L'actualité du jour décryptée avec les journalistes et les invités de #90minutesInfo. Présenté par Nelly Daynac du lundi au vendredi et Lionel Rosso le samedi et le dimanche.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans 90 minutes info.
00:00:04 Au sommaire de l'émission aujourd'hui, évidemment nous reviendrons sur cette professeure tuée par un élève à Saint-Jean-de-Luz.
00:00:11 L'adolescent est passé devant la juge en milieu de journée, il a été mis en examen et placé en détention provisoire.
00:00:17 Notre équipe sur place nous dira où nous en sommes de l'enquête.
00:00:21 Aussi dans l'actualité, toujours les suites de l'affaire Pierre Palmade.
00:00:25 La cour d'appel de Paris s'est réunie à huis clos ce vendredi pour statuer sur l'assignation à résidence qui était contestée par le parquet.
00:00:32 On rappelle que Pierre Palmade est pour l'instant sous bracelet électronique et soigné dans un service d'adictologie.
00:00:38 La décision de la cour d'appel sera rendue le 27 février à 11h30.
00:00:43 Et puis évidemment l'actualité internationale, les un an de la guerre en Ukraine.
00:00:48 Rappelez-vous, il y a un an, jour pour jour, le président russe disait ceci.
00:00:54 J'ai décidé de mener une opération militaire spéciale.
00:00:57 Elle vise à protéger les personnes qui ont été brimées et soumises à un génocide par le régime de Kiev pendant 8 ans.
00:01:03 Pour cela, nous nous efforçons de démilitariser et de dénazifier l'Ukraine et de traduire en justice
00:01:10 ceux qui ont commis de multiples crimes sanglants contre des civils, y compris des citoyens russes.
00:01:16 Un an après, nous ferons le bilan alors que l'Assemblée Générale de l'ONU a exigé jeudi un retrait immédiat des troupes russes
00:01:23 votant à une majorité écrasante, une résolution appelant aussi à une paix juste et durable.
00:01:28 Mais tout de suite, c'est le reste de l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:01:31 La cour d'appel de Paris rendra sa décision lundi concernant Pierre Palma d'une audience étenue.
00:01:41 Ce matin, à huis clos, le parquet a requis son placement en détention provisoire
00:01:46 après le grave accident qu'il a provoqué en Seine-et-Marne.
00:01:49 L'humoriste est pour l'heure assigné à résidence dans le service d'adictologie d'un hôpital francilien.
00:01:55 Elisabeth Borne annonce un plan ferroviaire d'ici 2040. Il s'élève à 100 milliards d'euros.
00:02:01 Il est destiné à la modernisation du réseau ferré et au transport du quotidien.
00:02:06 Le gouvernement veut aussi rénover des routes et des voies d'eau.
00:02:09 Il doit également permettre le lancement du RER métropolitain.
00:02:13 Epivolo Dimir Zelensky s'est exprimé à Kiev ce matin, un an après le début de l'invasion russe.
00:02:20 Le président ukrainien assure vouloir remporter la victoire cette année.
00:02:24 De nombreuses cérémonies ont eu lieu aujourd'hui dans le pays en hommage aux soldats morts au combat.
00:02:30 Je vous présente les invités qui vont m'accompagner pendant cette émission.
00:02:35 Céline Pina, bonjour.
00:02:36 Bonjour.
00:02:37 Essayiste, général Bruno Clermont, bonjour.
00:02:39 Bonjour.
00:02:40 Consultant en défense, Sébastien Codesso, bonjour.
00:02:42 Bonjour.
00:02:43 Avocat Harold Diman, notre spécialiste international, et Amaury Bucaud du service polyjustice.
00:02:48 De ces news, on va tout de suite se rendre sur le terrain à Bayonne, justement, où nous attendent Antoine, Estève et Jérôme.
00:02:55 Rampe-nous, puisque l'adolescent, je vous le disais, il y a un instant, qui a tué sa professeure, est passé devant le juge.
00:03:00 Il est question, Antoine, de détention spéciale. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
00:03:05 Un petit problème de son avec Antoine et Estève. On va le retrouver dans un instant.
00:03:09 Amaury Bucaud, justement, sur cette décision qui a été rendue à la mi-journée, quels sont les premiers enseignements qu'on peut en tirer ?
00:03:15 C'est déjà que le parquet qui avait demandé la détention provisoire a été entendu.
00:03:19 Cette décision, enfin, cette demande du parquet a été entendue.
00:03:23 Et puis, on a aussi entendu que le parquet avait demandé la détention provisoire.
00:03:27 C'est vrai que le parquet qui avait demandé la détention provisoire a été entendu.
00:03:32 Cette décision, enfin, cette demande du parquet a été reçue par le juge des libertés de la détention,
00:03:37 qui a donc validé ce jeune, le jeune suspect de 16 ans va bien aller dans un centre pénitentiaire,
00:03:43 pour mineurs, certes, mais ça reste de la prison et non pas, par exemple, comme c'était une des possibilités,
00:03:47 un centre éducatif fermé, voire une mesure d'assignation à résidence.
00:03:51 Je voudrais qu'on écoute, avant de rejoindre Antoine et Steph, le son, justement, de l'avocat de cet adolescent,
00:03:56 qui s'est exprimé il y a quelques minutes à la sortie de l'audience. Écoutez-le.
00:04:00 Un garçon brillant dans les disciplines scientifiques, visiblement moins à l'aise dans la discipline dont nous parlons, la langue espagnole.
00:04:11 Un garçon qui est décrit comme parfaitement intégré, comme proche des siens,
00:04:18 qui certes faisait l'objet de traitements antidépressifs depuis maintenant quelques mois,
00:04:25 suite à une tentative de suicide qui questionne, qui questionne considérablement au regard de ce qui lui est aujourd'hui reproché.
00:04:33 La prise en charge était-elle adaptée ? Des signes avant-coureurs ont-ils été décelés ? Visiblement non.
00:04:39 Lorsqu'il raconte les faits, à mon sens, ce n'est pas lui qui agit.
00:04:45 Lorsqu'on parle à la troisième personne de soi-même, je m'interroge sur une possible dissociation de personnalité.
00:04:52 Le petit problème technique étant résolu, on va rejoindre justement sur place Antoine et Steph avec Jérôme Rampenouche.
00:04:58 Je vous le disais, Antoine, vous étiez ce matin, et vous êtes encore à Bayonne. Il faut parler justement de détention spéciale. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
00:05:06 Effectivement, il y a deux solutions pour les magistrats dans ce type d'affaires.
00:05:12 Il y a le centre éducatif fermé, qui est un centre dans lequel il y a des éducateurs en permanence avec des mineurs.
00:05:17 Ce sont des petits centres d'une dizaine de places. Il y en a une cinquantaine en France.
00:05:21 Et puis, il y a les centres de détention pour mineurs qui ont été créés en 2008.
00:05:25 Et ce sont des centres spécialisés pour les mineurs avec des services médicalisés, psychiatriques intégrés à l'intérieur des centres de détention.
00:05:33 Ce sont en fait des prisons adaptées aux mineurs avec tout ce qu'il faut autour pour pouvoir suivre, pour le suivi psychiatrique des mineurs.
00:05:41 C'est important parce que dans cette affaire, vous le disiez, et on a écouté ensemble mettre sa garde-œil tôt il y a quelques instants,
00:05:47 la bataille sur le discernement de ce jeune homme va être très importante dans les prochains jours.
00:05:51 Il va y avoir débat entre experts. Il va y avoir expertise contre expertise dès la semaine prochaine
00:05:55 pour essayer de comprendre exactement ce qui a pu se produire au moment de l'acte de ce jeune homme dans la salle de classe
00:06:01 quand il est allé vers sa professeure pour lui planter ce couteau dans la poitrine.
00:06:06 Est-ce qu'il avait vraiment tout le discernement possible pour d'abord être jugé, ensuite, à partir de maintenant,
00:06:12 rester en détention provisoire dans cette prison pour mineurs ?
00:06:15 Tout cela, ce sont des questions auxquelles on va répondre la semaine prochaine avec cette expertise, je vous le disais,
00:06:20 contre expertise et débat entre l'avocat de la défense et évidemment la justice.
00:06:25 Merci Antoine et merci aussi à Jérôme Rompenoux qui vous accompagne.
00:06:28 Sébastien Codesso, vous qui êtes avocat, cette sanction, elle vous semble justifiée ?
00:06:33 Alors, il faut dire d'abord que ça n'est pas une sanction. La détention provisoire, il ne faut jamais l'envisager
00:06:41 comme une forme de sanction préalable. On ne sanctionne pas avant jugement.
00:06:46 Cette détention provisoire, oui, me semble justifiée dans l'absolu au regard des critères de l'article 144 du Code de procédure pénale.
00:06:54 La détention provisoire, je le disais, ça n'est pas une sanction, c'est une garantie pour le bon déroulement de l'enquête.
00:07:00 Et en l'espèce, les magistrats ont estimé que pour le bon déroulement de l'enquête,
00:07:04 il convenait de priver ce jeune homme de liberté, en l'occurrence de le placer.
00:07:09 Ce qui est intéressant là, c'est qu'il y a eu, je crois, une sorte de recherche d'un établissement,
00:07:15 d'un centre qui pouvait convenir à son profil particulier.
00:07:19 On le comprend, c'est un centre qui est adapté pour recevoir des mineurs et qui, en plus,
00:07:25 je crois avoir compris aussi qu'il y avait des équipements qui pouvaient lui permettre de recevoir les soins dont il avait peut-être besoin.
00:07:33 Donc effectivement, je crois que cette sanction fait sens au regard aussi de ce qui s'est passé, des nécessités de l'enquête, on peut la comprendre.
00:07:40 Il y a une notion aussi, Céline Pina, qui va être intéressante et dont parlait Antoine Estève à l'instant,
00:07:44 c'est celle de discernement. Son propre avocat, quand il sort, dit, il parlait à la troisième personne en l'impression qu'il n'est pas lui-même.
00:07:50 Est-ce qu'on se dit qu'effectivement, il a pu y avoir altération du discernement ? Est-ce que ça peut être aussi une stratégie de la part de son avocat ?
00:07:55 C'est évidemment une stratégie. En fait, il n'y a pas de doute sur les faits.
00:08:00 Ça s'est passé en public. La façon dont ça a été fait est absolument terrifiante de froideur.
00:08:06 La réaction du jeune homme après est terrifiante, j'allais dire, d'égotisme.
00:08:12 C'est-à-dire que la personne ne dit pas, oh, qu'est-ce que j'ai fait ? Elle dit, ma vie est terminée.
00:08:17 Donc même venant de tuer quelqu'un, la personne est encore complètement centrée sur lui-même et sur le fait que sa vie à lui va être gâchée.
00:08:24 On a quand même un profil qui est très particulier. Et la chose qui a dû être prise en compte aussi, c'est la notion de dangerosité.
00:08:31 C'est-à-dire quand vous avez ce type de profil, vous ne pouvez pas les laisser dans la nature comme ça,
00:08:38 eu égard au fait qu'aujourd'hui, personne n'est incapable d'expliquer les motivations du geste.
00:08:44 Et avoir eu de mauvaises notes en espagnol ne peut pas du tout être une justification à un meurtre,
00:08:50 de la même manière que le profil psychologique est très ambigu.
00:08:54 Donc je pense que dans ce cadre-là, il ne faut jamais oublier que la justice,
00:08:58 ce n'est pas simplement la sanction d'un individu qui a commis un acte, c'est aussi la protection de la société.
00:09:04 Et dans ce cadre-là, ce jeune homme, il était difficile de le laisser soit en liberté, soit sous simple contrôle judiciaire.
00:09:11 Le discernement effectivement, Amaury, c'est aussi ce qui guide sans doute les décisions.
00:09:15 Et puis ce que disait aussi Antoine, il va falloir éclaircir dans les jours à venir sur le profil psychologique aussi de cet adolescent.
