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L'actualité du jour décryptée avec les journalistes et les invités de #90minutesInfo. Présenté par Nelly Daynac du lundi au vendredi et Lionel Rosso le samedi et le dimanche.

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00:00:00 Bonjour, bienvenue dans 90 minutes info. Je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition avec nos invités que je vous présente sans plus tarder.
00:00:08 Bonjour Judith Vintraub, je rappelle que vous êtes grand reporter au Figaro Magazine, merci de nous avoir rejoint aujourd'hui.
00:00:13 Bonjour à vous Raphaël Stainville, vous êtes rédacteur en chef de Valeurs Actuelles. Merci d'avoir répondu à notre invitation également.
00:00:19 Ainsi que François Pomponi, ancien député et Florian Tardif pour le service politique.
00:00:25 C'est l'info de l'après-midi, ça va nous occuper sans doute un petit moment. Pierre Palmat qui a donc été placé en garde à vue.
00:00:31 Une information émanant du procureur de la République de Melun et on décortiquera tout cela bien sûr avec nos journalistes du service Police Justice.
00:00:39 Ce tragique accident dont il est responsable avec une enquête qui progresse, des langues qui se délient également.
00:00:45 Les policiers pourront peut-être bientôt reconstituer enfin le puzzle de cette soirée d'épouvante.
00:00:51 Bonjour Régine Delfour, ce qui est sûr et on l'a appris un petit peu plus tôt aujourd'hui, c'est qu'il y a un homme en garde à vue au commissariat de Melun.
00:00:58 Et il s'agirait de l'un des deux passagers de Pierre Palmat.
00:01:02 Oui Nelly, bonjour. Un homme est effectivement en ce moment entendu.
00:01:09 Alors il a été interpellé ce matin, tôt ce matin dans les Hauts-de-Seine à Clichy-la-Garenne.
00:01:14 Il est soupçonné d'être l'un des deux passagers de la voiture de Pierre Palmat lors de l'accident de vendredi et qui a pris la fuite.
00:01:23 Cet homme était logé chez une femme, donc tous les deux ont été interpellés.
00:01:27 Ils sont placés en garde à vue. On sait peu de choses sur cet homme.
00:01:31 On sait qu'il a 33 ans, qu'il est marocain. Il n'est pas connu des services de police.
00:01:37 Cette interpellation est un tournant crucial dans cette enquête, puisque cet homme, s'il est réellement l'un des deux passagers de la voiture,
00:01:48 va pouvoir donner beaucoup d'informations, notamment le déroulé de cette journée de vendredi.
00:01:54 Et puis surtout, pour quelle raison le véhicule de Pierre Palmat s'est déporté sur la voie de gauche.
00:01:59 Merci beaucoup Régine Delfour en direct de Melun pour nous cet après-midi.
00:02:04 Sandra Buisson nous a rejoint. Sandra, c'est donc l'information à retenir.
00:02:08 Ce placement, il était attendu en garde à vue de Pierre Palmat. Quelles informations avez-vous à ce sujet ?
00:02:13 L'information principale, c'est que cette garde à vue a commencé 5 minutes avant 14 heures.
00:02:20 Donc ça fait déjà une heure qu'il a commencé à être entendu par les enquêteurs Pierre Palmat.
00:02:25 La question, c'est qu'est-ce qu'il va pouvoir apporter comme éclairage sur les différentes zones d'ombre.
00:02:31 On sait qu'il a déjà expliqué à sa soeur qu'il ne se souvenait pas du moment de l'accident.
00:02:36 D'autres questions se posent tout de même sur les minutes, les heures qui ont précédé le choix qu'il a fait de prendre sa voiture,
00:02:44 de prendre le volant alors qu'il avait consommé une forte quantité de cocaïne vendredi soir.
00:02:50 Sur les faits en eux-mêmes, effectivement, les enquêteurs veulent savoir ce qui a provoqué le fait qu'il se déporte à gauche
00:02:58 sur cette route vendredi soir et qu'il aille s'encastrer dans la voiture qui arrivait en sens inverse.
00:03:05 Est-ce qu'il a été distrait ? Est-ce que les individus qui étaient dans cette voiture ont un rôle à jouer dans ce qui s'est passé ?
00:03:12 Est-ce que c'est la cocaïne qui a altéré sa vigilance ? Ou est-ce qu'il y a eu un problème mécanique ?
00:03:19 Pour l'instant, on n'a pas les réponses à ces questions.
00:03:22 Les autres questions, mais ça, ça dépendra de l'enquête et des expertises, c'est à quelle vitesse il roulait.
00:03:26 Si cette vitesse était excessive, c'est une deuxième circonstance aggravante, peu importe les qualificatifs retenus.
00:03:32 Et donc, ça augmente la peine encourue.
00:03:34 Petite question subsidiaire concernant l'homme dont on parlait avec Régine à l'instant.
00:03:39 Il semblerait que ce soit l'examen de son téléphone qui ait permis peut-être de retracer, de remonter la piste de cet individu.
00:03:45 Alors, pour l'instant, on n'a pas ces informations. Ce sont les éléments d'enquête qui ont amené les hommes de la police jusqu'à lui.
00:03:52 Alors, réaction peut-être sur ce plateau. Et avant de rejoindre le Sénat où d'autres questions d'actualité vont nous intéresser,
00:03:59 on vérifie évidemment ce qui se passe en ce moment.
00:04:02 C'est la séance, vous le savez, traditionnelle, mercredi, des questions au gouvernement, mais émanant cette fois des sénateurs et non plus des députés.
00:04:09 Il y a une question qui nous intéresse au Premier chef et qui sera posée dans un instant par le sénateur LR, Roger Carucci.
00:04:14 Peut-être une réaction à l'affaire Pierre Palma de François Pouponni.
00:04:18 C'est sans surprise, finalement. On s'attendait effectivement à cette temporalité-là.
00:04:24 Alors, je vous propose peut-être d'aller du côté du Sénat. La fameuse question de Roger Carucci, tout de suite.
00:04:29 Madame la ministre, la France dispose d'une autorité de régulation des médias, l'ARCOM.
00:04:35 L'ARCOM, sur son site, affirme qu'elle travaille naturellement avec le Parlement, puisque le Parlement désigne 6 de ses 9 membres,
00:04:43 mais qu'elle est totalement indépendante du gouvernement.
00:04:47 Alors, madame la ministre, j'aimerais, devant la représentation nationale, que vous nous rappeliez votre définition personnelle de l'expression "totalement indépendante du gouvernement".
00:04:58 Pour vous répondre à la parole de la madame la ministre de la Culture.
00:05:06 Monsieur le président, mesdames et messieurs les sénateurs, monsieur le vice-président Carucci, vous êtes un grand spécialiste de l'audiovisuel.
00:05:13 Nous avons eu plusieurs réunions à ce sujet.
00:05:17 Et je pense que si vous reprenez toutes mes interviews, toutes mes déclarations publiques depuis mai dernier, où j'ai été nommée ministre,
00:05:24 vous pourrez voir qu'à aucun moment, je n'ai commenté une décision de l'ARCOM.
00:05:31 À aucun moment, je n'ai fait d'appréciation sur le travail de l'ARCOM, autorité bien évidemment, strictement, absolument indépendante.
00:05:40 Je me borne à rappeler le cadre de la loi, les obligations, les droits et les devoirs que la loi de 86 prévoit pour les chaînes qui ont des fréquences gratuites, les chaînes de la TNT.
00:05:50 Je ne fais rien d'autre que rappeler le cadre de la loi.
00:05:54 Est-ce qu'une ministre n'a pas le droit de rappeler la loi ?
00:05:57 Est-ce qu'une ministre n'a pas le droit de faire état de décisions qui sont publiques de l'ARCOM ?
00:06:01 J'en fais juste état. Je ne les commente pas, j'en fais état.
00:06:04 Je n'ai pas le droit ? Qu'est-ce qui vous choque ?
00:06:07 Et qu'est-ce qui fait peur ? Où sont les menaces ?
00:06:10 Est-ce que si rappeler le cadre de la loi fait peur ?
00:06:13 J'ai envie de poser la question à ceux qui se sentent menacés. Qu'est-ce qui vous fait peur ?
00:06:17 Merci.
00:06:19 (Applaudissements)
00:06:25 Monsieur le Président Karouchi.
00:06:28 (Applaudissements)
00:06:32 Je vous rassure. Chut. Reste en calme.
00:06:36 Je vous rassure, Madame la Ministre, il n'y a pas grand-chose qui me fait peur.
00:06:40 Mais moi, je ne vous reproche absolument pas de faire des constats ou des commentaires sur les chaînes.
00:06:47 C'est parfaitement votre droit. Comme c'est le mien.
00:06:51 Et j'en fais peu. Dommage.
00:06:54 Mais en revanche, quand vous dites, Madame la Ministre, éventuellement, je ne dis pas que vous affirmez,
00:07:02 en 2025, l'Arkom pourrait retirer l'agrément... Non, je suis désolé de vous dire.
00:07:11 Retirer, quand vous dites que l'Arkom pourrait retirer, si cela continue, l'agrément aux chaînes en question,
00:07:19 vous interférez avec les décisions de l'Arkom.
00:07:25 (Applaudissements)
00:07:26 Vous n'avez pas... Je suis désolé, Madame la Ministre.
00:07:30 Vous pouvez commenter autant que vous voulez, tout ce que vous voulez.
00:07:35 Vous n'avez pas à dire ce que l'Arkom pourrait faire en 2025,
00:07:39 parce qu'à partir de là, c'est interférer sur l'indépendance de l'Arkom.
00:07:43 Et moi, Madame la Ministre, je serai beaucoup plus intéressée par vous entendre
00:07:49 sur cette fameuse réforme de l'audiovisuel public que nous attendons depuis cinq ans.
00:07:53 Je serai beaucoup plus intéressée de vous entendre sur la manière dont on va financer l'audiovisuel public,
00:07:59 puisque depuis que vous avez supprimé la redevance audiovisuelle,
00:08:03 nous sommes dans le non-dit et l'intérimaire.
00:08:06 Alors, Madame la Ministre, remplissez pleinement vos fonctions,
00:08:10 personne ne vous en empêche, et laissez l'Arkom faire son travail.
00:08:13 (Applaudissements)
00:08:20 La parole est à notre collègue Amel Gacker pour le groupe de l'Union centriste.
00:08:26 Vous avez la parole.
00:08:29 Voilà, cette passe d'armes, cette petite joute verbale a fleuré moucheté
00:08:32 entre Roger Karouchi, à l'instant, et la ministre de la Culture.
00:08:37 Après une question qui a déjà été posée hier, c'était dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:08:41 par un député LR, Judith Vintraub.
00:08:45 Sa question initiale était portée sur sa définition personnelle.
00:08:48 A-t-elle répondu adéquatement ? Hier, elle a un peu persisté et signé.
00:08:53 Est-ce qu'aujourd'hui, vous sentez qu'elle se défausse un petit peu,
00:08:56 même s'il la rappelle à ses propos initiaux, c'est-à-dire qu'elle a réellement dit,
00:09:00 éventuellement en 2025, l'Arkom pourrait retirer l'agrément au chêne,
00:09:03 et donc, en ce sens, il estime qu'elle interfère avec l'indépendance de cette instance ?
00:09:07 Oui, elle a même donné des motifs, puisqu'elle a, dit-elle, rappelé le cahier des charges
00:09:14 qui impose de traiter les sujets, notamment les sujets de délinquance, avec modération.
00:09:23 On ne sait pas ce que ça veut dire dans sa bouche à elle, mais elle fournit même à l'Arkom
00:09:28 des motifs de l'éventuel retrait d'agrément qu'elle semble appeler de ses voeux.
00:09:34 Évidemment, elle ne répond pas à Roger et Carucci.
00:09:37 Elle répond légèrement à côté de la question.
00:09:40 On ne lui reproche pas de commenter une décision de l'Arkom, ce n'est pas du tout le sujet.
00:09:44 On lui reproche d'essayer de l'orienter.
00:09:48 Et pour répondre à votre question à vous, elle ne rétropédale absolument pas.
00:09:54 Au contraire, elle prend un peu les gens pour des imbéciles au passage,
00:09:59 comme si personne n'avait rien entendu ni rien compris.
00:10:03 Ce qui veut dire, d'ailleurs, accessoirement, qu'elle est épaulée.
