce qui me rendrait heureux, c'est de pouvoir vous rencontrer, Brigitte.
00:22:44Ah, bah écoutez, c'est génial.
00:22:45Ah, ça, ça coûte cher, ça.
00:22:47Comment ça, ça coûte cher ? Mais qu'est-ce que vous insinuez ?
00:22:50Je plaisante, Brigitte.
00:22:52Sinon, je vous présente la note à la fin, à 16h.
00:22:58Ça se mérite.
00:23:00Je voulais apporter mon témoignage, moi, sur la question du pourquoi, finalement, être heureux.
00:23:06En deux lignes, moi, je suis issu d'une famille qui ne cultive pas le bonheur.
00:23:13Et j'ai été confronté à un divorce extrêmement compliqué, dur, difficile,
00:23:18durant la période Covid.
00:23:20Et ce que je peux dire, je peux vraiment apporter un témoignage
00:23:23à toutes les personnes qui sont confrontées à cette situation,
00:23:25en tout cas qui ont perdu le bonheur,
00:23:27c'est qu'à un moment donné, je me suis posé la question du pourquoi.
00:23:29Et la réponse au pourquoi, c'était mes enfants.
00:23:32Et en réalité, j'ai fait face à toutes les difficultés,
00:23:36tant professionnelles que personnelles,
00:23:38parce que j'étais motivé et parce que j'avais en ligne de mire le bonheur de mes enfants.
00:23:42Je voulais les protéger.
00:23:44Et donc, je me suis dit, si le matin, tu te lèves déjà de bonne humeur, d'un bon pied,
00:23:50forcément, ça va rejaillir sur mes enfants.
00:23:53Et c'est ce qui s'est passé.
00:23:55Malgré une justice qui est quand même très partisane et très critiquable,
00:23:59finalement, mes enfants ont décidé de me choisir.
00:24:02Et donc, la question que vous allez poser, c'est dire,
00:24:04oui, mais quand on n'a pas le pourquoi, on fait comment ?
00:24:06Eh bien, j'ai peut-être une autre réponse à vous apporter.
00:24:08C'est que quand vous n'avez pas le pourquoi à des raisons personnelles,
00:24:11vous pouvez tout simplement vous mettre au service des autres.
00:24:14Et quand vous vous occupez des personnes qui sont profondément malheureuses,
00:24:17et c'est ce que j'ai fait pendant un temps,
00:24:19je peux vous assurer que vous relativisez beaucoup votre mal-être.
00:24:23Et finalement, les personnes que vous aidez vous renvoient un regard.
00:24:27Vous avez raison.
00:24:29C'est démontré dans ce livre.
00:24:31Quand on s'occupe de gens qui vont moins bien que nous, ça nous rend heureux.
00:24:35Vous avez raison.
00:24:36C'est une belle manière d'être plus heureux.
00:24:39S'occuper de gens qui ne vont pas bien, absolument.
00:24:42Ce que vous nous dites, Olivier, c'est un des cinq secrets
00:24:44que je voulais donner au cours de l'émission, d'ailleurs.
00:24:46C'est le troisième et je vais le mettre en deuxième.
00:24:48C'est toujours de trouver un sens.
00:24:50Quand on a un sens à son existence,
00:24:53quand on trouve un sens à ce qu'on fait sur Terre,
00:24:56vous avez dit que c'est vos enfants, entre autres.
00:24:58C'est un grand sens pour vous, Olivier.
00:24:59Le bonheur de vos enfants, le bien-être de vos enfants.
00:25:01Ce n'est pas comme une personne qui a la sensation...
00:25:03Et vous savez, parmi les gens qui nous entendent,
00:25:06il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense qui se demandent
00:25:08quel est le sens de ma vie ?
00:25:09Qu'est-ce que je suis venu faire ici-bas au sens de la direction,
00:25:12de la signification et du sens ?
00:25:13Ce sera d'ailleurs le sujet de l'émission de lundi prochain.
00:25:16Voilà, génial.
00:25:17Parce que c'est vraiment un beau sujet, Brigitte.
00:25:19Évidemment, Brigitte a dit que mon dernier livre s'appelle
00:25:21« Découvrir sa mission de vie ».
00:25:22Olivier, je pense qu'on trouve un sens
00:25:24quand on sait pourquoi on est revenu sur la Terre.
00:25:26Et ça se trouve, c'est un travail, un effort
00:25:28et qu'après, on met en musique, on s'aligne.
00:25:30C'est l'expression que j'ai trouvée.
00:25:31On s'aligne avec nos activités à quelque chose qui donne du sens.
00:25:35Et quand vous donnez du sens,
00:25:37là, ça vous rend heureux.
00:25:41Je crois, Olivier, que votre pourquoi
00:25:46m'interroge un petit peu.
00:25:49Parce que je crois que quand on est en vie,
00:25:52on a quand même, comme l'animal,
00:25:54plutôt envie d'être bien.
00:25:57Et si on se complaît, si je puis dire,
00:26:00dans la plainte, dans le malheur,
00:26:03ça parle de nous, évidemment.
00:26:05Ça veut dire qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas chez nous.
00:26:08Et je crois que ce qu'il faut bien comprendre,
00:26:13et ça va peut-être vous surprendre ce que je vais vous dire, Olivier,
00:26:16c'est que lorsqu'on se suicide,
00:26:18ce n'est pas parce qu'on veut mourir,
00:26:20c'est parce qu'on ne veut plus vivre.
00:26:22Et c'est ça qui est intéressant à comprendre.
00:26:25Ça veut dire que, normalement,
00:26:27la vie doit être suffisamment supportable.
00:26:33Oui, je me doute bien que vous partagez,
00:26:37sinon vous n'auriez pas parlé de ce pourquoi.
00:26:40Et ça veut dire quoi ?
00:26:41Ça veut dire que quand la vie devient insupportable,
00:26:45je crois qu'il faut vraiment se poser
00:26:48et regarder ce qu'on peut faire pour la rendre moins insupportable.
00:26:52Plutôt que de se complaire justement dans ce côté insupportable.
00:26:55C'est intéressant ce que vous dit Brigitte quand vous référez au suicide.
00:26:57Parce qu'on peut se dire, on pense...
00:27:00Mais il n'y a pas que moi qui le dit.
00:27:02De toute façon, il y a des très grands livres là-dessus.
00:27:04C'est une évidence, mais on l'oublie.
00:27:07C'est bien de la rappeler, parce qu'on dit parfois à plusieurs personnes,
00:27:10lui, pourquoi s'est-il suicidé ?
00:27:12Ou elle, vous savez, il n'était pas doué pour le bonheur.
00:27:15On entend souvent cette expression, cette litanie qui revient souvent.
00:27:18Lui, il est plus doué pour le bonheur.
00:27:20Elle, elle est moins douée pour le bonheur.
00:27:22Les études prouvent, Brigitte, le livre doit le dire aussi,
00:27:25que chez tout être humain, a priori, il y aurait une part génétique.
00:27:29Ce qui fait que 50% du bonheur, c'est génétique.
00:27:33Et donc on peut agir, mais quand même c'est bien,
00:27:35en tant que proactif, sur 50% pour notre bonheur.
00:27:38Par les pensées qu'on a, vous l'avez dit, Olivier, dès le matin,
00:27:41avoir un mindset, je l'ai dit dès le début,
00:27:43par les actions qu'on fait, par du sens qu'on a mis à 50%.
00:27:45Il y a même des chercheurs pour préparer l'émission.
00:27:47J'ai regardé ça, Brigitte.
00:27:4950%, je ne suis pas sûre.
00:27:50C'est ce que j'avais lu en préparant l'émission.
00:27:52Après, on pourra retrouver sur ce livre laquelle a l'air d'être une somme.
00:27:54Mais il disait, il y a un gène.
00:27:56Ils l'ont trouvé, le nom du gène.
00:27:58Les auditeurs de l'Asie en Sud pourront le trouver.
00:28:00Il s'appelle le ALNA.
00:28:02Ils ont fait des études auprès de gens qui se trouvaient plus heureux,
00:28:04moins souffrants, quand il y a des souffrances.
00:28:06Ils ont trouvé ce gène, qui serait donc le gène du bonheur.
00:28:0840%.
00:28:10Oui, 40, 50.
00:28:12Non, 30 000, comme dit Philippe Cabrière.
00:28:14Non, 30 000.
00:28:16On va de 40 à 50%.
00:28:18En tout cas, on peut dire que c'est presque 50%
00:28:20sur lequel on peut avoir la main.
00:28:22Brigitte, ce qui est déjà pas mal.
00:28:24On peut avoir la main sur 50% de son bonheur.
00:28:26C'est très intéressant de dire qu'on est toujours questionnant.
00:28:28Parmi les gens qui nous écoutent,
00:28:30il y a peut-être des gens qui ont eu autour d'eux
00:28:32quelqu'un très proche d'eux,
00:28:34qui se sont suicidés.
00:28:36On pense au familier de Durkheim.
00:28:38D'ailleurs, ils disent bien qu'il y a en effet
00:28:40une variation génétique,
00:28:42mais il y a également
00:28:44l'influence environnementale.
00:28:46Exactement.
00:28:48Je pense qu'il ne faut pas oublier aussi
00:28:50quand on est né dans une enfance,
00:28:52quand on a eu une enfance
00:28:54malheureuse ou heureuse,
00:28:56ça doit jouer énormément.
00:28:58Quand on est dans un pays en guerre ou pas,
00:29:00il y a quand même beaucoup de choses.
00:29:02Vous disiez tout à l'heure, être femme afghane,
00:29:04être ado afghane en ce moment femme,
00:29:06on peut leur dédier notre émission.
00:29:08On ne fait pas assez pour les femmes afghanes.
00:29:10Ça doit être une horreur d'être femme afghane.
00:29:12En même temps, il y a certainement des femmes afghanes
00:29:14qui sont très heureuses, plus heureuses
00:29:16que certaines femmes françaises.
00:29:18On leur souhaite.
00:29:20Olivier, vous voulez réagir ?
00:29:22Non, je partage tout à fait
00:29:24ce que vous venez de dire.
00:29:26J'ai commencé mon propos en vous disant
00:29:28que je suis issu d'une famille
00:29:30qui ne cultivait pas le bonheur.
00:29:32Ça correspond un petit peu à ce que vous dites.
00:29:34Peut-être aussi
00:29:36un passif qui a été transmis.
00:29:38Pour moi, le divorce a été
00:29:40vraiment l'occasion,
00:29:42je ne conseille pas,
00:29:44de faire face à une situation
00:29:46pour mes enfants.
00:29:48Et j'y suis arrivé.
00:29:50Et pour vous quand même un peu ?
00:29:52Pour moi aussi, évidemment.
00:29:54Le bonheur, ça se cultive.
00:29:56On est le principal bénéficiaire.
00:29:58Mais ça se communique.
00:30:00Et quand on passe par des étapes
00:30:02difficiles, le communiquer auprès
00:30:04des personnes qui nous sont les plus chères,
00:30:06c'est peut-être salvateur pour eux.
00:30:08Vous parliez de suicide. Moi, je n'ai pas été
00:30:10confronté à cette situation avec mes
00:30:12enfants, ni me concernant.
00:30:14Mais je sais que ça a fait progresser
00:30:16très fortement
00:30:18et ça a orienté très positivement
00:30:20le cours de ma vie. C'est évident.
00:30:22Merci en tout cas
00:30:24de votre témoignage.
00:30:26Le pourquoi.
00:30:28Trouver son pourquoi. C'est juste
00:30:30ce qu'il dit par rapport au sens, Brigitte.
00:30:32Absolument. On fait une petite
00:30:34pause, Christophe, et on se retrouve
00:30:36dans un instant.
00:30:46Christophe Médissier est avec nous, fondateur
00:30:48de la méthode Haute Qualité
00:30:50Relationnelle. Et je rappelle le titre
00:30:52de votre livre, Découvrir sa mission
00:30:54de vie par la mélothérapie. C'est aux
00:30:56éditions La Nord.
00:30:58Et puis, on dédie cette émission sur
00:31:00le bonheur à toutes les personnes qui actuellement
00:31:02souffrent, que ce soit
00:31:04parce qu'ils sont malades, parce qu'ils ont un chagrin d'amour,
00:31:06parce qu'ils ont des
00:31:08difficultés financières, parce que
00:31:10c'est tout ça aussi
00:31:12qui, par moment, assombrit
00:31:14notre existence.
