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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Philippe Vandel reçoit chaque jour un invité.
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NewsTranscription
00:00 *Musique*
00:06 Bonjour Anne de Pétrini !
00:08 Et bonjour Philippe !
00:09 Ancienne animatrice télé, nouvelle chroniqueuse télé, on peut vous voir tous les vendredis dans l'émission quotidien sur TMC.
00:14 Vous avez aussi été réalisatrice de cinéma, on vous doit notamment ce film très malin que j'avais adoré "Ce qui reste du jambon"
00:19 avec Anne-Marie Vins et votre compagnon de l'époque, Ramzy Bédié aussi.
00:22 On vous voit dans la série "Planqueur" sur Netflix, mais votre actualité c'est votre premier spectacle,
00:27 il s'appelle en toute modestie "Anne de Pétrini".
00:30 Il s'appelle en toute modestie, on n'a pas trouvé de titre, donc on a mis son nom.
00:34 Juste comme ça.
00:34 Voilà.
00:35 Vous n'avez pas tort, comme ça au moins personne ne se mélange.
00:37 Tout est parti de votre premier livre publié au printemps 2021,
00:42 j'en parle parce que je l'avais lu et que vous étiez venue en parler.
00:44 Oui.
00:45 Titre extraordinaire, "La Quête" entre parenthèses, ou éventuellement un titre bien meilleur, c'était le vrai titre.
00:51 Oui.
00:51 Quelle différence entre le livre et le spectacle ?
00:54 Eh ben déjà si j'avais...
00:55 Vous avez tout repris.
00:56 Oui voilà, parce que sinon ça aurait duré 7 heures et je ne pense pas que les gens étaient prêts à subir ça.
01:01 Non voilà, j'ai adapté pour la scène en fait, pour que ça tienne dans un temps normal,
01:07 et puis pour que ce soit possible de le mettre en scène, c'est Alex Lutz qui me met en scène.
01:14 Et du coup après, moi j'ai fait un premier écrémage on va dire,
01:17 et ensuite avec lui on a travaillé pour le rendre le plus digeste et agréable possible.
01:24 Je vais sauter des étapes, vous avez fait plein de métiers dans votre vie,
01:27 quand je vous ai connus c'était à Canal+, mais on disait Anne de Petrini, avant elle était journaliste économique.
01:32 Ah au tout début oui.
01:33 Oui, mais il faut le faire, journaliste économique, ce n'est pas donné à tout le monde.
01:37 Ensuite faire la télévision, ensuite faire des chroniques, ensuite faire du cinéma.
01:40 À chaque fois vous dites dans votre livre, c'est un syndrome qui touche beaucoup de gens,
01:43 mais quand on change de métier c'est encore pire, le syndrome de l'imposteur.
01:47 Mais qu'est-ce que je fous là ? J'imagine le premier jour vous êtes avec une équipe de cinéma,
01:49 les producteurs, la mathéo, vous dites "mais pourquoi je suis ici ?"
01:52 Et là, comment ça s'est passé la première fois que vous êtes montée sur scène ?
01:56 En vous disant "mais qu'est-ce que je fous là ?" Vous étiez dans quel état ?
01:58 C'était l'enfer, j'ai passé la journée en enfer, vraiment en PLS dans mon canapé.
02:03 J'ai réussi à manger une banane vers 16h.
02:05 Mes enfants étaient inquiètes, elles étaient là "ça va ?".
02:10 Je dis "oui, oui, non, ça va aller, on va y arriver, mais vraiment".
02:13 Alors ce qui joue pour moi, en ma faveur à chaque fois dans ces moments-là, c'est l'inconscience en fait.
02:18 C'est qu'en fait on y va parce qu'on ne sait pas à quoi s'attendre.
02:22 Et c'est après coup, quand on est en haut de la montagne et qu'on regarde en bas,
02:24 on se dit "eh bordel, pour ça les deuxièmes fois sont plus compliquées que les premières quasiment".
02:29 C'est le syndrome de la première fois.
02:30 Oui.
02:31 Parce que la première fois, on a la chance du débutant.
02:33 Exactement.
02:34 On peut se réussir, mais on ne sait plus trop...
02:36 Comment on a fait.
02:37 Non mais vraiment, on l'a tous fait.
02:38 La deuxième radio, la deuxième TV, plus difficile que la première.
02:41 Tout le monde a vécu ça. Là vous en êtes à la combien, Thiem ?
02:43 Oh non, mais là j'en ai fait trois en fait.
02:44 Je joue trois fois par semaine, donc vendredi, samedi et dimanche.
02:48 Et du coup, j'ai passé les trois premières.
02:52 Alors je vais le dire, c'est à la Scala.
02:53 Le vendredi et le samedi, c'est à 21h15.
