Mal Logement / Succès de la manifestation / Tarifs des péages

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Lamia El Aaraje, Anne Laure Blin, Alexandre Malafaye et Alexis Poulin
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-02-01##

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Transcription
00:00 Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10h, Valérie Exper.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, mercredi 1er février, mettons-nous d'accord aujourd'hui
00:10 avec Lamia El Haraj, bonjour, adjointe à la mairie de Paris, en charge du handicap
00:14 et porte-parole du Parti Socialiste, bonjour.
00:17 Vous avez passé un beau week-end ?
00:18 Ah ben formidable, l'air frais de Marseille.
00:21 Voilà, Anne Lorblain, députée LR du Maine-et-Loire qui est là en plateau ce matin parce que
00:26 la dernière fois, votre train...
00:28 La SNCF fait des caprices.
00:30 Vive la SNCF, alors moi je continue à chercher, à essayer de comprendre le site de la SNCF,
00:36 les différents...
00:37 La pli, les remboursements ?
00:38 Oui, les remboursements, c'est totalement incompréhensible.
00:44 Oups, désolée, notre site connaît un problème.
00:49 J'ai mis une option sur un billet, j'ai voulu confirmer mon billet, j'avais un bon de réduction,
00:53 mais une fois qu'on a mis une option, on ne peut plus mettre un bon de réduction.
00:56 Formidable.
00:57 Alexandre Malafaï, président du think-tank Synopia, bonjour.
01:02 Et Alexis Poulin, journaliste, directeur de la publication du Monde, moderne, et vous
01:07 êtes éditorialiste politique sur Sud Radio tous les mercredis matin.
01:11 Vous montez sur scène également, cher Alexis.
01:13 Oui, cette semaine, jeudi 2 et vendredi 3 au Théâtre de Londres à Vélizy Villacoublet.
01:17 C'est une pièce qui s'appelle "L'homme qui toie", moi Marc Adafi.
01:20 C'est un spectacle documentaire, on peut poser des questions, et j'explique avec un témoin
01:24 le travail de la DGSE, du renseignement français, les réunions entre la Libye et la France,
01:29 et puis le financement de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy.
01:32 Et vous êtes en tournée dans toute la France.
01:34 Et on va être à Guerrère Hôtel, Belgique également, et Guadeloupe.
01:37 Très bien.
01:38 Tu penses que tu vas survivre jusqu'à cette pièce ?
01:41 Écoute, ça fait déjà un an qu'elle tourne, il n'y a aucune révélation.
01:45 Si, qui a tué Marc Adafi quand même ?
01:48 Beaucoup de sujets aujourd'hui, évidemment, le succès de la manifestation d'hier,
01:53 le gouvernement entend mais ne bouge pas, la loi Asie, l'immigration,
01:56 les chiffres de délinquance qui explosent, et puis la hausse des tarifs d'autoroutes
02:01 absolument hallucinante.
02:03 On va parler de tous ces sujets, et puis d'autres avec vos coups de cœur, vos coups de gueule,
02:07 qui nous permettent d'ouvrir aussi un petit peu les sujets en une de l'actualité.
02:12 C'est le cas avec vous, Anne-Laure.
02:14 On va commencer avec vous, Anne-Laure Blain.
02:16 Oui, effectivement, il y a eu une étude par rapport à l'alimentation des enfants en bas âge.
02:22 Alors, c'est vrai que ça semble un peu éloigné, mais pas tant que ça,
02:25 parce qu'un certain nombre d'examens de points sur l'alimentation des enfants de moins de 3 ans
02:32 montrent que notamment l'allaitement a reculé fortement,
02:36 qu'un certain nombre de corps gras, alors après, je ne suis pas médecin,
02:41 mais les corps gras diminuent aussi dans l'alimentation,
02:43 et qu'on introduit un peu trop vite le lait de vache.
02:46 Et moi, en fait, mon coup de cœur, c'est plus sur l'allaitement.
02:49 Moi, je promeux l'allaitement, je vais déposer, j'ai déjà travaillé,
02:53 j'ai déjà déposé dans le précédent mandat un texte, une proposition de loi sur ce sujet,
02:58 parce que je crois profondément, déjà que de manière nutritionnelle,
03:02 l'allaitement est bénéfique à l'enfant,
03:05 mais aussi avec le lien qui se développe entre l'enfant et la mère.
03:09 Et on voit aussi dans un contexte économique quand même assez tendu,
03:14 que c'est aussi une mesure qui me semble aussi intelligente de promouvoir,
03:18 et en tout cas d'expliquer largement,
03:20 parce que économiquement, c'est aussi intéressant pour les femmes.
03:23 Donc c'est vrai que ça fait partie des choses qui en France tendent à se marginaliser.
03:29 On a vu un certain nombre de faits divers,
03:32 où on incrimine des femmes qui veulent allaiter en public,
03:35 on se pose la question, est-ce qu'il faut répréhender, est-ce qu'il ne faut pas répréhender ?
03:39 Dans le texte que je vais déposer, il y aura évidemment une disposition
03:44 pour combler le vide juridique, pour justement éviter qu'on incrimine les femmes
03:47 lorsqu'elles allaitent en public, parce que ce n'est pas de l'indécence,
03:50 mais bien au contraire, c'est un besoin naturel de l'enfant,
03:54 qui s'est fait de tout âge, et qu'aujourd'hui on mériterait de ne pas perdre.
03:59 Donc c'est vrai que quand on voit les impacts que ça peut avoir
04:02 sur le développement des enfants de moins de 3 ans,
04:04 ça mériterait peut-être qu'on se repose la question
04:07 de la place de l'allaitement dans l'alimentation.
04:09 Alors ça a été aussi, c'était aussi parce qu'on a beaucoup culpabilisé les femmes
04:14 qui ne voulaient pas allaiter, donc il y a aussi une question...
04:16 - Après, la liberté de la femme doit être respectée.
04:18 - Bien sûr.
04:19 - Mais c'est vrai qu'on a vu aussi un certain nombre de laboratoires, d'industries,
04:22 développer des équivalents de lait maternel, qui évidemment font aussi des bénéfices là-dessus.
04:29 Mais il n'est pas question bien sûr de culpabiliser les femmes,
04:32 mais simplement d'expliquer l'intérêt de l'allaitement,
04:35 et notamment l'OMS préconise un allaitement au moins durant 6 mois,
04:39 un allaitement exclusif pendant 6 mois.
04:41 Donc on peut trouver, on peut arriver à...
04:43 C'est ce qui est recommandé par l'OMS, on peut arriver à trouver des équilibres
04:48 entre vie personnelle, vie professionnelle et vie familiale,
04:52 et justement aider les femmes à permettre cet allaitement pour l'enfant.
04:56 Et je pense que c'est quelque chose qu'il faudrait que l'on prenne à bras de corps,
04:59 parce que c'est une mesure de santé publique.
05:01 - Oui.
05:02 Un avis les uns les autres.
05:04 - Oui, c'est important, notamment pour les défenses immunitaires,
05:07 et c'est vrai que c'est la nature aussi qui a été faite comme ça.
05:12 Il ne faut pas perdre ce lien-là, évidemment.
05:15 Et puis rappelez que même avec les laits infantiles,
05:18 il y a des soucis de production, puisqu'il y a des lots qui ont été rappelés
05:21 qui étaient contaminés par des bactéries cette semaine.
05:23 Donc voilà, c'est un vrai sujet de santé publique.
05:27 - Moi je suis pour qu'on foute la paix aux femmes, qu'elles fassent les enfants,
05:29 qu'elles le fassent...
05:30 - Évidemment, la liberté des femmes, évidemment, mais qu'elles...
05:32 - Non, non, mais il y a des pressions de tous côtés, c'est-à-dire...
05:34 - Qu'elles prennent aussi des décisions en connaissant des cons.
05:36 - Mais il y a des pressions...
05:37 - Il y a des préventions qui sont paradoxales, pour le coup.
05:39 - Vous avez raison, l'OMS préconise un allaitement maternel exclusif
05:43 dans les six premiers mois de la vie.
05:45 L'OMS tient compte de plusieurs paramètres, à la fois le bien-être de l'enfant,
05:49 sa bonne santé et le fait qu'il puisse se développer dans de bonnes conditions,
05:54 mais aussi des paramètres liés à l'accès aux laits infantiles
05:56 dans un certain nombre de pays dans le monde.
05:58 Typiquement, vous avez des très grosses problématiques
06:01 dans un certain nombre de pays en voie de développement,
06:04 et à partir de là, l'allaitement reste une voie privilégiée
06:07 pour éviter d'avoir recours à des produits lactés infantiles
06:11 qui ne sont pas toujours de bonne qualité,
06:13 et au-delà de ça, qui sont excessivement chers.
06:15 En revanche, là où je vous rejoins, c'est qu'il y a une nécessité
06:17 de mieux accompagner les mères, notamment dans les maternités,
06:20 où ce n'est pas toujours le cas, d'une part.
06:22 D'autre part, je vous invite à regarder la petite valise maternité
06:25 qui est remise aux mamans qui viennent d'avoir des enfants,
06:27 avec plein de produits publicitaires payés par l'industrie pharmaceutique,
06:32 principalement pour inciter les femmes à faire consommer à leur bébé
06:37 des produits transformés, et notamment il y a des petites doses de lait infantile.
