• il y a 9 mois
Regardez Le Journal Inattendu du 02 mars 2024 avec Nathalie Renoux.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL
00:09 Le journal inattendu de Joey Starr
00:16 Avec Nathalie Renou sur RTL
00:26 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce journal inattendu à mes côtés aujourd'hui.
00:30 Un bad boy devenu mainstream.
00:32 Il fut tête de file du rap français.
00:35 Il fait sa mue et s'est transformé en artiste tout terrain, acteur, producteur, écrivain et metteur en scène.
00:41 Bonjour Joey Starr.
00:42 Bonjour.
00:43 Vous êtes ici entre autres pour parler de la pièce "Cette petite musique que personne n'entend"
00:47 que vous avez mise en scène et qui est écrite et jouée au théâtre des Maturins par Clarisse Fontaine.
00:54 Est-ce que vous prenez plaisir à être là ou on ne vous attend pas ?
00:57 Je ne le fais pas exprès surtout. Ce n'est pas moi, c'est mon corps qui désire ça en fait.
01:01 Je fais les choses à l'instinct.
01:04 Ça me donne l'impression d'être libre.
01:06 Voilà, et puis surtout, je parle pour Clarisse, mais j'ai plein de doudins qui convergent sur moi avec le temps
01:15 et qui me proposent des choses.
01:16 Je développe ma fibre artistique par le biais de ça.
01:19 Eh bien, on va en parler.
01:20 On a une heure pour ça en direct avec les auditeurs d'RTL.
01:23 Joey Starr, c'est l'heure des informations. Je vais vous inviter à les commenter avec moi.
01:27 Tout de suite, le journal.
01:28 Je vais commenter les informations.
01:31 Dans l'actualité aujourd'hui, l'ONU alerte sur la famine à Gaza qui touche désormais la quasi-totalité de la population.
01:39 Vous entendrez un médecin urgentiste humanitaire qui rentre de Gaza.
01:42 Il décrit une situation alarmante.
01:44 Une marche blanche en Ille-et-Vilaine pour un jeune père de famille tué à coup de batte de baseball pour un simple coup de klaxon.
01:52 Le salon de l'agriculture avant dernier jour pour en profiter.
01:55 Nous y retrouverons nos envoyés spéciaux qui nous feront notamment goûter le légume de saison, l'asperge.
02:01 Du football, zéro partout entre Monaco et le PSG.
02:04 Hier soir, Kylian Mbappé est sorti à la mi-temps.
02:07 Mais que se passe-t-il entre l'entraîneur et l'attaquant star ?
02:10 La réponse, le chassé croisé des vacances.
02:14 Attention, sur la route, près de 450 km de bouchons dans toute la France.
02:18 En particulier sur l'A43 entre Lyon et Albertville, aux abords des stations de ski.
02:23 L'A40 est encombré aussi à partir de Bourg-en-Bresse en direction de Genève.
02:27 La journée, rappelons-le, est classée rouge en Auvergne-Rhône-Alpes.
02:31 Puisque c'est un week-end de chassé croisé entre les deux zones, encore en vacances scolaires.
02:36 Et puis en région parisienne, vous risquez aussi d'appuyer sur la pédale de frein entre la 6 et la 86.
02:41 Mais tout devrait se calmer d'ici la fin de journée.
02:44 La météo, c'est avec vous Valérie Quintin.
02:46 Bonjour, un jour et c'est humide.
02:48 Oui, c'est vrai, on a encore une dégradation qui va traverser le pays.
02:50 Pour l'instant, on a de grosses pluies, principalement entre la Gironde, la Charente-Maritime, le Poitou et la Touraine.
02:55 Des pluies qui remontent vers les Hauts-de-France.
02:57 Ça va être le cas une grande partie de la journée, avant qu'elles ne se dirigent vers l'Est et vers le Sud.
03:01 Et là, on va rencontrer des problèmes avec de la neige, probablement à basse altitude la nuit prochaine.
03:05 Mais pendant ce temps-là, à l'arrière, Normandie et Bretagne profitent d'un temps ensoleillé.
03:09 9 degrés à Cherbourg cet après-midi, 10 à Paris, 11 à Lille, 14 à Besançon et à Lyon, 16 à Toulouse, 17 pour Marseille.
03:16 Merci beaucoup Valérie.
03:17 Les appels au cessez-le-feu à Gaza se font de plus en plus pressants.
03:27 Le drame de jeudi dernier a choqué la communauté internationale.
03:30 Plus d'une centaine de personnes sont mortes alors qu'elles se précipitaient vers un camion de distribution d'aide alimentaire.
03:36 Des soldats israéliens, ce 100 ans menacés, auraient alors tiré sur la foule.
03:41 L'ONU alerte sur une famine massive dans la bande de Gaza.
03:44 Un médecin urgentiste qui revient d'une mission sur place témoigne d'une situation catastrophique.
03:50 C'est bien la première fois que j'assiste à une telle situation à travers cette foule qui est complètement désœuvrée,
03:57 qui passe toute sa journée à essayer de trouver de l'eau, à essayer de trouver de la nourriture.
04:02 Dès que la nourriture arrive, parce qu'ils n'ont aucun argent,
04:06 bien évidemment ils avaient de l'argent dans leur compte en banque, mais tout est fermé, ils se retrouvent tous dépouillés.
04:11 C'est vraiment une situation de catastrophe humanitaire comme je n'ai jamais vue.
04:15 Docteur, il y a un médecin d'une ONG qui racontait hier dans RTL Midi
04:19 qu'on en est sur place à tuer, à manger les ânes et qu'on mélange les graines d'oiseaux à l'alimentation.
04:25 Tout à fait, on a même évoqué maintenant qu'ils pouvaient éventuellement manger les rats, etc.
04:30 Il y a quelque chose que je voudrais dire, c'est que nous ne pouvons pas dire demain que nous ne savions pas.
04:36 Nous assistons à un massacre d'une population, à une volonté délibérée de mettre cette population dans cette situation de violence extrême.
04:46 Personne ne pourra dire "je ne savais pas" et ce que je reconstate, c'est que personne ne fait exactement ce qu'il faudrait faire à l'intérieur de Gaza.
04:53 C'était au micro de Stéphane Carpentier dans la matinale d'RTL ce matin.
04:57 Joe Estar, quand vous entendez les propos de ce médecin urgentiste qui revient de Gaza, est-ce que ça vous fait réagir ?
05:03 Oui, plutôt, oui. Mais vous voyez ce qui s'est passé, on atteint des sommets dans la barbarie.
05:11 J'ai une posture un peu particulière. Je viens des Antilles, mes deux parents sont martiniquais.
05:20 J'entends déjà la colonisation qui existe encore aux Antilles. Je cronche.
05:28 Voilà la résultante des échanges. Il y a eu un acte de barbarie et la réponse à ça n'est pas meilleure.
05:41 Malheureusement, c'est toujours les civils qui souffrent. On est là, on parle beaucoup, mais on ne fait pas grand-chose.
05:47 Joe Biden a annoncé que les États-Unis allaient participer à des largages d'aide humanitaire dans les prochains jours sur la bande de Gaza.
05:55 C'est quand même eux qui mettent leur veto à chaque fois, en même temps, pour ne pas que la situation bouge.
06:01 Alors qu'ils pourraient influer sur ce qui se passe largement.
06:05 Peut-être que les choses vont finir par bouger.
06:08 On dit ça toutes les semaines. Malheureusement, les gens sont sur le terrain et ne se sentent pas d'après ce qu'on voit.
06:14 D'après ce qu'on a entendu à l'instant.
06:17 Selon le Hamas, le dernier bilan fait état de 30 320 morts dans la bande de Gaza depuis le début du conflit.
06:23 Par ailleurs, trois combattants du Hezbollah ont été tués dans le sud du Liban ce matin par une frappe de drone israélienne.
06:31 En Russie, la mère d'Alexei Navalny, principal détracteur de Vladimir Poutine, qui est mort dans des circonstances troubles,
06:39 s'est rendue ce matin sur sa tombe. C'est au lendemain des obsèques de cet opposant.
06:45 Obsèques auxquels ont participé des milliers de Russes qui lui ont rendu hommage.
06:51 Une matinée chargée en émotion à Saint-Uriel en Nineviden, une marche blanche était organisée en mémoire d'Antony.
06:58 Ce jeune père de famille a été tué à coup de batte de baseball il y a six jours.