00:09:20 Oui, et juste pour revenir sur la détention provisoire, qui n'est effectivement pas une sanction, mais une mesure de préservation de l'enquête.
00:09:26 Mais aussi là, en l'occurrence, il est probable que l'un des motivations était de la réitération des faits.
00:09:33 C'est-à-dire qu'on ne veut pas, si ce jeune homme a un trouble psychologique,
00:09:37 il est probable qu'il puisse entendre une nouvelle voix ou je ne sais pas, et qu'il répète son geste.
00:09:42 Et donc là, en détention provisoire, il est dans un cadre très strict, justement, qui doit empêcher une réitération des faits.
00:09:49 Ensuite, sur le discernement, en fait, vous avez trois choses.
00:09:52 Soit le discernement est entier, et dans ces cas-là, il est jugé, je dirais, normalement, il aura la peine en courrue classique.
00:09:59 Soit le discernement est altéré, et dans ces cas-là, c'est les deux tiers de la peine qui s'appliquent.
00:10:03 Donc on voit que c'est très important quand même ces notions de discernement, notamment pour son avocat.
00:10:06 Et soit le discernement est aboli, c'est comme ça qu'on dit, et dans ces cas-là, il ne peut même pas être jugé,
00:10:13 puisqu'on dit qu'il est irresponsable pénalement, et donc il est interné sans passer par la case procès et justice.
00:10:20 On vous retrouve dans quelques minutes, puisqu'on parlera de l'affaire Pierre Palman,
00:10:24 mais tout de suite, on va partir à l'international, et évidemment, parler des un an de la guerre en Ukraine,
00:10:29 notamment avec vous, Harold Diman, un an donc de conflit.
00:10:33 Le président russe, qui souhaitait une guerre éclaire, disait-il un an plus tard le conflit, s'est enlisé.
00:10:39 La communauté internationale a montré encore ces dernières semaines à quel point elle était mobilisée,
00:10:44 avec une année où on a vu alterner sanctions économiques et aides militaires.
00:10:48 Alors que retenir de ces un an de conflit ? Eh bien le résumé est signé Thomas Bonnet.
00:10:52 De nuit, les sirènes résonnent à Kiev.
00:10:59 De jour, le son des tirs autour de la capitale ukrainienne.
00:11:03 Triste mélodie que celle d'une guerre lancée par un seul homme.
00:11:09 J'ai pris la décision d'une opération militaire.
00:11:13 Lorsque Vladimir Poutine lance l'offensive au matin du 24 février 2022,
00:11:17 il espère une guerre éclaire visant à renverser le pouvoir à Kiev.
00:11:21 Un scénario alors redouté par les autorités occidentales.
00:11:25 Sauf que l'Ukraine résiste, malgré le déchaînement de violences de l'armée russe.
00:11:29 Des missiles, encore et toujours.
00:11:32 Sont pris pour cibles les sites énergétiques,
00:11:37 comme la centrale de Zaporizhia capturée par les russes au début du mois de mars.
00:11:41 Les combats à proximité des réacteurs font craindre le pire,
00:11:44 tout comme la situation à Tchernobyl, désormais contrôlée par la Russie.
00:11:48 Je ne sais pas si nous étions très proches de la catastrophe,
00:11:51 mais la situation était absolument anormale et très dangereuse.
00:11:55 Le printemps marque l'enlisement de l'armée russe,
00:11:58 qui se retire de certaines zones occupées depuis plusieurs semaines,
00:12:01 notamment dans le nord de l'Ukraine.
00:12:03 Après leur départ, on constate l'horreur et les crimes perpétrés sur la population,
00:12:07 comme à Boucha, où se rend le président ukrainien.
00:12:11 Les civils, également victimes, à Kramatorsk ou encore à Mariupol.
00:12:15 Le sort d'une maternité bombardée devient source de controverses.
00:12:19 Russes et Ukrainiens se rejetant la responsabilité.
00:12:22 Mariupol, ville dévastée.
00:12:24 Le théâtre, mais aussi l'usine Azovstal, symbole de l'intense conflit.
00:12:29 A la fin du mois d'août, notamment grâce aux armes occidentales,
00:12:33 l'Ukraine lance sa contre-offensive et fait reculer l'armée russe.
00:12:39 L'espoir grandit dans les rangs ukrainiens.
00:12:41 Kersone est repris en novembre.
00:12:43 A la fin de l'année, c'est à Barmout que se concentrent les combats.
00:12:46 Les miliciens de Wagner y sont fortement déployés.
00:12:50 12 mois que le conflit fait rage en Ukraine,
00:12:53 pays déjà lourdement marqué par les stigmates de la guerre.
00:12:57 Harold Dimane, de cette année de conflit, qu'est-ce que vous retenez ?
00:13:02 Je retiens que le plan initial de Vladimir Poutine,
00:13:06 qui était juste de remplacer le gouvernement à Kiev,
00:13:10 d'annexer quelques zones frontalières
00:13:14 et de déclarer l'amitié indéfectible entre deux peuples frères, n'a pas marché.
00:13:18 Et que par la suite, il a déployé toutes sortes d'autres arguments,
00:13:22 tandis que l'armée ukrainienne, elle, s'est musclée,
00:13:26 que le peuple ukrainien s'est montré débordant d'enthousiasme,
00:13:30 et que le président Zelensky est resté en place, et le régime tout entier.
00:13:35 Donc ce n'est pas du tout ce qu'imaginait le Kremlin au départ.
00:13:40 Et sinon, on n'imagine pas pourquoi ils auraient lancé une opération aussi mal ficelée.
00:13:45 Général Clermont, est-ce que Vladimir Poutine avait sous-estimé la force de l'adversaire ?
00:13:50 Est-ce qu'il a été trop sûr de lui ?
00:13:52 Il voulait une guerre éclair, un an après, on est toujours dans ce conflit.
00:13:56 Les historiens jugeront, mais il a fait deux erreurs stratégiques majeures
00:14:00 au tout début de la guerre, Harold les a évoquées.
00:14:03 La première, c'est d'avoir lancé une opération militaire
00:14:07 avec des militaires russes qui ne savaient pas qu'ils partaient à la guerre.
00:14:10 Donc il a totalement sous-estimé la réalité de ce qu'était l'Ukraine,
00:14:14 la nation ukraine, et la capacité de résistance de l'Ukraine.
00:14:17 Ça devait être réglé en trois jours. Donc l'armée n'était pas prête.
00:14:20 Il a payé un lourd tribut, l'armée russe a fait décimant en quelques semaines,
00:14:24 et ce lourd tribut, il a toujours du mal à le rattraper.
00:14:26 Donc la faute originale, elle remonte à un an.
00:14:29 Et depuis un an, les russes ont du mal à récupérer de la puissance et de l'organisation.
00:14:33 La deuxième erreur stratégique qu'il a faite, il a attaqué au moment
00:14:36 où il pensait que les Occidentaux étaient faibles.
00:14:38 Souvenez-vous, il y avait eu le retrait d'Afghanistan qui a été une véritable débâcle,
00:14:42 la pire défaite des États-Unis, même pire que celle du Vietnam.
00:14:45 Donc il s'est dit, les Occidentaux sont des faibles, je ne prends pas de risque,
00:14:49 je lance mon offensive et ça va bien se passer.
00:14:51 Il a eu tort, il y a eu une réaction immédiate de solidarité des Occidentaux
00:14:55 qui se sont organisés autour des États-Unis pour venir en soutien à l'Ukraine très rapidement.
00:14:59 Et là, la guerre a commencé, donc sur de très mauvaises bases pour la Russie.
00:15:02 Je voudrais maintenant qu'on s'arrête sur la personnalité du président ukrainien.
00:15:06 D'abord, on va écouter justement ce qu'il disait et puis on en débat juste après. Écoutez-le.
00:15:11 Cette année fut une longue année, une année de compassion, de bravoure, de douleur, d'espoir, de persévérance.
00:15:22 Une année d'unité, une année d'invasibilité, une année féroce d'invasibilité.
00:15:27 La principale conclusion est que nous avons survécu, nous n'avons pas été vaincus et nous ferons tout pour gagner cette année.
00:15:34 Général Clermont, sur la personnalité justement du président ukrainien, on l'a beaucoup vu,
00:15:41 il y a eu beaucoup de com' aussi, on va en parler dans un instant.
00:15:43 Est-ce que cette personnalité-là du conflit qui s'est révélée, une fois de plus,
00:15:48 Vladimir Poutine peut-être s'était dit "il va être plus facile que ça à tordre son bras" ?
00:15:51 Souvenons-nous, c'était un acteur de télévision, même pas un acteur de cinéma,
00:15:55 qui n'était pas préparé du tout à être chef d'État, ni chef d'État à l'occasion de la guerre la plus cruelle depuis la Deuxième Guerre mondiale.
00:16:02 En fait, sa personnalité se résume en une seule phrase, c'est la phrase qu'il a prononcée le 26 février, deux jours après l'invasion.
00:16:08 Vous vous souvenez, quand les Américains lui ont proposé de l'évacuer, il a répondu "moi j'ai pas besoin de taxi, j'ai besoin de munitions".
00:16:13 Cette phrase "j'ai pas besoin de taxi, j'ai besoin de munitions", il pourrait, il a prononcé tous les jours, depuis 365 jours, "il a besoin de munitions".
00:16:19 Donc il s'est affirmé, c'est effectivement un des points majeurs de cette guerre,
00:16:23 il s'est affirmé comme un chef de guerre assez incroyable, c'est pas un saint, il est pas parfait, il a ses défauts,
00:16:28 mais non moins, il a une force de caractère qui force l'admiration de tout le monde.
00:16:32 Et bien justement, cette phrase, on va la réécouter, puisque Thomas Bonner nous retrace le parcours de Volodymyr Zelensky. Regardez ce sujet.
00:16:40 Ce jour du 24 février 2022, c'est un président au regard grave et au ton solennel qui s'adresse à ses concitoyens.
00:16:48 L'USS vient de lancer son offensive en Ukraine et Volodymyr Zelensky n'a d'autre choix que de se muer en chef de guerre.
00:16:55 Une transformation expresse pour cet ancien comédien que rien ne destinait aux fonctions suprêmes,
00:17:00 si ce n'est un rôle prémonitoire de président dans une série à succès.
00:17:04 Un costume de chef d'état qu'il troque rapidement pour ses couleurs militaires devenus le symbole de sa résistance.
00:17:10 48 heures après le début de la guerre, face aux menaces russes et en réponse aux propositions américaines d'exfiltration, Zelensky déclare.
00:17:18 Le combat est ici. J'ai besoin de munitions, pas d'un chauffeur.
00:17:22 Non seulement Zelensky ne quitte pas l'Ukraine, mais il se filme au lendemain du début de la guerre dans les rues de Kiev,
00:17:28 comme pour narguer Vladimir Poutine.
00:17:30 Les citoyens sont ici et nous sommes ici. On défend notre indépendance.
00:17:35 Voici la communication signée Zelensky. Le président ukrainien occupe l'espace médiatique et multiplie les messages en visioconférences.
00:17:43 Ovationné ici par le Parlement européen, il intervient aussi dans des cérémonies telles que la Berlinale ou les Oscars.
00:17:50 À Kiev, Zelensky reçoit acteurs et dignitaires du monde entier, jusqu'à cette visite historique du président américain Joe Biden.
00:17:59 À chaque fois, Volodymyr Zelensky martèle le même discours, celui de la nécessité pour l'Ukraine de bénéficier de l'aide occidentale.
00:18:07 Un soutien moral, mais aussi et surtout matériel. Zelensky réclame d'abord de l'argent, des chars, puis des missiles longue portée,
00:18:14 jusqu'à demander récemment devant le Parlement britannique des avions de combat.
00:18:18 Les avions de combat pour l'Ukraine, les ailes pour la liberté.
