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L’eurodéputé RN Thierry Mariani était mardi 21 février l’invité du 8h30 franceinfo.

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00:00 Emmanuel Macron, le chef de l'État, en suit son déplacement en ce moment sur France Info.
00:03 Il est arrivé à 5 heures ce matin au marché de Rungis près de Paris.
00:07 Il a voulu s'adresser à la France qui se lève tôt.
00:09 Ça vous a rappelé des souvenirs ?
00:11 Oui, l'expression, on la connaît, mais c'est vrai que ça relève aussi d'une réalité.
00:16 Il y a quand même des Français qui font tourner notre pays, dont on ne parle pas souvent,
00:21 et qui sont en première ligne, on l'a vu, pendant le Covid.
00:23 Donc, quel que soit le président, c'est toujours bon quand on rend hommage à cette France-là.
00:27 Et donc, hommage à Nicolas Sarkozy, puisque c'est ça le clin d'œil avec la France qui se lève tôt.
00:31 C'est ce qui avait propulsé sa campagne de 2007, à Nicolas Sarkozy.
00:35 Oui, mais une fois qu'on a rendu hommage à cette France qui se lève tôt,
00:38 il faut aussi, j'allais dire, mettre les actes en concordance avec les mots.
00:42 Voilà, c'est cette France qui travaille, qui aujourd'hui supporte l'essentiel, par exemple,
00:47 du poids fiscal en France, qui est exclu des cadeaux fiscaux de M. Macron.
00:53 Et donc, pour le moment, c'est plus un exercice de com' ou d'après-vente,
00:57 après la réforme des retraites, que quelque chose de concret.
01:01 — Réforme des retraites, dont il a parlé, d'ailleurs, dès son arrivée,
01:04 en disant qu'il faut travailler plus longtemps.
01:06 À l'instant, le chef de l'État dit assumer une vérité qui fâche,
01:09 celle de repousser l'âge de départ à la retraite. Écoutez.
01:13 — C'est pas vrai de dire qu'on peut garder les mêmes âges. Ça marche pas. Ça marche pas, cette affaire.
01:17 Et donc... Non mais... Donc, faut le faire de manière progressive.
01:20 Et c'est ce que le gouvernement, enrichi du débat parlementaire, permet de faire.
01:24 Et ensuite, faut dire qu'on différencie. Et donc les gens qui commencent à travailler très tôt,
01:28 on appelle les carrières longues, les gens qui travaillent la nuit, avec du froid, avec des charges,
01:32 on prend en compte ces différences dans le calcul. Mais dans l'ensemble, les gens savent que oui,
01:37 il faut travailler un peu plus longtemps qu'en moyenne tous, parce que sinon,
01:40 on pourra pas bien financer nos retraites.
01:43 — Voilà. Il faudra travailler plus longtemps. Les gens le savent tous.
01:45 Le chef de l'État évoque même du bon sens. Est-ce que c'est du bon sens pour vous ?
01:49 Est-ce que vous vous acquiescez sur le constat ?
01:51 — Mais ce qui est toujours terrible avec Macron, c'est qu'il y a du bon sens, effectivement.
01:55 Mais après, il n'y a pas la prévente. Voilà. Cette réforme des retraites, c'est quoi, quand même ?
01:58 — Mais il faut travailler plus longtemps. Est-ce que vous dites qu'il faut travailler plus longtemps ?
02:01 — Je dis simplement que ceux qui ont commencé très tôt, qui se sont levés très tôt,
02:05 qui ont des boulots pénibles, effectivement, ceux-là, ils doivent bénéficier d'une retraite plus tôt.
02:10 Mais là où il explique en ce moment qu'il y a des métiers pénibles, etc., rappelez-moi
02:15 qui est-ce qui a son arrivé au pouvoir à supprimer 4 critères de pénibilité. C'est pas un certain Macron ?
02:20 — En changeant le dispositif supprimer les critères de pénibilité et créant un compte de pénibilité
02:25 qui doit permettre soit de se reconvertir, soit de changer de métier.