07:02 Une mort ultra violente, a priori pour un simple coup de klaxon.
07:06 Deux frères sont mis en examen et incarcérés. Nicolas Boby, bonjour.
07:10 Bonjour.
07:11 Vous êtes sur place. La famille avait appelé au silence et au respect.
07:15 La dignité a été respectée. La maman en pleurs portait un tee-shirt blanc avec l'inscription "à mon fils adoré, je t'aime".
07:23 Anthony était très apprécié ici. Des centaines de personnes arboraient une photo du jeune père de famille, comme Jonathan, un proche.
07:31 C'est terrible, c'est atroce. Moi je suis un ami d'Anthony. Ce qui s'est passé c'est ignoble.
07:37 C'est des grands malades, ces mecs-là. J'ai déjà eu des problèmes en voiture avec, des gestes mal placés.
07:45 C'est des agressifs, c'est des grands malades. J'espère que justice sera bien faite et qu'ils vont me prendre cher.
07:52 Des roses blanches ont été déposées sur les lieux du drame. La foule a défilé derrière la banderole.
07:58 Anthony, on ne t'oubliera jamais que justice soit faite.
08:02 C'est par solidarité pour la famille, et puis pour que ça ne recommence pas.
08:06 L'avion c'était souvent dans les villes, pas arrivé dans les petites communes de 2000 habitants.
08:10 La maman était soutenue par un homme au visage tuméfié, un homme qui a survécu à l'agression.
08:16 Le collectif s'est exprimé à l'issue de cette marche blanche.
08:20 Gwenaëlle et Cassandra, on vous remercie de nouveau d'être là ce matin. Nous rappelons que les obsèques d'Anthony auront lieu lundi.
08:28 Le jeune homme attendait la naissance de son deuxième enfant, prévu dans quelques jours, sa veuve à 29 ans.
08:35 Merci Nicolas Bobi, en direct de Centurial. Dans un instant, nous nous rendrons au salon de l'agriculture, à la veille de la fermeture de cette 60e édition.
08:44 A tout de suite, restez avec nous, c'est le journal inattendu de Joe Estar.
08:48 Le journal inattendu. Joe Estar, Nathalie Renaud.
08:53 Le journal inattendu sur RTL. Avec Joe Estar et Nathalie Renaud.
08:58 Le 60e salon de l'agriculture fermera ses portes demain. Un salon qui se termine plus sereinement qu'il n'a commencé.
09:05 Des violences avaient émaillé la première matinée, samedi dernier, nous y étions en direct.
09:10 Depuis, des annonces ont été faites, des compromis trouvés. Le dernier en date hier.
09:15 Lactalis et ses fournisseurs se sont entendus sur le prix du lait pour le premier trimestre de l'année.
09:21 Le salon a retrouvé un visage un peu plus festif.
09:24 Et la plus grande ferme de France a reçu la visite de celle qui est devenue une égérie du monde agricole, Karine Lemarchand.
09:30 Nathan Bocard, bonjour. Vous avez suivi la présentatrice de l'Amour est dans le pré ce matin.
09:35 Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle était attendue sur place.
09:38 La première étape pour la star de la télé, c'était la MSA, la sécurité sociale pour les agriculteurs.
09:43 L'occasion d'aborder le sujet de leurs souffrances psychologiques.
09:46 Moi, il y a un truc que je n'arrive pas à comprendre. C'est pourquoi il n'y a pas une prise en charge psychologique.
09:51 La téléconsultation fait des miracles. Ce serait extraordinaire que vous puissiez prendre en charge ça.
09:56 On la prend en charge depuis de nombreuses années. Il y a la ligne AgriÉcoute d'appel d'urgence.
10:02 Autre sujet cher à Karine Lemarchand, l'accompagnement des femmes agricultrices.
10:06 Elles me disent quand notre enfant est malade, on a le choix entre l'emmener avec 42 fièvres à la traite
10:10 ou le laisser tout seul dans le lit pour aller faire la traite. Et ça, ce n'est pas normal.
10:13 C'est quelque chose qu'on veut prendre en compte.
10:15 Et après une discussion animée, mais cordiale.
10:18 Merci beaucoup. Au revoir.
10:20 L'animatrice entame une tournée des syndicats, notamment sur le stand de la FNSEA, où l'accueil est très chaleureux.
10:27 Vous êtes à nos côtés et on l'a vu même sur les barrages. Je peux vous dire que ça fait chaud au cœur.
10:33 Je sens que c'est le moment où il ne faut pas lâcher. Il ne faut surtout pas croire aux promesses tant qu'elles ne sont pas tenues.
10:39 En tout cas, je ne suis pas quelqu'un qui croit aux paroles. C'est comme un amour.
10:43 On l'entend, la bonne entente entre Karine Lemarchand et les syndicats.
10:46 Elle est désormais face à une foule impressionnante de visiteurs sur le stand M6.
10:50 Elle va y recevoir producteurs et exposants et notamment l'éleveur de la vache égérie du salon, Auréliette.
10:55 Éleveur dont, pour l'anecdote, l'épouse est une très grande fan de l'amour est dans le prêche.
11:00 Évidemment, merci beaucoup Nathan Bocquart en direct du salon de l'agriculture.
11:04 Le salon, c'est bien sûr le lieu où l'on trouve tous les produits du terroir français.
11:08 Ces centaines de fromages, ces fruits et légumes.
11:11 Joe Estar, je sais que vous êtes un fin cuisinier.
11:13 Vous devez le savoir, c'est le début de la saison des asperges.
11:16 Un producteur des Landes en parle avec des trémolos dans la voix.
11:19 On a commencé les premières asperges depuis dix jours, malgré le temps pluvieux qu'on a eu ce week-end.
11:23 Mais on progresse et l'intérêt c'est d'avoir quand même bien de l'asperge pour Pâques.
11:28 C'est le premier légume de printemps, donc effectivement les consommateurs l'attendent.
11:32 Donc là, maintenant, on va augmenter nos volumes.
11:34 Mais dans les étals, on va avoir de l'asperge dès la semaine prochaine.
11:37 Ça va commencer à progresser.
11:39 Je trouve qu'elles sont très sucrées.
11:40 Alors moi, je la préfère avec des copains à la plancha.
11:43 Donc on la fait dorer sur la plancha, sur de l'huile d'olive avec quelques épices.
11:47 C'est magnifique.
11:48 On les fait juste retourner pour les faire dorer.
11:50 Alors les copains pour l'apéro, les voisins, ils savent venir quand il faut.
11:53 Je ne veux pas être chauvin, mais on a les meilleures asperges dans notre département des Landes.
11:57 L'asperge, ça vous inspire ?
11:59 L'asperge me parle, oui.
12:01 Les Landes aussi, j'en reviens.
12:03 J'ai été tourner un truc pendant trois mois.
12:06 Oui, plutôt, oui.
12:07 Bon, l'asperge, vous la faites à la plancha ou autrement ?
12:09 Je n'ai pas de plancha chez moi malheureusement, donc je la fais autrement.
12:13 Ok, vous nous donnerez votre recette avant la fin de cette émission.
12:17 Du sport ! Bon, ok, pas les secrets culinaires de Joe Esta.
12:20 La 24e journée de Ligue 1 a commencé par un nul zéro partout entre Monaco et Paris.
12:25 Mais de ce match, on retiendra surtout la sortie de Kylian Mbappé à la mi-temps.
12:30 Pas parce que l'attaquant parisien était blessé, non.
12:33 Pas pour le préserver pour le match de Ligue des Champions mardi face à l'Areal Sociedad, non.
12:38 C'était un choix de l'entraîneur Louis Sénriquet.
12:41 Bonjour Philippe Sanfourche.
12:42 Bonjour.
12:43 Mais est-ce que le divorce est acté entre Sénriquet et Mbappé ?
12:46 Alors, il est surtout acté entre le PSG et Mbappé.
12:49 Vous imaginez sans mal que l'entraîneur parisien, tout Louis Sénriquet qu'il soit,
12:53 ne pourrait en aucun cas prendre une décision si radicale sans l'aval de sa direction.
12:58 Mbappé paye en effet très clairement son choix en signifiant son souhait de quitter le club
13:02 plus de 4 mois avant la fin de saison.
13:04 Il a envoyé un message planétaire de communication dans lequel on n'associe plus son nom
13:09 à celui de son actuel employeur.
13:10 Et ça, pour le Qatar, dont on connaît la fierté, c'est un véritable affront.
