Régularisation des sans-papiers pour les métiers en tension : est-ce la seule solution ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Madi Seydi et Philippe Ballard, député RN de l’Oise.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-02-01##

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Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:05 Si vous venez de nous rejoindre, c'est par ici que ça se passe.
00:09 On parle d'actu, on s'amuse bien sûr, on prend beaucoup de plaisir avec vous sur Sud Radio
00:15 et avec les vraies voix, en tout cas jusqu'à 19h avec Philippe Bilger comme chaque jour,
00:19 qu'on est ravis d'accueillir.
00:21 À chaque fois, c'est réciproque ma chère Sophie.
00:23 Vous avez vu, ça monte, ça monte, ça monte, ça monte, mais ça ne descendra jamais.
00:26 Et même la première heure est une montée.
00:29 Comme chez nos amis qui gardaient le moral toute la nuit.
00:33 Une seconde heure continue.
00:37 Si vous venez de nous rejoindre, il y a quelques instants, on évoquait une information sur une nuit, comment dire, coïntienne.
00:47 C'était des nœuds à répétition dans l'Oise.
00:49 En tout cas, c'est une première pour Maddy Saedi, conseillère en communication d'affluence et auteur de ce livre.
00:56 Française venue d'ailleurs publier chez Stock.
00:59 Ça va ? Tout se passe bien pour l'instant ?
01:01 Le baptême du feu est plutôt cool.
01:03 Olivier Dertigold qui est avec nous, éditorialiste politique comme tous les mercredis.
01:07 Et tout de suite, le grand débat du jour.
01:09 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
01:13 Un titre de séjour pour les métiers en tension.
01:16 Il faut que le travail redevienne un facteur d'intégration.
01:20 Cela veut dire, il faut dire les choses, faciliter le travail.
01:22 Désimmigrer, même en situation irrégulière.
01:25 Le gouvernement dit, on va les régulariser et leur offrir une protection sociale adéquate.
01:30 On est dans un contexte d'inflation, on est dans un contexte d'inquiétude pour le pouvoir d'achat.
01:34 Les salariés, les travailleurs de notre pays doivent bien vivre de leur salaire.
01:37 On voit bien qu'il y a dans notre pays une difficulté, c'est celle de tous ces travailleurs de l'ombre que nous ne reconnaissons pas,
01:45 qui pourtant travaillent, ne posent aucun problème à la République.
01:48 Nous ne donnons peut-être pas assez de titres de séjour aux gens qui travaillent
01:51 et qu'un certain patronat utilise comme une armée de réserve.
01:54 Ils ne piquent le boulot de personne, puisqu'ils occupent déjà ces boulots dont les Français ne voulaient pas.
01:59 Bienvenue dans les vrais voix.
02:01 Loi Immigration et régularisation des sans-papiers pour les métiers en tension, est-ce la seule solution pour vous ?
02:06 Vous dites non à 92%.
02:08 Cette loi a été présentée au Conseil des ministres, l'une des mesures phares du projet de loi.
02:12 Fâche autant à droite qu'à gauche.
02:14 Oui, Cécile, avec cette loi, les associations de défense des exilés déplorent, je cite,
02:18 un décrit tricotage des droits des personnes, tandis que Marine Le Pen propose une autre solution,
02:23 augmenter les salaires dans les secteurs en tension.
02:25 Est-ce que vous, vous êtes pour qu'on régularise les sans-papiers, pour combler les besoins dans les secteurs en tension ?
02:30 Vous dites qu'il faut augmenter les salaires ?
02:32 Vous avez d'autres solutions ? On vous attend au 0826 300 300.
02:36 Et pour en parler avec notre invité, Philippe Ballard est avec nous, député Rassemblement National de l'Oise.
02:41 Bonsoir Philippe Ballard.
02:42 Bonsoir.
02:43 Merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
02:45 Philippe Bilger, sur cette loi Immigration des sans-papiers,
02:49 est-ce que c'est finalement la seule solution qu'on peut trouver ? Est-ce une bonne solution ?
02:54 Même si le gouvernement va être confronté à des oppositions, on vient de le rappeler,
03:01 aussi bien de la part des Républicains que du Rassemblement National,
03:07 je constate que ce qu'il propose, paradoxalement, est une solution de facilité.
03:12 Évidemment, il va s'attirer des suffrages à gauche, à l'extrême gauche, par cette espèce de démagogie,
03:19 mais je rejoins le Rassemblement National et d'autres qui, dans le bon sens,
03:27 je pense à un article du Figaro ce matin de Pierre Vermeuren,
03:31 viennent dire "mais au fond, quelle étrange idée, on a 6 millions de chômeurs,
03:35 pourquoi ne pas leur donner un emploi en payant davantage les salaires qu'on ne le fait aujourd'hui ?"