00:10:09 Quand on considère qu'un ministre a dit une bêtise, en général,
00:10:15 on lui demande d'expliquer que ses mots ont dépassé sa pensée.
00:10:20 Là, visiblement, ça a été apprécié en haut lieu, ce qui conforte le fait, d'ailleurs,
00:10:25 que l'offensive contre CNews a l'air assez concertée.
00:10:31 Il y a le bouquin d'Éric Orsena, écrivain bien en cours, je n'ai pas dit écrivain de cours,
00:10:37 qui décrit l'ogre bolloré.
00:10:42 Ça tire dans tous les coins et, visiblement, personne ne regrette rien dans le camp des agresseurs.
00:10:49 Raphaëlle Stainville, elle a quand même, la ministre, directement menacé C8 et CNews, d'ailleurs.
00:10:55 Roger Carucci vient de le lui dire.
00:10:57 Vous avez beau apporter toutes les explications sur la table que vous voulez,
00:11:01 elle dit à aucun moment "je n'ai commenté".
00:11:03 Je me contente de rappeler le cadre de la loi, mais non, dans les propos initiaux,
00:11:08 il y avait bel et bien une menace sur cet agrément à l'horizon de 2025.
00:11:13 Oui, vous avez raison et sa réponse est d'une mauvaise foi confondante.
00:11:17 Elle a beau être souriante, donner l'impression de ne pas être du tout embarrassée, gênée,
00:11:25 par les propos qu'elle a pu tenir et les menaces qu'elle a pu proférer,
00:11:28 il se trouve que ce sourire, c'est celui de la censure, d'un totalitarisme soft,
00:11:35 presque assumé au grand jour, mais bien évidemment qu'il faut prendre au sérieux ces menaces.
00:11:41 Et depuis quand une ministre de la Culture est en droit d'exiger qu'une chaîne,
00:11:47 au-delà du cahier des charges qui est la sienne,
00:11:50 mais doivent se complaire à une ligne accommodante avec le gouvernement,
00:11:55 plus satisfaisante en tout cas, au regard de ce qu'elle attendrait d'une chaîne ?
00:11:59 Depuis quand une ministre doit définir les sujets qui doivent être débattus à l'antenne ?
00:12:09 Ça ne s'est jamais vu, et en tout cas pas en France, dans d'autres pays moins démocratiques que le nôtre.
00:12:14 François Pomponi, et nous aurons l'occasion d'ailleurs d'interroger Roger Carucci tout à l'heure,
00:12:18 il sera en duplex avec nous pour nous parler un peu du contexte de son intervention
00:12:22 et de ce qu'il a voulu obtenir de la part de la ministre aujourd'hui.
00:12:26 Est-ce qu'il a été satisfait de la réponse ? On verra cela avec lui.
00:12:29 Est-ce qu'elle se défausse lorsqu'elle dit "non, non, non, je me contente de rappeler le cadre de la loi" ?
00:12:36 Est-ce qu'elle n'est pas un peu prise de court aussi par l'impact médiatique et politique que ses déclarations initiales ont eues ?
00:12:43 Non, vous savez, c'est quelqu'un d'intelligent, elle est visiblement en service commandé.
00:12:47 Jamais une ministre comme ça, qui était très proche de l'Elysée, qui était conseillère de l'Elysée,
00:12:52 ne se permettrait une telle sortie lors d'une interview sans maîtriser sa parole.
00:12:55 Ancienne conseillère culture, c'est-à-dire Emmanuel Macron.
00:12:58 Après qu'elle l'ait faite maladroitement, c'est autre chose.
00:13:01 Vous pensez vraiment que ce ne peut pas être une maladresse à ce niveau-là ?
00:13:04 Oui, mais elle le faisait sciemment, mais elle l'a peut-être fait maladroitement, mais elle le faisait sciemment.
00:13:08 La réponse hier à l'Assemblée, elle était circonstanciée.
00:13:12 Elle a rappelé que, globalement, CNews et Zéli-Huît avait fait l'objet de 20 rappels, alors que les autres, zéro.
00:13:19 Elle les mettait en comparaison.
00:13:20 Donc elle disait, il y a bien un problème avec ces chaînes.
00:13:23 Et donc, quelque part, quand je dis qu'elle le fait maladroitement,
00:13:26 elle est presque en train d'écrire la décision de l'Arkom.
00:13:29 Elle fournit des motifs.
00:13:30 Elle fournit des motifs, elle dit, voilà, si l'Arkom veut, voilà les motifs.
00:13:34 Je pense que c'est maladroit, parce que ça met l'Arkom dans une situation impossible.
00:13:38 L'Arkom suit et on va crier, elle est aux ordres, il n'y a plus de liberté de présence dans ce pays,
00:13:43 puisque l'Arkom reprend les propos même de la ministre.
00:13:45 Et l'Arkom peut dire, on nous a tellement eu la pression qu'on ne le fera pas.
00:13:49 Je pense que ça peut être contre-productif pour elle.
00:13:51 Aujourd'hui, elle fait un peu plus profil bas en ne tombant pas, en disant, mais jamais, jamais, monsieur le ministre.
00:13:55 Mais hier, elle a quand même rappelé des faits conséquents.
00:13:58 Elle a justifié sa position.
00:14:00 – Ce qui est intéressant, Florian Tardif, un petit dégagement politique quand même,
00:14:03 parce que, je le rappelle, cette affaire prend une dimension tout à fait politique.
00:14:07 Et je pense que les députés et sénateurs LR s'en emparent, s'en inquiètent.
00:14:12 Ça montre qu'au Parlement, on est très très au fait et très pointilleux sur ces questions d'indépendance.
00:14:20 – Oui, tout à fait, ils s'inquiètent notamment de l'indépendance de l'Arkom,
00:14:23 compte tenu des propos que la ministre a tenus.
00:14:26 Et aujourd'hui, si elle cible CNews et C8, en réalité, la cible principale des attaques,
00:14:32 on peut le dire, de la ministre de la Culture et l'actionnaire principal de l'ensemble de ces groupes,
00:14:38 on cite C8, CNews, on pourrait citer également Canal+.
00:14:41 J'ai retenu une autre partie de l'interview de la ministre de la Culture sur cette question.
00:14:46 Elle se dit inquiète de la liberté d'expression et de la liberté de création au sein de ces différents groupes,
00:14:54 que ce soit C8, CNews ou Canal+ ou d'autres.
00:14:57 Je rappellerai donc à la ministre de la Culture qui est inquiète que Canal+ c'est un milliard d'euros de financement
00:15:04 dans le cinéma audiovisuel français, un milliard d'euros en cinq ans.
00:15:08 Je crois qu'en termes de création, ce n'est pas négligeable sur ce point-là.
00:15:12 Donc si elle était inquiète, on peut la rassurer.
00:15:14 – Juste une question sur le timing, c'est compliqué parce que c'est au moment
00:15:19 où le gouvernement a le plus besoin des Républicains que justement,
00:15:22 quelque part, ils montent au créneau pour dire,
00:15:24 voilà donc c'est pas le meilleur timing pour le gouvernement.
00:15:27 – Même si les deux dossiers n'ont rien à voir, mais enfin bon, ça montre un peu le ton.
00:15:30 – Voilà, non mais…
00:15:32 – Avec un avenir devant, c'est au moment où la droite a le plus besoin de montrer
00:15:37 que si elle adhère majoritairement à la réforme des retraites,
00:15:40 elle n'est pas l'auxiliaire du pouvoir, ça arrive à point de vue.
00:15:44 – C'est une manière de montrer qu'elle n'est pas godillot de cette majorité en place.
00:15:48 – Vous évoquiez les maladresses de la ministre de la Culture,
00:15:50 la première maladresse c'est de proférer ses menaces depuis une radio du service public,
00:15:56 France Inter, peu connue pour son pluralisme, honnêtement c'était la première des maladresses.
00:16:04 – Et par ailleurs, on y reviendra tout à l'heure bien sûr, mais on nous enverra…
00:16:10 – La séquence est malheureuse durant cet entretien sur France Inter,
00:16:13 puisqu'elle est interrogée sur deux sujets, à la fois C8 et CNews,
00:16:17 au sujet de l'ARCOM et M6, et sur la question sur C8 et CNews,
00:16:22 elle s'en explique longuement et lorsqu'on l'interroge sur la situation de M6,
00:16:27 qui est une toute autre question, elle cite justement qu'elle ne peut interférer
00:16:32 sur ce qui est en train de se dérouler concernant M6,
00:16:35 puisque justement l'ARCOM est censée être indépendante.
00:16:37 – Donc vous êtes d'accord que ce n'est pas un message subliminal ?
00:16:41 Je veux dire, elle l'a dit, elle l'a retient…
00:16:43 – Elle l'a dit, elle l'a sub, elle l'a sub, complètement.
00:16:46 – Elle l'a sub, c'est pour ça que je dis qu'elle ne rétro-pédale absolument pas.
00:16:50 – Elle ne rétrape pas, elle sub.
00:16:52 – Alors Raphaël a rappelé ce qu'elle disait sur le choix des sujets,
00:16:56 puisqu'elle émet une opinion sur le choix des sujets,
00:16:58 sur le temps qu'ils leur sont consacrés,
00:17:01 elle dit aussi par exemple que Cyril Hanouna,
00:17:03 que c'était inadmissible qu'il souhaite la privatisation du service public.
00:17:09 Alors là j'avoue que, dans l'audiovisuel, là j'avoue que les bras m'en sont tombés,
00:17:13 parce que ça va très très loin quand même dans la tête à la liberté d'opinion.
00:17:18 – Ce qui est intéressant c'est qu'il était aussi sa réponse, Roger Carucci,
00:17:21 avec la réforme de l'audiovisuel public,
00:17:24 dont il aurait bien aimé que ce soit accéléré,
00:17:27 et avoir quelques pistes aussi sur son financement.
00:17:30 Donc voilà, il va un petit peu plus loin que les seuls propos de la ministre,
00:17:33 en la renvoyant peut-être à ses contradictions, Raphaël Stainville.
00:17:36 – Oui vous avez raison, et puis jusqu'à présent,
00:17:39 enfin jusqu'il y a peu de temps, jusqu'en 2022,
00:17:41 les Français pouvaient faire le choix de ne pas regarder la télévision,
00:17:45 et éventuellement de ne pas regarder les chaînes de France Télévisions,
00:17:49 et de financer via la redevance l'audiovisuel public.
00:17:54 Mais depuis sa suppression, on a bien compris que c'était tout le monde,
00:17:58 à travers nos impôts, qui étions comptables finalement,
00:18:02 et qui étions en droit de demander des comptes aux télévisions,
00:18:08 et aux radios du service public.
00:18:10 – Alors, on y reviendra, vous verrez bien.
00:18:13 – Non juste, je pense que la ministre Eltham El-Malouat,
00:18:15 elle n'aurait jamais dû, officiellement et lors d'interviews,
00:18:18 parler de ces sujets-là, c'est créer de la polémique
00:18:21 à un moment où le pays n'en a pas besoin.
00:18:22 – Mais enfin vous ne pouvez pas dire ça,
00:18:23 et dire en même temps que ça vient de plus haut,
00:18:25 – Oui mais non mais, ce n'est pas l'ambiguïté,
00:18:27 – Ou c'est une offensive concertée, vous ne savez pas.
00:18:29 – Et que la ministre intrigue en coulisses pour obtenir quelque chose,
00:18:33 c'est autre chose.
00:18:34 Qu'elle le fasse comme ça, par les interviews,
00:18:36 je pense que c'est extrêmement maladroit, et contre-productif.
00:18:39 Mais non, je ne dis pas qu'il n'y a pas une stratégie derrière,
00:18:41 on voit bien qu'il y a certaines personnes qui veulent avoir,
00:18:44 qui veulent retrouver, qui veulent créer une chaîne de télé,
00:18:47 – Elle ne peut pas, elle ne peut pas, ne pas l'avoir officiellement.
00:18:50 – J'allais dire, ça peut arriver, mais qu'elle le fasse aussi maladroitement,
00:18:53 je suis un peu surpris.
00:18:55 – Bon, sachant surtout que tout le monde lui tombe dessus maintenant.
00:18:57 Alors on va parler aussi de la course contre la montre d'un hémicycle à un autre,
00:19:00 qui se poursuit à l'Assemblée, un hémicycle de l'Assemblée
00:19:03 marqué hier par le rejet de l'article 2 sur l'index des seniors.
