Emmanuel Macron en visite à Rungis : des commerçants témoignent

  • l’année dernière
Avec Lydia Guirous
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##LES_GRANDS_DÉBATS_DU_MATIN-2023-02-21##

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Transcription
00:00 - Il est 9h moins le quart sur Sud Radio, nous poursuivons bien sûr dans tout ce discute avec Lydia Gherousse,
00:05 vous au 0826 300 300, et puis nous sommes du côté de Rungis parce que le président de la République est allé sur place à 5h30 ce matin
00:13 pour la France qui se lève tôt évidemment, comme Sud Radio avec tous ses rendez-vous le petit matin avec Benjamin Gleize, la France qui
00:21 se lève tôt et qui bosse bien sûr, parce que c'était un peu l'axe de cette visite
00:27 au moment où il y a, alors évidemment les débats sur les retraites et sur la pénibilité au travail, au moment où il y a des difficultés
00:34 de recrutement dans beaucoup de secteurs, et au moment où il y a aussi, dans le débat qui apparaît, le partage des bénéfices.
00:42 Hier il y a eu des réunions avec Elisabeth Borne, avec plusieurs ministres autour du partage des bénéfices,
00:48 y compris des TPE, et là c'est un véritable sujet. Alors nous sommes avec
00:53 plusieurs commerçants, artisans et
00:57 responsables de filières du côté de Rungis, Serge Nadeau notamment, bonjour !
01:01 - Oui bonjour ! - Re-bonjour, puisque vous étiez déjà avec Benjamin Gleize ce matin à 6h30,
01:06 vous deviez voir le président de la République qui devait passer
01:10 du côté de la Confédération Nationale des Tripieds de France, vous l'avez vu ou pas ? - On l'a vu, on l'a reçu,
01:16 il était ravi de partager avec nous, on a reçu
01:20 monsieur Macron et également le ministre de l'Agriculture, habitué des lieux. - Alors qu'est-ce qu'il avait comme message à vous
01:27 faire passer, et vous de votre côté, quel message vous aviez à lui faire passer ? - On est toujours ravis de
01:33 le rencontrer à Rungis, parce que, comme vous dites, la France y se lève tôt,
01:38 une population qui travaille de bonheur, qui travaille dur,
01:43 on présente un petit peu le travail sur la région parisienne, donc on est toujours ravi de les recevoir, donc on a passé quelques minutes
01:50 de messages au niveau de la pénibilité, mais aussi on a passé des messages tout à fait produits.
01:54 Moi je suis président de la Confédération des Tripieds de France, donc
01:57 les produits tripieds,
02:00 on pourrait dire que c'est un peu les produits du moment, parce que c'est des produits plaisir, des produits canaille, avec beaucoup de qualité de
02:06 nutrition, mais aussi
02:08 des produits qui sont accessibles pour les budgets modestes,
02:11 on a des produits qui sont très bon marché, et donc en pleine crise alimentaire, on a des produits qui se calent parfaitement dans le contexte.
02:18 C'est un des messages qu'on lui a passé, et puis après aussi des messages liés à notre finiaire, sur les problèmes
02:23 de disparition de l'élevage français, c'est une grosse problématique pour nous, parce que sans élevage, de toute façon, notre finiaire
02:30 pourrait disparaître, c'est une mise en danger de la souveraineté alimentaire du pays, c'est
02:36 une problématique pour nous à grand terme. Il faut trouver des solutions.
02:41 - Bon, il faut trouver des solutions. Est-ce qu'au passage vous lui avez fait déguster un petit peu de vos tripes ?
02:47 - C'est prévu, normalement on doit se retrouver aux alentours de 9h pour déguster une tête de veau.
02:54 - Ah, pour déguster la tête de veau, ce matin, avec le président de la République.
02:57 Bon, très bien, et donc lui faire passer encore d'autres messages pour lui dire que,
03:02 regardez, on fait de bons produits en France. - On fait de bons produits, il aime nos produits, le président Macron est fan de tête de veau.
03:09 - Merci Serge Haddo, on va peut-être vous libérer pour que vous puissiez aller
03:15 partager la tête de veau. Nous sommes avec Marc Fischel aussi, qui était avec nous dans les lefto de Benjamin Graeze ce matin,
03:22 qui est lui directeur export pour une société de pommes de terre.
03:24 Il n'est pas passé
03:27 jusqu'à votre stand, Marc Fischel, rebonjour. - Non, bon, rebonjour, non, non, il a été au Fosé-Ligues, mais c'est vrai qu'il n'est pas passé de voir notre stand,
03:34 mais en même temps, Rangy, c'est quand même super grand, donc on va pas lui en vouloir pour ça.