03:42 Je trouve qu'il y aurait là une idée de bon sens, de lucidité, et même pas de courage, c'est une évidence.
03:49 - Maddy Seydi ?
03:50 - Écoutez, je n'ai pas de recette miracle, si j'en avais une, j'aurais fait en sorte qu'elle soit appliquée.
03:56 Alors est-ce qu'il faut les régulariser ? Je pense qu'il faut en régulariser certains,
04:01 néanmoins, on se retrouve toujours dans cette pratique qui est propre à notre gouvernement,
04:08 ce fameux "en même temps". D'un côté, on régularise, mais de l'autre côté,
04:13 on a des chômeurs qui sont toujours aussi plus nombreux et qui ne vont pas, qui ne trouvent pas leur place.
04:18 Est-ce qu'il faut régulariser en masse ? J'en sais rien.
04:21 En revanche, il y a peut-être évidemment des immigrés qui travaillent déjà,
04:24 et qui peut-être il faudrait régulariser, mais moi ce que je ne voudrais pas,
04:28 c'est que cette loi permette, en tout cas, fasse en sorte que certains immigrés soient contraints
04:33 de travailler dans des métiers où en réalité, ils n'auraient pas forcément envie d'aller travailler,
04:39 parce qu'il y a plein d'immigrés qui ont des diplômes, il y a plein d'immigrés qui ont des formations,
04:42 et qui pourraient travailler ailleurs que dans ces métiers sous tension.
04:46 - Olivier Dardigolles ?
04:47 - Augmenter les salaires dans les métiers dits en tension, dans les métiers qui ont une grande utilité sociale
04:51 et qu'on a su applaudir au moment des confinements, qui ont tenu la société à bout de bras, bien évidemment.
04:56 Mais là, on parle de quoi ? Parce que je vois des sensibilités politiques qui montent dans les tours
05:00 en disant qu'il s'agirait d'une nouvelle filière d'immigration.
05:03 On parle de personnes au travail depuis trois ans,
05:07 qui bénéficieraient d'un titre de séjour d'un an,
05:10 et qui ne donneraient pas lieu au regroupement familial, pour faire vite.
05:14 On voit donc bien que c'est une mesure très encadrée.
05:17 Et je pense que véritablement, le président Macron l'avait dit,
05:20 la régularisation de ces salariés qui ne sont pas aujourd'hui reconnus,
05:25 qui participent à la richesse nationale,
05:28 est une question d'humanité, d'équité.
05:32 Le fait qu'ils puissent être régularisés,
05:35 alors que ça leur avait été promis, qu'il y avait eu un engagement du président là-dessus,
05:40 ça me semblerait être justice.
05:43 - Philippe Bellah.
05:45 - Vous aviez dit que c'était prendre le problème à l'envers.
05:48 - Alors, en fait, il y a deux choses là-dedans.
05:51 Il y a la régularisation des clandestins et les titres de séjour pour métiers en tension.
05:56 Alors on va commencer par la régularisation des clandestins.
06:00 On va régulariser des gens qui devraient être expulsés.
06:03 On marche un peu sur la tête.
06:05 C'est tout simplement une incitation à la fraude.
06:08 On rappelle quand même qu'employer des gens en situation irrégulière,
06:11 c'est du pénal, tout simplement.
06:13 Et ça va créer un formidable appel d'air.
06:15 Imaginez, mettez-vous à la place des mafias,
06:17 qui organisent tout au long de l'année cette traite,
06:20 parce qu'il faut l'appeler ainsi,
06:22 de pauvres bourgs qui viennent principalement,
06:24 pas que, mais principalement de l'Afrique,
06:27 que ce soit subsaharienne ou bien du Maghreb.
06:30 Il y a les mafias qui vont s'embouffer dans la brèche en leur disant
06:33 "Venez, vous serez régularisés au bout de quelques mois".
06:36 Concernant les titres pour les métiers en tension,
06:39 il faut quand même savoir que l'an passé,
06:41 la France n'a jamais délivré autant de titres de séjour au titre du travail.
06:46 On appelle ça les titres de séjour économique.
06:48 Plus 45%, on est à 53 000.
06:51 Les métiers en tension, ça fait des dizaines d'années qu'on en parle en France.
06:55 Il y a des millions de chômeurs.