06:42 C'est peut-être ça qu'il faut s'accloumer.
06:44 - D'ailleurs, c'est très important, le lait qui est utilisé dans la maternité
06:49 a aussi un impact sur la consommation future.
06:52 - Exactement.
06:53 - Très souvent, vous sortez de la maternité, vous achetez le lait qui a été utilisé dans la maternité.
06:57 - C'est pour ça, je ne citerai pas la marque, mais c'est toujours la même qui est donnée.
07:00 D'ailleurs, c'est eux qui financent cette petite valise,
07:02 qui à mon sens, il faudrait supprimer, mais c'est un autre débat.
07:05 Enfin, je pense aussi qu'il faut arrêter de culpabiliser les femmes.
07:08 Vous avez raison, et d'un autre côté, pour celles qui le souhaitent,
07:10 mettre en place au niveau des entreprises,
07:12 et je ne sais pas si votre proposition de loi le prévoit ou pas,
07:14 mais en tout cas mettre en place au niveau des entreprises,
07:16 comme ce qui existe dans certains pays anglo-saxons,
07:18 notamment le Québec et le Canada, qui sont très en avance là-dessus,
07:21 la possibilité de pouvoir tirer son lait quand on a envie d'allaiter,
07:24 la possibilité de pouvoir aller allaiter son bébé quand on en a envie.
07:27 Aujourd'hui en France, ce n'est absolument pas prévu.
07:29 Donc on dit aux femmes, surtout, il faut allaiter vos enfants le plus longtemps possible,
07:32 mais surtout, il faut être hyper productif au travail,
07:34 il faut surtout vous occuper de vos enfants,
07:36 et surtout continuer à être hyper performante.
07:38 Donc moi je dis, il y en aura le bol.
07:40 - Non mais le commentaire, je suis d'accord,
07:42 je pense qu'effectivement il y a beaucoup de bon sens derrière tout ce qui est dit ce matin,
07:45 mais ce qui me fascine, c'est une fois de plus qu'il fallait une loi,
07:48 une loi de plus pour traiter ce sujet.
07:51 La France est un grand pays quand même.
07:53 - Absolument.
07:54 - Pour avoir eu un certain nombre d'amis qui souhaitaient pouvoir allaiter le plus longtemps possible
07:58 quand elles demandaient à leurs employeurs de pouvoir,
08:00 parce que normalement l'employeur est censé mettre à disposition une salle fermée
08:03 qui préserve l'intimité de la femme,
08:05 avec la possibilité de façon régulière de pouvoir tirer son lait.
08:08 Et bien la plupart des employeurs le refusent.
08:10 Et ça n'existe pas.
08:12 Donc c'est aux femmes de se débrouiller.
08:13 Donc oui, bien sûr, on peut se dire que c'est la bonne volonté des entreprises,
08:16 mais la réalité c'est que si on ne légifère pas...
08:19 - Je ne dis pas qu'il faille que c'est mal au travail.
08:21 - Mais je vous rejoins, c'est...
08:22 - Je ne dis pas que c'est mal au travail, mais au moins...
08:24 Enfin, moi j'utilise, je suis députée,
08:26 donc j'utilise les moyens qui sont les miens
08:29 pour justement mettre le sujet sur le devant de la scène.
08:33 Mais après, c'est pas nécessairement, et là je vous rejoins,
08:35 c'est pas nécessairement une loi qu'il faut.
08:37 Simplement il faut le mettre dans le débat,
08:39 parce que c'est une question de...
08:41 - En tout cas, nos auditeurs et auditrices sont d'accord,
08:47 foutez la paix aux femmes aussi,
08:49 qu'elles aient le libre choix, parce qu'il y a eu des pressions.
08:51 Stéphane nous dit que toutes les femmes n'ont pas les moyens financiers.
08:54 Enfin franchement, pour la petite valise, c'est une petite valise
08:56 où il n'y a pas grand chose qui ne va pas vous permettre,
08:58 qui ne va pas changer votre vie.
09:00 - C'est de l'incitation.
09:01 - Mais c'est d'incitation, effectivement.
09:02 - C'est de la pub, quoi.
09:03 - Et puis la laissez-faire c'est gratuit, justement.
09:05 - Absolument.
09:06 - On doit laisser les femmes pouvoir réfléchir
09:09 et penser ce qu'elles veulent pour leurs enfants,
09:11 tout simplement, sans avoir de pression.
09:13 - On se retrouve dans un instant, on va parler du mal-logement,
09:15 on va parler des autoroutes,
09:17 on va parler de beaucoup d'autres sujets,
09:19 on va parler de la réforme des retraites.
09:20 A tout de suite.
09:21 - Et nous continuons de débattre et de commenter l'actualité.
09:30 Notre tour de table, vous voyez, c'est bien,
09:32 ça fait parler d'autres sujets
09:34 que ceux dont on entend parler partout dans les médias.
09:38 On va parler d'Alexandre,
09:41 vous, je n'ai pas entendu parler de ce sujet non plus,
09:44 c'est la refonte du code de procédure pénale.
09:46 - Oui, c'est un petit coup de cœur pour le garde des Sceaux.
09:48 Une fois n'est pas coutume, ça lui fera plaisir.
09:50 Il a décidé de mobiliser un comité scientifique de 21 experts,
09:53 dont des magistrats, des avocats, des juristes,
09:55 pour s'attaquer à la refonte du code de procédure pénale.
09:57 Alors, la justice pénale en France,
09:59 c'est 25% de l'activité judiciaire,
10:00 donc ce n'est pas marginal,
10:01 et ça concerne évidemment beaucoup de sujets compliqués.
10:03 Et le code de procédure pénale,
10:05 le référentiel de texte,
10:07 a connu une inflation phénoménale depuis une vingtaine d'années.
10:09 Aujourd'hui, il a quasiment double taille, pour faire court.
10:12 Donc c'est vrai que c'est un imbruglio juridique,
10:14 d'empilement de textes,
10:16 et que personne ne s'y retrouve,
10:18 même les plus éminents spécialistes s'y perdent.
10:20 Donc il faut essayer de simplifier,
10:22 de rendre lisible, cohérent,
10:24 d'en faire un outil de sécurité juridique.
10:26 Donc c'est un vrai chantier,
10:27 c'est un chantier qui va s'écouler sur deux années.
10:29 On peut imaginer qu'à la sortie de ça,
10:30 ils vont essayer de réécrire un texte,
10:32 et puis après peut-être de le faire adopter à l'Assemblée,
10:33 parce qu'imaginez un code de procédure pénale,
10:34 ils ne vont pas l'inventer tout seuls,
10:35 et le mettre en œuvre, évidemment.
10:37 Mais en tout cas, c'est une belle initiative,
10:39 qui correspond effectivement à cette intention
10:41 de faire en sorte que la justice fonctionne mieux,
10:42 qu'elle soit plus efficace, et plus lisible,
10:44 parce que pour le commun des mortels,
10:46 le code de procédure pénale, c'est quand même complexe.
10:48 - Mais vous savez qu'à chaque fois qu'on veut simplifier un code,
10:50 on le fait grossir.
10:52 C'est comme le code du travail.
10:53 - Je sais, je sais.
10:54 Non mais c'est d'une complexité extrême,
10:55 parce que dès qu'on touche un texte,
10:56 ça a des conséquences en cascade,
10:57 parce que derrière chaque texte, il y a un droit,
10:59 et derrière chaque droit, il y a quelqu'un qui dit "j'ai droit".
11:01 Donc c'est extrêmement compliqué.
11:02 Mais pour autant, on voit bien que toutes les parties prenantes
11:04 en ont besoin,
11:05 que ce soit les policiers, les gendarmes sur le terrain,
11:08 parce que c'est extrêmement complexe.
11:09 Les magistrats passent leur temps à annuler des procédures
11:12 du fait de vices de procédures,
11:13 tellement les procédures sont complexes.
11:15 Les hommes de terrain, les policiers, les gendarmes,
11:17 font tout ce qu'ils peuvent.
11:18 Donc c'est un vrai sujet.
11:19 Je pense qu'il y a beaucoup de pistes,
11:20 et ce comité-là, à mon avis, a une chance d'aboutir
11:22 à quelque chose qui marchera,
11:23 parce qu'on voit bien qu'il y a des possibilités.
11:25 Mais le code pourrait être réduit à 100 pages,
11:26 et il en fait aujourd'hui 1 500.
11:28 - Alexis, c'est un sujet que je voulais aussi aborder ce matin,
11:32 c'est le mal-logement.
11:33 C'est des chiffres de la Fondation Abbé Pierre
11:36 qui sort comme chaque année en janvier,
11:38 avec des chiffres toujours aussi catastrophiques.
11:42 C'est plus de 30 000 SDF l'an dernier,
11:43 330 000 un peu partout,
11:45 et c'est les enfants et les femmes,
11:47 familles monoparentales,
11:48 qui sont extrêmement touchées par le mal-logement.