03:38 - Et vous aussi, même chose, le message que vous aviez à lui faire passer, c'est
03:45 nous, on travaille
03:47 beaucoup, on aime notre métier, mais on veut aussi qu'il soit protégé, revalorisé, quoi, en quelque sorte.
03:53 - Ah non, pas spécialement, il est valorisé, non. - Il est valorisé. - Ah oui, moi je pense que c'est assez positif, je suis quelqu'un de très positif,
04:00 et je pense que notre métier est valorisé.
04:02 Sinon, on serait pas là. Moi, personnellement, ça fait 20 ans que je bosse à Rangy,
04:06 et les gens qui sont autour de moi sont hyper contents d'y être.
04:09 Non, on est des justes fiers de recevoir le président, c'est toujours une fierté de recevoir un président de la République,
04:13 et quand on se lève à 3, 4, 5 heures du matin, c'est qu'on a notre métier.
04:18 Non, je suis super content d'être là, et puis c'est...
04:22 - Revalorisé, c'est pour attirer, parce que je sais que dans toutes les filières,
04:27 et notamment autour du secteur de l'alimentation, on a du mal à recruter aujourd'hui.
04:32 - Oui, on a toujours du mal à recruter, parce que les gens, ça leur fait peur, peut-être à cause des horaires du matin,
04:36 mais c'est un métier, alors non seulement bienveillant, c'est un métier où on rencontre des gens vrais et des vrais gens. C'est hyper important.
04:43 Et les salaires sont quand même au-dessus de la moyenne, et quand on veut réussir et travailler, vous pouvez commencer, c'est encore un des seuls
04:50 secteurs qui restent en France, où quand vous commencez par le bas, ou quand vous êtes juste au départ préparateur de commandes, vous pouvez
04:55 terminer directeur d'une société.
04:57 - Oui, c'est ça.
04:58 - Et aujourd'hui, c'est assez excitant quand même.
05:00 - Non mais c'est vrai, restez avec nous Marc Fichel, parce qu'on a Georges de Carvalho aussi,
05:04 qu'on connaît bien sur Suisse Radio,
05:07 qui est dans le secteur de la boucherie, et qui est en région parisienne aussi. Bonjour Georges de Carvalho.
05:12 - Oui bonjour à tous.
05:14 - Vous n'étiez pas ce matin du côté d'Orangis, néanmoins vous avez quand même une préoccupation
05:21 pour toute la filière et le secteur, et notamment de la boucherie.
05:27 - Tout à fait, nous on est presque au bout de la chaîne, parce que nous on va ensuite distribuer ces produits auprès de nos clients.
05:34 C'est vrai que nos préoccupations sont bien entendu les mêmes, puisqu'on dépend de la filière, et elle est hyper importante, et je rejoins Serge là-dessus,
05:42 en tout ce qui est sous-éviant des friperies.
05:45 Si on a une filière qui est sécurisée, nous on va pouvoir travailler sereinement.
05:50 On a d'autres problématiques qui sont liées aujourd'hui à la crise de l'énergie, et à l'augmentation des matières premières,
05:55 et tout est lié, puisque nos fournisseurs ont besoin d'énergie pour nous fournir des bons produits.
06:02 Si celle-ci augmente, forcément nous on est obligé de répercuter, et c'est très très compliqué en ce moment, et ça vient
06:08 en plus de ça, d'une problématique liée à l'embauche,
06:12 des gens qui sont formés, qui ont envie de travailler aussi, et je rejoins
06:17 votre interlocuteur là-dessus, où aujourd'hui on a cette complexité de trouver la main d'œuvre.
06:23 - Complexité de trouver effectivement la main d'œuvre. Lydia Girouz est avec nous. Lydia Girouz, à chaque fois quand
06:31 un président a besoin de
06:34 se retrouver avec la France, si je puis dire, bien souvent, alors il y a le salon d'agriculture,
06:38 d'ailleurs Emmanuel Macron y sera dans quelques jours, et puis il y a Rungis également, qui symbolise
06:45 la valeur travail, et la France qui se lève tôt et qui bosse.
06:48 - La France qui se lève tôt, et c'est vrai que quand on parle de la France qui se lève tôt,
06:52 et qui travaille, je ne peux pas m'empêcher de penser à Nicolas Sarkozy.
06:55 - Ah bah oui !