02:55 Le dimanche, c'est à 18h.
02:57 À 16h30.
02:57 16h30, j'ai noté 18h. Bon, alors 16h30.
02:59 C'est pas grave.
03:00 Non, je vais corriger.
03:01 Dès le début du spectacle, on comprend que vous êtes à la recherche du bonheur,
03:05 mais c'est volatile. C'est ça votre quête ?
03:07 Oui.
03:07 Et c'est tout ce que vous avez fait pour trouver le bonheur après une série de déboires ?
03:11 Exactement.
03:11 On va le dire comme ça.
03:12 Donc voilà, j'ai enchaîné la psy, la voyante, l'exorciste.
03:18 J'ai fait pas mal d'expériences.
03:19 Ça dépend de la gueule.
03:20 Normalement, il y a des gens qui font un one-man show avec des exorcistes,
03:24 mais vous, vous les avez vraiment rencontrés.
03:25 D'abord, il y a un problème de date.
03:27 Moi, je n'ai pas vu le spectacle, mais j'ai lu.
03:28 Il y a un problème de date.
03:30 Vous expliquez, pour moi, les années 90, c'était il y a 20 ans.
03:32 Oui.
03:32 Mais non, c'était il y a 30 ans.
03:33 Oui, mais sauf que...
03:34 Il y a 30 ans, vous étiez là à la Scala.
03:36 Mais sauf que...
03:36 Pourquoi vous...
03:37 Bon, à la fin des années 90, n'en rajoutez pas quand même.
03:40 À la toute fin, vraiment.
03:41 Non, ce que je veux dire, c'est que la dernière fois que j'ai compté,
03:44 ça faisait 20 et déjà, je n'étais pas OK avec le concept.
03:48 Je trouvais ça énorme.
03:49 Comment 20 ans ?
03:52 Il me semblait que c'était hier.
03:54 Du coup, j'ai décidé de conserver 20 ans.
03:55 C'est un choix.
03:57 C'est un choix.
03:57 Ce n'était pas votre manière de voir le monde.
03:58 On peut choisir maintenant.
04:00 On peut choisir son sexe.
04:02 On peut choisir son prénom.
04:04 On peut choisir aussi son âge, non ?
04:06 Oui.
04:06 Voilà.
04:07 Bon, si vous avez choisi votre sexe et votre prénom, vous seriez qui ?
04:10 Je suis bien dans mon sexe.
04:12 Moi, je n'aurais pas voulu être un homme.
04:14 Je ne pense vraiment pas.
04:15 Et le prénom ?
04:15 Et le prénom, j'aurais voulu un truc un peu plus stylé,
04:19 genre Cheyenne ou je ne sais pas.
04:20 Un truc dont on se souvienne.
04:21 Tout à l'heure, je reçois Cheyenne de Pétrimi.
04:26 Oui, bon, ça passe moyen.
04:28 J'ai ma première question.
04:30 Ça n'a pas dû être facile à porter tous les jours, Cheyenne, comme prénom.
04:33 Non, mais bon, voilà.
04:36 Tout à coup, il y a une fantasmagorie qui se déclenche quand on a des prénoms comme ça.
04:40 Un spectacle assez extraordinaire.
04:43 Vous racontez des choses dingues.
04:44 Ce n'est absolument pas politiquement correct.
04:45 Vous dites des phrases que je ne peux pas dire ici.
04:47 Juste un mot avant qu'on en parle.
04:48 Je ne fais pas d'accent.
04:48 Attention.
04:49 Vous ne faites pas d'accent.
04:50 Mais quand même, ce que vous dites, je vais le dire.
04:51 Vous comptez vraiment votre argent en bottes ?
04:53 Oui.
04:54 Mais j'ai ce petit problème.
04:57 Oui, tout est lié.
04:59 Je suis problème d'argent, de dépense, de vêtements.
05:01 J'aime beaucoup les chaussures.
05:02 Parce que la psy, vous dites, ça m'a coûté 25 000 euros en tout.
05:06 Et ça fait 20 paires de jolies bottes.
05:08 Ça fait 20 paires de bottes chères.
05:09 Mais que tu gardes toute une vie.
05:11 Donc voilà.
05:12 On est encore heureux.
05:12 Oui.
05:13 Heureux que vous ne les jetez pas.
05:15 Vous les mettez, les bottes chères ou pas ?
05:16 Ou c'est le plaisir au moment où on est dans le sujet, le plaisir d'acheter ?
05:21 Non.
05:21 Alors maintenant, j'avoue, je ne les mets pas toutes.
05:24 Parce qu'il y en a qui sont vraiment cheloues.
05:26 Mais qui sont des objets d'art, en fait.
05:28 Je les expose.
05:29 J'ai une étagère où j'ai mes chaussures.
05:30 Chez moi.