11:50 Il y a à la fois l'impossibilité de se loger,
11:52 avec les loyers qui explosent,
11:53 la difficulté de se loger,
11:55 le travail qui rend les choses compliquées,
11:58 et le fait que les autorités, selon le rapport,
12:00 n'ont pas pris l'ampleur de ce sujet.
12:02 Alors c'est vrai qu'on voit passer que Macron avait dit
12:05 "Plus aucun SDF sous mon mandat".
12:08 Alors il ne parlait pas des SDF français,
12:10 il parlait des demandeurs d'asile,
12:11 en disant que ce n'était pas normal
12:12 qu'ils se retrouvent dans des situations pareilles
12:13 avant que leur dossier soit étudié.
12:15 C'est comme ça qu'il avait botté en touche.
12:16 La réalité, c'est qu'on est quand même un pays
12:20 où il y a le 115, le SAMU social,
12:21 qui refuge chaque soir l'hébergement à des enfants
12:24 dans nos villes,
12:25 et que rien n'est fait par les maires,
12:27 par les responsables politiques
12:30 qui se renvoient la balle de façon ping-pong,
12:32 comme pour les camps de migrants,
12:33 on a vu ça à Paris.
12:35 Et c'est d'une tristesse catastrophique
12:37 parce que les rapports se succèdent
12:38 et les chiffres continuent d'augmenter.
12:40 Alors que derrière, il n'y a pas de politique,
12:44 il n'y a pas de volonté politique
12:46 de tacler ce sujet du mal-logement
12:48 et du logement cher.
12:49 Parce qu'au-delà du mal-logement,
12:51 le logement est devenu un poste de dépense
12:52 tellement important pour les ménages
12:54 que c'est devenu quasiment impossible, difficile,
12:56 de se loger dans des grandes métropoles
12:58 avec un salaire,
12:59 même si vous travaillez.
13:00 Et on voit que derrière,
13:01 c'est en cascade des difficultés de transport.
13:03 C'est vraiment un sujet qui devrait être fondamental
13:07 et qui n'est jamais pris à la hauteur
13:09 par les autorités.
13:10 - Le nombre de personnes sans domicile
13:12 a doublé en 10 ans.
13:13 330 000 sont à la fondation Abbé Pierre.
13:15 Ce sont les chiffres et la tendance
13:17 à augmenter de 130% depuis 2012,
13:19 la date du dernier rapport.
13:21 Lamia, vous êtes adjointe à la mairie de Paris.
13:25 Il y a eu des choses de fêtes, j'imagine.
13:27 C'est ce que vous allez nous dire.
13:28 - Déjà, il ne faut pas que je ne partage pas du tout votre constat.
13:32 C'est absolument effarant et inacceptable
13:34 qu'aujourd'hui en France,
13:35 il y ait encore des personnes à la rue,
13:36 notamment quand ce sont des enfants.
13:38 En revanche, je pense qu'il faut aussi
13:40 savoir raison garder
13:41 et mettre les responsabilités là où elles sont.
13:43 Les collectivités interpellent en permanence
13:45 les autorités de l'État
13:46 pour les appeler à leurs responsabilités.
13:48 Je vais vous donner un exemple très concret.
13:50 J'étais en train de vérifier dans mes messages.
13:52 Le 25 janvier dernier,
13:54 notre adjointe en charge des solidarités
13:56 à la ville de Paris,
13:57 donc Léa Filoche,
13:58 alertait sur le fait
13:59 qu'il y a eu une occupation du parvis de l'hôtel de ville
14:01 par un certain nombre de personnes
14:03 dormant à la rue,
14:04 principalement des femmes avec des enfants en très bas âge,
14:07 dans un contexte où la température, le ressenti,
14:09 était en toute 0°C.
14:10 L'État a refusé, je dis bien a refusé,
14:13 de déclencher le plan Grand Froid,
14:14 qui permet une mobilisation de moyens supplémentaires,
14:16 notamment des gymnases ou d'autres lieux.
14:19 Et on a réussi à débloquer
14:21 auprès de la préfecture de la région Ile-de-France
14:23 50 places
14:24 après plus de 6 heures de négociation.
14:26 6 heures de négociation pour 50 places d'hébergement.
14:28 Donc à un moment,
14:30 moi je veux bien qu'on se décharge de façon systématique
14:32 sur les collectivités territoriales,
14:34 faut pas non plus oublier que
14:35 entre la baisse de la dotation des collectivités,
14:37 entre les moyens qui ne sont pas octroyés par l'État,
14:40 et entre le fait que l'État aujourd'hui
14:41 se décharge entièrement de ses responsabilités
14:43 en matière d'hébergement d'urgence,
14:45 en matière de solidarité,
14:46 et plus globalement sur l'ensemble des services publics,
14:48 bon, je crois que la responsabilité
14:51 est plutôt du côté du gouvernement,
14:52 ce qui ne veut pas dire qu'on se décharge des nôtres,
14:54 typiquement à Paris.
14:55 À chaque fois qu'on peut agir, on le fait,
14:57 au mieux, mais c'est pas suffisant, et c'est clair.
15:00 - Vous savez comment il s'appelle le ministre du logement ?
15:03 Comment il s'appelle le ministre du logement ?
15:07 - Bah non, évidemment non, vas-y.
15:09 - Olivier Klein.
15:10 - Ah bah super !
15:11 Eh bah on découvre un ministre ce matin !
15:12 Merci Valérie !
15:13 On découvre un ministre !
15:14 - C'est temps pour rebondir sur les propos
15:16 de l'égalité de la vie et au logement.
15:18 - On l'entend pas, on va peut-être l'entendre aujourd'hui,
15:20 j'espère quand même réagir à ce rapport !
15:21 - Normalement,
15:23 c'est la présentation officielle du rapport à la maison de la mutualité,
15:25 et il est attendu pour répondre aux questions du nouveau plan,
15:30 écoutez comment il s'appelle,
15:31 logement d'abord.
15:32 - Et si je peux me permettre juste une précision,
15:34 parce que ma collègue me précise que,
15:36 quand ils étaient sur place, donc le 25 janvier dernier,
15:38 ce qui est une anecdote, ça arrive toutes les semaines,
15:41 il n'y avait aucun représentant de l'État sur place,
15:43 vous savez ce qu'ils ont envoyé pour gérer l'ordre ?
15:45 Des policiers.
15:47 Des policiers pour gérer des femmes et des enfants qui dormaient dehors.
15:50 - La question de se renvoyer la balle,
15:53 je pense qu'effectivement c'est assez inadmissible de se dire
15:56 que ce ne sont pas les collectivités territoriales, c'est l'État.
15:58 Mais à un moment donné, et je pense que la mairie...
16:00 - Vous êtes législateur, vous savez où sont les responsabilités.
16:02 - Ah non mais je ne représente pas l'État et encore moins le gouvernement.
16:04 - Mais justement, vous êtes législateur, donc vous savez où sont les responsabilités.
16:06 - Vous êtes adjointe de maire à la mairie de Paris,
16:08 il y a quand même un certain nombre de politiques
16:10 que la mairie de Paris a mis en place.
16:12 - Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas, attention.
16:14 - Non mais attendez, moi je vous dis ce que je vois,
16:16 ce que j'entends des collègues qui me disent,
16:18 parce que monsieur a parlé des zones urbaines,
16:20 et effectivement je le dis et j'en suis très fière,
16:22 je suis élue en zone rurale,
16:24 mais vous savez très bien combien on peut servir de Paris
16:26 comme une vitrine pour la France.
16:28 Et aujourd'hui, on voit bien la politique socialiste
16:30 menée par Anne Hidalgo, que vous incarnez
16:32 ici autour de la table,
16:34 notamment de l'imposition énorme
16:36 que vous imposez aux Parisiens, qui paupérise la population.
16:38 - Non mais non, ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas.
16:40 - Ecoutez, c'est la réalité aujourd'hui.
16:42 - Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas.
16:44 - Vous pouvez excluer les familles du centre et du coeur de Paris,
16:46 - C'est le taux d'imposition le plus bas de toute la France.
16:48 - pour les repousser vers les banlieues.
16:50 - Mais vous êtes députée, c'est grave de dire des choses comme ça.
16:52 - C'est aussi une responsabilité de la République.
16:54 - Vous êtes députée, vous racontez n'importe quoi.
16:56 - Mais le taux d'imposition, c'est un défi bas de toute la France.
16:58 - Vous avez un certain nombre d'élus à l'Amérique, Paris,
17:00 - C'est du délire. - que je vois juste à l'image.
17:02 - Mentir autant quand on est député, c'est hyper grave.
17:04 - Je vois la situation telle que je viens par ici.
17:06 - Je viens du tout, je vais vous envoyer les taux d'imposition de toutes les villes, vous comparez.
17:10 - Et vous verrez que ça n'a rien à voir aujourd'hui à Paris.
17:12 - Stop, stop, mais c'est pas totalement le sujet non plus de la pandémie.
17:16 - Non, non, mais c'est juste facilement détaper sur la ville de Paris.
17:18 - Moi j'entends ce que vous dites, moi je suis parisien, j'aurais pas mal de sujets à mettre sur la table.
17:24 - Ce que je peux simplement dire, c'est que le sentiment que j'ai, je sais pas si effectivement la ville fait ce qu'il faut.
