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Avec Amine El-Khatmi, essayiste et Eve Vaguerlant, enseignante, auteure de "Un prof ne devrait pas dire ça (Editions L’Artilleur)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-10-14##

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News
Transcription
00:009h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:05Quelques instants plus tôt, il assassinait Samuel Paty à la sortie des classes.
00:10Le professeur d'histoire de 47 ans quittait le collège du Bois d'Aulne pour rentrer chez lui à pied
00:17lorsqu'il a été attaqué dans ce lotissement.
00:19La douleur d'une famille, la douleur de toute une communauté.
00:23Arras a donc rendu un dernier hommage à Dominique Bernard, assassinée devant son collège lycée
00:29par un ancien élève radicalisé.
00:33Voilà, donc il y aura des minutes de silence aujourd'hui, probablement.
00:39Probablement, parce qu'il y a des endroits où il n'y aura pas forcément des minutes de silence.
00:43Ce seront des instants de dialogue dans les classes pour revenir sur Dominique Bernard, Samuel Paty, assassiné.
00:51Nous en parlons. La laïcité, justement, est-ce qu'elle est menacée ?
00:55Je n'aime pas d'ailleurs, finalement, cette formulation, parce que je trouve que ça va bien au-delà de ça.
01:01Nous en parlons ce matin avec Eve Vaguerland, enseignant. Bonjour.
01:06Bonjour.
01:07Auteur de ce livre, un prof ne devrait pas dire ça aux éditions de l'artilleur l'année dernière, me semble-t-il.
01:12Et puis Amine Elkatmi, bonjour.
01:14Bonjour, Patrick.
01:15Vous êtes essayiste, fondateur, co-fondateur du Printemps Républicain,
01:20et vous vous occupez beaucoup de laïcité, effectivement,
01:23depuis un bon bout de temps et encore plus depuis quelques mois.
01:28Quand on parle, justement, de cette laïcité aujourd'hui,
01:33qu'est-ce qu'on entend par laïcité ?
01:35J'aimerais d'ailleurs aussi vous entendre, vos 0826 300 300, comment vous la percevez ?
01:40Qu'est-ce que la laïcité, et notamment à l'école, avec vous, donc, Eve ?
01:45Alors, c'est une très vaste question.
01:48Je suis assez d'accord avec vous pour dire que cette formule de laïcité en danger,
01:53atteinte à la laïcité, commence aussi à me fatiguer.
01:56Je la trouve assez hypocrite, parce qu'en réalité, de quoi on parle
02:00quand on dit atteinte à la laïcité, etc. ?
02:03En réalité, on parle d'islamisation de l'école, très clairement.
02:07Il y en a toujours qui font semblant de croire que le problème,
02:10ce sont les petites filles qui portent des petites croix.
02:12Très régulièrement, j'ai des collègues qui font des signalements pour cela,
02:15alors qu'en plus, ça n'est pas interdit par la loi,
02:17puisque ça n'est pas considéré comme un signe ostentatoire.
02:20Ça pourrait l'être, on pourrait dire.
02:22Petites, alors c'est une question de taille ensuite, voilà.
02:24Mais dans tous les cas, on sait très bien que
02:29s'il n'y avait que des petites filles avec des petites croix,
02:32on n'aurait pas eu Samuel Paty et Dominique Bernard.
02:34Ce n'est pas de ça que les profs ont peur.
02:36Je ne dis pas qu'il ne peut pas y avoir certains excès
02:38et qu'il va falloir effectivement contrôler.
02:41Mais en réalité, on est face, comme je le disais,
02:43à un problème d'islamisation de l'école dans certains établissements.
02:47Et plus largement, on ne peut pas faire l'économie
02:51de s'interroger sur notre politique migratoire.
02:54À la fin, l'école ne va pas pouvoir juguler à elle seule
02:58un problème qui est un problème de société,
03:00qui est un problème pour la France entière.
03:02L'école, avec sa laïcité en péril,
03:05ne va pas pouvoir faire barrage indéfiniment
03:07si on continue avec une immigration de masse incontrôlée.
03:11– Là, c'est un discours politique que vous tenez.
03:14– En même temps, il y a un moment, si on veut faire quelque chose,
03:16il faut accepter de faire le lien entre ce problème de la laïcité à l'école
03:20et notre problème migratoire,
03:23le fait qu'on ne limite absolument pas l'immigration,
03:25parce qu'on sait très bien que si on n'avait pas cette immigration de masse,
03:29on n'aurait pas des établissements ghettoisés dans des quartiers ghettoisés.
03:34On n'aurait pas des établissements très largement fréquentés
03:39par des élèves d'origine arabo-musulmane.
03:43– Et si ces élèves respectent, entre guillemets,
03:46une forme de neutralité à l'école, ça ne poserait pas de problème ?