05:31 Oui, j'ai bien compris.
05:33 Je trouve ça magnifique.
05:34 Je ne pensais pas que vous étiez toc toc à ce point.
05:36 Je le savais.
05:37 Mais je ne pensais pas que c'était à ce point qu'il y avait une étagère avec les bottes d'Anne de Pétrini.
05:41 Qui a failli s'appeler Cheyenne.
05:42 Tout est dans tout.
05:43 Culture Média continue à tout de suite.
05:45 Anne de Pétrini est en one man show à Las Calas.
05:52 C'est le vendredi et le samedi à 21h15.
05:54 C'est le dimanche à 16h30.
05:55 Elle est avec nous en direct.
05:56 Vous allez voir des voyantes.
05:58 Mais pas qu'un peu.
06:00 Comment ça se passe ?
06:02 Stéphanie, elle vous assoit sur un petit tabourel.
06:03 Elle vous fait quoi ?
06:04 Elle vous dit quoi ?
06:05 Non, mais elle, elle était particulière.
06:06 Elle avait plusieurs options.
06:08 Elle était...
06:08 Bon, voilà.
06:09 On était en régression dans les vies antérieures.
06:11 Bon, évidemment, à ce moment-là, quand on se retrouve là,
06:14 il y a toujours un petit moment quand même de...
06:16 Qu'est-ce que je fais là ?
06:18 Oui.
06:19 Mais qu'est-ce qu'elle vous apprend sur vos vies antérieures ?
06:21 Alors, elle, elle m'avait dit qu'à l'époque, au Moyen-Âge,
06:24 j'étais une jeune femme pas farouche
06:27 qui soignait les hommes au moyen des plantes.
06:29 Voilà.
06:31 Une sorte de nature aux putes, en fait.
06:32 Voilà.
06:33 Oui, oui.
06:33 Et franchement, j'aimais bien, moi, l'idée.
06:36 Et c'est vrai que je soigne les gens au moyen des plantes,
06:38 même encore aujourd'hui.
06:39 Au moyen de tisane de thym, par exemple.
06:42 Oui, mais le mot vous a employé.
06:43 Oui.
06:44 Ben oui, non, mais c'est un peu ça.
06:46 Vous comparez les voyantes et le fait d'aller voir des voyantes
06:49 à un shoot de drogue.
06:50 Et là, on est sérieux.
06:50 Expliquez.
06:52 Ben oui, parce qu'il y a une addiction qui se crée quand on...
06:55 Bon, alors moi, je suis pas complètement...
06:57 Voilà, mais c'est des...
06:58 À des moments où on va pas très bien,
07:00 comme la drogue, on en prend.
07:02 On se sent bien pendant quelques heures,
07:04 parce que c'est vrai qu'elles vous disent...
07:06 Elles sont douées, c'est très intuitif, souvent, ces femmes.
07:09 Je dis, c'est des hommes aussi, parfois.
07:11 Et du coup, elles vous disent ce que vous avez envie d'entendre.
07:14 Donc, vous allez mieux.
07:15 Vous vous dites que ça vous redonne confiance en l'avenir,
07:17 à un moment où vous êtes un peu friables.
07:19 Et puis après, comme le lendemain, ça n'arrive pas.
07:22 Bon, du coup, vous commencez à être en descente, en fait.
07:27 Et c'est vrai que c'est comparable.
07:28 Et donc, il faut recommencer.
07:29 Et donc, il faut recommencer pour aller mieux.
07:31 Mais bon, voilà, il faut pas faire ça,
07:33 parce que c'est un petit budget, quand même.
07:35 - C'est un petit budget.
07:35 Et le marabout, ça coûte cher ?
07:37 - Oh, le marabout, j'ai été qu'une fois,
07:38 parce que disons que là, c'est un investissement, quand même.
07:40 - Attendez, je savais même pas que c'était possible.
07:42 Je m'en souvenais pas.
07:43 Racontez le rituel du plomb chez le marabout.
07:45 Je savais même pas que ça existait.
07:46 - Non, mais pareil, c'était...
07:48 On m'avait dit, oui, un marabout qui peut faire revenir l'amour.
07:51 C'est mon esthéticienne qui m'avait donné l'adresse.
07:53 Bon, comme ça, dit comme ça...
07:54 - Mais attendez, vous êtes extrêmement cartésienne,
07:56 vous êtes cultivée, vous avez fait des études.
07:58 Vous savez que c'est pas vrai.
07:59 - Mais c'est justement ça qui m'intéressait dans ce truc,
08:01 c'est qu'on peut être tout ça
08:04 et pour autant chercher des réponses...
08:06 - En même temps.
08:07 - Oui.
08:07 - Et vous dites, il peut vraiment faire revenir l'amour.