13:14 Alors la vraie question maintenant, c'est de savoir s'il va en être mardi prochain de même
13:18 en Ligue des Champions face à l'Areal Sociedad, avec l'enjeu de la qualification en quart de finale.
13:22 Parce que c'est une chose de sortir le joueur star en championnat quand Paris a plus de 10 points d'avance
13:27 sur le second, c'en est une autre de le faire dans la compétition Rennes avec le risque
13:31 de compromettre toute la fin de saison.
13:33 Une chose est certaine, les derniers mois de cohabitation entre Kylian Mbappé et le club
13:38 de la capitale s'annoncent très tendus, voire même peut-être conflictuels.
13:42 Mais il était souriant, pourtant Kylian Mbappé reste zen, lui.
13:45 Oui, il a aussi des enjeux de communication personnel à faire passer.
13:48 Il doit montrer qu'il reste fort, c'est un bras de fer de communication.
13:51 Mais c'est vraiment mardi qu'on va savoir où en est la relation entre les deux parties.
13:55 - Joe Estar, vous êtes un supporter historique du PSG.
13:59 - Je suis parisien, oui.
14:01 - Vous en pensez quoi de tout ça ?
14:03 - A mon avis, mardi il sera là, c'est un compétiteur le gars.
14:06 Donc tous les autres enjeux au monde vont s'effacer, je pense.
14:10 Après, qui suis-je ? En ce moment, j'avoue, je ne suis pas trop parce que je carbure pas mal.
14:15 Mais ça me paraît évident.
14:17 - Vous pensez qu'il jouera tout le match contre l'Areal Sociedad, Philippe ?
14:20 - Je suis pas dans les petits papiers de Louis-Henriquet,
14:22 mais c'est vrai que les enjeux sont extrêmement importants.
14:24 Après, il y a aussi une question financière derrière tout ça.
14:27 Mbappé, quand il ne joue pas, il ne marque pas de but.
14:29 Quand il ne marque pas de but, il ne touche pas certaines primes.
14:31 Et puis sur le coup, il ne va pas chercher des records et la chasse au ballon d'or.
14:36 - Tout est dit.
14:38 - Aïe, aïe, aïe, aïe. Que d'enjeux, que d'enjeux.
14:40 - Oui, le plus souvent, oui.
14:42 - La 24e journée, merci beaucoup Philippe.
14:45 La 24e journée Ligue 1 se poursuit aujourd'hui avec Reims-Lille à 17h
14:48 et Clermont-Marseille à 21h.
14:50 L'OM, qui était en crise, vient d'enchaîner deux victoires d'affilée
14:53 avec son nouvel entraîneur Jean-Louis Gasset.
14:55 Une bonne série à confirmer, peut-être ce soir.
14:58 Et puis, la saison de Formule 1 commence ce soir, cet après-midi, 16h.
15:02 C'est le pilote Red Bull Max Verstappen qui partira en Pôle à Bahreïn
15:06 devant Charles Leclerc sur Ferrari.
15:08 Un Grand Prix le samedi, c'est inhabituel.
15:10 Ce sera le cas aussi le week-end prochain en Arabie Saoudite
15:12 afin de s'adapter au Rabat d'An qui commencera dimanche 10 mars.
15:17 Voilà pour les informations.
15:19 Le journal inattendu de Joestar
15:22 avec Nathalie Renaud sur RTL.
15:24 Joestar, c'est maintenant l'heure de votre portrait.
15:27 Je m'appelle Joestar.
15:30 Je suis un jaguar, un animal sauvage, insaisissable, puissant, violent.
15:36 Cette rage de petit garçon blessé, je la balance dans le breakdance,
15:40 le graff, le rap. J'y mets la colère de la rue, ces mots en mots.
15:44 Années 90, nique ta mère, pain sur les murs.
15:47 NTM avec Kool Shen sur scène.
15:49 Je suis l'infréquentable, le provocateur génial,
16:05 bête de scène, voix sans compromis, indomptable jusque dans ma vie,
16:09 rageux, point levé, souvent condamné,
16:12 mais parfois, le temps adouci.
16:14 Le jaguar se laisse apprivoiser, niquer la police, c'était il y a longtemps,
16:18 la police, je l'incarne maintenant au cinéma.
16:21 Merci Maïwenn.
16:23 On a beau tous les jours faire du cas par cas,
16:25 c'est pas pour autant que voilà, on changera le monde ou autre.
16:29 Mais moi ça reste quoi, ça me tord quoi, je peux pas, je peux pas.
16:34 Je suis Didier Morville, le petit Didier,
16:39 un livre comme une confession sur ce petit garçon,
16:42 mal aimé, violenté, brasier, fumant, sur lequel il a fallu bâtir un homme.
16:46 Après la rébellion, l'acceptation, je crachais sur le système,
16:50 maintenant j'en fais partie, je joue dans des comédies, dans des séries,
16:54 sur TF1, le remplaçant.
16:56 Je suis pas là pour vous frustrer ou vous censurer,
16:59 alors vous pouvez me critiquer, je dirai rien.
17:02 Vous avez trop pris la confiance avec nous.
17:04 Vous êtes amoureux de la principale mais elle est trop belle.
17:06 Vous prenez vos affaires et vous bossez maintenant.
17:08 Mais remplaçant, je ne le serai jamais vraiment moi,
17:11 Joey Starr, metteur en scène, acteur, rappeur, graffeur,
17:14 à la gueule de mes techs, même à sagie, je suis toujours un cri.
17:18 Avec ma gueule de mes techs, ma ganache de nez,
17:20 elle rend toujours aussi réfractaire à vouloir entrer dans le rang.
17:23 Avec vous je serai franc, franc au possible.
17:26 Est-ce que ça vous va ce portrait Joey Starr ?
17:28 Ouais, j'aurais remplacé violent par virulent,
17:31 enfin il y a deux trois trucs, je me suis fait happer par le système,
17:34 je le prends bien, je ne l'ai pas forcément accepté.
17:38 Il y avait deux trois trucs.
17:40 Ok, j'ai fait des petites erreurs.
17:42 Je ne suis même pas sûr que ce soit de moi qu'on parle en fait.
17:45 Chaque fois quand il y a tout ça, j'ai envie de me jeter en boule par terre.
17:48 C'est pas vrai, mince.
17:50 Si, si, sinon ça me va.
17:52 Je dis que vous êtes à sagi, est-ce que c'est vrai ?
17:55 Est-ce que le temps à sagi ?
17:57 Le temps à sagi, enfin,
17:59 on prend de la distance,
18:02 on s'apaise à sagi, je ne sais pas,
18:04 mais apaise, ouais, enfin, je sais que
18:06 tout ce que j'entreprends aujourd'hui,
18:08 je l'entreprends de manière plus apaisée.
18:11 Avec Clarisse Fontaine,
18:13 quand elle est venue me voir pour monter cette pièce,
18:16 en fait on n'a jamais eu de...
18:18 on n'a jamais eu de fric,
18:20 enfin avec NTM on se découvrait,
18:22 on se découvrait notre fibre artistique,
18:24 on découvrait ce qu'était que l'industrie et ainsi de suite.
18:27 Donc c'était jamais simple,
18:29 et surtout parce que
18:31 on ne comprenait pas tout le temps ce qu'on faisait là,
18:33 aujourd'hui j'ai un peu mieux accepté tout ça,
18:35 donc forcément ça se passe autrement.
18:37 Alors justement, vous parlez de Clarisse Fontaine,
18:40 qui a écrit et qui interprète
18:42 une pièce qui s'appelle "Cette petite musique que personne n'entend",
18:45 c'est au Théâtre des Maturins.
18:47 Comment vous a-t-elle choisi pour la mettre en scène ?
18:50 C'est ce qu'on va découvrir dans un instant.
18:52 Restez avec nous.
18:55 Le journal inattendu de Joey Starr,
18:57 avec Nathalie Renaud sur RTL.
19:00 Le journal inattendu de Joey Starr,
19:05 avec Nathalie Renaud sur RTL.
19:08 Votre actualité Joey Starr, c'est une pièce de théâtre
19:11 que vous avez mise en scène,
19:13 pièce écrite et jouée par Clarisse Fontaine,
19:16 qui nous fait le plaisir d'être avec nous ce matin.
19:19 Cette pièce s'appelle "Cette petite musique que personne n'entend",
19:22 elle parle des violences conjugales.
19:24 Bonjour Clarisse Fontaine.
19:25 Bonjour.