06:57 Alors une bonne solution, vous rappeliez ce que disait Marine Le Pen ce matin,
07:00 ce serait à la fois d'augmenter les salaires dans ces métiers,
07:03 et puis améliorer les conditions de travail.
07:06 Parce que qu'est-ce qu'on a ?
07:07 Philippe, c'est bien de demander à des entreprises d'augmenter les salaires,
07:11 il y en a plein qui ne peuvent pas en fait.
07:13 Marine Le Pen avait, rassemblement, une proposition très simple.
07:17 C'était une augmentation de 10% des salaires sur la base du volontariat
07:21 pour les entreprises qui le peuvent, sans charge patronale.
07:27 On peut augmenter les salaires, mais enfin, vous savez,
07:30 quand on parle de la restauration, il y a toujours ces coupures entre deux services.
07:34 Vous avez ces jeunes serveuses, par exemple, dans les métropoles,
07:37 parce qu'elles ne sont pas assez payées,
07:39 elles doivent se loger à la périphérie, très loin,
07:41 et le soir, à minuit, elles doivent prendre les transports en commun,
07:44 au péril de leur vie d'ailleurs.
07:46 Donc effectivement, ces jeunes personnes ne prennent pas ces emplois qu'on leur propose.
07:51 On va faire venir des gens qui vont accepter de travailler dans des conditions…
07:54 On va tirer le modèle social vers le bas, il ne faut pas se faire d'illusions.
07:57 C'est-à-dire que ce soit les salaires, les conditions de travail, on va tout tirer par le bas.
08:01 Puis un petit mot, parce que je disais un article dans Le Monde, je crois,
08:05 ou je ne les ai connu pas, sur les médecins.
08:07 Attention là, on pille des continents entiers, notamment le continent africain,
08:13 sur la Tunisie, sur l'Afrique subsaharienne,
08:16 on va leur piller ce qu'il leur reste de matière grise,
08:20 ce qu'ils ont de matière grise, en ce qui concerne les médecins.
08:23 Ils viennent chez nous, ils ne sont plus chez eux.
08:25 Enfin voilà, on met le doigt dans un engrenage qui est complètement mortifère.
08:28 – Philippe Gillard.
08:29 – À votre avis, les conditions très restrictives qui ont été rappelées
08:34 par Olivier Dardigolle à ces métiers en tension,
08:38 est-ce que ça ne diminuerait pas votre critique ?
08:43 – J'ai écouté Olivier Dardigolle, mais alors là j'avoue que je ne vais pas le souvenir.
08:49 – J'ai indiqué, je rappelais que les conditions,
08:52 c'est-à-dire être au travail depuis 3 ans,
08:56 Chiballa, puis le séjour d'un an et ne donnant pas lieu au regroupement familial,
09:01 il me semble que c'est le contenu de la loi.
09:04 – Alors moi j'ai sous les yeux le contenu de cette loi,
09:09 Olivier Dussopt, je lis,
09:11 "En tant que créé, un nouveau type de séjour d'un an,
09:14 travail dans des métiers en tension,
09:16 il serait délivré de plein droit au sans-papier,
09:18 évoluant dans les secteurs en pénurie de main-d'oeuvre,
09:21 dès lors qu'il présente 8 fiches de paye et 3 ans de présence en France."
09:25 Alors 3 ans de présence en France, c'est 36 mois, on est tous d'accord,
09:29 et il présente 8 fiches de paye, mais alors qu'est-ce qu'ils ont fait
09:32 pour le Delta, 8 mois et 36 mois ?
09:35 On marche sur la tête.
09:37 – Mais je voudrais vous poser une question, avant qu'on prenne un auditeur,
09:40 vous avez parlé des employeurs qui embauchent des sans-papiers,
09:43 vous avez rappelé que c'était du pénal, c'était illégal,
09:45 est-ce qu'ils sont sanctionnés ou pas ?
09:47 – À l'heure actuelle, normalement, si la loi est appliquée, ils sont appliqués,
09:51 alors est-ce qu'ils sont tous appliqués ?
09:52 Là, effectivement, c'est une très très bonne question,
09:54 on peut en douter, la preuve c'est qu'il y a des gens qui travaillent
09:57 en étant non déclarés, en étant normalement, ne devront pas se trouver
10:02 sur le territoire national, donc à priori, oui, ils ne sont pas sanctionnés.
10:06 – Et vous restez avec nous, 0826-300-300,
10:08 est-ce que vous voulez que ces sans-papiers soient régularisés,
10:11 forcément, pour aider les métiers en tension ?
10:13 Yann est avec nous, bonsoir Yann, re-bonsoir.
