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La militante CGT Santé, Christelle Pernette, était invitée sur le plateau de La Matinale week-end, ce dimanche 12 février, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur la réforme des retraites : «Nous n’imaginons pas de soignants continuer à travailler jusqu’à 64 ans».

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Transcription
00:00 Ils sont dans un objectif clair.
00:03 Effectivement, Mme Born a dit qu'elle ne toucherait pas une virgule de sa réforme.
00:08 Expliquer leur surdité, je pense qu'eux pourront le faire largement.
00:14 Ce qu'il faut qu'ils comprennent, c'est que la population n'a pas l'intention de s'arrêter.
00:18 La population connaît ce qui est bon pour elle.
00:21 Et donc, effectivement, je entendais votre invité dire que nous allions pousser à des blocages.
00:26 Ce ne sont pas les syndicats qui vont pousser à des blocages.
00:28 C'est les gens qui demandent en premier lieu que l'on respecte leur droit à la retraite,
00:35 d'autant plus que les métiers sont de plus en plus difficiles.
00:37 Vous voyez, moi, je viens de la santé.
00:40 Nous n'imaginons pas de soignants qui continuent à travailler jusqu'à 64 ans.
00:45 Jusqu'à ce qu'il y ait les reclassements des personnes en catégorie A,
00:48 les infirmières pouvaient partir avec une retraite anticipée.
00:53 Pour des raisons de santé, nous avons énormément de personnes qui partent et qui sont en disponibilité.
01:01 64 ans, ce sera juste impossible de s'occuper de personnes.
01:04 Vous voyez, comme l'hôpital est en dédicacescence,
01:06 comme on ne trouve pas de personnel, on va se retrouver avec des personnes qui vont partir plus tôt.
01:10 Et on en parle beaucoup du secteur de la santé sur notre antenne.
01:14 Mais une autre question.
01:15 Aujourd'hui, vous posez clairement un ultimatum au gouvernement.
01:18 Ça veut dire, vous leur dites clairement, soit vous bougez les lignes,
01:21 soit on met le pays à l'arrêt.
01:23 Oui, mais si le gouvernement reste sourd et inévidemment,
01:29 la seule chose qui m'a toujours fait bouger, c'est de faire arrêter le pays.
01:33 Si le gouvernement n'entend pas, nous n'aurons pas d'autre solution que d'aller jusqu'au bout.
01:40 Et vous n'avez pas la crainte, Christelle,
01:43 de mettre l'opinion publique du pays contre vous ?
01:47 Pour l'instant, elle vous suit.
01:49 Tout le monde est derrière vous.
01:50 Alors, tout le monde nous suit.
01:52 Une grande partie de la population française, en tout cas.
01:55 Si le pays est mis à l'arrêt, nous, chez nous, à la CGT,
01:58 nous fonctionnons de façon à ce que ce soit la base qui décide.
02:01 Si le pays est mis à l'arrêt, c'est parce que la base,
02:04 l'on va décider.
02:05 La base, c'est la population.
02:07 On est bien d'accord.
02:09 Donc, vous êtes assurée que derrière, l'opinion publique ne se retournera pas
02:13 contre les syndicats en cas de paralysie totale du pays
02:16 et prolongée, en tout cas, sur le mois de mars ?
02:19 Cette réforme concerne l'ensemble de la population.
02:23 L'opinion publique qui peut être retournée,
02:25 ça représente, vous voyez,
02:28 75 % des...
02:30 66 %, là, actuellement.
02:32 Attendez, je suis en train de lire votre...
02:34 Oui, alors, je vais vous le lire, puisque vous l'évoquez.
02:37 66 %, c'était un sondage du Figaro cette semaine,
02:41 en cas de blocage dans le pays, pour l'heure,
02:44 on a 66 % des Français qui imputeraient
02:47 la responsabilité de ces blocages au gouvernement
02:49 et non pas aux syndicats.
02:51 Donc, ça veut dire qu'effectivement, vous avez tout intérêt à bloquer.
02:53 Mais concrètement, le jour où ça bloque, là, on a un sondage
02:56 qui anticipe ces blocages.
02:58 Le jour où ces blocages arrivent, n'avez-vous pas peur
03:00 que l'opinion publique se retourne contre vous ?
03:02 C'était ma question.
03:03 Écoutez, votre sondage, pour l'instant, il est clair.
03:07 Je ne vais pas anticiper un autre sondage
03:09 qui arrivera au moment où ça pourrait être bloqué.
03:11 [Musique]

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