03:49– Le problème, c'est qu'une fois que les musulmans
03:52sont en majorité dans des établissements et dans certains quartiers,
03:55je suis navrée de le dire, mais la laïcité n'existe plus.
03:58Alors, ça demanderait certainement aussi de long développement d'expliquer pourquoi.
04:02Parce que déjà, ils viennent de sociétés où la laïcité,
04:05depuis la ré-islamisation des pays arabes,
04:07ils n'ont plus la laïcité chez eux.
04:09Ils vivent dans des pays où l'islam fait loi assez largement.
04:14Et par ailleurs, alors ça demanderait aussi une plus vaste discussion,
04:17mais l'islam est beaucoup moins compatible avec la laïcité,
04:20et notamment telle que nous la définissons, que le christianisme.
04:24Donc, je pourrais y revenir.
04:25– Non, non, on va y revenir, on est ensemble jusqu'à dix heures
04:29et les auditeurs peuvent réagir.
04:30Aminel Katmi, vous venez d'entendre Ève Vaguerland,
04:34est-ce que vous êtes d'accord avec son constat ?
04:36Parce que c'est un constat, et ensuite elle porte des accusations.
04:40– Je partage une partie du propos sur, effectivement,
04:44une forme d'hypocrisie dans les mots,
04:49dans la manière dont on présente les choses,
04:51dont on dit « atteinte à la laïcité ».
04:54La réalité, c'est qu'effectivement, dans une,
04:57je ne vais pas dire dans la totalité des cas,
04:59mais dans une écrasante majorité des cas,
05:03ce sont des atteintes venant d'enfants musulmans,
05:06ou venant d'enfants venant de familles arabo-musulmanes.
05:09– Ce ne sont pas tous les musulmans, mais ce sont ceux qui sont radicalisés,
05:14enfin, beaucoup plus…
05:15– Oui, radicalisés, mais je ne sais pas, par exemple,
05:19si la jeune fille de Tourcoing, qui avait mis son voile,
05:25je ne suis même pas certain qu'elle soit radicalisée.
05:29Elle a voulu remettre son voile, et ce qui est plus choquant dans cette affaire,
05:35ce n'est pas tant une forme de provocation d'une gamine
05:38qui veut tester jusqu'où elle peut aller,
05:41que la dizaine d'enseignants, de collègues de cette enseignante
05:48qui a été frappée, qui, au lieu de se tenir aux côtés de leurs collègues,
05:52se tiennent du côté de la jeune fille.
05:55– En disant à l'enseignante, tu as exagéré un tout petit peu, etc.,
05:59tu es allé trop loin.
06:00– Mais vous savez, Samuel Paty a peut-être aussi un peu exagéré
06:04en montrant les dessins de Charlie Hebdo,
06:06c'est d'ailleurs ce que lui ont écrit certains de ses collègues,
06:09on se souvient de cette enquête approfondie du Monde,
06:12où des mails ont été révélés, dans lesquels, avant son assassinat,
06:17il avait des échanges avec une partie de l'administration
06:20et une partie de ses collègues, et dans certaines réponses,
06:22certains de ses collègues lui disaient,
06:24tu n'aurais peut-être pas dû montrer ces dessins-là,
06:29et peut-être que Charlie Hebdo n'aurait pas dû faire les unes qu'il a faites,
06:32et peut-être que Dominique Bernard n'aurait pas dû faire ce qu'il a fait,
06:38mais qu'est-ce qu'ils ont fait ? Leur travail !
06:41Samuel Paty, il a fait son travail, Dominique Bernard, il a fait son travail,
06:45et donc on ne va pas commencer à demander à des enseignants de se taire,
06:49ou de ne pas faire de vagues selon la formule consacrée,
06:53parce qu'ils risquent de se faire égorger à chaque coin de rue.
06:55– Oui, on va poursuivre la discussion, évidemment avec vous,
07:00Ève Vaguernand, Aminel Katmi, et vous au 0826 300 300.
07:04On va voir aussi dans un instant avec Joseph Ruiz,
07:06qu'il y avait eu des mesures qui avaient été prises, décidées en tout cas.
07:10Est-ce qu'elles sont en place,
07:11et de quoi s'agit-il dans les établissements scolaires ?
07:14Il est 9h30, Radio Libre, La Vérité en face,
07:17sur Sud Radio jusqu'à 10h.
07:19– Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
07:23– La Vérité en face, des minutes de silence doivent être organisées
07:28dans les établissements scolaires aujourd'hui,
07:31en mémoire de Samuel Paty et Dominique Bernard, qui ont été tués.
07:36Dans l'exercice de leur métier, c'est ce que l'on dit souvent
07:41pour d'autres métiers, bien sûr, qui font autorité,
07:45c'est exactement la même chose.