00:19:07 On vous a préparé une petite guirlande de réactions,
00:19:09 et puis on commande tout cela avec vous Florian Tardif.
00:19:11 – C'est clairement un coup de semence pour le gouvernement.
00:19:15 Là, le gouvernement constate que sur l'une de ses mesures phares,
00:19:19 dont il nous a rebattu les oreilles pendant des heures et des heures,
00:19:22 eh bien il n'a pas de majorité pour le faire.
00:19:24 – C'est la première fois qu'on a réussi à mettre un coup d'arrêt
00:19:26 dans l'avancée du gouvernement sur ce texte.
00:19:28 Ils échouent sur cet article 2, c'est vraiment une très bonne nouvelle.
00:19:31 – Ils ont une cinquantaine d'absents, nous on est mobilisés,
00:19:34 donc ça aussi, ça veut dire qu'il y a chez eux des signes de faiblesse.
00:19:39 – On a réagi avec joie, c'est la preuve que si les oppositions s'opposent,
00:19:44 le texte peut être rejeté, donc c'est une première victoire,
00:19:47 on espère qu'il y en aura d'autres derrière.
00:19:49 – Le ministre du Travail, lui, il ne comprend pas pourquoi
00:19:52 toutes ces négociations à la marge ont fini comme ça, un peu en eau de boudin,
00:19:56 on l'écoute Olivier Dussopt.
00:19:58 – Il y a une forme de déception parce que l'Assemblée nationale
00:20:01 et avec l'Assemblée le gouvernement, nous avons passé trois jours
00:20:04 à débattre de presque 2000 amendements sur cet index au seigneur.
00:20:07 C'est un outil qui permet de mesurer l'implication des entreprises
00:20:11 pour l'emploi des salariés de plus de 50 ans et tracer des perspectives.
00:20:14 Les organisations syndicales nous avaient dit depuis maintenant quelques jours
00:20:18 il faudrait passer de 300 à 50 salariés, ce que nous avons fait.
00:20:21 Il faudrait durcir les sanctions, ce que nous avons essayé de faire
00:20:24 mais la gauche notamment a voté contre l'amendement de Sylvain Maillard
00:20:27 et à la fin l'index est supprimé.
00:20:29 – Alors Florian Tardif, évidemment c'est un joli coup pour les oppositions
00:20:32 et on pourrait reparler peut-être de la scénarisation de l'événement,
00:20:37 le fameux "coup du rideau" comme on dit parlementaire.
00:20:40 – Oui, un coup du rideau c'est quand on dissimule d'une certaine manière
00:20:44 un certain nombre de députés qui sont à la buvette mais pas dans l'hémicycle,
00:20:49 c'est-à-dire qui sont non loin de l'hémicycle et qui peuvent arriver à tout instant
00:20:53 pour que la majorité relative qui est actuellement le camp présidentiel
00:20:59 autour de 250 députés, qui se pensent majoritaires,
00:21:02 deviennent minoritaires en quelques instants et soient battus sur la tête.
00:21:05 C'est ce qui s'est passé hier où les députés du Rassemblement national
00:21:08 notamment sont arrivés en ombre, ont fait ce fameux coup du rideau
00:21:11 et donc ont mis en minorité la majorité relative présidentielle
00:21:15 et c'est donc pour cela que l'article 2 n'a pas été adopté par l'ensemble des députés.
00:21:19 Après ce qui est intéressant de noter c'est l'argumentaire des députés
00:21:24 et notamment des députés de gauche qui se sont félicités d'avoir tenu en échec le gouvernement.
00:21:29 Alors certes ils ont tenu en échec le gouvernement mais les principales victimes
00:21:33 dans cette affaire c'est potentiellement les français puisque par exemple
00:21:37 cela aurait pu être une mesure de gauche, c'est-à-dire sanctionner des entreprises
00:21:42 qui n'embauchent pas un certain nombre de seniors dans les entreprises de plus de 50 salariés
00:21:49 et qu'il y ait des sanctions vis-à-vis de ces entreprises.
00:21:52 Cela va plutôt dans le sens du discours que tiennent ces élus de gauche,
00:21:56 c'est donc plutôt incompréhensible. Ils votent contre mais c'est un vote de posture.
00:22:00 Leur but c'est de faire tomber la réforme donc ils veulent la faire tomber en bloc.
00:22:04 Tout est bon pour faire tomber le gouvernement plus largement.
00:22:06 Vous y voyez un peu de contradiction aussi Judith ?
00:22:08 Oui, il y a une légère contradiction.
00:22:09 Je vais revenir historiquement sur ce coup du rideau. Il y a un vrai rideau.
00:22:13 Après l'entrée des députés dans l'hémicycle qui protège le SASS en quelque sorte
00:22:20 et ça s'appelle comme ça depuis l'affaire Adopi.
00:22:23 Adopi c'était la loi sur l'audiovisuel, c'était sous le cadre de Nicolas Sarkozy
00:22:30 et Roger Carucci qu'on vient de voir à l'instant doit s'en souvenir,
00:22:33 ça doit être un souvenir cuisant pour lui parce qu'il était ministre des relations avec le Parlement
00:22:37 et que c'était l'heure du déjeuner et qu'il a vu débouler,
00:22:42 alors qu'il était dans son ministère et pas à l'Assemblée justement,
00:22:45 des députés qui allaient faire tomber le projet Adopi auquel Nicolas Sarkozy tenait énormément.
00:22:52 Je vous ai vu un peu hocher la tête mais en signe de désapprobation.
00:22:57 Vous trouvez que la ficelle est trop grosse avec ce coup du rideau ?
00:23:00 Le gouvernement est minoritaire, on le sait.
00:23:04 Moi j'ai toujours dit que la majorité aurait du mal à tenir physiquement dans l'hémicycle
00:23:08 parce qu'il faut savoir ce que c'est du matin au soir y être,
00:23:11 il manquait 50 députés de la majorité, une partie des députés aux raisons n'ont pas voté.
00:23:16 Le gouvernement est battu, il savait qu'il était battu, le coup du rideau,
00:23:20 vous savez pour éviter le coup du rideau il y a des conseillers de tous les groupes
00:23:25 qui regardent, qui vont à la buvette, qui téléphonent, ils arrivent, ils sortent, ils sont là.
00:23:29 Si un gouvernement ne veut pas être battu, qu'est-ce qu'il fait ?
00:23:32 Il y a deux solutions. Le ministre se lève, quitte le banc, il ne peut pas y avoir de vote.
00:23:37 Moi je l'ai vu, quand on était minoritaire, on disait au ministre "va-t'en", il se levait, il partait.
00:23:43 Et là la séance s'arrête. On essaie de rappeler tout le monde.
00:23:47 Il y a un moment hier, ils ont juste constaté, alors où ils n'ont pas fait ce travail-là de base
00:23:50 pour éviter d'être minoritaire, où ils se sont aperçus qu'ils étaient minoritaires
00:23:53 et de toute façon il n'y avait rien à faire.
00:23:55 Donc ils ont lâché l'affaire.
00:23:56 Quand vous avez 50 députés qui vous manquent, soit vous suspendez, vous avouez que vous êtes minoritaire
00:24:03 et vous essayez d'en retrouver d'autres, mais derrière il n'y a pas de plan B.
00:24:06 Donc ils sont battus.
00:24:07 Et le risque du gouvernement, c'est qu'ils soient battus plusieurs fois jusqu'à vendredi
00:24:11 et qu'il n'y ait pas de vote.
00:24:12 Et que ça renforce encore plus l'opposition.
00:24:15 Parce que moi pour l'avoir vécu, je peux vous dire que quand vous êtes dans l'opposition
00:24:18 et que vous battez le gouvernement, vous prenez des coups d'adrénaline et ça vous renforce encore plus.
00:24:22 Un petit mot de commentaire là-dessus, puis on fera la chronique éco-vécue.
00:24:25 Comme on a vu l'Auberger se démener au téléphone pour essayer de rameuter les troupes.
00:24:29 C'est la présidente du groupe Renaissance en vain.
00:24:32 Mais moi ce que je trouve intéressant quand même dans ce vote, c'est qu'on aurait tendance à raison peut-être,
00:24:38 à souligner finalement le coup qu'a réussi la NUPES.
00:24:43 Mais en réalité il y a différentes manières de s'opposer à cet article 2.
00:24:50 En l'occurrence la droite avait aussi de très bonnes raisons de ne pas voter cet index qui est une contrainte supplémentaire.
00:24:57 Alors ce n'est pas une grosse contrainte, mais c'est une contrainte supplémentaire pour les entreprises.
00:25:01 Et c'est vrai que ça fait un peu désordre au sein d'un parti qui prône plutôt la liberté.
00:25:07 Allez on va s'interrompre quelques minutes parce que c'est déjà l'heure de la chronique éco avec Eric.
00:25:11 Bonjour Eric.
00:25:12 Bonjour.
00:25:13 Aujourd'hui vous êtes venu nous parler d'un nouveau phénomène, enfin c'est pas tout à fait nouveau.
00:25:16 Disons que le business des paris en ligne, des jeux, des paris, se porte bien, c'est un business florissant.
00:25:23 Et oui je voulais vous en parler parce que ça représente énormément d'argent.
00:25:26 C'est 20 milliards de mises l'an dernier sur les jeux de hasard, donc de la française des jeux.
00:25:31 Rappelons que la française des jeux ça appartient en partie, petite partie à l'État qui n'a plus que 20% maintenant,
00:25:36 mais tout de même ça fait quand même beaucoup d'argent.
00:25:38 Alors en plus les mises ont énormément augmenté, +8,7% vous avez vu en l'espace d'un an.
00:25:43 Alors vous allez me dire 20 milliards versés par les français pour miser bien entendu,
00:25:48 et en retour, ben écoutez quel est le taux ?
00:25:51 Ben vous le voyez, le taux de retour c'est entre 63 et 74%, donc c'est plutôt intéressant.
00:25:56 Ce qui veut dire que l'État se met 3% dans la poche ?
00:25:58 Alors l'État s'en met un peu, mais vous savez il n'est plus actionnaire principal,
00:26:00 donc c'est un peu moins, on estime à peu près à 3 milliards ce que ça rapporte,
00:26:03 donc c'est pas rien, c'est loin de cela.
00:26:04 Mais ce que je voulais vous dire surtout, c'est que le nombre de joueurs augmente,
00:26:08 et là c'est quand même un signe que peut-être jouer à ces jeux de hasard,
00:26:12 jouer au loto, au ticket de grattage, etc. ça peut améliorer les fins de mois,
00:26:16 c'est en tout cas réel, mais j'attire votre attention sur le risque,
00:26:20 alors tout le monde ne gagne pas, bien entendu, j'entends ce que vous voulez dire,
00:26:23 mais il y a quand même une chance de gagner, ça peut être un gain.
00:26:26 Vous avez vu les taux de retour ne sont quand même pas négligeables, 70% maximum.
00:26:30 Simplement, ben voilà, l'État est obligé d'investir,
00:26:33 en tout cas la Française des Jeux est obligée d'investir 15 millions par an maintenant,
00:26:36 pourquoi ? Parce qu'il y a un vrai risque d'addiction,
00:26:39 là aussi on retombe dans les fameuses addictions de drogue,
00:26:42 et d'ailleurs de tendance addictive, c'est le même observatoire qui gère cela,
00:26:45 et il y aurait, je termine par là, 350 000 joueurs, parfois mineurs,
00:26:50 qui sont appelés des cartes pathologiques, parce que vous allez en ligne, bien entendu,
00:26:54 donc il faut les protéger, c'est-à-dire que ces personnes risquent gros
00:26:57 en allant sur les jeux en ligne, et là c'est un véritable risque,
00:27:00 les parents souvent ne surveillent pas, mais parfois ça peut coûter cher
00:27:03 aussi au niveau moral et psychologique.
00:27:06 Bon, il vaut quand même mieux miser sur le livret A, hein ?
00:27:08 Oui, enfin ça rapporte...
00:27:09 Ça rapporte un petit peu plus qu'avant, d'autant que ça rapporte mieux.
00:27:12 Merci beaucoup, c'était la chronique Éco, on va s'interrompre quelques minutes,
00:27:15 et puis on retournera bien sûr du côté de l'Assemblée nationale
00:27:18 avec la suite de l'examen du projet de réforme des retraites,
00:27:23 on verra si l'ambiance est toujours aussi électrique à tout à l'heure.