00:18:24 Un sens de la formule est l'incarnation de la résistance à l'envahisseur russe.
00:18:29 Zelensky compte désormais emmener son peuple à la victoire, avec déjà des projets pour l'avenir.
00:18:33 Le président ukrainien a déposé officiellement des demandes d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, ainsi qu'à l'Union européenne.
00:18:40 Harold, sur la personnalité de ce président qui a très bien géré sa com', certains disent un peu trop.
00:18:47 Est-ce qu'effectivement il y a eu des moments où peut-être que la com' a un peu pris le pas sur le reste de ses fonctions ?
00:18:53 À vrai dire, je ne crois pas. Je crois que ce qui a peut-être joué un tour à Vladimir Poutine, c'est qu'il s'est dit,
00:19:02 comme ce n'est qu'un clown de la com', comment pourrait-il commander quoi que ce soit ?
00:19:06 Et même, on se souviendra que lors de leur rencontre, il est arrivé à Poutine d'avoir des fous rires,
00:19:12 de moqueries en la présence, en montrant à son entourage le singe qui était dans son entourage, qui était Zelensky.
00:19:20 C'était palpable, c'était inédit. Et là, maintenant, il est forcé de subir l'humiliation pour Vladimir Poutine.
00:19:32 Sinon, on peut dire peut-être que la com' n'a pas toujours fonctionné.
00:19:37 Une fois sur dix, un discours n'a pas plu. Son discours à la Knesset israélienne les a fait un petit peu tiquer.
00:19:44 D'autres encore, mais dans l'ensemble, avoir un record parfait, il tourne à du 18 ou 19 sur 20 dans la communication.
00:19:54 Céline Pina, sur cette communication, est-ce que vous diriez que Volodymyr Zelensky tourne à 19 sur 20 ?
00:20:00 Est-ce que vous avez une note autre ?
00:20:02 En fait, ça fait partie de la politique et je ne suis pas sûre qu'il ait le choix,
00:20:05 parce que quand on voit comment Vladimir Poutine a lancé sa guerre, il lance une guerre sous un axe assez civilisationnel.
00:20:13 D'abord, il rappelle le passé en disant "je vais aller attaquer l'Ukraine néo-nazie".
00:20:18 Et ensuite, dans tout le discours qu'il développe, jusqu'au dernier discours qu'il a fait, il est dans cette logique
00:20:24 "nous, nous sommes quelque part les vrais hommes, les vrais tenants d'une forme de civilisation".
00:20:29 Il met vraiment au cœur la chrétienté en utilisant l'Église russe.
00:20:34 Et en face, il est logique qu'il y ait un autre discours qui lui va s'axer, finalement,
00:20:39 comme au moment de la Seconde Guerre mondiale, sur l'idée de la liberté et des démocraties
00:20:43 contre les régimes autoritaires ou à tendance un petit peu totalitaire.
00:20:48 Et en fait, ce récit-là est un récit qui fonctionne et auquel adhèrent à la fois les Ukrainiens,
00:20:53 mais nous aussi, c'est-à-dire les Européens et les Américains.
00:20:57 Et côté russe, le discours de Vladimir Poutine en forme de "la Russie est assiégée et nous devons nous défendre
00:21:05 et empêcher le néonazisme de ressurgir" fonctionne très bien sur la population aussi.
00:21:10 Et la guerre, c'est extrêmement matériel, mais c'est aussi du discours, de la représentation.
00:21:17 Et à ce niveau-là, il fait très bien son travail.
00:21:20 Je ne suis pas en mesure de juger la stratégie militaire, mais en tout cas,
00:21:25 je trouve que la manière dont il s'inscrit dans le paysage politique est intéressante.
00:21:30 Il fait ce qu'il doit.
00:21:32 Rappelez-vous de Churchill qui, à un moment donné, d'ailleurs, il le fait physiquement.
00:21:36 C'est-à-dire qu'habillé tout le temps en militaire, c'est Churchill qui dit "je vais faire la guerre, la guerre, la guerre, la guerre".
00:21:42 Il n'y a pas d'autre choix à faire.
00:21:44 Il incarne vraiment à la fois la naissance de cette nation et le fait que cette nation est l'avant-poste,
00:21:53 finalement, d'un monde occidental attaché à la liberté.
00:21:57 Je vous voyais réagir général Clermont pendant le...
00:21:59 Non, je suis tout à fait d'accord.
00:22:02 Il faut bien comprendre que cette débandade de l'armée russe, ça a été une humiliation majeure pour les généraux.
00:22:08 Et aujourd'hui, une des raisons probables de leur motivation, c'est qu'ils veulent effacer cet échec majeur
00:22:14 qui ont été ces premières semaines de la guerre, qui ont vraiment été catastrophiques à un point
00:22:18 que les écoles de guerre étudieront un cas unique, un cas d'une armée qui préfère faire la guerre sans vouloir faire la guerre.
00:22:23 C'est ça qui s'est passé.
00:22:25 Et la réalité, c'est que l'armée ukrainienne avait été, elle, était déjà formée à l'occidental,
00:22:29 puisque depuis 2014, les Américains, les Canadiens, les Britanniques ont formé à peu près 20 à 40 000 soldats ukrainiens à la guerre occidentale.
00:22:37 Ils ont, par exemple, créé le corps des forces spéciales qui n'existaient pas.
00:22:40 Donc, les Ukrainiens avaient des forces spéciales très efficaces.
00:22:43 Donc, on aurait pu avoir le choc de deux armées soviétiques,
00:22:47 parce que l'armée ukrainienne n'était pas très bonne avant que les Américains s'en occupent.
00:22:51 Donc, le choc, en fait, entre une armée occidentale, qui était l'armée ukrainienne,
00:22:54 et une armée soviétique, qui, elle, n'avait pas évolué, était restée dans sa rigidité
00:22:58 et dans un contexte opérationnel totalement surréaliste.
00:23:02 Mais rajoutons, vous serez d'accord, qu'ils étaient formés à l'occidental, mais ils n'étaient pas armés à l'occidental.
00:23:09 Bien sûr.
00:23:10 C'est pour ça que les armes devaient arriver.
00:23:12 Et quand elles sont arrivées, ils savaient quoi en faire.
00:23:15 On reparlera de l'Ukraine avec un angle un petit peu plus national,
00:23:19 de la position d'Emmanuel Macron dans cette guerre.
00:23:22 Et puis, on marque une courte pause.
00:23:24 Juste après la pause, on revient sur les suites de l'affaire Pierre Palmade.
00:23:27 A tout de suite.
00:23:28 Deuxième partie de 90 minutes, Info dans un instant, avec mes invités.
00:23:36 On revient sur l'affaire Palmade, mais tout de suite, le reste de l'actualité, avec Simon Guillin.
00:23:40 Bonjour, Simon.
00:23:41 Bonjour, Élodie.
00:23:42 Et bonjour à tous ceux qui nous ont rejoints sur CNews.
00:23:44 On commence ce journal avec ce braquage spectaculaire.
00:23:47 Ça s'est passé dans la nuit de mercredi à jeudi, aux alentours de 3h du matin.
00:23:51 Une bijouterie du centre commercial Créteil-Soleil, dans le Val-de-Marne,
00:23:54 a été combriolée à la scie circulaire.
00:23:56 Et pour le moment, les braqueurs sont toujours en fuite.
00:23:59 Voyez ces images qui vous sont commentées par Mathilde Couvillère-Flournoy.
00:24:02 Il était environ 3h30 du matin lorsque l'alarme du centre commercial Créteil-Soleil s'est déclenchée.
00:24:09 Une fois sur place, les policiers constatent que le centre commercial est inondé.
00:24:13 La bouche à incendie a été arrachée.
00:24:15 Plus loin, un véhicule est stationné devant la bijouterie Histoire d'or.
00:24:19 La voiture est entrée par la porte du centre commercial en emboutissant ce rideau.
00:24:24 Mais le spectacle ne s'arrête pas là.
00:24:26 Plus tard, lorsque les policiers découvrent la vidéo des caméras de surveillance, c'est la stupéfaction.
00:24:31 Trois individus ont découpé à la scie circulaire le rideau métallique du magasin pour s'y introduire et voler les bijoux.
00:24:37 Lorsque les policiers se sont infiltrés dans la boutique, ils ont constaté une cavité d'un mètre sur un mètre.
00:24:43 A l'intérieur, aucune trace des braqueurs mais de nombreux bijoux jonchent le sol.
00:24:47 Un braquage peu commun qui inquiète notamment cet habitué de Créteil-Soleil.
00:24:52 "On a peur, franchement, on n'est pas du tout en sécurité.
00:24:55 Donc ça ne donne plus du tout envie de sortir.
00:24:57 Donc on va finir par se tairer chez soi.
00:25:00 On va rester à la maison, on ne va plus sortir.
00:25:02 A cause de malfrats, c'est quand même inadmissible."
00:25:05 Les braqueurs sont toujours en fuite.
00:25:07 Une procédure pénale a été déclenchée pour vol aggravé et vol en réunion.
00:25:12 Dans le reste de l'actualité, la Cour d'appel de Paris rendra sa décision lundi prochain.
00:25:16 Concernant Pierre Palma d'une audience, c'est tenu ce matin à huis clos.
00:25:20 Le parquet a requis son placement en détention provisoire après le grave accident qu'il a provoqué en Seine-et-Marne.
00:25:25 L'humoriste est pour le rassigné à résidence dans le service d'adictologie à l'hôpital Paul-Bruce de Villejuif.
00:25:30 Gérald Darmanin a reçu des élus corse au ministère de l'Intérieur.
00:25:35 Objectif est bien de trouver un terrain d'entente sur l'avenir de ce territoire français.
00:25:39 C'est un débat auquel participe le président de la République.
00:25:42 Emmanuel Macron s'est dit ouvert à toutes les propositions de l'autonomie et à la différenciation.
00:25:46 Mais il souhaite le maintien de la Corse dans la République et refuse de créer deux catégories de citoyens.
00:25:51 Cela fait un an, jour pour jour, que la guerre en Ukraine a commencé.
00:25:55 Depuis le début du conflit, plus de 100 000 Ukrainiens se sont réfugiés en France.
00:25:59 Certains ont trouvé du travail. Des enfants sont même scolarisés en France.
00:26:03 Nous sommes allés à la rencontre de Katerina et ses deux enfants de 9 et 11 ans.
00:26:06 Ils sont arrivés à Quimperley dans le Finistère juste un mois après le début de la guerre.
00:26:10 Le reportage que vous allez voir est signé Michael Chaillot.
00:26:13 Depuis janvier, Katerina parcourt 1,5 km à pied, quotidiennement, parfois même de nuit,
00:26:19 pour travailler dans cette usine d'agroalimentaire de Quimperley.
00:26:22 Titulaire d'un master, elle était professeure d'anglais en Ukraine.
00:26:25 Depuis deux mois, elle prépare des tripes et des saucisses en Bretagne.
00:26:29 J'ai quand même un peu d'argent, c'est pour ça que je peux envoyer mes enfants au stage,
00:26:33 au stage de foot et au centre de loisirs.
00:26:36 C'est très important pour communiquer avec les gens, pour être nécessaire.
00:26:41 Katerina est arrivée en France en mars 2022 avec ses deux enfants.
00:26:45 Nous l'avions rencontrée l'été dernier.
00:26:47 Elle est hébergée chez sa belle-mère, Zana, qui est mariée à un breton.
00:26:51 Il faut rester encore ici, il faut encore prolonger tout ça.
00:26:56 Nicolas, le mari de Katerina, travaille pour le renseignement ukrainien.
00:26:59 Il est venu deux semaines en Bretagne en décembre en toute discrétion pour retrouver femme et enfant.
00:27:04 Un an après le début de la guerre, il n'y aura pas de vainqueur, dit Katerina,
00:27:08 qui s'inquiète des dernières informations en provenance de Pékin.