02:28 — Oui, mais qui n'est pas au point aujourd'hui. Enfin en réalité, le Macron premier mandat a passé son temps
02:32 à faire des erreurs, qu'il essaie de rectifier au Macron second mandat.
02:35 — Mais vous êtes d'accord sur le constat ? Travailler plus longtemps, ça vous semble logique.
02:39 Vous qui êtes issu de l'UMP, je vous disais tout à l'heure...
02:41 — Non, je dis que... Attendez, là, on rentre dans la réforme des retraites. La réforme des retraites, d'abord...
02:45 — C'est à dont tu parles. — J'aurais préféré qu'elle soit discutée.
02:47 Le président de la... Enfin le gouvernement a tout fait pour que la discussion parlementaire soit raccourcie.
02:54 Un délai très court. Et l'ANUP a tout fait pour empêcher cette discussion parlementaire.
02:59 — On va revenir sur le débat parlementaire. — D'accord.
03:00 — Mais je vous demandais juste sur l'esprit de la réforme, le fait de travailler plus longtemps.
03:04 Vous êtes d'accord avec cette assertion ?
03:05 — Je dis qu'aujourd'hui, le rapport effectivement du CORE montrait qu'il y avait d'autres voies.
03:10 Voilà, si ma mémoire est bonne, il y avait 13 scénarios et qu'on a uniquement exploré une filière.
03:18 Vous savez que le RN et Marine Le Pen l'ont montré pendant sa campagne, avec d'autres propositions,
03:23 notamment le maintien de la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt.
03:28 Et pour les autres, eh bien à 42 ans d'annuité, on n'est pas obligés de porter la retraite...
03:33 — Et vous êtes à l'aise avec ça, la retraite à 60 ans ?
03:36 — Oui, aujourd'hui, oui, parce qu'on peut effectivement le faire, à condition, je le répète,
03:41 que la retraite à 60 ans ne caricature pas. C'est pour ceux qui ont commencé très tôt.
03:44 — Oui, pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt.
03:45 — Voilà, parce qu'on a eu un débat totalement, j'allais dire, d'abord saboté par la NUP.
03:49 Et puis d'autre part, on s'est aperçus en fin de débat que c'étaient les fausses retraites.
03:53 Moi, beaucoup de gens... J'étais dans le Vaucluse il y a 10 jours.
03:56 Beaucoup de gens qui ont des petites retraites ont rêvé à cette fameuse retraite à 1 200 €.
04:00 Et puis en fin de débat, ils se sont aperçus que tout ça, c'était du vent,
04:04 puisqu'en réalité, ça va être un tout petit peu de population, puisqu'il faut des années...
04:09 Une carrière complète. Donc...
04:11 — Il faut une carrière complète au SMIC ou autour du SMIC.
04:14 — Voilà. Et donc en réalité, c'est très peu de personnes qui vont en bénéficier.
04:17 Donc il fallait réformer notre système de retraite, mais plutôt pour plus de justice,
04:22 c'est-à-dire les métiers pénibles et ceux qui ont commencé tôt.
04:24 — C'était un malentendu ou un mensonge, cette histoire des 1 200 € ?
04:26 — Ah non, c'était un mensonge. — Un mensonge du gouvernement.
04:28 — Tenez, le gouvernement, ils sont intelligents. Il faut pas les prendre...
04:31 Voilà. Ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Je sais pas si c'est McKinsey, cette fois,
04:35 qui leur a conseillé de mettre ça en avant. Vous savez, c'est le produit tête-gondole.
04:40 Tête de gondole, pas de retraite à moins de 1 200 €. 1 200 €.
04:43 En réalité, tout le monde s'est polarisé là-dessus. Ils nous ont bien eus.
04:46 Heureusement, en fin de débat, ça a au moins servi un tout petit peu.
04:49 On s'est aperçu que tout ça était faux.

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