00:27:30 Nous serons de retour pour la suite du débat 90 minutes info,
00:27:33 juste après le JT de Mickaël Dorian, bien sûr. Bonjour Mickaël.
00:27:36 Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:27:38 Pierre Palmat, placé en garde à vue après avoir consommé de la cocaïne,
00:27:41 l'humoriste, a provoqué un grave accident de la route vendredi dernier
00:27:45 en Seine-et-Marne, un accident qui a fait trois blessés graves,
00:27:48 une femme enceinte qui a perdu son bébé, un homme et un enfant de 6 ans.
00:27:51 Ce matin, un individu soupçonné d'être l'un des deux passagers
00:27:54 qui ont pris la fuite a été interpellé, le deuxième a annoncé
00:27:57 par le biais de son avocat qu'il allait se rendre.
00:28:00 Dans l'actualité, également les retraites, à la veille d'une cinquième journée
00:28:04 de mobilisation, le sujet était bien sûr sur la table.
00:28:07 En compte rendu du Conseil des ministres tout à l'heure,
00:28:10 Olivier Véran a notamment reconnu qu'il était difficile
00:28:13 d'expliquer une telle réforme. Écoutez.
00:28:16 A l'évidence, une réforme des retraites, la nôtre n'échappe pas à cette règle,
00:28:21 est toujours complexe. Nous rendons absolument tout en transparence disponible,
00:28:25 que ce soit le texte de loi ou les études d'instituts indépendants
00:28:29 autour de ce texte de loi. Et puis il y a le débat parlementaire
00:28:32 qui parfois permet d'éclairer certains aspects, parfois embrouille
00:28:35 puisque ce débat est tendu, il ne permet peut-être pas non plus
00:28:39 d'avoir l'éclairage nécessaire. Donc c'est une réforme qui est complexe
00:28:43 et pour autant c'est une réforme fondamentale pour les Français,
00:28:46 pour l'avenir de notre pays.
00:28:48 Une réforme complexe et fondamentale, nous dit le porte-parole du gouvernement.
00:28:52 Fondamentale, ce n'est pas vraiment l'avis de tous les Français.
00:28:55 Regardez le résultat du dernier sondage de l'institut CSA pour CNews.
00:28:58 Face à l'opposition des Français, le gouvernement doit-il retirer
00:29:02 la réforme des retraites ? La réponse est oui pour 65% des Français,
00:29:07 34% répondent non. Les conséquences du Brexit à présent,
00:29:11 dans les ports français, des dizaines de bateaux de pêche sont promis à la casse.
00:29:15 Les propriétaires n'ont pas tous obtenu les licences obligatoires
00:29:18 pour pêcher dans les eaux britanniques. Des propriétaires qui vont bien sûr
00:29:21 être indemnisés, mais à terre, la filière va perdre des emplois
00:29:24 et au bout de la chaîne, c'est le consommateur qui sera impacté.
00:29:28 Regardez ce reportage, signé Jean-Michel Decaze.
00:29:31 Sur le port des Sables d'Olonne, ce chalutier ne reprendra jamais la mer.
00:29:37 Le navire, victime d'un incendie, ne sera pas réparé.
00:29:40 Il partira à la casse à cause du Brexit.
00:29:43 Son propriétaire n'a plus les droits de pêche dans les eaux britanniques.
00:29:47 Il y a des ports qui vont se casser la gueule, je suis désolé,
00:29:51 c'est un terme que tout le monde comprendra, et la chute est brutale.
00:29:55 Le Guilvinec, dans le Finistère, sera l'un des ports les plus touchés.
00:29:58 15, peut-être 25 bateaux seront détruits,
00:30:01 entraînant une perte de 30% des ventes, encriée.
00:30:05 Les ports bretons seront les plus impactés.
00:30:07 65 navires devraient disparaître après le Guilvinec,
00:30:11 les Sconeil, l'Orient, la Turballe, les Sables d'Olonne,
00:30:14 jusqu'à l'île d'Oléron, avec des conséquences sur l'approvisionnement en poissons
00:30:19 qui toucheront directement le consommateur.
00:30:22 C'est l'Europe entière qui est touchée.
00:30:24 L'Irlande a sorti 70 bateaux.
00:30:26 Le consommateur landa, qui a l'habitude d'aller chercher son filet d'eau de cabillaud,
00:30:31 risque de manger du poisson pêché par des Russes ou des Polonais,
00:30:35 en mer de Barents, au nom de ses eaux.
00:30:38 Le merlu va venir du Chili.
00:30:40 Dans les ports, on a calculé qu'un pêcheur génère 5 emplois à terre.
00:30:44 Toute la filière pêche du maraïeur au mécanicien bateau sera touchée.
00:30:49 Et puis le dernier bilan des séismes en Turquie et en Syrie.
00:30:54 On recense désormais près de 40 000 morts après la catastrophe tragique du 6 février dernier.
00:30:59 Sur place, les secouristes se démènent.
00:31:01 Écoutez, le chef des forces de secours des Casques Blancs,
00:31:04 il dénonce des manquements de la part de la communauté internationale.
00:31:09 Ce qui nous est arrivé, c'est la première fois que cela arrive dans le monde.
00:31:16 Il n'est jamais arrivé auparavant qu'il y ait un tremblement de terre
00:31:21 et que la communauté internationale et les Nations Unies n'aident pas.
00:31:25 Cela n'est jamais arrivé auparavant dans le monde entier.
00:31:31 Les Nations Unies ont échoué de façon spectaculaire.
00:31:35 Cela n'aurait pas dû se passer de cette façon.
00:31:39 Il doit y avoir une enquête sur ces manquements.
00:31:42 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:31:45 Bonne après-midi sur CNews.
00:31:46 La suite de 90 minutes info avec Nelly Denac et ses invités.
00:31:49 Merci beaucoup Michael et à demain bien sûr pour l'info à nouveau dans votre voix.
00:31:55 On approche lentement mais sûrement de la date butoir
00:31:59 pour l'examen du projet de loi sur la réforme des retraites.
00:32:03 On le sait, les députés ont fini très tard hier.
00:32:06 Bonjour Elodie Huchard.
00:32:07 Reprise de séance aujourd'hui.
00:32:09 Quel est le programme ?
00:32:10 Est-ce qu'on s'attelle déjà à l'article 3 ?
00:32:12 On suit l'ordre normal ?
00:32:14 Oui, pour l'instant on suit l'ordre normal effectivement.
00:32:18 Nelly, il faut noter quand même que depuis la reprise de la séance
00:32:21 il y a un peu plus d'une heure, le texte avance un peu plus rapidement.
00:32:24 Un certain nombre d'amendements, notamment du côté de l'ANUPS,
00:32:26 ne sont pas défendus.
00:32:27 Donc le texte va plus rapidement.
00:32:30 Alors forcément, vous le disiez, ils ont fini très tard.
00:32:32 Les députés hier, avec l'article 2, qui a été rejeté, Olivier Véran d'ailleurs,
00:32:36 en a largement parlé en compte-rendu du Conseil des ministres.
00:32:39 Alors il fustige d'un côté l'ANUPS et le Rassemblement National.
00:32:43 Il parle d'un vote qui est incompréhensible,
00:32:45 qu'ils veulent battre le gouvernement plutôt que battre l'injustice.
00:32:47 Et puis en revanche, il est beaucoup plus conciliant avec les alliés,
00:32:51 maintenant qui sont les leurs des Républicains.
00:32:53 La version officielle, c'est que les députés républicains
00:32:55 qui ont voté contre ce texte l'ont fait parce qu'ils étaient contre l'index des seniors.
00:32:59 Dans les petites entreprises, officiellement, on nous explique surtout qu'ils comprennent
00:33:02 que les Républicains aient voulu marquer leur différence.
00:33:05 Maintenant, tout l'enjeu, ayant là beaucoup rappelé,
00:33:07 c'est de savoir si oui ou non les députés vont parler de l'article 7.
00:33:10 Il faudrait pour ça que l'ANUPS supprime un certain nombre d'amendements,
00:33:14 évidemment en grand nombre.
00:33:15 C'est une chose qui pourrait être faite dès demain.
00:33:17 On rappelle aussi qu'il y a la mobilisation et ça va compter dans la stratégie de l'ANUPS.
00:33:20 Mais l'Intergroupe s'est mis d'accord pour aller jusqu'au vote de cet article.
00:33:23 Merci beaucoup, Élodie Richard, en direct de l'Assemblée Nationale aujourd'hui.
00:33:27 François Pomponi, les amendements de l'ANUPS, c'est un peu la clé.
00:33:30 On sent qu'il y a beaucoup de dissensions, de débats au sein de cette alliance composée,
00:33:36 on le rappelle, de plusieurs formations politiques.
00:33:38 Certains disant « bon, maintenant, il faut aussi,
00:33:40 c'est notre responsabilité que d'arriver à ce fameux article 7 ».
00:33:43 Est-ce qu'on peut espérer qu'il y ait suffisamment d'articles, d'amendements,
00:33:47 qui soient retirés en bloc pour qu'on parvienne ?
00:33:50 On rappelle qu'il ne reste que trois jours à l'examen de cet article.
00:33:52 Oui, il reste deux jours et demi.
00:33:54 On finit aujourd'hui à minuit, on va reprendre demain matin,
00:33:57 demain après-midi, demain soir et vendredi.
00:33:59 Compliqué. Là, ils en ont retiré 1 000 en disant « on a déjà fait un effort, ça suffit, on ne fera pas d'autre ».
00:34:04 S'ils n'en retirent pas plusieurs milliers pour arriver à l'article 7,
00:34:08 il est impossible que l'article 7 soit débattu à vendredi.
00:34:11 Même quand on dit « non défendu », parce que « non défendu », ça prend toujours un peu de temps,
00:34:14 après le gouvernement doit donner un avis, le rapporteur aussi,
00:34:17 donc c'est à chaque fois une minute, deux minutes, trois minutes.
00:34:20 Donc on est à un rythme de 300, 400, 500 amendements par jour.
00:34:24 Bon, il y en a 11 000 qui restent, faites le compte.
00:34:27 Donc c'est impossible.
00:34:28 La stratégie des autres de la NUPES qui ne sont pas dans l'excès,
00:34:31 c'est de dire « obligeons le gouvernement et la droite à voter les 64 ans »
00:34:36 pour bien montrer qu'ils n'écoutent pas la rue.
00:34:38 Donc il y a aussi de la politique derrière,
00:34:40 et puis même en espérant peut-être battre le gouvernement.
00:34:43 Mais sincèrement, j'ai bien le sentiment que pour l'instant,
00:34:45 la NUPES ne retirera pas, il l'aurait déjà fait, pour arriver à l'article 7.
00:34:49 Ce qu'aurait pu faire le gouvernement aussi, il a le droit de le faire,
00:34:51 c'est de demander immédiatement le débat sur l'article 7.
00:34:54 Mais il ne le fait pas, parce qu'il n'a pas intérêt non plus, il n'a aucun intérêt.
00:34:58 Donc je pense que tout le monde est d'accord pour qu'en fait,
00:35:00 personne ne débatte de l'article 7.
00:35:01 Julie de Vintraud, vous voyez ce titre-là, « Le gouvernement est-il » ?
00:35:04 Enfin, on le voyait juste avant.
00:35:05 Le gouvernement est-il en train de perdre pied sur son propre texte ?
00:35:08 À force de flou artistique, on va y revenir peut-être dans le détail,
00:35:11 il y a eu la question de 1 200 euros,
00:35:13 et puis après il y a eu la question des carrières longues.
00:35:15 On n'a pas toutes les réponses.
00:35:16 On a l'impression que vraiment ce projet est tellement mal ficelé
00:35:18 que ça finit par se voir très très fort.
00:35:20 Oui, alors ça se voit d'autant plus que, symétriquement,
00:35:24 on sait, c'est le Figaro qui a donné l'information,
00:35:27 qu'au Conseil des ministres, Emmanuel Macron ce matin a fait un dégagement sur le thème
00:35:32 « les oppositions sont complètement perdues ».
00:35:35 Donc ce n'est pas nous, c'est eux, en accusant la droite de se contredire
00:35:41 par rapport à la retraite à 65 ans qu'elle réclamait il y a un an,
00:35:46 en accusant la gauche de se contredire sur le travail des seniors, etc.