00:27:12 J'ai peur de Chine parce que c'est un pays très immense, c'est un grand pays.
00:27:18 Deux grands pays sont contre nous.
00:27:21 La Chine ne s'y va pas aider, ça va être la troisième guerre mondiale.
00:27:26 Pour ces Ukrainiens, seule une solution diplomatique peut mettre fin au conflit.
00:27:30 Ils l'espèrent avant l'été prochain.
00:27:32 Voilà pour eux ce tour de l'actualité à 16h sur CNews.
00:27:35 La suite de vos débats, 90 minutes info.
00:27:37 Elodie Huchard et ses invités.
00:27:39 Merci à vous Simon.
00:27:40 On va parler des suites de l'affaire Palma.
00:27:43 La Cour d'appel était appelée à se prononcer sur la décision de la signer à résidence.
00:27:47 Une décision contestée par le parquet.
00:27:49 On l'a appris en milieu de journée.
00:27:51 La décision sera rendue le 27 février à 11h30.
00:27:54 Le point sur les dernières informations, c'est avec Noémie Schultz.
00:27:58 L'audience a duré une petite heure.
00:28:00 Elle s'est déroulée à huis clos.
00:28:02 Nous n'avons pas pu y assister.
00:28:04 Et en l'absence de Pierre Palma.
00:28:06 On ne sait pas précisément les raisons pour lesquelles il n'était pas présent ce matin.
00:28:09 Mais on peut imaginer que les médecins du service addictologie de l'hôpital Paul-Bruce à Villejuif
00:28:13 ont fait savoir qu'il n'était pas forcément favorable à un tel déplacement.
00:28:18 Pierre Palma a donc été représenté par son avocate Céline Lazec.
00:28:21 Elle n'a pas dit un mot à la presse, ni en arrivant, ni en sortant.
00:28:24 On ne sait donc rien des débats qui ont eu lieu dans la salle d'audience.
00:28:28 Si ce n'est que le parquet a demandé une nouvelle fois l'incarcération de Pierre Palma.
00:28:32 La décision a été mise en délibérée.
00:28:34 Elle sera rendue lundi à 11h30 à l'occasion d'une nouvelle audience à huis clos.
00:28:40 Deux options, soit la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris
00:28:43 confirme la décision prise la semaine dernière par le juge des libertés de la détention de Melun.
00:28:48 Et maintient donc l'assignation à résidence de Pierre Palma.
00:28:52 Il pourra donc rester hospitalisé sous bracelet électronique.
00:28:55 Soit la chambre de l'instruction infirme cette décision.
00:28:59 Et alors Pierre Palma pourrait être incarcéré très rapidement dans la foulée.
00:29:03 Sébastien Conesso, qu'est-ce qui fait que la décision finalement pourrait changer
00:29:07 et qu'on décide finalement de l'incarcérer et non plus de lui assurer le service de soins dont il bénéficie actuellement ?
00:29:14 Ecoutez, cette question de l'appel du parquet, cette position du parquet depuis le départ
00:29:21 à solliciter le placement des tensions provisoires me surprend un petit peu.
00:29:27 Alors j'entends évidemment le côté dramatique des faits, j'entends tout cela.
00:29:32 Mais si vous voulez, je crois que la première décision qui a été rendue
00:29:37 m'a semblé tout de même assez juste dans un sens.
00:29:41 - Équilibré. - Équilibré, voilà. Plus équilibré que juste.
00:29:44 Mais surtout très adapté aussi à la situation particulière dans laquelle se trouve M. Palma.
00:29:50 Alors évidemment, à chaque fois, vous savez, les avocats ont se fait critiquer
00:29:54 parce qu'on vient sur les plateaux de dire toujours cette même chose.
00:29:56 Il faut savoir se délester de toute l'émotion, de toute la dramaturgie qui peut se jouer.
00:30:01 On en est conscient, vous savez, on n'est pas des monstres froids sans cœur.
00:30:05 On a conscience de tout ça. Mais on a un référentiel.
00:30:08 Le référentiel qu'on a, c'est la loi, c'est le code pénal, c'est le code de procédure pénale.
00:30:13 Et il ne faut pas oublier qu'on est, on reste, quelle que soit la qualité,
00:30:18 quelle que soit la célébrité de la personne qui est en cause,
00:30:21 on reste dans une affaire pénale qui est et qui doit rester comme les autres.
00:30:25 Et donc je crois que mettons toute cette dramaturgie de côté, réfléchissons objectivement,
00:30:32 concrètement, prenons les textes. C'est comme ça qu'on travaille.
00:30:36 La première chose qu'on fait quand on est avocat, c'est qu'on prend son code.
00:30:39 Là je prends mon code, je regarde l'article 144 du code de procédure pénale dont j'ai parlé tout à l'heure.
00:30:43 Je regarde les critères. Est-ce que le placement en détention provisoire serait-il justifié
00:30:49 pour atteindre au moins l'un des sept critères qui figurent à cet article 144 ?
00:30:54 Empêcher la concertation entre divers co-auteurs, protéger le mise en examen de lui-même,
00:31:00 protéger les victimes, éviter la réitération, etc.
00:31:03 Je vous le dis très honnêtement, je crois qu'il est dans une situation physique, médicale,
00:31:08 qui justifie en tout point cette première décision.
00:31:12 Attention, il ne faut pas se méprendre. Un contrôle judiciaire, ce n'est pas une colonie de vacances.
00:31:17 Non, il n'est pas libre de ses mouvements.
00:31:19 Exactement. Ça reste une mesure restrictive de liberté.
00:31:22 Et au cas particulier, il n'est même pas chez lui.
00:31:25 Il a été placé dans un institut médical avec cette visée précise de pouvoir le traiter.
00:31:32 Donc si vous voulez, la première décision est parfaitement individualisée à la situation de M. Palmade.
00:31:38 Et je crois qu'il faut quand même, j'insiste là-dessus, et je l'ai dit tout à l'heure aussi,
00:31:43 il faut reconsidérer la détention provisoire pour ce qu'elle est.
00:31:47 Elle n'est pas une sanction préalable.
00:31:49 Maintenant, j'apporte une petite nuance tout de même à ça.
00:31:52 Il y a quelque chose qui se joue un petit peu dans l'ombre là,
00:31:56 et c'est peut-être ce qui justifie aussi que la mise en délibéré soit reportée à lundi.
00:32:01 Ce qui se joue, c'est déjà ce à quoi pourra ressembler la future sanction,
00:32:08 la future peine qui sera prononcée à l'égard de M. Palmade.
00:32:11 Pourquoi ? Parce que les magistrats qui statuent aujourd'hui ont une responsabilité particulière.
00:32:16 M. Palmade comparait-il rat libre ou détenu le jour de l'audience ?
00:32:24 C'est une question qui est importante, parce qu'on n'a pas les mêmes chances,
00:32:28 ça ne se passe pas de la même manière que l'on comparaisse détenu ou libre
00:32:32 au regard de la présomption d'innocence.
00:32:34 Ça change même absolument tout.
00:32:36 Et donc peut-être que les magistrats vont prendre le temps de la réflexion
00:32:41 pour savoir si dans le fond, il pourrait être prononcé à l'égard de M. Palmade,
00:32:46 in fine, attention, après des mois et des mois d'instruction, d'expertise, de contre-expertise,
00:32:52 ils vont se demander si in fine, il y a une possibilité qu'une peine d'emprisonnement ferme
00:32:57 avec mandat de dépôt soit prononcée.
00:32:59 Et donc je crois aussi que la décision qui sera rendue lundi le sera au prisme de cette réflexion-là.
00:33:04 Vous voulez réagir à M. Rubicot ?
00:33:06 Oui, justement, je voulais rebondir sur ce que vous disiez.
00:33:09 Effectivement, on sait que la famille des victimes a d'ailleurs dit, pour nous,
00:33:13 c'est très important que M. Palmade aille en prison, soit placé en détention provisoire,
00:33:18 parce qu'on attend beaucoup de la justice française.
00:33:20 Et là, il y a effectivement une confusion qui se fait, qui est de penser que finalement,
00:33:24 de placer quelqu'un en détention provisoire est une mesure qui correspond à la gravité de ce qu'il a fait.
00:33:29 Alors que ce n'est pas le cas, en fait.
00:33:31 Pierre Palmade peut très bien aller en prison après sa condamnation, après le jugement.
00:33:35 Là, on est encore dans la présomption d'innocence, dans le temps de l'enquête.
00:33:39 Et donc, effectivement, de le placer en détention provisoire ou non,
00:33:42 ce n'est pas une sanction vis-à-vis de la gravité des faits.
00:33:45 Ça, c'est effectivement, il faut le rappeler.
00:33:47 Et ce que je voudrais rappeler, c'est que la décision va être rendue effectivement lundi.
00:33:51 En attendant, il reste bien sûr assigné à résidence.
00:33:54 Et voilà ce que je voulais dire.
00:33:57 On reviendra vers vous, justement, pour les autres enquêtes aussi qui visent Pierre Palmade.
00:34:01 Je voudrais d'abord qu'on parte sur le terrain, justement, à l'hôpital Paul-Bruce, à Villejuif,
00:34:05 où nous attendent Anne-Isabelle Tollet et Olivier Gangloff,
00:34:08 puisque, Anne-Isabelle, faute d'aller en prison,
00:34:10 Pierre Palmade est toujours soigné à cet hôpital qu'il a intégré il y a à peu près une semaine.
00:34:18 Absolument, Elodie. Pierre Palmade n'a pas quitté l'hôpital,
00:34:21 malgré l'audience qui s'est tenue ce matin à huis clos,
00:34:24 où effectivement la décision d'une mise en détention provisoire sera rendue lundi à 11h30.
00:34:30 Eh bien, ce qu'on peut dire ici, et j'ai pu parler à quelques médecins,
00:34:33 c'est que cette décision de ne pas laisser Pierre Palmade assister à cette audience
00:34:38 était motivée pour des raisons médicales,
00:34:41 puisque ce n'est pas Pierre Palmade qui pouvait choisir ou non d'assister à l'audience.
00:34:45 Les médecins auraient donc jugé qu'il n'était pas en capacité de comparaître ce matin.
00:34:51 Et donc, il reste ici jusqu'à nouvel ordre, c'est-à-dire jusqu'à lundi 11h30,
00:34:56 assigné au pavillon 44 de l'hôpital Paul-Bruce de Villejuif,
00:35:01 avec un bracelet électronique également,
00:35:04 qui lui permet, j'apporte une précision,
00:35:06 qui lui permet de se promener dans l'hôpital, d'aller au-delà de sa chambre d'hôpital.
00:35:11 Et c'est pourquoi il a un bracelet électronique en étant pour autant assigné à résidence dans cet hôpital.
00:35:17 Merci beaucoup Anne-Isabelle Thollet, et merci Olivier Gangloff qui vous accompagne.
00:35:21 Céline Pina, sur ce que disait à l'instant Sébastien Codesso,
00:35:24 sur l'émotion autour de cette affaire,
00:35:27 est-ce qu'il faut sortir un peu de ça, et comme il le disait, revenir à la base, aux lois ?
00:35:32 On entend beaucoup d'interrogations sur le fait qu'il ne soit pas déjà en prison.
00:35:35 Est-ce que si ce n'était pas Pierre Palmade, on se poserait les mêmes questions ?
00:35:38 Bien sûr que si ce n'était pas Pierre Palmade, on ne se poserait pas la question.
00:35:41 Il y a énormément d'accidents meurtriers qui sont causés,
00:35:46 et quand on discute avec des avocats,
00:35:49 ils vous disent qu'il y a très peu de mise en prison avant le jugement,
00:35:54 et que les peines peuvent paraître légères.
00:35:57 Après, c'est comme ça que ça fonctionne,
00:36:01 et à ce titre-là, Pierre Palmade est plutôt traité de façon plus sévère, pourrait-on penser.