07:46Alors, nous en parlons avec vous, Eve Gerland, enseignante,
07:52auteure d'un prof, ne devrait pas dire ça,
07:53et Amine El Khatmi, essayiste également, et en charge de laïcité.
07:57Joseph Ruiz, vous êtes avec nous,
07:58et les auditeurs aussi au 0826 300 300,
08:01vous voulez réagir d'ailleurs là-dessus.
08:02Est-ce que vous estimez en fait qu'on ne fait pas respecter la laïcité,
08:06ou que le terme laïcité est galvaudé ?
08:09Ce que vous constatez peut-être autour de vous, vous n'hésitez pas.
08:12Joseph, il y avait eu des mesures de prise ou de décidée
08:15après l'attentat contre Dominique Bernard,
08:18je dis bien l'attentat,
08:20est-ce qu'elles sont en place en ce moment dans les écoles ?
08:22Alors, il y avait deux mesures concrètes qui avaient été avancées
08:25pour que plus jamais un instituteur ne soit visé,
08:28une force mobile scolaire et un bouton d'alerte.
08:31Alors, la première, la création d'une force mobile scolaire
08:34constituée d'une vingtaine de personnes
08:36qui sont déployées en cas d'ascendant.
08:38Rien à l'horizon pour le moment,
08:40quand un prof, d'ailleurs une professeure a été agressée à Tourcoing
08:43la semaine dernière, on en parlait tout à l'heure,
08:45pas de force mobile scolaire, mais une équipe mobile de sécurité
08:48qui a été déployée dans 500 établissements
08:51pour rassurer, mais ce n'est pas la même chose.
08:53La deuxième, c'est qu'un système d'alerte soit directement relié
08:56vers les commissariats et la gendarmerie.
08:59Ce n'est pas en place partout,
09:00mais plusieurs régions commencent à s'y mettre eux-mêmes.
09:03En Bretagne, par exemple, et en Ile-de-France,
09:06il y a une phase de test,
09:07les régions en gros mettent eux-mêmes la main à la poche.
09:09Oui, on disait aussi qu'il y avait environ 500 établissements scolaires
09:13qui devraient être placés sous haute surveillance,
09:17si je puis dire. En tout cas, une attention particulière.
09:19Qu'en est-il ?
09:20Alors, pas totalement les 500,
09:21il y en a quand même 400 qui ont bénéficié de la mise en place de caméras,
09:25de portiques anti-intrusion, d'alarme,
09:27mais aussi de personnel qui ont été formés.
09:30Petit à petit, Anne Jeuneté, la ministre de l'Éducation nationale,
09:33dit espérer que les 100 derniers établissements jugés à risque
09:36soient sécurisés dans l'année scolaire.
09:39Déception en revanche pour les collectivités
09:42à propos du financement.
09:43Gabriel Attal, quand il était Premier ministre,
09:45avait promis de couvrir 50% la moitié des dépenses
09:48pour toutes ces nouvelles infrastructures.
09:51Ce n'est pas le cas pour le moment.
09:52On le rappelle que la situation politique
09:54n'a pas permis de travailler normalement.
09:57Depuis un an, quatre ministres se sont succédés à l'Éducation nationale.
10:00Gabriel Attal, Amélie Houdet-Castera, Nicole Belloubet
10:03et en ce moment donc Anne Jeuneté,
10:05mais personne entre le 16 juillet et le 21 septembre
10:08en gros sur la préparation de la rentrée.
10:10Amine El Khatami, Ève Vaguerlant, merci, Joseph Ruiz.
10:13Il y a ces mesures, mais il n'y a pas que des mesures et des moyens.
10:16Il y a aussi, je pense, un état d'esprit
10:20et une volonté aussi de faire des choses dans les établissements.
10:24Ève Vaguerlant, vous avez été très dure tout à l'heure dans vos propos,
10:27mais alors c'est vrai que vous avez été renseignante aussi
10:29dans des quartiers extrêmement sensibles pendant des années.
10:33Et c'est ce que vous avez vu, ça, ce non-respect
10:36et certains gamins qui, les valeurs de la République et de la laïcité,
10:42ils s'en foutent, quoi.
10:43Bien sûr, et dans ces établissements, ce qu'on constate,
10:46c'est que le problème dépasse largement cette question des moyens.
10:50Parce que, par exemple, on se focalise beaucoup sur le vêtement,
10:53notamment sur le voile, avec la solution possible de l'uniforme.
10:56Moi, personnellement, je suis pour, ne serait-ce que pour créer
10:59une sorte de climat scolaire donné que l'élève ait l'air d'un élève
11:04et pas d'un jeune en panoplie Nike, des pieds à la tête, en jogging noir partout.