00:35:53 Est-ce que le gouvernement est perdu ?
00:35:57 Oui, il est perdu et il nous perd.
00:36:00 Avec la meilleure volonté du monde, je n'ai pas compris ce que Elisabeth Borne envisageait
00:36:09 pour les carrières des gens qui avaient commencé à 17 ans ou à 16 ans.
00:36:14 J'ai compris ce qu'elle voulait pour les gens qui ont commencé entre 20 et 21 ans.
00:36:20 En deçà, je ne l'ai pas compris hier, je n'ai toujours pas la réponse aujourd'hui.
00:36:24 C'est également ce que disait le député RN Sébastien Chenu.
00:36:28 Oui, Xavier Bertrand et d'autres.
00:36:32 Et pour cause, parce que quand on pose la question,
00:36:34 on a des explications différentes du côté du pouvoir.
00:36:37 On a compris qu'elle voulait satisfaire l'aile gauche de LR.
00:36:41 Mais ça n'a pas trop bien marché.
00:36:44 C'est juste ça, après, elle entretient une histoire de flou.
00:36:47 Sauf pour les gens qui ont commencé à 16 ans ou à 17 ans.
00:36:49 Oui, je suis bien d'accord avec vous.
00:36:50 On va l'écouter, il va même un peu plus bas, lui, il dit,
00:36:52 écoute des 14-15 ans, écoutons Sébastien Chenu, on a l'extrait.
00:36:56 C'est cosmétique, d'abord c'est totalement flou, on ne sait pas si c'est un amendement,
00:37:00 si ça passera par décret, le gouvernement n'a pas été capable de le dire hier.
00:37:03 Et les gens qui ont commencé à 16 ans, puisqu'il y a des gens qui ont commencé à 16 ans,
00:37:07 même encore une génération dont certains ont commencé à 14 ou 15 ans,
00:37:11 pour eux, il n'y a rien du tout.
00:37:13 Donc on voit bien que c'est un bric.
00:37:14 Vous lui demandez d'aller plus loin ?
00:37:15 Pour les 14 ans, les 16 ans, les 18 ans, qui doivent encore cotiser 40.
00:37:18 Florian, reprenons ce maître mot "flou".
00:37:21 Ça a commencé, souvenez-vous, lors d'un débat, non mais il y a quelques jours,
00:37:25 déjà, ou il y a plus d'une semaine, Elisabeth Borne interrogeait
00:37:28 sur les trimestres d'apprentissage.
00:37:29 Elle ne savait pas répondre.
00:37:30 Elle ne savait pas y répondre.
00:37:32 Et ça, c'était plutôt de mauvais augure.
00:37:34 Ça a enclenché une séquence qui n'allait pas être très porteuse pour eux.
00:37:38 Sans défendre le gouvernement, il y a autant de systèmes de retraite qu'il y a de retraités.
00:37:43 Donc c'est effectivement assez compliqué de répondre à l'ensemble des questions.
00:37:46 Ensuite, oui, je rejoins tout à fait ce qui vient d'être dit,
00:37:49 le gouvernement entretient le flou et il ajoute même du flou au flou,
00:37:53 puisque l'amendement qui a été proposé hier par Elisabeth Borne
00:37:56 est d'instaurer une nouvelle borne d'âge.
00:37:59 Concrètement, cela va avoir une incidence sur la durée de cotisation
00:38:04 des personnes qui ont commencé à travailler avant 20 ans.
00:38:07 Sauf que cet amendement va créer des inégalités entre les personnes
00:38:11 qui ont commencé à travailler avant 20 ans, puisque je vais vous donner,
00:38:14 je vais répondre précisément aux interrogations de Sébastien Chenu à l'instant.
00:38:18 Les gens qui ont commencé à travailler à l'âge de 14 ans vont cotiser pendant 44 ans.
00:38:23 Ceux qui vont commencer à travailler à 15 ans vont cotiser, eux, pendant 43 ans.
00:38:28 16 ans, 44 ans. 17 ans, 43 ans. 18 ans, 44 ans.
00:38:33 19 ans, 43 ans.
00:38:35 Non, ce n'est pas juste, puisque avant, on pouvait débattre de cela,
00:38:39 c'est-à-dire que la revendication des Républicains, c'est-à-dire que
00:38:41 l'ensemble de la population doit cotiser au-delà, lorsque quelqu'un
00:38:45 commence à travailler à partir de 20 ans, doit cotiser pendant 43 ans.
00:38:49 Et avant 20 ans, c'était 44 ans jusqu'à présent.
00:38:52 Donc la demande des Républicains, c'était de mettre tout le monde
00:38:54 sur le même pied d'égalité, tout le monde 43 ans.
00:38:56 Sauf que d'un point de vue budgétaire, ce n'est pas possible.
00:38:58 Donc le gouvernement propose cela, sauf qu'il crée des inégalités
00:39:02 supplémentaires pour les personnes qui ont une carrière longue.
00:39:07 Raphaël Starville, on ne l'a pas encore entendu.
00:39:09 Est-ce que ça sent le roussi pour l'exécutif, quand même ?
00:39:11 Moi, surtout, la question que je me pose, c'est que va-t-il rester de cette réforme ?
00:39:15 Et cette réforme qui devait assurer la pérennité de notre système,
00:39:20 dégager des économies, aujourd'hui, à combien vont se chiffrer
00:39:26 les économies réalisées ?
00:39:28 C'est zéro.
00:39:30 Sachant qu'il faut ajouter aussi le coût de ces journées de grèves,
00:39:34 de blocages, qui, à chaque fois qu'elles se produisent,
00:39:38 viennent s'ajouter, alourdir finalement le bilan de cette réforme.
00:39:44 Donc très honnêtement, je me demande si aujourd'hui,
00:39:47 on ne va pas avoir juste une réforme symbolique,
00:39:50 qui plaira peut-être à Bruxelles et donnera l'impression que la réforme...
00:39:57 Et ce serait une opération blanche, tout ça pour ça ?
00:40:00 Comment ça se passe ?
00:40:02 Des textes très complexes comme ceux-là, ils sont rédigés par les technocrates.
00:40:06 Et le principe du technocrate, c'est qu'il ne dit pas la vérité.
00:40:10 Il écrit, il dit à son ministre...
00:40:14 Allez-y, ça nous intéresse.
00:40:17 Il dit à son ministre ce qu'il a envie d'entendre.
00:40:19 "Oui, ne vous inquiétez pas, tout le monde touchera 1 200 euros."
00:40:21 "Oui, ne vous inquiétez pas, les carrières londres."
00:40:23 Il a toujours la bonne réponse.
00:40:25 Mais quand vous rentrez dans le détail, des fois vous dites "attends,
00:40:27 "c'est pas ce qui est écrit."
00:40:29 Oui, mais c'est comme ça que ça se passe.
00:40:31 On vulgarise ce qui est écrit.
00:40:33 Quelques cas sur les sujets que je maîtrisais bien,
00:40:35 j'ai dit au Président de la République, il me disait un truc,
00:40:37 "non, tu te trompes."
00:40:39 Donc le démocrate est un arracheur de dents.
00:40:41 C'est exactement ce qui s'est passé hier.
00:40:43 Ce qui a vendu hier, c'est Isabelle Vande.
00:40:45 À partir du moment où on atteint la borne d'âge,
00:40:49 on ne cotisera que 43 ans.
00:40:51 Donc on avait l'impression que l'ensemble des personnes
00:40:53 qui ont commencé à vendre à temps tât.
00:40:55 Et si vous n'avez pas des ministres extrêmement compétents
00:40:58 qui sont capables de comprendre le texte,
00:41:00 je ne dis pas que le ministre ne l'est pas,
00:41:02 mais c'est très technique.
00:41:04 Une réforme comme celle-là, elle est casse-gueule dans tous les cas.
00:41:08 Il y a des gens compétents qui vont dire "oui, mais là, oui, mais là".
00:41:11 La Première ministre, qui doit montrer son texte,
00:41:13 quand on lui a parlé de l'apprentissage,
00:41:15 elle a dit "je ne sais pas".
00:41:17 Les technocrates ont sans doute une part de responsabilité,
00:41:20 tellement ils sont soucieux des données publiques,
00:41:22 on va dire ça, on va dire ça comme ça.
00:41:24 En revanche, moi j'ai bien écouté la réponse d'Elisabeth Borne.
00:41:29 À aucun moment, elle ne dit "tous les gens qui ont commencé
00:41:33 à travailler avant 20 ans pourront partir".
00:41:35 Je suis totalement d'accord.
00:41:36 Ce que j'étais en train de dire, c'est qu'elle entretenait un loup
00:41:39 en expliquant qu'à partir du moment où on atteint la borne d'âge...
00:41:42 C'est la députée Véronique Louvagier qui, reprenant la parole
00:41:46 après la réponse d'Elisabeth Borne, la traduit comme ça.
00:41:49 Ce qui veut dire, je ne chipote pas pour le plaisir de chipoter,
00:41:53 ce qui veut dire qu'Elisabeth Borne, elle a les chiffres en tête.
00:41:56 Elle sait très bien qu'il ne faut pas qu'elle dise "tous les gens".
00:42:00 Je suis d'accord, mais c'est parce qu'elle entretenait le loup
00:42:02 avec les personnes qui, atteindant la borne d'âge, n'auront pas...
00:42:05 Sauf que tout le monde l'a compris comme ça, donc le mal est fait.
00:42:07 ... ne pourront pas cotiser 44 ans.
00:42:09 Si effectivement le Premier ministre lâche sur tout, et qu'à la fin
00:42:12 on sort avec une réforme où le système est encore déficitaire.
00:42:15 Tout le monde va dire "mais ce n'est pas la peine de faire une réforme
00:42:17 pour que ce soit déficitaire".
00:42:18 Donc ils ne peuvent pas lâcher sur les faits beaucoup
00:42:20 parce que ça se comptabilise en milliards.
00:42:22 Déjà ça se réduit à peau de chagrin quand même.
00:42:24 On n'est pas loin d'être en réforme déficitaire.
00:42:26 On ne dégage plus rien.
00:42:28 C'est fini.
00:42:29 Cette réforme, pour l'instant, va coûter entre 1,1 milliard d'euros
00:42:33 et 1,5 milliard d'euros.
00:42:35 En reprenant les chiffres du gouvernement qui ont été présentés
00:42:38 lorsque Elisabeth Borne, c'était début janvier, a présenté la réforme des retraites.
00:42:42 C'est-à-dire que, initialement, la réforme devait dégager aux alentours
00:42:45 de 300 millions d'euros, mais vu les concessions qui ont été réalisées
00:42:49 ces dernières semaines, maintenant la réforme...
00:42:51 Il ne faudrait qu'au début.
00:42:52 Regardez ce sondage, ça c'est assez intéressant.
00:42:54 Ce sondage qu'on vous diffuse depuis la mi-journée,
00:42:56 c'est ça pour ces news, contre la réforme des retraites.
00:42:58 Ils sont de plus en plus nombreux.
00:43:01 67% s'y opposent à cette réforme.
00:43:04 Souvenez-vous, au début de la mobilisation, c'est-à-dire lors de la première
00:43:07 manifestation du 19 janvier, on était autour de 61%,
00:43:10 donc il y a quand même une grosse augmentation.
00:43:13 Et on est à la veille d'une nouvelle mobilisation.
00:43:16 Raphaël Staville, ça dit quand même quelque chose de ce qui est en train de se passer.
00:43:19 Est-ce que les intermoiements et le flou auquel on fait référence depuis tout à l'heure,
00:43:24 ils sont pour quelque chose ?
00:43:25 Ça vient renforcer cette défiance des Français ?
00:43:27 Oui, et puis surtout, ce qui est frappant, c'est que les premiers sondages
00:43:32 qui avaient été réalisés, non seulement ils étaient plus faibles,
00:43:35 l'opposition était déjà massive, mais ils étaient plus faibles,
00:43:37 mais il y avait un autre indicateur qui était intéressant,
00:43:40 c'était la résignation des Français, qui se traduisait par le fait que 75% d'entre eux
00:43:45 étaient convaincus que cette réforme allait passer, quoi qu'il arrive.
00:43:50 On voit que cette proportion a fondu comme neige au soleil,
00:43:56 à mesure que les journées de mobilisation ont montré le poids de cette opposition dans la rue.