00:36:07 La deuxième chose, c'est qu'être en cours de désintoxication,
00:36:10 ou comme il est à l'hôpital, ce n'est pas une partie de plaisir pour quelqu'un qui est dépendant à la drogue.
00:36:15 C'est même extrêmement violent. Il n'est pas au Club Med.
00:36:18 Ce n'est pas un moment très agréable à passer.
00:36:23 Et enfin, je crois qu'il y a plus que de l'émotion,
00:36:26 il y a des choses extrêmement gênantes dans la violence qui est en train de se déclencher contre Pierre Palmade.
00:36:31 Il y a quand même une forme de haine des puissants ou des élites
00:36:36 qui transparaît à travers ça, où vous avez beaucoup de discours qui disent
00:36:40 "Oui, regardez, il est bien traité, c'est parce que c'est un artiste,
00:36:44 c'est parce qu'il connaît des gens importants."
00:36:46 Et il y a quelque chose d'assez déplaisant dans tout ce qui est en train de remonter,
00:36:53 et je trouve qu'effectivement, on gagnerait tous à faire un pas de côté et à raison garder.
00:36:59 Malheureusement, ça fait du buzz, ça fait vendre, ça passionne la foule.
00:37:04 Malheureusement, nous sommes tous aussi des voyeurs et nous ne sommes pas des personnes d'une moralité parfaite.
00:37:09 C'est excitant de voir un puissant tomber.
00:37:12 Et aujourd'hui, on a l'impression qu'il y a une forme de délectation
00:37:15 qui quand même finit par porter un peu sur le cœur.
00:37:18 Et forcément, on sait aussi un certain nombre d'affaires qui ressortent à Maury Bucaud,
00:37:22 puisqu'il y a trois affaires dans lesquelles est visée Pierre Palmade,
00:37:26 et notamment la détention d'images pédopornographiques.
00:37:28 Où on en est, justement, de ces enquêtes-là ?
00:37:30 Cette enquête pour la détention d'images pédopornographiques, je rappelle qu'elle a été ouverte par le parquet de Paris.
00:37:36 On est au stade de l'enquête préliminaire, non pas de l'information judiciaire, comme pour l'affaire de l'accident.
00:37:41 Il y avait donc deux personnes qui avaient été entendues par la police.
00:37:45 Une qui avait fait des déclarations à Paris, l'autre à Bordeaux.
00:37:48 Des perquisitions très rapidement qui avaient été menées dans les différents domiciles de Pierre Palmade
00:37:51 pour justement fouiller son matériel informatique, notamment ses ordinateurs, pour voir ce qu'il y avait dedans.
00:37:57 Et là, ce qu'on a appris hier, c'est une information très récente d'une source judiciaire,
00:38:03 c'est qu'une personne avait été placée en garde à vue dans le cadre de cette enquête.
00:38:08 Ce qui veut dire que l'enquête avance, que de nouveaux éléments sont désormais dans les mains des enquêteurs.
00:38:13 Et donc, par la suite, pour Pierre Palmade, les choses pourraient encore aller plus mal sur le point de vue judiciaire.
00:38:21 Sébastien, qu'au-dessus, on sait que ce sont des affaires séparées, qui ne sont pas censées interférer.
00:38:25 Mais quand même, ça crée aussi une petite musique.
00:38:27 Vous disiez tout à l'heure, il faut vraiment être sur les textes, les textes.
00:38:29 Mais quand même, ça crée tout un bruit médiatique autour.
00:38:33 On imagine que les magistrats qui statuent doivent quand même faire attention à rester chacun dans leurs affaires
00:38:37 et à ne pas se mêler des affaires qui commencent à s'accumuler.
00:38:39 Les magistrats ont des oreilles comme nous tous.
00:38:43 Donc, ils entendent évidemment ce qui se passe autour de Pierre Palmade.
00:38:46 Mais les magistrats ont aussi une conscience professionnelle des obligations
00:38:49 et une connaissance pleine des grands principes du droit.
00:38:54 Et d'abord, dans la première affaire, celle de l'accident de la route, je le rappelle,
00:39:00 on risque de choquer encore une fois, mais il reste présumé innocent.
00:39:04 Et dans ces affaires-là, c'est la même chose.
00:39:07 Ces affaires n'ont rien à voir les unes avec les autres.
00:39:09 Il n'y a aucune connexité entre les faits.
00:39:11 Il s'agit de deux choses totalement différentes.
00:39:14 Cette affaire dont nous parlons là maintenant, cette consultation d'image pédopornographique,
00:39:18 je crois qu'il y a très peu d'éléments qui ont filtré.
00:39:21 Je sais que ça vient de deux signalements, de deux dénonciations.
00:39:24 Je crois qu'il faut quand même garder une certaine prudence.
00:39:28 Deux dénonciations qui ont fait suite à l'emballement médiatique qui a suivi la première affaire.
00:39:33 C'est cette petite musique qui permet que les langues se délient, ou des dénonciations calumnieuses.
00:39:37 Il y a beaucoup de questions qui se posent.
00:39:39 Qui sont les personnes qui ont fait ces dénonciations ?
00:39:42 En veulent-elles à M. Palmade pour une raison quelconque ?
00:39:45 Veulent-elles se gratifier d'un buzz ou que sais-je ?
00:39:49 Ont-elles effectivement des éléments concrets qui permettraient d'aller dans le sens des accusations ?
00:39:54 Il faut garder une...
00:39:57 Vous savez, c'est ce que je disais, sans référer au texte, etc.
00:40:01 Les magistrats ont parfaitement conscience qu'ils travaillent toujours mieux dans la sérénité.
00:40:06 C'est toujours dans une sérénité totale que les décisions seront plus justes.
00:40:11 Et donc là, on en est au balbutiement de cette seconde affaire.
00:40:14 Peut-être que, peut-être, ça n'est pas sûr, peut-être qu'une instruction sera ouverte.
00:40:19 Et à partir de là, peut-être, j'ai envie de vous dire aussi,
00:40:23 c'est peut-être même mieux pour M. Palmade qu'une instruction soit ouverte.
00:40:25 Pourquoi ? Parce qu'une instruction, c'est sur la durée.
00:40:27 Ça laissera le temps aux choses de se calmer.
00:40:30 Et peut-être qu'on retrouvera enfin cette sérénité dans laquelle on pourra établir,
00:40:34 si oui ou non, il faudra...
00:40:36 s'il y a une responsabilité pénale sur tel ou tel fait.
00:40:39 Un dernier mot à Maurice, après on vous le fait.
00:40:40 Oui, non, justement, effectivement, s'il y a l'ouverture d'une information judiciaire
00:40:43 et que Pierre Palmade est mis en examen, surtout, ces avocats auront accès aux dossiers
00:40:47 et donc pourront comprendre les accusations.
00:40:49 Là, pour le moment, Pierre Palmade, dans cette affaire de détention d'images pédopornographiques,
00:40:53 n'en sait pas plus que la presse, finalement, il n'a pas les éléments
00:40:56 pour préparer sa défense ni quoi que ce soit.
00:40:58 Merci à Maurice d'avoir été avec nous et de vos nombreuses précisions.
00:41:02 On va donc reparler maintenant de l'Ukraine et notamment de diplomatie avec Emmanuel Macron.
00:41:08 Depuis le début de la guerre, il tente de jouer les médiateurs de paix sans grand succès.
00:41:13 Une position qu'il continue aujourd'hui encore de défendre,
00:41:16 persuadé qu'à la fin, seule la négociation mettra fin au conflit.
00:41:20 Alors retour notamment sur les quelques jours avant le début de cette guerre
00:41:23 où le chef de l'État avait été à l'initiative pour tenter d'éviter la guerre.
00:41:27 Florian Tardif.
00:41:28 Décembre 2021, Vladimir Poutine commence à positionner des troupes russes
00:41:34 à la frontière avec l'Ukraine.
00:41:36 Pour tenter de faire redescendre la pression,
00:41:38 Emmanuel Macron décide de jouer les médiateurs de paix
00:41:41 en multipliant les appels téléphoniques à son homologue russe et ukrainien.
00:41:45 Neuf appels en un mois et demi.
00:41:47 La tension ne redescend pas.
00:41:49 Début février 2022, le président décide donc de s'envoler pour la Russie.
00:41:54 À Moscou, il rencontre son interlocuteur à bonne distance.
00:41:58 Une table de plusieurs mètres de long sépare les deux hommes lors de leur entretien,
00:42:02 symbole du gouffre entre la Russie et l'Occident.
00:42:05 Après un échange de plus de cinq heures, en tête à tête, sans conseiller,
00:42:09 Emmanuel Macron pense avoir obtenu de Vladimir Poutine plusieurs avancées.
00:42:13 Nous avons essayé de bâtir des éléments de convergence
00:42:16 pour agir utilement dans les prochaines semaines.
00:42:18 Je suis sûr que nous arriverons à un résultat.
00:42:21 Il n'est pas aisé, mais j'en suis sûr.
00:42:23 Il s'envole ainsi pour Kiev, afin d'en informer Volodymyr Zelensky.
00:42:27 Les jours suivants, malgré les promesses de Vladimir Poutine,
00:42:31 les forces russes restent stationnées aux portes de l'Ukraine.
00:42:34 La tension ne redescend pas.
00:42:36 Le président français continue de maintenir le dialogue avec son homologue russe,
00:42:41 l'un des rares chefs d'État encore à le faire.
00:42:43 Ma question est simple.
00:42:45 Le 20 février, il tente une ultime médiation.
00:42:48 Neuf minutes d'échange téléphonique entre un Emmanuel Macron ferme, offensif,
00:42:52 et un Vladimir Poutine visiblement agacé,
00:42:55 qui ne montrera aucune volonté de désescalade.
00:42:58 Quatre jours plus tard, l'invasion russe est lancée.
00:43:01 La tentative de médiation d'Emmanuel Macron n'y aura rien changé.
00:43:04 Et le président de la République, justement, qui s'est exprimé il y a quelques minutes sur les réseaux sociaux,
00:43:10 le président Emmanuel Macron, qui dit ceci avec l'Ukraine, la France, l'Allemagne, le Canada, les États-Unis,
00:43:16 le Japon, le Royaume-Uni, l'Union européenne, unis et résolus jusqu'à la victoire, jusqu'à ce que la paix soit rétablie.
00:43:23 Généralement, plus spécifiquement, justement, sur le positionnement du président français.
00:43:27 On le voyait dans ce sujet, il part en médiateur.
00:43:30 On a l'impression qu'il va solutionner les choses.
00:43:32 Il arrive à parler aux deux partis.
00:43:34 Et finalement, un an après, sa position est beaucoup plus compliquée.
00:43:38 Je crois qu'il est important de se souvenir que de janvier à fin juin,
00:43:42 la France assurait la présidence tournante de l'Union européenne.
00:43:45 Donc c'est à ce titre aussi qu'il avait comme mission de valoriser la mission diplomatique de l'Union européenne,
00:43:52 de faire en sorte que ce conflit qui pouvait ou qui s'est déroulé en Europe
00:43:57 soit aussi un conflit régulier par les Européens.
00:43:59 Et ça, c'était son axe principal, porter en quelque sorte la voie de l'Union européenne.
00:44:03 À partir du moment où ça a pu être élu le président, ça a été la République tchèque et maintenant c'est la Suède,
00:44:08 c'est un peu différent.
00:44:09 On sent bien que l'Union européenne, aujourd'hui, on ne sait plus qui parle.
00:44:13 Vous vous souvenez, Henri Kissinger disait "c'est quoi le numéro de téléphone de l'Union européenne ?"
00:44:16 Aujourd'hui, il dirait "c'est quoi le numéro de téléphone et puis c'est qui ?"
00:44:19 Vous avez un président du Conseil, un président tournant, une présidente de la Commission et un représentant.
00:44:25 Tout le monde s'exprime sur un sujet sans véritable coordination.