19:26 Oui, ça parle des violences conjugales
19:28 et pas seulement des violences faites aux femmes en général,
19:31 j'ai envie de dire aussi, toute cette société,
19:33 par ses petits riens, qui vient aussi accabler les femmes.
19:36 Comment est-ce que vous avez choisi Joey Starr
19:38 pour la mettre en scène cette pièce de théâtre ?
19:41 Ça a été une idée qui m'a été soumise
19:43 et ça a été une évidence artistique en fait,
19:45 parce qu'il n'y a pas eu besoin d'expliquer à Joey Starr les mots,
19:49 le sens des mots, il les a tout de suite saisis,
19:52 il n'a pas cherché à déformer là où je voulais aller,
19:54 surtout pas, il n'a pas cherché à cacher le fond du problème,
19:58 et puis il a su mettre en valeur tout ça,
20:02 il a su déconstruire aussi pour reconstruire,
20:05 et force de proposition surtout, c'est ce qui était intéressant.
20:09 Est-ce que ça vous a étonné qu'elle vienne vous chercher ?
20:11 Oui, plutôt, oui.
20:14 Ça m'a étonné, parce que je lui ai dit,
20:19 moi je ne suis pas metteur en scène, je ne sais pas faire ça,
20:21 et puis je venais de rencontrer le théâtre il n'y a pas très longtemps en fait,
20:25 et puis après en lisant sa proposition,
20:30 je me suis trouvé plein de points communs avec ce que ça disait,
20:36 là où ça allait, cette espèce de face à face avec le monde,
20:42 avec nos contemporains, je me suis retrouvé,
20:46 donc c'est ce qui m'a parlé,
20:48 et puis après j'ai demandé à la dame, alors que je ne la connaissais pas,
20:51 écoute, fais-moi une petite lecture comme ça,
20:54 parce que comme il était dit tout de suite qu'elle l'a écrit,
20:58 qu'elle veut l'interpréter, voir comme on ne se connaissait pas, vas-y quoi,
21:02 et puis comme je sais qu'en général j'ai un rapport avec mes contemporains assez ambigu,
21:10 elle n'a pas minodé, elle m'a fait sa lecture chez moi dans mon salon,
21:13 on a poussé les meubles, et de là on est parti,
21:17 je ne me suis pas posé de questions, j'ai fait les choses à l'instinct avec elle,
21:21 on a appris à se connaître avec cette création.
21:24 - Oui, c'était une création artistique, vraiment,
21:26 et puis le propos était plus grand que nous aussi,
21:28 ça nous a dépassé, et tant mieux.
21:31 - Je pourrais même dire que grâce à elle,
21:34 je suis sur ma deuxième mise en scène de théâtre,
21:36 elle m'a mis le pied à l'étrier.
21:39 - Donc c'est grâce à elle que vous êtes rentré dans la musique ?
21:42 - Je ne sais pas si je suis metteur en scène à l'heure d'aujourd'hui,
21:45 mais je suis sur une deuxième mise en scène qui a commencé à Lille,
21:49 qui s'appelle Black Label, et qui va tourner prochainement,
21:53 je fais la mise en scène avec David Bobé, je joue aussi, donc merci.
21:59 - Merci Clarisse. J'ai quand même une question,
22:01 Joësta, vous avez été condamné pour des violences conjugales,
22:04 cette pièce parle de violences faites aux femmes,
22:07 ça vous a effleuré l'esprit, Clarisse Fontaine ?
22:11 - Il y avait quelque chose d'antinomique au début,
22:13 et ça fait grandement débat, en fait,
22:15 et il y a aussi beaucoup de gens qui sont complètement réfractaires
22:17 à l'idée de vieillir pour cette raison,
22:19 et en fait c'est très simple,
22:21 j'ai observé comment Didier en parlait,
22:26 et Didier est quelqu'un qui prône l'évolution,
22:29 le fait d'aller vers quelque chose de mieux,
22:31 de faire avancer la société, sur ce point aussi, en particulier,
22:34 et en fait ça m'a ouvert une porte à moi,
22:37 en tant qu'ancienne victime, je me suis dit que c'était la société
22:39 dans son entièreté d'avancer ensemble,
22:41 on ne veut pas diviser les gens, pas mettre deux catégories,
22:44 les uns contre les autres, non, il faut avancer ensemble,
22:46 faire ce chemin, et ça m'a ouvert une porte,
22:49 je me suis dit que ça allait en ouvrir une à d'autres,
22:51 et je l'espère, et c'est pour ça qu'il ne faut pas s'arrêter là,
22:53 il faut venir, et je suis certaine que les gens adhéreront
22:56 à partir du moment où ils viennent.
22:58 - Puis moi je fais face à mes erreurs,
23:00 moi qui suis encore à 56 ans en construction,
23:03 à l'époque je l'étais encore plus,
23:05 donc voilà, je sais de quoi je parle,
23:09 et puis on a opposé ça,
23:12 moi ce qui me surprend surtout,
23:15 c'est qu'on a réussi à faire une création,
23:17 un spectacle, justement, de ça,
23:20 on sait de quoi on parle tous les deux.
23:23 - La violence faite aux femmes, l'emprise,
23:26 on en entend beaucoup parler, vous avez évidemment entendu
23:29 le cri aussi de Judith Gaudrech qui a lancé ce Me Too du cinéma français,
23:32 qu'est-ce que vous pensez de tout ça, est-ce qu'il était temps
23:34 que la parole des femmes se libère ?
23:36 Je vous pose la question à tous les deux.
23:38 - Il était plus que temps, effectivement, Me Too a permis de libérer la parole,
23:41 a permis d'ouvrir le dialogue,
23:43 après, moi aussi, dans cette pièce que je prône,
23:46 c'est aussi à savoir vivre ensemble,
23:48 et de retrouver maintenant quelque chose,
23:50 une situation où on avance ensemble sans avoir des propos extrêmes
23:53 contre les hommes, voilà.
23:56 Effectivement, on disait justement qu'il y a une évolution possible
23:59 chez les auteurs de violences conjugales,
24:03 il y a aussi ces personnes qui sont perverses,
24:06 et celle-ci, effectivement, elle ne change pas,
24:09 parce que je rejoins les femmes qui me disent "oui, mais certaines ne changeront pas".
24:12 Effectivement.
24:15 Voilà.
24:17 - Joe Estarez, est-ce que les hommes ont un rôle à jouer
24:20 dans le combat que mènent les femmes ?
24:23 - C'est le patriarcat qui a mis en place cette situation-là,
24:28 donc effectivement, on a un rôle à jouer.
24:31 Moi, je prône l'équité et l'égalité, mais réelle,
24:35 donc effectivement, si c'est par ce bout de la lorniette
24:39 qu'il faut que ça arrive, ouais,
24:41 mais il faut que ça soit mis en place au plus vite, quoi.
24:44 Ça ne se fera pas simplement, donc voilà.
24:46 - Et bien, ce spectacle, ce seul en scène y participe,
24:49 cette petite musique que personne n'entend,
24:51 au Théâtre des Maturins, vendredi prochain,
24:53 puis le vendredi suivant.
24:55 - Voilà, c'est le 15, 29 mars, 12 avril, et plus s'y affiniter.
25:00 - Et puis vous êtes aussi dans des théâtres en région.
25:02 - Voilà, à Epinal aussi, cette semaine, le 6, voilà,
25:05 autour de cette journée de la femme, le 8, là, qui arrive,
25:08 c'est le moment de relancer tout ce débat,
25:10 et puis c'est l'idée, autour de ce spectacle,
25:12 c'est vraiment d'ouvrir la discussion.
25:14 - Et bien, on souhaite longue vie à ce spectacle, merci beaucoup,
25:16 - Merci.
25:17 - d'être venue sur le plateau d'RTL.
25:19 - Joe Estar, on revient à votre journée inattendue,
25:22 - à vos choix musicaux, vous avez fait ce choix pour l'émission.
25:26 - Bloody Miles. - Ouais.
25:33 - Pourquoi ?
25:34 - C'est une reprise de Nelly Young,
25:36 parce que quand je serai grand,
25:38 j'aimerais remettre le slow au goût du jour.
25:42 Non, puis j'aime tout ce qui croûne, en fait,
25:46 ça me parle beaucoup, voilà.
25:48 Et j'aime le slow-mo, voilà.
25:51 Ce morceau me met dans une humeur particulière,
25:54 et jamais de la même manière, en plus, donc voilà.