00:44:06 Je pense qu'aujourd'hui, parce qu'il semble que les Français ont comme idée,
00:44:11 comme perspective, que cette réforme pourrait ne pas aboutir.
00:44:15 Je pense que ça ne fait que renforcer, ajouter à cela le flou du gouvernement,
00:44:19 ce souci de faire de la pédagogie.
00:44:23 Plus on comprend que cette réforme est mal ficelée, on comprend ses chiffres.
00:44:30 François Pomponi, si on s'extrait une seconde du jeu parlementaire
00:44:33 qu'on vient d'évoquer assez largement, des édifices et des équilibres politiques,
00:44:37 et qu'on s'attache à la rue, est-ce que la mobilisation telle qu'on la voit
00:44:40 et telle qu'elle est organisée, semaine après semaine,
00:44:43 avec peut-être une déperdition quand même dans la mobilisation,
00:44:47 mais à des niveaux toujours très élevés, est-ce que ça suffira ?
00:44:51 Ou est-ce qu'il va falloir, comme le disent certains syndicats,
00:44:54 on pense évidemment à la CGT, procéder, du point de vue de ceux qui s'opposent
00:44:58 à la réforme bien sûr, à des blocages plus massifs, plus stratégiques,
00:45:01 c'est-à-dire que sans les routiers, sans les raffineurs, ils n'y arriveront pas ?
00:45:06 Non mais c'est bien sûr qu'il faut qu'ils le fassent, c'est bien sûr qu'ils vont le faire.
00:45:09 Parce qu'aujourd'hui les syndicats, ils ont la population avec eux, les Français.
00:45:14 Ils ont la majorité à l'Assemblée nationale, qui est globalement contre cette réforme,
00:45:19 et l'ont contre hier. Ils ont une forte mobilisation.
00:45:22 Si le gouvernement ne lâche pas, ils n'ont pas d'autre solution
00:45:24 que de durcir le mouvement et de faire des grèves similaires.
00:45:27 Parce qu'ils savent qu'ils ont été dans la rue, ils ont défilé pacifiquement,
00:45:31 et le gouvernement ne lâche rien. Donc les Français vont dire,
00:45:33 oui, ils sont obligés de le faire. Et moi je ne connais pas un gouvernement
00:45:37 qui tient devant l'impopularité, la rue, des grèves dures,
00:45:41 et l'Assemblée nationale en difficulté. Ça n'existe pas.
00:45:44 Enfin, on peut essayer de passer en force, avec le 49-3, on peut tout faire,
00:45:47 mais après comment on finit ? Si le gouvernement ne veut pas finir
00:45:50 entre guillemets en culottes courtes après cette réforme,
00:45:52 parce qu'après il faut gérer le pays pendant 4 ans, je ne vois pas comment il tient.
00:45:55 Le 7 mars, on passe à la vitesse supérieure, ça se transforme en autre chose,
00:46:00 ou vous n'y croyez pas trop, Judith ?
00:46:02 En tout cas, c'est vraiment une date charnière, une date extrêmement importante.
00:46:07 Je sais que c'est un cliché de dire ça, mais si effectivement,
00:46:11 le mouvement de blocage s'enclenche dans les raffineries, dans les dépôts,
00:46:17 et dans les transports, je ne vois pas comment le gouvernement peut tenir.
00:46:22 Mais je ne vois pas non plus comment le gouvernement peut garder
00:46:25 une capacité réformatrice s'il cède sur la réforme des retraites.
00:46:30 Il s'est tellement cornérisé avec l'histoire des 64 ans,
00:46:34 c'est ça qui est vraiment consternant.
00:46:38 Rappelez-vous, première tentative de réforme systémique, il y a débat,
00:46:44 les choses se bloquent au moment où Edouard Philippe, Premier ministre,
00:46:47 introduit les 64 ans. Que fait le gouvernement ?
00:46:51 Il commence par les 64 ans en disant "ce n'est pas négociable",
00:46:55 déclaration d'Elisabeth Borne.
00:46:57 Il commence par le point qui a fait définitivement échouer la réforme précédente.
00:47:03 Ce qui est intéressant de noter sur les sondages,
00:47:05 c'est que l'opinion ne s'érote pas au fur et à mesure des semaines.
00:47:14 Au contraire, elle se renforce.
00:47:16 La contestation à l'égard de cette réforme se renforce,
00:47:19 ce qui n'était pas le cas en 2019-2020,
00:47:22 où une majorité de la population ne soutenait pas la réforme.
00:47:26 Mais au fur et à mesure des semaines, et des explications potentiellement
00:47:30 apportées par les uns ou les autres, et notamment par le gouvernement,
00:47:33 le soutien à la réforme de 2019-2020 prévoyant notamment...
00:47:37 Jusqu'au moment où Edouard Philippe a décidé de mettre en place
00:47:43 un point paramétrique qui était d'instaurer un âge pivot.
00:47:48 Mais progressivement, il y avait autant de personnes
00:47:51 qui contestaient le gouvernement dans ce projet de réforme
00:47:54 que de personnes qui allaient dans le sens du gouvernement
00:47:56 et qui avaient compris le projet de ce dernier.
00:47:59 Donc là, on a une opposition qui reste similaire à celle qui était dans la rue
00:48:04 et avec des sondages également similaires début janvier.
00:48:07 J'aimerais qu'on finisse juste sur un mot de l'ambiance qui règne,
00:48:10 parce qu'on en a beaucoup parlé cette semaine,
00:48:12 et Olivier Dussopt s'était penché aussi à la radio
00:48:15 sur toutes ces invectives dont il avait été la cible.
00:48:19 Le ministre du Travail qui accuse le coup, on le sent bien dans cet extrait.
00:48:23 Je l'ai dit dans l'hémicycle, les excuses de ce député ont un mérite.
00:48:27 C'est qu'ils ont permis au débat de continuer et à la séance de continuer.
00:48:30 Ce même député, mais comme beaucoup des membres de son groupe,
00:48:34 depuis dix jours me couvrent d'insultes, de toute nature.
00:48:37 Mais il y a des mots qui ne se pardonnent pas.
00:48:39 Par ailleurs, je suis hors des choix.
00:48:41 Certains disent tête de bois, d'autres disent cœur fidèle.
00:48:44 Moi ce que je sais, c'est que j'ai beaucoup de mémoire.
00:48:46 Raphaël Stenville, on sent que c'est un homme qui est déjà marqué par cette séquence.
00:48:50 Il y a beaucoup d'émotions, même des trémelos un peu dans la voix à la fin.
00:48:53 Il est marqué physiquement.
00:48:55 Quelque chose qui m'étonne, mais qui traduit quand même quelque chose de notre époque,
00:48:59 c'est lorsque le ministre dit qu'il n'oubliera pas, malgré le pardon.
00:49:04 Pour moi, le pardon, ce n'est pas forcément l'oubli.
00:49:07 Mais il y a une sorte de posture figée de part et d'autre,
00:49:14 de crispation, que je trouve inquiétante finalement,
00:49:18 et de la part de ceux qui invectivent, et de ceux qui, en dépit des excuses,
00:49:22 alors elles sont très temporaires,
00:49:25 parce qu'on voit que le chahut, les invectifs reprennent presque aussitôt.
00:49:28 Mais en tout cas, tout est figé, et moi je trouve que ça traduit notre époque
00:49:34 de manière assez consternante.
00:49:37 François Pomponi, il faut quand même rappeler qui est cet homme.
00:49:39 Il accuse d'autant plus le coup que les invectifs viennent de son ancienne famille politique aussi.
00:49:43 Olivier Dussopt est un ami.
00:49:45 On était ensemble député socialiste, on a rejoint la Macronie,
00:49:48 donc je connais très bien.
00:49:50 Il est confronté à un problème personnel par rapport à son ancienne responsabilité de maire,
00:49:55 lorsqu'il était maire, et effectivement, les insultes les pires,
00:49:59 sont les insultes qu'il entend de ses propres anciens amis,
00:50:03 et sincèrement, pour savoir comment ça se passe.
00:50:05 Parce que ceux qui font ça, ils sont capables de boire un verre avec vous à la buvette,
00:50:09 d'être très sympathiques, et cinq minutes après de vous traiter de tous les noms en hémicycle.
00:50:12 C'est ça qui est insupportable.
00:50:14 "Bah d'ailleurs, quelqu'un vous méprise, bon ok."
00:50:16 Et donc ce qu'il n'oublie pas, c'est ça aussi,
00:50:18 c'est le joute verbal d'anciens amis qui font les beaux dans l'hémicycle,
00:50:22 et puis qu'après, qu'ils vont dire "Non Olivier, t'inquiète pas."
00:50:24 Et ce monde de la politique qui est un monde très dur,
00:50:26 quand il dit "Je n'oublierai rien", oui on n'oublie rien,
00:50:29 parce que sincèrement, il est en difficulté, il défend son rôle,
00:50:32 il a fait un choix, mais il y a des choses qui blessent,
00:50:35 et qui blessent personnellement, il ne faut jamais oublier que ce sont des êtres humains...
00:50:38 Donc aujourd'hui, on aura appris que le technocrate est monteur,
00:50:40 et que l'homme politique est fourbe.
00:50:42 Voilà, en gros, en résumé.
00:50:44 Certains, je peux vous confirmer.
00:50:46 – Je pense qu'Olivier Dussopt a lu le blog de Jean-Luc Mélenchon hier,
00:50:51 où Mélenchon a posté un billet où il en rajoute une couche,
00:50:55 sur cette gauche d'hier qui fait métier de trahison,
00:50:59 donc sans citer Olivier Dussopt, mais en parlant de lui,
00:51:03 en expliquant que les leçons de bonne manière sont l'arme traditionnelle
00:51:06 des partisans de l'ordre établi pour rétablir leur préférence de classe,
00:51:10 en bestialisant leurs adversaires, je ne sais pas de quelle classe
00:51:14 se revendique Jean-Luc Mélenchon,
00:51:17 je ne pense pas qu'il soit tout à fait dans la configuration.
00:51:20 – Alors, on va s'interrompre un petit moment,
00:51:22 puis on reviendra bien sûr pour parler de la garde à vue de Pierre Palmat,
00:51:25 qui a commencé en début d'après-midi,
00:51:27 ça a donc été confirmé par le procureur de la République de Melun,
00:51:30 on y reviendra avec nos équipes, et puis nous serons en direct,
00:51:33 en duplex également avec le sénateur Roger Carucci,
00:51:35 qui a interpellé tout à l'heure la ministre de la Culture
00:51:37 sur sa sortie de route, et les menaces qu'elle a proférées
00:51:39 à l'endroit de nos chaînes CNews et C8.
00:51:43 Il sera en direct et on pourra lui poser toutes les questions,
00:51:45 vous pourrez aussi l'interpeller bien sûr, à tout à l'heure.
00:51:48 [Générique]
00:51:51 – 90 minutes info sera de retour pour la dernière partie de notre émission,
00:51:55 juste après le rappel des titres bien sûr avec Mathieu Devez.
00:51:58 [Générique]
00:52:02 – Deux jours après la découverte d'un corps de femme démembrée
00:52:05 dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris,
00:52:07 la victime a été identifiée grâce à ses empreintes digitales.
00:52:10 Il s'agit d'une femme de 46 ans, originaire de Seine-Saint-Denis,
00:52:13 son mari avait signalé sa disparition au début du mois.
00:52:16 Un épisode de pollution aux particules fines touche une grande partie du pays.
00:52:20 Une pollution causée notamment par le trafic routier,
00:52:23 les seuils d'alerte ont été déclenchés dans le Cher, l'Indre-et-Loire et le Loiret.
00:52:27 Dans le sud, la persistance du phénomène entraîne une circulation différenciée à Marseille.
00:52:32 Au moins 73 migrants sont portés disparus et présumés morts
00:52:36 à la suite d'un naufrage hier au large des côtes libyennes,
00:52:39 selon l'Organisation internationale pour les migrations,
00:52:42 7 survivants sont actuellement hospitalisés.
00:52:45 Le navire qui a coulé transportait environ 80 personnes et était en route pour l'Europe.
00:52:49 On va parler du squat, de ce phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur.
00:52:55 On vous emmène aujourd'hui en reportage dans un immeuble du 3e arrondissement de Marseille
00:53:00 où deux tiers des logements sont squatés par des dealers ou de jeunes sans-papiers.