06:56 - Voilà, donc c'est un peu la petite référence, j'ai l'impression, le clin d'œil
07:00 au sarkozisme d'Emmanuel Macron, un besoin de se reconnecter à cette France qui travaille en pleine réforme et débat
07:07 des retraites, le passage à Rungis est
07:10 obligatoire, c'est un passage obligé pour un président de la République ou un ministre qui veut se reconnecter.
07:17 En plus Emmanuel Macron, les bains de foules, les échanges directs, il aime plutôt ça. Pendant la présidentielle, il n'avait pas hésité à aller au contact
07:24 même de Français qui étaient plutôt opposés.
07:27 Là, je pense que c'est plutôt une France qui lui est pas forcément opposée. D'ailleurs, il a été interpellé sur le coût du travail
07:34 qui était beaucoup trop important, les charges, il a eu un trait d'humour en disant
07:38 "vous pouvez en parler à ma députée" qui était en l'occurrence de la France Insoumise, Rachel Keke, qui trouve qu'il n'y a pas assez de
07:43 prélèvements et tout. Donc oui, le président va faire ce passage comme tous les présidents.
07:50 Moi, la question que je me pose, c'est est-ce qu'il aime autant la tête de veau que Jacques Chirac qui est excellé dans cet exercice
07:55 d'aller à la rencontre des uns et des autres ?
07:58 - On va suivre, on continue de dialoguer avec vous. Il y a Simon aussi de Perpignan
08:02 qui voulait réagir à cette visite qui est avec nous de Perpignan. Donc bonjour Simon.
08:08 - Bonjour Patrick.
08:10 - Qu'est-ce que ça vous inspire, vous, cette visite au petit matin d'Emmanuel Macron à Rungis ?
08:15 - Alors moi, je n'aurais pas aussi cette vision aussi positive de l'attitude du président républicain, comme tous les présidents.
08:22 Évidemment, il joue un rôle et puis il profite des événements pour essayer
08:26 d'optimiser et de reprendre un peu la main au niveau.
08:31 Simplement, moi, je l'ai observé. En plus, j'ai eu la chance ce matin de le voir de manière télévisée.
08:36 Et je suis toujours inquiet quand même de la manière de ce comportemental du président avec son sourire, bon,
08:43 que je qualifierais relativement désobligeant et suffisant. Et puis surtout,
08:49 ce que je constate, c'est que quand il est interpellé sur certaines questions, comme ça a été le cas concernant le prix de l'électricité,
08:56 sa simple réponse est très laconique à l'équivalent de sa ministre, qui est également avec lui.
09:03 Ça va baisser. Alors que ça veut dire qu'il considère que les gens qui sont en face de lui
09:08 ne sont pas capables de comprendre les tenants et les aboutissants, qu'il n'a pas d'explication à fournir sur ses choix politiques,
09:14 au détriment justement de ces activités-là.
09:18 Ce genre de choses me mettent mal à l'aise, et ce manque de considération
09:23 vis-à-vis des gens qui travaillent et qui se lèvent tôt, comme vous l'avez dit justement,
09:27 me choque un peu. Voilà, c'est ce que je voulais dire.
09:31 - Oui, oui, c'est entendu, Simon.
09:34 Georges Carvalho et Marc Fichel, vous êtes toujours avec nous.
09:38 Georges Carvalho, l'une des difficultés aussi, c'est pour le secteur notamment de l'élevage, c'est que
09:46 il est un peu remis en cause aujourd'hui.
09:48 Il y a beaucoup de doutes dans l'agriculture française. On en reparlera d'ailleurs à l'occasion du salon d'agriculture, Georges Carvalho.
09:54 - Beaucoup de doutes, je sais pas, faut pas oublier que je parle de l'élevage, donc de la boucherie.
10:00 On fait quand même partie, on a,
10:03 je le dis souvent, on a inventé la sécurité alimentaire en termes de traçabilité.
10:07 On a quand même des petits élevages, ce que j'ai appelé des élevages familiaux,
10:13 des élevages qui sont pas des élevages intensifs, qui font attention au respect de l'animal, au respect de l'environnement.
10:19 En tout cas, on travaille dans ce sens à chaque fois, on a beaucoup de réunions, on est beaucoup sollicité par nos fédérations là-dessus.
10:25 C'est une grosse préoccupation de nos clients, et puis on est des...
10:28 nos clients sont pas très différents de nous, on est aussi très attachés à
10:31 la planète sur laquelle on vit, et on a envie de proposer des bons produits qui sont sains, où on sait d'où ils viennent,
10:37 comment ils ont été traités, comment ils ont été élevés, ce qu'ils mangent.
10:40 Moi j'ai pas de doute, j'ai une confiance complète
10:43 dans les éleveurs avec lesquels je bosse, dans la filière.