17:28 - Ce qui est certain, c'est qu'elle investit beaucoup d'argent dans des sujets qui sont quand même lourds à subir pour les parisiens depuis des années.
17:34 - Par les travaux ?
17:36 - Par exemple, et les augmentations de 53% de taxe foncière cette année, c'est quand même pas totalement anodin.
17:42 - Et donc tout ça peut-être qu'à un moment donné, si la ville de Paris était mieux gérée,
17:45 - et si la ville de Paris avait pas fait appel aux bailleurs sociaux pour leur demander de leur verser 50 années d'avance de loyer,
17:50 - tout ça serait peut-être le signe d'une meilleure gestion, et peut-être que la ville aurait pu faire des efforts, y compris pour s'occuper de ce genre de sujet.
17:55 - Parce que pardon, c'est pas le sentiment qu'on a en France, et en particulier dans le pays.
17:59 - J'avais pas le sentiment que le débat c'était de parler de la ville de Paris.
18:01 - Non, non, mais c'est pas grave.
18:02 - Vous pouvez le faire si vous voulez.
18:04 - Non, parce que ça concerne la France entière.
18:06 - Je vais juste vous répondre de façon concrète sur cette histoire de taxe foncière.
18:08 - Mais la ville de Paris, pour moi, est très mal gérée.
18:10 - D'accord, mais ça c'est votre avis, vous avez le droit de penser.
18:12 - Oui, oui, c'est la ville beaucoup trop régulière, madame.
18:14 - Je récite que ça fait 20 ans qu'on gère cette ville, et qu'a priori, aux élections municipales, les gens ne s'en plaignent pas.
18:16 - Par contre, je ne peux pas vous laisser dire, je ne peux pas vous laisser dire,
18:18 - que l'augmentation de la taxe foncière à Paris, qui a été mise en oeuvre, et c'est vrai,
18:22 - C'est scandaleux, 53% vous vous rendez compte ?
18:24 - Mais c'est pas scandaleux, c'est une des plus basses défenses !
18:26 - Vous vous rendez compte, madame ? Vous vous rendez compte ce qu'on fait subir aux gens ?
18:28 - Mais jusqu'à aujourd'hui, ce qu'on fait subir aux gens, c'est que ça repose un de moins de 100 euros par an.
18:30 - Mais arrêtez, on va pas faire le sujet.
18:32 - C'est très grave ce que vous êtes en train de faire.
18:34 - On va pas se mettre d'accord.
18:36 - Comme quoi, le populisme a bon dos.
18:38 - Chut, vous montrez ma déclaration.
18:40 - Montrez-la moi, parce que c'est pas encore appliqué.
18:42 - Vous voyez, en plus de ça, vous mentez, c'est à partir de l'année prochaine.
18:44 - Mais évidemment, je vais vous montrer ma réalité, vous dites "ça me pèse 100 euros puisque je paye 10 fois plus".
18:48 - Stop, stop, stop.
18:50 - L'impact concret est 7% par an, d'ordre.
18:52 - Je pense que le débat mérite aussi un peu d'apaisement, parce qu'on parle des contres-vérités.
18:58 - On met le doigt sur un vrai sujet.
19:00 - On met le doigt sur un vrai sujet.
19:02 - Il y a des problèmes à la France.
19:04 - Vous devez souffrir quelques critiques quand même, et on peut débattre de la gestion socialiste, de la mérite parlementaire.
19:08 - Mais je les entends, mais juste ne mentez pas.
19:10 - Mais il n'y a pas de sujet, madame.
19:12 - Premièrement, ce n'est pas le débat. Deuxièmement, ne dites pas n'importe quoi, c'est tout.
19:16 - On peut débattre de ce que vous voulez, mais ne mentez pas.
19:18 - Non mais on ne veut pas.
19:20 - Il n'y a pas que Paris, c'est ça ?
19:22 - Non, non, mais c'est facile de taper sur ce Paris. Ce qui vous gêne, c'est que ce soit géré par des gens de gauche, par des socialistes, c'est tout.
19:30 - Mais c'est vous qui avez donné l'exemple du parvis de l'hôtel de ville.
19:32 - Oui, bien sûr, on parle d'un sujet qui concerne Paris.
19:36 - Je parle de la problématique de l'élargissement, vous parlez de la taxe foncière, donc vous dites n'importe quoi, c'est tout.
19:40 - Est-ce que vous pouvez laisser Alexis parler ?
19:44 - Au-delà de la gestion de gauche, de droite, etc., il y a un problème global de coûts du logement.
19:48 Et ça, ce n'est pas les autorités ou quoi que ce soit, c'est que derrière, il y a une absence de politique publique sur la construction.
19:54 On voit maintenant qu'on va emmerder les propriétaires sur le réchauffement climatique avec des travaux qu'ils ne pourront pas forcément faire sur les... comment on appelle ça ?
20:04 - La rénovation énergétique.
20:08 - Un exemple concret, je suis parti de Paris parce que c'était impossible d'acheter à Paris, c'est trop cher.
20:13 Et la qualité de vie s'est dégradée ces dernières années, je l'ai vu.
20:16 Et donc le choix est fait, je quitte Paris et je ne suis pas le seul.
20:19 Et derrière, les villes ont un vrai sujet sur l'attractivité, sur aussi la solidarité,
20:27 de dire "mais est-ce qu'on va avoir des quartiers multiculturels ou est-ce que Paris va devenir une vitrine musée pour des touristes étrangers ?"
20:34 - Mais pourquoi ? On s'éloigne encore, je veux bien qu'on tape sur Paris.
20:37 - C'est le sujet du logement, mais le sujet du logement et le mal-logement, il est partout.
20:42 - Mais c'est pour ça que je dis, il n'a rien à voir avec la gauche, la droite, la gestion d'une ville.
20:45 - Là vous avez raison, il y a un certain nombre de sujets qui se posent à la question du logement,
20:49 et notamment à chaque fois, avec le soutien souvent de la gauche au gouvernement, sur notamment toute la question de la rénovation énergétique.
20:57 On a eu l'occasion d'en débattre à plusieurs reprises au sein de l'Assemblée Nationale.
21:01 Ce qui est la réalité, c'est qu'aujourd'hui on demande toujours plus aux propriétaires.
21:06 Ce qui est clairement contre-productif, parce qu'on ne peut pas, et ils ne peuvent pas,
21:12 notamment mettre en place des travaux de rénovation énergétique,
21:15 parce que clairement il n'y a pas cette ambition pour le logement.
21:18 - Il y a des gens qui n'ont pas les moyens, des gens qui sont propriétaires de leur seul logement,
21:23 et qui n'ont pas les moyens parce qu'en plus ils sont dans des quartiers où c'est des HLM du bâti des années 70.
21:28 - Vous avez des Français qui habitent partout, j'entends bien votre côté,
21:32 mais depuis tout à l'heure vous parlez que de Paris.
21:35 - Mais simplement, on a le droit de vivre dans un logement d'essence, c'est là où je vous rejoins.
21:39 Moi je ne fais pas du militantisme, je ne fais pas du logement à cause de militantisme.
21:43 La réalité c'est qu'aujourd'hui l'État a mis en place des systèmes administratifs,
21:49 bureaucratiques, qui sont contre-productifs, et je pense notamment à MaPrimeRénov'.
21:53 Moi en tant que députée, j'interviens quasiment tous les jours, pour un particulier,
21:58 pour aider les particuliers à avoir gain de cause, pour permettre les travaux dans leur logement.
22:03 Et ça c'est dramatique, parce qu'aujourd'hui on a un dispositif usine à gaz,
22:07 et on voit bien que c'est très compliqué de faire des rénovations énergétiques des bâtiments.
22:12 Donc effectivement, il faut qu'il y ait une vraie politique de logement,
22:16 mais complètement sortie du militantisme qu'on cherche notamment à imposer,
22:21 et que le gouvernement cherche aussi à imposer par la voix d'Olivier Klein.
22:24 9h28 sur Sud Radio, on continue à débattre et on va parler de ces manifestations hier.
22:30 Moins de grèves, mais plus de manifestants. On y revient dans un instant.
22:33 Pas sûr qu'on arrive à mettre tout le monde d'accord.
22:42 Petite parenthèse, aujourd'hui c'est la sortie d'Astérix.
22:46 Moi j'avais un coup de gueule sur l'énorme promo,
22:49 enfin je sais pas s'il y a une chaîne qui n'a pas parlé de cette sortie.
22:52 Et les critiques sont très mauvaises ce matin sur le film.
22:55 Donc la disproportion entre la promo des acteurs,
22:58 enfin vous allez me dire que c'est une banalité ce que je dis,
23:00 mais tout de même, une espèce de bourrage de mou,
23:02 où on vous montre tous les acteurs, et le film est, paraît-il, très mauvais.
23:06 Bon alors j'ai pas vu, mais les critiques sont très mauvaises,
23:09 et surtout c'est le budget, 65 millions d'euros pour ce film.
23:12 Guillaume Canet qui commençait à pleurer des dimanches en disant
23:15 "si ce film-là marche pas, ça veut dire que toute la production française s'écroule".
23:18 À un moment, il faut peut-être se poser la question de la qualité,
23:21 effectivement, et de l'entre-soi.