25:56 - Allez, on va continuer à l'écouter,
25:58 pour nous mettre tous ensemble dans cette humeur.
26:00 Dans un instant, les titres de 13h.
26:16 - Il est 13h, passé de une minute.
26:18 - Le journal inattendu de Joe Estar.
26:25 - 13h, les titres de l'actualité.
26:27 - Nathalie Renoux.
26:28 - Et à la une aujourd'hui, le dernier week-end
26:31 pour le 60e Salon de l'Agriculture,
26:33 qui ferme ses portes demain.
26:34 Il se termine plus calmement qu'il n'a commencé,
26:37 Karine Lemarchand, très aimée du monde agricole,
26:39 passe la journée au salon,
26:40 elle sera à 18h l'invitée du journal de Vincent Parizeau.
26:44 L'appel de l'ONU sur la famine à Gaza.
26:47 Au moins 500 000 personnes seront menacées,
26:50 selon les associations humanitaires.
26:52 Le football, 24e journée de Ligue 1,
26:54 après le match nul-zéro partout du PSG à Monaco hier soir,
26:57 suite cet après-midi.
26:59 A 17h, Reims reçoit Lille,
27:01 et à 21h, Clermont accueille l'Olympique de Marseille.
27:05 En Formule 1, premier Grand Prix de la saison,
27:07 c'est cet après-midi à Bahreïn.
27:09 Départ à 16h.
27:10 La météo, c'est avec vous, je dois l'éstar,
27:13 on ne vous a pas apporté la météo mince !
27:15 Eh bien écoutez, je n'ai pas la météo sous la main,
27:17 elle va arriver, alors on va en attendre...
27:19 - Je vais être Miss Météo aujourd'hui, c'est ça ?
27:21 - Oui, vous allez être notre Miss Météo, mais attendez...
27:23 Ah bah si, elle arrive, voilà.
27:25 - Et pourquoi ?
27:26 - Parce que c'est la tradition du journal inattendu.
27:28 L'invité donne la météo,
27:29 et ça lui donne une couleur un peu particulière.
27:31 - OK.
27:32 Donc, météo à 13h,
27:34 pour cet après-midi,
27:35 des pluies soutenues entre le sud-ouest et le nord du pays,
27:38 avec des abondantes chutes de neige dans les Pyrénées.
27:41 Ces pluies gagneront l'est et le sud au cours de la soirée,
27:44 alors que la Bretagne, la Normandie et la Vendée
27:46 auront les meilleures chances de soleil.
27:48 Les températures seront comprises entre 8 et 19,
27:52 du Loiret au Roussillon,
27:53 il fera 10 à Paris, 11 à Rennes,
27:55 16 à Lyon et 17 à Marseille.
27:58 - Eh bah voilà, ça fait une corde de plus à votre arc.
28:01 - Arceau !
28:02 - Mister Météo !
28:03 Comme chaque semaine, nous partons maintenant en mer.
28:06 - Prenez le large...
28:08 - Avec le journal inattendu sur RTL.
28:10 - Nous suivons l'aventure du bateau Triana
28:13 dans l'Ocean Globe Race.
28:15 L'équipage est en escale en Uruguay
28:17 avant de repartir pour la dernière étape
28:18 et nous sommes avec son skipper Jean d'Artuy.
28:20 Bonjour Jean !
28:21 Et Jean, vous êtes premier !
28:23 - Oui, double bonne nouvelle effectivement,
28:25 on est premier au classement général.
28:27 Je n'ose pas y croire,
28:28 alors il faut aussi rester bien calme et concentré
28:31 parce qu'il reste une étape
28:33 qui est une étape évidemment sur le papier
28:35 moins difficile que les deux étapes des mers du Sud
28:37 de l'océan Asien du Pacifique
28:39 puisqu'on a la remontée de l'Atlantique maintenant à faire.
28:42 Mais c'est une étape qui est longue,
28:44 qui est complexe sur le plan de la navigation
28:46 parce qu'il y a beaucoup de navigation auprès,
28:48 c'est-à-dire face au vent,
28:49 rien n'est joué.
28:51 Et maintenant on s'est pris au jeu
28:52 et on espère qu'on va aller au bout.
28:54 - C'est ce que j'allais vous dire,
28:55 c'est-à-dire qu'au départ vous partiez pour l'aventure
28:57 et puis maintenant il y a l'aspect sportif qui peut jouer.
29:00 - Exactement, on s'est pris au jeu,
29:02 il y a beaucoup de leçons extraordinaires,
29:05 d'apprentissage de la mer bien sûr,
29:08 de la navigation et de soi-même.
29:10 Et donc dans cette étape,
29:12 je dirais que c'est une histoire de volonté finalement
29:17 et d'amélioration étape par étape.
29:19 Dans quelles circonstances le bateau marchait mieux,
29:22 on a appris à vivre ensemble dans un espace très restreint
29:26 où comme vous le savez c'est très inconfortable,
29:28 on bouffe mal, on dort mal.
29:29 Donc c'est un apprentissage pendant des mois et des mois
29:32 de comment vivre ensemble, comment être performant.
29:35 C'est une aventure formidable pour nous tous.
29:37 - Alors là vous profitez de quelques jours de repos
29:39 avant de repartir, c'est quand ?
29:40 Vous repartez quand du Rugway ?
29:41 - Le départ est le 5 mars pour Southampton en Angleterre.
29:44 Une étape qu'on prévoit de faire entre 40 et 45 jours
29:48 pour la dernière ligne droite et la ligne finale de la Whitbread.
29:52 Donc c'est vraiment quelque chose à faire dans sa vie.
29:55 Je souhaite vraiment à tout le monde de faire sa Whitbread,
29:58 son Cap Horn, son challenge personnel
30:00 parce qu'on a eu beaucoup de chance de faire ça.
30:02 - Merci beaucoup en tout cas Jean d'avoir été avec nous ce matin encore.
30:05 - Merci Nathalie, à bientôt et rendez-vous à Southampton
30:07 pour la ligne finale.
30:09 - Mais oui évidemment, on sera là. Merci beaucoup Jean.
30:11 * Extrait de « Back dans les bacs » de NTM *
30:23 - Vous pouvez y aller hein ?
30:25 - J'y mets tellement de cœur que j'ai pas besoin d'y voir non.
30:29 - « Back dans les bacs », c'est le titre d'NTM que vous avez souhaité écouter.
30:33 - Ouais, on rentrait sur scène avec ça.
30:37 C'est-à-dire que ce morceau durait deux minutes
30:39 et on avait l'impression d'avoir joué une heure et demie en le faisant.
30:42 Et puis surtout, c'était le troisième et dernier opus
30:48 et on nous attendait tous.
30:51 On est arrivés avec ça.
30:53 À chaque fois que je l'entends, j'ai de très bonnes réminiscences de ce qu'était NTM.
30:59 - On va parler de NTM entre autres, mais de la musique aussi, de la place de la musique.
31:04 Et puis comme chaque samedi, notre communiqueur est avec nous.
31:07 Aujourd'hui, c'est Arthur Pereira. Bonjour Arthur.
31:09 - Bonjour.
31:10 - Joe Estar, c'est quelqu'un qui ne passe pas inaperçu.
31:12 On a l'impression qu'il a eu mille vies, on le comprend bien.
31:14 Mais le public, lui, qu'est-ce qu'il en retient ? Comment il voit Joe Estar ?
31:18 - Eh bien, je n'ai même pas besoin de prononcer votre nom de scène, Joe Estar.
31:21 Au pied de la Grande Arche, dans le quartier de la Défense,
31:23 j'arrête Thomas, je sors mon téléphone et lui montre une photo de vous.
31:27 - Joe Estar, gros personnage, musique, cinéma maintenant, grosse intervention en télé.
31:33 Un personnage charismatique.
31:35 - Ses interventions parfois sont jugées trop franches, trop placées, trop politisées peut-être aussi.
31:41 Moi, c'est un personnage que j'aime bien personnellement.
31:43 - Kader lui termine sa cigarette sous la pluie, pressé.
31:47 Il ne lève pas la tête jusqu'au moment où il voit votre visage sur mon écran.
31:51 - Le rap, à sa création, que j'ai vécu moi aussi.
31:54 - Si vous deviez citer un son de Joe Estar, de NTM, ça serait lequel ?
31:58 - Post-Tongue, c'est le top des tops.
32:00 Joe, c'est le Nirvana, comme on dit.