11:10Mais on ne pourra pas simplement, avec des moyens, trouver la solution.
11:17Parce que dans ces établissements, il y a une sorte d'atmosphère islamique
11:20qui dépasse, ne serait-ce que dans le langage, par exemple,
11:24dans le langage des élèves.
11:25Quand vous avez des centaines d'élèves qui ne font pas une phrase
11:29sans dire Wallah, sans jurer sur le Coran de la Mecque,
11:34ça, vous l'avez vu et entendu ?
11:36Bien sûr. Et je pense que les gens le savent.
11:38Quand ils croisent ce type de jeunes dans la rue, ils savent.
11:41Et ça se traduit partout.
11:43Cette pression religieuse, c'est sur la nourriture, pendant le ramadan.
11:47Il y a des enfants qui contrôlent qui va faire Noël parmi leurs camarades de classe.
11:52Donc, il y a un contrôle insidieux qui dépasse cette question du vêtement.
11:56Que faire Amine El Khatmi quand on entend ce constat face à ça ?
12:00Vous travaillez aussi, justement, sur ces questions de laïcité.
12:05Mais, moi, je n'ai pas de solution miracle.
12:10Mais déjà, s'il y avait...
12:12S'ils, au plus haut sommet de l'État, ont montré l'exemple,
12:16s'il y avait une cohérence...
12:18Ce qu'a dit Joseph tout à l'heure, et ce qu'il a rappelé est quand même sidérant,
12:23Emmanuel Macron a nommé six ministres de l'Éducation nationale.
12:28Il n'y en a pas un qui avait la même ligne que l'autre.
12:32D'abord, il y a eu Jean-Michel Blanquer,
12:34qui était sur une ligne républicaine, universaliste, laïque, etc.
12:39Un beau matin, on ne comprend pas ce qui se passe,
12:40il est remplacé par M. Papendiaïe,
12:45qui est lui quelqu'un qui est plutôt sur le modèle anglo-saxon, multiculturaliste,
12:52je ne vais pas dire wokiste, parce que c'est un mot qu'on met à toutes les sauces,
12:56mais en gros, qui est plutôt sur un modèle libéral.
12:59Et puis, badaboom, du jour au lendemain, on ne comprend pas ce qui se passe,
13:02on a M. Attal, qui reste pas trois mois, puisqu'il est exfiltré,
13:06il est nommé à Matignon.
13:07Arrive Mme Belloubet, qui dit l'inverse de M. Attal.
13:10Je veux dire, à un moment, je peux comprendre...
13:12Non mais vous voyez ce que je veux dire, c'est qu'à un moment,
13:14on a aussi besoin d'un cadre clair, d'une ligne claire, d'instructions claires.
13:20Et donc, quand vous avez des enseignants sur le terrain,
13:23mais les enseignants, et au sens général, les proviseurs, les principaux,
13:26les inspecteurs d'académie, les recteurs, etc.,
13:29qui ont un patron qui change tous les 3, 4, 5, 6 mois,
13:32et qui leur dit exactement le contraire de ce que disait celui d'avant,
13:36qui lui-même a dit le contraire de celui d'avant,
13:38ça confine au n'importe quoi.
13:41Et pour rebondir aussi sur ce qui s'est passé l'autre jour,
13:45donc à Tourcoing, avec ces jeunes filles, en fait, qui portaient le voile,
13:47est-ce que vous, Eve Vagardand, puisque vous êtes professeure,
13:51alors maintenant, vous êtes dans un établissement un petit peu plus calme,
13:54mais là où vous étiez auparavant, est-ce qu'il y avait des tentatives,
13:58justement, de prosélytisme à travers le port du voile,
14:02et finalement, certaines qui se baladaient avec ce voile, en fait, dans les établissements ?
14:06Dans l'établissement précédent, oui, j'ai vu une jeune fille entrer
14:09à la faveur de la détente, un peu en fin d'année,
14:11elle est rentrée, elle a été pratiquement jusqu'à la salle de classe avec son voile,
14:15c'est arrivé une ou deux fois.
14:18Il y a comme ça des petites tentatives au niveau de l'entrée ou de la sortie,
14:22on voit que c'est là que ça se joue, des filles qui le remettent un peu plus tôt,
14:25des filles qui le gardent un peu plus longtemps, c'est de la provocation.
14:29Est-ce que c'est vraiment de la provocation ou c'est leur foi ?
14:32Je pense que ces jeunes sont largement quand même manipulés par des idéologues
14:38qui jouent beaucoup sur le discours victimaire,
14:41qui utilisent notre propre tendance à nous repentir aussi.
14:44– Manipulation, est-ce qu'il y a ?