00:31:16Marie, bonjour.
00:31:18Bonjour, Brigitte. Bonjour, Christophe.
00:31:20Bonjour, Marie.
00:31:22Moi, je vous appelais parce que
00:31:24j'ai eu quand même quelques
00:31:26malheurs et déboires
00:31:28un peu dans ma vie. J'ai perdu un
00:31:30compagnon qui est décédé
00:31:32à la maison, donc
00:31:34ça a été assez compliqué, parce que
00:31:36il allait avoir 30 ans.
00:31:38Ah oui, c'est
00:31:40c'est un vrai
00:31:42traumatisme.
00:31:44Un vrai traumatisme, il était à la maison.
00:31:46C'est une erreur médicale, donc en plus,
00:31:48c'était très brutal.
00:31:52Et puis, à la suite de ça, moi,
00:31:54j'ai un peu vrillé, on va dire,
00:31:56et pour cause.
00:31:58Et je me suis retrouvée avec quelqu'un
00:32:00qui s'est avéré être
00:32:02un pervers narcissique,
00:32:04violent. Et en fait, la personne
00:32:06qui est décédée, mon compagnon qui est décédé à la maison,
00:32:08il était bipolaire,
00:32:10problème avec l'alcool et la drogue.
00:32:12Et le suivant, pareil,
00:32:14et je m'étais mis pour mission, entre guillemets,
00:32:16en me disant, bah lui, je pense que j'arriverai
00:32:18à le sauver. Erreur !
00:32:20Je n'ai pas réussi à le sauver.
00:32:22Et vous savez quoi ? C'est vous qui m'avez sauvée,
00:32:24Brigitte, il y a
00:32:265 ans. Je suis
00:32:28passée dans votre émission, et
00:32:30en fait, vous m'avez dit,
00:32:32c'était sur les pervers narcissiques,
00:32:34et vous m'aviez dit, non mais
00:32:36c'est pas de votre faute, c'est lui qui doit se faire soigner,
00:32:38et j'ai arrêté de penser
00:32:40que je devais sauver tout le monde.
00:32:42J'ai arrêté de victimiser tout le monde,
00:32:44ou de me victimiser,
00:32:46et de là, je l'ai fait partir avec la police,
00:32:48enfin bon, bref.
00:32:50Et j'ai décidé de
00:32:52changer ma vie radicalement.
00:32:54De vous sauver ? De me sauver,
00:32:56exactement.
00:32:58Et j'ai fait des thérapies
00:33:00pour comprendre pourquoi
00:33:02j'en étais arrivée là, pourquoi je voulais absolument
00:33:04le sauver, j'ai compris.
00:33:06Et aujourd'hui, en fait,
00:33:08tout ce que j'ai eu de neupsie qui a été extraordinaire,
00:33:10elle m'a
00:33:12complètement
00:33:14expliqué aussi que tout ce qui nous
00:33:16arrivait dans la vie, doit arriver.
00:33:18Au moment où ça arrive,
00:33:20même si c'est pas agréable et que ça nous fait pas plaisir,
00:33:22c'est uniquement pour nous faire progresser.
00:33:24Et à partir de ce moment-là, où je me suis
00:33:26plus victimisée,
00:33:28je me suis plus dit, ah mon Dieu, qu'est-ce qui m'arrive ?
00:33:30Non, pas du tout. Je me suis dit,
00:33:32ok, ce qui m'arrive, ça doit m'arriver,
00:33:34et qu'est-ce que je dois en tirer ?
00:33:36Alors, ce que
00:33:38vous dites, ce que votre psy plutôt vous a
00:33:40dit, c'est ce qu'on entend
00:33:42souvent. Alors après, on peut
00:33:44y croire ou ne pas y croire,
00:33:46mais en tout cas, ça permet de donner
00:33:48du sens à
00:33:50ce qui nous arrive et
00:33:52qui est difficile.
00:33:54Parce que sinon, on peut en effet
00:33:56en vouloir à la
00:33:58Terre entière, en vouloir à je ne sais qui,
00:34:00et c'est pas plus mal
00:34:02de se dire, bon, il nous arrive des choses
00:34:04qui sont difficiles, et bien
00:34:06grâce à ces choses-là, on va se construire,
00:34:08on va grandir,
00:34:10et quand votre
00:34:12psy vous dit ça,
00:34:14ça a visiblement eu du sens
00:34:16pour vous.
00:34:17Marie, au début de votre intervention,
00:34:19on voit bien que vous êtes dans ce que nous,
00:34:21les coachs, les formateurs, et même les psys,
00:34:23appellent le triangle de Karpman, vous en avez certainement
00:34:25entendu parler. Vous jouiez à persécuteur
00:34:27sur leurs victimes. Vous avez dit, je voulais le sauver,
00:34:29l'autre, le premier avant, je voulais le sauver aussi.
00:34:31Or, vous avez conscientisé, grâce à la psy sûrement,
00:34:33qu'on sauve jamais personne. D'ailleurs,
00:34:35vous dites après, oui, parfois je me victimisais,
00:34:37je voyais la vie comme une victime.
00:34:39Et vous êtes sortis, bravo, de ce
00:34:41triangle pour aller dans l'autre, en fait,
00:34:43qui est de s'autoriser, travailler son
00:34:45autonomie, en disant, non, je vais
00:34:47arrêter de sauver les gens. Et moi, je dis
00:34:49toujours à mes stagiaires, arrêtez de faire
00:34:51toute votre vie une carrière de victime.
00:34:53Vous n'êtes pas des victimes, vous êtes des victoires.
00:34:55Et chaque chose que vous faites
00:34:57dans la vie peut être vue
00:34:59comme, dans la vision d'une victime,
00:35:01soit comme une victoire. Et évidemment
00:35:03que c'est important d'avoir cette vision-là.
00:35:05Bien sûr. Vraiment, on aime bien
00:35:07votre témoignage. Vraiment, bravo, Marie.
00:35:09Je vous remercie. Mais effectivement,
00:35:11je pense que ce n'était pas dans la même séance,
00:35:13mais elle m'a fait travailler sur ce
00:35:15triangle, sur juste
00:35:17une petite dispute que j'avais eue avec quelqu'un.
00:35:19Elle m'avait dit, c'est bien, franchement,
00:35:21vous avez tapé directement, bourreau-sauveur-victime.
00:35:23Allez, bim, on a fait les trois dans la dispute.
00:35:25Et là, je me suis dit,
00:35:27non, mais ce n'est pas possible. Donc, de là,
00:35:29vraiment, j'ai tout conscientisé
00:35:31en voilà.
00:35:33Aujourd'hui,
00:35:35j'ai choisi ma vie.
00:35:37J'ai fait beaucoup de coaching
00:35:39aussi, etc.
00:35:41J'ai une agence immobilière
00:35:43et j'ai fait beaucoup de formations
00:35:45et beaucoup de coaching. Et les agents
00:35:47qui travaillent avec moi, ils ont interdiction
00:35:49de se plaindre. Ils ont interdiction
00:35:51de me donner des excuses, sinon il n'y a pas de résultat.
00:35:53C'est joli ce que vous nous dites.
00:35:55Vous connaissez le mouvement
00:35:57No Complain, Brigitte. Arrêtez de se plaindre
00:35:59pendant 30 jours et ça augmente ton taux de bonheur de 30%.
00:36:01Bravo. Arrêtez de vous plaindre.
00:36:03On peut le dire à tous les éditeurs de l'émission de Brigitte. Pas vrai,
00:36:05Marie ?
00:36:07Ah, c'est ça. Mais il faut arrêter parce que
00:36:09si on se plaint, on se fait des excuses et on n'est pas dans l'action.
00:36:11Mais oui, puis tu tranches la gorge pour le bonheur.
00:36:13Tu te tranches la gorge.
00:36:15Exactement.
00:36:17Ça m'a vraiment permis de travailler
00:36:19mon mindset et de travailler
00:36:21des choses comme ça. Du coup, aujourd'hui,
00:36:23quand il y a eu la crise immobilière,
00:36:25tout le monde m'a dit, ah là là, l'immobilier.
00:36:27Mais non, au contraire. Nous, on sait qu'on travaille bien
00:36:29et on fait les choses bien. Donc, si on fait
00:36:31les choses bien et qu'on continue à avancer
00:36:33et qu'on arrête de se plaindre,
00:36:35on avance. Et moi, je n'ai jamais fait autant de chiffres
00:36:37d'affaires que ces
00:36:39dernières années ou au moins
00:36:41cette dernière année où ça a été plus compliqué dans l'immobilier.
00:36:43Parce que
00:36:45je ne me dis pas que ça ne va pas aller.
00:36:47Je me dis forcément que ça va aller. Je me donne
00:36:49les moyens de trouver la solution
00:36:51et je me donne les moyens
00:36:53si je ne les trouve pas, de me former.
00:36:55Ça, c'est pour le pro,
00:36:57mais pour la maison.
00:36:59Je suis en couple
00:37:01et je lui ai dit, je lui ai dit,
00:37:03en fait, si tu veux t'engueuler avec quelqu'un, ça ne sera pas avec moi.
00:37:05Je lui ai dit, si tu veux
00:37:07discuter, je suis toute ouverte.
00:37:09Et il me dit, mais c'est insupportable, on ne peut pas...
00:37:11Il me dit, je vais te pousser.
00:37:13Enfin, il essaie de temps en temps
00:37:15de me pousser. Il me dit, ça ne marche pas.
00:37:17Je lui ai dit, ah non, ça ne fonctionne pas. Ça, c'est sûr et certain.
00:37:19Et je lui ai dit, maintenant, si tu me dis ce que tu ressens
00:37:21et que tu me dis
00:37:23ce que j'ai dans mon comportement,
00:37:25je peux faire.
00:37:27Votre témoignage est magnifique aussi,
00:37:29Marie, on sent que vous avez beaucoup, beaucoup travaillé.
00:37:31Ce qu'il faut quand même faire attention,
00:37:33c'est qu'il ne faut pas non plus
00:37:35ne jamais oser
00:37:37montrer qu'on est un peu
00:37:39fatigué et vulnérable
00:37:41ou... La plainte, bien sûr
00:37:43que ce n'est pas un mode de fonctionnement
00:37:45quotidien,
00:37:47mais de temps en temps, on a quand même le droit
00:37:49de montrer que
00:37:51ça ne va pas bien et à ce moment-là
00:37:53de se faire aider. Je crois que c'est juste
00:37:55ce que je voulais ajouter, ce que je
00:37:57pense que vous êtes tout à fait capable de faire, Marie.
00:37:59Je le dis pour ceux qui nous écoutent,
00:38:01ne pas
00:38:03accepter de se plaindre,
00:38:05ce n'est pas non plus une solution.
00:38:07Quand on va vraiment très mal,
00:38:09il faut justement chercher
00:38:11de l'aide.
00:38:13C'est vrai, mais ça m'est arrivé
00:38:15d'être tellement dans un fonctionnement
00:38:17de rouleau compresseur,
00:38:19de ne pas m'apercevoir que j'allais mal.
00:38:21Ce n'est pas que je ne voulais pas me plaindre,
00:38:23c'est que je ne m'apercevais même pas que je n'étais pas bien.
00:38:25Il a fallu un moment que je m'arrête, que je me pose
00:38:27comme vous dites, que je me pose
00:38:29et que je me dise, OK, qu'est-ce qui ne va pas ?
00:38:31Et faire une petite introspection
00:38:33de savoir ce qui ne va pas. Parfois, j'ai du mal
00:38:35à comprendre quand je ne vais pas bien.
00:38:37Mais c'est ça le danger,
00:38:39c'est que sinon, on continue,
00:38:41on continue, on se dit, c'est pas grave,
00:38:43c'est pas grave, on prend
00:38:45un petit Doliprane et on continue,
00:38:47sauf que ça risque
00:38:49de casser plus fort
00:38:51encore après.