32:02 - Le Nirvana et rien que ça. Alors, des fans, vous en avez, mais bon, vous le savez mieux que moi,
32:08 on ne fait pas toujours l'unanimité.
32:10 - Moi personnellement, ce n'est pas quelqu'un que j'apprécie énormément, pour être tout à fait franc,
32:13 mais il faut reconnaître le talent et NTM et tous ces groupes-là de ces années-là du rap français.
32:19 - Rappeur, mais pas que, acteur aussi.
32:21 On retient le film Police dans lequel vous jouez et plus récemment dans une série télévisée.
32:25 D'ailleurs, Nadia, vous préfère dans ce rôle ?
32:27 - Je crois que c'est un prof, un truc comme ça.
32:29 - Le remplaçant ?
32:30 - Oui, voilà. C'est nettement mieux, je crois.
32:32 - Je lui ai même conseillé d'aller voir votre dernière réalisation, cette petite musique que personne n'entend.
32:38 Il ne s'agit pas d'un morceau, mais d'une pièce de théâtre dont vous êtes le metteur en scène.
32:42 Mais en tant que fondateur du rap français, impossible de ne pas terminer cette chronique en musique.
32:47 - Dans ma Benz, Benz, Benz.
32:50 - Bah oui, là on a le vrai.
32:56 - Est-ce que ça vous importe le regard que les gens posent sur vous, Joëtta ?
33:01 - Bah moi je fais d'abord pour moi, en fait.
33:04 Par exemple, pour notre création de théâtre avec Clarisse,
33:08 il est vrai que je lui ai dit "tu sais qu'on va se faire déglinguer".
33:12 "Sans moi tu pourrais faire des choses plus..."
33:16 Mais en fait, non non, je suis un peu rentré dans l'art comme ça.
33:22 Si on s'est appelé "Ni de ta mère", c'est parce qu'on était un microcosme,
33:26 et qu'on faisait des choses pour nous.
33:28 Et puis, tu décides pas de faire carrière quand tu t'appelles "Ni de ta mère" en fait.
33:32 Voilà, c'est vraiment que tu fais des choses pour toi.
33:35 À l'époque c'était surtout les hormones qui nous portaient.
33:38 Donc non non, mais la magie a toujours opéré comme ça,
33:41 je ne vis pas dans l'œil de l'autre, et je m'en porte pas plus mal.
33:44 Et puis, ça doit être dur de faire l'unanimité,
33:47 donc ça ne m'intéresse pas, la perfection n'étant pas de ce bas monde, j'y ai ma place, heureusement.
33:51 Vous avez été précurseur dans les années 90, vous avez importé le rap en France,
33:55 enfin, vous faites partie de ceux qui l'avaient importé.
33:58 Est-ce que vous aviez énormément de choses à revendiquer hier,
34:01 est-ce que vous avez toujours autant de choses à revendiquer aujourd'hui ?
34:04 Ouais, comme pécomante, j'ai eu des enfants, je suis un chef de tribu,
34:08 donc ouais, j'ai encore plein... Ouais, ouais.
34:11 Bah, je pense que...
34:13 Oui, les pièces de théâtre dont on parle revendiquent des choses.
34:17 Toutes les choses sur lesquelles je suis en ce moment,
34:20 j'ai une série qui sort qui s'appelle "Machine",
34:22 ça parle en même temps de syndicalisme, de marxisme, entre autres,
34:27 le remplaçant, voilà, aussi, enfin, tout s'inscrit.
34:31 Pour moi, je cherche à faire des choses qui ont du sens,
34:35 c'est évident pour moi de faire des choses qui vont quelque part,
34:38 qui disent quelque chose et qui ne sont pas juste là pour me faire gonfler les chevilles.
34:44 Non, mais c'est comme ça que je...
34:46 Mon instinct fonctionne comme ça, en fait,
34:48 c'est pas moi qui décide d'eux, c'est mon corps, et je le laisse parler, quoi.
34:53 Et la musique, et le rap, dans votre vie aujourd'hui,
34:56 c'est fini le rap, aujourd'hui ?
34:58 En fait, là, j'étais sur Black Label,
35:01 et je fais une pause pour aller faire des "Soon Systems",
35:03 c'est-à-dire qu'en fait, je pars avec des DJ,
35:06 et pendant deux heures, j'anime, je chante si j'en ai envie,
35:09 mais c'est-à-dire que je fais du MC, je fais du MCing, quoi.
35:12 Donc, voilà.
35:14 Ouais, ouais, ça me manque,
35:16 parce que j'ai envie de faire du live,
35:18 heureusement que j'ai aussi le théâtre, qui n'est pas du tout le même exercice,
35:21 mais je pense que c'est plutôt le...
35:24 Je sais pas si c'est le rap qui me manque, mais le live, en tout cas,
35:27 faire des séries, faire des films, c'est une bonne chose,
35:30 mais j'adore le côté immédiat, instantané,
35:33 de prendre un micro et monter sur scène, tac,
35:35 donc j'essaye...
35:36 Et puis éventuellement improviser, d'ailleurs.
35:37 Ouais, voilà, ouais.
35:38 Et donc j'essaye de, de temps en temps, de faire des titres,
35:41 mais pas pour vendre de la musique,
35:43 mais pour alimenter les sessions live que je fais, ouais.
35:46 On vous a entendu avec Sofiane Pamar, le pianiste.
35:49 Est-ce qu'il y a d'autres musiciens avec lesquels vous aimeriez collaborer de cette manière ?
35:52 Bah, j'ai aussi collaboré avec Ibrahima Louf,
35:55 pareil, quoi, c'était sur des lectures.
35:58 Ouais, j'ai encore des...
36:00 Mais je suis en hyperactif, donc bien sûr,
36:03 mais j'essaie de pas trop écouter mon hyperactivité,
36:06 mais plutôt mon instinct.
36:08 Mais sinon, ouais, j'ai envie de faire encore plein de choses, ouais.
36:10 NTM, c'est fini à tout jamais ?
36:12 Ouais, il semblerait, ouais.
36:14 Ouais, ouais, c'est en 2018.
36:17 Donc on peut vous entendre chanter à nouveau,
36:20 c'est possible, ça c'est pas...
36:22 Ouais, ouais, je fais des choses avec un artiste qui s'appelle Tukogaddem,
36:27 qui était anciennement Natti, voilà,
36:30 qui a grandi et qui lui est devenu une entité musicale assez costaude,
36:36 donc ça m'est arrivé de faire des collabs avec lui,
36:39 enfin voilà, entre autres.
36:41 Eh bien écoutez, ce que je vous propose,
36:43 c'est qu'on t'écoute un petit peu de Sofiane Pammar,
36:45 ça n'était pas forcément dans vos choix musicaux,
36:47 mais je suis sûre que vous allez approuver.
36:49 Avant de vous retrouver pour parler d'une autre facette de votre carrière,
36:52 le cinéma.
36:53 Nous sommes toujours en compagnie de Joey Starr,
36:55 mais aussi de l'actrice-écrivaine Clarisse Fontaine,
36:58 c'est le journal Inattendu.
37:00 Le journal Inattendu sur RTL,
37:08 avec Joey Starr et Nathalie Renou.
37:10 12h30, 13h30,
37:15 le journal Inattendu de Joey Starr,
37:18 avec Nathalie Renou sur RTL.
37:20 Joey Starr, est-ce que vous reconnaissez cette musique ?
37:25 C'est la musique d'Interstellar.
37:29 Christopher Nolan, vous l'avez mis dans vos choix.
37:32 Ouais.
37:33 Pour quelle raison ?
37:35 Parce que j'aime la science-fiction,
37:40 je trouve que toutes les cases sont remplies,
37:43 c'est un film qui émeut.
37:45 On a la parabole de ce film-là,
37:49 alors que c'est un film de SF, Anticipation,
37:53 enfin on est entre les deux.
37:55 Je trouve que voilà, il y a tout ce qui...
37:57 C'est le genre de film que j'aimerais voir plus souvent,
38:00 où en général, on a toujours une lecture de la science-fiction
38:08 de choses un peu légères,
38:11 et là, il y a plein de choses.
38:15 Il y a l'abandon, c'est quelque chose qui me parle aussi comme ça.
38:18 Il y a plein de choses dans ce film qui m'ont cueilli.
38:22 Je l'ai vu plusieurs fois, et à chaque fois j'ai eu la boule.
38:25 J'ai même miaulé, je crois, la première fois.