14:46Vous avez cité Aminel Katmi, Jean-Michel Blanquer,
14:49que je recevais il y a une dizaine de jours dans ce livre,
14:52où Jean-Michel Blanquer explique qu'à un moment donné,
14:54lui, il voulait appliquer ce qu'avait dit Emmanuel Macron
14:56dans son discours des mureaux, c'est-à-dire une fermeté,
14:59puis après on lui a reproché, on lui a dit non, non.
15:01Et lors d'une réunion de débrief avec un certain Castaner,
15:05qui était ministre de l'Intérieur, Castaner a dit,
15:07ben oui, évidemment, c'est un peu tabou tout ça,
15:11mais par exemple, chez moi, du côté de Fort Calquier,
15:13dans la région, je sais que derrière, on vient payer,
15:17donner de l'argent, probablement les frères musulmans
15:21ou d'autres organisations, à des jeunes filles,
15:24à des familles, pour qu'elles portent le voile.
15:26Est-ce que ça, vous en avez eu connaissance ?
15:28– Mais qu'est-ce qu'il a fait, Christophe Castaner,
15:30quand il a été ministre de…
15:32– Non mais justement, c'est tabou, il a quasiment rien fait.
15:34– Il a juste été ministre de l'Intérieur, c'est trois fois rien,
15:37c'est-à-dire juste le poste, pardon, en arrêtant d'être ironique,
15:42ou précisément, il aurait pu faire quelque chose.
15:44Qu'est-ce qu'il en a fait ?
15:46Emmanuel Macron, c'est pareil.
15:49Quel Emmanuel Macron, croire ?
15:52Je veux dire, il a effectivement fait le discours des Mureaux,
15:56qui a été salué à peu près unanimement.
15:58Il a fait une loi sur le séparatisme, qui n'était pas parfaite,
16:01qui n'était pas complète, mais qui offrait quand même
16:03des outils nouveaux.
16:05Et en même temps, il a aussi défendu un modèle anglo-saxon,
16:10en expliquant qu'il fallait arrêter d'embêter les gens,
16:12et que les filles pouvaient s'habiller comme elles voulaient, etc.
16:15Là aussi, quand au plus haut niveau de l'État,
16:18vous avez un homme qui est aussi fluctuant sur ses convictions,
16:22ou plutôt d'ailleurs sur son absence de conviction précisément sur le sujet,
16:27on n'a pas de cap clair.
16:30Oui, c'est ça.
16:32Ça, vous l'avez ressenti dans les salles de classe, Eva Guerlon,
16:36un manque de cadre et de cap, et du coup des enseignants
16:40qui ne savent pas sur quel pied danser, si je puis dire.
16:43Oui, bien sûr. Le problème se décline de différentes manières.
16:47Il y a ce manque de fermeté au niveau de l'État,
16:50avec un président qui est un communicant,
16:52qui donne des coups de barre à gauche et à droite en fonction de l'opinion,
16:55ça on l'a bien remarqué.
16:57Ce qui fait que la panoplie de mesures qui est prise à chaque fois
17:01est très insuffisante et plutôt symbolique.
17:03Gabriel Attal avait parlé, par exemple,
17:07après le recensement des élèves radicalisés,
17:09de les sortir de l'école pour les mettre dans des établissements spécialisés,
17:13ça par exemple, on n'en a plus entendu parler, rien n'a été fait.
17:16Et plus globalement, le problème du système scolaire,
17:19c'est qu'il y a une absence de sanctions réelles,
17:22et notamment il faut savoir que quand un élève est exclu,
17:25il n'est jamais exclu réellement et définitivement,
17:27il est replacé dans un autre établissement.
17:29Autrement dit, un élève repéré comme radicalisé,
17:32qui ne respecte pas la laïcité dans son établissement,
17:34qui peut poser éventuellement des problèmes de violence, etc.
17:38On ne va pas le sortir, il est au milieu de nos enfants, dans les classes ordinaires.
17:42Il ne faut pas forcément le sortir, il faut le contrôler en le mettant ailleurs.
17:47Parce que si vous...
17:49Ça revient à le sortir.
17:51Je veux dire de cet établissement,
17:53mais pour qu'ailleurs, là où il soit, il soit un peu plus contrôlé.
17:56Dans un premier temps, une première exclusion peut être une leçon donnée à l'élève,
17:59mais là je vous parle d'élèves qui sont exclus 3, 4 fois et qui reviennent,
18:03qui vont simplement nuire ailleurs,
18:05il y a un moment où ils ne relèvent plus du système scolaire.
18:07C'est tout. Ils sont un danger pour les autres et pour les enseignants.
18:10Allez, nous continuons d'en parler, la vérité en face,
18:12il y a des appels au 0826-300-300,
18:14Aminel Katmi et Eve Vaguerland sont là pour vous répondre,
18:18enseignantes et essayistes.