08:09 - Alors, moi, j'ai vraiment aussi entre les deux dans toutes ces expériences,
08:12 c'est-à-dire qu'à la fois, parfois, je sais que j'y vais
08:14 et que c'est n'importe quoi,
08:15 mais j'aime bien l'expérience, en fait.
08:17 Quelque part, je me dis, il y a moyen de rigoler, quand même.
08:19 C'est ce qui est le cas.
08:20 Et puis, à des moments, je me dis, on sait jamais.
08:25 On donne une chance au produit.
08:26 - Le rituel du plomb.
08:28 - Alors, le plomb, le marabout, donc lui,
08:30 alors il fait...
08:31 Il faut qu'il te mette une bassine d'eau froide entre les jambes
08:34 et après, il fait fondre du plomb et le jette dans l'eau froide
08:37 où ça brûle un peu, il faut faire gaffe à ne pas être en jupe.
08:40 Et le plomb, après, au contact de l'eau froide,
08:42 il se solidifie et prend des formes bizarres.
08:45 Et lui, il lit dans les formes.
08:46 - Il lit ses formes, comme le mar de café ou comme les tâches d'encre.
08:49 - Bon alors, voilà.
08:50 - Et l'amour est revenu ?
08:52 - Non, l'amour n'est pas revenu.
08:54 - Vous réfléchissez, il est revenu un peu alors ?
08:55 - Mais ils reviennent toujours en fait,
08:57 ça sert à rien d'aller voir des...
08:59 - Ah bon ?
08:59 - Bah oui, plus ou moins, non ?
09:01 - D'accord, bah je sais pas,
09:02 moi je suis jamais allé voir un exorciste.
09:04 Le gars, il s'appelle DHL, comme les livraisons.
09:06 - Ouais, ça c'est bien, c'est ses initiales bien sûr.
09:08 Il doit s'appeler Didier-Henri Lubin.
09:11 - Et lui, il fait faire quoi ?
09:12 - Lui, en fait, ça se passe à distance,
09:14 donc c'est lui, beaucoup, qui travaille.
09:16 Voilà, donc il purifie quoi, à distance.
09:21 - Ce qui est... Bon.
09:23 - C'est vrai qu'avec le recul...
09:25 - Ce que j'adore, c'est que ça vous fait rire encore.
09:27 - Mais oui, parce que...
09:28 - Le mec, il était dans le Doubs, c'est ça,
09:29 si je me souviens bien.
09:30 - Oui, il habitait dans le Doubs.
09:31 - Dans le Doubs, il vous a quand même coûté 300 euros.
09:33 - Euh... Oui.
09:34 - C'est une paire de lacets, ça.
09:35 - Oui, exactement.
09:37 Et... Non, non, mais bon, voilà,
09:39 c'est des expériences marrantes, en fait, à faire.
09:42 - Et vous l'avez conseillé à des copines ou pas du tout ?
09:43 - Oui, et alors tout le monde y a été.
09:45 Non, mais sérieux, parce que j'étais tellement fraîche après
09:48 que tout le monde y a été.
09:49 - Appelez le marabout ?
09:50 - Non, pas chez le marabout, le marabout, non,
09:53 mais chez l'exorciste, franchement, j'ai déclenché une petite...
09:57 Ouais, parce que les gens m'ont trouvé bien, après...
10:00 - L'exorciste, il vous demande une photo de vous en pied
10:03 avec une liste de gens qui vous veulent du mal.
10:05 - Ouais, ça, j'ai expurgé pour que ça aille plus vite dans le spectacle.
10:08 - Oui, mais dans le livre, vous donnez la liste des gens qui vous veulent du mal.
10:11 - Non, parce que justement, j'aime pas penser que les gens me veulent du mal.
10:14 Donc j'ai dit 2-3 personnes sans conviction.
10:17 Voilà, bon, mais non, parce que j'aime pas trop ça,
10:20 cette idée, les forces du môle, c'est bon, les forces du bien.
10:23 - Et donc, vous avez envoyé vos copines, vos copains peut-être aussi,
10:25 voir l'exorciste et ça a marché chez eux aussi ?
10:27 - Ouais, mais ils ont pas vu parce qu'il est dans le doux, je vous dis.
10:29 - Ah oui, pardon, j'ai oublié. Ils auraient pu se déplacer.
10:32 - Ils ont fait cette petite purification à distance.
10:34 - Et ça a marché. Anne Depetrini avec nous, on va parler de musique,
10:37 on va parler de jeux vidéo, non, on va parler de séries avec Eloïse Gau,
10:39 on va parler de jeux vidéo avec Jean Zed,
10:41 on va parler d'Anne Depetrini dont le spectacle s'appelle
10:43 Hâte de Pétroni, ça ne pouvait pas mieux tomber.