00:53:06 Les propriétaires et même les locataires sont épuisés par cette situation.
00:53:11 Images tournées par L'Orpara.
00:53:14 Plus des deux tiers des appartements de cet immeuble marseillais sont squatés.
00:53:20 Tanguy, propriétaire de studio, a réussi deux fois à faire expulser les occupants illégaux.
00:53:25 Il a rénové, reloué, mais le scénario s'est reproduit.
00:53:29 Mon locataire est rentré chez lui, il n'y avait plus accès à son appartement.
00:53:32 Il y avait quatre hommes qui étaient chez lui, ils ont jeté toutes ses affaires.
00:53:36 Mon locataire aujourd'hui, il est encore SDF, il n'a plus rien.
00:53:39 On me demande de le reloger à mes frais.
00:53:41 Le Giptis est un point de deal connu à Marseille, théâtre de règlement de compte.
00:53:45 Le dernier en septembre au 9e étage, un homme a été abattu par arme à feu.
00:53:50 Depuis, le locataire de Michel a décidé de partir.
00:53:54 Il m'a dit "Monsieur, je vous rends les clés, je ne peux plus vivre, ça crie la nuit, ça se bat,
00:54:01 il y a des coups de couteau, il y a des coups d'arme à feu, il est devenu un endroit".
00:54:06 Le lien entre les dealers et les squatteurs ne fait aucun doute pour l'avocate d'un propriétaire.
00:54:11 C'est une prise de possession totale de cet immeuble.
00:54:14 Aujourd'hui, le propriétaire ne peut plus accéder, ne peut plus rentrer, c'est-à-dire qu'il a été repéré.
00:54:18 Il a même demandé de ne plus venir, donc il a peur.
00:54:20 Peur malgré les interventions des forces de l'ordre.
00:54:23 17 vacations de CRS déployées pour sécuriser la zone,
00:54:27 des descentes quasi quotidiennes des policiers pour démanteler le point stup selon la préfète de police.
00:54:33 Le propriétaire que vous avez vu dans le reportage, on l'a interviewé par ailleurs.
00:54:37 Écoutez ce qu'il dit sur ces multiples tentatives d'y aller et de régler la situation sur place.
00:54:43 Mais vous y allez, mais vous y allez, mais c'est dangereux.
00:54:48 Moi, bien sûr, je toque à la porte, bien sûr, on m'ouvre quelquefois quand je toque un peu fort.
00:54:53 Mais vous avez des gars qui ne sortent pas, ils ne sortent pas.
00:54:56 Moi, je suis tombé sur, après l'expulsion officielle que j'ai réalisée sur mon appartement du 3e,
00:55:02 je suis tombé, moi, sur des squatteurs.
00:55:05 Ils étaient tous les trois à moitié nuit en train de faire la sieste sur des matelas de fortune.
00:55:10 Ils m'ont dit, nous, on a été invités, on ne sort pas.
00:55:12 C'est comme ça.
00:55:14 Alors si vous n'êtes pas avec la police ou quoi, qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:55:18 Bon, je suis allé, ma compagne, elle s'est fait agresser verbalement dans l'escalier à 8h du matin
00:55:23 par des types qui avaient la seringue dans le bras.
00:55:25 Raphaël Stainville, cet homme, qui est quand même d'un certain âge,
00:55:28 il est super téméraire parce qu'il faut avoir envie d'y aller quand même.
00:55:32 Il ne manque pas de courage.
00:55:33 En fait, ce qui est sidérant, c'est que la loi a été changée, a été durcie deux fois.
00:55:38 Et malgré ces changements, malgré le fait que le préfet, sous 48 heures,
00:55:44 peut justement faire appel aux forces de l'ordre pour déloger des squatteurs, rien n'est fait.
00:55:51 Et je crois même qu'à Marseille, il y a quelque chose de plus inquiétant,
00:55:54 c'est que compte tenu du nombre de clandestins dans la ville,
00:55:59 le préfet en vient parfois même à rendre ses squattes légaux pour accueillir ces clandestins.
00:56:10 Donc il y a une sorte d'effet d'entraînement entre le discours des associations
00:56:15 qui viennent en aide à ces clandestins, qui leur font savoir que grosso modo,
00:56:20 c'est porte ouverte, allez-y, occupez le moindre appartement dont vous pourriez ouvrir la serrure.
00:56:29 Et une sorte de laxisme d'État, les propriétaires dans cette situation sont désespérés.
00:56:37 Alors, vous n'êtes pas d'accord sur le laxisme d'État ?
00:56:39 Non, je veux dire, moi j'ai beaucoup travaillé sur cette loi.
00:56:42 La loi est bien faite pour un propriétaire ou un locataire indélicat qui ne paye plus
00:56:47 ou qui rentre de force dans un appartement.
00:56:49 Là c'est autre chose, moi je m'occupe de 2-3 sujets comme ça en Ile-de-France.
00:56:53 Là ce sont des réseaux organisés qui investissent un immeuble, installent des locataires
00:56:59 et encaissent les loyers.
00:57:01 C'est des mafias, avec des clandestins, avec des familles...
00:57:05 Ils organisent, donc ils prennent possession de l'immeuble, ils encaissent eux les loyers
00:57:13 et un propriétaire d'un appartement ne peut rien faire.
00:57:16 Donc là, la loi sur le squat, c'est des mois et des mois de procédures pour arriver à l'expulsion.
00:57:21 Une fois que vous avez l'expulsion, le lendemain ces mafias reviennent,
00:57:24 ils l'ont dit d'ailleurs le propriétaire, mettent votre locataire dehors pour mettre les leurs.
00:57:27 Donc derrière c'est une lutte contre le crime organisé, parce que c'est de la grande délinquance.
00:57:32 Et là c'est une autre chose.
00:57:34 Actuellement, je sais que dans toutes les préfectures, c'est le cas en Seine-Saint-Denis par exemple,
00:57:37 il y a des groupes spéciaux dans les préfectures qui sont mis en place pour lutter contre ça.
00:57:40 Parce que le jour où vous évacuez l'immeuble, il faut mûrer, faire les travaux derrière,
00:57:45 gardienner, enfin c'est des sommes que vous avez.
00:57:47 Et ce qui est terrible pour les propriétaires, au-delà du fait d'être dépossédés de leurs biens,
00:57:50 c'est que juridiquement et devant la loi, ils sont considérés comme des marchands de sommeil
00:57:55 parce qu'ils mettent en location des logements insalubres.
00:57:58 Et donc on peut vous dire "mais monsieur c'est scandaleux"
00:58:00 et quand les locataires vont être expulsés, c'est eux qui juridiquement doivent les reloger et doivent payer.
00:58:06 - Il l'explique bien le monsieur.
00:58:07 - Mais juridiquement, il est propriétaire d'un logement insalubre et qui est inapte à la location,
00:58:13 on va le reloger et c'est le propriétaire qui doit payer.
00:58:15 - Judith.
00:58:16 - Oui, en fait on s'aperçoit que cette forme particulière de squat qui n'en est pas un,
00:58:22 c'est la rencontre de plusieurs problèmes lancinants de la société française,
00:58:27 la drogue, l'immigration incontrôlée et les mafias.
00:58:33 La police via, ça ne change rien, via et via beaucoup, puisque d'après les témoignages,
00:58:38 c'est quasi quotidien les décentes.
00:58:41 Moi je me demande à quel moment on peut attaquer, quand on est propriétaire dans cette situation-là,
00:58:47 quand on peut attaquer l'Etat pour manquement à ses devoirs de protection.
00:58:51 - Moi c'est ce que je conseille aux propriétaires, y compris pour se couvrir,
00:58:56 pour dire "moi j'y suis pour rien, je n'encaisse pas les loyers"
00:58:59 parce que imaginez demain il y a un incendie dans cet immeuble, avec des morts.
00:59:02 - Bien sûr.
00:59:03 - Le propriétaire peut être pénalement responsable.
00:59:05 Donc le propriétaire il dit "on m'a dépossédé de mon bien, comment je fais ?"
00:59:09 Donc effectivement il y a une responsabilité de l'Etat qui est engagée de fait,
00:59:13 même si la loi pour le coup, c'est vraiment de lutter contre le grand banditisme.
00:59:18 Il faut remonter la filière, il faut savoir qui c'est, il faut mettre en place les procédures.
00:59:22 Et aujourd'hui dans les départements, il y a un vice-procureur qui s'occupe des logements insalubres
00:59:27 et des marchands de sommeil, et ce n'est pas suffisant.
00:59:30 - Vous êtes bien débordé.
00:59:31 - Ce n'est pas suffisant à Marseille, ce n'est pas suffisant en Seine-Saint-Denis,
00:59:33 ce n'est pas suffisant dans les départements franciliens.
00:59:35 - On parlait de la police.
00:59:36 Vous allez voir que cette police, elle est bien démunie, comme le confirmait avec ses propres mots
00:59:41 ce représentant syndical à Marseille.
00:59:43 - L'Egyptie c'est "walking dead", il faut se dire les choses, c'est une cité extrêmement compliquée.
00:59:49 Les fonctionnaires de police, la BST3 que j'ai pu avoir au téléphone pour cette cité,
00:59:54 m'ont dit "on fait trois opérations de police par semaine,
00:59:56 on interpelle toutes les semaines des trafiquants de stupes".
00:59:59 Souvent c'est des individus clandestins, sans papiers.
01:00:03 Il est évident que cette cité, pour la remettre en ordre, ça va être super compliqué.
01:00:09 - Problème insoluble en fait. Malgré les descentes, malgré eux, ils font leur travail quand même, Raphaël Stingy.
01:00:15 - À Marseille, je crois que c'est plus 60% d'augmentation d'intervention de la police sur des squats sur l'année 2022.
01:00:20 - Pour un résultat nul ?
01:00:21 - Pour un résultat, oui, parce que c'est scisif.
01:00:25 Tous les matins, il faut se remettre à l'ouvrage et reprendre ce qui a été fait la veille.
01:00:29 Donc oui, c'est ça, un résultat nul, malgré la présence policière, malgré les interventions,
01:00:36 le fait que ces opérations finalement n'aboutissent à rien.
01:00:40 - Et en admettant qu'on décapite ce trafic de drogue, on n'y arriverait pas quand même ?
01:00:45 - Quand j'étais maire de Sarcelles, avec Lanru, on avait construit un immeuble neuf.
01:00:49 Sarcelles.
01:00:51 La veille de la livraison au locataire, il a été squaté par des réseaux,
01:00:55 ils ont occupé les 50 logements.
01:00:58 La loi, c'est porter plainte pour l'expulsion.
01:01:01 En fait, il n'y a pas de délit.
01:01:04 Quelqu'un qui vous fait rentrer de force, oui, après c'est du blanchiment, c'est du trafic,
01:01:08 mais il y a un individu qui a fait rentrer 50 familles et qui a encaissé tous les mois les loyers.
01:01:15 Donc il faut mettre en place des procédures fiscales.
01:01:17 - Mais attendez, il n'y a pas de délit.
01:01:18 Si moi, demain, je décide d'aller dans un appartement parce qu'il me plaît bien et qu'il m'investit,
01:01:21 vous croyez vraiment qu'on va me laisser plus de 48 heures à l'intérieur ?
01:01:24 - Ce délit-là, il faut trouver le réseau.
01:01:27 Et après, il faut inventer un délit d'organisation de squat.
01:01:31 Après, on peut le faire tomber sur des raisons fiscales, sur des raisons pénales, de raquettes.
01:01:35 Oui, les textes existent, mais ils savent qu'ils ne risquent pas grand-chose.
01:01:39 Et d'ailleurs, c'est pour ça que c'est très rentable.
01:01:41 Parce que quand vous louez un appartement au black, 1000 euros par mois,
01:01:45 et que vous en avez 50, tout ça en espèces payées,
01:01:49 comme il n'y a pas de bail, si le locataire vous peut payer, vous le mettez dehors, vous en trouvez un autre.
01:01:52 Ce sont des vrais mafias qui s'organisent.
01:01:53 - Ils ont fait leur calcul, c'est un business sucratif, ça c'est sûr.
01:01:56 - Je suis très étonnée qu'il faille une loi spécifique, parce que ce bien-là, il appartient à quelqu'un.
01:02:01 - Au bailleur.
01:02:02 - Donc c'est le vol.
01:02:03 - Non, mais le bailleur, il demande l'expulsion des 50 locataires.