00:38:53Et en plus, Marie, ce que vous nous dites,
00:38:55j'ai une expérience là-dessus, parce que vous savez, j'ai monté une entreprise
00:38:57aussi il y a 30 ans, et en tant que coach et formateur,
00:38:59vous vous rappelez, avec Brigitte, j'ai souvent fait des émissions
00:39:01là-dessus, j'avais écrit un livre qui s'appelle Libérez votre cerveau
00:39:03de son saboteur. Et maintenant, je fais des
00:39:05prétis-déjeuners et non pas des petits-déjeuners
00:39:07parce que je dis toujours que quand on dit petit,
00:39:09on se rétrécit.
00:39:11En France, on commence toujours par le petit-déjeuner. Les Américains,
00:39:13ils parlent du breakfast, ils ne parlent pas du petit.
00:39:15Et en France, on dit tout est petit. Ça va ta petite famille ?
00:39:17Ça va ton petit mari ? Ça va ta petite femme ?
00:39:19Je me rappelle de Michel Serrault, P.A. son âme, qui dans
00:39:21Le Bonheur et dans le Pré, disait « Femme, oui. Petite,
00:39:23non. Vie, oui. Ça va ta petite vie ? »
00:39:25Mais tout est petit en France. Alors évidemment,
00:39:27on appelle ça la mignonitude.
00:39:29Quand on dit petit, c'est que c'est mignon. Mais c'est faux !
00:39:31Il faudrait essayer. Et donc,
00:39:33pour ça, Marie, je voulais vous dire, parce que l'entrepreneur
00:39:35souvent est quelqu'un, et ça va parler
00:39:37à beaucoup d'entrepreneurs qui sont très nombreux
00:39:39à écouter l'émission de Brigitte, je le sais, ils me le disent,
00:39:41c'est que l'entrepreneur ne prend pas le temps.
00:39:43Parfois, il est tellement focus corps, et je parle
00:39:45à une chef d'entreprise de l'immobilier,
00:39:47focus chiffre, qu'il va oublier
00:39:49de se dire « Prends ton temps, là.
00:39:51Dans la journée. Prends un temps pour toi. »
00:39:53Et c'est mon troisième secret.
00:39:55Je les glisse au fil de l'émission.
00:39:57C'est carpe diem, carpe aurum.
00:39:59Avec Brigitte, on en parlait à un moment donné.
00:40:01La vie, c'est court. Adieu Neuples,
00:40:03P.A. son âme, à Michel Blanc, ça peut arriver
00:40:05à n'importe quel moment, ce qui nous arrive.
00:40:07Donc, carpe diem.
00:40:09Écoute le moment.
00:40:11Cueille l'heure, disaient les Romains. Cueille la seconde.
00:40:13Cueille l'instant. Il est où, le bonheur ?
00:40:15Vous parliez de la chanson de Pierre Perret, Brigitte,
00:40:17mais on peut faire un écho en mélothérapie à une autre,
00:40:19de Christophe Maé. Il est là, le bonheur.
00:40:21Il est là, sur le plateau de Sud Radio, avec vous,
00:40:23et avec tous les auditeurs qui nous écoutent dans toute la France.
00:40:25Il est maintenant, le bonheur.
00:40:27Le bonheur, c'est maintenant.
00:40:29En tenant par le main. C'est-à-dire que
00:40:31Hélène Arnaud-Rousselt, elle avait dit
00:40:33« Le passé est mort. Le futur n'existe pas.
00:40:35Seul le présent est un cadeau. »
00:40:37Oui, et puis, si le futur
00:40:39vous paraît très très noir, il reste
00:40:41toujours l'espoir.
00:40:43Il ne faut pas l'oublier, non plus.
00:40:45Parce que je pense qu'il y a
00:40:47des gens qui nous écoutent, qui peut-être, en effet,
00:40:49ont parlé du cancer
00:40:51du sein hier, donc
00:40:53on est obligés aussi de penser à ceux qui,
00:40:55actuellement, vont peut-être pas bien du tout.
00:40:57Mais il reste l'espoir.
00:40:59Et je crois que ça, c'est quand même aussi
00:41:01peut-être un secret
00:41:03des gens heureux, c'est de garder toujours
00:41:05l'espoir.
00:41:07De toute façon, on le voit même dans la difficulté
00:41:09ou dans les personnes qui ont des maladies
00:41:11ou des deuils, enfin des choses un peu
00:41:13dures, enfin un peu beaucoup dures,
00:41:15si on
00:41:17se tourne pas vers quelque chose
00:41:19de bon et de beau,
00:41:21forcément, on coule tout seul, en fait.
00:41:23Et on le voit, les personnes
00:41:25qui sont malades, si elles ont
00:41:27une mentalité, un mindset
00:41:29de gagnant, il y a déjà 60%
00:41:31de la maladie, en tout cas,
00:41:33qui travaille différemment.
00:41:35Après, les personnes qui n'ont rien,
00:41:37enfin, ils sont jaunes,
00:41:39il y en a qui s'en sortent bien et d'autres qui ne s'en sortent pas. Vous avez raison.
00:41:41Et c'est vrai que c'est aussi cette capacité
00:41:43à avoir
00:41:45envie de se battre qui va
00:41:47faire qu'on va s'en sortir.
00:41:49Un jour, il y avait une conférence sur le bonheur
00:41:51de Tony Robbins. Bon, il y a toujours des millions
00:41:53de gens aux conférences de Tony Robbins, tous les gens qui nous écoutent
00:41:55le savent. Et puis il y avait une dame au premier rang, elle dit
00:41:57« Monsieur Robbins, moi je ne veux pas rester, vous parlez du bonheur tout le temps,
00:41:59je ne veux pas ce que je fais là, moi je suis heureuse. »
00:42:01Et Tony Robbins lui dit « Vous êtes heureuse, madame ? Alors dites-le à votre visage. »
00:42:07Le bonheur, ça se voit aussi.
00:42:09Franchement, c'est sur un corps, un visage.
00:42:11Quelqu'un qui est heureux, ça se voit.
00:42:13Je ne sais pas si tous les auditeurs nous entendent,
00:42:15mais franchement, ça se voit.
00:42:17Marie, vous êtes d'accord ?
00:42:19On rayonne. Normalement, on rayonne.
00:42:21Oui, mais
00:42:23c'est vrai que si vous regardez notamment
00:42:25le visage de personnes très âgées,
00:42:27leur ride montre
00:42:29si c'est des filles plutôt heureuses
00:42:31ou des filles malheureuses.
00:42:33On sentait l'homme heureux quand même.
00:42:35Le visage d'Henri Salvador
00:42:37à 90 ans,
00:42:39c'est incroyable.
00:42:41Merci Marie, en tout cas.
00:42:43Je vous ajouterais juste peut-être quelque chose
00:42:45par rapport à votre
00:42:47désir d'avoir été sauveuse.
00:42:49J'aime beaucoup ce que
00:42:51dit Hélène Vecchiali dans son livre sur les sauveurs,
00:42:53justement. Elle dit que quand on a
00:42:55envie d'être sauveur, c'est un désir
00:42:57ardent d'être aimé.
00:42:59Je vous donne le petit message
00:43:01parce que ça peut vous aider à
00:43:03continuer à avancer sur vous-même.
00:43:05Merci beaucoup Marie, en tout cas.
00:43:07Merci de ce joli témoignage également.
00:43:09Christophe Médici, on va faire
00:43:11une petite pause pour les infos, bien sûr.
00:43:13On se retrouve tout de suite après
00:43:15et on vous redonne bien sûr la parole.
00:43:17Venez vous aussi témoigner, que vous soyez
00:43:19heureux ou pas d'ailleurs.
00:43:21On en parle ensemble.
00:43:23Je vous donne la petite devinette du jour.
00:43:27Pourquoi on peut comparer le sexe
00:43:29à l'air qu'on respire ?
00:43:31Vous avez le temps des infos
00:43:33pour me trouver la réponse.
00:43:35Vous avez encore deux secrets
00:43:37à nous donner, c'est ça ?
00:43:39Pas des moindres, restez à l'écoute.
00:43:41Donnez-nous un petit secret là,
00:43:43juste avant. Non, après les infos.
00:43:45Vous voulez le garder après les infos.
00:43:47D'accord, alors après les infos.
00:43:5314h-16h,
00:43:55Brigitta et Sud Radio.
00:43:57Toujours en compagnie de
00:43:59Christophe Médici, nous évoquons le bonheur
00:44:01à l'occasion de ce beau livre
00:44:03qui est sorti aux éditions de L'Homme.
00:44:05Ça peut être un joli cadeau
00:44:07d'ailleurs, notamment pour les fêtes de fin d'année.
00:44:09Ça s'appelle le nouveau grand livre
00:44:11du bonheur
00:44:13et c'est un livre
00:44:15assorti à la couleur de votre chemise,
00:44:17pour ceux qui sont sûrs.
00:44:19Qui nous regardent en visio.
00:44:21Christophe Médici,
00:44:23vous faites également une
00:44:25conférence le 22 novembre
00:44:27à 19h30.
00:44:29C'est à Paris, dans le cinquième.
00:44:31Comment libérer votre cerveau
00:44:33de son saboteur pour vivre à 100%
00:44:35votre mission de vie ?
00:44:37Pour s'inscrire, vous allez sur le site
00:44:39de Christophe Médici
00:44:41en un seul mot.com
00:44:43Voilà, c'est
00:44:45aussi une façon d'être heureux
00:44:47que de se libérer de son
00:44:49saboteur, ses petites pensées
00:44:51négatives, ses petites
00:44:53voix qui nous disent
00:44:55tu n'y arriveras pas,
00:44:57tu n'es pas capable.
00:44:59Ça empêche d'être
00:45:01heureux.
00:45:03Pourquoi on peut
00:45:05comparer le sexe à l'air qu'on
00:45:07respire ?
00:45:09Parce que l'un comme l'autre ne semble
00:45:11pas si important jusqu'à ce qu'il
00:45:13n'y en ait plus.
00:45:15Quand il n'y a plus d'air.
00:45:17Exactement.
00:45:19La devise du jour, il vaut mieux poser
00:45:21des questions que faire des suppositions.
00:45:23Je trouve ça très
00:45:25important. Combien
00:45:27de fois, notamment avec
00:45:29notre partenaire, mais c'est valable aussi
00:45:31entre collègues,
00:45:33on imagine que la personne
00:45:35a fait ça ou a dit ça parce que
00:45:37les
00:45:39trois quarts du temps, on a tout faux.
00:45:41Quand il y a quelque
00:45:43chose dans l'attitude de
00:45:45quelqu'un d'autre qui vous dérange,
00:45:47demandez-lui pourquoi il a
00:45:49fait ça, pourquoi il a dit ça, plutôt que
00:45:51d'imaginer. Parce que si vous
00:45:53n'avez pas aimé
00:45:55son attitude ou ce qu'il a dit,
00:45:57c'est parce que ça vous a forcément fait du mal ou
00:45:59blessé. Et donc vous avez forcément une
00:46:01interprétation qui est négative et
00:46:03qui n'est peut-être pas la bonne. Donc
00:46:05ne faites pas de suppositions, posez des questions.
00:46:07Et poser des questions veut dire
00:46:09que dans la communication, l'interaction, il y a
00:46:11six attitudes. Dans les attitudes de portaires, c'est
00:46:13la bonne attitude, celle-là. Parce que ça veut dire
00:46:15qu'on maintient la possibilité d'entendre la
00:46:17différence de l'autre, plutôt d'avoir une croyance
00:46:19tout de suite. Je suis entièrement d'accord, Brigitte.
00:46:21Entièrement.
00:46:23Julie est avec nous maintenant.
00:46:25Bonjour Julie. Oui, bonjour
00:46:27Brigitte, bonjour Christophe.
00:46:29C'est un vrai bonheur
00:46:31de participer à votre
00:46:33émission aujourd'hui.
00:46:35Alors moi,
00:46:37j'avais envie de répondre à la question
00:46:39le bonheur est-il à portée de tous ?
00:46:41Parce que ça c'est une question qui m'inspire
00:46:43énormément parce que j'ai cru justement
00:46:45que le bonheur
00:46:47n'était pas à ma portée.
00:46:49Et puis
00:46:51j'ai eu dans ma vie
00:46:53un parcours qui a fait qu'un jour je me suis
00:46:55un peu réveillée et j'ai compris
00:46:57que j'étais
00:46:59que c'est moi qui menais les rênes
00:47:01de ma vie en réalité
00:47:03et que je pouvais créer mon bonheur.