00:44:28 À partir du moment où sa ligne, en tout cas la ligne du président Macron,
00:44:32 portée dans l'Union européenne, elle n'a pas vraiment varié.
00:44:34 C'est la ligne qu'on a définie comme la puissance d'équilibre,
00:44:37 telle que c'est défini dans le lieu stratégique,
00:44:39 une puissance d'équilibre qui va y trouver un juste milieu entre soutenir les Ukrainiens,
00:44:44 mais déjà anticiper sur une guerre, sur la base d'un principe qu'il a réaffirmé lors de la conférence de Munich,
00:44:49 c'est qu'on ne veut pas de changement de régime.
00:44:52 Un changement de régime conduirait à une catastrophe en Russie qu'on ne peut pas se permettre.
00:44:56 Et donc, comme on ne veut pas de changement de régime, s'il y a une paix, et un jour il y aura une paix,
00:45:01 il faut trouver les conditions de cohabitation avec Poutine.
00:45:04 Et ça, évidemment, ce n'est pas recevable pour un grand nombre d'alliés.
00:45:06 Et c'est ce qui fait que ça a mis un espèce de coin, en tout cas de différence,
00:45:13 entre un certain nombre de pays européens et d'autres pays européens.
00:45:16 Maintenant, je pense qu'il y a un point qui est important.
00:45:18 Et je n'en suis pas certain, donc je ne peux pas l'affirmer,
00:45:20 mais je pense que la position de la France est malgré tout coordonnée avec celle des États-Unis.
00:45:24 Vous vous souvenez, le président Macron est allé à Washington au mois de décembre, je crois le 15 décembre.
00:45:28 Il a fait une conférence de presse à l'issue, dans laquelle il a dit une phrase dont il faut se souvenir.
00:45:32 « Je suis venu me coordonner avec les États-Unis ».
00:45:34 Donc la position que le président Macron défend, c'est probablement aussi la position des Américains,
00:45:40 si ce n'est que les Américains ne s'expriment pas de la même manière.
00:45:43 Harold Eman, sur la stratégie d'Emmanuel Macron, qui au début voulait parler aux deux partis,
00:45:48 finalement a parlé à tout le monde.
00:45:50 Il a aussi un petit peu vexé les deux partis à un moment donné.
00:45:53 Vexer la partie russe, c'était inévitable, mais vexer la partie ukrainienne, c'était peut-être plus évitable.
00:46:03 Donc au début de la guerre, à Kiev, on a inventé le mot « macronner »,
00:46:09 c'est-à-dire que parler un peu, dire tout et ce contraire sans vraiment aboutir, c'était macronner.
00:46:17 Maintenant, ils ont cessé entièrement d'utiliser ce mot et lors de son passage à Paris,
00:46:24 Volodymyr Zelensky a dit « vraiment, les choses ont changé entre moi et Emmanuel Macron » et il a compris.
00:46:33 Donc finalement, le président de la République a compris,
00:46:39 mais a gardé un petit, je dirais, pied dans le camp des conciliateurs envers Volodymyr Poutine.
00:46:49 Mais je pense que c'est plutôt une posture d'équidistance.
00:46:53 En réalité, vu de Moscou, tout cela, c'est absolument pareil.
00:46:57 Céline Pinas, sur cette stratégie d'Emmanuel Macron, qui en a peut-être trop fait au début,
00:47:02 avant qu'effectivement le reste de la communauté internationale lui rappelle qu'il n'était pas seul.
00:47:07 L'avantage, c'est qu'en tant qu'ambassadeur de la paix, vous ne pouvez pas en faire trop,
00:47:11 puisque ce n'est pas vous qui a finalement déterminé si la guerre va avoir lieu ou pas
00:47:15 et on ne peut jamais vous accuser d'en avoir trop fait pour essayer de maintenir la paix.
00:47:19 Donc je pense que politiquement, c'était un positionnement qui se défendait totalement.
00:47:24 Comme aujourd'hui, le fait de ne fermer la porte à aucun dialogue est important,
00:47:28 parce qu'on sait que de toute façon, même les belligérants se parlent.
00:47:32 Ils ont des canaux spécifiques pour ça, mais la communication n'est jamais complètement rompue.
00:47:37 L'autre chose qui fait que la France a une position particulière dans toute cette histoire,
00:47:41 c'est qu'aujourd'hui, en Europe, nous sommes le seul pays à disposer de la bombe atomique.
00:47:45 Ce n'est pas rien quand on sait à quel point l'atome est utilisé comme une menace également par Poutine.
00:47:51 Et surtout, en Europe, ce qui complique la donne, c'est que, notamment pour la Pologne par exemple,
00:47:57 après pour des pays qui sont quand même des partenaires, les États baltes, la Finlande, etc.,
00:48:02 la façon dont la Russie se comporte est extrêmement inquiétante,
00:48:06 d'autant qu'il faut toujours écouter ce que dit Vladimir Poutine.
00:48:10 Et Vladimir Poutine menace de façon extrêmement directe les États baltes.
00:48:15 Il menace aussi de façon extrêmement directe la Pologne.
00:48:19 Et eux, ils savent que les menaces russes ne sont pas des paroles en l'air.
00:48:23 Donc, vous avez quand même à l'intérieur de l'Europe des pays qui, eux, se sentent menacés,
00:48:29 qui voient que derrière Poutine et la Russie, il y a une mentalité impérialiste,
00:48:35 mais totalement décomplexée, qui pour eux est la réalité russe et, j'allais dire, la mystique russe.
00:48:41 Et ils sont très effrayés.
00:48:43 Et la question aujourd'hui, c'est qu'on prend cette partie pour un conflit long
00:48:48 et que personne ne sait comment les choses vont se résoudre.
00:48:52 Parce que dès que les choses se nouent entre conflits de civilisations, rêves d'empires qui ressurgissent, etc.,
00:48:59 ce qu'on sait, c'est qu'une guerre, elle n'est pas que matérielle.
00:49:02 Il y a aussi énormément d'imaginaires qui s'affrontent.
00:49:05 Et l'imaginaire russe et l'imaginaire européen sont totalement opposés.
00:49:10 Je voyais réagir à Roll quand Céline Pina parlait des menaces, notamment.
00:49:14 Oui, mais c'est une excellente formule. C'est une guerre de civilisations.
00:49:18 Ça veut dire, dans cette guerre, il y a des douzaines et des douzaines de pays derrière
00:49:24 qui sont à la fois à partie prenante et qui souffriront des conséquences ou qui en jouiront, c'est selon.
00:49:32 Et on regarde, le monde entier va changer à l'issue de cet affrontement.
00:49:39 Et là, on est bien obligé de dire que c'est un peu les démocraties contre les autocraties.
00:49:44 Ça fait simplet, ça fait rigolo, ça fait candide, ça fait naïf.
00:49:49 Mais en fait, c'est bien réel aujourd'hui.
00:49:52 Général Clermont, pour terminer sur cette partie.
00:49:54 Je suis un peu gêné avec le concept de guerre de civilisations.
00:49:57 Ce n'est pas qu'il n'y a pas un côté civilisationnel entre la civilisation russe et chinoise.
00:50:01 C'est quand même un conflit idéologique d'abord, c'est-à-dire entre une vision de la société,
00:50:06 une vision de la démocratie, une vision de la liberté qui n'est pas partagée par des pays qui ont une autre vision.
00:50:12 Et souvent, c'est des pays qui ont assis leur autorité sur la corruption, sur le pouvoir, sur des réseaux.
00:50:18 Donc, c'est ces deux visions-là aussi qui s'affrontent, je pense, plus qu'à un problème de civilisation.
00:50:23 Et mettre en avant la guerre de civilisation dans ce cas-là en particulier,
00:50:27 je pense que c'est plutôt favoriser les thèses de Poutine que la réalité d'une guerre qui est vraiment une guerre idéologique.
00:50:33 Je vous laisse répondre, du coup, Céline Finaud.
00:50:35 En fait, ce qui est intéressant, c'est la façon...
00:50:37 Parce que vous pouvez être un dirigeant et avoir un discours politique
00:50:40 et avoir un peuple qui est en rupture avec ce discours politique-là.
00:50:43 Là, ce n'est pas le cas.
00:50:45 C'est-à-dire que vous avez d'un côté un discours civilisationnel parfaitement assumé par Poutine
00:50:51 qui le dit, le redit, le mouline dès qu'il en a l'occasion et qui ne parle pas à l'Occident.
00:50:56 Il parle à son peuple.
00:50:57 C'est-à-dire quand il est dans cette vision de la Russie impériale.
00:51:01 La Russie impériale, mais la Russie aussi acculée, la Russie attaquée d'un côté par les "néo-nazis ukrainiens".
00:51:09 Donc, on justifie l'intervention en Ukraine.
00:51:11 Mais de l'autre côté, attaquée aussi par un Occident décadent qui perd ses valeurs.
00:51:17 Et ce discours-là sur la perte de valeur de l'Occident est très important chez Poutine.
00:51:23 Et de l'autre côté, comment est-ce qu'on justifie vis-à-vis de nos propres peuples, des peuples européens,
00:51:29 l'envoi d'énormément de matériel et donc le risque d'être vu comme co-belligérant ?
00:51:34 On le justifie aussi au nom du droit international, au nom des libertés.
00:51:40 Et on rejoue en fait ce côté démocratie, monde autoritaire.
00:51:45 Ce qui, pour des gens jeunes, peut paraître nouveau.
00:51:48 Pour moi, qui suis née dans les années 70, où il y avait encore des relents très forts de guerre, j'allais dire de guerre froide.
00:51:56 Par exemple, nous, on a vu le chanteur de police faire une chanson disant "les Russes aiment leurs enfants aussi".
00:52:03 On est dans les années 80, ça donne bien la vision qu'on avait de cette tension civilisationnelle.
00:52:10 Et aujourd'hui, je trouve qu'elle revient.
00:52:12 Merci beaucoup Bruno Clermont. Merci Harold Imane d'avoir été avec nous.
00:52:17 L'émission continue évidemment. On marque une pause. On parlera justement de nouveau de l'affaire Pierre Palmade.
00:52:22 Pourquoi ? Parce que sa statue a été retirée du musée Grévin. On verra ensemble ce que ça veut dire.
00:52:30 De retour dans 90 minutes info, on fait le point sur l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:52:35 Emmanuel Macron participe à une réunion avec les dirigeants du G7, un an après le début de la guerre en Ukraine.
00:52:45 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe aux discussions à distance.
00:52:50 Dans un message sur ses réseaux sociaux, le chef de l'État rappelait son soutien à l'Ukraine et l'unité du G7.
00:52:57 Le premier ministre polonais en icrone justement. Il est arrivé ce matin à Kiev.
00:53:02 La Pologne se dit prête à former des pilotes ukrainiens sur des avions de combat F-16.
00:53:08 Elle annonce également la livraison de premiers chars Léopard 2 pour les aider dans ce conflit.
00:53:13 Et puis le salon de l'agriculture ouvre ses portes ce samedi. Cette année, la star c'est Ovalie.
00:53:19 Elle est arrivée à la porte de Versailles, à Paris. Vous la voyez sur ces images.
00:53:23 La vache est légérie de cette 59e édition. Elle est âgée de 5 ans et pèse 800 kg.
00:53:30 De retour dans 90 minutes. Info, on va retourner sur le terrain à Bayonne rejoindre Antoine, Steph et Jérôme Rampnou.
00:53:40 Parce que dans cette affaire, il y a une notion qui est importante. Vous nous en parliez tout à l'heure.
00:53:44 Et on va en entendre beaucoup parler dans la jour à venir. C'est celle de discernement, Antoine.
00:53:51 Oui, effectivement, avec une bataille judiciaire qui va certainement commencer dès la semaine prochaine.
00:53:56 On en a parlé tout à l'heure avec l'avocat de la défense, l'avocat de ce jeune homme qui a poignardé sa professeure d'espagnol mercredi dernier.