10:16 – Re-bonsoir.
10:17 – Re-bonsoir, alors c'est marrant, parce que moi je suis dans la formation professionnelle,
10:21 alors j'ai été chef d'entreprise et en plus j'ai été cuisinier,
10:26 donc dans ces métiers que je connais bien.
10:29 Très clairement, d'abord, il faudrait peut-être faire un petit coup d'historique,
10:34 le problème du bâtiment de tous ces métiers en tension,
10:39 bon, il date depuis Mitterrand, depuis les années 80,
10:42 on a expliqué à tous ces jeunes qui étaient à l'école,
10:45 que d'une part, quand ils n'étaient pas bons à l'école,
10:51 puisqu'on leur faisait des évaluations summatives, et qu'on les notait,
10:55 et avec un système éducatif qui ne convenait pas spécialement à tous les enfants,
10:59 on les envoyait dans des voies de garage.
11:01 Donc on les envoyait, on leur expliquait que les métiers de devenir mécanicien,
11:05 boulanger, charpentier, maçon et autres…
11:08 – C'est parce qu'ils n'étaient pas capable d'être avocats, c'est ça.
11:10 – C'était des métiers de cancre, et que globalement,
11:13 on les envoyait là-bas parce qu'ils étaient nuls.
11:15 Alors aujourd'hui, on se plaint, on se plaint de ne plus avoir de main d'œuvre en France,
11:19 mais peut-être que si depuis 40 ans, nos politiques, tous,
11:23 qu'ils soient sénateurs, députés, ministres et compagnie,
11:26 s'ils avaient pris un peu la mesure de tout ça,
11:28 s'ils avaient un petit peu consulté les professionnels de la formation
11:33 dont je fais partie en tant que formateur, vous voyez,
11:36 on aurait peut-être expliqué comment changer un petit peu aussi l'éducation nationale,
11:41 et prendre en compte l'andragogie, et non plus la pédagogie.
11:45 C'est-à-dire qu'on considère que les gens en andragogie
11:48 arrivent avec un savoir, avec un vécu, et que ce sac qu'ils emmènent,
11:54 et qu'un gamin aussi a, puisque les gamins aussi ont des vécus,
11:58 eh ben on change les méthodes pédagogiques,
12:03 et on alterne les méthodes pédagogiques pour que le savoir,
12:07 les savoirs essentiels soient passés, mais on passe aussi par de la ludopédagogie,
12:10 par des jeux, pour pouvoir s'y rapprendre et acquérir des compétences.
12:15 - En clair, ce ne sont plus des métiers de voie de garage,
12:19 ce sont des expertises, en fait, c'est ça que vous voulez dire.
12:22 - Alors, très clairement, je vais vous dire, aujourd'hui,
12:25 vous savez, il y a peu de temps, les médecins réclamaient
12:28 à être payés à 50 euros pour leurs prestations.
12:31 - Pour leurs consultations.
12:33 - Je ne trouve pas ça déconnant, quand on voit qu'un maçon, un garagiste,
12:38 si vous prenez l'heure de main-d'oeuvre d'un garagiste,
12:41 elle est au-delà de ce que fait un maçon.
12:43 Donc, aujourd'hui, ces métiers qu'on considérait comme des voies de garage,
12:46 ces gens ont des métiers avec des mains en or, en fait.
12:49 Donc, tant mieux. Alors, ça, c'est la première chose.
12:52 La deuxième chose, maintenant, très clairement,
12:55 ce qu'on veut faire, là, de régulariser les sans-papiers et compagnie,
12:58 il me semble qu'Angela Merkel avait fait la même chose en Allemagne.
13:02 C'est un véritable appel d'air pour les filières
13:06 qui viennent emmener ces migrants en France,
13:09 et qui sont des filières mafieuses, effectivement.
13:12 Je pense que c'est un véritable appel d'air
13:15 pour que ces filières continuent à emmener des gens,
13:18 puisque si vous venez ici, vous comprenez, on vous régularisera, de toute façon.
13:21 Les gens qui sont sans-papiers, effectivement, ne sont pas contrôlés.
13:24 Ils ne sont pas contrôlés parce que peut-être que les ministères,
13:27 peut-être que la directe, n'a peut-être pas les moyens en homme
13:32 pour vérifier si, dans les entreprises,
13:35 les gens sont, effectivement, légalement embauchés.
13:39 - Yann, ne bougez pas, on va faire réagir Philippe Ballard.