00:47:05Voilà, alors
00:47:07je vais un petit peu témoigner. Bien sûr, je suis en quête.
00:47:09Le chemin n'est pas terminé
00:47:11mais vous avez donné beaucoup d'éléments.
00:47:13Il y a eu beaucoup de partages
00:47:15dans votre émission qui m'ont
00:47:17énormément, comment dirais-je,
00:47:19impactée.
00:47:21Et je
00:47:23voudrais quand même noter
00:47:25quelque chose, c'est l'aspect culturel.
00:47:27On vit, je pense, dans un pays
00:47:29les français ont cette réputation
00:47:31d'être râleurs,
00:47:33de se plaindre beaucoup.
00:47:35Je ne sais pas si on est dans
00:47:37une culture qui nous permet
00:47:39d'être heureux
00:47:41de façon naturelle en réalité.
00:47:43Il me semble.
00:47:45Comparé à d'autres pays,
00:47:47par exemple d'Asie
00:47:49ou l'Inde, etc.,
00:47:51ce sont des pays où on dirait que le bonheur,
00:47:53même dans leur malheur,
00:47:55ils ont toujours le sourire,
00:47:57ils arrivent toujours à se contenter de peu.
00:47:59Alors moi ma quête, ça a été ça
00:48:01au départ, ça a été de me dire, si je commençais
00:48:03déjà par me contenter de ce que j'ai.
00:48:05Qu'est-ce
00:48:07qui vous a permise
00:48:09justement de changer
00:48:11de focus ?
00:48:13Je pense que
00:48:15je suis déjà issue d'une famille
00:48:17où le bonheur n'est pas
00:48:19dans la culture forcément.
00:48:21Plutôt dans
00:48:23le plaisir, oui, mais le bonheur
00:48:25c'est encore autre chose, vous voyez ce que je veux dire.
00:48:27On peut avoir des plaisirs de façon
00:48:29ponctuelle. Alors il y a plusieurs, je vais
00:48:31revenir sur ce que vous disiez par rapport
00:48:33à notre culture
00:48:35en France.
00:48:37Il y a plusieurs raisons qui font
00:48:39que les gens sont
00:48:41plutôt, ont tendance
00:48:43à plutôt voir ce qui ne va pas bien que ce qui va
00:48:45bien. Il y a d'abord
00:48:47la culture judéo-chrétienne
00:48:49où on sera heureux au paradis
00:48:51et que la vie est un enfer.
00:48:53C'est un chemin de croix
00:48:55ici. Voilà, je simplifie.
00:48:57Et puis il y a une autre
00:48:59tendance qui est
00:49:01assez française.
00:49:03On est un peuple assez envieux
00:49:05et ce n'est pas par hasard qu'on a coupé
00:49:07la tête de tous ceux qui dépassent.
00:49:09Et il y a encore, je trouve,
00:49:11en France, un peu cette
00:49:13tendance où il
00:49:15faut prendre au riche.
00:49:17On est toujours le pauvre de
00:49:19quelqu'un et c'est vrai
00:49:21que ça n'incite
00:49:23pas à être heureux,
00:49:25d'être envieux.
00:49:27Et en même temps Julie, vous avez prévenu un verbe au début
00:49:29de votre intervention que je trouve très intéressant
00:49:31pour le bonheur. C'est ma quatrième clé,
00:49:33mon quatrième secret. Julie, vous y avez fait écho.
00:49:35C'est que je crois qu'on est redescendu
00:49:37sur Terre pour X choses. La cinquième clé,
00:49:39ce sera pour tout à l'heure, mais on est quand même
00:49:41descendu sur Terre pour créer
00:49:43et d'en créer, je mets tout d'une manière holistique.
00:49:45Pour moi, un entrepreneur, il crée.
00:49:47Il crée une entreprise. Tout à l'heure, on avait une chef d'entreprise
00:49:49d'immobilier. Évidemment, on est un artiste,
00:49:51on crée, mais
00:49:53on peut créer dans l'éducation, on peut créer
00:49:55dans un garage en étant garagiste.
00:49:57Mais l'idée, ce qui rend
00:49:59heureux, c'est que si chaque matin, tu te lèves
00:50:01en te disant, je peux me permettre de dire
00:50:03cette petite, mais parce qu'il y a le mot bonheur dedans,
00:50:05cette petite citation de René Chard, Brigitte,
00:50:07parce qu'elle est tellement liée à cette
00:50:09quatrième clé. Vous savez Julie,
00:50:11René Chard disait, impose
00:50:13ta chance, serre ton
00:50:15bonheur, cours vers ton
00:50:17risque, à te regarder, ils s'habitueront.
00:50:19Serre du verbe
00:50:21servir, parce qu'on pourrait entendre serrer.
00:50:23Non, serre ton bonheur.
00:50:25Je pense que quand on serre son bonheur,
00:50:27c'est parce qu'on crée chaque jour
00:50:29quelque chose, mais quelque chose de bien
00:50:31à soi. Quand il dit ça,
00:50:33quelque chose à toi, impose ta chance,
00:50:35les autres, ils vont pas t'attendre.
00:50:37L'auditrice d'avant, elle disait
00:50:39moi j'ai compris que je subissais pas ma vie,
00:50:41j'étais actrice de ma vie, je sais pas comment ça vous parle,
00:50:43mais voilà. Alors, il y a une chose aussi
00:50:45importante dans le livre qui m'a
00:50:47un peu surprise, parce que je n'étais pas sûr,
00:50:49je l'aurais peut-être pas dit,
00:50:51la liberté rend
00:50:53heureux aussi. Mais bien sûr !
00:50:55Ah mais bien sûr ! Mais faut-il
00:50:57encore s'entendre sur ce dont
00:50:59on parle ? La liberté, c'est de dire la vérité,
00:51:01sa vérité, avec des précautions terribles
00:51:03sur la route où tout se trouve. Non, dire
00:51:05sa vérité, ça je suis pas sûr que ça rend heureux,
00:51:07j'en sais quelque chose. Mais vous êtes
00:51:09une femme libre, Brigitte, et aux yeux de beaucoup de femmes,
00:51:11vous faites partie des femmes reconnues en France et dans le monde
00:51:13comme les plus libres. Non, non, non, mais je n'ai pas...
00:51:15Oui, mais parfois il ne faut pas avoir ça dans sa poche,
00:51:17Brigitte. Je peux parler ? Excusez-moi,
00:51:19pardon. Non, je vous laisse
00:51:21finir l'émission, Christophe.
00:51:25Oui, mais la liberté d'être soi,
00:51:27c'est ça qui est
00:51:29important. Et ça, c'est pas si facile.
00:51:31C'est pas si facile d'être soi.
00:51:33Choisir.
00:51:35Choisir sa vie.
00:51:37Choisir sa vie, mais choisir aussi,
00:51:39comme vous le disiez tout à l'heure, Christophe,
00:51:41choisir de se lever le matin,
00:51:43de choisir de se dire,
00:51:45de toute façon, il faut que je traverse la ville.
00:51:47Donc, aujourd'hui,
00:51:49je fais le choix
00:51:51de rebondir sur ce qui va
00:51:53m'arriver, d'accueillir.
00:51:55Vous parliez tout à l'heure de plainte.
00:51:57Oui, il ne faut pas se plaindre, etc.
00:51:59Moi, je suis d'accord avec
00:52:01ça, mais qu'à moi-t-il ? C'est-à-dire que je pense
00:52:03qu'il y a un temps pour tout. Et j'ai
00:52:05remarqué que
00:52:07moi, par contre, quand il m'arrive
00:52:09quelque chose, je me donne l'autorisation de me
00:52:11plaindre, d'accueillir ce qui m'arrive.
00:52:13D'accord, je me plains, mais
00:52:15je me donne un timing, entre guillemets.
00:52:17Je me dis, ok, Sandra,
00:52:19Julie, tu ne vas pas
00:52:21te plaindre plus d'une
00:52:23demi-heure, maximum.
00:52:25Une demi-heure, tout seul dans mon coin.
00:52:27Et même des fois, je me dis,
00:52:29dix minutes, là, t'as dix minutes pour te plaindre, alors vas-y.
00:52:31Et je le fais, moi, ça, avec mes enfants.
00:52:33Beaucoup. J'aurais dit, ok,
00:52:35d'accord, tu as mal, tu as ci, tu as ça,
00:52:37il t'est arrivé ça, ok, je t'écoute.
00:52:39Par contre, t'as dix minutes. Et je le fais
00:52:41encore. Elles sont grandes, maintenant, et je le fais encore.
00:52:43Alors, je ne sais pas s'il faut donner
00:52:45le timing, mais en effet,
00:52:47bien sûr qu'il faut accepter
00:52:49d'être mal.
00:52:51Bien sûr, bien sûr.
00:52:53Et voilà,
00:52:55et le bonheur au quotidien,
00:52:57moi, je l'expérimente
00:52:59en... Alors, j'aime pas
00:53:01trop ce mot-là, mais je vais le dire quand même.
00:53:03Je me contente, parfois.
00:53:05Quand je suis vraiment mal, je me contente.
00:53:07Je me dis, bon, t'as déjà ça,
00:53:09toi, tu peux te nourrir tous les jours,
00:53:11tu as chaud. Et puis,
00:53:13ce qui est important aussi, c'est de prendre du recul
00:53:15et de mettre en perspective ce qui se passe
00:53:17aussi autour de nous. Il y a des gens,
00:53:19il faut se comparer, je pense. Souvent, il y en a
00:53:21qui disent qu'il ne faut pas faire de comparaison, chacun
00:53:23son avis, son malheur,
00:53:25etc. Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:53:27Je pense qu'il faut se comparer parce que ça permet de
00:53:29relativiser. Et les gens qui sont
00:53:31relativement stressés, angoissés, comme
00:53:33moi, ça me fait du bien
00:53:35de relativiser
00:53:37et de voir qu'à côté de moi,
00:53:39il y a des gens qui souffrent plus, surtout aujourd'hui,
00:53:41dans le monde, avec tout ce qu'on entend et tout ce qu'on voit.
00:53:43Je pense que
00:53:45relativiser, ça permet de prendre du
00:53:47recul et d'apprécier
00:53:49ce qu'on a.
00:53:51Quand on relativise, en effet,
00:53:53on a moins envie de se plaindre.
00:53:55Donc, ça va dans la continuité
00:53:57de ce que vous disiez par rapport à la plainte.
00:53:59On peut se plaindre, mais à un moment
00:54:01donné, ça va, il faut regarder ce qu'on a
00:54:03et puis se
00:54:05contenter de ce qu'on a, bien sûr.
00:54:07C'est une manière de
00:54:09ne pas continuer à se plaindre.
00:54:11Le bonheur se cultive.
00:54:13Et oui, c'est, pour répondre à la question
00:54:15de départ que je m'étais posée,
00:54:17si le bonheur est-il à portée
00:54:19de tous, oui, mais ça demande
00:54:21un travail sur soi,
00:54:23ça demande, quand c'est pas inné,
00:54:25ça demande de se
00:54:27corriger aussi, de corriger son mindset,
00:54:29comme vous l'avez dit tout à l'heure,
00:54:31et d'être
00:54:33un peu discipliné, au final.
00:54:35Peut-être. Je sais pas
00:54:37qu'est-ce que vous en pensez, Christophe.
00:54:39Il y a pas un peu...
00:54:41Mais j'applaudis des quatre mains, mais vous faites un travail
00:54:43sur vous, Julie, vous êtes dans le développement personnel,
00:54:45vous êtes passionnée en tout cas par ça.
00:54:47Oui.
00:54:49Oui, ça se sent, Brigitte. Parce que, évidemment,
00:54:51les septaines de mon livre qui va sortir en novembre,
00:54:53mon nouveau livre
00:54:55va sortir, on oublie parfois
00:54:57de le dire, il n'y a pas beaucoup d'émissions là-dessus,
00:54:59parce que c'est un peu touchy,
00:55:01et c'est pas très bien vu,
00:55:03vous en avez peut-être déjà fait, Brigitte. Vous touchez du doigt
00:55:05quelque chose. Oui, Brel disait
00:55:07le génie et le talent, c'est 99%
00:55:09de soeurs et 1% de talents.