00:54:02 Il nous confirmait qu'il y avait un problème sur cette notion de discernement.
00:54:05 Effectivement, parce qu'au moment des faits, il a avoué qu'il avait des voix qui l'avaient guidé la nuit d'avant, lui demandant de commettre cet acte.
00:54:12 Il y a eu aussi pendant l'entretien ce matin avec les différents magistrats ici au tribunal de Bayonne, des mots très particuliers utilisés par ce jeune homme.
00:54:20 Notamment, il a parlé de lui à la troisième personne à plusieurs reprises.
00:54:24 Bref, tout cela, ça va faire des expertises, des contre-expertises psychiatriques dès la semaine prochaine.
00:54:29 Une bataille judiciaire qui commence et puis surtout, il va être placé dans un centre spécialisé, un centre de détention pour mineurs.
00:54:35 C'est un petit peu particulier. Ce n'est pas tout à fait un centre éducatif fermé.
00:54:39 Vous savez, ces centres qui ont été créés pour recevoir une dizaine de mineurs avec des éducateurs spécialisés en permanence avec eux.
00:54:44 Là, ce sont vraiment des prisons particulièrement pour les mineurs qui ont été créées.
00:54:48 Alors, cette prison, d'après nos informations, serait celle à côté de Toulouse, à Lavore.
00:54:52 C'est là-bas qu'il devrait être incarcéré en détention prévisoire.
00:54:56 Et surtout, il y a une notion psychiatrique très importante.
00:54:59 Il y aura en permanence avec lui des éducateurs et des psychiatres pour pouvoir échanger et pour pouvoir le surveiller, surveiller son comportement évidemment.
00:55:07 Merci Antoine Estève et merci à Jérôme Rampenoud qui vous accompagne.
00:55:10 Amaury Buco, effectivement, la notion de discernement, elle est importante parce que c'est aussi ça qui va orienter comment il peut être pris en charge.
00:55:17 Comment il peut être jugé.
00:55:19 Ça va effectivement déterminer évidemment la peine qu'encoure ce jeune homme, ce suspect.
00:55:25 En fait, il y a trois types de discernement.
00:55:27 Il y a le discernement entier.
00:55:29 Donc ça, c'est quelqu'un qui est en pleine possession de ses esprits et qui sera condamné comme tout le monde.
00:55:33 Ensuite, vous avez le discernement altéré, c'est-à-dire que vous n'avez pas tout à fait vos facultés mentales au moment des faits.
00:55:40 Et donc là, ce n'est que les deux tiers de la peine que vous encourez.
00:55:43 Et ensuite, il y a le discernement aboli.
00:55:45 Et dans ce cas-là, on considère que vous êtes jugé irresponsable pénalement, que vous n'êtes pas jugéable, en fait, tout simplement pas condamnable.
00:55:51 Et donc, dans ces cas-là, vous êtes interné d'office.
00:55:53 Alors là, ce qui est intéressant, c'est qu'hier, le procureur de Bayonne, dans sa prise de parole, a donné des indices sur le premier examen psychiatrique qui avait été mené sur ce jeune homme lors de sa garde à vue.
00:56:05 Ce qu'il a dit, c'est qu'à ce stade, on parle d'examen psychiatrique et il y aura des expertises ensuite qui sont plus approfondies.
00:56:11 Mais à ce stade, l'abolition du discernement est plutôt écartée.
00:56:15 C'est d'ailleurs pour ça, sans doute, qu'il a été placé en détention provisoire et non pas dans un centre psychiatrique.
00:56:20 Et par contre, l'altération du discernement est une piste envisageable qui a été largement, je vais dire, travaillée par l'avocat qui a fait une prise de parole aujourd'hui
00:56:29 et qui a rappelé que son client, que ce jeune homme, avait fait une tentative de suicide, qu'ensuite, il avait pris des médicaments
00:56:36 et que quand il racontait ce qui s'était passé, il parlait de lui à la troisième personne comme si ce n'était finalement pas lui qui avait fait cet acte.
00:56:42 Sébastien, on dit parfois que la psychiatrie, c'est un peu le parent pauvre de la justice
00:56:46 et pourtant, on voit dans des affaires comme celle-ci à quel point le travail et l'expertise des psychiatres est importante.
00:56:52 Parce que savoir si c'est une stratégie de l'avocat et de son client ou savoir si effectivement il y a un vrai problème psychologique, la frontière est assez mince.
00:56:58 Alors, très rapidement sur le fait que ce serait une stratégie de la part de mon confrère. On le dit souvent aussi de la part des avocats en général.
00:57:07 Moi, je crois que ce qu'il fait d'abord, c'est, la première chose qu'il fait d'ailleurs, c'est humaniser son client.
00:57:13 C'est ce que doit faire tout avocat. Et ensuite, c'est relater ce qui est ressorti des auditions de la garde à vue.
00:57:19 Voilà, je n'y vois pas forcément de stratégie. Il invente, je ne pense pas qu'il invente quoi que ce soit dans sa prise de parole.
00:57:26 Il relate. Bon, maintenant, cette question évidemment du discernement, ça va être le cœur de toute cette affaire.
00:57:36 On le comprend tout à fait. Je regrette qu'il y ait eu quelques propos qui aient été tenus hier par le ministère public
00:57:45 et qui ont été relatés par Amaury Bucault sur, si vous voulez, sur la base d'un examen de psychiatrie
00:57:53 qui, au stade de la garde à vue, est un examen qui est extrêmement léger.
00:57:59 On n'est pas dans les examens plus approfondis dont on parle à Amaury à l'instant.
00:58:02 Exactement. On est dans simplement la détermination de la compatibilité de la personne avec le régime de la garde à vue,
00:58:10 de la détention ou que sais-je. Bon, le procureur de la République, ça ne l'a pas empêché en l'espèce de déjà
00:58:17 commencer à tirer des conclusions sur le fait que, oui, cette personne sera très certainement accessible à une sanction pénale.
00:58:23 Non, attendez. Enfin, je veux dire, vous savez, c'est le ressenti que j'ai quand j'entends ça, c'est calmez-vous.
00:58:30 Il faut laisser le temps des examens plus approfondis.
00:58:33 Exactement, parce que c'est au cours de l'information judiciaire que les experts psychiatres vont intervenir,
00:58:39 vont faire des expertises. Il va y avoir des contre-expertises. C'est un processus qui est très long.
00:58:44 Le travail de ces experts est extrêmement complexe et il requiert une certaine longueur pour comprendre exactement
00:58:52 quels sont tous les tenants de la psychologie de cette personne pour in fine pouvoir effectivement déterminer.
00:58:59 Quand on parle de discernement, le discernement, pour le dire basiquement, c'est la conscience qu'on a des actes qu'on commet.
00:59:06 Et donc l'information judiciaire va servir à déterminer s'il avait une conscience.
00:59:10 Alors Amori l'a très très bien expliqué, je ne vais pas surabonder dans ce qui a déjà été dit.
00:59:15 Mais tout ça, c'est un processus très long. Et donc effectivement, le travail des experts psychiatres est très important.
00:59:21 Et en même temps, il faut aussi ne pas en faire une loi.
00:59:26 C'est-à-dire que les propos des experts psychiatres ne font pas toujours loi non plus.
00:59:30 C'est pour ça qu'il y a toujours la possibilité de faire des contre-expertises.
00:59:33 Amori, pour compléter, et après je vous donne la parole, Céline Pinard.
00:59:36 Oui, pour compléter ce que vous avez dit, c'est qu'en fait, le procureur a dit deux choses hier.
00:59:41 Il a parlé du profil du suspect et il a parlé des décisions de justice qui allaient suivre.
00:59:45 Moi, je pense que s'il a parlé du profil, c'est pour aussi justifier les décisions de justice qui allaient suivre ensuite.
00:59:51 Il a dit en gros, cette personne, son discernement n'est a priori pas aboli.
00:59:58 Et donc, ouverture d'une information judiciaire, mise en examen du suspect, placement en détention provisoire demandée, souhaitée.
01:00:05 Ce qui a finalement d'ailleurs été validé.
01:00:07 Et s'il fait ça, c'est pour justifier ses choix.
01:00:09 Sachant que quelqu'un qui n'a pas son discernement totalement aboli, qui est vraiment dérangé en général, ne va même pas en garde à vue.
01:00:17 Donc là, c'est vrai.
01:00:19 C'est vrai.
01:00:20 Il y a juste un truc, c'est que je trouve que vu de l'extérieur, franchement, je ne ferai pas de différence entre l'avocat général et l'avocat.
01:00:27 C'est-à-dire que l'avocat se permet également de parler en disant, il parle à la troisième personne.
01:00:32 Il y a donc susceptibilité de dissociation.
01:00:36 Il est plus prudent.
01:00:37 Ce faisant, il fait de la même manière, j'allais dire, que fait le reproche que l'on peut adresser au procureur.
01:00:44 On peut l'adresser exactement de la même manière à l'avocat.
01:00:47 Sauf que le procureur n'a pas forcément intérêt à agir.
01:00:50 Il n'a rien contre le garçon.
01:00:52 Il a intérêt à le placer en détention.
01:00:55 Pourquoi ?
01:00:56 Parce que la dangerosité de la personne, en tout cas telle qu'elle peut être ressentie, est extrêmement forte.
01:01:02 Je ne fais pas un reproche à l'avocat d'être intelligent et d'être stratégique.
01:01:06 Je pense qu'il vaut mieux qu'un avocat soit stratégique.
01:01:08 Mais de façon très claire, il fait de la communication à ce moment-là en sortant.
01:01:13 Et c'est son métier.
01:01:14 Je pense que l'avocat est plus prudent.
01:01:16 Je pense que l'avocat est plus prudent parce qu'il prend un certain nombre de précautions dans les choses qu'il va dire.
01:01:21 Le ministère public l'a fait aussi.
01:01:24 Le procureur est quasi péremptoire lorsqu'il dit qu'à priori il n'y a pas d'abolition du discernement.
01:01:29 En disant à ce stade de la procédure, expliquant qu'effectivement la première analyse est sommaire et qu'il faudra faire des analyses plus approfondies.
01:01:39 Il aurait pu se contenter de dire que son état était compatible avec une garde à vue, un placement en détention provisoire,
01:01:47 sans aller forcément dans ce genre de détail-là et sans tirer ce qui, moi, me paraît être une conclusion.
01:01:54 Je réfléchis toujours sous le prisme de toutes les questions, tous les principes de droit, de présomption d'innocence, etc.
01:01:59 Il tire pour moi une conclusion qui est dangereuse à ce stade.
01:02:03 Il le fait face à une société extrêmement choquée de la violence, de la froideur, de l'âge du jeune homme
01:02:10 et de l'évidente absence de tout remords et de toute conscience de l'acte.
01:02:16 En le faisant, il essaie de répondre aussi au bouleversement social.
01:02:23 On termine sur cette partie. On se retrouve juste après la pause et on reviendra notamment avec vous, Amaury Bucaud,
01:02:30 sur les nouvelles informations dans l'affaire Palmade. A tout de suite.
01:02:33 Merci d'être avec nous pour la dernière partie de 90 minutes Info.
01:02:42 On va reparler de Pierre Palmade notamment avec vous.
01:02:46 On en parlait avant la pause dans l'histoire de détention d'images pédopornographiques.
01:02:50 Il y a un deuxième homme en garde à vue. C'est bien ça ?
01:02:52 Oui, voilà ce qui veut dire finalement que l'enquête avance.
01:02:55 On a appris hier par le Parquet qu'une première personne avait été placée en garde à vue dans le cadre de cette enquête
01:03:01 et qu'aujourd'hui, une deuxième personne est placée en garde à vue dans le cadre de cette enquête.
01:03:05 Je le répète, il s'agit d'une enquête préliminaire ouverte par le Parquet de Paris
01:03:08 pour détention d'images pédopornographiques, notamment, c'est ce qu'écrit le Parquet.