23:23 Enfin c'est bien, on voit bien, ils sont tous déguisés,
23:25 ils adorent Astérix, nous aussi, peut-être qu'ils s'amusent, ça se voit à l'écran.
23:28 Je sais pas, je suis pas allé le voir.
23:30 Mais il y a un problème d'investissement,
23:34 aussi il y a un mouvement de fond sur le désamour des salles obscures,
23:39 avec depuis le Covid, qui a pas aidé.
23:41 Et puis encore une fois, on va revenir au pouvoir d'achat,
23:43 mais le prix exactement, du ticket de cinéma ou de la carte d'abonnement,
23:47 qui fait que c'est du luxe.
23:49 - Non mais c'est pour ça, voilà.
23:51 Donc ne vous faites pas avoir par la promo,
23:53 pratiquement on est au bord de la surdose.
23:59 Et puis un autre petit sujet, Marie Kondo.
24:02 Est-ce que vous connaissez Marie Kondo ?
24:04 Marie Kondo, c'est une jeune femme qui a vendu énormément de livres,
24:09 je crois que c'est plusieurs dizaines de millions, sur le rangement.
24:12 Et bien elle a eu des enfants et elle se rend compte que le rangement,
24:15 c'est très compliqué.
24:17 - Et qui accepte de vivre dans une maison désorganisée.
24:20 - Absolument.
24:21 - Après nous avoir fait des leçons sur notre rangement.
24:23 - C'est sorti en 2011 au Japon, plus de 8 millions d'exemplaires.
24:26 Donc là ce matin, il y a même Le Monde qui a fait un article sur le sujet,
24:29 en disant que c'était pas tout à fait ça.
24:33 C'était une petite intermède plus ludique.
24:37 Alors Lamia, Lamia Larache, on va passer à la réforme des retraites avec vous,
24:42 et votre coup de gueule, ou en tout cas votre coup de projecteur,
24:46 sur un sujet particulier de cette réforme des retraites.
24:49 - En fait, je ne reviendrai pas forcément sur le fond de la réforme des retraites,
24:52 on aura sans doute l'occasion d'en débattre.
24:54 Mais le gouvernement, la majorité aujourd'hui, nous vend cette réforme des retraites
24:58 comme étant une avancée incroyable, considérable,
25:01 sur le fait qu'ils instaurent un minimum à 1200 euros pour les petites pensions.
25:06 Et donc il y a eu une étude assez intéressante qui a été publiée,
25:09 enfin un article dans Alternatives Économiques,
25:12 de quelqu'un qui a pris le temps de se pencher concrètement dans l'étude d'impact,
25:15 et de regarder de façon très opérationnelle comment ça allait se produire.
25:18 Je vais me permettre juste de vous le lire, pour que vous me disiez ce que vous en pensez.
25:22 En effet, la réforme ne garantit pas de pension à 1200 euros mensuels,
25:25 pas même pour une carrière complète.
25:27 En revanche, elle prévoit la revalorisation de certaines petites pensions,
25:30 celles qui seront liquidées à taux plein,
25:32 avec une revalorisation du minimum contributif,
25:35 et donc ce sera une augmentation pour les carrières complètes,
25:39 à l'âge d'annulation de la décote qui a varié de 65 à 67 ans, soit en invalidité,
25:43 pour un montant compris entre 0 et 100 euros.
25:45 Vous avez compris quelque chose ? Non ?
25:47 Donc laissez-moi juste vous dire qu'au terme de cette réforme,
25:49 il semblerait que toujours 40% des femmes et 15% des hommes
25:53 restent bien en dessous des 1200 euros de pension prévue.
25:57 Donc même ce qui est présenté comme étant une avancée notable de cette réforme,
26:01 en fait ne l'est pas, et c'est un numéro d'enfumage auquel on assiste,
26:04 donc il n'y a absolument aucun point positif dans cette réforme.
26:08 Ça va faire l'objet du débat parlementaire.
26:10 C'est notamment ce que les Républicains ont demandé au gouvernement,
26:13 à la fois pour le minimum contributif, c'est ça en fait dont on parle,
26:17 c'est la question du minimum contributif qui est aujourd'hui autour de 700 euros.
26:20 Donc on l'augmente à 1200 euros, pour aussi bien les nouveaux retraités
26:25 que ceux qui sont déjà à la retraite, et ça c'est l'objectif du débat parlementaire.
26:29 Donc à un moment donné, effectivement la réforme, elle peut être mal enclenchée,
26:34 il y a un certain nombre de choses qui peuvent aller plus loin,
26:37 et qu'en tout cas nous on va faire bouger pendant le débat parlementaire.
26:39 - Essayez de faire bouger. - Mais aujourd'hui contester,
26:41 essayez de faire bouger, mais en tout cas aujourd'hui contester sur cette base,
26:46 c'est en tout cas un peu trop tôt je pense, pour que vous puissiez vous en servir comme un argument.
26:52 Et c'est le grand problème de la manifestation aujourd'hui,
26:54 c'est-à-dire que vous contestez pour contester,
26:57 sauf que la réalité c'est que le débat parlementaire,
27:00 et dans ce cas faites avancer le débat parlementaire,
27:02 trouvez des majorités, mettez-vous au travail pour qu'il y ait des accords au sein de l'hémicycle.
27:08 Aujourd'hui on voit bien que 2000 amendements ont été examinés,
27:11 ça a bloqué, ça bloque, et ça va bloquer la commission des affaires sociales qui l'examine au fond.
27:15 La semaine prochaine on va commencer le débat dans l'hémicycle,
27:18 et vous verrez qu'on assistera au même blocage.
27:22 Parce qu'en vérité la gauche et l'extrême gauche ne cherchent qu'à hurler en permanence,
27:26 ce qui est insupportable depuis le début de ce mandat.
27:28 - Vous avez raison, on a bien compris que les LR cherchaient plutôt à soutenir cette réforme du gouvernement.
27:32 - On cherche à faire avancer les choses, c'est bien différent.
27:34 - Ce que je vous dis juste, c'est pas moi qui le dis, par ailleurs,
27:36 la revalorisation en pratique serait en moyenne de 33 euros par mois pour 25%,
27:40 environ 200 000 nouveaux retraités par an, 25% du flux à peu près.
27:44 Et 57 euros par mois pour 1,8 million de retraités actuels,
27:48 avec cette fameuse augmentation à hauteur de 1200 euros.
27:52 Donc en fait ce n'est pas vrai.
27:53 - Mais c'est ce que vous dites, c'est pas ce qui est écrit.
27:55 - C'est ce qui est écrit dans l'étude d'impact, madame, je vous invite à la lire.
27:57 Par ailleurs, vous allez être amené à l'examiner, ce serait quand même bien que vous alliez laisser le fond de votre dossier écrit.
28:01 - Alors, est-ce qu'il y a une marge de manœuvre ?
28:03 Est-ce que...
28:05 - C'est le dossier de presse.
28:07 - Vous n'avez pas les données d'hôpital ?
28:09 - C'est l'étude d'impact.
28:11 - Alors moi, c'était en fait sur cette réforme des retraites,
28:14 et pourquoi il y a ce rejet global au-delà des calculs d'Apotikaire,
28:19 c'est simplement qu'il y a eu tellement d'argent magique, crise Covid,
28:23 on parle de 207 milliards qui avaient été déversés pour aider les entreprises,
28:27 on voit que le plan de relance de 2020 était adossé, en fait, à des promesses de réforme structurelle
28:33 auprès des instances européennes, dont la réforme des retraites,
28:36 et donc derrière, il y a quand même, depuis des années, un mouvement de fonds, en fait,
28:41 qui fait que les aides d'État s'en vont du public vers les entreprises privées,
28:45 pour soutenir la croissance, la création d'emplois, etc.
28:48 Sans qu'il y ait autant de création d'emplois que ça, c'était l'objet de ma chronique ce matin,
28:52 et cette réforme des retraites, son objectif numéro un, c'est de contrôler la dépense publique,
28:56 d'éviter que l'augmentation soit au-delà des 0,6% par an.
29:00 Donc, évidemment que c'est une arnaque, puisque de l'argent, il y en a,
29:04 le problème, c'est les recettes. On est trop taxé en France, c'est ce qu'on dit tout le temps,
29:09 le gouvernement ne veut pas créer de nouveaux impôts, mais n'empêche que ça augmente partout,
29:13 puisque les collectivités territoriales doivent bien se débrouiller avec ce qu'elles ont,
29:16 et au final, on ne va pas chercher forcément l'argent là où il est,
29:19 puisqu'on a un ministre de l'économie qui ne sait pas ce que c'est que des super profits.
29:22 Donc, on arrive avec une réforme qui est une réforme d'austérité, et pas autre chose.
29:26 Elle est là pour aller chercher l'argent dans la poche des Français, comme d'habitude,
29:29 puisque ceux-là ne peuvent pas faire d'optimisation fiscale, sont obligés de travailler sur le directeur national,
29:33 et vont bien être obligés de payer, puisque c'est prévivement la source.
29:36 Avec l'idée de travailler encore plus longtemps, alors même que les progrès de productivité
29:41 ces dernières années sont phénoménaux.