18:23La vérité en face, Patrick Roger.
18:25Nous ne les oublierons pas,
18:27nous ne les oublierons pas.
18:29Une minute de silence pour Samuel Paty et Dominique Bernard.
18:32Dans certaines écoles aujourd'hui, dans beaucoup d'établissements,
18:35il y a des endroits où il y aura,
18:37plutôt que cette minute de silence,
18:39qui pourrait d'ailleurs être perturbée,
18:41des discussions, des échanges en classe.
18:43C'est peut-être aussi bien, Eve Vaguerland, Aminel Katmi,
18:46d'avoir des échanges ?
18:48Oui, alors je pense qu'il y a beaucoup d'enfants
18:50qui ont besoin qu'on leur rappelle cette actualité,
18:52pour ceux qui sont les plus jeunes,
18:54ils ne la connaissent pas, ils ne sont pas conscients.
18:56Il y en a d'autres qui ont besoin qu'on leur réexplique,
18:59parce qu'il y a une forme d'indifférence.
19:01Moi j'ai fait la minute de silence l'année dernière
19:03après l'assassinat de Dominique Bernard,
19:05j'ai des élèves qui ont ri dans ma classe,
19:07ils étaient assez âgés,
19:09donc il y en a qui n'ont pas conscience,
19:11qui ne prennent pas la mesure,
19:13voire qui sont dans la provocation,
19:15donc ils ont besoin d'explications, tout à fait.
19:17Ensuite il faut voir comment elles sont faites
19:19de la part des enseignants,
19:22c'est un moment de dignité
19:24dont on a tous besoin,
19:26et on a besoin qu'elle soit respectée.
19:28Je partage ce qui vient d'être dit,
19:30il faut aussi savoir que
19:32en janvier 2005,
19:34on aura les 10 ans de Charlie,
19:36les 10 ans des attentats
19:38des 7, 8 et 9 janvier 2015,
19:40avec notamment dans des lycées
19:42des gamins qui avaient à l'époque
19:44entre 5 et 8 ans,
19:46et qui ont entre 15 et 18,
19:48et qui nous sont donc
19:50pas forcément
19:52entrés dans cette histoire,
19:54et donc il va falloir aussi mener dans les classes
19:56un travail pédagogique
19:58d'explication de ce qu'est
20:00la liberté d'expression,
20:02ses limites, la satire,
20:04la caricature, le dessin de presse,
20:06qu'est-ce que l'esprit Charlie,
20:08il faut...
20:10Vous savez, vous avez toujours
20:12quelqu'un qui arrive à la radio ou à la télé
20:14qui dit c'est fichu, c'est foutu,
20:16ce pays est fini,
20:19moi je pense encore que
20:21on peut par un travail
20:23d'explication, de pédagogie,
20:25peut-être réussir
20:27à sauver cette génération,
20:29mais j'avoue qu'on part de loin.
20:31C'est vrai, c'est extrêmement difficile
20:33de remonter la pente, si je puis dire,
20:35mais tant qu'il y a de la vie,
20:37il y a de l'espoir. Marie et Abdelhak
20:39sont avec nous au 0826-300-300
20:41et veulent réagir à ce que vous avez dit,
20:43et puis donner aussi leur opinion,
20:45radiolibre évidemment, sur Sud Radio, dans la vérité en face.
20:48Bonjour Marie !
20:50Oui, bonjour, bonjour, bonjour.
20:52Voilà,
20:54j'appelle des Pyrénées-Orientales,
20:56et je voulais
20:58surtout souligner quelque chose,
21:00à savoir, dans notre
21:02municipalité, à Perpignan,
21:04tous les ans il y a une crèche,
21:06ainsi qu'à Béziers, comme vous le savez,
21:08et bien, invariablement,
21:10tous les ans, il y a les droits de l'homis,
21:12c'est d'eux que je voulais parler,
21:14qui font des procès avec d'autres associations
21:16bienveillantes, pour qu'on enlève ces crèches.
21:18Cependant,
21:20lorsqu'il y a des professeurs qui sont
21:22assassinés, des professeurs qui
21:24reçoivent des gifles,
21:26des jeunes filles en voile,
21:28où sont-ils, ces droits de l'homis ?
21:30Je voulais savoir.
21:32Ils ne se manifestent jamais
21:34associés, mais par contre, pour enlever les crèches,
21:36c'était des premiers, voilà,
21:38au nom de la laïcité.
21:40C'est dommage qu'il n'y en ait pas un
21:42parmi vous, parce que j'aurais voulu qu'il me donne
21:44sa réponse.
21:46Non, je pense que
21:48évidemment,
21:50vous tenez le même raisonnement que
21:52Marie.