00:55:11On est d'accord. Il y a quand même des gens
00:55:13qui ont beaucoup... Mon père disait toujours,
00:55:15il y a des grosses flemmes.
00:55:17Et il y a des gens qui n'utilisent pas 100%
00:55:19de leur potentiel, parce que c'est des gros flemmards.
00:55:21C'est un peu ce que vous dites dans la notion des forts, on est d'accord, Julie.
00:55:23C'est ça, l'idée. Et même le bonheur,
00:55:25vous avez raison, ça se travaille.
00:55:27Ça se travaille, il faut faire un travail sur soi.
00:55:29Faut pas être dilettante, se laisser aller.
00:55:31Il faut être les jardiniers
00:55:33de sa vie. Exactement.
00:55:35Merci beaucoup Julie. Merci Julie.
00:55:37Merci de cet échange, on fait une petite pause, on se retrouve dans un instant.
00:55:39Vous voulez
00:55:41parler à Brigitte Lahaie ?
00:55:430826 300 300
00:55:4514h-16h
00:55:47Brigitte Lahaie Sud Radio
00:55:49Avec Christophe
00:55:51Médici, nous continuons
00:55:53à essayer de trouver le bonheur
00:55:55ensemble et
00:55:57Jean-Philippe va peut-être nous aider. Bonjour
00:55:59Jean-Philippe. Alors,
00:56:01bonjour Brigitte Lahaie.
00:56:03Oui, oui, on vous entend, allez-y.
00:56:05Je viens de couper la radio, là, et là,
00:56:07je coupe l'amplificateur. Voilà, donc, oui,
00:56:09j'ai dit à Zach que j'avais réagi
00:56:11quand vous avez parlé de couper des têtes,
00:56:13que les Français étaient jaloux, etc.
00:56:15Parce que c'est pas du tout
00:56:17mon point de vue. On parle souvent
00:56:19des Français râleurs et moi,
00:56:21je me demande s'il n'y a pas plutôt
00:56:23une certaine conscience des choses,
00:56:25soit des gens qui abusent
00:56:27sur le dos du peuple,
00:56:29comme on a pu le penser à cette époque-là.
00:56:31Par contre, avec un petit bémol
00:56:33sur le fait qu'aujourd'hui, on se rend compte
00:56:35que la population a
00:56:37sûrement été manœuvrée plus
00:56:39qu'autre chose, puisqu'on se rend compte que
00:56:41le roi n'était pas si,
00:56:43enfin, peut-être plus,
00:56:45comment dirais-je, républicain
00:56:47que les républicains de maintenant.
00:56:49Bon, ça, c'est une petite...
00:56:51Alors, cela étant dit,
00:56:53Jean-Philippe, juste un peu
00:56:55d'histoire, quand même, et je pense que vous serez d'accord.
00:56:57Il faut quand même toujours rappeler que
00:56:59quand le peuple, en 1789,
00:57:01fait la révolution,
00:57:03il meurt de faim.
00:57:05Donc, il y avait
00:57:07quand même quelque chose.
00:57:09Il y avait eu une très, très, très grande famine
00:57:11l'hiver d'avant,
00:57:13et c'est vraiment, il réclamait du pain.
00:57:15Je ne fais
00:57:17que relater une réflexion que j'ai entendue
00:57:19sur la radio, Sud Radio,
00:57:21ces derniers jours, de je ne sais plus quel intervenant
00:57:23qui mettait un petit bémol
00:57:25sur eux. Après,
00:57:27ce n'était pas le roi qui était de la royauté.
00:57:29Ce n'est pas des femmes non plus.
00:57:31Je pense que Louis XVI n'était
00:57:33pas si dramatique que ça.
00:57:35Je pense que c'est Louis XIV et Louis XV
00:57:37qui a mis la France
00:57:41en difficulté.
00:57:43A ce point, d'ailleurs,
00:57:45qu'il n'a pas fait tirer sur la foule, comme on le lui conseillait.
00:57:47Absolument.
00:57:49C'est Napoléon, après, qui a tiré sur la foule.
00:57:51Ce qu'on oublie, parce que Napoléon,
00:57:53c'est notre dieu.
00:57:57C'est bien de temps en temps, quand même,
00:57:59d'être avec des auditeurs qui
00:58:01connaissent un peu l'histoire de France.
00:58:03Je ne suis pas ferru. Moi non plus.
00:58:05Quand même, il y a des choses très importantes.
00:58:09Je pense...
00:58:11À un moment donné, il réagit
00:58:13au fait qu'on
00:58:15a bien vu, avec les gilets jaunes,
00:58:17par des marques, peut-être,
00:58:19avec les agriculteurs, maintenant,
00:58:21quand la coupe est pleine,
00:58:23ça, ce n'est pas
00:58:25de la jalousie, ni rien.
00:58:27C'est que la conscience
00:58:29fait qu'à un moment, on se dit qu'il y a
00:58:31quelque chose qui tourne pas rond. Et les gens, ils réagissent.
00:58:35Mais bien sûr, Jean-Philippe,
00:58:37je ne méprise absolument pas
00:58:39la colère sociale.
00:58:41Je suis bien d'accord avec vous.
00:58:43Il n'est pas normal qu'on
00:58:45ne puisse pas vivre correctement,
00:58:47notamment quand on est agriculteur.
00:58:49Ça, je suis évidemment totalement d'accord avec vous.
00:58:51D'accord. Donc, vous avez
00:58:53prononcé le mot de jalousie.
00:58:55C'est vrai que quand on a faim, si on n'a rien
00:58:57à manger ou envie...
00:58:59Ça revient en même.
00:59:01Non, ce n'est pas que ça revient en même.
00:59:03L'idée, c'est que quand on est
00:59:05acculé et qu'on n'a pas à manger,
00:59:07forcément, on est envieux de ceux qui ont à manger.
00:59:09Et surtout, si c'est sur notre dos.
00:59:11Voilà.
00:59:13Juste autre chose que j'avais
00:59:15en tête, on a parlé
00:59:17des populations
00:59:19qui sont pauvres et qui sont heureuses.
00:59:21Dans les années 90,
00:59:23j'ai fait deux voyages, un au Népal
00:59:25et un à Cuba. Au Népal,
00:59:27je n'ai pas trouvé du tout les gens très souriants,
00:59:29contrairement à ce que j'avais pu imaginer.
00:59:31Et à Cuba,
00:59:33où on connaît l'histoire des Cubains
00:59:35depuis les années 50,
00:59:37qui sont sous le joug de la dictature,
00:59:39où ils n'ont quasiment rien à manger.
00:59:41Moi, on m'a emmené dans des familles rurales
00:59:43où on a tué un poulet juste parce que
00:59:45c'était là.
00:59:47C'est le plus beau voyage de ma vie.
00:59:49Je n'ai jamais vu un peuple
00:59:51aussi souriant,
00:59:53heureux, malgré les difficultés.
00:59:55Alors là, pour les vraies difficultés,
00:59:57l'idée, c'est peut-être
00:59:59que les tropiques favorisent...
01:00:01C'est la chanson de Charles Aznavour.
01:00:05Vous avez dit que la Finlande,
01:00:07c'était les pays les plus
01:00:09heureux alors qu'il manque de soleil.
01:00:11C'est un peu contradictoire avec Cuba,
01:00:13mais je pense qu'on n'aura pas
01:00:15la solution que par le soleil.
01:00:17Peut-être que j'ai une proposition à faire, moi.
01:00:19J'ai une vision, Jean-Philippe,
01:00:21que je peux lui dire deux mots là-dessus,
01:00:23Brigitte, peut-être ?
01:00:25En fait, Jean-Philippe, il y a les études,
01:00:27les pays latino-américains, comme les pays d'Afrique,
01:00:29vous avez parlé de Cuba, mais on pourrait parler du Brésil.
01:00:31Il y a ces coins-là, dans certains endroits,
01:00:33c'est très, très, très, très pauvre.
01:00:35On est d'accord économiquement. Les gens qui vivent dans les favelas,
01:00:37les choses comme ça, vous avez parlé de Cuba,
01:00:39on sait que c'est la misère la plus noire dans certains endroits.
01:00:41Vous êtes d'accord. Mais pour autant,
01:00:43on l'a dit en début d'émission avec Brigitte, puisque l'étude
01:00:45d'Harvard le disait, ce qui fait le
01:00:47bonheur, ça a été étudié,
01:00:49c'est la qualité des relations.
01:00:51Or, excusez-moi, même
01:00:53si vous habitez un favela,
01:00:55s'il y a énormément d'entraides, vous voyez ce que je veux dire,
01:00:57Jean-Philippe, s'ils se donnent, même le peu
01:00:59qu'ils ont, ils se le donnent ensemble,
01:01:01ils le partagent, et ils partagent
01:01:03de l'amour, vous voyez,
01:01:05s'ils ont des relations intenses
01:01:07de qualité, même dans des endroits très
01:01:09pauvres économiquement, il y a du bonheur,
01:01:11Jean-Philippe. Je suis clair ou pas ?
01:01:13Je suis clair ? Et c'est ça que vous avez ressenti
01:01:15à Cuba. Et il y a des gens très riches qui sont
01:01:17très malheureux. Exactement. Et qui se suicident.
01:01:19Il y en a qui se suicident, Brigitte.
01:01:21Ils se suicident sur le yacht de papa parce qu'ils ont rien fait
01:01:23pour être heureux et l'avoir.
01:01:25Et ils se suicident à 17 ans.
01:01:27On parlait de l'adolescence tout à l'heure, en disant que c'est une des
01:01:29pires périodes de la vie. Il y a des gens
01:01:31de fils des milliardaires, papa, il a
01:01:33les milliards, mais il a fait quoi pour avoir les milliards, lui ?
01:01:35Rien, rien. Alors, comme vous
01:01:37disiez tout à l'heure, chacun
01:01:39est maître de son destin. Exactement.
01:01:41J'ai dans mon entourage des gens
01:01:43immensement, vraiment
01:01:45très très riches, qui n'ont jamais travaillé
01:01:47et qui ne s'en pensent pas plus mal.
01:01:49Mais alors, peut-être que
01:01:51on sut
01:01:53faire avec, entre guillemets.
01:01:55Ils ont trouvé d'autres
01:01:57d'autres
01:01:59d'autres, comment on appelle ça ?
01:02:01Non, mais je crois,
01:02:03Jean-Philippe, je crois qu'il faut juste rappeler
01:02:05nos besoins fondamentaux.
01:02:07Notre besoin fondamental,
01:02:09c'est en effet d'avoir
01:02:11de quoi dormir et de quoi manger.
01:02:13Parce que, de toute façon,
01:02:15on ne peut pas vivre sans manger
01:02:17et sans dormir. Donc,
01:02:19évidemment qu'il faut un minimum
01:02:21de matériel.
01:02:23Après, toutes les enquêtes le prouvent,
01:02:25comme le dit très justement Christophe,
01:02:27ce n'est pas l'argent qui rend heureux,
01:02:29ce n'est pas
01:02:31ça qui nous permet
01:02:33de trouver le bonheur.
01:02:35Mais cette quête
01:02:37de vouloir toujours plus
01:02:39est une quête qui nous rend malheureux.
01:02:41Donc ça, c'est quand même
01:02:43des...
01:02:45Après, bien sûr que si on n'a pas
01:02:47de toit et si
01:02:49on n'a pas de quoi nourrir nos enfants,
01:02:51bien sûr qu'on n'est pas heureux.
01:02:53Bien sûr.
01:02:55C'est bien, on tombe d'accord, Jean-Philippe, quand même. Vous avez vu.
01:02:57Oui, oui. Non, mais bien sûr.
01:02:59Je voulais juste amener mon petit grand-mère.
01:03:01Mais vous avez raison,
01:03:03ça remet bien les choses
01:03:05au clair dans cette émission
01:03:07où on parle du bonheur
01:03:09et forcément du malheur.
01:03:11Merci beaucoup Jean-Philippe, merci à vous.
01:03:13On fait une petite pause, on se retrouve
01:03:15pour le sexe au conseil du jour.