29:44 Donc, il n'y a pas de question, en fait, cette réforme des retraites, elle n'est pas nécessaire,
29:48 elle peut être faite totalement autrement. L'argent magique, il y en a dès qu'il faut.
29:52 Le problème, c'est les banques centrales, c'est l'inflation, évidemment, c'est cette création d'argent magique.
29:57 Mais quand vous expliquez aux Français, qui se retrouvent avec des problèmes de logement,
30:01 avec des problèmes de pouvoir d'achat, avec des problèmes où on se dit,
30:05 "Mais pourquoi le ministre de l'économie a enterré un port sur les sociétés d'autoroutes
30:08 qui augmentent de 5% leurs tarifs alors qu'elles sont déjà blindées,
30:11 et qui voient cet argent qui circule dans des sphères ? C'est incompréhensible !
30:15 C'est incompréhensible ! Et donc, la colère ne fait qu'augmenter.
30:17 Et quand vous avez en plus un exécutif dans le Déni qui, hier, dit,
30:21 "Moi, je me concentre sur l'Ukraine, les retraites, c'est pas mon truc."
30:23 Mais c'est une insulte supplémentaire au peuple français.
30:26 Donc, si Macron veut aller au clash, croyez qu'en face, les gens sont prêts.
30:31 - C'est la question sur la manifestation d'hier qui a mobilisé beaucoup.
30:38 Deux nouvelles journées sont annoncées la semaine prochaine.
30:40 Visiblement, le gouvernement n'a pas l'intention de bouger tellement, avec Sandman Hafei.
30:45 - Non, mais ils peuvent rester dans leur boite.
30:47 Après, on verra bien, personne n'est capable de dire aujourd'hui ce qui, à la fin,
30:51 sera décidé compte tenu des pressions qui montent.
30:55 Moi, j'ai le sentiment pour l'instant que la pression va continuer à monter,
30:57 et de différentes façons et de différentes formes.
30:59 Parce que c'est vrai que l'argument de justice, il a été effectivement balayé par tout le monde,
31:03 et à juste titre, mais il y a vraiment beaucoup de problèmes.
31:05 En plus, il y a des choses qui sont absurdes.
31:07 D'une part, on est dans une réforme qui est à contre-temps.
31:10 C'est-à-dire qu'on nous explique que demain et après-demain,
31:13 on aura besoin de plus en plus de main-d'oeuvre dans les métiers qui sont difficiles,
31:17 des métiers souvent dans lesquels la pénibilité est forte.
31:19 On veut réindustrialiser le pays. On a raison.
31:21 Il n'y aura pas des robots partout.
31:23 On a besoin de main-d'oeuvre partout dans les hôpitaux, dans les métiers qui sont compliqués.
31:26 Et comment est-ce qu'on va donner envie aux gens de rentrer dans ces métiers,
31:29 en disant, de toute façon, par principe, vous allez devoir travailler deux ans de plus.
31:33 Je crois qu'il y avait d'autres moyens de donner envie et de créer de l'attractivité.
31:36 Ça, c'est pour moi un premier vrai sujet.
31:38 Et puis, pardon, il y en a un autre qu'il faudrait peut-être un jour prendre en considération,
31:40 c'est l'espérance de vie. C'est-à-dire cette espèce d'inégalité qui fait que...
31:43 - Qui a augmenté, hein ?
31:44 - Oui, non, mais pardon, mais la différence d'espérance de vie entre un cadre et un ouvrier, c'est six ans.
31:47 - C'est terrible.
31:48 - Donc, ce n'est pas non plus totalement anodin.
31:49 Alors, bien sûr, ça pose des problèmes de financement et de modèle économique,
31:51 mais il y a un vrai sujet de fond derrière tout ça.
31:53 Il y a la question du sens du travail et du sens au travail, aujourd'hui,
31:56 qui est vraiment posée sur la table par les jeunes générations.
31:59 Donc, le débat, on aurait pu le mener, mais sur une approche beaucoup plus globale,
32:02 beaucoup plus vaste.
32:03 - Un problème de présentation de cette réforme...
32:05 - Voilà, il y a un sujet. Regardez la question de l'emploi des seniors.
32:08 Tout le monde sait, ça a été démontré par différents instituts,
32:10 que si l'emploi des seniors, si les seniors travaillaient, je crois, c'est 10 ou 15 % de plus
32:14 dans la période où on les met...
32:15 - 10 points.
32:16 - Voilà, le système serait à l'équilibre.
32:17 Donc, trouvons des solutions pour les seniors
32:19 et réglons, de manière générale, le problème du marché du travail
32:22 et pas simplement l'aspect retraite.
32:24 Et c'est vrai qu'en plus, dernier point, pardon, quand je dis que c'est anachronique,
32:27 c'est qu'on n'est pas au bon moment, quoi.
32:28 C'est vrai qu'après ces années...
32:29 - T'as tout le monde le dire.
32:30 - Oui, oui, sauf qu'il faut le redire.
32:31 Juste, à un moment donné, laissons-nous souffler.
32:33 Parce que même si la ville de Paris dit "c'est rien, 53 % de mon rétention",
32:36 c'est ça plus le reste.
32:37 Non mais attendez, je veux dire, c'est ça plus le reste.
32:39 Et à un moment donné, trop, c'est trop.
32:41 Non mais derrière, comment voulez-vous faire vendre, entre guillemets,
32:44 une réforme des retraites qui est un énième régression sociale ?
32:47 C'est que des régressions sociales qui sont jouées comme projet de société.
32:50 Donc, c'est sûr que c'est pas mobilisateur.
32:51 - Je vais essayer d'être constructif.
32:54 - Elle a travaillé mal, sa psy, ça l'est.
32:56 - Je vais pas vous répondre sur un taxe foncière, on aura l'occasion de reparler une autre fois.
33:00 Moi, je voulais juste vous partager quelques chiffres.
33:02 -25 % pour la durée d'indemnisation du chômage, +15 % pour le prix de l'électricité,
33:07 +2 ans minimum pour l'âge de départ à la retraite, +5 % pour le prix des péages.
33:11 Bien sûr que les gens, ils en auront le bol.
33:13 - Et l'essence à 2 euros.
33:14 - Bien sûr que les gens, ils en auront le bol.
33:15 Moi, je vois, j'ai des gens qui m'interpellent,
33:17 qui m'envoient une photo de leur panier de course,
33:19 en ayant acheté 4-5 broutilles.
33:22 - Mais tout le monde le sait, ça.
33:23 - Sauf qu'on paye le poids des 35 heures et le poids de la réduction de la réduction de la réduction.
33:27 - Laissez terminer, laissez la terminer.
33:29 - Non, non, on paye aussi le poids de la politique énergétique menée par les écologistes et les socialistes.
33:34 Donc, à un moment donné, le misérabilisme, oui, tout le monde le voit.
33:37 Sauf qu'à un moment donné, vous portez aussi la responsabilité, vous le savez bien.
33:41 - Mais, j'ai envie de dire, peu importe la responsabilité.
33:43 - Oui, mais sauf qu'il faut avoir un peu plus loin que le bout de son nez.
33:45 Donc, aujourd'hui, manifesté dans la rue, alors qu'on peut essayer de trouver des solutions,
33:50 vous êtes pour le développement de l'éolien, vous votez, vous soutenez la réforme de l'énergie renouvelable,
33:54 vous savez, vous êtes juste par force.
33:56 Donc, à un moment donné, arrêtez de toujours expliquer que c'est la faute des autres.
33:59 - Mais vous, par contre, c'est jamais de votre faute et vous préférez couper la barre ?
34:02 - Ah non, pas du tout.
34:03 - Ah, absolument.
34:04 - Je vais finir ce que je t'avais fait en dire, si vous le permettez.
34:06 Ce que je veux dire par là, c'est qu'aujourd'hui, bien sûr,
34:08 que les gens, ils sont dans des situations de très grande précarité, de très grande souffrance.
34:11 Et en l'occurrence, les socialistes ne sont pas en responsabilité depuis maintenant 7 ans.
34:14 Je vous rappelle quand même que c'est Emmanuel Macron que vous soutenez, par ailleurs, accessoirement,
34:18 qui est en responsabilité et qui prend un certain nombre de décisions.
34:22 Donc, en fait, la vraie question qui se pose, et vous avez tout à fait raison, c'est
34:26 aujourd'hui, est-ce que c'est le bon moment pour faire cette réforme des retraites ?
34:28 Clairement, non. Les gens sont absolument essorés.
34:31 Est-ce qu'il y avait d'autres choix politiques qui étaient possibles ?
34:33 Oui, évidemment. Quand vous avez 18 milliards d'euros par an d'exonération sur les grands patrimoines,
34:38 par exemple, la suppression de la CVAE,
34:40 est-ce que le fait de la réinstaurer, ça rapportait 8 milliards d'euros par an, n'aurait pas été un choix ?
34:43 Non, Macron n'est pas sûr.
34:44 Est-ce qu'augmenter le taux d'emploi pour les plus de 55 ans,
34:47 l'augmenter de 10 points, ça permettait d'équilibrer le système ?
34:51 Est-ce que ça n'aurait pas été une solution ?