21:54C'est ce que je disais sur l'éthique.
21:56Je suis d'accord pour qu'on respecte les droits
21:58de l'homme, si c'est ça le sujet.
22:00Mais vous avez, pardon, je vous ai coupé la parole.
22:02Non, non, mais allez-y.
22:04Vous avez parfois une surmobilisation
22:06sur des sujets qui sont dérisoires,
22:08ou qui relèvent
22:10de notre identité, de notre
22:12histoire, de notre patrimoine.
22:14Je vois parfois des
22:16associations faire des communiqués de 3
22:18pages sur, ah oui, mais il y a
22:20une pauvre statue dans un pauvre village,
22:22où il n'y a quasiment plus personne, il faut enlever
22:24la statue, etc. Alors que
22:26la statue ne pose de problème à personne,
22:28et qu'on a des professeurs qui sont égorgés par des islamistes.
22:30Donc c'est vrai qu'il y a ce côté
22:32chez certains,
22:34moi je défends la laïcité,
22:36j'ai aucun problème, mais de
22:38s'occuper du dérisoire et de ce qui ne menace
22:40rien, et de ne pas regarder,
22:42vous savez, c'est comme Jean-Luc
22:44Mélenchon, dès que vous l'interrogez
22:46sur la laïcité, il dit, le concordat
22:48en Alsace-Moselle, c'est un scandale,
22:50etc. Et dès que vous l'interrogez
22:52sur l'islamisme, il a deux doigts de vous expliquer
22:54que ça n'existe pas, et que c'est un truc de
22:56facho. Bon, voilà, donc la réalité.
22:58Jean-Luc Mélenchon, qui il y a quelques années,
23:00disait qu'il était hors de question, évidemment,
23:02d'avoir le voile à l'école,
23:04et même
23:06dans des espaces
23:08publics. Abdelhak est avec nous
23:10au 0826 300 300 aujourd'hui,
23:12et Marie, qui était avec nous,
23:14peut toujours aussi réagir.
23:16Abdelhak, bonjour !
23:18– Bonjour, merci Sud Radio
23:20pour avoir diversité
23:22dans les échanges, c'est vrai que c'est une radio libre,
23:24c'est pas que des mots.
23:26Moi, je vous dis clairement, je souffre
23:28profondément avec tout ce que
23:30j'entends, ça me rend dingue,
23:32et je me suis
23:34ressalté, j'en parlais avec des amis,
23:36de réfléchir aux problèmes et tout,
23:38et on en revient toujours à la même chose,
23:40c'est un problème d'inculture. En fait,
23:42on met en avant des gens
23:44qui ne connaissent absolument rien à la religion,
23:46qui rejettent totalement
23:48la diversité, et qui donnent
23:50une sale image des
23:52gens de la diversité comme moi.
23:54Je vous dis l'exemple tout simple,
23:56de la religion, si vous voulez,
23:58les jeunes branleurs
24:00qui ont été trois fois à la mosquée, ou dix fois,
24:02et qui viennent vous raconter
24:04que la laïcité, c'est pas bon,
24:06et tout cela, ils n'ont rien compris, parce que
24:08s'ils avaient un peu de culture, ils sauraient que
24:10musulmans, le Coran, c'est une jeune
24:12religion, l'islam,
24:14qui a été créée à partir de la Bible.
24:16C'est-à-dire que
24:18ces imbéciles qui sont en train de raconter
24:20à Perpignan ou ailleurs
24:22qu'il faut ne pas mettre de crèche,
24:24c'est des imbéciles, puisque la base de l'islam,
24:26elle repose de toute façon
24:28sur la Bible, donc la crèche,
24:30elle y a sa place, et de toute façon, c'est un pays à majorité
24:32catholique, même si les musulmans sont
24:34nombreux, on respecte les règles,
24:36et la laïcité,
24:38il y a quand même une trahition de la laïcité,
24:40la laïcité, c'est une notion de liberté,
24:42c'est une liberté totale.
24:44– Abdelhak, comment faire ?
24:46On est d'accord
24:48sur ce constat, mais comment
24:50faire à partir du moment où ce ne sont pas quelques
24:52cas isolés, mais comme le disait
24:54Ève Guerland, qui est enseignant,
24:56je crois que vous, vous êtes enseignant aussi, Abdelhak.
24:58– Pas du tout, je n'en suis pas.
25:00– Ah bon, excusez-moi.
25:02– Je suis le directeur de Samedi Vacances 9.
25:04– Ah bon, excusez-moi. – Je suis un entrepreneur.
25:06– Bon, bon, bon.
25:08Non mais j'ai confondu
25:10avec d'autres auditeurs qui appellent,
25:12et je croyais que vous étiez enseignant.