01:03:1714h-16h
01:03:19Brigitte Lahaye, Sud Radio
01:03:21Brigitte Lahaye, Sud Radio
01:03:23Le sexe au conseil
01:03:25Eh bien,
01:03:27le sexe au conseil du jour, comment réussir
01:03:29un cunni ? Vous ne savez peut-être
01:03:31pas, Christophe Médici, mais
01:03:33contrairement à ce qu'on croit,
01:03:35il y a plus d'hommes qui aiment
01:03:37faire des cunnis que de femmes qui aiment
01:03:39faire des fellations.
01:03:41Eh bien, voilà. Et en plus,
01:03:43les hommes sont parfois
01:03:45beaucoup plus friands à faire
01:03:47un cunni que de recevoir une fellation.
01:03:49Ça, c'est aussi surprenant.
01:03:51Et oui, c'est des enquêtes
01:03:53études au Doxa d'il y a trois mois.
01:03:55Sérieuses sur la sexualité.
01:03:57Le problème, c'est
01:03:59qu'il faut que ce soit bien fait, sinon
01:04:01ça ne sert à rien.
01:04:05Donc, j'ai trouvé les dix commandements
01:04:07pour un bon cunni.
01:04:09C'est notre love conseil du jour.
01:04:11Premièrement, et c'est très important,
01:04:13être tous les deux confortablement
01:04:15installés.
01:04:17Et parfois, c'est pas mal d'utiliser
01:04:19un petit coussin sous les fesses
01:04:21de madame, parce que ça va éviter
01:04:23les crampes dans le cou, si ça prend
01:04:25un petit peu de temps. Parce que justement,
01:04:27le deuxième commandement, c'est
01:04:29savoir qu'il faut prendre son temps.
01:04:31Il y a des femmes pour qui ça va plus vite que d'autres,
01:04:33mais bon, voilà.
01:04:35Troisièmement, il faut observer
01:04:37avec les yeux et les doigts.
01:04:39On ne fait pas ça
01:04:41machinalement.
01:04:43Quatrièmement, il faut bien
01:04:45repérer le capuchon du clitoris,
01:04:47parce que c'est mieux de
01:04:49dégager un peu le capuchon
01:04:51pour être plus sur le clitoris.
01:04:53Cinquièmement,
01:04:55il faut goûter en gourmet
01:04:57et apprendre aussi
01:04:59à maîtriser son appétit,
01:05:01parce qu'il ne faut pas être trop goulue,
01:05:03si je puis dire.
01:05:05Sixièmement, il ne faut pas hésiter de temps en temps
01:05:07avec le doigt,
01:05:09éventuellement dans le vagin,
01:05:11les grandes lèvres, titiller les grandes lèvres,
01:05:13les petites lèvres, etc.
01:05:15Septièmement, pourquoi pas même l'anus
01:05:17pour certaines femmes.
01:05:19Huitièmement, il faut trouver le bon tempo,
01:05:21pas trop lent, ni trop vite.
01:05:23Neuvièmement, il faut guetter le début
01:05:25de la jouissance afin de devenir
01:05:27plus précis.
01:05:29Et dixième commandement,
01:05:31et ce n'est pas le moindre, demandez ensuite
01:05:33ce que vous auriez pu faire de mieux
01:05:35encore.
01:05:37On est tous perfectibles !
01:05:39N'est-ce pas ?
01:05:41Encore une fois,
01:05:43c'est en pratiquant
01:05:45qu'on s'améliore.
01:05:47Mais c'est important quand même de rappeler
01:05:49ces dix commandements.
01:05:51Pas mal !
01:05:53Notre débat du jour,
01:05:55trois minutes pour convaincre
01:05:57Christophe Médici.
01:05:59Nous avons Sophie,
01:06:01qui est pour,
01:06:03qui pense qu'il faut
01:06:05être heureux, c'est bon pour la santé.
01:06:07Bonjour Sophie.
01:06:09Bonjour Christophe.
01:06:11Bonjour Sophia, bonsoir.
01:06:13Et nous avons Arnaud,
01:06:15qui n'est pas tout à fait d'accord,
01:06:17un petit peu contre.
01:06:19Donc Sophia, c'est à vous de commencer.
01:06:21Essayez de convaincre Arnaud.
01:06:23Être heureux, c'est bon pour la santé, Sophia ?
01:06:25Oui, moi je trouve,
01:06:27parce que ce n'est pas la quête
01:06:29du bonheur, c'est juste un état.
01:06:31Être heureux, c'est la permanence.
01:06:33Bien évidemment, on n'est pas toujours
01:06:35heureux à 24.
01:06:37Mais je reconnais
01:06:39que le bonheur,
01:06:41être heureux, rire,
01:06:43et surtout,
01:06:45ce que je trouve important,
01:06:47c'est lorsqu'on a des épreuves dans la vie,
01:06:49et c'est ce qui m'est arrivé, comme à beaucoup de personnes,
01:06:51c'est de transformer
01:06:53ce négatif, accueillir ce négatif,
01:06:55bien sûr, et dire, bon voilà, ça c'est pas bon,
01:06:57c'est pas bon, parce que ça me met
01:06:59dans un état
01:07:01triste, et je n'ai pas envie
01:07:03d'être dans cet état triste, parce que
01:07:05je ne me sens pas
01:07:07vivante, parce que
01:07:09je suis triste, voilà, malheureusement.
01:07:11Et donc, du coup, j'essaie de transformer
01:07:13ce côté négatif
01:07:15qui m'arrive en positif.
01:07:17Je me pose et je me dis, voilà, comment je peux
01:07:19essayer de trouver un autre angle
01:07:21de vue et de réflexion
01:07:23pour le transformer en positif.
01:07:25Et vous avez
01:07:27l'impression que ça vous rend
01:07:29en meilleure santé, justement, d'être positif ?
01:07:31C'est ça que vous voulez dire ?
01:07:33Oui, moi je trouve aussi,
01:07:35malgré les petits désagréments
01:07:37du hallage et autres, il n'y a pas de soucis.
01:07:39Mais oui, moi je trouve
01:07:41que ça me rend plus
01:07:43gai. Je me dis, bon, allez, c'est comme ça,
01:07:45ok, on mouline un peu.
01:07:47Je ne dis pas que je ne sombre pas dans la tristesse
01:07:49pendant deux, trois jours, mais je ne veux pas
01:07:51rester dans ce
01:07:53mouvement négatif.
01:07:55J'essaie toujours
01:07:57de le transformer en positif,
01:07:59aller me tourner vers des gens, pour justement
01:08:01en parler et
01:08:03essayer de trouver des solutions positives
01:08:05qui me rendent moins malheureuse, en tout cas.
01:08:07Mais oui, j'essaie de m'entourer
01:08:09de personnes pour trouver
01:08:11de quoi m'amuser, rire.
01:08:13Oui, je trouve que c'est bon pour la santé.
01:08:15Alors je n'ai pas plus d'arguments que ça,
01:08:17si ce n'est que de transformer le négatif en positif.
01:08:19On va voir si Arnaud a
01:08:21des arguments contre Arnaud.
01:08:23Oui,
01:08:25bonjour,
01:08:27merci de m'accueillir.
01:08:29Du coup, je suis d'accord
01:08:31avec ce qui a été dit déjà,
01:08:33sauf que je me permets de rajouter
01:08:35un petit bémol dans le sens où
01:08:37il y a
01:08:39ce qu'on appelle
01:08:41l'attitude positive.
01:08:43Et en ça,
01:08:45le 100% positif,
01:08:47je n'y crois pas.
01:08:49Vraiment.
01:08:51Je pense que ça peut même découler d'une forme d'hypocrisie
01:08:53où je crois qu'on a tous fait l'expérience du
01:08:55salut, ça va, oui, ça va,
01:08:57et ça devient un automatisme.
01:08:59Et je dirais que
01:09:01on devrait
01:09:03dire
01:09:05quand ça ne va pas.
01:09:07On devrait accueillir
01:09:09tous ces moments de tristesse
01:09:11ou de peine
01:09:13et vraiment les sortir et accueillir
01:09:15ce moment
01:09:17où on peut être malheureux.
01:09:19Et au contraire, moi, je crois
01:09:21qu'il faut vraiment creuser,
01:09:23il faut aller
01:09:25dans ce qui peut être désagréable
01:09:27parfois et l'embrasser
01:09:29pour justement aller mieux après.
01:09:31Mais je crois que
01:09:33dans ce contexte-là
01:09:35où je crois qu'on
01:09:37utilise
01:09:39un code
01:09:41social et où on veut
01:09:43toujours paraître bien, mais je crois qu'il
01:09:45est bon parfois de dire qu'on ne va pas
01:09:47bien et
01:09:49voilà.
01:09:51Oui, allez-y Sophia, je vous en prie.
01:09:53Non, mais c'est bien ce que je dis et effectivement
01:09:55je suis entièrement d'accord avec
01:09:57Arnaud dans le sens où quelqu'un dit
01:09:59alors après pas n'importe qui, bien évidemment
01:10:01bonjour, ça va, oui, ça va
01:10:03parce que c'est banal, c'est lambda
01:10:05mais les gens que je connais, ça va, non
01:10:07ça va pas. Aujourd'hui, ça ne va pas.
01:10:09Moi, je sais le dire en fait. Non, ça va pas.
01:10:11Bon, qu'est-ce qu'il fait, tout ça, machin.
01:10:13Mais bon, comment faire, comment le regarder autrement
01:10:15pour essayer d'en faire
01:10:17quelque chose de positif.
01:10:19C'est bien ce que je veux dire, mais effectivement
01:10:21ça va, non, ça va pas tout le temps.
01:10:23Bien évidemment que ça va pas tout le temps
01:10:25et il y a des personnes à qui il faut le dire
01:10:27parce que ce sont des gens qui sont proches et avec qui on peut trouver
01:10:29d'autres solutions qui peuvent nous aider.
01:10:31Alors, vous n'êtes pas vraiment
01:10:33sur le débat de
01:10:35être heureux, c'est bon pour la santé
01:10:37finalement tous les deux. Vous n'êtes plus sur le débat
01:10:39d'être tout le temps positif ou pas.
01:10:41Je pense que
01:10:43je pense quand même
01:10:45que le fait d'être
01:10:47heureux renforce
01:10:49notre système immunitaire puisqu'on sait
01:10:51que les personnes
01:10:53anxieuses, les personnes
01:10:55stressées, les personnes un peu
01:10:57la tendance déprimée
01:10:59ont plus de problèmes, vont plus facilement
01:11:01rattraper la grippe ou
01:11:03les virus parce que justement leur système immunitaire
01:11:05est un petit peu plus défaillant
01:11:07et on pourrait
01:11:09parler aussi des maladies psychosomatiques
01:11:11sujet qui est toujours un petit peu
01:11:13difficile parce qu'on sait pas trop
01:11:15qu'est-ce que ça veut dire.
01:11:17Je pense que là on n'est pas vraiment
01:11:19dans le débat
01:11:21d'être heureux c'est bon pour la santé, on est plutôt dans le positif
01:11:23et le négatif.
01:11:25Quand je parlais de la première
01:11:27clé du bonheur, je disais qu'on part
01:11:29dès le matin sur un mindset positif, un état
01:11:31d'esprit positif, c'est
01:11:33quelqu'un d'heureux, c'est quelqu'un qui le matin
01:11:35quand même, je pense
01:11:37souvent à cette idée d'être optimiste.
01:11:39Tous les gens sont pas optimistes. Alors on dit
01:11:41plutôt que des pessimistes sont des gens réalistes
01:11:43et que les optimistes sont des gens B.A.
01:11:45qui voient les trucs à travers le rose
01:11:47mais non, on peut être un optimiste réaliste
01:11:49pas un optimiste B.A.
01:11:51Mais l'optimiste c'est quelqu'un qui voit les preuves des épreuves
01:11:53des opportunités, on a eu pas mal d'auditeurs qui étaient là
01:11:55et ils montraient qu'ils étaient heureux
01:11:57et ça c'est pour vous dire quelque chose, c'est Arnaud le monsieur ?
01:11:59Arnaud, oui.