01:02:06 Il faut engager 50 procédures.
01:02:08 Parce qu'il y a 50 squatteurs.
01:02:10 Donc il faut 50 procédures au tribunal.
01:02:13 Le tribunal va mettre 6 mois à dire qu'il faut l'expulsion.
01:02:15 Ensuite, il faut que la police vienne expulser les 50.
01:02:17 Et quand vous les avez expulsés, un jour, le soir même, une nouvelle famille est dedans.
01:02:21 Et donc, ça n'arrête jamais.
01:02:23 - C'est la loi du nombre.
01:02:26 - On avait l'impression que la seule solution s'agissait de ce groupe d'immeubles à Marseille.
01:02:32 On se demande bien quelles sont les pauvres familles qui sont en situation régulière,
01:02:39 qui essayent de vivre.
01:02:41 Combien sont-elles ? Combien il reste de familles non délacantes ?
01:02:46 On se demande si ça ne vaut pas le coup, ne serait-ce que financièrement.
01:02:50 - Et pour leur sécurité, oui, ils partent tous.
01:02:54 La question était si ça ne vaut pas le coup de les prendre, de les reloger ailleurs et de raser tout.
01:03:01 - Dans ces appartements, moi je l'ai vu, il y a un cliché sous moi,
01:03:05 deux chambres, un salon, une chambre louée 500 euros,
01:03:10 donc ça faisait 1000 euros pour les deux chambres,
01:03:12 le salon loué 800 euros, ça faisait 1800.
01:03:16 Et les trois familles qui étaient logées dans ces trois pièces se partageaient la salle de bain et la cuisine.
01:03:21 - Parce que ce n'est pas donné, vous nous avancez comme tarif.
01:03:24 - Quand vous commencez à gagner 1800 à 2000 euros au black par appartement, par mois,
01:03:29 c'est des sommes considérables.
01:03:32 - On va s'interrompre là-dessus, on a bien compris qu'on n'allait pas résoudre le problème aujourd'hui ni demain d'ailleurs.
01:03:37 On reviendra tout à l'heure pour parler de l'enquête sur l'accident causé par Pierre Palmade,
01:03:42 l'artiste qui a été placé en garde à vue en début d'après-midi,
01:03:46 puisque son état de santé le permettait selon les policiers.
01:03:50 On ira s'enquérir de cette nouvelle situation et de la progression de l'enquête.
01:03:54 Nous entamons la toute dernière partie de 90 minutes info,
01:04:00 on va bien sûr parler de la garde à vue de Pierre Palmade qui a débuté en début d'après-midi.
01:04:05 Rebonjour Sandra Buisson, vous avez d'autres informations sur les circonstances de cette garde à vue ?
01:04:10 - Oui, effectivement c'est une garde à vue selon nos informations qui se passe à l'hôpital de Melun,
01:04:14 donc il a été changé d'hôpital, donc toujours environnement médicalisé,
01:04:19 mais les médecins ont autorisé effectivement cette audition qui a démarré un tout petit peu avant 14h.
01:04:27 On sait que jusque-là Pierre Palmade a dit à sa sœur qu'il ne se souvenait plus de l'accident.
01:04:32 Peut-être aura-t-il des éléments nouveaux à donner aux enquêteurs
01:04:37 qui vont aussi l'interroger sur les heures qui ont précédé le choix qu'il a fait de prendre sa voiture
01:04:42 alors qu'il avait consommé une importante quantité de cocaïne ?
01:04:47 Depuis combien de temps était-il avec les deux passagers qui étaient à l'arrière de la voiture ?
01:04:52 Et puis qu'est-ce qui s'est passé effectivement au moment où cette voiture s'est déportée sur la gauche
01:04:58 pour aller s'encastrer dans celle de la famille qui arrivait en face ?
01:05:02 Est-ce qu'il a été distrait ? Est-ce qu'il s'est passé quelque chose entre les passagers et lui dans cette voiture
01:05:07 qui a provoqué cet accident ? Est-ce que la voiture elle-même a eu un défaut, un problème technique ?
01:05:13 Ce qu'on nous dit de sources proches du dossier, c'est qu'à première vue comme ça,
01:05:17 il n'y avait pas de défaillance technique apparente et flagrante.
01:05:20 En revanche, l'expertise en accidentologie n'a pas encore eu lieu.
01:05:24 Qu'est-ce qu'ils ont consommé ? Qu'est-ce qu'il a consommé ?
01:05:27 On sait qu'il a été détecté une importante quantité de cocaïne, mais aussi d'autres substances dérivées de la cocaïne.
01:05:35 Et puis à son domicile, il n'y avait pas de cocaïne pure, mais d'autres substances.
01:05:39 Donc quelles étaient-elles ? Pour l'instant, les résultats de ces analyses ne sont pas remontés.
01:05:44 Il faut savoir aussi s'il était à une vitesse excessive, auquel cas il pourrait y avoir une deuxième circonstance aggravante
01:05:51 de retenue dans les qualifications. En l'état, pour l'instant, dans ce qui est retenu par le procureur,
01:05:55 c'est une circonstance aggravante qui est celle des stupéfiants.
01:05:58 Mais rien ne dit qu'on n'aura pas la deuxième au fil de l'enquête.
01:06:02 Et puis les enquêteurs compteront aussi sur les témoignages, enfin les auditions des deux autres personnes
01:06:07 qui occupaient ce véhicule pour avoir plus d'informations sur le contexte de cet accident.
01:06:11 Oui, à venir. Alors on a bientôt tous les protagonistes qui sont aux mains des enquêteurs,
01:06:15 puisqu'ils étaient deux autres hommes dans cette voiture qui ont été vus par des témoins comme prenant la fuite
01:06:21 juste après les faits et qui pourront être poursuivis pour non-assistance à personne en danger à ce titre.
01:06:27 L'un des deux a dit par la voix de son avocat qui a contacté les enquêteurs qu'il allait se rendre.
01:06:34 Le second lui a été interpellé ce matin à Clichy chez une femme qui l'hébergait.
01:06:39 C'était un homme de 33 ans, marocain, en situation irrégulière sur le territoire selon nos informations
01:06:45 et qui était inconnu de la police. Alors qui était-il ? Un ami de Pierre Palmade.
01:06:50 Une relation sentimentale ou quelqu'un qui avait un lien avec l'estupéfiant qu'il consommait ?
01:06:59 Tout ça reste ouvert. Il va falloir le déterminer s'ils acceptent de répondre aux questions en garde à vue.
01:07:04 Et puis on va s'intéresser bien sûr aux victimes. On ne les oublie pas.
01:07:07 Toujours hospitalisé à Necker pour ce qu'il y a du petit garçon et à Beaujouin à Clichy avec des blessures très graves.
01:07:12 Hier l'avocat de cette famille a pu s'entretenir avec la femme qui a perdu son bébé. Écoutez ce qu'il disait.
01:07:20 Non alors elle ne se souvient pas de tout. Elle a des trous noirs. Il y a eu des moments où elle a eu évidemment des choses qu'elle ne peut pas retracer.
01:07:28 Elle a, si vous voulez, trois étapes dont elle se souvient très fortement.
01:07:31 La première étape, c'est le véhicule fou qui vient en face avec les phares dans les yeux.
01:07:37 Elle s'en souvient très bien. La deuxième chose dont elle se souvient, la deuxième image, c'est l'accident une fois qu'il a été réalisé.
01:07:44 Elle se souvient voir le conducteur compressé entre le volant et le fauteuil et essayer de s'extirper du véhicule.
01:07:51 Elle va essayer par un instinct maternel qu'elle allait très prochainement avoir, aller en direction du gamin qui est à l'arrière du véhicule, sur la banquette arrière.
01:08:00 Mais elle n'a pas assez de force. Elle sort du véhicule et s'extirpe par la porte passager.
01:08:05 Et là, manquant de force, elle va s'effondrer sur place et elle va tout de suite mettre les mains sur son ventre et hurler "mon bébé, mon bébé"
01:08:15 ayant conscience qu'il se passe quelque chose intérieurement.
01:08:18 Évidemment, c'est un crève-cœur, mais je voudrais surtout vous faire réagir à l'extrait qui suit.
01:08:21 C'est-à-dire qu'il y a cette crainte chez cet avocat que la notoriété de Pierre Palmade ait un impact sur la suite judiciaire.
01:08:28 Si on peut écouter l'extrait.
01:08:37 Évidemment, leur crainte aujourd'hui, c'est que la notoriété de M. Palmade biaise le traitement médiatique ou biaise le traitement judiciaire.
01:08:48 Je les ai évidemment rassurés sur ce point.
01:08:51 Ça ne va pas être le contraire plutôt ?
01:08:52 Je ne sais pas si c'est le contraire. En tout état de cause, ce qui est sûr, c'est que nul n'est au-dessus de la loi.
01:08:57 Et que du côté des partis civils et de l'avocat que je suis, il sera très attentif au traitement qui sera accordé à ce monsieur
01:09:05 en faisant en sorte que la loi soit appliquée, strictement appliquée.
01:09:08 Il pourrait payer des milliards, ça ne rachètera pas ce bébé qui est perdu.
01:09:12 J'ai eu la future maman, celle qui allait être la future maman, au téléphone.
01:09:18 Vous pourriez lui proposer le soleil dans la main gauche et la lune dans la main droite.
01:09:23 Ça ne rachèterait en rien. Son enfant, elle, c'était le fruit d'une belle union.
01:09:28 Il faut voir ce couple, ce mari, ce père d'une dignité incroyable.
01:09:33 Et aujourd'hui, ils ont tout perdu. Ils sont effondrés.
01:09:35 François Pomponi, je pense qu'il est assez clair et établi que ça n'entravera pas la suite des choses.
01:09:41 Je pense que ça peut aggraver la situation.
01:09:43 Mais malheureusement, je pense qu'on va découvrir que le délit routier n'est pas si sanctionné que ça.
01:09:49 Le nombre d'exemples qu'on a de gens qui ont tué en condisant sous l'emprise de l'alcool ou de produits stupéfiants
01:09:55 et qui sortent très rapidement pour ne pas dire qu'ils ne vont pas en prison,
01:09:58 c'est malheureusement la réalité aujourd'hui judiciaire.
01:10:01 Les Français qui vont suivre cette affaire jusqu'au bout vont peut-être s'apercevoir qu'en fin de compte,
01:10:05 les sanctions ne sont pas si importantes que ça.
01:10:09 Sur le papier, c'est possible de 7 à 10 ans d'emprisonnement.
01:10:11 Tout dépend de la qualification qui est retenue.
01:10:13 Si la qualification d'homicide involontaire est retenue au maximum,
01:10:16 si la deuxième circonstance aggravante est retenue, l'excès de vitesse,
01:10:20 ce serait 10 ans maximum.
01:10:22 Et si on reste sur blessures aggravées, c'est le 7 ans maximum avec les deux circonstances.
01:10:28 En quelques secondes, un petit commentaire, même si je sais que c'est très difficile de commenter.
01:10:31 Déjà sur le plan émotionnel et puis même une enquête qui débute ainsi.
01:10:35 Oui, mais cette affaire Glauque pose un certain nombre de questions.
01:10:43 Notamment, je ne peux m'empêcher de penser à cet enfant, à ce bébé,
01:10:47 au statut qu'on a du mal à lui attribuer.
01:10:53 Et de ce statut dépend aussi la qualification retenue contre Pierre Palmad.
01:11:00 Je pense bien évidemment à l'incompréhension et la douleur de cette famille
01:11:04 qui en est réduite à attendre des autopsies.
01:11:08 Quelques secondes, Judith.
01:11:10 Oui, non, mais je partage la vie de Jean-Paul Pony sur le relatif laxisme de la loi.
01:11:16 Je ne parle pas des juges, mais de la loi vis-à-vis des auteurs de délits rôtiers
01:11:20 sous emprise de stup ou d'alcool.
01:11:23 On verra ce qu'il en est. On continuera bien sûr de suivre tout cela attentivement
01:11:26 dès demain avec vous et peut-être même sur notre antenne un petit peu plus tard.
01:11:29 Merci beaucoup. Dans un instant, rendez-vous avec Laurence Ferrari, bien sûr.
01:11:33 C'est le début de Punchline. Pour ma part, je vous dis à demain, 15h30,
01:11:36 sur ce même plateau. Excellente fin de journée et sur notre antenne.
01:11:39 ...

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