34:52 Si, bien sûr. C'est donc un choix politique qui a été fait,
34:55 et c'est un choix qui pénalise toujours les mêmes, à savoir les plus précaires.
34:58 Et je vais juste me permettre de vous citer une députée Renaissance, ça doit vous parler,
35:03 qui est suppléante de Gabriel Attal.
35:04 Moi, je suis les Républicains, pas Renaissance.
35:05 Mais c'est pareil, non ?
35:06 Non.
35:07 Qui a dit ?
35:08 C'est l'archétype de la gauche, la démonstration typique de la gauche.
35:13 Allez-y, sautez-là.
35:14 Qui, au sujet des AESH, au moment de l'examen de la réforme des retraites,
35:18 les AESH, c'est les personnes qui accompagnent les enfants en situation de handicap.
35:22 Elle dit qu'ils choisissent ce statut pour avoir les mercredis et les vacances scolaires,
35:26 elles doivent donc assumer.
35:28 Voilà le niveau de déconnexion, et je crois que ça vous parle,
35:31 vous avez des engagements très forts sur la question de la scolarisation,
35:35 de l'accompagnement des enfants en situation de handicap.
35:38 Vous connaissez qu'au moins la réalité des AESH, c'est honteux de dire des choses comme ça.
35:42 Et derrière, on se demande pourquoi les Français ne se sentent pas représentés,
35:45 peut-être quand ils entendent des choses comme ça.
35:47 Corinne nous dit "je gagne 1500 euros au bout de 43 ans de service hospitalier,
35:52 avec un loyer de 560 euros, je n'y arrive plus".
35:55 Et on a pas mal de témoignages dans ce sens, de gens qui nous disent
35:59 "moi je ne connais pas beaucoup de gens qui après 60 ans,
36:02 aujourd'hui arrivent à trouver du boulot".
36:05 C'est ce constat-là.
36:08 Mais je trouve que le débat politique est quand même assez pathétique.
36:13 J'entendais Sandrine Rousseau ce matin dire qu'elle ne voterait pas
36:16 la motion de défiance avec l'ERN parce que c'est un parti fascisant.
36:22 Comment voulez-vous que le Parlement puisse avancer,
36:27 et je ne dis pas qu'il faut qu'il le fasse,
36:29 mais ces mots-là sont pour les Français hors sol.
36:32 On se retrouve dans un instant. Petite pause. 9h45.
36:36 On est ensemble jusqu'à 10h.
36:45 Vous vouliez ajouter un mot Anne-Lance Reblin sur la réforme des retraites,
36:48 et on va parler quand même aussi des autoroutes,
36:50 parce que ça concerne un certain nombre de Français,
36:53 et que cette hausse de 4,5% est absolument sidérante.
36:57 Elle est inacceptable.
36:59 Si vous voulez simplement rajouter un mot,
37:00 en fait la vraie question sur ces réformes de retraite,
37:02 elle doit se poser autour de deux sujets.
37:04 La question du sens de la valeur travail,
37:06 et là on pète le poids des réformes portées par les socialistes
37:10 sous François Mitterrand et sous les différents gouvernements socialistes.
37:15 Ça remonte.
37:16 Oui mais ça remonte, mais sauf que tout ça est progressif,
37:18 parce qu'en fait on pète le poids de la décroissance.
37:22 Aujourd'hui on a sur le rapport au travail une vraie difficulté,
37:27 parce que la gauche, l'extrême gauche,
37:29 a toujours expliqué qu'il fallait moins travailler,
37:31 qu'il y avait une nécessité de partage de travail,
37:33 sauf qu'en vérité le travail appaie le travail,
37:36 et le travail est générateur de richesses
37:39 pour ensuite financer l'ensemble de nos systèmes,
37:41 notamment nos systèmes sociaux, nos systèmes de solidarité.
37:44 Et ça c'est un sujet, mais il y en a un second aussi.
37:47 Et mon coup de cœur sur l'allaitement n'est pas finalement si éloigné.
37:51 C'est la question de la natalité française.
37:53 Aujourd'hui on ne se pose aucune bonne question sur la question démographique.
37:58 Et on voit bien que la pyramide des âges va dans un seul sens,
38:02 c'est-à-dire moins de naissances et plus de personnes âgées.
38:05 Donc à un moment donné, quelle politique familiale nous voulons pour notre pays ?
38:09 Et là encore nous payons le poids des réformes qui ont été mises en place
38:12 sous François Hollande, portées aussi par Emmanuel Macron.
38:15 Je rappelle bien à quel point ils étaient liés tous les deux.
38:18 La baisse du coefficient familial, la fin de l'universalité des allocations familiales.
38:23 Si on veut une politique ambitieuse en matière familiale,
38:26 il faut porter une vraie politique sur ce sujet,
38:29 pour permettre aux Françaises d'avoir des enfants,
38:32 aux familles d'avoir des enfants, qui financeront demain notre système de répétition.
38:36 - Il ne vous a pas échappé que la société a aussi changé,
38:38 que beaucoup de jeunes aujourd'hui ne veulent pas avoir d'enfants et l'assument totalement.
38:41 - Parce qu'on est sous le poids de lobbies décroissants qui disent que
38:44 à donner naissance à un enfant, c'est mauvais pour la planète.
38:47 C'est les mouvements que l'on voit net, de "no child" mais bien sûr que si.
38:51 Aujourd'hui, effectivement, la décroissance est aussi portée sur la politique familiale,
38:55 parce que au nom de la planète, au nom du développement du rap,
38:59 il ne faut plus faire d'enfants.
39:01 Sauf que si vous êtes attaché au système par répartition,
39:04 c'est résumer votre politique familiale.
39:09 Moins vous avez d'enfants, moins vous polluez, donc mieux c'est pour la planète.
39:13 C'est la décroissance portée au plus haut niveau.
39:16 - Encore une fois, on va revenir au sujet du logement.
39:19 Vous faites des enfants, vous les logez comment ?
39:22 - Blancs.
39:25 - Voilà.
39:28 - Et c'est ce que je vous dis, la décroissance, c'est tout.
39:31 - Le problème du prix du logement, du coût de la vie.
39:34 Donc c'est bien de faire des enfants, mais après ça peut être plus chiant.
39:37 - Les grands profits, comme vous dites, moins vous avez de richesse en France.
39:40 Moins vous avez d'entrepreneurs qui gagnent sur notre sol français.
39:43 - J'ai plusieurs jeunes amis autour de moi
39:46 qui sont dans une perspective d'inquiétude par rapport à la vie.
39:49 Demain est inquiétant, après demain est inquiétant.
39:52 Le monde est pas simple.
39:55 Faire des enfants dans ce contexte-là, voilà.
39:58 - Plus les sanctions gènent, moins on a d'enfants.
40:01 - Les péages d'autoroutes, augmentation de 4,75% aujourd'hui, 1er février,
40:06 à cause de l'inflation, dit-on.
40:09 C'est vrai qu'il y a eu un article tout à fait intéressant
40:12 par le Canard Enchaîné, qui expliquait comment un rapport avait été enterré.
40:16 Vous avez suivi, évidemment, Alexis, avec beaucoup d'intérêt,
40:20 ce qui s'est passé et les marges faramineuses que font les sociétés d'autoroutes.
40:26 - C'est ça qui est insupportable.
40:28 C'est-à-dire qu'il y a eu cette idée de délégation de services publics dans les années 2000.
40:31 - Parce que c'est quoi une concession, effectivement ?
40:33 - C'est l'État qui construit les infrastructures.
40:36 C'est comme le nucléaire, si vous cherchez, dans le privé,
40:39 ça va être très compliqué de faire une centrale, d'avoir toutes les infrastructures.
40:42 La SNCF, pareil, c'est du service public.
40:45 Et donc on délègue, après, une fois qu'on a, nous, avec nos impôts, construit tout ça,
40:49 on va donner le cadeau à une entreprise privée qui va pouvoir générer des profits
40:53 sans avoir à faire l'investissement initial.
40:55 C'est là où il y a un vrai problème.
40:57 Et la vente de ces services publics, enfin de ces délégations,
41:00 est toujours faite sous le couvert d'un État encaissé du crédit,
41:04 à court terme pour la dette, en disant "avec le cash qu'on encaisse, on va rembourser la dette".
41:08 Sauf que le cash encaissé n'a rien à voir avec le cash généré pendant toutes ces années.
41:12 Et là, la question c'est "mais pourquoi faire une telle politique court-termiste ?"
41:16 Et la question qui se pose, c'est que ces délégations, elles sont limitées dans le temps,
41:19 donc au bout d'un moment, elles sont remises sur le marché,
41:21 où l'État peut récupérer sa mise.
41:23 Et le rapport, en l'occurrence, disait "bon là, c'est tellement délirant,
41:27 ce qui se passe avec les sociétés d'autoroutes,
41:29 que l'État devrait très vite reprendre la main, et même dénoncer ces contrats".
41:33 Bruno Le Maire, évidemment, a enterré le rapport,
41:35 puisqu'il était très très fier d'avoir fait ses délégations de services publics.
41:38 Et on se retrouve avec des sociétés d'autoroutes,
41:40 qui non seulement continuent d'engranger des profits de manière stratosphérique,
41:44 mais se permettent d'augmenter de 5% les péages.