38:29 Ça fait quoi quand Jo est armiole ?
38:31 Je ne suis qu'un homme, comme tous les humains.
38:35 C'est humide.
38:37 Le cinéma, vous avez été révélé au cinéma,
38:42 enfin en tout cas aux yeux du grand public,
38:44 par ce film "Police".
38:46 Juste d'en voir prendre des photos, clicliclac,
38:51 juste quand il y a des membres qui pleurent, ça me casse les couilles.
38:53 C'est pas que ça, à ce moment-là.
38:55 C'est plus complexe que ça.
38:57 Vous le disiez tout à l'heure,
38:59 ce n'est pas du tout le même exercice que la scène et le live.
39:01 Le cinéma, c'est finalement beaucoup plus cadré,
39:03 mais vous y prenez du plaisir ?
39:04 Heureusement, oui.
39:06 J'ai découvert que j'arrivais à m'abandonner sur des rôles.
39:11 Après, ce n'est pas le même exercice,
39:14 parce qu'on est plus dans la précision sur le cinéma.
39:17 Quand Clarisse, quand on dit "il faut y aller",
39:20 elle part pendant 1h20 toute seule.
39:22 L'exercice s'approche de la performance,
39:26 c'est pour ça que j'aime le théâtre.
39:28 C'est ce qui m'a parlé tout de suite.
39:30 Au départ, j'ai rencontré le théâtre en faisant des lectures.
39:32 Un jour, David Bobet m'a dit
39:34 "Tiens, j'ai une pièce de 3h à te proposer,
39:36 où tu vas avoir le premier rôle,
39:38 et je vais être 3h sur scène."
39:40 Je me suis dit "Je serais capable de faire ça ?"
39:42 Et en fait, oui, si.
39:44 J'avais peur, ne connaissant pas le truc,
39:47 je voyais ça comme tous les soirs, faire la même chose.
39:50 Quand on monte sur scène,
39:52 pour faire de la musique,
39:54 parfois, la musique peut faire 70% du taf,
39:58 ça aussi.
40:00 On n'a pas l'impression de faire la même chose.
40:02 Au théâtre, c'est pareil.
40:04 On a des partenaires,
40:06 c'est du spectacle vivant.
40:08 On ne s'inscrit pas dans une routine.
40:11 - Aujourd'hui, vous avez ce spectacle "Black Label",
40:14 c'est autour des auteurs et des poètes noirs,
40:17 enseignés par David Bobet.
40:19 Là encore, il y a de l'engagement ?
40:21 - Oui, c'est quelque chose qui parle de...
40:25 de colonisation,
40:29 d'esclavagisme,
40:31 mais surtout qui raconte le tissu social
40:33 que ça a créé de nos jours.
40:35 Enfin, jusqu'où ça nous emmène,
40:37 ça commence en 1222, au Mali,
40:41 où des chasseurs-cueilleurs ont écrit
40:43 un truc qui ressemble étrangement
40:45 à la charte des droits de l'homme.
40:47 Je le dis bien, on était en 1222,
40:49 et ça arrive jusqu'à de nos jours,
40:51 en passant par James Baldwin,
40:53 Eva Dumbia,
40:55 il y a des gens encore vivants,
40:57 des gens que j'ai rencontrés,
40:59 il y a Lionel Trujillo, qui est haïtien, par exemple.
41:01 Donc on balaye le plus large possible,
41:04 parce qu'il y a beaucoup de gens.
41:06 - Et vous, enfant de parents martiniquais,
41:10 ça vous parle directement de votre chair ?
41:12 - Moi, à travers ce spectacle,
41:14 je renoue avec plein de choses,
41:16 parce que je le fais aussi
41:18 avec une contrebassiste qui s'appelle
41:20 Céline Saint-Aimé, qui est martiniquaise,
41:22 et qui chante en créole.
41:24 Je renoue avec plein de choses.
41:26 Mon père m'a fait une coupure
41:28 sur toute la créolité de notre culture.
41:32 Donc ça me permet de renouer.
41:34 C'est un peu un cours d'histoire augmenté
41:38 que je fais, et que je me fais à moi-même aussi.
41:41 Donc j'adore ça.
41:43 - Au cinéma, vous avez des projets ?
41:45 - Oui, j'ai des choses qui sortent.
41:47 Mais oui, je suis en...
41:49 Il y a moins de doudin qui converge vers moi
41:52 pour le cinéma, mais je tourne quand même.
41:56 J'ai deux séries qui sortent cette année,
41:59 et puis j'ai des projets en préparation.
42:03 - Et puis il y a la deuxième saison du Remplaçant
42:05 sur TF1 qui va bientôt arriver.
42:07 C'est marrant quand même,
42:09 vous qui avez incarné la rébellion
42:11 dans les années 90,
42:13 de vous voir être le porte-drapeau
42:15 d'une série de TF1.
42:17 Là vraiment, on peut dire que vous êtes mainstream aujourd'hui.
42:19 - Je rigole doucement, surtout quand on sait
42:21 que c'est moi qui suis...
42:23 L'idée originale vient de moi en plus.
42:26 Quand ils m'ont approché au départ,
42:29 ils voulaient me faire faire un thriller,
42:32 des choses comme ils ont l'habitude de faire.
42:34 Mais j'aurais posé ça, en me disant
42:36 "je vais pas les revoir".
42:38 J'avais réagi à une actualité
42:41 concernant l'éducation nationale
42:46 qui recrutait, parce qu'il y avait des manques,
42:50 donc ils recrutaient des gens
42:52 sous couvert d'un bac, un cursus,
42:54 sous couvert d'un stage de quelques mois.
42:57 Je me disais "c'est intéressant,
42:59 ça veut dire que n'importe qui peut...".
43:01 Ils sont vraiment en chien.
43:03 Et de là, je leur sors le truc en disant
43:05 "ça pourrait être n'importe qui,
43:07 il y a un type qui a son bac,
43:09 il est en prison,
43:11 après on extrapole le truc comme on veut".
43:14 Je pensais pas les revoir,
43:16 et trois mois plus tard,
43:18 ils m'ont dit "on a monté un pôle de scénaristes,
43:20 c'est super".
43:22 Et puis on est partis,
43:24 ça cartonnait.
43:26 Moi-même, je tombe des nues.
43:28 Ça me fait me dire,
43:30 c'est ce que je dis aussi à mes enfants,
43:32 aux jeunes qui viennent me voir,
43:34 quand t'as quelque chose en tête,
43:36 faut pas lâcher.
43:38 Si on te propose des switch,
43:40 il faut être au rendez-vous à ce moment-là.
43:42 J'ai des rendez-vous comme ça.
43:44 - C'est marrant. L'un de vos choix musicaux ?
43:46 - "Kedezana Jungle".
43:48 - Je vous vois sourire.
43:54 - Oui, parce que je vois Clarisse
43:56 se trémousser.
43:58 - Clarisse Fontaine, qui est toujours avec nous,
44:00 qui écoute religieusement ce que vous dites.
44:02 Skrillex.
44:04 - Skrillex, Bumble.
44:06 - Je me ressource
44:08 avec ce genre de choses
44:10 qui envoient des potes à mort.
44:12 - Ce ressourcer,
44:14 on va en parler.
44:16 Comment quelqu'un qui a incarné
44:18 à ce point la jeunesse en rupture
44:20 vieillit-il ?
44:22 Je vous poserai la question
44:24 dans un instant, Joey Starr.
44:26 A tout de suite.
44:28 ...
44:30 ...
44:32 ...
44:34 ...
44:36 ...
44:38 ...
44:40 ...
44:42 ...
44:44 ...
44:46 ...
44:48 ...
44:50 - Laisse pas traîner ton fils.
44:52 Vous avez incarné, Joey Starr,
44:54 la rébellion. Vous étiez l'indomptable,
44:56 le porte-voix de la colère, de la jeunesse
44:58 des quartiers dans les années 90.
45:00 Comment est-ce qu'on vieillit ?
45:02 Comment est-ce qu'on accepte de vieillir
45:04 quand on a été ce personnage-là,
45:06 incarnant à ce point
45:08 la jeunesse en colère ?
45:10 - Alors déjà, je sais pas si j'ai accepté de vieillir.
45:12 Parce qu'il y a toujours
45:14 cette petite faille en moi
45:16 d'un prépubère...
45:18 Enfin voilà,
45:20 du prépubère que j'ai été
45:22 et que je ne combats pas.