10:46 Je dirais que là, le problème, il n'est pas tout à fait là.
10:50 Le problème, il est dans les choix qu'on a envie de faire aujourd'hui
10:53 pour la France, en termes énergétiques déjà. Si on donne la possibilité aux éleveurs
10:57 de ne pas avoir des coûts énergétiques qui sont prohibitifs, qui obligent d'augmenter
11:01 le prix de la bête qu'ils nous vendent, derrière nous on est obligé de récuperer. Aujourd'hui le problème qu'ont les français, c'est de se dire
11:07 quand je vais acheter un steak ou de la viande,
11:11 il faut que ce soit abordable, il ne faut pas que ce soit un produit de luxe.
11:16 - Évidemment !
11:18 - Le problème c'est que tout le monde augmente aujourd'hui.
11:20 - Et sinon on va acheter...
11:22 - La volaille c'est terrible !
11:24 - Sinon on va acheter des choses qui viennent de l'autre bout de la planète et on ne maîtrise pas tout à fait
11:28 la chaîne de production dans ces conditions.
11:31 - Complètement ! On avait un reportage dernièrement sur tout ce qui vient du Brésil.
11:35 - C'est hallucinant, il y a une opacité là-dessus, ce qui fait qu'il peut y avoir une confiance qui peut se
11:42 briser avec nos clients et il ne faut pas qu'on en arrive là. Mais je pense que le problème
11:48 il n'est pas... Le président qui dit que Rungis c'est très bien, il vient à 5h30,
11:52 je m'invite à venir à 2h du matin peut-être aussi pour voir des gens, parce que 5h30 je dirais que c'est un peu la fin
11:57 de l'histoire à Rungis.
12:00 - C'est déjà le début de la fête entre guillemets.
12:02 - C'est un des premiers jours de la fête.
12:04 - Je dirais qu'aujourd'hui la vraie difficulté qu'on a c'est...
12:08 On parle des TPE, vous parliez il y a quelques instants de partager, mais on a partagé quoi avec l'énergie ?
12:14 Moi j'ai pris je sais pas, peut-être 2 000 euros par mois à 7 000 euros par mois d'électricité.
12:17 - Oui, oui.
12:19 - 5 000 fois 12, ça fait 60 000. Je sais pas moi.
12:21 - C'est pour ça d'ailleurs que les TPE sont réticentes à une loi qui pourrait obliger
12:24 un partage des bénéfices, autant ça peut se comprendre...
12:28 - Partageons les bénéfices, partageons les risques.
12:30 - Oui, oui.
12:32 - Moi je suis quelqu'un d'assez open.
12:34 - Voilà.
12:36 - Je viens de discuter, s'il faut pour retenir les gens, pour les fidéliser, pour leur donner des opportunités, allons-y.
12:42 Mais il faut que ce soit du gagnant-gagnant.
12:44 On nous propose quand tu gagnes, quand tu perds, tu payes.
12:46 Quand tu gagnes, tu partages.
12:48 Il y a un moment, on peut expliquer ça à n'importe qui, tout le monde va vous dire "ah bah non, c'est moyen-as comme solution".
12:54 Aujourd'hui je pense qu'on va un peu dans tous les sens.
12:57 Il y a une problématique avec la guerre en Ukraine qui fait que l'énergie est très chère.
13:01 Le président, son job, c'est de régler ce problème-là au niveau international et de faire en sorte qu'on retrouve notre souveraineté au niveau de l'énergie.
13:08 On en a les moyens, on a quand même un pays où on a des centrales, on a plein de choses.
13:12 C'est leur job, ils nous demandent de faire notre job, on le fait.
13:14 Qu'ils fassent leur job et qu'ils nous viennent avec des fringues dedans, ça va baisser quoi.
13:18 Ça va baisser, c'est super.
13:20 Qu'est-ce que je fais avec cette phrase moi ? Rien.
13:22 - Bon, merci à tous les deux d'avoir été avec nous ce matin en direct de Sud Radio.
13:29 Et donc dans quelques minutes, la tête de veau.
13:32 - La tête de veau, bien sûr avec une langue de veau à l'intérieur.
13:37 - Ah c'est meilleur.
13:39 - C'est bien meilleur, ça donne plus de mash et c'est vraiment très très bon.
13:43 Avec une petite sauce gribiche, vous allez voir, c'est fantastique.
13:46 - Merci Georges Carvalho, merci Marc Fichel d'avoir été avec nous, Lydia Guerrouz et vous au 0826 300 300.
13:53 Ça continue dans un instant avec Christine Bouillaud.
13:57 bouillon.

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