25:14Abdelhak, juste
25:16par rapport à ça, comment faire ?
25:18Parce qu'évidemment, vous avez raison,
25:20c'est une forme d'inculture et tout,
25:22mais alors, il faudrait
25:24renforcer des cours
25:26dans les écoles ?
25:28– Monsieur, vous savez,
25:30j'ai 53 ans,
25:32il y a 43 ans que je le dis,
25:34depuis j'ai appris à maîtriser le français,
25:36parce que vous faites aussi,
25:38même la presse, Sud Radio y compris,
25:40vous faites souvent l'erreur de faire représenter
25:42les musulmans par l'imam de Drancy
25:44qui n'arrive pas à allonger trois mois
25:46à la suite en français.
25:48Voilà, si vous voulez, pour nous, c'est une honte
25:50quand vous passez ça à la radio, parce qu'il n'y en a aucun
25:52qui se retrouve en lui, mais c'est nous,
25:54au moins quelqu'un qui parle couramment le français,
25:56nous sommes nombreux.
25:58La solution, bien sûr, il n'y en a qu'une seule,
26:00c'est la prévention. Alors, évidemment,
26:02ça fait planeur,
26:04mais non, la prévention,
26:06c'est ça, si vous voulez,
26:08quand vous avez commencé l'image que j'ai
26:10tout de suite, quand vous commencez
26:12à enlever la police de proximité à Toulouse
26:14qui joue au football,
26:16avec les jeunes des cités, pour montrer qu'il n'y a pas de différence
26:18entre celui qui représente
26:20la prévention de la police
26:22et vous avez
26:24un ministre de l'Intérieur
26:26qui arrive, que je nommerai
26:28monsieur Tarkollou, et qui vous dit que ça,
26:30c'est de la merde, et bien, c'est à partir
26:32de là que vous fracturez totalement
26:34les gens avec la société,
26:36parce que tout le monde a besoin d'ordre.
26:38Au Maroc, tout se passe bien,
26:40mon pays d'origine, de mes parents,
26:42je suis français, fier de l'être, mais tout
26:44est dans l'ordre, pourquoi ? Parce que c'est un pays
26:46modéré, où une église
26:48peut naître là-bas
26:50sans problème, parce que mes
26:52parents ne sont pas obligés de porter un voile,
26:54parce que voilà, c'est un pays libre, la laïcité,
26:56c'est ça, c'est la liberté.
26:58– Merci Abdelhak,
27:00Eve Gerland et Aminel Katmi,
27:02on arrive donc à la conclusion
27:04de cette émission.
27:06Vous êtes d'accord avec ce que vient de dire Abdelhak ?
27:08– Non, pas trop, parce que
27:10ce monsieur parle comme si
27:12les musulmans modérés
27:14et intégrés étaient la majorité
27:16des musulmans que nous avons
27:18en France.
27:20Il y aura un très long chemin pour construire
27:22un Islam de France avec effectivement les millions
27:24de musulmans qui sont là. Un musulman modéré
27:26c'est quelqu'un qui a quand même pris de fortes distances
27:28avec beaucoup de préceptes du Coran.
27:30Je rappelle que dans le Coran
27:32il y a la polygamie, des choses qui sont
27:34contraires aux lois de la République.
27:36– Oui, donc il y a une modernisation.
27:38– Il y a un gros travail à faire.
27:40– Aminel Katmi ?
27:42– Oui, dans le Coran
27:44il y a la lettre et il y a la pratique.
27:46Évidemment, vous ne pouvez pas
27:48en 2024
27:50suivre des préceptes qui ont été écrits
27:52il y a
27:54un peu plus de 1 600 ans
27:56maintenant.
27:58Mais juste en 10 secondes,
28:00Hassan Chalgoumi est un homme de paix.
28:02Je ne supporte pas qu'on se moque de lui
28:04au prétexte qu'honnêtement...
28:06– C'est bon qu'il est aussi beaucoup utilisé dans les médias.
28:08– Oui, d'accord, mais si tous les imams
28:10avaient le même message, alors oui
28:12il ne parle pas comme un académicien.
28:14Mais quand il dit
28:16qu'il faut que les musulmans et les juifs
28:18se parlent et s'aiment et se respectent
28:20je préfère entendre ça
28:22que le discours de M. Hikouissène
28:24par exemple, qui lui parlait mieux français
28:26mais qui racontait des horreurs.
28:28– Merci, La Vérité en face se termine.
28:30On se retrouve demain dans un instant Valérie Expert.
28:32Merci Aminel Katmi,
28:34Ève Vagarland, auteure de
28:36« Un prof ne devrait pas dire ça »
28:38et aux auditeurs et auditrices, évidemment, vous étiez nombreux.

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