45:24 Je sais pas, moi...
45:26 ...
45:28 Comment on accepte de...
45:30 En fait, je pense que mon plus grand défi,
45:32 c'est de transmettre
45:34 la vigilance à mes enfants
45:36 par rapport à ce que j'ai vu,
45:38 par rapport à ce que je sais du système
45:40 sur l'acceptation, sur le refus,
45:42 enfin tout ça.
45:44 Donc d'essayer de faire un leg
45:46 qui ne les crispe pas trop
45:48 par rapport à leur âge.
45:50 - C'est ça, c'est ça.
45:52 - Ils ne crispent pas trop par rapport à
45:54 leur arrivée dans le monde
45:56 du travail ou autre.
45:58 - Vous avez trois fils, c'est ça ?
46:00 - J'ai trois garçons, ouais.
46:02 Je sais pas, c'est dur d'être protagoniste
46:04 et spectateur, donc de se décrire...
46:06 Mais j'ai toujours...
46:08 Je suis toujours très motivé
46:12 sur tout ce que je fais, là,
46:14 et ça me vient justement
46:16 du fait que j'ai été...
46:18 J'ai découvert...
46:20 Je suis vraiment tombé...
46:22 Je savais pas ce que je voulais faire quand j'étais jeune.
46:24 Toutes les choses
46:26 me sont arrivées comme ça, pas tout cuit,
46:28 tout cuit, mais
46:30 je me suis jeté à corps perdu
46:32 dans tout ce que j'ai fait, et je continue
46:34 à être comme ça, donc
46:36 je saurais pas comment
46:38 me décrire... - J'ai une expression...
46:40 - J'ai autre chose à faire, en fait.
46:42 - Ouais, mais c'est votre journal inactuel.
46:44 - J'entends bien. - Forcément, je parle de vous.
46:46 Si je vous dis "rentrez dans le rang",
46:48 ça vous parle ?
46:50 - Ouais, ça me parle, je sais ce que ça veut dire,
46:52 mais je pense pas être rentré dans le rang, en fait.
46:54 Comme je disais tout à l'heure, je me suis fait...
46:56 Je me suis fait happer par un système
46:58 parce que...
47:00 J'ai encore envie de dire, envie de faire...
47:02 Je sais que je voyage beaucoup
47:06 par le biais de rencontres que je fais.
47:08 La plupart des gens avec qui
47:10 je travaille aujourd'hui sont plus jeunes que moi.
47:12 Je pensais pas que ça arriverait un jour.
47:14 Voilà, et je suis toujours...
47:16 Je suis toujours dans mon dictate au niveau
47:18 de ma lecture des choses et dans mon contact avec les gens,
47:20 mais je m'adapte
47:22 beaucoup, donc...
47:24 Je suis rentré dans le rang pour ça, mais je m'adapte
47:26 à mes contemporains, peut-être pas au système,
47:28 mais plutôt aux gens avec qui
47:30 j'ai des attentes. Je crois que je suis par le biais
47:32 du boulot, par le biais de rencontres,
47:34 sans forcément qu'il y ait le taf derrière.
47:36 - On parle de la jeunesse.
47:38 Vous dites que vous travaillez avec des gens plus jeunes.
47:40 Clarisse Fontaine, vous êtes toujours
47:42 avec nous, on parlait de votre...
47:44 - La Fontaine n'a que 16 ans.
47:46 - Non, c'est pas vrai !
47:48 Vous avez écrit,
47:50 vous jouez cette pièce
47:52 que Joey Starmet enseigne qui s'appelle
47:54 "Cette petite musique que personne n'entend"
47:56 et qui parle des violences faites aux femmes,
47:58 des violences conjugales.
48:00 Est-ce que cette pièce, par exemple, vous la présentez
48:02 à des jeunes, histoire de faire oeuvre
48:04 de pédagogie ? - Oui, ça nous arrive.
48:06 Ça nous arrive d'aller à la rencontre
48:08 de lycéens, c'est à partir de 15 ans,
48:10 et d'expliquer, d'échanger
48:12 en amont, de faire
48:14 la représentation et aussi
48:16 ensuite, ça leur permet d'avoir un débat
48:18 entre eux ou avec nous. Ça nous est arrivé.
48:20 L'idée, c'est qu'on a vraiment un panel
48:22 très large de spectateurs, vraiment de 15 à 90,
48:24 j'ai envie de dire. Ça s'adresse,
48:26 ça parle à tout le monde.
48:28 Et il y a aussi des parents qui emmènent
48:30 leurs enfants, encore hier soir justement.
48:32 Ils m'ont dit "oui, voilà, j'ai des garçons,
48:34 j'ai envie de leur montrer aussi".
48:36 Et oui, c'est une pièce qui est éducative, mais qui est aussi...
48:38 Enfin, voilà, on s'ennuie pas,
48:40 c'est quelque chose... - Non, non, je confirme,
48:42 j'étais hier soir au Théâtre des Maturins,
48:44 on ne s'ennuie pas.
48:46 On rit même parfois,
48:48 même si la thématique est dure.
48:50 - Mais c'est surtout ce qui est étonnant, c'est que
48:52 on a réussi, entre guillemets,
48:54 à en faire un spectacle en fait.
48:56 Moi, c'est ce qui m'étonne encore.
48:58 Ça faisait un moment que j'avais pas vu la pièce,
49:00 hier j'y suis allé,
49:02 je me suis fait cueillir par la dame, et surtout par le fait
49:04 que, quand j'entendais des rires
49:06 dans la salle, le sujet est quand même
49:08 très lourd, très épais,
49:10 et qu'on arrive quand même à,
49:12 de temps en temps, à... - Respirer.
49:14 - ... à respirer là-dessus, et puis voilà,
49:16 et puis surtout, il y a la performance,
49:18 qui aussi... - Ah bah oui, beaucoup d'énergie !
49:20 Vos fils, ils l'ont vue ?
49:22 - J'en ai un qui l'a vue, ouais.
49:24 Ouais, ouais. - Allez, j'ai une dernière
49:26 question. Quel père êtes-vous,
49:28 Joe Estar ? - Ah bah...
49:30 C'est un peu que vous me demandez ça, mais...
49:32 Non, non, mais quel père je suis ?
49:34 Euh... Aimant au
49:36 possible, euh...
49:38 Tu disais, la mère
49:40 me disait que je suis très spartiate
49:42 avec eux, et qu'elle me disait,
49:44 "Mais c'est pas tes potes, t'inquiète,
49:46 ils savent qu'on est pas potes."
49:48 Voilà. Mais, euh...
49:50 Non, comme je suis séparé
49:52 des deux mamans,
49:54 j'essaie d'être là au possible, et surtout,
49:56 ouais, j'en ai un qui a vu quasiment
49:58 toutes mes créations de théâtre,
50:00 toutes les fois où je suis monté,
50:02 et qui, justement, au départ, se disait...
50:04 Il fait du théâtre,
50:06 enfin, on en a parlé, mais...
50:08 Je pense qu'il doit avoir
50:10 l'impression que j'ai peur de rien, en fait. On me propose des choses
50:12 et j'y vais, mais je lui dis, "C'est...
50:14 monter sur une scène, c'est déjà mon truc,
50:16 et puis c'est pas... Y'a pire dans la vie, hein.
50:18 Je suis pas au bord d'une falaise, hein. Et puis sortir
50:20 de sa zone de confort, c'est...
50:22 - Bah c'est un message aussi à faire passer. - Voilà, ça aussi,
50:24 et puis ça me donne l'impression,
50:26 t'as l'air... Vous me demandiez
50:28 comment j'étais par rapport au système de ça,
50:30 mais en fait, sortir de ma zone
50:32 de confort me donne l'impression d'être libre,
50:34 justement, et de ne pas être accroché à une image.
50:36 On me disait la dernière fois,
50:38 dans "Machine", je fais du vélo, je suis cycliste,
50:40 je me disais, "Ouais,
50:42 ça désacralise le truc,
50:44 mais j'adore désacraliser les choses,
50:46 ça me plaît, quoi, donc voilà."
50:48 - Merci beaucoup d'avoir été ce matin,
50:50 ce midi, dans ce journal inattendu
50:52 en direct sur RTL. Merci beaucoup, Clarisse Fontaine.
50:54 - Merci à vous. - Je rappelle le titre
50:56 de votre pièce, "Cette petite musique que personne n'entend,
50:58 c'est..."
51:00 [SILENCE]