01:12:01C'est qu'ils ont dit, Arnaud vous entendez
01:12:03les auditeurs depuis le début de l'émission, qu'ils étaient heureux
01:12:05malgré le fait qu'il y en avait une qui avait été malade plusieurs fois
01:12:07il y en avait une autre, elle avait eu perdu des gens
01:12:09et Brigitte,
01:12:11moi je pense vraiment que ce mot est important, Brigitte
01:12:13c'est le mot d'idée que la vie c'est en mouvement
01:12:15donc c'est une traversée, faut pas
01:12:17être stock comme disent les anglais, bloqué
01:12:19tanqué, parce que ça, ça rend malheureux
01:12:21si tu te sens tanqué, bloqué
01:12:23oui, coincé, comme dans une
01:12:25impasse, là ça, ça rend malheureux
01:12:27mais si tu te dis, bon bah voilà, je traverse
01:12:29excusez-moi, je prends souvent la métaphore, je finirai là-dessus
01:12:31Brigitte, de la vie comme la traversée d'un océan
01:12:33et le bateau c'est vous, et le marin c'est vous
01:12:35bon bah évidemment que la mer c'est pas tout le temps une mer d'huile
01:12:37on est d'accord Arnaud, parfois il y a des creux de 6 mètres
01:12:39des creux de 12 mètres, mais vous êtes toujours le marin
01:12:41ou la femme marin sur son bateau
01:12:43et puis d'autres moments, le mer est belle
01:12:45et il fait beau
01:12:47mais il faut supporter les creux de 12 mètres
01:12:49il y a des tempêtes
01:12:51tiens, on est à jour de tempête
01:12:53je vais vous donner un de mes secrets
01:12:55et en fait je l'ai appris grâce à la psychanalyse
01:12:57les deux
01:12:59secrets pour réussir
01:13:01à être
01:13:03à peu près heureux dans sa vie
01:13:05c'est d'avoir la capacité
01:13:07à avoir de l'imagination
01:13:09c'est-à-dire que quand ça va pas
01:13:11très bien, et bien on imagine
01:13:13un monde meilleur
01:13:15on rêve que
01:13:17et puis la capacité
01:13:19à faire le deuil, parce que quoi qu'on dise
01:13:21la vie est une succession
01:13:23de deuils, on va perdre
01:13:25ses parents
01:13:27on va perdre sa jeunesse
01:13:29on va perdre des amis
01:13:31on va avoir des chagrins d'amour, enfin
01:13:33la vie est faite de pertes
01:13:35et cette capacité qu'on a à faire le deuil
01:13:37c'est-à-dire à accepter de perdre
01:13:39et de faire du nouveau
01:13:41après
01:13:43et si on sait faire les deuils
01:13:45rêver, imaginer quand on est
01:13:47dans des moments difficiles, et bien on peut
01:13:49être heureux, voilà, ça c'est mon secret
01:13:51c'est mon secret, je vous le donne
01:13:53c'est pas
01:13:55forcément valable
01:13:57pour tout le monde, mais en tout cas c'est mon secret
01:13:59je sais pas ce que vous en pensez, Sofia Arnaud ?
01:14:01Oui, alors si
01:14:03je peux ajouter quelque chose
01:14:05à ce que vous disiez tout à l'heure
01:14:07une petite parenthèse, c'est que
01:14:09j'ai été très mal en 2022
01:14:11très très mal, santé, au niveau santé
01:14:13bon ben malgré tout j'avancais
01:14:15et tout, ça a été une année pourrie
01:14:17si on peut pas dire mieux, voilà
01:14:19et depuis 2022, donc 2023
01:14:21et 2024, je fête
01:14:23mes
01:14:25deux ans sans maladie
01:14:27alors je touche du bois, je n'ai pas été
01:14:29une seule fois malade, pas enrhumé
01:14:31pas grippé, pas... alors j'ai des
01:14:33problèmes de dos, y'a aucun souci
01:14:35mais c'est là que je me dis
01:14:37mais en fait cette façon
01:14:39que j'ai basculé
01:14:41dans ma tête y'a pas si longtemps que ça finalement
01:14:43de me dire, bon écoute ça va pas
01:14:45ok, mais comment faire pour
01:14:47en faire du positif, et donc
01:14:49je pense que je dois être
01:14:51malgré tout malheureuse, comme tout le monde
01:14:53comme beaucoup de gens, mais comme vous dites
01:14:55je passe la vague, et j'essaie
01:14:57d'améliorer et de penser autrement
01:14:59et je n'ai pas été malade, donc mon système immunitaire
01:15:01est excellent, je me nourris bien
01:15:03je me nourris de légumes
01:15:05de choses qui sont bonnes pour le corps
01:15:07et ça me rend heureuse
01:15:09ah bah oui j'imagine
01:15:11et Arnaud, qu'est-ce que vous dites pour conclure ?
01:15:13ok
01:15:15je pense que pour moi il s'agit pas
01:15:17d'être positif, d'être négatif, mais d'avoir
01:15:19juste la bonne perception, et pour moi avoir la bonne perception
01:15:21c'est comprendre
01:15:23quel état d'esprit on peut
01:15:25avoir, et je pense qu'il suffit
01:15:27il s'agit là d'un sorte de relativisme
01:15:29donc de pas être
01:15:31terni par
01:15:33comment
01:15:35une mauvaise perception des choses
01:15:37mais d'essayer d'être juste
01:15:39et comme vous disiez tout à l'heure très justement
01:15:41d'accueillir
01:15:43les moments de deuil et en même temps les moments de joie
01:15:45mais je crois
01:15:47vraiment qu'il y a
01:15:49on a tout intérêt moi
01:15:51dans ce que je vois
01:15:53dans la société etc qu'on a vraiment
01:15:55à accueillir cette part de juste parce que
01:15:57je crois qu'un excès
01:15:59de bonheur peut nous
01:16:01faire vite arriver dans une
01:16:03forme de déni et de pas voir vraiment ce qui se passe
01:16:05juste pour exemple
01:16:07quand on voit la société
01:16:09les injustices etc
01:16:11je doute fort
01:16:13qu'on puisse aller bien et encore une fois
01:16:15je finis sur cette citation
01:16:17être bien adapté à une société malade n'est pas signe de bonne santé mentale
01:16:19donc ça
01:16:21permet juste de se questionner
01:16:23est-ce qu'on doit être heureux ou pas
01:16:25d'accord c'est votre mot de la fin
01:16:27absolument
01:16:29merci en tout cas Sofia, merci Arnaud
01:16:31Christophe vous voulez peut-être ajouter quelque chose
01:16:33une dernière chose
01:16:35par rapport à ce que vous disiez parce que c'est vraiment complètement stoïcien
01:16:37et vous disiez
01:16:39pour un être humain accompli, bon accompli c'est pas forcément
01:16:41heureux mais c'est pas loin, dans son manuel
01:16:43des piques-têtes, Marc Corel disait
01:16:45l'être humain accompli est celui qui a la sagesse
01:16:47d'accepter ce qui peut pas changer
01:16:49ce que vous disiez par rapport
01:16:51aux pertes, aux deuils, mais le courage de changer
01:16:53ce qui peut changer en écoutant des émissions comme celle
01:16:55de Brigitte Lay en faisant une thérapie
01:16:57et la lucidité de faire la distinction
01:16:59entre le 1 et le 2
01:17:01ça fait quoi ce que vous disiez
01:17:03et vraiment c'est stoïcien
01:17:05et bien chacun aura sa formule
01:17:07du bonheur, on fait une petite
01:17:09pause et puis il est déjà temps de conclure
01:17:11à tout de suite
01:17:13Vous voulez parler à Brigitte Lay
01:17:150826 300 300
01:17:1914h16
01:17:21Brigitte Lay Sud Radio
01:17:23Le bonheur avec Christophe
01:17:25Medici, c'est peut-être aussi cette
01:17:27conférence qu'il donne le 22 novembre
01:17:29c'est un vendredi à 19h30
01:17:31c'est à Paris 5ème
01:17:33Comment libérer votre cerveau de son saboteur
01:17:35c'est
01:17:37vous pouvez vous inscrire sur le site
01:17:39ChristopheMedici.com
01:17:41et on va conclure avec vous
01:17:43Feriel, bonjour
01:17:45Bonjour
01:17:47Merci d'être avec nous
01:17:49C'est un plaisir
01:17:51On vous écoute alors, justement
01:17:53vous avez vous aussi été malade
01:17:55très malade, c'est bien ça
01:17:57Je suis encore aujourd'hui
01:17:59Je suis atteinte de pathologie chronique
01:18:01Donc la première
01:18:03dont j'ai été opérée trois fois
01:18:05qui est une endométriose profonde
01:18:07inflammatoire qui touche la totalité
01:18:09de mes organes abdominaux
01:18:11donc qui est très difficile
01:18:13à gérer
01:18:15et une deuxième
01:18:17où actuellement on est en recherche avec les médecins
01:18:19pour savoir ce qui me cause des douleurs chroniques
01:18:21neurologiques
01:18:23Est-ce que vous
01:18:25Excusez-moi
01:18:27je vous entends pas bien
01:18:29C'est la question qu'on a envie de vous poser
01:18:31Vous trouvez des moments de bien-être
01:18:33vous avez des leviers Feriel pour vous sentir bien
01:18:35dans la journée
01:18:37Oui justement
01:18:39au début c'est compliqué
01:18:41quand je suis tombée malade au début j'avais beaucoup de mal
01:18:43et en fait je me suis rendu compte qu'il fallait que j'apprenne
01:18:45à me créer mes propres moments de bonheur moi-même
01:18:47étant donné que je vis dans la douleur constante
01:18:49et je suis souvent hospitalisée
01:18:51je prends du temps pour moi
01:18:53et je prends le temps de faire ce que j'aime
01:18:55c'est-à-dire que des activités qui me plaisent
01:18:57j'en prends une plus grosse partie
01:18:59dans la journée et je fais en sorte de me créer
01:19:01un bon moment de bonheur avec ma famille
01:19:03avec mes amis en prenant soin de moi
01:19:05en m'offrant des choses qui vont me faire plaisir
01:19:07en regardant des choses qui vont être
01:19:09positives et en laissant le négatif
01:19:11derrière moi
01:19:13Oui oui c'est-à-dire que
01:19:15plutôt que de voir ce qui ne va pas
01:19:17vous essayez de mettre
01:19:19en avant ce qui va vous faire du bien
01:19:21Exactement, c'est tout à fait ça que je fais
01:19:23au lieu de me concentrer sur
01:19:25mes douleurs ou sur ce qui va me rendre malade
01:19:27ou le fait qu'aujourd'hui je suis jeune, j'ai 26 ans
01:19:29et j'ai du mal à marcher pendant 10
01:19:3115 minutes parce que mes jambes sont
01:19:33douloureuses, qu'elles gonflent et je vais essayer
01:19:35de me tourner vers des activités qui vont me plaire
01:19:37donc j'aime bien lire, il y a des choses que j'aime bien regarder à la télé
01:19:39des youtubeurs que j'aime bien suivre
01:19:41j'aime bien tout ce qui tourne autour de
01:19:43la skincare, tout ce qui est pour les cheveux
01:19:45et en fait je vais me concentrer là-dessus pour m'apporter
01:19:47mon propre bonheur parce que malheureusement
01:19:49avec mon problème de santé, je ne peux pas
01:19:51en avoir.
01:19:53Vous avez entendu lorsque j'ai référé au tout début de l'émission
01:19:55à la chanson toute nouvelle de son
01:19:57dernier album de Thomas Dutronc, Les petits bonheurs
01:19:59Les petits bonheurs
01:20:01Les petits bonheurs, il dit, il y a tant de
01:20:03malheurs, tant de larmes, ne passons pas
01:20:05à côté des petits bonheurs, il dit, faire un feu
01:20:07se mettre devant son feu, lire un bon livre
01:20:09Brigitte, on aime lire tous les deux, n'est-ce pas ?
01:20:11Comme disait Borgès, un livre c'est une des rares
01:20:13promesses de bonheur tenues par la vie
01:20:15lire un bon livre, passer un bon moment avec une amie
01:20:17c'est les petits bonheurs
01:20:19Et justement, Feriel
01:20:21les enquêtes sur
01:20:23la douleur physique le
01:20:25montrent, quand on arrive à
01:20:27s'évader
01:20:29que l'esprit s'évade justement
01:20:31on ressent moins la douleur
01:20:33est-ce que vous témoignez en ce sens ou pas ?