13:42 Philippe Ballard, est-ce qu'on a vraiment le choix, aujourd'hui,
13:45 quand on voit, à l'opposé de ce que dit Yann,
13:48 est-ce qu'on a vraiment le choix quand on voit que des restaurateurs ferment
13:51 certains soirs parce qu'ils n'ont plus de personnel ?
13:54 Est-ce qu'on a le choix, aujourd'hui ?
13:56 - On a le choix quand il y a plus de 5 millions de chômeurs.
13:59 Je pense qu'il y a quand même un vivier pour, on dit toujours,
14:02 il y a 300, 350 000 emplois non pourvus.
14:05 On met d'un côté de la balance 350 000 emplois.
14:08 - Il faudrait que ça, on ne les a pas, aujourd'hui.
14:10 C'est quoi la solution immédiate, aujourd'hui ?
14:12 - C'est augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail.
14:16 Ça va de pair. Je reprends l'exemple de la restauration.
14:20 Alors cela dit, attendez, sur cet exemple de la restauration,
14:23 moi je suis élu d'une circonscription très rurale,
14:26 dans l'Oise, on n'a pas ce problème.
14:28 On n'a pas ce problème, pourquoi ?
14:30 Parce que les restaurateurs travaillent souvent en famille
14:32 ou bien on fait 1, 2 kilomètres et puis on trouve le cuisinier,
14:35 le plongeur, le serveur, la serveuse.
14:39 Ça se pose uniquement dans les grosses métropoles.
14:42 Et pourquoi ? C'est ce que je vous disais tout à l'heure,
14:44 on ne va pas demander à une serveuse, on peut lui demander,
14:46 mais elle ne va pas accepter le job, parce que rentrer chez elle,
14:49 en prenant le RER si on est à Paris ou un transport en commun,
14:53 si on est dans une métropole en province à minuit, pardon,
14:55 mais il faut vraiment avoir envie pour un salaire
14:58 qui ne permet pas de se loger en centre-ville.
15:01 Donc voilà, tout se tient en quelque sorte.
15:03 Améliorer les conditions de travail et augmenter les salaires.
15:07 - Olivier Dardigolle, est-ce que cette loi immigration
15:09 qui tombe maintenant en pleine période des retraites,
15:12 il n'y a pas un peu de cache-misère en se disant
15:14 on va détourner un peu le sujet et l'attention sur autre chose ?
15:19 Est-ce qu'on n'a pas l'impression qu'elle arrive à un moment X ?
15:22 - Emmanuel Macron, on dit qu'il est d'une humeur mauvaise,
15:28 parce qu'il ne voit pas l'atterrissage sur la réforme des retraites.
15:32 Il aimerait en effet un dégagement, un contournement
15:36 et mettre dans le débat public et politique d'autres sujets.
15:39 Reste que LR ne va pas sur ce texte avoir le même positionnement,
15:45 il me semble, que ceux qui sont en train d'essayer de faire sur les retraites.
15:51 Et moi je regrette que, j'ai pas du tout les mêmes options que Philippe Ballard,
15:56 mais ce que je regrette c'est que c'est un sujet qui doit être discuté.
16:00 Quelle politique d'immigration en France, on doit discuter sérieusement d'une question sérieuse.
16:04 Et je regrette que la campagne présidentielle n'ait pas permis un débat approfondi sur la réforme des retraites,
16:10 un débat approfondi sur la politique migratoire.
16:15 - Mais il n'y a pas eu de campagne présidentielle, c'est ça le problème.
16:17 - Oui, il n'y a pas eu, que les législatives aient été, on le sait, la manière dont ça a pu se passer.
16:20 - Mais tout se télescope en ce moment.
16:21 - Et donc on paye tout ça en même temps.
16:24 - Merci en tout cas Philippe Ballard d'avoir été avec nous, député RN de Loise.
16:29 Vous faites bien d'appeler Loise parce qu'on a eu une info il y a 10 minutes sur Loise.
16:32 - Ah vous avez pas entendu ? C'était dans votre circonscription.
16:36 - C'était dans votre circonscription ou pas ?
16:37 - Je sais pas, je vais enquêter.
16:39 - Tenez-nous au courant.
16:41 - En tout cas, balancez le nom si vous l'avez.
16:44 Merci d'avoir été avec nous dans un instant.
16:46 La suite bien entendu des vraies voix, c'est le quiz de l'actu.
16:50 On va jouer, taisez-vous, on va jouer dans un instant.
16:54 Et avec Yann, bien sûr. Yann, si vous nous entendez, vous savez que vous devez choisir votre vraie voix contre laquelle vous allez jouer dans quelques instants.

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