41:47 Voilà, et ça devrait passer.
41:49 Moi, je trouve que c'est inacceptable,
41:51 qu'on est suffisamment nombreux en tant qu'usagers de ces autoroutes pour dire "stop".
41:55 Et puis, il n'y a pas de raison, en fait,
41:57 puisque l'inflation n'a rien à voir avec le coût,
41:59 compte tenu des profits générés par ces entreprises privées.
42:01 - Notre ami Pierre Chastrecq, vous connaissez bien,
42:03 sur Sud Radio de l'association 40 millions d'automobilistes,
42:07 le dénoncent depuis des années.
42:09 Mais j'entendais ce matin, 35% revient à l'État, tout de même.
42:14 - Oui, encore une partie, mais c'est rien.
42:16 Si 100% revenait, ce serait à peu près pareil, il n'y aurait pas eu cette délégation.
42:20 Et le cash généré lors de la vente n'est pas à la hauteur de ce qui est...
42:25 - Donc on peut le citer, hein, ces 26 autoroutes,
42:27 alors ils ont fait des petits gestes, quand même,
42:29 pour les trajets de moins de 30 km, etc.
42:33 Vous êtes dans une région où on se sert beaucoup de sa voiture.
42:36 - Ah oui, l'emblème.
42:37 - L'autoroute, c'est pas compliqué, en fait.
42:39 Vous avez entre Saumur et Angers la possibilité
42:41 de soit prendre une départementale, soit de prendre l'autoroute.
42:44 Et l'autoroute, clairement, est hors de prix, entre Saumur et Angers.
42:48 Après, effectivement, il y a eu un rapport de l'inspection générale,
42:51 je pense qu'il faut que le Parlement s'en saisisse.
42:54 La réalité, c'est qu'effectivement, à chaque fois,
42:57 plus vous renchérissez sur la taxation mise en place par l'État,
43:01 plus les entreprises privées sont obligées de récupérer dans la poche des Français.
43:05 C'est ça, aujourd'hui.
43:07 Pardon, mais ce que la gauche ne comprend pas,
43:09 c'est qu'à un moment donné, plus vous réduisez les libertés,
43:12 moins vous libérez les énergies,
43:14 nécessairement qu'à un moment donné, il faut bien aller chercher l'argent.
43:18 Non, non, non, mais attendez.
43:19 À un moment donné, si les entreprises...
43:21 On faisait confiance aux entreprises.
43:23 On leur faisait confiance en l'occurrence.
43:25 Oui, on leur faisait bien confiance.
43:27 Là, on parle de Vinci.
43:29 Là, on parle de Vinci.
43:31 Donc, c'est une grande entreprise.
43:33 Là, moi, je vous parle des petites, des TPE et des PME.
43:35 Mais Vinci, c'est encore autre chose.
43:37 Parce que, dans le jeu, Valérie me disait que moi aussi, je savais,
43:42 dans l'Ouest, on avait beaucoup besoin de sa voiture,
43:45 mais dans l'Ouest, il y avait aussi un sujet comme Notre-Dame-des-Landes.
43:48 Notre-Dame-des-Landes, qui devait être construite
43:52 par une entreprise qui s'appelle Vinci.
43:55 Donc, si vous voulez de là à penser que l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes
43:59 peut être corroboré avec l'ensemble...
44:01 - Encore allez-vous ?
44:02 - Si, à un moment donné, la manifestation,
44:04 le fait de ne pas faire Notre-Dame-des-Landes a un coût pour l'État.
44:07 Pardon de vous le dire, mais vous avez été,
44:10 vous faites partie d'un parti qui a mis en place une contestation zadiste
44:14 et soutenue des zadistes pour ne pas mettre,
44:17 développer le nouvel aéroport de Nantes.
44:20 Et aujourd'hui, ce poids de Notre-Dame-des-Landes,
44:23 il coûte aussi aux finances publiques, au regard de Vinci.
44:26 Après, il faut voir et évoquer un peu l'ensemble des sujets dans leur ensemble.
44:29 Mais ce qui est certain, c'est que de manière plus générale,
44:31 il faut faire confiance aux entrepreneurs.
44:33 Là, vous parlez d'une délégation de services...
44:35 - Là, 5% d'augmentation, c'est...
44:38 - Je suis plutôt d'accord pour dire qu'il faut, dans l'ensemble,
44:41 faire confiance aux entreprises de France.
44:43 Mais on va quand même faire une nuance,
44:45 parce que pour l'agier Michel Audière,
44:47 je dirais que le grand capital, ça ose tout,
44:48 et c'est à ça qu'on le reconnaît.
44:49 - C'est des marchés publics, là.
44:51 - Non, mais attendez.
44:52 Il n'y a que les très grandes entreprises qui se permettent...
44:54 Je parlais tout à l'heure de Bélib, la ville de Paris,
44:56 les voitures électriques, la provision...
44:58 - On y en a un.
44:59 - Non, mais doublez...
45:01 Si ce n'était pas total, derrière,
45:03 le doublement des tarifs au 1er janvier,
45:05 aucun artisan ne se permet de faire ça.
45:07 Aucun boulanger ne se permet de faire ça.
45:09 Mais dès qu'on est une grande entreprise,
45:10 on se permet de faire des choses qui parfois sont hors-sol.
45:12 Et ça, ça pose un vrai sujet de débat public.
45:14 - C'est des marchés publics, c'est un vrai problème.
45:16 - Non, c'est bien plus compliqué que ça.
45:17 C'est aussi un rapport au profit.
45:19 Et à un moment donné, il faudra mettre un peu d'éthique là-dedans.
45:21 - Oui, à la mienne. Elle a rage.
45:23 - Moi, je voudrais juste répondre,
45:24 parce que là, on entend quand même des propos
45:25 qui sont quand même un peu hallucinants
45:27 de votre bouche depuis tout à l'heure,
45:28 à la limite du complotisme.
45:30 Moi, laissez-moi juste vous dire une chose,
45:31 c'est que, François Mitterrand,
45:32 vous pouvez vous référer à toutes les icônes du passé que vous voulez.
45:35 Moi, je n'étais pas née...
45:36 - Ce n'est pas une icône pour moi, là, je vous rassure.
45:38 - Non, non, ça, je me doute que ce n'est pas une icône pour vous,
45:40 mais en tout cas, il était président de la République.
45:41 Simplement, aujourd'hui, la réalité de ce qu'on constate,
45:44 c'est que vous avez effectivement une majorité
45:47 dont Hélaire s'accommode bien,
45:49 qui essaye d'accompagner le libéralisme
45:51 et de considérer qu'il ne faut absolument rien encadrer,
45:53 rien accompagner,
45:54 et que c'est aux Françaises et aux Français de trinquer.
45:56 Et vous avez des gens qui considèrent
45:58 qu'il faut absolument de la régulation.
46:00 Arrêtez de m'interrompre systématiquement,
46:01 c'est absolument insupportable.
46:02 Je crois que vous devriez avoir, notamment en tant que parlementaire,
46:04 un tout petit peu plus de respect quand même.
46:06 - Bon, allez-y, la bienfantine.
46:07 - Vous avez le docteur qui s'exprime.
46:08 Donc, vous considérez que, de toute façon,
46:10 il faut laisser filer, en fait, l'inflation,
46:12 qu'il faut faire confiance aux entreprises,
46:14 on le voit bien,
46:15 grâce aux super profits dont Bruno Le Maire nous dit
46:17 qu'il ne connaît absolument rien.
46:19 C'est effectivement la responsabilité des entrepreneurs
46:22 qui sont dans la redistribution.
46:23 Regardez ce qui est en train de se passer sur les autoroutes,
46:25 regardez ce qui se passe sur l'alimentaire, typiquement.
46:27 Je pense qu'il devrait y avoir une commission d'enquête,
46:29 aujourd'hui, sur les profits qui sont dégagés
46:31 par les industriels alimentaires,
46:33 et notamment par les grossisses distributoires,
46:35 parce que quand vous voyez l'augmentation des prix
46:37 versus ce que payent les consommateurs,
46:39 il y a quand même un léger biais.
46:40 Donc, là-dessus, évidemment qu'on ne se rejoint pas,
46:42 mais ça ne vous étendra pas.
46:43 Quant au cas, là, que vous faites avec Notre-Dame-des-Landes,
46:45 c'est proprement hallucinant.
46:47 - Bon, on n'a plus le temps de débattre,
46:49 mais en tout cas, c'est 4,75 de plus,
46:52 en moyenne, d'augmentation.
46:54 4,75 de pour cent, vous avez raison de le dire,
46:57 parce qu'il y a des tout-long ouest,
46:59 donc, 2,744, enfin, 6,69, entre Lyon et Montpellier,
47:05 pour cent, hein, pour cent.
47:07 Donc, ça passe de 28 à 30 euros,
47:09 en gros, c'est des 2-3 euros à chaque fois,
47:11 Paris-Nantes, c'est près de 6% en plus.
47:15 Ben, voilà. Merci.
47:17 - Du coup, pour interroger Edouard Philippe,
47:18 c'est lui qui a mis fin au projet.
47:19 - Merci à tous les quatre, tout de suite,
47:21 dans le journal, sur ce sujet.

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