01:20:35C'est vrai, c'est totalement le cas
01:20:37effectivement je me suis rendu compte que quand je vais pas
01:20:39réussir à amener mon esprit ailleurs et que mes douleurs vont
01:20:41débuter, je vais me concentrer
01:20:43que dessus et elles vont être de plus en plus
01:20:45et le cerveau
01:20:47et la psychologie jouent énormément
01:20:49c'est des choses que les malades n'aiment pas entendre
01:20:51et même au début je n'aimais pas l'entendre
01:20:53mais effectivement si on n'est pas bien mentalement
01:20:55on n'est pas bien physiquement, les deux vont
01:20:57ensemble et c'est un fait, moi qui suis atteinte de douleurs
01:20:59chroniques, neurologiques, qui est
01:21:01la moelle épinière qui est touchée d'après les médecins
01:21:03je sais que quand j'arrive à
01:21:05m'évader psychologiquement, je ressens
01:21:07moins la maladie que lorsque je n'y arrive pas
01:21:09Vous ressentez moins la douleur, oui
01:21:11ce qui ne veut pas dire
01:21:13qu'elle n'est plus là
01:21:15c'est juste que les circuits
01:21:17s'apaisent
01:21:19et on
01:21:21travaille beaucoup actuellement
01:21:23notamment dans certains
01:21:25hôpitaux sur tout ça
01:21:27parce que je pense que
01:21:29ça peut être une avancée intéressante
01:21:31pour la médecine parce que
01:21:33je compatis beaucoup
01:21:35Fariel, parce que des douleurs
01:21:37comme ce que vous racontez
01:21:39c'est quand même
01:21:41difficile à vivre
01:21:43mais je pense qu'en effet
01:21:45alors bien sûr il y a des médicaments
01:21:47qui coupent les circuits de la douleur
01:21:49mais c'est pas...
01:21:51Les médicaments des fois ne sont pas forcément
01:21:53personnellement je suis en médicament très fort
01:21:55donc je suis sous morphine, j'ai eu des patches de fentanyl
01:21:57pour ce qui est des douleurs
01:21:59neuropathiques ça n'a aucun effet
01:22:01donc on nous donne des médicaments type encore plus fort
01:22:03et en fait
01:22:05il y a des fois où la douleur elle est tellement importante
01:22:07et quand elle est chronique
01:22:09les récepteurs finissent par saturer
01:22:11et on a besoin de toujours plus de doses
01:22:13et en fait ça n'a pas...
01:22:15les médicaments personnellement j'en suis fatiguée
01:22:17je vais être honnête avec vous, au bout des médicaments
01:22:19je refuse de les prendre donc c'est aussi le combat si les médecins sont avec moi
01:22:21parce que je veux trouver d'autres alternatives
01:22:23et effectivement en essayant de faire évader
01:22:25mon esprit je me suis rendue compte que
01:22:27je me concentre moins sur la maladie, sur la douleur
01:22:29et elle est plus facile à vivre
01:22:31ça veut dire qu'elle n'est pas là
01:22:33c'est à dire que forcément quand on a tout le temps mal
01:22:35on va tout le temps être là
01:22:37je suis mal, j'ai mal, je suis pas bien
01:22:39en fait on voit tout du côté négatif
01:22:41et donc on a encore plus mal
01:22:43on a encore plus mal et on tombe dans la dépression
01:22:45alors que quand on arrive
01:22:47à aller de l'autre côté, à se dire
01:22:49écoute, on relativise, trouver des choses
01:22:51comme a dit
01:22:53les petits bonheurs
01:22:55et ben on change notre perception
01:22:57et on essaye de combattre
01:22:59la maladie autrement qu'avec des médicaments
01:23:01qui n'ont pas toujours effet malheureusement
01:23:03Mais de toute façon
01:23:05j'ai moi même eu
01:23:07des côtes cassées
01:23:09des choses comme ça
01:23:11je ne compare pas
01:23:13Oui, toute douleur, chacun a pas fait
01:23:15le changement de fleurs
01:23:17C'est surtout pas comparable parce que ça se répare
01:23:19et ce que vous avez on sait pas trop
01:23:21comment vous allez vous en sortir
01:23:23mais je reconnais que
01:23:25le fait de se mettre en
01:23:27respiration, en méditation
01:23:29on a plus mal
01:23:31donc j'entends très très bien ce que vous dites
01:23:33même si encore une fois
01:23:35quand c'est des douleurs neurologiques
01:23:37et c'est ce dont visiblement vous parlez
01:23:39là on est quand même dans des choses
01:23:41qui sont terriblement difficiles à supporter
01:23:43Oui tout à fait
01:23:45c'est vrai que c'est très difficile à supporter mentalement
01:23:47psychologiquement
01:23:49et il y a des périodes plus dures que d'autres
01:23:51mais je pense que
01:23:53si il y a des personnes qui nous écoutent et qui sont atteintes de maladie chronique
01:23:55moi ça fait 14 ans maintenant que j'ai des douleurs
01:23:57il faut savoir
01:23:59trouver son bonheur dans des choses simples
01:24:01trouver des choses qu'on peut faire avec facilité
01:24:03pour ne pas sombrer dans la dépression
01:24:05et penser que tout est négatif
01:24:07parce qu'on est malade
01:24:09Et votre témoignage
01:24:11merci
01:24:13parce que vous montrez
01:24:15que même dans des cas
01:24:17difficiles
01:24:19on peut avoir des instants de bonheur
01:24:21et ça permet peut-être à ceux
01:24:23qui sont en train de se plaindre pour pas grand chose
01:24:25de relativiser
01:24:27Vous savez on arrive en fin d'émission
01:24:29et il est très touchant votre témoignage
01:24:31et il fait la boucle avec l'émission
01:24:33et il est lié à Ma Cinquième Clé
01:24:35Ma Cinquième Clé justement je pense que ce qui peut rendre heureux
01:24:37et même, et vous le prouvez
01:24:39parce que vous le faites d'ailleurs Ferial de votre manière
01:24:41c'est la pratique de la gratitude
01:24:43J'ai eu cette chance, je suis très fier de ce livre
01:24:45d'avoir écrit un livre il y a deux ans qui était sur le thème
01:24:47dont le titre était Merci mon amour
01:24:49et qui est très très écouté Brigitte
01:24:51sur Audible, il est très très pris dans
01:24:53votre collection Brigitte, psychologue
01:24:55et la pratique de la gratitude, vous savez il y a un livre
01:24:57qui s'appelle 100 ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez
01:24:59moi je dis que la gratitude est le plus grand
01:25:01game changer à pratiquer tous les jours
01:25:03pour être mieux
01:25:05Yann Moine, vous voyez Ferial, qui s'appelle
01:25:07David Steinerast, il passe sa vie
01:25:09depuis 40 ans à faire des conférences aux quatre coins du monde
01:25:11sur la gratitude et il dit pas
01:25:13c'est pas le bonheur qui nous comble de gratitude
01:25:15il dit c'est la gratitude
01:25:17qui nous comble de bonheur et alors il y a une partie
01:25:19dans mon livre qui s'appelle La Gratitude Malgré Tout
01:25:21je serais curieux que vous l'écoutiez un jour Ferial
01:25:23c'est à dire malgré tout ce qui nous arrive est-ce qu'on peut
01:25:25pratiquer la gratitude aussi vous voyez
01:25:27Par exemple
01:25:29je vais pas pouvoir marcher parce que j'ai trop mal
01:25:31mais la veille je vais être heureuse de me dire
01:25:33hier j'ai pu faire ça, hier j'ai pu aller
01:25:35jusqu'à chez ma maman
01:25:37et j'étais contente de le faire, hier j'ai pu
01:25:39aller manger avec ma soeur, aujourd'hui je ne peux pas mais
01:25:41hier je l'ai fait et c'est pour ça que j'ai des petites choses
01:25:43moi par exemple prendre soin de moi c'est quelque chose qui me fait plaisir
01:25:45donc si aujourd'hui je ne peux pas me déplacer
01:25:47parce que mon corps ne me permet pas bah je peux me faire un soin
01:25:49sur les cheveux et je serais contente d'avoir pu le faire
01:25:51ou je serais contente d'avoir pu profiter
01:25:53de quelques minutes
01:25:55d'avoir fait un petit peu de ménage parce que c'est compliqué pour moi
01:25:57Mais félicitez-vous d'avoir participé à l'émission
01:25:59de Brigitte Lay
01:26:01Félicitez-vous d'avoir pu parler, parce qu'attendez
01:26:03pour une femme qui souffre comme vous souffrez, quelle éloquence
01:26:05quelle capacité d'assertivité
01:26:07quelle manière de dire les choses avec beaucoup d'affirmations
01:26:09de vous et c'est un professeur informateur
01:26:11en communication qui vous parle
01:26:13en confiance en soi, c'est-à-dire moi
01:26:15Oui, il y a des périodes où j'ai
01:26:17mal très honnêtement
01:26:19et il y a des fois où je me dis
01:26:21en fait aujourd'hui avec les malades chroniques
01:26:23et j'ai un côtois parce que je suis au centre
01:26:25de la douleur, donc c'est souvent ça
01:26:27on a l'impression d'être des bons à rien parce qu'on a l'impression
01:26:29d'être faible, mais en fait
01:26:31pour nous tout est un combat, c'est-à-dire que
01:26:33se lever le matin, prendre une douche
01:26:35se préparer, se faire joli, sortir
01:26:37c'est un combat quotidien contre
01:26:39notre propre corps, et donc en fait
01:26:41j'apprends à me féliciter pour tout ce que
01:26:43j'arrive à faire parce que tout est un combat
01:26:45parce que mon corps est une prison
01:26:47Vous êtes touchante, Brigitte et moi on est très
01:26:49touchés, ça doit parler
01:26:51beaucoup d'auditeurs. Et vous avez bien raison
01:26:53d'être fière de vous.
01:26:55Merci pour ce témoignage
01:26:57qui est positif
01:26:59On finit sur du positif
01:27:01alors que pourtant
01:27:03on pourrait croire le contraire.
01:27:05Merci beaucoup Fériel. Alors il y a deux choses
01:27:07dans ce livre, le grand livre
01:27:09du bonheur aux éditions de l'homme
01:27:11dont on n'a pas parlé
01:27:13et qui me paraissent importants
01:27:15notamment le dressage à l'ancienne
01:27:17et le laisser faire moderne
01:27:19sont deux attitudes vouées à l'échec
01:27:21pour être heureux. Donc c'est intéressant
01:27:23peut-être de trouver le juste
01:27:25milieu de la bonne
01:27:27éducation
01:27:29et de la bonne autorité.
01:27:31Et pas être dans uniquement la pédagogie
01:27:33éducative positive qui fait faire n'importe quoi
01:27:35aussi. C'est un juste milieu
01:27:37entre les deux. C'est intéressant de le rappeler
01:27:39et il y a quelque chose, et je voulais conclure
01:27:41évidemment là-dessus, ça vous étonnera
01:27:43pas Christophe Médici
01:27:45Eh bien il faut réfléchir
01:27:47sur ses vrais désirs
01:27:49pour être heureux. Donc ça c'est
01:27:51quand même sur ce point que
01:27:53j'avais envie de terminer cette émission sur le
01:27:55bonheur. Vos vrais désirs
01:27:57c'est pas toujours simple
01:27:59de les trouver nos vrais désirs mais
01:28:01c'est un travail qui
01:28:03rend heureux. Voilà.
01:28:05Merci Brigitte. Merci à vous
01:28:07Christophe Médici et puis
01:28:09comme toujours vous avez travaillé
01:28:11le sujet puisque vous nous avez donné
01:28:135 magnifiques secrets.
01:28:15Tout de suite on va retrouver Alexandre
01:28:17Delovane pour C'est votre avenir.
01:28:19Demain on sera avec Samuel Doc
01:28:21on pourrait presque dire que c'est la
01:28:23suite de cette émission d'aujourd'hui
01:28:25quand on va parler
01:28:27de l'enfance, quand on a manqué
01:28:29d'affection et de sécurité
01:28:31durant l'enfance, comment sortir de nos peurs
01:28:33parce que justement
01:28:35on a souvent très peur de vivre
01:28:37quand on a manqué de tout ça dans l'enfance
01:28:39et on en parlera avec Samuel Doc demain.
01:28:41Sud Radio
01:28:43votre attention est notre plus belle récompense.

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