01:03:12 Donc, il y a peut-être d'autres soupçons.
01:03:16 Je rappelle aussi qu'il y avait deux personnes qui s'étaient manifestées auprès de la police.
01:03:22 En l'occurrence, il s'agit de la brigade de protection des mineurs qui est en charge de cette enquête
01:03:26 et qui avait signalé à la police d'avoir vu Pierre Palmade, l'humoriste,
01:03:33 consulter des images pédopornographiques. L'un avait même donné du matériel informatique
01:03:38 et puis des perquisitions avaient été menées, l'une dans le domicile parisien de l'humoriste
01:03:43 et l'autre dans son domicile en Seine-et-Marne, pour justement examiner ces supports informatiques,
01:03:49 c'est-à-dire ordinateurs, télévision, téléphone, tout ça,
01:03:52 et pour voir si effectivement, il détenait ces images pédopornographiques.
01:03:56 On voit Sébastien Codesso et ça rejoint ce que vous disiez tout à l'heure,
01:03:59 loin de l'émotion des dénonciations peut-être qu'a le mieux cette enquête,
01:04:03 qui avance tranquillement, même si c'est compliqué aussi dans ces cas, dans les enquêtes,
01:04:07 de faire attention entre de vraies révélations et des personnes, on le disait tout à l'heure,
01:04:11 qui pourraient avoir envie de se venger ou même parfois de se protéger elles-mêmes
01:04:14 en se disant "je préfère dénoncer plutôt que de tomber moi-même".
01:04:16 Alors, je préfère dénoncer plutôt que de tomber moi-même, ou alors je suis déjà dans une affaire
01:04:21 et je vais essayer de négocier quelque chose, vous voyez, c'est aussi quelque chose qui peut arriver.
01:04:25 C'est pour ça qu'on exhorte toujours à la prudence, vous savez, tout ce qui vient en général d'une dénonciation,
01:04:31 alors pas anonyme évidemment, mais d'une dénonciation, il faut le prendre avec des pincettes,
01:04:36 mais les choses sont traitées avec beaucoup de sérieux, je veux dire, vous voyez,
01:04:40 une enquête a été ouverte immédiatement et toutes les diligences nécessaires sont en train d'être faites.
01:04:45 Peu de choses qui filtrent dans les médias, c'est vrai, et en même temps, est-ce que c'est si mal ?
01:04:52 Est-ce que c'est si mal ?
01:04:55 Ça dépend de quel côté on se place pour vous.
01:04:57 Mais non, mais mettons qu'on est du côté de ceux qui veulent absolument la manifestation de la vérité,
01:05:02 ceux qui veulent absolument la tête de Pierre Palmade.
01:05:06 Là, je veux la tête de Pierre Palmade.
01:05:08 Eh bien, je devrais être content que la police puisse travailler sereinement, vous voyez,
01:05:12 et que tout ne tourne pas en boucle dans tous les sens avec...
01:05:17 Non, je crois que c'est pour le mieux, en toutes circonstances, que les choses avancent tranquillement, sereinement et sérieusement.
01:05:25 Et conséquent, justement, de ces enquêtes et de l'accident dont est responsable Pierre Palmade,
01:05:30 eh bien, sa statue a été retirée au musée Grévin sur les dix dernières années.
01:05:35 C'est la troisième fois que cela se produit.
01:05:37 Les deux premiers qui avaient été retirés, c'est Vladimir Poutine et Donald Trump.
01:05:41 Vous le voyez, il était aux côtés de sa complice Muriel Robin.
01:05:44 Je voudrais qu'on écoute Véronique Bérex, elle était l'invitée hier de Cyril Hanouna.
01:05:48 C'est la responsable des relations extérieures du musée Grévin.
01:05:51 Et elle explique justement comment l'établissement a pris cette décision.
01:05:54 C'est un choix douloureux, mais ce choix a été fait au égard surtout à la famille, aux victimes, dans un premier temps.
01:06:05 Surtout pour cela.
01:06:08 Ensuite, certes, on a reçu beaucoup de messages contre Pierre Palmade.
01:06:18 Bon, et c'est vrai que ce sont des décisions difficiles.
01:06:22 Et je ne vous cache pas qu'en plus, le musée Grévin, comme vous le savez, c'est plutôt un lieu de divertissement.
01:06:28 Je suis en général là pour parler que de bonheur.
01:06:32 Et là, c'est un sujet qui est particulièrement douloureux.
01:06:35 Ça faisait combien de temps qu'il avait sa statue ?
01:06:38 Pas si longtemps. Il est entré, comme vous le voyez, avec Muriel Robin, il y a deux ans.
01:06:44 Parmi les explications qu'elle donne, Céline Pina, il y en a une.
01:06:47 C'est de dire que déjà, il recevait beaucoup de messages de personnes qui ne comprenaient pas que Pierre Palmade soit encore là.
01:06:54 Effectivement, elle le dit, ça doit être un endroit de divertissement.
01:06:57 Donc une personnalité comme celle de Pierre Palmade, après ce qu'il a fait, ne doit plus être au musée Grévin.
01:07:02 En fait, le problème, c'est toujours qu'aujourd'hui, Pierre Palmade n'a pas été jugé.
01:07:07 Il est toujours préjugé.
01:07:09 Voilà. Et qu'en fait, c'est cette espèce d'argne à la sanction qui n'est plus un appel à la justice, mais une réclamation de vengeance.
01:07:17 Autrement dit, effectivement, ce qui s'est passé, atroce, vous avez une mère qui a perdu un enfant, son enfant, même s'il n'était pas encore né.
01:07:28 Mais vous avez un enfant qui est défiguré, vous avez un père de famille qui est dans le coma.
01:07:33 Le résultat de l'accident est absolument atroce et tout le monde en convient.
01:07:39 Pour autant, le déferlement de haine est lui aussi complètement disproportionné.
01:07:44 Et je disais qu'il y avait quelque chose de...
01:07:48 On peut toujours se réjouir en son fort intérieur de voir quelqu'un que l'on considère comme puissant tomber.
01:07:53 De là à ce que cela tourne à cette avalanche, c'est quand même extrêmement inquiétant, d'autant que dans ce discours, vous avez des choses qui ressemblent énormément à la façon dont QAnon, aux États-Unis,
01:08:06 avait tenu un discours sur l'idée de ces puissants pédophiles qui ne payent jamais leur acte, etc.
01:08:13 Et là, on est exactement dans ces représentations-là.
01:08:17 Franchement, ça m'est extrêmement mal à l'aise. Et le fait que les médias se soient emparés de ce jeu-là,
01:08:23 en mettant en avant la parole des victimes et les portraits permanents de Pierre Palmade,
01:08:29 fait qu'il n'y a pas de triangulation.
01:08:31 Et on est en fait dans une escalade de haine et de demandes de vengeance et de violence qui n'a rien à voir avec la justice.
01:08:39 Cette haine n'a rien à voir avec la justice, comme le disait Céline Pina.
01:08:43 Ça rejoint aussi ce que vous disiez en première partie d'émission sur l'émotion qui parfois peut-être prend le pas sur la justice.
01:08:49 On peut le comprendre, on peut aussi s'en désoler.
01:08:51 Ça a été merveilleusement bien dit par Céline Pina, comme d'habitude.
01:08:55 Moi, je note quand même quelque chose, on en a entendu dans le magnéto.
01:08:59 Alors, il y a les statues de Donald Trump, Vladimir Poutine et maintenant Pierre Palmade.
01:09:05 Donc la grande trinité des grands méchants de ce monde, vous l'avez au complet.
01:09:10 C'est ça. Donc, en fait, on atteint des... Alors j'entends les explications, évidemment, de cette dame.
01:09:15 Elle gère un respect pour les familles des victimes.
01:09:18 Voilà, évidemment. Mais si vous voulez, c'est sur le principe.
01:09:20 Oui, on se laisse complètement déborder, submergé par l'émotion qu'il y a.
01:09:26 On peut chercher des éléments d'explication.
01:09:29 Il y a une espèce de dualité, une opposition qui est terrible dans cette affaire.
01:09:33 Il y a un homme qui sort de 48 heures de débauche, de fête, etc.
01:09:38 qui viendrait donc percuter pour x ou y raison.
01:09:42 De l'autre côté du tableau, cette famille, une famille comme on en connaît, comme on en a.
01:09:48 Avec des gens du quotidien, des gens qui n'ont pas d'histoire, qui n'ont rien.
01:09:53 Donc si vous voulez, cette opposition avec en plus le critère de la célébrité, la drogue, Paris.
01:10:00 Vous avez tous les ingrédients pour que ça prenne et pour qu'effectivement vous ayez des réactions complètement disproportionnées.
01:10:10 Non, parce que je veux dire, évidemment qu'on comprend le choc,
01:10:13 évidemment qu'on comprend l'émotion, qu'on comprend l'empathie.
01:10:16 Moi, le premier, j'ai ressenti pour des raisons personnelles, une empathie toute particulière
01:10:22 pour cette maman qui avait perdu cet enfant à naître.
01:10:26 Et c'est tout, c'est toute la difficulté, c'est tout ce qui fait aussi la force d'un état de droit.
01:10:32 Il faut savoir se séparer de ça, de cette émotion-là et revenir dans une pratique rationnelle
01:10:40 et dans une manière d'appréhender tout ça rationnel, délesté de tout poids, de sentiments, de quoi que ce soit,
01:10:48 pour regagner une efficience qui bénéficiera nécessairement à tout le monde.
01:10:53 Parce qu'en fait, l'émotion est impossible à combler, c'est-à-dire que la perte qui a eu lieu ne peut pas être compensée.
01:10:59 Donc, si vous êtes dans une logique de compensation, de comment je rétablis l'équilibre,
01:11:03 vous vous lancez dans un cycle de la vengeance et de la violence.
01:11:07 Donc, à un moment donné, il va falloir…
01:11:09 Oui, il faudra faire attention aussi à ça, à ce déferlement de haine, si un jour il est libre.
01:11:13 Oui, puis qu'il y ait une sanction, c'est parfaitement normal.
01:11:18 Mais en plus, je savais dire, la façon dont on se positionne du peu qu'on a entendu de Palmade,
01:11:25 ce n'est pas du déni, ce n'est pas « moi, moi, moi », c'est « ce que j'ai fait est atroce ».
01:11:34 Donc, on a quelqu'un qui est peut-être accessible aussi, pour le coup, vraiment à la sanction.
01:11:40 Sanction, il y aura. En revanche, la compensation est impossible.
01:11:45 Et c'est ce qu'il y a de cruel dans ce genre d'histoire, c'est que l'équilibre ne peut jamais être établi.
01:11:50 On va terminer avec une image un peu plus légère, puisque demain va s'ouvrir le Salon international de l'agriculture.
01:11:57 La star cette année, c'est Ovalie. Elle a 5 ans, vous la voyez sur ces images, avec son éleveur.
01:12:03 C'est une vache de race Saler. Sachez qu'elle est venue avec Utopie et Utopia, qu'elle a eues au mois de janvier.
01:12:10 Alors, évidemment, ça va être le défilé des hommes politiques dès demain.
01:12:14 C'est le président de la République qui va tenter, comme chaque année, de battre un record.
01:12:19 « Il va y aller très tôt », nous dit l'Elysée, « il va rester très tard ».
01:12:22 Bon courage aux confrères qui seront sur le terrain pour couvrir tout ça.
01:12:26 Et on le rappelle, évidemment, le Salon international de l'agriculture qui va se tenir jusqu'au 5 mars.
01:12:31 Merci beaucoup Céline Pinard, merci Sébastien Codesso d'avoir été mes invités dans 90 minutes Info.
01:12:38 Tout de suite, évidemment, les débats continuent. Vous retrouvez Eliott Deval dans Punchline.
01:12:42 ♪ ♪ ♪